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La culture du vin

On vous avait parlé de ce livre-, qui raconte l’histoire du vignoble que Dominique Auroy a planté à Tahiti,
et aussi plus récemment de ce Florilège de discours savants sur le vin. Ecrire le vin, d’Homère à Rabelais.
Ces deux ouvrages édités chez Féret ont été sélectionnés pour les Gourmand World Cookbook Awards 2012 qui récompensent des livres publiés dans 171 pays. Le premier concourt dans la catégorie Book on New World Wines , et le second dans la catégorie Best Drinks Writing Book. Cinq ouvrages prétendent au prix dans chaque catégorie, ce qui représente au total 294 livres de cuisine et 95 livres sur le vin. Les résultats seront annoncés le 23 février prochain à Paris, au Carrousel du Louvre.




Dans un domaine plus gastronomique, Eric Frechon, chef des cuisines du Bristol depuis 1999 (son curriculum complet ici), lance à destination des gourmands et cuisiniers amateurs une collection d’ouvrages thématiques
qui porte le même nom que son premier livre, Un chef dans ma cuisine, publié en 2009. L’esprit reste le même, proposer des recettes classées par thèmes, simples à réaliser, rapides et peu onéreuses, pour mettre la cuisine
(et ses conseils étoilés) à la portée de tous. Les deux premiers opus sont consacrés à l’apéro au aux clafoutis.
Des classiques, pensez-vous ? Attendez d’avoir fait des bonbons de reblochon, des chips farcies aux anchois et
au basilic ou un clafoutis à l’oignon et au bacon crispy pour vous prononcer. En librairie début mars.

Vin bio, une image et des chiffres





Dans le cadre du salon Millésime Bio 2013 qui démarre lundi 28, l’association interprofessionnelle des vins biologiques du Languedoc-Roussillon (Sudvinbio) a fait réaliser en septembre dernier une enquête auprès des gérants des belles tables françaises* avec pour objectif de mieux connaître leur perception des vins bio. Résultat,
95 % d’entre eux ont une bonne connaissance de ces vins, qui figurent à la carte de trois restaurants sur quatre. Parmi eux, 46 % proposent des vins bio depuis trois à dix ans, 15 % depuis plus de dix ans et 89 % sont tout à fait ou assez satisfaits de la qualité des vins bio. Pour savoir à quoi cela correspond en terme de notoriété, il faut préciser que le nombre de ces établissements est faible. Ainsi, sur plus de 115 000 restaurants et hôtels restaurants en France, on compte 2 600 restaurants gastronomiques. Mais leur visibilité est inversement proportionnelle à ce nombre. Fleurons du patrimoine français et de sa mise en valeur, porte-parole de la restauration, et de la table en général, dont ils véhiculent l’image et les innovations, ces adresses font référence et c’est à ce titre qu’elles sont
un bon indicateur des tendances à venir. Dans un avenir proche, l’offre de vins bio devrait augmenter pour 40 %
des établissements qui en proposent déjà.

En 2011, le chiffre d’affaires des vins bio, qui représente 10 % de la valeur du marché des produits bio en France, s’est élevé à 359 millions d’euros (+ 11 % en un an). Selon une étude consommateur IPSOS effectuée en 2011, également pour le compte de Sudvinbio, un Français sur trois consomme du vin bio régulièrement ou de temps en temps. Par rapport à un vin « non bio », 70 % des Français considèrent qu’un vin bio est plus respectueux de l’environnement et 51 % pensent qu’il est aussi plus respectueux du producteur. Les circuits de distribution du vin bio sont la vente directe (33 %), les magasins spécialisés bio (31 %), les grandes surfaces alimentaires (20 %)
et les artisans-commerçants (16 %). Avec 61 055 hectares en 2011 contre 50 268 en 2010, la vigne bio a enregistré une progression de 21 %. Le nombre d’exploitations viticoles est passé de 3 945 en 2010 à 4 692 en 2011 et les surfaces viticoles bio ont presque triplé en 4 ans pour représenter désormais 7,4 % du vignoble national. A l’échelle mondiale, la France se classe deuxième, derrière l’Espagne et devant l’Italie (avec 88 % des surfaces biologiques dans le monde, l’Europe est le principal producteur de vins bio). Les trois régions productrices en tête de peloton sont le Languedoc-Roussillon, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Aquitaine. Quant aux ventes à l’export, elles se sont développées (Allemagne, États-Unis, Japon) et représentent 34 % du chiffre d’affaires total.

* L’étude menée par CDH Expert a porté sur 204 restaurants gastronomiques, en Ile de France et en province,
au ticket moyen hors boisson (TMR) supérieur à 45 euros.


Le vin bio de la rédemption à l’imposture

Pour faire suite à l’échauffourée provoquée par certains à propos de l’article publié par le magazine italien Il Gambero Rosso, voici un texte de Michel Bettane et Thierry Desseauve qui tient lieu de position officielle de la maison sur le sujet.

« Les esprits rationalistes ne se réjouissent guère en ce début de millénaire. Les déroutes des idéologies nées de l’esprit des lumières, dévoyées par la dérive des ambitions ont fait place au retour des religions ou des attitudes religieuses. Toutes les activités humaines sont concernées, l’agriculture comme les autres et pour les mêmes raisons. La viticulture et au premier plan celle des vins de qualité parce qu’elle touche à des produits qui suscitent le rêve paie le prix fort pour s’être égarée depuis les années 1960 dans le piège de la productivité et de l’oubli de son fondement : la mise en valeur respectueuse et durable de terroirs exceptionnels dus à d’heureux hasards de nature. Au nom du retour à la morale de l’authenticité et du respect de cette même nature on assiste à d’inquiétants reculs de civilisation, cachés sous les meilleures intentions et s’organisant autour de concepts en apparence inattaquables comme celui de viticulture biologique ou de vin « naturel ». Et c’est, en fin de compte,
le consommateur qui fait sans le savoir les frais de mauvais raisonnements et de pratiques qui confinent à l’imposture.

Certes, pendant des dizaines de siècles, l’homme a cultivé sol et plante en ne comptant que sur sa force de travail ou celle d’animaux capables de la démultiplier. Des générations de paysans ont sué sang et eau pour tracer des sillons dans le sol ou piocher les mauvaises herbes. Ils ont maintenu ainsi intact dans leur terre une vie biologique et un éco système qu’ils ont largement contribué à définir et qui n’a rien de « naturel ». Aucun vigneron n’aurait accepté de laisser ses vignes être envahies par le liseron, mangées par les lapins ou les sangliers, ou sa terre de coteau laminée par les orages. Il a donc utilisé ses bras ou ses armes pour les combattre. Mais, esclave du destin,
il assistait impuissant aux ravages de la grêle, du gel, des insectes prédateurs et à tous les caprices climatiques qu’il ne pouvait ni prévoir ni corriger. Les progrès du savoir lorsqu’ils lui ont permis d’être moins passif ont été accueillis avec enthousiasme et l’ont peu à peu enrichi en lui donnant des récoltes plus régulières et plus abondantes. Il faut dire que, de toutes les plantes cultivables, la vigne est la plus fragile, la plus capricieuse…

"Sur la route des vins", la nouvelle série à découvrir

Jusqu’au 17 mars, la série « Sur la route des vins », réalisée par Eric Michaud, sera diffusée sur la chaîne Voyage France, tous les dimanches à 21 h 40. Le troisième épisode, dimanche 27 janvier, portera sur l’Italie.

C’est la première fois qu’une série documentaire sur le vin, sous forme de road trip, aura atteint une telle diffusion
( la chaîne Voyage, mais également de nombreuses chaînes du groupe Fox International retransmettront la série en 2013
et 2014 ).
A l’origine du projet, il y a la société de production française The prod. L’objectif était de montrer le vin tel qu’il est élaboré et consommé dans différents vignobles du monde
et de montrer que la passion du vin n’a pas de frontières ou de limites climatiques. A chaque épisode 4 ou 5 domaines, des incontournables mais également des inconnus, sont mis en avant. A l’origine du projet, il y a la société…

Buvez (moins) cher 5/5

Une fois les fêtes et ses exagérations terminées,
il est temps de revenir à des choses simples, des vins légers, et peu onéreux.
Voici une sélection de 5 vins à moins de 20 euros,
pour votre plus grand plaisir.


Blanc | Domaine Brégeon
Muscadet, sèvre-et-maine 2004

Depuis son entrée dans le guide avec 3BD, Michel Brégeon collectionne les louanges nationales et internationales. Aujourd’hui en retraite active,(comment se passer d’une telle personnalité ?) Il épaule Frédéric Lailler, « un bon gamin de 32 ans » diplômé en viti-oeno.
Ce millésime est l’un des meilleurs de la cave, sa tension et sa profondeur ont de l’éclat, sur un mode iodé et salin de la meilleure veine.
Apogée : 2012 à 2019
Tél : 02 40 06 93 19
Email : [email protected]

10,20 €


Rouge | Domaine Louis Jadot
Marsannay 2010

Sous la direction rigoureuse de Pierre-Henry Gagey, cette maison de négoce, appartenant à une riche famille américaine, est devenue la plus importante de Beaune.
Grande réussite et parfait rapport qualité-prix : équilibre très réussi entre alcool, acidité et tanin. Définition impeccable du terroir, vivement recommandé.
Apogée : 2016 à 2022
http://www.louisjadot.com

14,40 €


Rouge | Domaine Faiveley
Mercurey 2010

L’arrivée de Bernard Hervet et la qualité du tandem qu’il forme avec Erwan Faiveley ont entraîné de profonds changements dans ce grand domaine, au patrimoine de terroirs prestigieux, avec au premier rang les crus les plus nobles de Gevrey-Chambertin.
Frais et fruité, gracile, très fin dans son tanin, superbe.
Apogée : 2012 à 2018
http://www.domaine-faiveley.com

14,40 €


Rouge | Domaine de l’Oratoire Saint-Martin
Cairanne haut-coustias, côtes du rhône-villages 2010

Depuis près de vingt ans, Frédéric et François Alary font de leur propriété l’une des ambassadrices les plus séduisantes et régulières des Côtes du Rhône.
L’approche aromatique vient sur des nuances réglissées, puis rapidement fumées. La très fine concentration de la bouche est parfaitement équilibré par un élevage intégré.
Apogée : 2012 à 2016
http://www.oratoiresaintmartin.fr

17,5 €


Rouge | Romain Duvernay
Châteauneuf-du-pape 2009

Cette jeune maison de négoce propose quasiment toute la gamme des vins des Côtes du Rhône.
Beau châteauneuf onctueux et moelleux, à la générosité sans lourdeur et à la bouche tapissante.
Apogée : 2012 à 2020
http://www.lesvinsduvernay.fr

15,5 €

L’IGP veut l’AOC


Le vignoble de l’Auxois (IGP Coteaux de l’Auxois) a déposé une demande d’agrément auprès de l’Organisme de gestion de l’AOC Bourgogne afin d’être reconnu dans cette aire d’appellation. On trouvera dans cet article quelques-un des arguments historiques et géologiques figurant dans l’étude de Dominique Delevoye sur laquelle les producteurs appuient leur projet. Ce vignoble de 25 hectares situé au nord de la Côte d’Or et planté des cépages bourguignons traditionnels dispose du même terroir jurassique que les autres climats de Bourgogne.


Les grands sauvignons de Dagueneau





Lundi, à 20 h, les caves Legrand réduisent la fracture entre la vieille Europe et un Nouveau Monde pas si
nouveau que ça, l’Afrique du Sud, par exemple, produisant du vin depuis le XVIIe siècle. Guidée par l’idée que
« de Sancerre à Marlbourough, Nouvelle-Zélande, ce sont bien les mêmes cépages qui verdissent les coteaux », cette dégustation comparative s’envisage comme une visite guidée d’autres grands terroirs. Le lendemain, même heure, la traditionnelle dégustation du mardi sera consacrée à un domaine dont les cuvées (Silex, Pur Sang)
« sont entrées au panthéon des meilleurs vins blancs de France ». Louis-Benjamin Dagueneau, en charge de
la conduite du vignoble depuis la disparition prématurée de son père Didier en 2008, sera présent. Pour l’une comme pour l’autre de ces soirées, on réserve au 01 42 60 07 12.

Les cépages travaillés, en France et ailleurs, 60 € le cours.
Dagueneau, vallée de la Loire, participation 160 €.

Buvez (moins) cher 3/5

Une fois les fêtes et ses exagérations terminées,
il est temps de revenir à des choses simples, des vins légers, et peu onéreux.
Voici une sélection de 5 vins à moins de 20 euros,
pour votre plus grand plaisir.


Blanc | Domaine Louis Michel et Fils
Chablis premier cru, Butteaux 2010

Ce domaine vend l’essentiel de sa production à l’export, où il est très prisé. Le patrimoine de terroirs est remarquable, avec notamment les trois expressions du premier cru Montmains (Monmaints, fôret, butteaux), une première à Chablis.
L’épaisseur des butteaux donne beaucoup d’assise et de densité au milieu de bouche, des arômes très élégants, une finale ciselée.
Apogée : 2014 à 2025
http://www.louismicheletfils.com

17,50 €


Rouge | Domaine Chignard
Cuvée spéciale, fleurie 2010

Michel Chignard et son fils cédric résument leur démarche en trois points : « Des vieilles vignes, de petits rendements et de la concentration : pas de miracle ».
Ouverture large sur les fleurs, une texture ferme en bouche, belle densité même si l’on appréciera assez vite, une fois son boisé absorbé.
Apogée : 2014 à 2025
Tél : 04 74 04 11 87
Email : [email protected]

13 €


Rouge | Vignoble des Verdots
Clos des verdots, bergerac 2010

David Fourtout s’est lancé dans la culture truffière, ce qui est parfaitement logique par rapport à la structure de ses vins. Clos des verdots est l’entrée de gamme dans un registre fruité et souple.
Les tanins sont encore saillants, il y a de la matière, il faut encore quelques mois avant que cela s’harmonise.
Apogée : 2013 à 2017
http://www.verdots.com

7 €


Rouge | Château de Nouvelles
Vielles vignes, fitou 2009

Le château-de-nouvelles, installé à Tuchan dans une zone assez reculée, a été un pionnier de la progression qualitative en fitou.
Superbe puissance et maturité du fruit, notes épicées, bouche chaleureuse, sans aucune lourdeur, très longue. On retrouve le soyeux des vieilles vignes et la fraîcheur des schistes dans cette cuvée voluptueuse et équilibrée.
Apogée : 2012 à 2017
http://www.chateaudenouvelles-fitou.com

10 €


Rouge | E. Guigal
Gigondas 2009

Voilà une formidable aventure humaine et familiale, développée par Marcel, aujourd’hui secondé par son fils Philippe, qui dépasse largement le seul cadre de la côte-rôtie et de Condrieu, où la maison est le principal opérateur.
Arôme de pêche de vigne typique du millésime, le riche volume de bouche s’assoit sur des tanins gras, allonge gourmande et charnue.
Apogée : 2012 à 2029
http://www.guigal.com

13 €

Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?






Pendant que la 3e édition de l’International du Gamay organisée par l’Inter Beaujolais se tiendra demain à Lyon
et que les experts y jugeront des centaines d’échantillons de vins (rouge, rosé, blanc, effervescent) élaborés majoritairement à partir de cépage gamay (85% minimum), les amateurs pourront se rendre au 85e Marché aux vins d’Ampuis. Dès aujourd’hui et jusqu’à lundi, 200 vins issus de 60 domaines et maisons sont proposés à la dégustation. Les vins de Côte-Rôtie, qui jouent à domicile, feront de la place à ceux des appellations voisines des Côtes du Rhône septentrionales, condrieu, cornas, crozes-hermitage, hermitage, saint-joseph et saint-péray. Sachez que les vignerons, souvent en rupture de stock, gardent de belles bouteilles spécialement pour ces journées. Une quinzaine de producteurs régionaux de charcuterie, fromages ou confitures seront également présents. Plus au nord se déroulera la 47e édition de la très traditionnelle cérémonie de la Saint-Vincent de Givry. C’est le domaine du Cellier aux Moines, bâtiment cistercien classé acquis par Philippe et Catherine Pascal en 2004, qui se verra confier pour l’année la bienveillante statue du saint patron des vignerons au terme de la procession. Pour finir, parce que la gastronomie ne saurait se passer de vin, et vice versa, signalons aux parisiens que le magasin Merci (111, boulevard Beaumarchais, 75003) propose depuis hier, et jusqu’au 9 février, une exposition appelée Food Food et sous titrée serious food toys. Ou cent produits inédits et innovants, la plupart en exclusivité, comme autant de déclinaisons de cette généreuse idée qui veut que la cuisine ne soit plus une contrainte, mais bien un plaisir que l’on prend très au sérieux.

Pas dans les guides mais tellement bon : La Nappey Vallée de Mehun sur Yèvre


La Nappey Vallée de l’Yèvre regroupe tous les Nappey trentenaires vivant en Val de Loire et qui viennent d’installer leur soeur Amandine dans cet écrin sis à l’ombre du château où grandit Charles VII. Toutes les reconquêtes partent du Berry et celle là mérite déjà de figurer dans le livre d’heures du duc Jean.

A 28 ans, cette Agnès Sorel des fourneaux s’en donne à coeur joie : après des classes dans les forteresses que sont le Plazza Athénée, le Bristol et le Meurice, la voici « Aux saveurs du marché » sur la place de Mehun sur Yèvre dans un style bistronomique…