Le Centre culturel et touristique du vin, premier site au monde dédié aux civilisations viti-vinicoles universelles et à leurs cultures, sera inauguré à Bordeaux en 2015. Au bord de la Garonne, tel un porte-étendard, une tour de verre offrira 14 000 m² de parcours à thèmes, d’ateliers et d’expositions. Ce projet reconnu d’intérêt général permettra de faire découvrir une culture millénaire à un public international estimé à 420 000 visiteurs par an. Il devrait également engendrer la création de 750 emplois durables, directs et indirects. Indispensable dans un cadre d’une telle ampleur, l’engagement des mécènes et la générosité de leurs contributions financières fait partie du processus, et chacun d’entre eux verra son nom gravé sur le mur qui leur sera dédié à l’entrée du site. Déjà très investi dans le mécénat culturel et profondément attaché à la transmission, le Bordelais Bernard Magrez (propriétaire, faut-il le rappeler, de quarante vignobles dont quatre grands crus classés) s’est engagé dès la naissance de cette initiative unique au monde à contribuer financièrement à sa concrétisation. Cette pierre apportée à l’édifice lui a valu de se voir décerner le titre de « Grand Bâtisseur » du Centre culturel et touristique du vin.
Grand bâtiment, grand bâtisseur
Biodynamie, le guide 2013
Journaliste, auteur de nombreux ouvrages sur le vin et créatrice de ce site, Évelyne Malnic suit et commente les vins bio depuis des nombreuses années. Parmi les livres qu’elle a publiés (Bien connaître et déguster le vin, Le Vin en son palais, Un seul vin, Le vin décrypté), ce guide est exclusivement consacré à la biodynamie, un mode cultural exigeant adopté depuis des années par certains des plus prestigieux domaines français. La deuxième édition de cet ouvrage publié chez Féret est l’occasion de découvrir l’engagement des vignerons travaillant en biodynamie, leur amour de la terre, de leurs vignes, et cette manière toute philosophique qu’ils ont de respecter leur terroir, l’environnement et l’équilibre de la nature.
Guide des vins en biodynamie, édition 2013. 288 pages, 19,50 €
Chablis en 2012
« Une très belle surprise », voici comment beaucoup de vignerons qualifient ce millésime, après que leurs nerfs
ont été mis à rude épreuve au long d’un printemps qui a rendu les conditions de floraison très difficiles. Les épisodes de grêle qui ont suivi, touchant plutôt la rive droite du Serein, ont même failli faire figurer cette année dans les annales bourguignonnes des millésimes les plus compliqués. Mais la nature est imprévisible et dès la mi-juillet, l’été devient sec, tellement sec que la maturité des raisins progresse très lentement et que le stress hydrique engendre une concentration dans la baie, concentration du sucre mais aussi de l’acidité. Enfin, la météo est devenue plus clémente et les pluies en tout début de vendanges sont venues regonfler les baies et le moral des vignerons. Sous le soleil de septembre, la vigne montre un état sanitaire parfait. Elle profite de cette eau et la quantité comme la qualité de la récolte s’en trouvent confortées. Les premières bennes rentrées, les jus s’avèrent naturellement riches en sucre avec une acidité bien présente. Seule petite ombre au tableau, le volume vendangé, surtout sur la rive droite du Serein, s’avère en deçà des rendements habituels (10% à 15% de baisse, c’est sans commune mesure avec les pertes de récolte annoncées dans le reste de la Bourgogne). Il est encore un peu tôt pour dire de quoi ce nouveau millésime sera fait, mais les oenologues et les vinificateurs sont très confiants. Jean-François Bordet, président de la Commission Chablis, parle même de l’un des plus beaux millésimes qu’il ait jamais vinifié (il a 37 ans). Les jus sont nets, francs, droits, à l’image du style classique de Chablis. Les vins montrent une belle concentration, sans surmaturité, tout en gardant une colonne vertébrale acide. En bouche, les équilibres sont beaux, et les vins, puissants, expriment parfaitement les notes minérales, crayeuses, de leurs terroirs. Pour le moment, les vinificateurs rapprochent ce millésime de 2010, voire de 2005.
La Bourgogne en Beaujolais
La maison beaujolaise Henry Fessy (détenue par la bourguignonne Louis Latour) s’est rapprochée de la famille
de Lescure, propriétaire du château des Labourons dans le climat de Fleurie, soit 18 hectares de vignes plantés
à une altitude de 350 à 400 mètres, sur un sol principalement composé de granit rose. En reprenant l’exploitation
du vignoble et de la marque, la maison Fessy poursuit sa stratégie d’implantation dans les crus du Beaujolais avec pour ambition de constituer un des principaux négociants-éleveurs de la région. La famille de Lescure, propriétaire depuis plusieurs générations de ce domaine qui domine les collines de l’appellation, se félicite de ce partenariat, tout comme Louis-Fabrice Latour et Laurent Chevalier, le directeur général d’Henry Fessy. Majoritairement exposé au sud-ouest, ce vignoble très pentu requiert beaucoup de travail manuel. Côté vinification, le château réalise des macérations non-carboniques en cuves ouvertes, uniquement avec ses meilleurs raisins. Après le pressage pneumatique et les fermentations, le vin est élevé en foudres de chêne.
Le père Noël est un facteur
Après avoir proposé soixante champagnes en promotion jusqu’à -20%, dernier jour aujourd’hui, le réseau
de cavistes Nicolas fête la Saint-Nicolas (c’est logique, et c’est jeudi). Pendant trois jours, du 6 au 9 décembre,
les frais de port vous seront offerts sur l’envoi d’un coffret Intervina en France métropolitaine. Il suffit de donner
le nom de code (Saint-Nicolas, donc) à votre caviste. Parmi les coffrets proposés, une trilogie de Ruinart en brut, rosé et blanc, pour 185 €. Ca fonctionne aussi sur internet, toutes les idées cadeaux sont là.
Six millésimes de brunello vandalisés
Dans la nuit de dimanche à lundi, des voyous ont vidé dix foudres de brunello di montalcino pour une contenance totale de 62 000 litres, soit la production de six millésimes, 2007 à 2012. L’affaire se passe à Montalcino chez un vigneron-star de l’appellation, Gianfranco Soldera, qui commercialise ses vins après six années en foudre. Son domaine s’appelle Case Basse. Pour mémoire, il fût l’un des rares à sortir le scandale des faux brunello-di-montalcino, il y a quelques années.
Vendetta à l’italienne ?
Tenant d’une ligne stricte de l’appellation, c’est-à-dire des vins composés…
Le Off du Grand Tasting
Le fin chic, c’est le Off. Au Grand Tasting comme à Cannes, c’est à ça qu’on reconnaît le succès. Soit dit en passant, il faut être bête comme ses pieds ou comme certains organisateurs de grosse manifestation pour attaquer en justice celles et ceux qui font du Off. Fermeture de la parenthèse, mais là je pensais fort à ma copine Anna Serio. Le Off, c’est les trucs plus ou moins secrets, privés, réservés. Et des zévénements nouveaux qui choisissent de se tenir aux mêmes dates, pour profiter du buzz. Il y avait ainsi un certain nombre de petits salons de vin ici et là, à Paris et c’est bien comme ça. Que Paris devienne…
Une nouvelle tête chez Castelnau
On vous avait annoncé cet été son départ de la maison Ayala, qu’il a dirigée pendant sept ans, après avoir été directeur général de Bollinger pendant cinq ans, président du champagne de Castellane avant cela et directeur pour la France de Laurent-Perrier à ses débuts. Voici qu’Hervé Augustin devient le directeur export de Castelnau,
la marque acquise en 2003 par la Coopérative régionale des vins de Champagne (CRVC). On lira ici l’histoire de cette maison, et là le portrait de l’homme qui vient de la rejoindre.