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Les grands sauvignons de Dagueneau





Lundi, à 20 h, les caves Legrand réduisent la fracture entre la vieille Europe et un Nouveau Monde pas si
nouveau que ça, l’Afrique du Sud, par exemple, produisant du vin depuis le XVIIe siècle. Guidée par l’idée que
« de Sancerre à Marlbourough, Nouvelle-Zélande, ce sont bien les mêmes cépages qui verdissent les coteaux », cette dégustation comparative s’envisage comme une visite guidée d’autres grands terroirs. Le lendemain, même heure, la traditionnelle dégustation du mardi sera consacrée à un domaine dont les cuvées (Silex, Pur Sang)
« sont entrées au panthéon des meilleurs vins blancs de France ». Louis-Benjamin Dagueneau, en charge de
la conduite du vignoble depuis la disparition prématurée de son père Didier en 2008, sera présent. Pour l’une comme pour l’autre de ces soirées, on réserve au 01 42 60 07 12.

Les cépages travaillés, en France et ailleurs, 60 € le cours.
Dagueneau, vallée de la Loire, participation 160 €.

Buvez (moins) cher 3/5

Une fois les fêtes et ses exagérations terminées,
il est temps de revenir à des choses simples, des vins légers, et peu onéreux.
Voici une sélection de 5 vins à moins de 20 euros,
pour votre plus grand plaisir.


Blanc | Domaine Louis Michel et Fils
Chablis premier cru, Butteaux 2010

Ce domaine vend l’essentiel de sa production à l’export, où il est très prisé. Le patrimoine de terroirs est remarquable, avec notamment les trois expressions du premier cru Montmains (Monmaints, fôret, butteaux), une première à Chablis.
L’épaisseur des butteaux donne beaucoup d’assise et de densité au milieu de bouche, des arômes très élégants, une finale ciselée.
Apogée : 2014 à 2025
http://www.louismicheletfils.com

17,50 €


Rouge | Domaine Chignard
Cuvée spéciale, fleurie 2010

Michel Chignard et son fils cédric résument leur démarche en trois points : « Des vieilles vignes, de petits rendements et de la concentration : pas de miracle ».
Ouverture large sur les fleurs, une texture ferme en bouche, belle densité même si l’on appréciera assez vite, une fois son boisé absorbé.
Apogée : 2014 à 2025
Tél : 04 74 04 11 87
Email : [email protected]

13 €


Rouge | Vignoble des Verdots
Clos des verdots, bergerac 2010

David Fourtout s’est lancé dans la culture truffière, ce qui est parfaitement logique par rapport à la structure de ses vins. Clos des verdots est l’entrée de gamme dans un registre fruité et souple.
Les tanins sont encore saillants, il y a de la matière, il faut encore quelques mois avant que cela s’harmonise.
Apogée : 2013 à 2017
http://www.verdots.com

7 €


Rouge | Château de Nouvelles
Vielles vignes, fitou 2009

Le château-de-nouvelles, installé à Tuchan dans une zone assez reculée, a été un pionnier de la progression qualitative en fitou.
Superbe puissance et maturité du fruit, notes épicées, bouche chaleureuse, sans aucune lourdeur, très longue. On retrouve le soyeux des vieilles vignes et la fraîcheur des schistes dans cette cuvée voluptueuse et équilibrée.
Apogée : 2012 à 2017
http://www.chateaudenouvelles-fitou.com

10 €


Rouge | E. Guigal
Gigondas 2009

Voilà une formidable aventure humaine et familiale, développée par Marcel, aujourd’hui secondé par son fils Philippe, qui dépasse largement le seul cadre de la côte-rôtie et de Condrieu, où la maison est le principal opérateur.
Arôme de pêche de vigne typique du millésime, le riche volume de bouche s’assoit sur des tanins gras, allonge gourmande et charnue.
Apogée : 2012 à 2029
http://www.guigal.com

13 €

Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?






Pendant que la 3e édition de l’International du Gamay organisée par l’Inter Beaujolais se tiendra demain à Lyon
et que les experts y jugeront des centaines d’échantillons de vins (rouge, rosé, blanc, effervescent) élaborés majoritairement à partir de cépage gamay (85% minimum), les amateurs pourront se rendre au 85e Marché aux vins d’Ampuis. Dès aujourd’hui et jusqu’à lundi, 200 vins issus de 60 domaines et maisons sont proposés à la dégustation. Les vins de Côte-Rôtie, qui jouent à domicile, feront de la place à ceux des appellations voisines des Côtes du Rhône septentrionales, condrieu, cornas, crozes-hermitage, hermitage, saint-joseph et saint-péray. Sachez que les vignerons, souvent en rupture de stock, gardent de belles bouteilles spécialement pour ces journées. Une quinzaine de producteurs régionaux de charcuterie, fromages ou confitures seront également présents. Plus au nord se déroulera la 47e édition de la très traditionnelle cérémonie de la Saint-Vincent de Givry. C’est le domaine du Cellier aux Moines, bâtiment cistercien classé acquis par Philippe et Catherine Pascal en 2004, qui se verra confier pour l’année la bienveillante statue du saint patron des vignerons au terme de la procession. Pour finir, parce que la gastronomie ne saurait se passer de vin, et vice versa, signalons aux parisiens que le magasin Merci (111, boulevard Beaumarchais, 75003) propose depuis hier, et jusqu’au 9 février, une exposition appelée Food Food et sous titrée serious food toys. Ou cent produits inédits et innovants, la plupart en exclusivité, comme autant de déclinaisons de cette généreuse idée qui veut que la cuisine ne soit plus une contrainte, mais bien un plaisir que l’on prend très au sérieux.

Pas dans les guides mais tellement bon : La Nappey Vallée de Mehun sur Yèvre


La Nappey Vallée de l’Yèvre regroupe tous les Nappey trentenaires vivant en Val de Loire et qui viennent d’installer leur soeur Amandine dans cet écrin sis à l’ombre du château où grandit Charles VII. Toutes les reconquêtes partent du Berry et celle là mérite déjà de figurer dans le livre d’heures du duc Jean.

A 28 ans, cette Agnès Sorel des fourneaux s’en donne à coeur joie : après des classes dans les forteresses que sont le Plazza Athénée, le Bristol et le Meurice, la voici « Aux saveurs du marché » sur la place de Mehun sur Yèvre dans un style bistronomique…

Quid des vins naturels ?

C’est un peu l’actualité oeno du moment, l’attaque en règle de ce cher M. Bettane contre les vins naturels. Je ne m’amuserai pas à citer toutes les phrases qu’il a données (de nombreux blogs d’amateurs de vins naturels l’ont fait pour moi), mais dans l’idée, notre grand critique de vin français a démonté les vins naturels, qu’il trouve trop oxydés, mauvais, puants…et j’en passe.

Sans être un ayatollah du vin naturel (loin de là), ni du vin « artificiel »
(je ne sais pas, c’est bien cela l’antonyme de naturel non ?), je dois admettre que l’attaque est rude, brutale, frontale et pas forcément argumentée. Cela étant dit, tout n’est pas à jeter non plus dans sa vision.

J’aime jouer l’avocat du diable, et tout comme pour le bio, le tampon
« Certifié Vin Naturel » n’a pour moi de valeur que pour le manichéen de base. Il faut dire que c’est facile de penser en blanc ou noir. Il y a les gentils et les méchants, les chefs d’œuvres du cinéma et les navets,
les bons vins et les mauvais. Sauf que cette vision…

Le vin, cette belle économie

On découvrira ici la belle performance des ventes aux enchères de vin en 2012 (indice WineDex©), un chiffre
en hausse qui dépasse la performance de l’indice CAC 40. La hausse record est détenue par la Bourgogne
(+ 31,78%), les grandes signatures de la Côte de Nuits ayant « enflammé les ventes aux enchères tout au long de l’année » du fait de leur rareté et de l’engouement asiatique. Les grands crus de Bordeaux terminent leur « cure d’assainissement » initiée en 2011 sur une hausse de 0,93%. Côté Rhône, avec un volume d’échange plus limité,
la performance est très honorable. Le vin devrait rester une valeur sûre en 2013.

Si, toujours selon iDealwine, « la volonté affichée par le nouveau gouvernement chinois de moraliser la vie des affaires en limitant la pratique des « cadeaux » pourrait influer, si elle est réellement mise en œuvre, sur les achats des flacons les plus rares du marché », selon l’étude Vinexpo rendue publique hier, le monde devrait boire plus et mieux dans les années qui viennent. De plus en plus experts, les consommateurs se disent prêts « à dépenser davantage dans des crus de meilleure qualité ». D’ici à 2016, la Chine devrait passer du 4e au 2e rang des pays consommateurs de vins en valeur, avec une hausse attendue de près de 50%, et les Etats-Unis conserver leur première place. Toutes ces belles prévisions sont .

Le meilleur de Chablis

Samedi, à l’annonce du palmarès 27e Concours des vins de Chablis, le président de cette édition, Gérard Margeon, chef sommelier des établissements d’Alain Ducasse, a souligné la place importante que ces vins reprenaient à l’international. « Aujourd’hui, Chablis résonne, résonne très fort. Ses vins ont une image de grands vins blancs de France dans le monde entier». Il a également noté la qualité des vins présentés au jury, 347 échantillons au total pour 22 distinctions au final. Particularité de ce concours organisé par l’Office du chablis en partenariat avec le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne, les producteurs et négociants de Chablis ne sont pas autorisés à juger des vins qui pourraient être les leurs. Les soixante-douze dégustateurs qui ont jugé les vins ce 12 janvier étaient journalistes, restaurateurs, sommeliers, courtiers, œnologues ou amateurs éclairés. La sélection s’est faite en deux temps, une présélection suivie de l’épreuve du super-jury, seul habilité à décerner les médailles. Utilisés par le BIVB de Chablis lors des opérations de communication et de formation qu’il mène en France comme à l’étranger, ces vins seront les ambassadeurs de Chablis pendant un an.

C'est connu,les bourgognes ?

La notoriété du bourgogne grimpe encore un peu cette année. La dernière enquête menée par CSA pour le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) montre que les vins de Bourgogne sont très favorablement perçus. Prestige, authenticité, gastronomie, qualité, plaisir, terroir, voilà de quoi est faite la belle image que les consommateurs interrogés se font du vignoble bourguignon. 98 % d’entre eux s’accordent sur le fait que les bourgognes sont issus d’un savoir-faire ancestral et traditionnel et 96 % les perçoivent comme un « véritable plaisir pour les sens » et le synonyme d’un « art de vivre à la française ». En revanche, conséquence de la complexité du vignoble, la notoriété individuelle des appellations bourguignonnes reste faible. De cette mosaïque de petites parcelles, 33 % des consommateurs connaissent au moins une appellation. Parmi les plus citées (3 consommateurs sur 5) figurent Chablis, Pommard, Mâcon, Nuits-Saint-Georges, Bourgogne Aligoté et Côte de Beaune. A un niveau inférieur à 10 %, à l’exception notable de Chablis, qui pointe à 16 %, leur notoriété spontanée reste malgré tout très en deçà de celle de la Bourgogne (47 %). Pas étonnant donc, que les consommateurs s’accordent pour dire que la mention « Bourgogne » doit être associée au nom des appellations sur les étiquettes. Pour eux, un bourgogne est un grand vin, ce critère ayant été désigné comme le plus qualifiant par le panel des sondés.


Photo : le chai à bouteilles du Domaine de la Romanée-Conti. Le site officiel, très bien réalisé, vous narre l’histoire du domaine, ses millésimes et vous présente ses huit Grands Crus.

Du blog à l’assiette.

Ca y est, toutes les copies ont été rendues et les onze recettes concourant pour l’élection du meilleur accord mets-vins de Gigondas sont à découvrir dès maintenant sur le site de l’appellation. Mais c’est le 24 février prochain, dans les conditions du réel (au restaurant) qu’elles devront convaincre les membres du jury, au rang desquels se trouve un invité d’honneur très qualifié , le chef aux deux étoiles Alain Senderens. Ce dernier a été l’un des premiers en France à avoir mis la cuisine au service du vin, ainsi magnifié par le plat (et pas l’inverse). Goût, originalité, mais également harmonie avec un vin du cru ont donc été exigés des onze blogueurs – pas forcément culinaires – qui se sont lancé dans l’aventure en novembre dernier, ainsi qu’un respect de la saisonnalité et de la contrainte budgétaire (13 euros). Les trois finalistes sont attendus à Gigondas le samedi 23 février. Au programme, balade dans les vignes, présentation des terroirs, visites de domaines et dégustations avant de devenir, le temps du déjeuner du dimanche, chefs de l’Oustalet. La recette gagnante figurera un mois à la carte du restaurant.

Retour aux affaires, aux vins

Voilà, j’ai déserté mon blog depuis trois semaines, ce qu’on appelle des vacances. En vacances aussi de Facebook et de Twitter, mais en moins radical. Je traînais ici et là, pour suivre la conversation,
les copines, de loin. J’étais bien tranquille avec mon amoureuse,
la Bretagne et les montagnes, la neige, les belles bouteilles, quand soudain.
Voilà que Bettane et Desseauve publient un papier anti-vins sans soufre ajouté dans Gambero Rosso, le magazine italien qu’on aime bien. L’affreux Nossiter, cinéaste tremblotant, tout défrisé par cette remise à niveau, s’en fait l’écho sur Facebook sur le ton grandiloquent d’un Castro montant à l’assaut du capitalisme, en appelant au réveil des peuples, la mauvaise foi en sautoir, grotesque comme il sait faire et ça n’a pas raté, toutes les chaisières du mondovino y ont été de leurs petits cris, ça se tortillait dans tous les sens, ça criait au scandale en remuant des abattis comme autant de bébés oiseaux apprenant à voler et, à défaut d’arguments, ce sont les injures qui volaient bas.
Du coup, moi, vous me connaissez, je n’ai pas pu m’empêcher de m’en mêler. Une belle baston où, comme toujours, les intelligents se sont distingués des bas du front. Et là, je ne parle pas des gens qui sont d’accord avec moi/nous. Je ne parle que de ceux qui ne sont pas d’accord. Il y a ceux qui ont quelque chose d’intéressant à nous dire même si j’ai du mal à adhérer à leurs propos et les autres, ceux qui n’ont que des insultes à faire valoir, ce qui montre le niveau, mais j’ai peur qu’il s’agisse d’une seconde nature chez ces gens. Cela dit, je persiste à défendre la liberté Internet malgré ces trolls inaudibles.

J’ai bu des vins

Une théorie de petits et quelques grands. Les voici en mots et en images.
D’abord, pour bien commencer entre coquillages et crustacés, le magnifique bourgogne générique sous-la-velle 09 de mon cher François d’Allaines. J’en ai déjà beaucoup parlé ici, six mois plus tard, un an après, la qualité se confirme et le talent. Un blanc épatant.
Même lieu et de la belle viande, un cornas 97 de Paul Jaboulet Aîné, élégant, bien amorti, à sa place,
tout de griottes.
Puis est venu un meursault-charmes 09, un parcellaire du château…