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Trois régions, six inconnus, que du plaisir

Le Concours Prix-Plaisir, c’est un vivier de talents et de belles découvertes. Cette sélection est une occasion en or de dénicher des vins de plaisir à petit prix. Ça tombe bien, ceux-là sont nos gold medals de l’année. Loire, Champagne, Alsace, pour sa soirée, pour son apéro, on attrape ces bouteilles et on s’amuse

Vallée de la Loire
Domaine du Grand Brussy, La Charnivolle 2021, menetou-salon
Le domaine du Grand Brussy a décidé de faire une cuvée avec une parcelle. Très bien. Dans la bouteille, un peu de la commune de Morogues, exactement 3,90 hectares de sols marneux reconnus pour leur qualité. Vin remarquable – c’est pour ça qu’il est là – applaudi par nos jurys pour son intensité, sa fraîcheur et sa longueur aromatique délicate.
12 euros

Domaine Basse-Ville, Les Barboires 2018, muscadet sèvre-et-maine
Installée au sein de l’appellation muscadet depuis 1971, la famille Bossard exploite 40 hectares de vignes sur un terroir essentiellement composé de schistes bleus. Le sol donne sa minéralité à cette cuvée précise 100 % melon de bourgogne, intense et énergique.
9,40 euros

Champagne
Champagne Gilbert Leseurre, Brut nature
Petit-fils et fils de vignerons de la Côte-des-Bars, Gilbert Leseurre est dans la vigne depuis son enfance. Il ne l’a pas quittée depuis. 100 % pinot noir, son brut non dosé complexe et salin est une belle expression du terroir argilo-calcaire. Il est déjà au frais pour un apéritif chic.
25 euros

Jean-Bernard Bourgeois, Brut prestige
Le vin, c’est de la passion. Elle se transmet. Il y a quinze ans, Jean-Bernard laissait les rênes de son exploitation à Jérôme et Céline, ses enfants. Aujourd’hui, le duo a trouvé son rythme et signe ce champagne charmeur et raffiné, qui impressionne par sa puissance et son intensité. On se range à l’avis du jury.
18,90 euros

Alsace
La Cave du Vieil Armand, alsace pinot blanc 2021
C’est l’une des plus petites caves coopératives d’Alsace. 73 vignerons cultivent 150 hectares de vignes réparties entre Cernay et Guebwiller, sur les collines sous vosgiennes. Une goutte d’eau. Finesse, élégance, ce pinot blanc donne du plaisir. On ne demande rien d’autre et à ce prix-là. On en prend deux.
6,10 euros

Domaine Lucien Marzolf, alsace muscat 2019
Cette exploitation familiale située à Vœgtlinshoffen cultive les sept cépages alsaciens sur neuf hectares. Elle nous a beaucoup étonné avec ce joli muscat qui conserve le profil aromatique typique du cépage, entre caractère frais et notes florales.
6,20 euros

Qui veut danser sous la grêle ?

Faisons simple.
Quand il pleuvait, ma maman me mettait un imperméable pour aller à l’école. Ce qui ne provoquait pas de débat, pas même une conversation. Et quand il faisait froid, j’étais bien avisé de mettre un pull sans discuter. Même la dame du bout de la rue mettait un petit manteau à son teckel. La vie normale, quoi. La vie équipée, standard, banale, organisée. Une vie pour garantir une suite.

Quand il gèle, il y a des vignerons qui veulent mettre un petit manteau sur leurs vignes pour les protéger. Ah non. Ce n’est pas permis. S’ils le font, ils ne seront pas battus ou emprisonnés, ils perdront l’appellation, seront déclassés. Le déclassement guette au nom des grands principes édictés par l’administration. Une bâche sur les vignes provoque une modification de l’écosystème et ce n’est pas bien du tout. Pourtant, c’est assez efficace. Pas totalement, mais déjà pas mal. Protéger ses vignes, c’est garantir une production au bout de l’année, si le reste des fondamentaux se déroule à peu près proprement tout au long de l’année. Garantir une production, c’est pérenniser une exploitation, des emplois, une vie. D’ailleurs, toutes sortes de choses sont autorisées. Des bougies, par exemple, pour réchauffer l’atmosphère entre les rangs de vignes, des bottes de paille en feu, aussi. Ou des éoliennes qui dissipent les blocs d’air glacé. Ou encore des câbles…

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Rémy Martin : les pieds sur terre, la tête dans les étoiles

Avec la maison de Cognac, l’astrophysicien Christophe Galfard a poussé plus loin l’observation des terroirs, des sols et du ciel. La marque au centaure en a fait son ambassadeur et une visite ouverte au public raconte cette rencontre

Plutôt récent dans l’histoire de la viticulture, le concept de terroir a souvent été relégué au second plan dans le monde singulier du cognac. Longtemps, l’eau-de-vie aujourd’hui mondialement admirée – et  fleuron des spiritueux français dont la bonne santé à l’export continue d’impressionner – s’est appuyée sur les fondamentaux de son élaboration : distillation et assemblage. Eloignée de cette voie sans issue depuis qu’elle a profondément remis en question ses pratiques, la maison Rémy Martin s’est choisi un ambassadeur de haut vol pour expliquer l’histoire millénaire de ses terroirs en la personne du physicien Christophe Galfard. « Il nous apporte une altitude de regard emprunte d’humanisme, de rêve et d’optimisme. Celle-ci a pour vocation d’éduquer, et de décupler la portée de nos engagements sur le terrain. Un partenaire éloquent pour faire comprendre et communiquer la sensibilité de la Maison Rémy Martin aux terroirs et à la préservation de la planète », souligne Baptiste Loiseau, maître de chai de la maison Rémy Martin.
Cette exception dans le paysage des spiritueux français est partie pour durer et pour être partagée avec le plus grand nombre, notamment par le biais d’un nouveau circuit de visite imaginé par le scientifique et les équipes de la maison. Selon ce diplômé de Cambridge, ancien élève et proche collaborateur de Stephen Hawking, l’un des chercheurs les plus influents du XXe siècle, « la physique théorique cherche à découvrir quelles sont les lois qui régissent la nature et permettent de déterminer l’origine de la matière et de la terre ». Pour simplifier, regarder vers le ciel (et l’univers) pour comprendre ce qu’il y a sous nos pieds. Et l’expliquer, de la manière la plus simple possible, avec pédagogie, mais aussi avec poésie. Le nouvel ambassadeur de la maison précise : « Raconter des histoires pour expliquer les phénomènes qui nous entourent est une activité profondément humaine. La science, à sa manière et avec sa rigueur, en a toujours proposé. C’est la première fois que j’applique ce savoir à l’explication d’un terroir viticole ».

De gauche à droite : Romuald Feger (chef des cuisines), Christophe Galfard et Baptiste Loiseau (maître de chai de la maison Rémy Martin). Photo : presse

Concrètement, l’idée n’est pas de faire un cours magistral. Découverte du vignoble de la maison, dégustation sensorielle, propositions d’accords en lien avec les éléments du terroir, la visite se veut complète et ludique, tout en élevant les débats à propos de la relation directe entre le lieu et le produit. Pour donner du dynamisme à cette connaissance et la rendre vivante, la marque au centaure a créé un circuit inédit capable de rendre compte d’une part de la formation du sol des terroirs de Grande et Petite Champagne (secteurs les plus réputés de l’appellation) et d’autre part, des interactions du soleil avec la plante. « C’est un sujet sur lequel la plupart des gens ont fait l’impasse jusqu’à présent alors que c’est une notion essentielle. 99,99 % de l’énergie d’une plante, c’est le soleil », explique Christophe Galfard. « Sans lui, il n’y pas de végétation. L’interaction avec l’espace est évidente. On a parfois l’impression que la terre est une entité autonome et indifférente de ce qui peut se passer ailleurs dans le cosmos. Ce n’est pas du tout le cas. Tout s’inscrit dans un temps long, dans un temps cosmique. Tout vient des étoiles, la terre, le vivant. C’est le cas du sol de Grande Champage, qui résulte de la sédimentation de la vie fossilisé d’un ancien océan. »
En proposant cette visite au grand public comme à ses clients fidèles, la maison est aussi consciente de l’importance d’adopter une attitude qui soit la plus transparente possible. « L’idée est d’éveiller la curiosité pour la matière qui nous entoure et d’expliquer cette dimension oubliée du terroir, son environnement aérien. Il faut parler de cet équilibre qui s’est établi entre la terre et le soleil, c’est ce qu’on appelle le climat. C’est cette relation qui donne à notre planète cet équilibre. » Et donc, par extension, à toute forme de vie végétale. En plus d’encourager les pratiques vertueuses sans tomber dans la naïveté, la maison agit et évite de donner des leçons. L’entreprise, dont les domaines Rémy Martin, est certifiée Haute valeur environnementale (HVE) depuis 2012 et s’est lancé des défis de taille à plus ou moins long terme : garantie de la santé des sols ; objectif de neutralité carbone complète pour 2050 (écoconception, réduction et allègement des emballages, utilisation de transports bas-carbone) ; part importante dédiée à la recherche (essai de cépages résistants, réhabilitation de variétés anciennes) ; renforcement de sa responsabilité sociale au sein de son territoire (inclusivité et insertion des jeunes, tourisme durable), etc. Bref, Rémy Martin s’est retroussé les manches tout en prenant de la hauteur pour atteindre un ciel étoilé qu’elle défend becs et ongles, notamment auprès d’une association qui la labellise, en luttant contre la pollution lumineuse. Etape par étape, petits pas par petits pas, la maison se rapproche du sommet avec, à son bord, une filière d’exception et tout un territoire.

Rémy Martin, “L’exception d’un terroir”
Les 26 juillet, 24 août, 6 septembre
et 29 septembre (en présence
de Christophe Galfard)
150 euros la visite
Réservation : remymartin.com

Rémy Martin dans le verre

Rémy Martin 1738 Accord Royal
Créée en hommage à l’accord royal délivré par Louis XV à Rémy Martin en 1738, cette cuvée dévoile le savoir-faire de la maison et se distingue par un boisé délicat, une onctuosité singulière. Élaboré à partir d’eaux-de-vie distillées sur lies dans de petits alambics en cuivre et vieilli en fûts de chêne toastés de la forêt du Limousin, ce cognac s’apprécie seul ou en Sidecar (30 ml de cognac Rémy Martin 1738 Accord Royal, 20 ml de Cointreau, 10 ml de jus de citron).

En Magnum #28, une planète verte comme la vigne

Cet édito est tiré du numéro #28 d’En Magnum. Vous pouvez l’acheter à partir de demain vendredi sur notre site, sur cafeyn.co et chez votre marchand de journaux

Dans le grand bouleversement environnemental qui nous assaille, la civilisation du vin a, non pas une, mais beaucoup de cartes à jouer. La viticulture n’est pas une agriculture comme les autres. Elle n’est plus vivrière et peut donc, en ce sens, plus facilement entamer des tournants écologiques drastiques là où d’autres productions sont écartelées entre l’impératif de sauver la planète et celui de nourrir la planète. Sa dimension symbolique, historique, mystique, donne aux engagements des vignerons une force et une signification particulières. Enfin, contrairement à d’innombrables autres secteurs de l’activité humaine, le mondovino n’est pas dominé par un oligopole de grandes entreprises, mais au contraire éclaté en une myriade d’acteurs, qui agissent ou réagissent chacun à leur façon, selon leurs convictions personnelles et parfois les attentes de leurs marchés respectifs. Il ressort de cet éparpillement structurel une étonnante impression d’ébullition quant à la prise de conscience environnementale et des solutions que chacun, à son échelle, peut y apporter.
Il y a quarante ans, le vin a compris, en ordre dispersé et avec de multiples stratégies, qu’il était grand temps de remédier à la routine médiocre et productiviste qui s’était emparée de son industrie. Il a aussi pris conscience, vingt ans plus tard, individuellement plus que collectivement, qu’il se devait de renverser la table de ses pratiques écologiques. Il a entamé une marche chaotique et excitante pour cette mutation essentielle, avec ses hérauts modestes ou fameux, ses multiples initiatives et ses résultats encore trop partiels. Ces bouleversements et ces nouvelles pratiques ont souvent correspondu à des choix forts de vigneronnes ou de vignerons de caractère, au départ souvent isolés dans leur microcosme, puis peu à peu rejoints par beaucoup d’autres, représentant tous les types de structure viticole et toutes les tailles d’entreprises. La révolution bio dépasse aujourd’hui largement le cadre d’une idéologie politique, mais aussi celui des labels qui sont censés l’ordonner. C’est ce récit foisonnant, parfois erratique, au final fondamental, que nous vous racontons dans le 28e numéro de En Magnum.

Le mondovino de la semaine #165 tourne à fond

Mémoire du sol • Alternatives • La table du vignoble • L’armagnac en route vers le succès ? • Le meilleur du monde • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


Mémoire du sol

Pour les champagnes Roederer, l’artiste plasticien Vietnamien Duy Anh Nhan Duc a imaginé et créé cinq œuvres. La quatrième, intitulée « Mémoire du sol », a été dévoilée à l’occasion de Révélations, la biennale internationale des métiers d’art et de la création. « Avant chaque nouvelle plantation des pieds de vigne, la terre est mise au repos. Pendant deux années, elle prend le temps de se régénérer et de se nourrir d’un couvert végétal essentiel à la vie du sol et à la biodiversité. Au printemps, les jachères se transforment en prairies fleuries dans lesquelles la vie foisonne. Par l’humus, le sol garde en mémoire la force de tous les végétaux, fleurs, feuilles, fruits, graines, qui seront de grands alliés pour les futurs jeunes pieds de vigne » explique l’artiste.
Découvrez la genèse de la collaboration et la présentation de Mémoire du sol Louis Roederer x Duy Anh Nhan Duc

Alternatives

Le monde des cocktails doit répondre à une question. Consommer plus responsable en faisant des cocktails avec un taux d’alcool réduit. Cointreau, un des leaders du secteur, propose depuis le début de l’année une série de recettes alternatives avec un taux d’alcool réduit (compris entre 1.2° et 8° par volume). La maison aux 700 recettes n’abandonne pas pour autant ses classiques. Le principe est de proposer deux versions pour un même cocktail.
Ces recettes sont à découvrir sur cointreau.com

La table du vignoble

Direction le Sud. La Provence, le soleil, les cigales, son vignoble et ses tables généreuses. Petite halte au château de Berne pour déguster du poulpe de méditerranée croustillant, du bagna cauda à l’anchois en entrée. De la selle d’agneau cuite à la rôtissoire ou de l’aile de raie rôtie au four pour le plat. Une cuisine provençale soigneusement élaborée par le chef Louis Rameau. Pour finir, le millefeuille au chocolat, la pavlova aux fraises gariguettes sont signées par le chef pâtissier Eric Raynal.
La Terrasse de Berne
Chemin des Imberts, 83780 Flayosc
Ouverte pour le déjeuner, du mercredi au dimanche inclus
04 94 60 49 79

Dans le verre


L’armagnac en route vers le succès ?

L’armagnac bouge avec son temps. L’époque où ce spiritueux était cantonné à l’univers du digestif est peut-être révolu. Place désormais à une cohabitation avec le monde des cocktails. Ce nouveau terrain de jeu permettra à l’armagnac de relancer son marché et de trouver de nouveaux consommateurs. C’est la vision du Bureau national interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA) qui a demandé à deux barmen, Céline Lopes et Laurent Giraud, d’imaginer un cocktail inédit, avec comme base, trois armagnacs, dont un jeune et une blanche d’armagnac.

Le Tonic Armagrume, signé Laurent Giraud
4 ml d’armagnac jeune, 2 ml gentiane, 1 ml de liqueur de pamplemousse rose, 4 ml de tonic. Servir avec une demi-tranche de pamplemousse et un brin de romarin en décoration.

Le sauge qui peut, signé Céline Lopes
30 ml de blanche d’armagnac infusée aux baies de passion, 30 ml de cocchi americano blancs, 10 ml de liqueur de bergamote, deux gouttes d’absinthe. Accompagner de trois feuilles de sauge et un zeste de citron jaune.

Le meilleur du monde

Il s’appelle Clarisse, il est fait au Clos de Caille et c’est le meilleur rosé du monde d’après les Decanter World Wine Awards, qui l’ont récompensé d’une médaille de platine. Ce millésime 2021 marque la renaissance de ce domaine, après le travail mené par la famille Mariotti, représentée aujourd’hui par Mathieu, en charge de ce domaine de 30 hectares situé au cœur de l’appellation côtes-de-provence. Une fierté pour la région qui continue de régner sans partage sur la couleur.
Plus d’informations sur closdecaille.com

Pour la fête des pères 2022, dites-le avec…

… D’abord, des mots. C’est l’essentiel. Ensuite, avec un joli cadeau, évidemment.
C’est l’idée de cette sélection de bonnes idées

…de la justesse

En plus d’une délicatesse toujours au rendez-vous, les champagnes Laurent-Perrier s’appuient sur une remarquable maturité de raisin et beaucoup de justesse dans la vinification. Première à avoir développé un rosé, la maison de Tours-sur-Marne est une référence de la couleur. Saveurs de clémentine et de mandarine, tannins réglissés et poivrés pour une finale à l’acidulé charmeur. Bref, c’est bon.
Champagne Laurent-Perrier, Cuvée Rosé, 70 euros sur nicolas.com

…une île

Ce whisky élégant, vif et floral est produit uniquement à partir d’orge maltée écossais sur la petite île d’Islay qui a la particularité de bénéficier d’un écosystème unique et d’un relief rocailleux. Cette version non-tourbée du single malt Bruichladdich s’inspire des cuvées Islay Barley et Organic Scottish Barley. Le maître distillateur Adam Hannett assemble plusieurs millésimes, issus de plusieurs types de fûts et produits à partir de différentes variétés d’orges pour obtenir The Classic Laddie.
Bruichladdich, The Classic Laddie, 57,50 euros sur whisky.fr

…un grand blanc

De millésime en millésime, caché dans une vallée sur la face nord de la montagne Sainte-Victoire, Revelette s’affirme comme un grand cru de Provence. Ce grand blanc, en IGP méditerranée dévoile ses arômes avec élégance. Poire, menthol, mélisse, mirabelle, coing, calisson, noyau de pêche. C’est la Provence qu’on adore.
Château Revelette, Grand Blanc bio 2020, 33,90 euros à La Grande Épicerie

…le renouveau d’un cognac

Créée en 1853, Louis Royer est une maison de cognac historique de Jarnac. 2022 signe un tournant avec l’inauguration d’une nouvelle gamme qui vise à atteindre l’excellence. Cette réflexion collective, guidée par Pascal Ribes, maître de chai, fait naître un VS et un VSOP. Du fruit, de la rondeur et un nouveau packaging.
Cognac Louis Royer, 31 euros (VS), 36 euros (VSOP), cavistes

…du champagne et de la musique

Pas n’importe quel champagne, la nouvelle édition de la Grande Cuvée de Krug, dans un coffret design noir cerise, aux lignes dorées sur le thème de la musique. Cette 170e édition est composée de 195 vins qui proviennent de parcelles conservées et vinifiées individuellement. Douze années différentes, de 1998 à 2014. Un travail de précision que Julie Cavil, cheffe de caves, maîtrise à la perfection. Un QR code donne accès à une expérience numérique inédite de huit minutes, invitant les amateurs à vivre une dégustation multisensorielle. Coffret disponible le 1er octobre.
Coffret Krug édition limitée, Éxpérience de dégustation musicale : 230 euros, chez certains cavistes

…de l’artisanal

Du gin, du rhum et du whisky fabriqué dans une ferme de Seine-et-Marne, c’est l’aventure de trois anciens copains de classe : Olivier, Antonin et Michael, un paysan, un barman, un mixologiste. La Distillerie d’Île-de-France est née en 2019 avec une idée simple, concevoir un produit bon à l’identité unique, en circuit court, tout en privilégiant l’agriculture de conservation et le développement local. Toute la gamme mérite notre attention, avec une mention spéciale pour le Gin #3 ananas et gingembre qui a bénéficié d’une macération et d’une fermentation. Une double technique de fabrication, signature de cette distillerie artisanale.
Distillerie d’Îsle-de-France, Gin #3, 45 euros (70cl) sur distillerie-isle-de-france.fr

…une belle expression du fruit

Une histoire de transmission familiale qui commence en 2008 lorsque Nicolas Grosbois reprend le domaine familial. Il est rejoint en 2017 par Sylvain Grosbois. Les deux frères travaillent en harmonie à Chinon et produisent des vins précis, construits autour d’une expression parfaite du fruit. La cuvée clos-du-noyer 2020 est la cuvée phare de la maison.  Elle provient d’un terroir unique de 1,24 hectare. Un cabernet franc à la structure enveloppante, spontané et expressif.
Domaine Grosbois, Clos du Noyer bio 2020, 26 euros sur divineloire.fr

…de la finesse et de la rondeur

C’est la rencontre entre un whisky écossais et le pineau des Charentes. Créée en 1892 dans les environs de Dufftown, au cœur du Speyside, The Balvenie, qui possède également sa propre malterie et de sa tonnellerie, est passée maître dans l’art de la double maturation dans le whisky. Ce French Oak vieilli 16 ans et fini en fûts de chêne français ayant contenu du pineau est un pur régal.
The Balvenie French Oak, 16 ans, 159 euros (70cl) sur drinksco.fr

…une création unique

Un nouveau lancement de cette cuvée iconique est un événement guetté des amateurs de grands champagnes. Davantage encore quand il s’agit de sa version rosée. Intelligemment, la maison en profite pour révéler, dans un coffret, le coteaux-champenois qui entre dans l’assemblage de ce grande-dame, issu des pinots noirs de la parcelle du Clos Colin.
Champagne Veuve Clicquot, La Grande Dame 2012, 190 euros sur clos19.com

…de l’exclusif

Un rhum jamaïcain généreux, fin et typé. La raison ? Il a été vieilli dans d’anciens fûts de sherry de 500 litres. C’est le fruit d’un partenariat entre Hampden qui produit du rhum depuis près de trois siècles et la Bodegas Lustau à Jerez en Espagne. Quantité limitée.
Hampden Pagos, 79 euros (70cl) sur whisky.fr

…au pays du soleil levant

Au pays du soleil levant, la maison de spiritueux Nikka est incontournable pour ses whiskies. Cette maison historique met son savoir-faire au service de la vodka. Cette Nikka coffey vodka est une belle expression des Coffey Stills dans lesquels sont produits les whiskies de grain de la maison. Assemblage des distillats de Coffey Stills à base de maïs et d’orge maltée, chaque spiritueux est distillé séparément et assemblé avant d’être filtré pour garantir l’équilibre parfait.
Nikka coffey vodka, 39,90 euros sur whisky.fr

…au pays du long nuage blanc

Cloudy Bay, la propriété néo-zélandaise de LVMH, a hissé ses sauvignons dans la cour des grands blancs. On sait moins qu’elle a la même ambition pour ses pinots noirs. Fin et élégant, nez floral et fruité raffiné. Te Wahi 2018 est un vin tout en longueur, suave et subtil, avec de la chair et une texture délicate. Finesse et équilibre idéal.
Cloudy Bay, Te Wahi 2018, 77 euros sur clos19.com

Beaujolais, Champagne, les rosés d’ailleurs

Tout le monde cherche son rosé. On le trouve, c’est mieux. Bordeaux et Bourgogne dans En Magnum (pp 122-123) chez votre marchand de journaux. Beaujolais et Champagne sur votre écran. Par Jean Dusaussoy

Si l’identité du Beaujolais reste liée au rouge, ou plutôt aux rouges – avec dix crus, deux appellations régionales beaujolais et beaujolais-villages et le beaujolais nouveau, ils sont pluriels – la part de blanc (chardonnay) et de rosé de gamay progresse chaque année. Plus de 4 % pour le premier, plus de 2% pour le second.

Une sucrosité sans sucre
« Le gamay pour moi se prête bien au vin de rosé. On a une finale gourmande avec de la rondeur et une sensation de sucrosité sans sucre résiduel » débute Franck Chavy, vigneron à Régnié-Durette, qui produit 2 000 à 3 000 bouteilles de rosé par an sur une production annuelle de 40 000. Ses rosés proviennent de parcelles en beaujolais-villages enclavées entre celles de ses régniés. « On récolte au bac, donc on a une toute petite macération dans le bac et au pressoir, puis c’est en pressurage direct », poursuit le vigneron. « Je trouve que sur le gamay, les rosés de presse sont mieux. On a un cépage dont les ceps sont bas par rapport au sol et les grappes sont souvent souillées par des éclaboussures de terre. Avec les rosés de saignée et la macération, on obtient un jus moins clair et précis. »
Pour le vigneron, le rosé permet de travailler la palette aromatique du gamay. « En rosé, on va avoir plus de variétal alors qu’en rouge avec de longues macérations, le variétal va s’effacer au profit du terroir. J’utilise des levures starter juste pour être sûr que la fermentation alcoolique aille jusqu’au bout, mais tout ce que l’on fait dans les vinifications doit être au service du vin. A partir du moment où l’outil domine le vin, il y a fausse donne. »
Plus au sud, nous arrivons à Charnay, chez Jean-Paul Brun (domaine des Terres Dorées) dont on ne présente plus les beaujolais, en rouge, mais également en blanc. Notamment son blanc classique, qui lui sert de modèle pour vinifier son Rosé d’folie. Plus austère que le précédent, ce rosé pur gamay est minéral avec des notes de groseilles mûres et une petite acidité en finale.
Grâce à une fermentation alcoolique fraîche (entre 12 à 14°C) et lente (plus d’un mois) à partir des levures indigènes, ses arômes ne s’étiolent pas. Une fois la première bouche passée, ils persistent comme une basse continue qui revient à intervalle régulier donner le ton. « C’est un rosé qui a de la bouche. Pendant que ça fermente, le vin reste trouble, il est chargé en matières solides en contact avec les lies. Je fais la même chose pour mes blancs avec un brassage des lies, ce qui donne un rosé un peu structuré », dit le vigneron. « Pour en finir, ce qui est important, c’est qu’on fait faire les malos. On a un vin qui est vraiment stable après une légère filtration et un minimum de SO2. C’est un vin qui est stable et terminé. Si les malos ne sont pas faites, comme souvent, je pense, dans des régions plus chaudes (ndlr, pour gagner en tension), il faut filtrer et soufrer plus fort. Alors qu’en les faisant, on respecte mieux le vin et ça lui donne de la profondeur » conclut Jean-Paul Brun.

Rosés tranquilles au royaume des bulles
En Champagne, difficile de savoir combien représente exactement les rosés tranquilles. Ils sont englobés dans la production générale des vins de Champagne, selon Arnaud Gallimard, président de l’AOC rosés-des-riceys, avec 25 producteurs et en moyenne 40 000 bouteilles par an, on arrive à environ 0,01 % de la production. Quant aux coteaux-champenois rosés, avec à peine une demi-dizaine de producteurs, c’est encore plus confidentiel pour ne pas dire infinitésimal.
« Il faut rappeler qu’historiquement la Champagne faisait des vins tranquilles », déclare Michel Parisot, chef de cave des champagne Devaux. « Au moyen âge, on ne savait pas faire de vins mousseux ni de vins rouges, on faisait des vins clairets. Quand c’était de raisins noirs que l’on pressait, cela faisait des vins tâchés. On n’avait pas encore cette idée de macération pelliculaire pour faire passer la couleur de la pellicule dans le jus. Aux Riceys, on sent bien que l’on est à la frontière de deux cultures, on est à la fois champenois et bourguignon. A une époque où les appellations n’étaient pas aussi définies que maintenant, le négoce bourguignon quand il avait besoin de raisin venait chercher des pinots noirs et des gamays dans des communes comme celle des Riceys. Le négoce champenois en manquait, il venait aussi sur les Riceys (avant 1927 et le rattachement de l’Aube à la Champagne viticole) et jusqu’à Chablis pour chercher des raisins et même vendre sous l’étiquette « Champagne de Chablis. »
« Chez Devaux, on a une petite gamme de vins tranquille, pour lesquels on travaille par lieu-dit ou par parcellaire dans une approche un peu bourguignonne. On a voulu garder cela pour le rosé des Riceys, notamment avec le lieu-dit Chanseux, qui est un peu notre lieu fétiche, à partir duquel on fait également notre coteau-champenois rouge. » De vieilles vignes de pinot noir, provenant d’un coteaux exposés sud. Robe rubis, nez épicé, bouche friande, fruits rouges qui dansent sur la langue. « Un Aboli bibelot d’inanités sonores comme la gymnopédie n° 1 », selon Michel Parisot, qui aime associer une musique à chacun de ses vins et trouve que les notes impressionnistes d’Erik Satie correspondent à celles du vin.

« On ne s’interdit rien », commence Christine Piot-Sévillano qui conduit le domaine familial, sis à Vincelles dans la vallée de la Marne, avec Vincent Scher. « On avait envie d’aller au bout de l’appellation qui permet de faire un coteau champenois rosé. Avec Vincent, on adore le rosé en vin tranquille surtout quand c’est un vrai rosé avec des notes de fruits rouges. Pendant plusieurs années, on a réfléchi à comment le faire. On avait déjà sorti un coteau blanc en 100 % meunier et on voulait faire de même pour le rosé, le meunier étant notre cépage phare puisqu’il représente 70 % de notre superficie plantée. Avant que ma mère reprenne le domaine avec mon père, du temps de mon grand-père, tout était planté en meunier. La question était de savoir sur quelle parcelle faire du rosé ? On a choisi une parcelle qui s’appelle La Champagne qui est en bordure de village. On la conduit dans ce but depuis longtemps en méthode alternative (ndlr biodynamique sans certification).
La première vendange que l’on a faite pour le coteau-champenois. C’est 2017, année compliquée en Champagne. On a eu des raisins magnifiques, surtout sur cette parcelle que l’on a réussie à amener à 12 degrés d’alcool avec une belle concentration. Tous les éléments étaient réunis pour faire notre Indiscrète, 600 bouteilles numérotées.
 »
« La seconde question était de lui donner un élevage en bois ? » poursuit la vigneronne. « On n’était pas d’accord avec Vincent. Pour lui qui est originaire du sud, un rosé c’est en cuve. C’est lui qui a gagné. Il est allé chercher conseil à Tavel et on a fait un rosé trois quart de saignée et un quart de presse. C’était notre premier rosé de saignée. Depuis, on en a sorti un champagne, L’Instant Meunier. On a tout de suite su que l’on ne serait pas dans la tendance de l’époque. C’est un rosé avec de la couleur, puissant avec des notes de fruits rouges et noirs persistants telles la cerise, la myrtille et la mûre. »
Heureusement, les tendances sont faites pour s’inverser. Rien n’est éternel sauf le changement.

Domaine Franck Chavy, beaujolais rosé 2020
9,90 euros
06 07 16 18 85
domainefranckchavy.fr

Domaine des Terres Dorées, Rosé d’folie
9,50 euros
04 78 47 93 45

Champagne Devaux, Rosé des Riceys Chanseux 2018
34 euros
03 25 38 63 85
champagne-devaux.fr

Champagne Piot-Sévillano, Indiscrète 2017
46 euros
03 26 58 23 88
piot-sevillano.com

En primeurs 2021 (épisode 11/12) : les insolents

Dans cette nouvelle vidéo, nos experts @michelbettane , @thierry.desseauve et @louisvictorcharvet dévoilent trois vins insolents. Découvrez pourquoi.

Toute cette semaine, nous présenterons avec plus en détails les coups de cœur de notre équipe, sous forme de sélections thématiques, mais aussi, nouveauté de la maison, des vidéos courtes et amusantes, regroupant sous la forme d’un palmarès les échantillons que nous avons le plus aimé. Disponibles sur notre site mybettanedesseauve.fr et sur nos réseaux sociaux.

Notre « carnet de notes » en pdf est un outil bien pratique. Toutes nos dégustations sont regroupées en un seul endroit. Elles sont rangées par ordre alphabétique : d’abord par sous-région, ensuite par appellation et enfin par propriété. La manière la plus simple de partager les quelque 630 notes de ce compte-rendu. Retrouvez ce « carnet de notes » sur mybettanedesseauve.fr

En primeurs 2021 (épisode 10/12) : les supers Bordeaux

Dans cette nouvelle vidéo, nos experts @michelbettane , @thierry.desseauve et @louisvictorcharvet dévoilent trois supers Bordeaux. Découvrez-les.

Toute cette semaine, nous présenterons avec plus en détails les coups de cœur de notre équipe, sous forme de sélections thématiques, mais aussi, nouveauté de la maison, des vidéos courtes et amusantes, regroupant sous la forme d’un palmarès les échantillons que nous avons le plus aimé. Disponibles sur notre site mybettanedesseauve.fr et sur nos réseaux sociaux.

Notre « carnet de notes » en pdf est un outil bien pratique. Toutes nos dégustations sont regroupées en un seul endroit. Elles sont rangées par ordre alphabétique : d’abord par sous-région, ensuite par appellation et enfin par propriété. La manière la plus simple de partager les quelque 630 notes de ce compte-rendu. Retrouvez ce « carnet de notes » sur mybettanedesseauve.fr

En primeurs 2021 (épisode 9/12) : les plus belles progressions

Dans cette nouvelle vidéo, nos experts @michelbettane , @thierry.desseauve et @louisvictorcharvet dévoilent trois plus belles progressions. Découvrez-les.

Toute cette semaine, nous présenterons avec plus en détails les coups de cœur de notre équipe, sous forme de sélections thématiques, mais aussi, nouveauté de la maison, des vidéos courtes et amusantes, regroupant sous la forme d’un palmarès les échantillons que nous avons le plus aimé. Disponibles sur notre site mybettanedesseauve.fr et sur nos réseaux sociaux.

Notre « carnet de notes » en pdf est un outil bien pratique. Toutes nos dégustations sont regroupées en un seul endroit. Elles sont rangées par ordre alphabétique : d’abord par sous-région, ensuite par appellation et enfin par propriété. La manière la plus simple de partager les quelque 630 notes de ce compte-rendu. Retrouvez ce « carnet de notes » sur mybettanedesseauve.fr