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[Vite vu, vite bu] Château La Garde, pessac-léognan 2015 (épisode 4)

On aime le fruit profond et mûr, les notes de cuir, violette et cacao, la bouche puissante, avec des tannins solides mais gras, de la persistance et un bon équilibre sur la fraîcheur. Massif et équilibré.

Note Bettane+Desseauve : 90/100

Pour vous faire profiter de nos sélections et de nos coups de cœur, Bettane+Desseauve et son partenaire WineSitting proposent aux lecteurs d’En Magnum
un tarif direct producteur27,55 euros

Le mondovino de la semaine #157 tourne à fond

Le gel devenu un rendez-vous • World’s Most Admired Champagne Brand • La nouvelle œnothèque virtuelle de la famille Hugel • Un grand rosé de Champagne • Un grand rosé de Provence • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


Le gel devenu un rendez-vous

Commencer le mondovino de la semaine en évoquant cette vague de froid qui traverse la France est une évidence. Difficile à prévenir, difficile à combattre, elle a fait des dégâts chez les viticulteurs et les arboriculteurs de l’ensemble des régions. Bougies, feux de foins, pulvérisations d’eau, taille en deux temps, tous les moyens sont bons pour limiter la casse même si le prix à payer est lourd. Au-delà de la solidarité que nous leur témoignons, le constat est alarmant. Cette photo a été prise au domaine Graeme & Julie BOTT à Ampuis dans Vallée du Rhône Nord, la nuit du 5 au 6 avril 2022.

World’s Most Admired Champagne Brand

Pour la troisième année consécutive, c’est la maison Louis Roederer qui a été élue marque de champagne la plus admirée du monde (World’s Most Admired Champagne Brand). Le jury qui compte plus de 300 membres est composé de professionnels du vin, dont des sommeliers, des cavistes, des importateurs, des Masters of Wine et des journalistes. Les cinq marques préférées sont sélectionnées suivant trois critères : la qualité perçue des vins et de leur élaboration, en particulier sur la cuvée non millésimée ; la communication, le packaging et le marketing, en cohérence avec le positionnement de la maison ; la désirabilité et l’admiration que suscite la marque. « Obtenir ce titre pour la troisième année consécutive est une source de grande fierté et de joie pour notre maison et tous nos collaborateurs. Cette distinction vient récompenser l’engagement des membres de notre famille qui président aux destinées de Louis Roederer depuis plus de deux siècles », précise Frédéric Rouzaud, président-directeur général de Louis Roederer.
Plus d’informations sur louis-roederer.com

La nouvelle œnothèque virtuelle de la famille Hugel

Le 5 juin prochain, la famille Hugel dévoilera une œnothèque virtuelle sur la plateforme decentraland.org. Plus de 120 bouteilles ou magnums, du millésime 1865 à 1990 et d’une valeur inestimable, seront mis à la vente. Ils seront répertoriés et identifiés sous la forme de NFT (non fungible token), c’est-à-dire des objets uniques. Sur cette plateforme, chaque génération de la famille Hugel sera représentée par son propre avatar pour répondre aux questions des visiteurs et permettre ainsi de recréer un lien fort avec les amateurs de vin et leur donner l’envier de visiter la maison Hugel présente en Alsace depuis 1639 avec son caveau de dégustation dans le village de Riquewihr. Les visiteurs pourront poser leurs questions à la 13e génération représentée par Jean-Frédéric et Marc-André (32 ans), à Marc (63 ans) la 12e génération et à André (92 ans), la 11e génération.
Plus d’informations sur hugel.com

Dans le verre


Un grand rosé de Champagne

Bien connue et appréciée pour ses vins effervescents, la Champagne produit aussi d’excellents vins tranquilles qui restent cependant assez confidentiels. Cultivé sur des calcaires et marnes du jurassique kimméridgien ferrugineux à 250 mètres d’altitude par le domaine Alexandre Bonnet, ce rosé-des-riceys est un vin rouge tranquille de macération. Une expression singulière et confidentielle du pinot noir planté en 1974 et issu d’une sélection massale du domaine. Ce cépage est, ici, cultivé avec soin, vendangé à la main et élevé avec brio. Le fruité est expressif : des notes de fruits rouges et fruits des bois. La bouche ample est portée par un grand équilibre aromatique et une belle longueur. Un pinot noir de gastronomie, produit uniquement à 3 579 bouteilles.
Domaine Alexandre Bonnet, rosé des riceys, la forêt 2018, 44 euros, winesitting.com
Note Bettane+Desseauve : 91/100

Un grand rosé de Provence

Propriété de la famille Ferrari depuis plusieurs générations, géré par Sébastien Ferrari depuis 2007 et voisin direct du Fort de Bregançon, le château Malherbe est une propriété provençale d’une vingtaine d’hectares divisée en deux terroirs distincts : la pointe-du-diable, en front de mer, est constitué de limons anciens chargés de quartz qui offre des vins avec une expression fraîche et légèrement iodée ; malherbe, au pied du cap Bénat, une des pointes argilo-schisteuses situées à l’extrême sud du massif des Maures, se distingue par une belle complexité, une grande vivacité et une jolie longueur en bouche. Sébastien Ferrari fait appel au talentueux Philippe Pacalet, adepte des vins vinifiés sans soufre et en vendange entière. Le millésime 2020 est le fruit de cette collaboration. Il marque un tournant et une vraie volonté de la part de la famille de produire des vins d’exceptions. Ce malherbe rosé 2020 est un assemblage de vieux grenache, cinsault et mourvèdre cultivés en agriculture biologique et en biodynamie. Il se caractérise par une couleur rouge grenat, de la brillance et des nuances légèrement tuilées.
Château Malherbe, grand-rosé 2020, 49 euros chateau-malherbe.com
Note Bettane+Desseauve : 92/100

Les Grandes Costes, le rêve vigneron de Jean-Christophe Granier

Après une première carrière dans la presse viticole, Jean-Christophe Granier est revenu dans son village de Vacquières, une commune qui fait partie de la zone du pic saint-loup, en Languedoc. Ce domaine hautement fréquentable fait preuve de régularité et continue sa marche en avant. Présentation par nos experts, en vidéo

À chaque pro son parcours

Que vous vouliez approfondir une région, rechercher des vins accessibles en prix, déguster des icônes ou découvrir des domaines peu connus, voici différents parcours possibles adaptés à vos envies ou au temps dont vous disposez

Ailleurs : les vins du monde
Enjambez les frontières, voyez plus loin, des vins différents, des cépages inconnus. Un voyage immobile en quelques pas, ça ne se rate pas

Holdvolgy (table 104)
Klein Constantia – Vin de Constance (table 46)
Le Goût du Vin (table 98)
Pauly – Dreissigacker – Neiss (table 103)
South World Wines (table 102)
Vinarija Fazan (table 9)


Grandes etiquettes & vins cultes : le parcours de taille xxl
Aimer le vin, c’est aussi aimer les grandes étiquettes. Les ténors du vignoble sont venus en force, venez savourer leurs cuvées de légende

Champagne Ruinart (Table 17)
Champagne Veuve-Clicquot (Table 59)
Château Bouscassé – Château Montus (Table 7)
Château Brane-Cantenac (Table 64)
Château Rauzan-Gassies (Table 75)
Domaine Chanson (Table 47)
Domaine Charles Joguet (Table 41)
M. Chapoutier (Table 66)


C’est mon premier Grand Tasting
Une première fois, ça se prépare. Les incontournables, nos découvertes, nos chouchous, ils sont tous là pour vous. Courte sélection dans la sélection

Champagne Lombard (table 70)
Champagne Sanger(table 11)
Chante Cocotte (table 76)
Château de France (table 42)
Château Les Carmes Haut-Brion (table 8)
Château Tronquoy-Lalande (table 58)
Château Vari (table 35)
Clos de l’Oratoire des Papes (table 80)
Domaine Albert Morot (table 24)
Domaine d’Aigue Belles (table 74)
Domaine du Bagnol (table 89)
Maison Vidal-Fleury (table 39)


Le Grand Tasting en 1 heure chrono
Vous n’avez pas le temps ? Ne perdez pas une minute, allez à l’essentiel. Voici cinq grands noms du vignoble à goûter au moins une fois dans sa vie

Champagne Ayala (Table 48)
Château de la Gardine (Table 44)
Château Fonroque & Château Mazeyres (Table 50)
Château La Coste (Table 59)
Vignobles Cruse & Lorenzetti (table 60)


Le Grand Tasting en 2 heures chrono
Deux heures, c’est rien de trop. C’est même assez peu pour un aussi grand salon. Voici les onze domaines qui vont combler vos envies. La prochaine fois, vous resterez un peu plus longtemps

Cave de Ribeauvillé (table 49
Cave de Tain (table 63)
Champagne Bruno Paillard (table 43)
Château Bonnange (table 18)
Château de Ferrand (table 62)
Château Léoube (table 20)
Domaine de Baronarques (table 31)
Domaine des Grandes Costes (table 28)
Domaine Joseph Mellot (table 67)
Famille Vigouroux (table 23)
Rijckaert (table 51)


Mon Grand Tasting des découvertes
Ces producteurs font leur entrée pour la première fois pas sur la scène du GT Pro. Pépites à découvrir ou grands noms, découvertes ou marques établies, ils sont à retrouver au Carreau du Temple

Bott Frères (table 5)
Champagne Gonet Sulcova (table 6)
Champagne Pierre Mignon (table 32)
Château Camensac (table 95)
Château d’Agassac (table 91)
Château de Fieuzal (table 21)
Château de l’Engarran (table 101)
Château de la Bonnelière (table 94)
Château de Pizay (table 45)
Château de Sannes (table 40)
Château Margüi (table 25)
Château Pierrail (table 97)
Château Soucherie (table 81)
Comte Henry d’Assay (table 65)
Domaine du Carrubier (table 92)
Domaine du Vallon des Glauges (table 100)
Domaine Vuillemez Père et Fils (table 72)
Domaines Rollan de by (table 52)
Gabriel Meffre (table 54)
Louis Tête (table 4)
Maisons et Domaines les Alexandrins (table 33)
Vignoble Moncets (table 71)


Le Grand Tasting en une journée
Vous allez pouvoir faire le grand tour du salon de long et en large et même en travers, en découvrant dans toute la diversité du Grand Tasting. Du champagne, du soleil de Méditerranée, le Rhône de haut en bas, Bordeaux, la Bourgogne et tous les autres. Vous repartirez ravis, des étoiles plein les yeux.

Altugnac (table 19)
Antoine Moueix Propriétés (table 78)
Bastide de Blacailloux (table 22)
Bouvet-Ladubay (table 26)
Calmel & Joseph (table 69)
Champagne Edouard Brun (table 53)
Champagne Esterlin (table 85)
Champagne H. Blin (table 90)
Champagne Lallier (table 27)
Champagne Ployez-Jacquemart (table 93)
Champagne Telmont (table 30)
Champagne Waris Hubert (table 14)
Château d’Estoublon (table 86)
Château Gigognan (table 13)
Coravin (table 105)
Domaine de Sauzet (table 34)
Domaine des Bénédictins (table 84)
Domaine des Bergeries de Haute-Provence (table 55)
Domaine Désormière (table 73)
Domaine Lafon-Veyrolles (table 18b)
Domaine Pierre et Bertrand Couly (table 57)
Les Caves du Mont-Tauch (table 51b)
Maison Chartron et Trébuchet (table 2)
Maison Ogier (table 79)
Maison Sinnae (table 83)
Maison Wessman (table 10)
Mas Saint-Louis (table 56)
Moulin de la Roque (table 96)
NewRhône Millésimes & Romain Duvernay (table 36)
Rhonéa (table 88)
Vignobles Foncalieu (table 15)

La liste complète des exposants est disponible sur pro.grandtasting.com

Vous êtes professionnels et vous recherchez des pépites à un rapport prix plaisir intéressant ? On vous donne rendez-vous alors le lundi 11 avril au Grand Tasting Pro.

Un style ou juste une patte ?

On casse les codes du vin ou on s’en inspire pour imposer son style. le choix est là, c’est aussi le choix d’une époque, d’une civilisation. Notre dégustateur en chef a choisi son camp

Nous avons parfois la chance ou la malchance de vieillir, mais la société, qu’elle avance ou qu’elle recule, selon notre point de vue, n’en n’a cure. Ma génération avait son goût formé par ses études et une culture humaniste fondée sur le respect de l’histoire et des grands créateurs du passé, une présence constante dans nos consciences. La technologie fait vivre les suivantes dans un univers temporel et spatial complètement différent où l’instant présent efface le passé et l’immédiateté du succès attire plus que la recherche d’une gloire future. Le vin et son goût ne peuvent rester à l’écart d’un aussi formidable changement. Parallèlement au refus de toute autorité, dont la plus jubilatoire manifestation est le plaisir de casser tout code, la tradition en matière de vin ne veut plus rien dire à une majorité de jeunes consommateurs et d’influenceurs. Plutôt, ils s’en méfient. En bons disciples de Rousseau qui s’ignorent, dopés par la passion du soupçon, ils laissent parler leur cœur et généralisent leurs préférences à partir d’instants séparés de tout lien ou toute recherche de constance ou d’absolu. Leur vrai combat est ailleurs, on les comprend. La survie de la planète devant les dangers de la surpopulation leur importe plus que la continuation d’une civilisation qui l’a mise en danger.
Pour le vin, on donnera à la patte plus d’importance qu’au style. Le style, pour notre génération, était la recherche d’une perfection formelle qui rendait tout contenu de pensée ou toute production humaine capable de défier le temps. Cette recherche permettait de dépasser la faiblesse de l’individu pour viser la force de l’universalité. La patte, au contraire, est le triomphe de l’individu sur l’universel. Une expression originale, personnelle, irréductible, considérée comme plus authentique, plus libérée des conventions ou des paresses de la société, plus proche d’un « naturel » qui a remplacé l’idéal de l’effort à accomplir pour se surpasser. Seule exception, qui devrait d’ailleurs faire réfléchir, le sport, où l’idéal de la victoire reste un concept universel, toute condition sociale, tout environnement économique ou politique confondus […]

La suite et à retrouver dans En Magnum #27, disponible chez votre marchand de journaux, sur enmagnum.com et sur cafeyn.co

Coréen et français, deux bons restaurants à Paris

Deux nouvelles adresses à Paris qui osent la rencontre entre un registre français et coréen. Dans les cuisines des deux restaurants, une cheffe originaire du Pays du Matin calme avec, à la clé, des assiettes hautes en couleur et en saveur. Passage obligé.

Un restaurant confidentiel

Le jeune couple franco-coréen aux manettes de ce petit restaurant confidentiel a réussi l’impossible, imposer dans cette rue riche en attrape-touristes une singulière cuisine, à savoir née de la fusion entre le registre français et coréen. Victor en salle, très précis et attentionné, transmet sa passion de produits sérieusement sourcés (remarquable pigeonneau de Pornic de Marie-Samuelle Bourreau) et conseille idéalement les vins. Les deux cheffes (salé et sucré), toutes deux originaires du Pays du matin calme, maîtrisent une carte élégante et subtile dans les associations jusqu’à garder le meilleur des deux cultures. Les bouillons et jus sont ainsi marqués par leur justesse et servent parfaitement la composition soignée des plats. A moins de cinquante euros le menu du dîner au cœur de Montmartre, on signe tous les jours pour y retourner.

Signature Montmartre
Ce qu’en dit le Lebey : Coup de cœur
Où : 12, rue des Trois-Frères, 75018 Paris
Métro : Abbesses
01 84 25 30 00

http://www.signature-montmartre.fr


Des assiettes esthétiques et raffinées

Juliette Ju a l’œil sur tout. Rien de surprenant, elle a installé ses cuisines dès l’entrée de son Octave, derrière une verrière qui lui permet de surveiller chaque détail du repas. L’adresse reprise en 2019 a été repensée avec désormais une salle à la fois intimiste et élégante, épurée et chaleureuse que confortent les éclairages soignés, les arts de la table sur mesure, les serviettes chiffrées ou les fleurs fraîches dressées sur chaque table. Ancien élève de Ferrandi Paris, elle maîtrise parfaitement des techniques qu’elle a perfectionnées lors de passages notamment au Cordon Bleu. Elle accompagne sa quenelle de poisson d’une bisque à la française réalisée à base de gambas et qu’elle prépare chaque jour. Pas de tomate comme dans la recette traditionnelle, mais une pâte de miso et un assaisonnement bien prononcé, en fait à la coréenne … C’est bien ici la magie des plats qui constituent le menu, un va-et-vient permanent entre les deux cultures et les deux gastronomies. Le risetti est à base de petites pâtes – le riz serait selon elle trop compact – et associe différentes textures, tempuras d’encornets encore croquantes ou émulsion aérienne. Pour le soban, le riz blanc est proposé avec des herbes sauvages pour plus de digestibilité et s’accompagne d’anchois aux pignons de pin qu’elle fait venir directement du Pays du Matin calme. Quant au kimchi, elle le prépare chaque jour pour éviter un excès de fermentation qui heurterait le palais français. Bref, une virtuosité à toutes les étapes que traduisent à leur façon les assiettes esthétiques et raffinées, pousses de moutarde, de radis ou de coriandre et, dès les beaux jours, fleurs de de ces mêmes herbes ou végétaux. Et une grande générosité dans les compositions chez cette personnalité haute en couleurs qui reconnaît fuir les adresses aux assiettes par trop minimalistes. Au fait pourquoi Octave ? C’est le point de départ de toute construction de gammes et une jolie métaphore musicale qui invite à la rencontre et à la consonance.

Octave
Ce qu’en dit le Lebey : 1 tour
Où : 23, rue Saint-Didier, 75016 Paris
Métro : Boissière – Victor Hugo
01 73 74 57 57

www.octave-paris.com

[Vite vu, vite bu] Champagne Boizel, le brut réserve et le blanc de noirs (épisode 3)

Frais et savoureux, son fruit précis se montre ample en bouche grâce à sa maturité tout en ne manquant pas de précision, voilà un champagne brut sans année qu’on recommande les yeux fermés.
Note Bettane+Desseauve : 91/100
Pour vous faire profiter de nos sélections et de nos coups de cœur, Bettane+Desseauve et son partenaire WineSitting proposent aux lecteurs d’En Magnum un tarif préférentiel direct producteur : 32 euros au lieu de 34 euros
https://winesitting.com/product/daf8fe17-7a3c-4276-b74e-0ffda18055c7/champagne-boizel-brut-reserve?queryID=3d74d304120d5fe246abfc9c42a7bc17#utm_source=bettanedesseauve&utm_medium=newsletter&utm_campaign=040422&utm_content=boizel&utm_term=winesitting
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Blanc de noirs : Fruit intense, notes briochées, arômes intenses, ce champagne brille par sa suavité en bouche et son équilibre irréprochable. Une vraie réussite qui ne manque pas de dynamisme.
Note Bettane+Desseauve : 92/100
Pour vous faire profiter de nos sélections et de nos coups de cœur, Bettane+Desseauve et son partenaire WineSitting proposent aux lecteurs d’En Magnum un tarif direct producteur : 42 euros

https://winesitting.com/product/44bcdfec-3afe-47f0-af8d-43945e34ee2e/champagne-boizel-blanc-de-noirs?queryID=3d74d304120d5fe246abfc9c42a7bc17#utm_source=bettanedesseauve&utm_medium=newsletter&utm_campaign=040422&utm_content=boizel&utm_term=winesitting

Les mille facettes de la Hongrie

Le tout premier Hungarian Wine Summit s’est déroulé du 20 au 24 mars à Budapest. L’occasion de découvrir à des journalistes et à des acheteurs du monde entier les différentes régions viticoles hongroises. Par Mathilde Hulot

Entrée dans l’Union européenne en 2004, la Hongrie compte 22 régions viticoles, 33 appellations contrôlées et 57 600 hectares de vignes plantés essentiellement en blanc (70 %). Sur cinq groupes de travail, deux ont pris la direction de Tokaj, à l’extrême nord-est du pays. Pas surprenant, vu la renommée de ce triangle d’or. Les autres régions regorgent cependant de vins rouges, blancs et bulles qui sont à découvrir d’urgence.

Le sud-ouest de Budapest
Tout autour du lac Balaton, au sud-ouest de Budapest, les terroirs volcaniques donnent des blancs d’olaszrizling d’une grande finesse. Le furmint, assez neutre, donne des vins complexes à condition de les attendre quelques années. Comme c’est le cas à Tokaj où il constitue le cépage principal. Les rouges sont juteux et gourmands. Les deux fers de lance étant le kadarka et le kéfrankos (blaufränkisch autrichien que l’on retrouve à Sopron et dans le sud à Szekszárd). Le premier cépage est épicé et léger, un vrai délice. Le second excelle avec ses notes fruitées et poivrées.

Le bikavér est roi
À Eger, au nord, et à Szekszárd au sud, le bikavér est roi. Le kadarka et le kékfrankos sont couplés à des variétés bordelaises. Cet assemblage historique donne des vins complexes et équilibrés. Un peu comme un châteauneuf-du-pape fait avec moins de cépages. Le cabernet franc, en mono-cépage, est magnifiquement maîtrisé au sud du Balaton, à Villány et Szekszárd. Les bulles éclosent un peu partout et se cherchent encore.

Pour découvrir tout ça
Mieux vaut se déplacer en Hongrie. À part le tokaj, les autres vins sont malheureusement très peu disponibles en France. (winesofhungary.hu et visithungary.com)

Bonnes adresses
Depuis dix ans, les logements et les restaurants ont explosé dans tout le pays rendant les séjours agréables. À Szekszárd, la famille Heimann vient d’ouvrir un restaurant avec vue plongeante sur les petites vallées verdoyantes (heimann.hu/en) et les Takler (takler.com) proposent une trentaine de chambres.
Légende photo : Ferenc et Andras Takler

Le mondovino de la semaine #156 tourne à fond

Vins tranquilles et champagne toujours au-dessus • Une expo et un challenge pour Ruinart • Le virage de Suduiraut • Rosé, coquillages et crustacés • Les jolies-filles d’un bourguignon • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


Vins tranquilles et champagne toujours au-dessus

Rendu public cette semaine, le baromètre Sowine nous apprend que le vin n’est plus la boisson préférée des Français. Il est détrôné par la bière, qui gagne 12 points par rapport à 2021. Le champagne complète le podium (31 % et en recul de 2 points vs 2021). Une première place de la bière quelque peu artificielle puisque les catégories « vins tranquilles » et « champagnes » sont séparées dans l’analyse proposée. L’addition des résultats obtenus pour les deux catégories hisse le vin au sens le plus large et en tant que produit culturel au rang de numéro un.

Retrouvez l’étude complète sur sowine.com/barometre

Une expo et un challenge pour Ruinart

Du 1e au 3 avril au Palais de Tokyo à Paris, Ruinart dévoile l’interprétation de l’artiste Jeppe Hein. Comme chaque année, la maison champenoise invite un artiste contemporain international pour qu’il livre sa vision de l’histoire et des savoir-faire de la maison. L’artiste, sensible et généreux, propose aux visiteurs une expérience singulière en stimulant les cinq sens et en interagissant avec les différentes installations qu’il a imaginées : un grain de raisin, de la craie humide rappelant les crayères, les vignes où s’épanouissent les grappes de chardonnay, etc. (sur réservation).
Un peu plus tard, c’est la 4e édition du Ruinart Sommelier Challenge qui aura lieu le 16 mai prochain à l’hôtel Cheval Blanc à Paris. Attachée à la transmission des savoir-faire et à l’accompagnement de nouveaux professionnels de la sommellerie, la maison Ruinart s’associe à l’Union de la sommellerie française pour organiser cette nouvelle édition. La thématique de cette année concerne l’impact du tirage liège sur le champagne. « Le liège apporte quelque chose en plus, des couches supplémentaires. Le vin est en bouche plus plein, plus riche et complexe », précise Frédéric Panaiotis, chef de cave de la maison.
Les sommeliers peuvent s’inscrire gratuitement au Ruinart Sommelier Challenge
sur ruinart.com (avant le 24 avril)

Le virage de Suduiraut

« Depuis le lancement en 2004 de notre premier vin blanc sec, nous avons découvert le potentiel de notre terroir pour élaborer des vins blancs secs de grande qualité. Pour exprimer ce potentiel, le moment est venu de mettre en place une réorientation stratégique de notre production de vin au château Suduiraut. Nous lançons donc une nouvelle gamme de trois étiquettes de vins blancs secs : château-suduiraut vieilles vignes grand vin blanc sec ; château-suduiraut pur sémillon grand vin blanc sec ; lions-de-suduiraut bordeaux blanc sec », annonce Christian Seely, directeur général d’AXA Millésimes. Il précise que « la production de grands vins liquoreux, d’une qualité exceptionnelle, restera sans cesse la priorité du château ».
Découvrez la vidéo dévoilant les nouvelles étiquettes sur youtube.com/watch?v=0Uv65FUdftk

Dans le verre


Rosé, coquillages et crustacés

Dans les Corbières maritimes, le vignoble du château de Lastours est situé à 300 mètres d’altitude. Sur les 850 hectares, une centaine est plantée de vignes et dix d’oliviers. D’importants travaux ont été entrepris pour moderniser les équipements techniques et replanter le vignoble certifié en agriculture biologique depuis le millésime 2020. Le tout nouveau chai profite aux différents vins de la gamme. Ce château-de-lastours-rosé 2021 est un assemblage de grenache, syrah et vermentino. Servi frais, il accompagnera à merveille les poissons et les crustacés avec son nez fruité et sa bouche fraîche marquée par des notes d’agrumes.
Château-de-lastours-rosé 2021, 15 euros, chateaudelastours.com

Les jolies-filles d’un bourguignon

Les jolies-filles est un vin rosé né de la rencontre entre un vigneron qui connaît les climats bourguignons sur le bout des doigts et une merveilleuse région. Le vigneron c’est Paul Aegerter. La région, c’est la Provence, incontournable pour ses plages, son soleil, ses cigales, sa douceur de vie et ses rosés. Les jolies-filles joue sur la fraîcheur, la finesse, la convivialité. Il sera le compagnon idéal des apéros et des barbecues d’été entre copains.
Les jolies filles se décline en trois cuvées : prestige, liberty, classique.

Message à nos candidats

Voilà, on ne sait pas, pas encore, mais ça chauffe grave, les sondages s’affolent et déconnent à plein tube, comme d’habitude.
On a tous deux ou trois idées ou envies sur l’identité du prochain Président de la République, des idées contradictoires, bien sûr.
Moi, je connais 500 000 emplois, c’est-à-dire 500 000 voix qui ne demandent qu’à pousser une clameur de ravissement en se précipitant aux urnes. 500 000 électeurs, ça fait combien en % ?
Attention, c’est de l’électeur premium, du travailleur, du créateur de richesse, de l’exportateur de première qualité, du civilisé, du beau gosse, du savant presque. Cette sorte de gens qui incarne bien le génie français, celui-là même que tout un tas de zozos croit disparu, les déclinistes, ça s’appelle. Des gars et des filles qui ont ce talent si particulier d’enfiler à la suite dix-huit casquettes différentes, ces bosseurs qui savent faire toutes sortes de métier sans faire la gueule, sans faire la grève, sans se plaindre. Quoique. S’ils ne se plaignent pas, pas assez à mon goût, j’en connais qui commencent à trouver le temps long, qui ont un tout petit peu l’impression d’être mal traités, lors même qu’ils sont la gloire (et l’honneur) de la France.
Tu me vois venir, mon candidat ? (pardon pour ces tendresses de langage, mais j’ai tellement envie de t’y voir).
Ces gens, ce sont les vignerons.
Tour à tour, et le même jour, agriculteur, technicien de surface, expert-comptable, informaticien, chauffeur-livreur, manutentionnaire, emballeur, marchand de parapluies, bonimenteur, et toutes les compétences liées à leur beau métier, vinificateur, administratif, météorologue, j’en oublie. Certains sont même capables de remplir en moins d’une journée les épouvantables e-formulaires qu’une administration perverse leur impose pour exporter leurs vins vers les marchés qui n’attendent que ça. On en connaît même qui les accompagnent dans un tour du monde perpétuel en classe éco. Classe éco, les genoux dans le menton, tu te souviens tes vingt ans, les charters ?

Je ne vais pas revenir sur les chiffres magnifiques qu’alignent ces contributeurs d’exception à la balance des paiements de la France, ils sont connus. Ils valent plein d’Airbus, de Rafale et/ou de TGV.
Ce qu’il y a de bien, je dirais même : de naturel, c’est que ces gens correspondent en tous points à l’idéal du Français tel que tu le décris, loin des assistanats, des congés-maladie, ces gens travaillent sans cesse, les pieds dans la terre, les yeux dans le ciel, on ne les délocalisera pas. Pour gagner de l’argent ? Parfois, pas toujours. Souvent, c’est juste pour maintenir leur exploitation à flot, garder leur liberté de paysan, vivre leur passion, la transmettre. Certains sont aussi des parents. À leurs enfants, ils tentent d’inculquer des valeurs dans lesquelles tu te reconnaîtrais, il y est question de culture, d’histoire et de géographie, de terre et de France, prends la peine de te pencher deux secondes sur leur sort.

Il y a, en France justement, une loi scélérate et une foule de réglementations ubuesques. Abroger l’une et simplifier à l’extrême les autres. Faire basculer les budgets considérables des associations prohibitionnistes qui ne servent à rien (parce qu’elles n’ont aucun résultat en termes de santé publique) vers la promotion et le soutien de la culture du vin, ce grand produit culturel qui nous est, à peu près, exclusif. S’occuper pour de vrai des politiques écologiques ayant trait à l’exploitation des sols. Rassembler cette population épatante autour d’un grand projet enthousiasmant. Faire un grand meeting sur la place des Quinconces, sur le parvis de la cathédrale de Reims, devant les Hospices de Beaune, au pied de la colline de l’Hermitage, des la montagne Sainte-Victoire.
Et, pour commencer, nous le dire, nous faire une promesse, t’engager sur des lendemains crédibles. L’autre ne pourra pas suivre, il trouve la loi Evin très bien, il ne fera rien, il s’en fout. Il te reste quelques jours pour gagner l’élection présidentielle et nous faire vibrer un peu, croire que oui, la France, c’est mieux. Mieux que ce que disent les journaux étrangers quand ils parlent de ce secteur qui est notre grandeur depuis deux mille ans. Le vin.
Tu aimes le vin, comme tout le monde ? Ce n’est pas le propos.
Tu veux être président ?
Tout le monde t’attend sur ce sujet.

Le lecteur aura bien noté que cet édito s’accorde à merveille à chacune des sensibilités politiques qui s’expriment ces jours-ci, sans exclusive partisane.