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En Magnum #28, une planète verte comme la vigne

Cet édito est tiré du numéro #28 d’En Magnum. Vous pouvez l’acheter à partir de demain vendredi sur notre site, sur cafeyn.co et chez votre marchand de journaux

Dans le grand bouleversement environnemental qui nous assaille, la civilisation du vin a, non pas une, mais beaucoup de cartes à jouer. La viticulture n’est pas une agriculture comme les autres. Elle n’est plus vivrière et peut donc, en ce sens, plus facilement entamer des tournants écologiques drastiques là où d’autres productions sont écartelées entre l’impératif de sauver la planète et celui de nourrir la planète. Sa dimension symbolique, historique, mystique, donne aux engagements des vignerons une force et une signification particulières. Enfin, contrairement à d’innombrables autres secteurs de l’activité humaine, le mondovino n’est pas dominé par un oligopole de grandes entreprises, mais au contraire éclaté en une myriade d’acteurs, qui agissent ou réagissent chacun à leur façon, selon leurs convictions personnelles et parfois les attentes de leurs marchés respectifs. Il ressort de cet éparpillement structurel une étonnante impression d’ébullition quant à la prise de conscience environnementale et des solutions que chacun, à son échelle, peut y apporter.
Il y a quarante ans, le vin a compris, en ordre dispersé et avec de multiples stratégies, qu’il était grand temps de remédier à la routine médiocre et productiviste qui s’était emparée de son industrie. Il a aussi pris conscience, vingt ans plus tard, individuellement plus que collectivement, qu’il se devait de renverser la table de ses pratiques écologiques. Il a entamé une marche chaotique et excitante pour cette mutation essentielle, avec ses hérauts modestes ou fameux, ses multiples initiatives et ses résultats encore trop partiels. Ces bouleversements et ces nouvelles pratiques ont souvent correspondu à des choix forts de vigneronnes ou de vignerons de caractère, au départ souvent isolés dans leur microcosme, puis peu à peu rejoints par beaucoup d’autres, représentant tous les types de structure viticole et toutes les tailles d’entreprises. La révolution bio dépasse aujourd’hui largement le cadre d’une idéologie politique, mais aussi celui des labels qui sont censés l’ordonner. C’est ce récit foisonnant, parfois erratique, au final fondamental, que nous vous racontons dans le 28e numéro de En Magnum.

Le mondovino de la semaine #165 tourne à fond

Mémoire du sol • Alternatives • La table du vignoble • L’armagnac en route vers le succès ? • Le meilleur du monde • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


Mémoire du sol

Pour les champagnes Roederer, l’artiste plasticien Vietnamien Duy Anh Nhan Duc a imaginé et créé cinq œuvres. La quatrième, intitulée « Mémoire du sol », a été dévoilée à l’occasion de Révélations, la biennale internationale des métiers d’art et de la création. « Avant chaque nouvelle plantation des pieds de vigne, la terre est mise au repos. Pendant deux années, elle prend le temps de se régénérer et de se nourrir d’un couvert végétal essentiel à la vie du sol et à la biodiversité. Au printemps, les jachères se transforment en prairies fleuries dans lesquelles la vie foisonne. Par l’humus, le sol garde en mémoire la force de tous les végétaux, fleurs, feuilles, fruits, graines, qui seront de grands alliés pour les futurs jeunes pieds de vigne » explique l’artiste.
Découvrez la genèse de la collaboration et la présentation de Mémoire du sol Louis Roederer x Duy Anh Nhan Duc

Alternatives

Le monde des cocktails doit répondre à une question. Consommer plus responsable en faisant des cocktails avec un taux d’alcool réduit. Cointreau, un des leaders du secteur, propose depuis le début de l’année une série de recettes alternatives avec un taux d’alcool réduit (compris entre 1.2° et 8° par volume). La maison aux 700 recettes n’abandonne pas pour autant ses classiques. Le principe est de proposer deux versions pour un même cocktail.
Ces recettes sont à découvrir sur cointreau.com

La table du vignoble

Direction le Sud. La Provence, le soleil, les cigales, son vignoble et ses tables généreuses. Petite halte au château de Berne pour déguster du poulpe de méditerranée croustillant, du bagna cauda à l’anchois en entrée. De la selle d’agneau cuite à la rôtissoire ou de l’aile de raie rôtie au four pour le plat. Une cuisine provençale soigneusement élaborée par le chef Louis Rameau. Pour finir, le millefeuille au chocolat, la pavlova aux fraises gariguettes sont signées par le chef pâtissier Eric Raynal.
La Terrasse de Berne
Chemin des Imberts, 83780 Flayosc
Ouverte pour le déjeuner, du mercredi au dimanche inclus
04 94 60 49 79

Dans le verre


L’armagnac en route vers le succès ?

L’armagnac bouge avec son temps. L’époque où ce spiritueux était cantonné à l’univers du digestif est peut-être révolu. Place désormais à une cohabitation avec le monde des cocktails. Ce nouveau terrain de jeu permettra à l’armagnac de relancer son marché et de trouver de nouveaux consommateurs. C’est la vision du Bureau national interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA) qui a demandé à deux barmen, Céline Lopes et Laurent Giraud, d’imaginer un cocktail inédit, avec comme base, trois armagnacs, dont un jeune et une blanche d’armagnac.

Le Tonic Armagrume, signé Laurent Giraud
4 ml d’armagnac jeune, 2 ml gentiane, 1 ml de liqueur de pamplemousse rose, 4 ml de tonic. Servir avec une demi-tranche de pamplemousse et un brin de romarin en décoration.

Le sauge qui peut, signé Céline Lopes
30 ml de blanche d’armagnac infusée aux baies de passion, 30 ml de cocchi americano blancs, 10 ml de liqueur de bergamote, deux gouttes d’absinthe. Accompagner de trois feuilles de sauge et un zeste de citron jaune.

Le meilleur du monde

Il s’appelle Clarisse, il est fait au Clos de Caille et c’est le meilleur rosé du monde d’après les Decanter World Wine Awards, qui l’ont récompensé d’une médaille de platine. Ce millésime 2021 marque la renaissance de ce domaine, après le travail mené par la famille Mariotti, représentée aujourd’hui par Mathieu, en charge de ce domaine de 30 hectares situé au cœur de l’appellation côtes-de-provence. Une fierté pour la région qui continue de régner sans partage sur la couleur.
Plus d’informations sur closdecaille.com

Pour la fête des pères 2022, dites-le avec…

… D’abord, des mots. C’est l’essentiel. Ensuite, avec un joli cadeau, évidemment.
C’est l’idée de cette sélection de bonnes idées

…de la justesse

En plus d’une délicatesse toujours au rendez-vous, les champagnes Laurent-Perrier s’appuient sur une remarquable maturité de raisin et beaucoup de justesse dans la vinification. Première à avoir développé un rosé, la maison de Tours-sur-Marne est une référence de la couleur. Saveurs de clémentine et de mandarine, tannins réglissés et poivrés pour une finale à l’acidulé charmeur. Bref, c’est bon.
Champagne Laurent-Perrier, Cuvée Rosé, 70 euros sur nicolas.com

…une île

Ce whisky élégant, vif et floral est produit uniquement à partir d’orge maltée écossais sur la petite île d’Islay qui a la particularité de bénéficier d’un écosystème unique et d’un relief rocailleux. Cette version non-tourbée du single malt Bruichladdich s’inspire des cuvées Islay Barley et Organic Scottish Barley. Le maître distillateur Adam Hannett assemble plusieurs millésimes, issus de plusieurs types de fûts et produits à partir de différentes variétés d’orges pour obtenir The Classic Laddie.
Bruichladdich, The Classic Laddie, 57,50 euros sur whisky.fr

…un grand blanc

De millésime en millésime, caché dans une vallée sur la face nord de la montagne Sainte-Victoire, Revelette s’affirme comme un grand cru de Provence. Ce grand blanc, en IGP méditerranée dévoile ses arômes avec élégance. Poire, menthol, mélisse, mirabelle, coing, calisson, noyau de pêche. C’est la Provence qu’on adore.
Château Revelette, Grand Blanc bio 2020, 33,90 euros à La Grande Épicerie

…le renouveau d’un cognac

Créée en 1853, Louis Royer est une maison de cognac historique de Jarnac. 2022 signe un tournant avec l’inauguration d’une nouvelle gamme qui vise à atteindre l’excellence. Cette réflexion collective, guidée par Pascal Ribes, maître de chai, fait naître un VS et un VSOP. Du fruit, de la rondeur et un nouveau packaging.
Cognac Louis Royer, 31 euros (VS), 36 euros (VSOP), cavistes

…du champagne et de la musique

Pas n’importe quel champagne, la nouvelle édition de la Grande Cuvée de Krug, dans un coffret design noir cerise, aux lignes dorées sur le thème de la musique. Cette 170e édition est composée de 195 vins qui proviennent de parcelles conservées et vinifiées individuellement. Douze années différentes, de 1998 à 2014. Un travail de précision que Julie Cavil, cheffe de caves, maîtrise à la perfection. Un QR code donne accès à une expérience numérique inédite de huit minutes, invitant les amateurs à vivre une dégustation multisensorielle. Coffret disponible le 1er octobre.
Coffret Krug édition limitée, Éxpérience de dégustation musicale : 230 euros, chez certains cavistes

…de l’artisanal

Du gin, du rhum et du whisky fabriqué dans une ferme de Seine-et-Marne, c’est l’aventure de trois anciens copains de classe : Olivier, Antonin et Michael, un paysan, un barman, un mixologiste. La Distillerie d’Île-de-France est née en 2019 avec une idée simple, concevoir un produit bon à l’identité unique, en circuit court, tout en privilégiant l’agriculture de conservation et le développement local. Toute la gamme mérite notre attention, avec une mention spéciale pour le Gin #3 ananas et gingembre qui a bénéficié d’une macération et d’une fermentation. Une double technique de fabrication, signature de cette distillerie artisanale.
Distillerie d’Îsle-de-France, Gin #3, 45 euros (70cl) sur distillerie-isle-de-france.fr

…une belle expression du fruit

Une histoire de transmission familiale qui commence en 2008 lorsque Nicolas Grosbois reprend le domaine familial. Il est rejoint en 2017 par Sylvain Grosbois. Les deux frères travaillent en harmonie à Chinon et produisent des vins précis, construits autour d’une expression parfaite du fruit. La cuvée clos-du-noyer 2020 est la cuvée phare de la maison.  Elle provient d’un terroir unique de 1,24 hectare. Un cabernet franc à la structure enveloppante, spontané et expressif.
Domaine Grosbois, Clos du Noyer bio 2020, 26 euros sur divineloire.fr

…de la finesse et de la rondeur

C’est la rencontre entre un whisky écossais et le pineau des Charentes. Créée en 1892 dans les environs de Dufftown, au cœur du Speyside, The Balvenie, qui possède également sa propre malterie et de sa tonnellerie, est passée maître dans l’art de la double maturation dans le whisky. Ce French Oak vieilli 16 ans et fini en fûts de chêne français ayant contenu du pineau est un pur régal.
The Balvenie French Oak, 16 ans, 159 euros (70cl) sur drinksco.fr

…une création unique

Un nouveau lancement de cette cuvée iconique est un événement guetté des amateurs de grands champagnes. Davantage encore quand il s’agit de sa version rosée. Intelligemment, la maison en profite pour révéler, dans un coffret, le coteaux-champenois qui entre dans l’assemblage de ce grande-dame, issu des pinots noirs de la parcelle du Clos Colin.
Champagne Veuve Clicquot, La Grande Dame 2012, 190 euros sur clos19.com

…de l’exclusif

Un rhum jamaïcain généreux, fin et typé. La raison ? Il a été vieilli dans d’anciens fûts de sherry de 500 litres. C’est le fruit d’un partenariat entre Hampden qui produit du rhum depuis près de trois siècles et la Bodegas Lustau à Jerez en Espagne. Quantité limitée.
Hampden Pagos, 79 euros (70cl) sur whisky.fr

…au pays du soleil levant

Au pays du soleil levant, la maison de spiritueux Nikka est incontournable pour ses whiskies. Cette maison historique met son savoir-faire au service de la vodka. Cette Nikka coffey vodka est une belle expression des Coffey Stills dans lesquels sont produits les whiskies de grain de la maison. Assemblage des distillats de Coffey Stills à base de maïs et d’orge maltée, chaque spiritueux est distillé séparément et assemblé avant d’être filtré pour garantir l’équilibre parfait.
Nikka coffey vodka, 39,90 euros sur whisky.fr

…au pays du long nuage blanc

Cloudy Bay, la propriété néo-zélandaise de LVMH, a hissé ses sauvignons dans la cour des grands blancs. On sait moins qu’elle a la même ambition pour ses pinots noirs. Fin et élégant, nez floral et fruité raffiné. Te Wahi 2018 est un vin tout en longueur, suave et subtil, avec de la chair et une texture délicate. Finesse et équilibre idéal.
Cloudy Bay, Te Wahi 2018, 77 euros sur clos19.com

Beaujolais, Champagne, les rosés d’ailleurs

Tout le monde cherche son rosé. On le trouve, c’est mieux. Bordeaux et Bourgogne dans En Magnum (pp 122-123) chez votre marchand de journaux. Beaujolais et Champagne sur votre écran. Par Jean Dusaussoy

Si l’identité du Beaujolais reste liée au rouge, ou plutôt aux rouges – avec dix crus, deux appellations régionales beaujolais et beaujolais-villages et le beaujolais nouveau, ils sont pluriels – la part de blanc (chardonnay) et de rosé de gamay progresse chaque année. Plus de 4 % pour le premier, plus de 2% pour le second.

Une sucrosité sans sucre
« Le gamay pour moi se prête bien au vin de rosé. On a une finale gourmande avec de la rondeur et une sensation de sucrosité sans sucre résiduel » débute Franck Chavy, vigneron à Régnié-Durette, qui produit 2 000 à 3 000 bouteilles de rosé par an sur une production annuelle de 40 000. Ses rosés proviennent de parcelles en beaujolais-villages enclavées entre celles de ses régniés. « On récolte au bac, donc on a une toute petite macération dans le bac et au pressoir, puis c’est en pressurage direct », poursuit le vigneron. « Je trouve que sur le gamay, les rosés de presse sont mieux. On a un cépage dont les ceps sont bas par rapport au sol et les grappes sont souvent souillées par des éclaboussures de terre. Avec les rosés de saignée et la macération, on obtient un jus moins clair et précis. »
Pour le vigneron, le rosé permet de travailler la palette aromatique du gamay. « En rosé, on va avoir plus de variétal alors qu’en rouge avec de longues macérations, le variétal va s’effacer au profit du terroir. J’utilise des levures starter juste pour être sûr que la fermentation alcoolique aille jusqu’au bout, mais tout ce que l’on fait dans les vinifications doit être au service du vin. A partir du moment où l’outil domine le vin, il y a fausse donne. »
Plus au sud, nous arrivons à Charnay, chez Jean-Paul Brun (domaine des Terres Dorées) dont on ne présente plus les beaujolais, en rouge, mais également en blanc. Notamment son blanc classique, qui lui sert de modèle pour vinifier son Rosé d’folie. Plus austère que le précédent, ce rosé pur gamay est minéral avec des notes de groseilles mûres et une petite acidité en finale.
Grâce à une fermentation alcoolique fraîche (entre 12 à 14°C) et lente (plus d’un mois) à partir des levures indigènes, ses arômes ne s’étiolent pas. Une fois la première bouche passée, ils persistent comme une basse continue qui revient à intervalle régulier donner le ton. « C’est un rosé qui a de la bouche. Pendant que ça fermente, le vin reste trouble, il est chargé en matières solides en contact avec les lies. Je fais la même chose pour mes blancs avec un brassage des lies, ce qui donne un rosé un peu structuré », dit le vigneron. « Pour en finir, ce qui est important, c’est qu’on fait faire les malos. On a un vin qui est vraiment stable après une légère filtration et un minimum de SO2. C’est un vin qui est stable et terminé. Si les malos ne sont pas faites, comme souvent, je pense, dans des régions plus chaudes (ndlr, pour gagner en tension), il faut filtrer et soufrer plus fort. Alors qu’en les faisant, on respecte mieux le vin et ça lui donne de la profondeur » conclut Jean-Paul Brun.

Rosés tranquilles au royaume des bulles
En Champagne, difficile de savoir combien représente exactement les rosés tranquilles. Ils sont englobés dans la production générale des vins de Champagne, selon Arnaud Gallimard, président de l’AOC rosés-des-riceys, avec 25 producteurs et en moyenne 40 000 bouteilles par an, on arrive à environ 0,01 % de la production. Quant aux coteaux-champenois rosés, avec à peine une demi-dizaine de producteurs, c’est encore plus confidentiel pour ne pas dire infinitésimal.
« Il faut rappeler qu’historiquement la Champagne faisait des vins tranquilles », déclare Michel Parisot, chef de cave des champagne Devaux. « Au moyen âge, on ne savait pas faire de vins mousseux ni de vins rouges, on faisait des vins clairets. Quand c’était de raisins noirs que l’on pressait, cela faisait des vins tâchés. On n’avait pas encore cette idée de macération pelliculaire pour faire passer la couleur de la pellicule dans le jus. Aux Riceys, on sent bien que l’on est à la frontière de deux cultures, on est à la fois champenois et bourguignon. A une époque où les appellations n’étaient pas aussi définies que maintenant, le négoce bourguignon quand il avait besoin de raisin venait chercher des pinots noirs et des gamays dans des communes comme celle des Riceys. Le négoce champenois en manquait, il venait aussi sur les Riceys (avant 1927 et le rattachement de l’Aube à la Champagne viticole) et jusqu’à Chablis pour chercher des raisins et même vendre sous l’étiquette « Champagne de Chablis. »
« Chez Devaux, on a une petite gamme de vins tranquille, pour lesquels on travaille par lieu-dit ou par parcellaire dans une approche un peu bourguignonne. On a voulu garder cela pour le rosé des Riceys, notamment avec le lieu-dit Chanseux, qui est un peu notre lieu fétiche, à partir duquel on fait également notre coteau-champenois rouge. » De vieilles vignes de pinot noir, provenant d’un coteaux exposés sud. Robe rubis, nez épicé, bouche friande, fruits rouges qui dansent sur la langue. « Un Aboli bibelot d’inanités sonores comme la gymnopédie n° 1 », selon Michel Parisot, qui aime associer une musique à chacun de ses vins et trouve que les notes impressionnistes d’Erik Satie correspondent à celles du vin.

« On ne s’interdit rien », commence Christine Piot-Sévillano qui conduit le domaine familial, sis à Vincelles dans la vallée de la Marne, avec Vincent Scher. « On avait envie d’aller au bout de l’appellation qui permet de faire un coteau champenois rosé. Avec Vincent, on adore le rosé en vin tranquille surtout quand c’est un vrai rosé avec des notes de fruits rouges. Pendant plusieurs années, on a réfléchi à comment le faire. On avait déjà sorti un coteau blanc en 100 % meunier et on voulait faire de même pour le rosé, le meunier étant notre cépage phare puisqu’il représente 70 % de notre superficie plantée. Avant que ma mère reprenne le domaine avec mon père, du temps de mon grand-père, tout était planté en meunier. La question était de savoir sur quelle parcelle faire du rosé ? On a choisi une parcelle qui s’appelle La Champagne qui est en bordure de village. On la conduit dans ce but depuis longtemps en méthode alternative (ndlr biodynamique sans certification).
La première vendange que l’on a faite pour le coteau-champenois. C’est 2017, année compliquée en Champagne. On a eu des raisins magnifiques, surtout sur cette parcelle que l’on a réussie à amener à 12 degrés d’alcool avec une belle concentration. Tous les éléments étaient réunis pour faire notre Indiscrète, 600 bouteilles numérotées.
 »
« La seconde question était de lui donner un élevage en bois ? » poursuit la vigneronne. « On n’était pas d’accord avec Vincent. Pour lui qui est originaire du sud, un rosé c’est en cuve. C’est lui qui a gagné. Il est allé chercher conseil à Tavel et on a fait un rosé trois quart de saignée et un quart de presse. C’était notre premier rosé de saignée. Depuis, on en a sorti un champagne, L’Instant Meunier. On a tout de suite su que l’on ne serait pas dans la tendance de l’époque. C’est un rosé avec de la couleur, puissant avec des notes de fruits rouges et noirs persistants telles la cerise, la myrtille et la mûre. »
Heureusement, les tendances sont faites pour s’inverser. Rien n’est éternel sauf le changement.

Domaine Franck Chavy, beaujolais rosé 2020
9,90 euros
06 07 16 18 85
domainefranckchavy.fr

Domaine des Terres Dorées, Rosé d’folie
9,50 euros
04 78 47 93 45

Champagne Devaux, Rosé des Riceys Chanseux 2018
34 euros
03 25 38 63 85
champagne-devaux.fr

Champagne Piot-Sévillano, Indiscrète 2017
46 euros
03 26 58 23 88
piot-sevillano.com

En primeurs 2021 (épisode 11/12) : les insolents

Dans cette nouvelle vidéo, nos experts @michelbettane , @thierry.desseauve et @louisvictorcharvet dévoilent trois vins insolents. Découvrez pourquoi.

Toute cette semaine, nous présenterons avec plus en détails les coups de cœur de notre équipe, sous forme de sélections thématiques, mais aussi, nouveauté de la maison, des vidéos courtes et amusantes, regroupant sous la forme d’un palmarès les échantillons que nous avons le plus aimé. Disponibles sur notre site mybettanedesseauve.fr et sur nos réseaux sociaux.

Notre « carnet de notes » en pdf est un outil bien pratique. Toutes nos dégustations sont regroupées en un seul endroit. Elles sont rangées par ordre alphabétique : d’abord par sous-région, ensuite par appellation et enfin par propriété. La manière la plus simple de partager les quelque 630 notes de ce compte-rendu. Retrouvez ce « carnet de notes » sur mybettanedesseauve.fr

En primeurs 2021 (épisode 10/12) : les supers Bordeaux

Dans cette nouvelle vidéo, nos experts @michelbettane , @thierry.desseauve et @louisvictorcharvet dévoilent trois supers Bordeaux. Découvrez-les.

Toute cette semaine, nous présenterons avec plus en détails les coups de cœur de notre équipe, sous forme de sélections thématiques, mais aussi, nouveauté de la maison, des vidéos courtes et amusantes, regroupant sous la forme d’un palmarès les échantillons que nous avons le plus aimé. Disponibles sur notre site mybettanedesseauve.fr et sur nos réseaux sociaux.

Notre « carnet de notes » en pdf est un outil bien pratique. Toutes nos dégustations sont regroupées en un seul endroit. Elles sont rangées par ordre alphabétique : d’abord par sous-région, ensuite par appellation et enfin par propriété. La manière la plus simple de partager les quelque 630 notes de ce compte-rendu. Retrouvez ce « carnet de notes » sur mybettanedesseauve.fr

En primeurs 2021 (épisode 9/12) : les plus belles progressions

Dans cette nouvelle vidéo, nos experts @michelbettane , @thierry.desseauve et @louisvictorcharvet dévoilent trois plus belles progressions. Découvrez-les.

Toute cette semaine, nous présenterons avec plus en détails les coups de cœur de notre équipe, sous forme de sélections thématiques, mais aussi, nouveauté de la maison, des vidéos courtes et amusantes, regroupant sous la forme d’un palmarès les échantillons que nous avons le plus aimé. Disponibles sur notre site mybettanedesseauve.fr et sur nos réseaux sociaux.

Notre « carnet de notes » en pdf est un outil bien pratique. Toutes nos dégustations sont regroupées en un seul endroit. Elles sont rangées par ordre alphabétique : d’abord par sous-région, ensuite par appellation et enfin par propriété. La manière la plus simple de partager les quelque 630 notes de ce compte-rendu. Retrouvez ce « carnet de notes » sur mybettanedesseauve.fr

En primeurs 2021 (épisode 8/12) : les plus grands des plus grands

Les plus grands des plus grands, c’est d’abord un statut et un terroir reconnu. C’est ensuite du travail, une méthode, des moyens, des équipes. C’est enfin une volonté imparable. Dans cette nouvelle vidéo, nos experts @michelbettane , @thierry.desseauve et @louisvictorcharvet en dévoilent trois. Découvrez-les.

Toute cette semaine, nous présenterons avec plus en détails les coups de cœur de notre équipe, sous forme de sélections thématiques, mais aussi, nouveauté de la maison, des vidéos courtes et amusantes, regroupant sous la forme d’un palmarès les échantillons que nous avons le plus aimé. Disponibles sur notre site mybettanedesseauve.fr et sur nos réseaux sociaux.

Notre « carnet de notes » en pdf est un outil bien pratique. Toutes nos dégustations sont regroupées en un seul endroit. Elles sont rangées par ordre alphabétique : d’abord par sous-région, ensuite par appellation et enfin par propriété. La manière la plus simple de partager les quelque 630 notes de ce compte-rendu. Retrouvez ce « carnet de notes » sur mybettanedesseauve.fr

Le mondovino de la semaine #164 tourne à fond

Nouveau Souffle • Carles en scène • Au cœur des vignes • Le pouvoir de la terre • Un rouge d’équilibre • Un joli bordeaux blanc • Chaque jour du nouveau, en voici six

Dans le vignoble


Nouveau Souffle

La maison Gosset est en forme et signe des champagnes toujours aussi recommandables. Dans sa deuxième participation au festival Vign’Art, la maison installe dans ses jardins une œuvre, Nouveau souffle, créée par l’artiste Vincent Rahir. Le festival met en scène l’art contemporain dans plusieurs endroits de du vignoble champenois. 19 œuvres seront présentées lors de cette édition et forment ainsi un joli parcours œnotouristique.
Informations sur vignart.fr

Carles en scène

Majestueusement assis sur le tertre de Fronsac, le château de Carles est une valeur sûre de l’appellation. Depuis 2021, la propriété propose un festival annuel d’art lyrique. Après le franc succès de la première édition, les deux grands artistes Maciej Pikulski (pianiste) et Paul Gay (baryton basse) sont de retour pour interpréter de nouveaux morceaux. Ils seront accompagnés de deux autres artistes de renommée mondiale, Jason Bridges (ténor) et Melody Louledjian (soprano). Au programme, des œuvres extraites de La Traviata et de Rigoletto (Verdi), de Faust et Roméo et Juliette (Gounod), de Manon (Massenet), etc.

Château de Carles, Festival Carles en scène, réservations sur hautcarles.com

Au cœur des vignes

Au milieu des vignes du domaine de Boisseyt, magnifiquement situé sur les plus belles parcelles de Côte-Rôtie, se déroulera les 18 et 19 juin le Festival Hors Champ. Deux jours consacrés au théâtre.
Samedi 18 juin à 16 h, trois spectacles auront lieu dans trois lieux différents : le salon, la cave, la cuverie. Le dimanche 19 juin à 16h, la pièce sera consacrée au jeune public.
Informations et réservations sur deboisseyt.com ou 04 74 87 23 45 (places limitées)

Le pouvoir de la terre

Le pouvoir de la terre est la fresque monumentale réalisée en terre crue entre les vignes du plateau de Cantenac par l’artiste finlandais David Popa et dévoilée par le château Cantenac-Brown. « Ce qui m’a plu dans la démarche de David Popa, c’est cette capacité à faire une œuvre extrêmement moderne tout en utilisant une technique ancestrale. Le monde du vin oscille toujours entre tradition et modernité. Et c’est particulièrement vrai pour notre projet de chai en terre crue », précise Tristan Le Lous, propriétaire. L’artiste s’est inspiré de la méthode de construction du nouveau chai qui sera entièrement réalisé en terre crue et dont la voûte en terre est inspirée du palais antique de Ctésiphon construit au IIIe siècle.

Dans le verre


Un rouge d’équilibre

Le domaine de Cala est une propriété provençale qui s’étend sur 180 hectares (40 ha de vignes). Elle a été acquise en 2015 par Joachim Splichal, un chef étoilé germano-américain. Grenache, cinsault, syrah, carignan et rolle y sont plantées depuis plus de 40 ans. Les vins du domaine se déclinent dans les trois couleurs. Ce rouge 2018 en appellation coteaux-varois-en-provence a un bel équilibre entre le fruit apporté par le grenache, la puissance de la syrah et la structure et les arômes de poivre et de fruits noirs du carignan. Stéphane Derenoncourt conseille cette maison.
Domaine de Cala, coteaux-varois-en-provence rouge 2018, 29,95 euros

Un joli bordeaux blanc

Grâce à une direction et des équipes techniques de talent, ce cinquième cru classé de Margaux force l’admiration par la qualité de ses vins et par son dynamisme. Château Dauzac vient de dévoiler son bordeaux blanc 2021. Assemblage de sauvignon et sémillon, voilà un blanc d’été frais et équilibré.
Château Dauzac, D de Dauzac 2021, 13 euros

Le saint-émilion d’une grande dame des vignes

Château Corbin,
saint-émilion grand cru classé 2019

Pourquoi lui
Il y a longtemps que nous connaissons le chemin qui mène au château Corbin et nous l’empruntons chaque fois avec infiniment de plaisir. Anabelle Cruse, propriétaire et œnologue (oui, elle fait son vin elle-même), habite les lieux depuis longtemps avec sa famille, vraie rareté dans…

Lire la suite ici sur le blog bonvivant