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87 vignerons et maisons, que du beau monde

Les domaines, validés et sélectionnés par nos dégustateurs, ont tenu à être présents pour honorer ce rendez-vous avec les amateurs de grands vins. Le lieu change pour cette édition, le principe reste le même. Rencontrer les femmes et les hommes qui font les vins que vous adorez, échanger avec eux, goûter leurs cuvées

En Alsace, le beau domaine à découvrir
Domaine Louis Sipp

Dans le Beaujolais, une maison de référence
Maison Trénel

À Bordeaux, l’excellence est au rendez-vous
Borie-Manoux
Châteaux Beauregard & Petit Village
Château Beychevelle
Château Clarisse
Château Coutet
Château d’Issan
Château de Carles
Château de Côme
Château de Ferrand
Château de la Dauphine
Château de Pressac
Château Fonroque
Château Guadet
Château Haut-Bergey
Château La Grâce Dieu des Prieurs
Château Lafon-Rochet
Château Langoa Barton
Château Lascombes
Château Lilian-Ladouys
Château Mazeyres
Château Pédesclaux
Château Pichon Baron
Château Suduiraut
Dauvergne-Ranvier
Edmond de Rothschild Heritage
Vignobles K
Vignobles Péré-Vergé

En Bourgogne, des découvertes, des valeurs sûres
Cave des Hautes-Côtes / Nuiton-Beaunoy
Domaine Billaud-Simon
Domaine Chanson
Domaine Faiveley
Domaine Nathalie et Gilles Fèvre
La Chablisienne
Vignerons des Terres Secrètes

Champagne, les vignerons et les maisons en pleine forme
Alexandre Bonnet
Ayala
Besserat de Bellefon
Boizel
Bollinger
Champagne Castelnau
Champagne Gosset
Champagne Laurent-Perrier
Champagne Louis Roederer
Champagne Moutard
Champagne Sanger
Champagne Waris Hubert
Chassenay d’Arce
Deutz
Drappier
Franck Bonville
Legras & Haas
Mailly Grand Cru
Moët & Chandon
Nicolas Feuillatte
Palmer & Co
Taittinger
Veuve Fourny et Fils

Languedoc, un trio gagnant
Château de Lascaux
Domaine d’Aigues Belles
Domaine de la Cendrillon

Provence, le domaine à suivre de près
Château La Coste

Sud-Ouest, le vigneron ultime
Vignobles Alain Brumont

Val de Loire, six producteurs incontournables
Alliance Loire
Comte Henry d’Assay
Domaine de la Taille aux Loups
Domaine des Closiers
Domaine Grosbois
Langlois-Chateau

Rhône, rencontre avec les étoiles du vignoble
Cave de Tain
Château de la Gardine
Château de Sannes
Dauvergne-Ranvier
Delas
Domaine de la solitude
E. Guigal
Jean-Luc Colombo
M. Chapoutier
Maison Gabriel Meffre
Perrin et Fils
Pierre Amadieu
Ravoire et fils
Vidal-Fleury

Pour obtenir votre billet au Grand Tasting Paris
https://www.grandtasting.com/billetterie/
La e-billetterie des entrées reste ouverte jusqu’à 18h30 le vendredi 11 juin et jusqu’à 15h30 le samedi 12 juin. Merci de votre compréhension.

Le Grand Tasting, toutes les infos utiles en un coup d’œil

C’est dans l’écrin vert du Pavillon Gabriel, en plein cœur de la capitale, que le Grand Tasting s’installe exceptionnellement. Avant de retrouver le Carrousel du Louvre cet hiver les 3 et 4 décembre, place à l’été, aux Champs-Elysées et à la vie retrouvée. Le bonheur est de retour, le Grand Tasting aussi.

Réserver sa place
https://www.grandtasting.com/billetterie/
La e-billetterie des entrées reste ouverte jusqu’à 18h30 le vendredi 11 juin et jusqu’à 15h30 le samedi 12 juin. Merci de votre compréhension.

Le lieu
Le Grand Tasting Paris – organisé par bettane+desseauve
Pavillon Gabriel
5 Avenue Gabriel,
75008 Paris

Les conditions sanitaires
Port du masque obligatoire dans l’enceinte du Pavillon Gabriel, entre les dégustations.
Seuls les visiteurs en position assise, à la table des exposants, sont autorisés à retirer leur masque le temps de la dégustation.
Deux personnes maximum autorisées à chaque table, en position assise.
Crachoir individuel pour chaque visiteur
Gel hydroalcoolique à disposition du public
Conformément aux directives du gouvernement, il n’est pas nécessaire de présenter de test PCR ni de certificat de vaccination à l’entrée.

La direction du salon compte sur chaque exposant et chaque visiteur pour respecter et faire respecter les mesures barrières.

Tarifs
Entrée individuelle 1 jour : 18 euros
Entrée individuelle 2 jours : 22 euros
Pas de vente sur place. Réservations dans la limite des places disponibles.
L’entrée donne droit à la découverte, la rencontre et la dégustation des vins des domaines présents.

Votre verre de dégustation Riedel
Pendant toute la visite, vous disposerez d’un verre Riedel qui vous permettra de ressentir avec une précision et un plaisir maximum toutes les nuances des grands vins.
Une caution de 10 euros (en espèce) vous sera demandée en échange de ce verre, que vous récupérerez en fin de salon.

Les horaires du salon
Vendredi 11 juin 2021 : 10h15 – 20h00
Samedi 12 juin 2021 : 10h15 – 18h00
Nous n’accepterons plus les entrées après 19h00 le vendredi 11 juin et après 17h00 le samedi 12 juin.

Comment venir ?
Métro – Lignes 1, 8 et 12 – Station « Concorde » / www.ratp.fr
En bus – Lignes 107, 299, 42, 45​, 52, 72, 73, 84, 94 – Arrêt « Concorde » – www.ratp.fr
À pied – Accès direct par le 5 Avenue Gabriel, 75008 Paris
Voiture – Parking Indigo Paris Place De La Concorde. (Avec l’application OPnGO, partenaire exclusif d’Indigo vous pouvez réserver une place de parking en ligne 24h/24 7j/7. La place réservée devient garantie au sein du parking.)

Retrouvez-nous au Grand Tasting les 11 et 12 juin 2021

Pour obtenir votre billet au Grand Tasting Paris
https://www.grandtasting.com/billetterie/
La e-billetterie des entrées reste ouverte jusqu’à 18h30 le vendredi 11 juin et jusqu’à 15h30 le samedi 12 juin. Merci de votre compréhension.

 

Le mondovino de la semaine n°21 tourne à fond

Chaque jour a du nouveau. En voici quatre : La vie est de retour et les master class du Grand Tasting aussi. 352 tonnes. La Lettre à Aliénor.
Enfin libres, tous au restaurant

La vie est de retour, les master class du Grand Tasting aussi

Un repas au restaurant, une sortie au théâtre ou au cinéma. Petit à petit, la vie reprend. L’amateur de vin peut enfin retrouver les salons. Le Grand Tasting 2020, le festival des grands vins, aura lieu les vendredi 11 et samedi 12 juin prochain au Pavillon Gabriel. Une occasion unique de rencontrer les femmes et les hommes qui font les vins, échanger avec eux et déguster leurs cuvées. Pendant ces deux jours, huit master class de haut niveau sont au programme pour vous permettre de découvrir ou redécouvrir des domaines d’exception.

Réservez vos billets et vos accès aux master class, dès à présent, sur grandtasting.com

Les master class du Grand Tasting

  • Riedel (l’importance du verre dans la dégustation)
  • Alliance Loire (Clos Cristal, Impertus et Héritage)
  • Château de Beauregard, pomerol (2017, 2015, 2010 et 2009)
  • Château Pressac, saint-émilion (2018, 2017, 2016, 2015)
  • Château Pontet-Canet, pauillac (2014, 2012, 2010 et 2004)
  • Château Smith Haut-Lafitte, pessac-léognan (2016, 2014, 2012, 2010)
  • Domaine de l’Arlot, bourgogne (2018, 2017, 2015, 2013)
  • Domaine Stéphane Ogier, côte-rôtie, quatre parcellaires (2017)

352 tonnes

C’est la quantité de CO2 non consommée grâce aux efforts des adhérents de l’Union des producteurs de Saint-Émilion. « Le développement durable, c’est l’affaire de tous, ce n’est pas au consommateur d’endosser seul cet effort collectif. » 992,51 tonnes de verre ont déjà été recyclées, ce qui a permis de fabriquer 2 095 189 bouteilles de 75 cl. Mais c’est aussi 44 730 boîtes à chaussures qui vont pouvoir être fabriquées à partir des 11,19 tonnes de cartons et papier recyclé, utilisés par les producteurs de vin.

Plus d’informations udpse.com

La Lettre à Aliénor

Aliénor, en référence au prénom de l’épouse d’Alexandre de Malet-Roquefort et en hommage à Aliénor d’Aquitaine. C’est le nom de cette propriété situé à 10 kilomètres du lieu où la fin de la guerre de Cent Ans a eu lieu. Proche de Saint-Émilion, le vignoble est planté sur des coteaux argilo-calcaires. La fraîcheur est la signature de ce vin aux notes de cerise et de prune, qui bénéficie du savoir-faire de son aîné, le château La Gaffelière à Saint-Émilion.

Château Chapelle d’Aliénor by La Gaffelière 2018, 10 euros chez les cavistes.

Enfin libres, tous au restaurant

Main dans la main, des vignerons, des chefs et des sommeliers célèbrent en musique la réouverture des restaurants. Écoutez cette chanson, elle est topissime.

La chanson est interprétée par :
– Paul Amsellem (Domaine Georges Vernay, Condrieu), chant et piano
– Jean-Michel Carrette (Restaurant Aux Terrasses, Tournus), guitare acoustique
– Frédéric Durand-Bazin (chroniqueur vins et gastronomie), clavier et basse
– Jean-Charles Fagot (Domaine Fagot & Auberge du Vieux Vigneron, Corpeau), chant et batterie
– Frédéric Ménager (Ferme de la Ruchotte, Bligny-sur-Ouche) : Guitare électrique
– Pierre-Jean Villa (Domaine Pierre-Jean Villa, Condrieu) : Guitare électrique

Avec la participation et le soutien de :
Chefs trois étoiles : Mauro Colagreco (Le Mirazur, Menton) ; Pierre Gagnaire (Restaurant Pierre Gagnaire, Paris) ; Gilles Goujon (L’Auberge du vieux puits, Fontjoucouse) ; Arnaud Lallement (L’assiette champenoise, Tinqueux) ; Régis et Jacques Marcon (Restaurant Régis et Jacques Marcon, Saint-Bonnet-le-Froid) ; Anne-Sophie Pic (Restaurant Pic, Valence) ; Éric Pras (Lameloise, Chagny) ; Emmanuel Renaut (Les Flocons de sel, Megève) ; Guy Savoy (restaurant Guy Savoy, Paris)
Sommeliers : Philippe Faure-Brac (le Bistrot du Sommelier, Paris, meilleur sommelier du monde 1992) ; Paz Levinson (groupe Pic, meilleure sommelière des Amériques 2015)
– Olivier Poussier (maison Lenôtre, Paris, meilleur sommelier du monde 2000)
Avec : Pierre Hermé, chef pâtissier-chocolatier ; David Sinapian, PDG du groupe PIC, président des « Grandes Tables du Monde »

Les habits neufs de Pierre Gattaz

La bonne route, pour comprendre cette Provence-là, pour bien la regarder, s’en imprégner, l’adorer, c’est d’enfiler la vallée du Lubéron et d’obliquer vers le sud, à Bonnieux, pour dévaler la combe de Lourmarin et se retrouver sur l’adret du grand massif, côté Durance, lunettes de soleil et bon sourire en évidence. Pas loin, vous vous retrouvez au château de Sannes, vous avez laissé à droite La Cavale et à gauche le château de La Verrerie. Installé depuis peu à Sannes, Pierre Gattaz n’est pas le premier grand patron à avoir choisi cette Provence rurale pour s’investir (le mot est faible) dans une grande exploitation agricole. Avant lui, la famille Descours, puis Paul Dubrule ont emprunté le même chemin avec, sans doute, les mêmes espoirs et, sûrement, les mêmes difficultés. Pour les Descours, comme pour Dubrule, le parcours a été long avant que les vins ne commencent à avoir l’intérêt requis dans un monde où l’excellence prime. Pierre Gattaz en a une précise conscience, mais : « Ces gens ont créé de belles entreprises, voire des empires. D’un seul coup, ils ont décidé de s’enraciner. C’était aussi mon cas. Le retour à la nature et au terroir, s’arrêter de voyager dans tous les sens, calmer – un peu – le jeu. Plus notre époque devient numérique, plus le besoin de s’enraciner devient fort. Mais ce n’est pas un enracinement sur une chaise longue ou dans une piscine, on cherche à bâtir de nouveaux projets parce que, profondément, nous sommes des entrepreneurs. » On commence à comprendre. Lui, il considère qu’il n’a pas le temps d’attendre des siècles pour avoir des vins performants. Dans cette aventure, il a entraîné sa femme et aussi ses enfants. Ils ont entre 25 et 35 ans et le premier confinement, en mars et avril 2020, a agi comme un révélateur. Ils ont commencé à travailler, à inventer, à s’intéresser au grand œuvre de Papa. Pour le plus grand bonheur du dernier nommé.

 

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Saint-Émilion par les chemins de traverse

Dans ce tour (rapide) de l’appellation, on ne croisera aucune des propriétés qui font l’activité du marché des vins fins et en affolent les enchères. Aucun premier grand cru classé, ni A, ni B. Le vieux vignoble de la Rive droite s’est organisé autour d’un système pyramidal. Tant mieux. Il lui a donné une santé formidable. La crise qui éparpille Bordeaux change un peu les règles du jeu. Elle invite à trouver ceux qui résistent et travaillent d’arrache-pied. voici un autre visage de Saint-Émilion

Le vignoble jardin de Croix de Labrie
Pas de château ni de chai immense, juste une maison, simple et discrète, en bordure de route, au plus près des vignes. À une autre époque, on aurait désigné Croix de Labrie comme un vin de garage. On lui préfère aujourd’hui le terme de « vignoble jardin ». Sur un peu moins de six hectares entre Badon (proche des parcelles de Pavie), Saint-Christophe-des-Bardes et Saint-Sulpice-de-Faleyrens, les microparcelles forment une mosaïque peu commune dont s’occupent les époux Courdurié. Pierre travaillait dans la distribution aux États-Unis. Axelle voulait rentrer à la maison pour faire du vin à Bordeaux. Rien de plus compliqué pour une femme dans les années 1990. Rêve brisé, changement de vie, le béton remplace le raisin. Axelle réussit sa carrière dans le BTP jusqu’à ce que se présente en 2013 l’opportunité de reprendre Croix de Labrie. « Un petit domaine et des identités de terroirs, voilà notre coup de cœur pour l’endroit. » Un marketing mal inspiré y verrait la « vision bourguignonne » quand elle est, au fond, celle de beaucoup d’autres vignobles en France et dans le monde et assez fréquente de ce côté de la Gironde. En revanche, ce qui ne relève pas de l’argument commercial, c’est l’exigence de travail que s’impose Axelle Courdurié. Une nécessité impérieuse difficile à satisfaire. Sans compter le manque de place et les difficultés logistiques. « J’ai un petit chai qui me permet de travailler à mon rythme et de manière précise. C’est un avantage et une difficulté supplémentaire. » La critique s’accorde à dire que le cru signe déjà des vins d’excellente facture dans un style concentré, riche et puissant.

Ripeau est de retour
Derrière les portes du nouveau chai, Cyrille Grégoire, cheveux en arrière, barbe de trois jours et large sourire, pousse son balai sur le béton ciré flambant neuf du cuvier dernier cri. De la route qui va de Saint-Émilion à Pomerol, Ripeau tient plus du hameau que du château. Dépendances, parc d’un hectare et demi et position dominante sur le plateau, sa situation fait rêver. Le voisinage aussi. Cheval Blanc, Figeac, La Dominique, Corbin, c’est chic. Cyrille et Nicolas, son frère, sont devenus propriétaires en 2015. Edmond, leur grand-père, fabriquait avec son fils James du petit matériel vinicole avant de voir les choses en grand et d’inventer le premier modèle de machine à vendanger, dont on connaît le succès. James décède subitement en 2013. « Notre père était un homme de défi, il a toujours espéré acquérir un jour un grand cru classé. » Les frères se lancent alors dans des travaux longs et coûteux, à grands renforts d’innovations comme la cartographie haute résolution des sols, qui consiste à sonder le sol via des ondes électriques pour en connaître la nature, la profondeur ou la teneur et ainsi drainer ou planter en fonction. Quatre ans de travaux et sept bâtiments restaurés plus tard, Ripeau est à l’endroit. Les vins retrouvent la profondeur et l’élégance que ce terroir peut donner. Ils profitent aussi du savoir-faire de Claude Gros, référence du consulting bordelais et pas seulement. Quant à Nicolas, il est responsable de la communication. C’est l’autre chantier du cru. La propriété en a maintenant les moyens.

Petit Val, le challenger
Jean-Louis Alloin, ancien PDG de l’entreprise de transport qui porte son nom, sait que réussir à Saint-Émilion est un combat de tous les jours. Le dilettantisme n’y a pas sa place quand l’investissement réclamé est sans limite. La monnaie qui le finance n’est jamais de l’argent à perdre. Surtout si sont présents les hommes de défi, les défricheurs, les hyperactifs géniaux capables de tenter sans mettre la maison en péril. David Liorit, son œnologue, est l’un deux. Il a entre les mains de quoi faire bon. Petit Val apprend vite. Sa gestion exigeante et sa fougue font la bonne santé de son commerce. Entre du malbec élevé en amphores et la production d’un rosé recherché (Rose du Val), la marque se fait remarquer. Si bien qu’elle s’est lancée dans la vinification de quelques ares de riesling. « Je n’ai pas arraché pour en planter. Il n’y avait rien sur cette parcelle. Je ne veux ni salir l’institution, ni me montrer irrespectueux. J’aime tenter de nouvelles choses », précise l’intéressé. C’est sous son impulsion qu’on a opté ici pour des vinifications proches du fruit (tri sévère de la vendange, macération pré-fermentaire à froid, vinification intégrale, etc.). Parmi les crus à suivre, il faudra compter sur eux.

Monlot, la vie de château d’une star chinoise
Le rachat d’une propriété bordelaise par un acheteur étranger fait parler. Surtout, et c’est regrettable, quand cet acheteur est chinois. Chanteuse, actrice, réalisatrice, Zhao Wei est une star internationale plusieurs fois récompensée et, il faut bien le dire, presque inconnue en France. Le magazine Forbes en avait fait l’une des personnalités chinoises les plus influentes. Milliardaire, la star s’est lancée dans le vignoble tout en continuant de mener sa vie d’artiste. En 2011, elle achète Monlot et son vignoble de huit hectares. Dès 2012, elle est intronisée par la Jurade de Saint-Émilion. Le travail accompli ces cinq dernières années est colossal. Restructuration complète du vignoble, rénovation des bâtiments, construction d’un nouveau chai, aménagement du parc classé et des espaces d’accueil. Monlot s’est transformée. La marque, bien référencée auprès des professionnels, a profité d’un lifting bienvenu et du réseau de sa propriétaire. Elle bénéficie aussi de l’excellent travail de Cécile Paillé, la directrice technique, bien secondée par Jean-Claude Berrouet dans le rôle du consultant qui a redéfini le style Monlot vers plus de finesse. Loin du show-biz et des engins de chantiers, le cru se concentre désormais sur l’avenir. Il faudra y être attentif.

Trianon est enfin prêt
Après la vente de Cheval Blanc en 1999, Dominique Hébrard, copropriétaire et administrateur du premier grand cru classé se cherchait un nouveau défi. Et une page blanche. Ce sera Trianon, avec son vignoble de 14,5 hectares, bien placé au sud-ouest du plateau, posé sur les recherchées crasses de fer. On le lui cède au début des années 2000 dans un état proche de la rupture. Il arrache, replante, complante, se concentre sur les menus travaux vignerons. « La qualité réside dans la pertinence des soins apportés. » Mais le travail consenti à la terre n’a pas été celui accordé à la pierre. « On commence à être au niveau du terroir. La restructuration a pris du temps. On franchit des paliers significatifs, il faut maintenant se montrer. » L’acquisition par Michel Ohayon, président de la Financière immobilière bordelaise, de la majorité du capital de Trianon annonçait de grands travaux. Ils ont commencé au début de l’année après plusieurs coups d’arrêts malheureux. La Financière veut faire ici un complexe de luxe avec suites, restaurant gastronomique et terrasse en surplomb du vignoble. Voilà qui doit permettre à la propriété de se réveiller complètement.

Les grands projets de Fleur Cardinale
La parole de Caroline Decoster fait du bien. Elle rassure autant qu’elle convainc. Peut-être parce que la crise d’identité traversée par le vignoble pèse sur celle de beaucoup de ses acteurs, jusqu’à la rendre muette ou, pire, inaudible. Rien de plus légitime, après tout. Des emplois sont menacés. Ici, la nouvelle génération a amené ses idées, autant à la vigne qu’au chai. Parce qu’elles dépoussièrent l’expérience client, elles ont été plutôt bien accueillies. Le cru s’est hissé à un niveau qui lui a permis d’être classé en 2006 et signe des vins de grande classe, en constante progression. Cela se traduit aussi par le projet pharaonique de construction d’un chai et d’un espace de réception avec un circuit de visite intuitif et sensoriel. « L’objectif est pédagogique et ludique. Tout sera pensé pour présenter notre métier de vigneron de manière décomplexée. » Les Decoster n’ont attendu personne pour faire bouger les lignes, ils étaient même en avance. Ceux qui essayent ne sont pas si nombreux.

Ils sont aussi à suivre
Château Villemaurine
C’est l’histoire d’un cru méconnu au terroir magique. Depuis que Justin Onclin a repris cette propriété, le cru n’a pas cessé de progresser. Le voisin de Trottevieille donne des vins puissants et équilibrés, classiques de ce secteur. Ils se démarquent par une grande expression florale. Un excellent rapport qualité-prix qui joue dans la cour des grands (voir En Magnum #18).
Château La Couspaude
Bien située sur le plateau calcaire, ce vignoble de sept hectares appartient à la famille Aubert. La nouvelle génération travaille dans le bon sens et donne plus de finesse à ce cru très régulier. C’est un vin généreux, rond, gourmand, très bien élevé, sensuel. L’archétype du saint-émilion moderne et séducteur. Assurément un style à part.
Château Pipeau
La famille Mestreguilhem est aux commandes de Pipeau depuis 1929. Vingt-cinq hectares sur la commune de Saint-Laurent-des-Combes permettent de signer des vins au style fruité qui ne manquent pas de concentration et de potentiel de garde.
Château Flouquet Invictus
Installé depuis 2015, David Bernard est la troisième génération à prendre en main la destinée de ce cru, situé à Saint-Sulpice-de-Faleyrens. Avec ces terroirs de sols sablo-argileux et de crasses de fer, il réussit aujourd’hui à proposer des saint-émilion gourmands et sur le fruit.

Retrouvez cet article, dans son intégralité, dans En Magnum #19.

Pour la fête des mères, dites-le avec…

… D’abord, des mots. C’est l’essentiel. Ensuite, avec un joli cadeau, pourquoi pas.
C’est l’idée de cette sélection de bonnes idées

…Une pépite en coteaux-d’aix-en-provence

Le cadeau : Un coffret composé de deux bouteilles de rosé, une bouteille d’huile d’olive, d’une trilogie de savons de Marseille et deux flûtes à champagne. Niché au cœur d’une nature préservée s’étendant sur 1 100 hectares dont 110 de vignes et 60 d’oliviers, le château Calissanne produit des vins élégants et fins. Les savons et les cinq huiles d’olive proviennent de cinq terroirs bien distincts.
Le prix : Coffret « Passionnément », 47 euros (calissanneboutique.fr)

…de l’exclusivité

Le champagne :  La cuvée Réserve Exclusive rosé est un champagne qui plaira à tout le monde et aussi aux mamans. La gamme « spéciale » de Nicolas Feuillatte est recommandable aussi bien en blanc et en rosé.
Le prix : 32 euros (nicolas-feuillatte.com)

…des sensations

Le champagne : Ce blanc de blancs grand cru de la maison Besserat de Bellefon accompagné d’une paire de lunettes séduit par sa touche d’effervescence, son élégance et sa modernité. C’est la signature haute couture de la maison. Avec moins de liqueur de tirage, la prise de mousse est plus légère et aérienne.
Le prix : 50 euros (boutique.besserat.com)

…de la grandeur

Les vins : Ce rosé de gastronomie, issu d’une seule parcelle de mourvèdre, est resté plusieurs années en cave au domaine. Tant mieux, on peut encore le garder. C’est la volonté du château Pibarnon et de son propriétaire Éric de Saint-Victor. Un grand rosé loin des clichés et des modes. C’est réussi. On pense aussi au blanc du domaine, une autre réussite.
Le prix : Le rosé Nuances 2017, 28 euros. Le blanc du Château 2019, 27 euros. (https://www.pibarnon.com/fr/les-clefs-du-caveau/compte)

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…de l’exceptionnel

Le cognac : ce cognac exceptionnel de la Maison Delamain, composé à 100 % de Grande Champagne, est une pure merveille pour les amateurs et amatrices de cette eau-de-vie. Les raisins, l’assemblage, l’élevage, l’hygrométrie et l’ultime étape de réduction sont minutieusement choisis pour exalter les arômes et les saveurs de ce cognac d’exception.
Le prix : 95 euros les 50cl (delamain-cognac.com)

…de la délicatesse

Le vin : Quoi de mieux que ce grand margaux pour exprimer la délicatesse. Château d’Issan, une magnifique et vieille propriété médocaine, possède un vignoble d’une soixantaine d’hectares qui se situe sur un terroir de première classe. Ce qui explique la remarquable finesse aromatique du vin. Un joli 2017.
Le prix : 60 euros (chateau-issan.com)

…du cœur

Les vins :  Majestueusement enclos dans ses murs, Calon-Ségur arbore fièrement un cœur sur sa façade et au centre de l’étiquette. Le cœur est le symbole du château depuis que le marquis de Ségur prononce cette phrase au XVIIIe siècle : « Je fais du vin à Lafite et à Latour, mais mon cœur est à Calon. » La restauration du château, du cuvier et la mise à jour du vignoble redonnent à la propriété l’allure attendue du cru seigneurial de la commune.
Le prix : Château Calon Ségur 2017, 105 euros, Marquis de Calon Ségur 2017, 27,50 euros  (calon-segur.fr)

…un péché mignon

L’eau-de-vie :  La mirabelle, une des reines de la région Est, est produite au cœur de la campagne lorraine. On la retrouve sur une tarte, en confiture et surtout en eau-de-vie. Cette mirabelle est signée par la distillerie de Rozelieures. Cette exploitation familiale, qui existe depuis 1877, exploite ses vergers entre Nancy et Epinal.
Le prix : La mirabelle de Rozelieures, 34 euros les 50cl (maisondelamirabelle.com)

…des roses

Les vins : La rosé est le fil conducteur de ce beau domaine en Provence. Le design du flacon en est la parfaite interprétation. Le contenu est à l’image du contenant. L’œnologue a sélectionné les meilleurs cépages de l’appellation. Résultat, un vin élégant et charmeur. Vous pouvez aussi l’accompagner du blanc du château des Demoiselle. L’autre fleuron du domaine qui offre un vin tout en équilibre, puissance et finesse.
Le prix : Roseline Prestige Rosé 2020, 12,90 euros. Château des Demoiselle Blanc 2020, 13,60 euros (boutique-sainteroseline.com)

…du Rouge aux Lèvres

Le coffret : Ce club de dégustation 99 % féminin créé par Margot Ducancel célèbre la Fête des Mères avec ce beau coffret composé d’un champagne (Maison Lombard Extra Brut premier cru), un rouge (Château de Portets, Sens de Portes), un blanc (Château Calissane, Clos Victoire) et trois produits cosmétiques by Sarmance. En plus, on profite d’un évènement en ligne (le BABA de la dégustation, le 31 mai à 19h00) avec Margot, fondatrice du club et habituée des dégustations en ligne. Elle suivie par plus de 27 000 abonnés sur Insta.
Le prix : 85 euros ou 65 euros pour les membres du club (club.rougeauxlevres.com)

…des baux-de-provence

L’huile d’olive : Ce magnifique domaine de 58 hectares entièrement cultivé en biodynamie appartient à la famille Charmolüe, ex-propriétaire du Château Montrose, cru classé de Saint-Estèphe. Il est caché au pied de la face nord des Alpilles, dans un cadre naturel spectaculaire. Le domaine produit aussi deux huiles d’olive vierge d’exception, douces, tendres et fraîches. L’huile d’olive vierge maturée célèbre le goût de l’olive noire confite issu des moulins à meules de nos ancêtres.
Le prix : Huile d’olive Vierge, 25 euros les 50 cl (boutiquechateauromanin.com)

Le Grand Tasting 2020 aura enfin lieu les vendredi 11 et samedi 12 juin 2021

« Au lendemain de la réouverture des terrasses et des lieux de culture, premier signe d’un retour à une vie normale, nous sommes heureux de vous annoncer la tenue de l’édition 2020, tant attendue et mainte fois reportée du Grand Tasting organisé par Bettane+Desseauve » déclarent Michel Bettane et Thierry Desseauve. Il faut rappeler que le vin aussi est une culture. C’est au Pavillon Gabriel (et non au Carrousel du Louvre) que le Grand Tasting aura lieu le vendredi 11 et le samedi 12 juin prochain. Quatre-vingts domaines, validés et sélectionnés par nos dégustateurs, ont tenu à être présents pour honorer ce rendez-vous avec les amateurs de grands vins. Le lieu change, le principe reste le même. Rencontrer les femmes et les hommes qui font les vins que vous adorez, échanger avec eux, goûter leurs cuvées.

Des master class de haut niveau
Réservez vos places sur le site grandtasting.com.
Riedel (l’importance du verre dans la dégustation),
Alliance Loire (Clos Cristal, Impertus et Héritage),
Château de Beauregard, pomerol (2017, 2015, 2010 et 2009),
Château Pressac, saint-émilion (2018, 2017, 2016, 2015),
Château Pontet-Canet, pauillac (2014, 2012, 2010 et 2004),
Château Smith Haut-Lafitte, pessac-léognan (2016, 2014, 2012, 2010),
Domaine de l’Arlot, bourgogne (2018, 2017, 2015, 2013),
Domaine Stéphane Ogier, côte-rôtie, quatre parcellaires (2017)

Un nouveau lieu
Cette édition spéciale aura lieu au Pavillon Gabriel, au cœur des jardins des Champs-Élysées, ce lieu offre de nombreux salons très adaptés pour accueillir le Grand Tasting. Le vin a toute sa place dans ce lieu parfait.

Un autre rendez-vous
Après ce Grand Tasting en juin, nous vous donnerons rendez-vous les 3 et 4 décembre au Carrousel du Louvre pour l’édition 2021 du Grand.

Vous pouvez, dès à présent, acheter vos billets et réservez vos master class sur grandtasting.com

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Le mondovino de la semaine n°20 tourne à fond

Chaque jour a du nouveau. En voici quatre : Champagne, l’appel du nez, Le viognier d’Ardèche, Montus, rythme & jazz, Un rosé bio et bon

Champagne, l’appel du nez

Au Mesnil-sur-Oger, village classé grand cru de la Côte des Blancs, le Clos Saint-Vincent, fraîchement aménagé, ouvre dès le 25 juin ses portes aux visiteurs. Un espace qui rend hommage à la vigne, à la main du vigneron et à son savoir-faire. La visite commence dans le Jardin des arômes par la découverte des trois cépages rois de façon olfactive et se termine par une dégustation autour de la table de convivialité et d’une cinquantaine d’empreintes de mains des viticulteurs marquées, façon walk of fame. Le tout avec une vue imprenable sur le Clos du Mesnil. Plus d’informations facebook.com/leschevaliersdelarc ou instagram.com/confrerie_de_saint_vincent/ou l’Appli ID Vizit (disponible sur App Store et Google Play)

Le viognier d’Ardèche

Le domaine Courbis, installé dans le secteur de Châteaubourg, est connu pour ses saint-joseph et ses cornas puissants et complexes. Les frères Laurent et Dominique Courbis proposent non seulement un large choix de cuvées qui proviennent de ses deux appellations, mais aussi ce viognier 2019 issu de vignes exposées est et sud-est et qui se situent sur la rive droite du Rhône, à 300 m d’altitude. Avec ce 2019 fruité et floral, ils ont un message à faire passer. Même s’il est le cépage roi de condrieu, le viognier s’exprime bien en Ardèche. 13,50 euros chez les cavistes.

Montus, rythme & jazz

Alain Brumont, célèbre vigneron de Madiran, ouvre ses portes de Montus et de Bouscassé le temps d’un concert de jazz le mercredi 30 juin. Cet accord parfait vin et jazz sera orchestré par l’artiste israëlo-américaine Noa (Achinoam Nini). Qui voue, tout comme Alain Brumont, une admiration sans borne à Bach. Dans son dernier album « Letters to Bach », elle propose une lecture inédite de quelques-unes des plus grandes pièces instrumentales du compositeur, en y ajoutant des paroles originales en anglais et en hébreu.
Informations et réservations : loffrandemusicale.fr/show-item/noa-en-concert/

Un rosé bio et bon

L’été approche à grand pas, les beaux jours pointent leur nez et les terrasses des restaurants sont enfin ouvertes. Ce château-mentone rosé 2020 égaillera vos retrouvailles avec la vie. Celle d’avant et surtout celle d’après. C’est le vin de la famille Caille. Elle possède ce domaine provençal de 170 ha dont 25 ha sont plantés en vignes est installé à Saint-Antonin du Var dans l’arrière-pays sur les contreforts des gorges du Verdon.
14 euros sur chateaumentone.com

L’autre homme de Terrebrune à Bandol

 Jean d’Arthuys a 52 ans. Il est un Bordelais reconverti, sa famille est du Gers. Il adore les grands vins de Bordeaux, il avoue une faiblesse pour les cigales et le soleil de la Méditerranée. Il a toujours passé ses vacances sur la Côte. Quand l’occasion s’est présentée, il a volé au secours de la famille Delille et acquis la moitié des parts du domaine de terrebrune, grandissime bandol. Pas le plus connnu.

Vous n’êtes pas le premier grand patron à vous vous intéresser au vignoble français. D’où vous vient ce goût pour le vin ?
Moi, c’est mon père. Il nous a toujours fait goûter des grands vins en nous disant que c’était un peu de la France, de son terroir, du travail des hommes. J’ai toujours vu le vin comme un sujet quotidien pour les hommes et les femmes. Cela contribue au bien-être de la vie et au génie français. C’est ce qui lui donne, plus que jamais, son ivresse nécessaire. J’ai sillonné la France, la Bourgogne, le Bordelais. J’ai visité plus d’une centaine de domaines et j’ai toujours rêvé d’apprendre aux côtés des vignerons à faire des grands vins. Quand je dirigeais les Girondins de Bordeaux, je vivais quotidiennement avec des grands hommes du vignoble comme Jean-Louis Triaud ou Jean-Michel Cazes. Je me suis aussi promené dans d’autres régions comme le Beaujolais, la Corse ou la Savoie et je suis tombé amoureux du mourvèdre, de la Provence. Bandol est exceptionnel. Un choc aromatique pour moi. Un vin de terroir, c’est la traduction du goût de la terre et de l’endroit, du goût du lieu. À Terrebrune et dans d’autres domaines de Bandol, le mourvèdre traduit très bien ce lieu et cette Provence extraordinaire. Il y a les notes de garrigue, le vin est animal, sanguin. J’ai beaucoup apprécié cet endroit et, petit à petit, j’ai discuté avec la famille Delille. Le père était un pionnier arrivé en 1960. Il a construit des restanques et planté du mourvèdre. Son fils Reynald a pris la suite et a fait de très grands vins pendant trente ans. C’est lui qui m’a accueilli quand la situation a obligé la famille à vouloir transmettre. Depuis, il m’apprend à travailler le mourvèdre dans l’optique d’en faire d’un grand vin rouge de garde.

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