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Château Talbot, un siècle aux enchères (en un seul lot)

Lors d’une vente organisée à Londres par la maison Sotheby’s le 11 décembre prochain, le site Wineandco proposera aux enchères une collection unique de 142 bouteilles, dont une impériale, trois double magnums et cinq magnums, couvrant 41 millésimes du château Talbot. Ce lot exceptionnel d’étiquettes allant de 1926 à 2010 a pour objet de célébrer les 100 ans de l’acquisition de ce quatrième grand cru classé de Saint-Julien par la famille Cordier. Un anniversaire qui donnera également lieu à la vente sur le site Wineandco d’une quantité limitée de flacons rares de la propriété.

Un lot unique pour un siècle d’histoire

« C’est l’histoire de la propriété qui s’écrit dans cette magnifique collection. Elle représente une occasion unique pour un amateur éclairé d’intégrer à sa cave une verticale d’un grand cru classé de Saint-Julien, marqué par la passion héréditaire d’une famille. L’acquéreur sera le seul au monde à posséder cette collection exclusive », précise Bernard Le Marois, le président-directeur général de Wineandco. Le témoignage de l’aventure de la famille Cordier à la tête de son cru médocain constitue une anthologie des meilleurs vins produits à Talbot, un rêve de collectionneur qui a été estimé à 30 000 euros.

Une sélection effectuée par les propriétaires

Présentés en caisses en bois, les millésimes sélectionnés avec Bernard Le Marois par Nancy Bignon-Cordier et Jean-Paul Bignon, propriétaires du château Talbot, proviennent de la cave de la propriété. Illustration en verticale de « l’extraordinaire régularité » des vins de Talbot à travers les décennies, cette plongée au cœur de l’appellation saint-julien s’accompagnera d’une invitation au château : Nancy Bignon-Cordier, qui représente la quatrième génération de la famille à sa tête, aura le plaisir d’y accueillir l’acquéreur de ce lot hors du commun pour un moment privilégié.

Après les enchères, la vente en ligne

« Six magnums du mythique 1982 », « deux double magnums de l’excellent millésime 1989 » ou encore « le fameux millésime 1964 », la série de flacons également issus de la cave privée du château Talbot qui sera proposée sur le site Wineandco couvre un éventail de treize millésimes entre 1955 et 2009. Cette vente en ligne exceptionnelle débutera le 12 décembre, au lendemain de la vente aux enchères londonienne. Les bouteilles seront présentées avec un sticker spécialement créé pour l’occasion et mentionnant Unique Talbot Collection – 100 years of Cordier Family.

Jean-Paul Bignon (Château Talbot) et Bernard Le Marois (Wineandco)

En blanc et en rouge, la première de Malartic-Lagravière à Hollywood

Charlize Theron et le magnum de Malartic-Lagraviere gravé en son honneur lors de la soirée de remise de l'American Cinematheque Award

Chaque année depuis 1986, l’American Cinematheque Award honore une personnalité pour sa contribution au 7e art. Après Georges Clooney, Ridley Scott, Al Pacino, Julia Roberts ou encore Nicole Kidman, c’est Charlize Theron qui a fait briller la 33e édition de cette cérémonie qui s’est tenue il y a quelques jours à Los Angeles. Et ce sont les vins blanc (2016) et rouge (2014) du château Malartic-Lagravière qui ont accompagné les mets servis lors de cette soirée à laquelle ont assisté près de 700 personnes, « amis et famille de l’actrice, mais aussi acteurs et personnalités du monde du cinéma. » Charlize Theron s’est montré très intéressée par le grand cru classé de Graves appartenant depuis plus de 20 ans à la famille Bonnie, représentée ce soir-là par Véronique Bonnie-Laplane. Comme le montre la photo ci-dessus, l’actrice a dédicacé le magnum gravé en son honneur pour l’occasion. Cette bouteille grand format sera offerte à sa fondation, Charlize Theron Africa Outreach project.

Le président de la République populaire de Chine préfère le languedoc

Les présidents chinois et français sur le stand des vins du Languedoc lors de l'inauguration de la China International Import Expo 2019.
Photo : CIVL

Lors de la récente inauguration à Shanghai de la deuxième édition de la China International Import Expo, les présidents Xi Jinping et Emmanuel Macron se sont arrêtés sur le stand des vins du Languedoc. Là, accueillis par Miren de Lorgeril, présidente du conseil interprofessionnel des vins du Languedoc (CIVL), et par Gérard Bertrand, vigneron de la trempe de ceux que l’on ne présente plus, ils ont dégusté un échantillon de la production de trois régions, Bordeaux, la Bourgogne – avec un vin de la maison Latour, nous vous en avions parlé ici – et le Languedoc, accompagné par trois viandes de race française (Charolaise, Salers et Limousine).

À l’issue de cette dégustation, le président chinois a confié sa préférence pour le vin du Languedoc et la viande de Salers. Un moment rare pour les producteurs languedociens et une illustration de leur « formidable énergie », souligne l’interprofession qui voit là avec raison « un moteur pour la notoriété et l’image » de ces vins en Chine, premier marché export des appellations du Languedoc. Plus de 13 millions de bouteilles d’AOC de ce vignoble sont exportées chaque année vers la Chine, soit plus de 8 % de sa production totale.

Une dynamique portée dès 2008 par le CIVL, voyant dans l’ouverture du marché chinois une opportunité qui a été accompagnée « par un programme de communication et de promotion axé sur de la formation des professionnels, des voyages d’importateurs, des relations presse et des promotions dans les circuits de distribution. » Dégustations destinées aux importateurs et aux sommeliers mises à part, les AOC et les IGP du vignoble languedocien étaient les seuls vins français représentés cette année sur l’espace français du salon international de Shanghai, précise l’interprofession.

La Nuit du pacherenc, une première ce samedi

Les traditionnelles journées de “portes ouvertes” qui se tiendront ce week-end dans les appellations pacherenc-du-vic-bilh et madiran s’accompagnent cette année d’un nouvel événement convivial ouvert au grand public des amateurs organisé par les vignerons de Plaimont et de la cave de Crouseilles. Au cœur des chais, le temps d’une soirée, tous les secrets de la « pépite du piémont pyrénéen », qui avait quasiment disparue au début des années 1970, seront mis à l’honneur.

Avec l’histoire du pacherenc-du-vic-bilh, c’est l’histoire du savoir-faire ancestral d’une appellation et celle de vignerons qui ont travaillé sans relâche à lui rendre ses lettres de noblesse que les visiteurs découvriront. Le but étant de rendre ce vin liquoreux méconnu accessible au plus grand nombre. Parcours son et lumière ludique et pédagogique, concert de jazz, dégustation de cocktails à base de pacherenc, buffet concocté par des producteurs du Sud-Ouest, le programme détaillé est à découvrir ici.

Des visites guidées et des ateliers seront par ailleurs proposés tout au long du week-end. Enfin, les amateurs éclairés et néophytes auront pour la première fois la possibilité de découvrir en avant-première et d’acheter les cuvées de pacherenc présentées aux Barriques d’Or, événement réservé aux professionnel qui rassemble chaque année les cavistes, restaurateurs et acheteurs du monde entier autour d’une sélection unique illustrant tout le potentiel de l’AOC pacherenc-du-vic-bihl.

Le Grand Tasting 2019, vivez l’expérience des Master Class et des Ateliers Gourmets

Le Grand Tasting Paris, c’est le festival des grands vins : 350 domaines et châteaux, parmi les plus prestigieux, et les futures stars du vignoble. Déguster, discuter avec les vignerons, l’expérience Grand Tasting ne se vit pas sans assister également à une (ou plusieurs, il y en a plus de 20) Master Class et, car le grand vin ne va pas sans la gastronomie, à un des nombreux Ateliers Gourmets proposés par le Guide Lebey.
Si certaines sont déjà complètes (Penfolds et ses crus mythiques, champagne Krug, Château Cos d’Estournel, Château Ducru-Beaucaillou entre autres), d’autres dégustations n’attendent que vous. Dépêchez-vous, les places sont limitées.

Notre sélection intraitable

Piper Heidsieck, comprendre l’importance du dosage dans le champagne
Une dégustation très pédagogique avec des vins de réserve et des cuvées de la collection Essentiel, présentée par le plus jeune chef de caves de la champagne, Emilien Boutillat.
La collection Essentiel de la Maison Piper-Heidsieck propose des champagnes avec un vieillissement sur lies prolongé et un dosage extra-brut. Cette dégustation de vins qui composent la fameuse liqueur de dosage est le meilleur moyen de comprendre que parler de dosage, ce n’est pas uniquement parler de sucre et sa grande influence sur le style du champagne.
Master Class, vendredi 29 novembre, 12:00-13:00, 45 euros

Domaine Chante Cocotte et Eric Trochon, MOF 2011, chef du restaurant Solstice
Magnifier la fraîcheur aromatique, la gourmandise et l’équilibre des cuvées de Chante Cocotte, jeune domaine du pays-d’oc créé par l’illustrateur Régis Franc, tel est le défi d’Eric Trochon, MOF 2011. Aux manettes de son propre restaurant depuis le printemps 2019, on devrait déguster des accords parfaits de ce chef dont les saisons marque la gastronomie comme le solstice le calendrier.
Atelier Gourmet, vendredi 29 novembre, 13:00-13:45, 30 euros

Domaine Rijckaert, entre Bourgogne et Jura, le travail d’orfèvre de Florent Jouve
Florent Rouve, également présent dans le Jura, a repris le domaine de Jean Rijckaert et emploie une énergie peu commune à la préservation du style de cette belle maison. Sa philosophie de travail consiste à éviter tous les actes qui viendraient gommer les typicités de cépages, les spécificités de terroirs ou les particularités de millésime. En dégustant quatre vins vinifiés de la même manière, vous découvrirez en quoi chacun est unique grâce à l’expression du cépage, du terroir et du millésime.
Master Class, vendredi 29 novembre, 14:45-15:30, 45 euros

Champagne Castelnau et les caviars Petrossian
C’est l’occasion unique de déguster cet accord parfait du champagne avec l’or noir. La Maison Petrossian, qu’on ne présente plus, accordera des mets avec des cuvées de chez Castelnau, une excellente Maison qui propose des vins à parfaite maturité.
Atelier Gourmet prestige, vendredi 29 novembre, 16:30-17:15, 45 euros

Champagne Mumm, une gamme RSRV aux grands amateurs et les millésimés de la Maison
La célèbre marque au cordon rouge propose une magnifique gamme dédiée aux grands amateurs, RSRV, qui présentent des cuvées très excitantes. Un blanc de blancs d’une finesse éblouissante, son alter ego en blanc de noirs et une remarquable interprétation de la légendaire cuvée Lalou (qui sera servie en magnum dans le millésime 1999). Une occasion unique de découvrir des vins vendus uniquement aux membres d’un club dédié.
Master Class, vendredi 29 novembre, 19:00- 19:45, 45 euros
Mumm présentera également des cuvées millésimées, véritables « marqueurs » de son histoire, certaines issues de la collection du chef de caves. Unique.
Master Class, samedi 30 novembre, 14 :15-15:00, 45 euros

Les accords du chef étoilé Nobuyuki Akishige avec le cognac
Les assiettes précises, très jolies, légères et gourmandes de ce chef japonais qui a décroché à 41 ans une étoile Michelin pour son bistrot Automne, seront certainement parfaites pour révéler les mille et une saveurs du cognac.
Atelier Gourmet prestige, samedi 30 novembre, 15:15-16:00, 45 euros

Pour découvrir l’ensemble du programme et vous réservez votre place :
https://www.grandtasting.com/masterclass/
https://www.grandtasting.com/atelier-gourmet-du-guide-lebey/

Vignerons & Terroirs d’avenir, 5e édition du concours favorisant l’installation de jeunes vignerons

Avec pour objectif d’encourager le développement de l’activité viticole, le concours organisé depuis 2015 par Advini en partenariat avec Montpellier Sup Agro et sa fondation soutient chaque année des projets respectueux de l’environnement et met en lumière le terroir et ses traditions. Comme l’explique Antoine Leccia, président du directoire d’Advini, « l’idée de ce concours est de préserver la spécificité française à 70 % AOC en aidant les jeunes à s’installer. » En précisant que le concours Vignerons et terroirs d’avenir a pour objet de distinguer « les talents incomparables » qui existent dans les différents bassins de production viticole, Antoine Leccia évoque un contexte international très dynamique, où le vin séduit de plus en plus de nouveaux consommateurs à travers le monde : « La France et ses jeunes vignerons doivent s’inscrire dans cette évolution en s’appuyant sur la grande qualité de ses terroirs, de ses hommes et de leur savoir-faire. »

La session 2020 est lancée

Le triomphe des vins français est bien au cœur de cette initiative dont la dotation est de 70 000 euros (50 000 euros pour le premier prix, 20 000 euros au deuxième) et les vignerons qui ont un projet d’installation ou de développement peuvent présenter leur candidature dès à présent et jusqu’au 31 décembre (règlement du concours et modalités à télécharger ici). L’accès au concours est gratuit. Seules “contraintes”, avoir moins de 40 ans et une activité de vigneron exercée à titre principal. Après quatre éditions, « plus de 160 candidatures enregistrées et 10 lauréats devenus des acteurs reconnus de leur région » (on peut les découvrir en vidéo ici), la cinquième édition de Vignerons et terroirs d’avenir s’accompagne de la création par Advini d’un club des lauréats voué à favoriser l’échange entre les différents vainqueurs sur des thématiques spécifiques à leur métier.

Nos crus bourgeois préférés

C’est une renaissance attendue. Le classement des crus bourgeois est de retour en 2020 sous une nouvelle formule. Notre expert vous dit tout.

Le retour des catégories « supérieur » et « exceptionnel »
Dès l’année prochaine, le Médoc aura son nouveau classement des crus bourgeois. Un projet revu et corrigé où la dégustation primera sur une série de critères comme la notoriété, la conduite du vignoble, l’accueil au domaine, etc. Cette nouvelle version verra le retour de la hiérarchie à trois niveaux instaurée en 1932 qui distingue crus bourgeois, crus bourgeois supérieur et crus bourgeois exceptionnel. L’adoption de ce système pyramidal devrait faire revenir les anciens crus exceptionnels qui avaient déserté la procédure provisoire.

Une hiérarchie créée en 1932
On pourrait croire que c’est une invention moderne mais le premier classement des crus bourgeois du Médoc date de 1932 et concernait 444 propriétés. L’objectif initial était de créer une hiérarchie semblable à celle établie par le classement de 1855 pour une soixantaine de châteaux du Médoc, des propriétés du Sauternais et le château Haut-Brion, dans le secteur des graves, rajouté à ce tableau d’honneur. Après une première révision en 1966, la refonte complète du classement des crus bourgeois en 2003 prévoyait un classement révisable tous les dix ans, resserré à 247 châteaux, soit 50 % des candidats.

La fin d’un feuilleton juridique
Avec ce nouveau classement, les crus bourgeois tournent donc la page de leurs imbroglios judiciaires. La présence du président des crus bourgeois dans le jury avait soulevé une vague d’indignation et bloqué toute tentative d’une nouvelle classification. Ces quinze dernières années, c’était une dégustation annuelle qui attribuait à chaque propriété le droit d’utiliser ou non sur ses étiquettes la mention cru bourgeois, sans distinction supplémentaire.

Quand boire quoi ?
Millésime intermédiaire, on pourra boire 2017 plus rapidement que le prometteur 2018 et les puissants 2015 et 2016.

Voici les bons élèves de la dernière promotion :

Notre préféré

Château Le Crock, saint-estèphe
36 euros
05 56 5973 05
[email protected]

Nos huit valeurs sûres

Un bon saint-estèphe
Château Le Boscq
Environ 30 euros
05 56 35 53 00
[email protected]

Pauillac comme on l’aime
Château Fonbadet
35 euros
05 56 59 02 11
[email protected]

Deux listracs de haut vol
Château Fourcas-Borie
22 euros
05 56 73 16 73
[email protected]

Château Lestage
15 euros
05 56 58 02 43
[email protected]

Un médoc à prix doux
Château La Cardonne
16,50 euros
05 56 73 31 51
[email protected]

Le bon trio en haut-médoc
Château d’Agassac
24 euros
05 57 88 15 47
[email protected]

Château d’Hanteillan
Environ 15 euros
05 57 55 58 00
châ[email protected]

Château Malescasse
23,60 euros
05 56 58 90 09
[email protected]

Travelling en terre bourguignonne

Filmer « L’âme du vin ». Le projet de Marie-Ange Gorbanevsky, cinéaste et historienne de l’art, était ambitieux. D’autant plus qu’elle avoue peu connaître cet univers. Sa fraîcheur de regard contribue justement au charme particulier de ce long-métrage à mi-chemin du documentaire et de la contemplation. Sans visée didactique, sans voix-off, les images, les sons et les mots de « stradivarius du monde du vin » tournent avec grâce autour de l’insaisissable mystère des grands crus –en l’occurrence ici de la Côte d’Or. Une quête de102 minutes dans laquelle ressourcer sa passion pour le vin. Sans modération.

Un voyage « au-delà du vin »
Pour nous connecter au « mouvement des éléments de la vie », la réalisatrice a choisi un rythme lent, presque méditatif. « Quand vous vous promenez dans une forêt, quand vous allez en haut de l’Abbaye de Saint-Vivant, le temps est lent. Et dans les caves, le vin met 18 mois pour être élevé dans un fût. Il faut du temps pour que ça pousse, pour que les racines aillent en profondeur… ». Ce rythme nous plonge aussi dans une douce dimension sensorielle. Bercés par la poésie des images et les sons de la nature, des pipettes, des feux dans les brûlots après la taille… nous voici transportés à Vosne-Romanée avec Aubert de Villaine, à Chambolle-Musigny avec Christophe Roumier, à Meursault avec Dominique Lafon, à Volnay avec Fréderic Lafarge. Le documentaire s’ouvre sur l’image d’une vigne nue, austère et dépouillée dans son repos hivernal. Celle de la Romanée Conti. Les saisons et le pas de Vega, le cheval de labour, donnent le tempo de la découverte et des rencontres.  Des panoramiques sur les ondulations de vignes alternent avec de gros plans sur les gestes du vigneron.

Quand des Japonais restent sans mot en dégustant la cuvée Les Amoureuses 1945
Dans cette ampleur contemplative, les paroles ressortent avec plus d’acuité. Comme en témoignent quelques admirables séquences. Ce moment par exemple où Bernard Noblet, ancien chef de cave de la Romanée-Conti, souligne la notion de prise de risque indissociable des grandes œuvres ; ou cet échange entre le vigneron Olivier Bernstein et le tonnelier Stéphane Chassin autour de l’intégration du bois de Fontainebleau et de Jupille sur les chardonnays et pinots noirs. Ou encore cette scène à la fois drôle et troublante où deux Japonais restent quasi muets de bonheur – « J’en perds mon japonais ! » devant un chambolle-musigny « Les Amoureuses » 1945. Tout en disant des choses essentielles. « C’est une ligne très fine qui ne dévie pas, comment peut-il avoir une telle force ? (…) Je n’ai pas de mot, ce vin va au-delà du vin… »  Le poète dirait que son âme chante dans la bouteille. Résolument insaisissable. Dommage que les vins incroyables dont traitent le film ne soient plus accessibles au commun des amateurs.

Par Pascale Cassagnes

« L’âme du vin », un film de Marie-Ange Gorbanevsky
Au cinéma le 13 novembre 2019

Le grand rendez-vous des vins oxydatifs secs

Ils étaient réunis le lundi 28 octobre à Perpignan. Ils ? Les passionnés de vins oxydatifs secs. Soixante-dix producteurs de ces vins particuliers, œuvres du temps élevées au contact de l’air, en provenance du Roussillon et du Languedoc, mais aussi de la vallée de la Loire, de Gaillac, du Gers, du Tarn, du Jura, de l’ensemble de la Catalogne, française et espagnole, et de plus loin encore, de Xérès et de Rueda en Espagne, de Sardaigne, de Grèce ou de Tokaj. Des vins mutés, des vins avec ou sans voile, vieillis pour certains en solera. Tous offrent cette immense diversité de saveurs et de couleurs (jaune, ocre, ambré, acajou, mordoré, etc.). Tous ont en commun d’avoir l’air comme allié – quand il est l’ennemi de tant d’autres -, un élevage souvent long et un volume de production réduit.

Organisé par l’association Be Ranci, ce salon professionnel ouvert aux amateurs permet depuis cinq ans de découvrir ces vins originaux qui doivent leur renouveau aux rancios secs du Roussillon, désignés Sentinelles du goût du mouvement « Slow Food » en 2004. Un travail de quinze ans qui a permis à des vins parfois oubliés, enfouis dans l’ombre des caves, de retrouver la lumière et de surprendre les papilles des amateurs, même les plus avertis.

Le salon avait lieu dans le centre d’art contemporain baptisé « À cent mètres du Centre du Monde », lequel était, d’après le bon mot de Salvador Dali, la gare de Perpignan.

Par Mathilde Hulot

Bientôt une nouvelle chef de cave chez Krug

©LVMH

En la qualifiant de « vraie succession à la champenoise », le blog La Champagne de Sophie Claeys annonce la nomination toute récente de Julie Cavil (photo), au poste de chef de cave de la maison Krug. Le passage de relais entre Eric Lebel et la directrice de l’œnologie, entrée dans la maison en 2006, se fera en janvier. Le futur ex-chef de cave assumera quant à lui « un rôle lié aux vins, au développement et au marketing au sein de la direction », aux côtés de Margareth Henriquez, la présidente de Krug, et d’Olivier Krug, son directeur général. L’article complet est à lire ici.