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En Bourgogne, Grands Chais de France s’agrandit

Le groupe Grands chais de France (GCF) annonce s’être récemment porté acquéreur de la maison Desvignes Aîné et fils, située à Ligny-le-Châtel, via sa filiale bourguignonne, la maison François Martenot (Beaune). Un rachat qui conforte sa position dans le terroir chablisien, où le groupe est déjà propriétaire de 36 hectares de vignes. L’intégration de la maison Desvignes va permettre à GCF, dans la poursuite de sa stratégie de montée en gamme, de « promouvoir les vins de Chablis au plus près de son vignoble tout en augmentant ses capacités de vinification. »

Domaine de l’Ile (Porquerolles), le nouveau vignoble de la maison Chanel

Le vignoble du domaine de l'Ile, certifié AB depuis 2015. Photo : Brice Braastad - Episode II

« A quelques encablures de la côte flotte une île couronnée d’azur. L’écart qui sépare le rêve de la réalité n’est pas bien grand, mais il contient un monde au nom évocateur, Porquerolles. La Perle des îles d’or entraîne dans son sillage l’idée d’une terre précieuse bercée de lumière, où la nature toute entière s’accorde à la beauté des paysages ; de son versant sud hérissé de falaises s’apprêtant à combattre le large, à sa côte nord, chapelet de plages aux eaux turquoise, refuge des bateaux au mouillage. Trois pas hors des sentiers battus suffisent à se confronter au cœur de l’île et se perdre dans la pinède. L’esprit s’enivre d’embruns et de parfums ; terre et sève enchevêtrées, immortelles et myrtes légendaires tapies sous les pins et eucalyptus centenaires. La liste des senteurs est longue et protégée. Aux notes de tête s’attache le cœur. Mais le rêve ne flotte pas seulement dans les airs. Sous nos pieds se terrent de grands terroirs. Des schistes millénaires, ceux-là même qui font la renommée de grands vins de Provence. »

C’est avec ces mots que le directeur général des vignobles de la maison Chanel (Rauzan-Ségla à Margaux, Canon et Berliquet à Saint-Emilion), l’ingénieur agronome et œnologue Nicolas Audebert, annonce l’acquisition du domaine de l’Ile à Porquerolles après deux ans passés à arpenter ce vignoble en compagnie de son propriétaire, Sébastien Le Ber. Petit-fils de l’homme qui fut autrefois le propriétaire de l’île (lire ci-après), Sébastien Le Ber est d’après Nicolas Audebert « un porquerollais emblématique » et un « vigneron passionné » qui entretient et développe depuis 40 ans ce domaine familial de 30 hectares certifié AB planté de grenache, mourvèdre, cinsault, syrah, tibouren et rolle. « Sélectionnés avec soin, les cépages méditerranéens traditionnels expriment toute la singularité et l’insularité du lieu. Ils portent le sceau d’un engagement, celui de créer des vins aux accents méridionaux uniques. Des vins de soleil et de plein vent, d’où s’échappent la fraîcheur des embruns et la force d’une terre de caractère. »

Aujourd’hui, sur la base d’une vision commune quant à l’avenir de la propriété, Sébastien Le Ber confie ce patrimoine viticole à Chanel, « touché par la magie du lieu, une histoire humaine hors du commun et la particularité de ce terroir », prolongement du massif des Maures faisant partie de l’appellation côtes-de-provence. Nicolas Audebert dit « mesurer sa chance » et précise que ses équipes bordelaises, qui travaillent déjà main dans la main « d’une rive à l’autre de la Gironde », seront évidemment de « cette aventure insulaire » qu’il envisage comme une source d’enrichissement réciproque.

Photo : Brice Braastad – Episode II

Domaine de l’Ile, ou l’histoire de Porquerolles
Dévastée par les flammes à la fin du XIXe siècle, l’île de Porquerolles est acquise aux enchères par François-Joseph Fournier au début du XXe. Fils d’un batelier belge, l’homme est devenu riche grâce à la découverte d’un filon d’or du Mexique et c’est à sa femme Sylvia qu’il offre ce joyau lors de leur mariage. Propriétaires protecteurs et visionnaires, les Fournier affirment le caractère agricole de l’endroit. L’île reprend vie et la vigne peuple ses pentes douces. En 1957, cette terre est partagée entre les quatre filles Fournier. Si trois d’entre elles revendent progressivement leur part à l’Etat, qui rachète leurs droits de plantation, Lélia Fournier, épouse Le Ber, se bat pour conserver ses terres et replante des vignes dans la plaine du Brégançonnet. Petit-fils de François-Joseph, Sébastien Le Ber voue une reconnaissance sans borne à cette femme qui s’est battue pour la protection de l’île et de l’exploitation familiale.

Photo : Brice Braastad – Episode II
Domaine de l’Ile, un rosé bio. Photo : Brice Braastad – Episode II
Le versant sud de l’île de Porquerolles. Photo : Brice Braastad – Episode II

Jean-Bernard Delmas s’est éteint

Jean-Bernard Delmas a été l’un des grands hommes du vin de Bordeaux, à la suite de son père Georges Delmas, à la direction du château Haut-Brion. Il fut certainement celui qui donna l’éclat le plus brillant à cette fonction d’administrateur de grand cru, qu’il occupa de 1961 à 2004. Jean-Bernard Delmas modernisa tout autant les installations de vinification de la propriété que l’image de marque du plus ancien des grands crus de Bordeaux. Il porta une attention très particulière à la viticulture et à l’ampélographie de ce domaine au terroir extrêmement spécifique et dont la situation géographique au sein même de l’agglomération bordelaise le rendait plus précoce que beaucoup d‘autres. Après avoir transmis le témoin en 2004 à son fils Jean-Philippe Delmas, cet homme à la personnalité aussi séduisante qu’impérieuse entama une seconde carrière en aidant la famille Bouygues à comprendre et à relancer le château Montrose, à Saint-Estèphe.
Toute l’équipe de Bettane+Desseauve adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Jean-Bernard Delmas.

Légende photo : Jean-Bernard Delmas, en compagnie de Michel Bettane, lors d’une dégustation en 2010.

La Paulée de la côte chalonnaise fête ses 20 ans

Confréries viticoles, vignerons, restaurateurs et commerçants de Châlon-sur-Saône s’apprêtent à célébrer avec les amateurs les vingt ans de leur paulée, traditionnelle fête de fin de vendanges qui fait ici une place toute particulière à la photographie, la ville ayant vu naître Nicéphore Niépce. Du vendredi 18 au dimanche 20 octobre, cette session anniversaire donnera lieu à de nombreuses festivités rendant hommage au travail de la vigne et au patrimoine, notamment gastronomique, de la région.

Les différentes dégustations mettront à l’honneur ses cinq appellations villages (bouzeron, givry, mercurey, montagny et rully) et deux appellations régionales (bourgogne-côte-chalonnaise et crémant de Bourgogne) et une exposition à ciel ouvert permettra au public de découvrir des extraits de l’ouvrage signé par le photographe Jon Wyand et l’écrivain Emmanuel Mère, 4 Saisons en côte chalonnaise – Au hasard des rencontres (Bamboo Edition). Les deux auteurs seront par ailleurs présents pour dédicacer leur livre (L’Antre des Bulles, samedi de 10 h à 13 h et de 15 h à 19 h).

Pour finir, ce week-end sera également l’occasion de découvrir les dix-huit clichés sélectionnés par le jury du concours organisé comme chaque année en amont de la Paulée. Le thème de cette vingtième édition était Le vin, une véritable tradition et les photos seront accrochées quai Gambetta jusqu’à la mi-novembre. Pour tout savoir des différents défilés, intronisations et autre chasse aux trésors qui émaillent le programme de cette session 2019, rendez-vous sur le site de la Paulée de la côte châlonnaise.

Au Taillevent, Éric Dupond-Moretti défend la cuisine et le vin


Eric Dupont-Moretti et Antoine Pétrus

Chaque année, le restaurant Le Taillevent propose aux gastronomes un menu en cinq temps autour de cinq vins, inspiré par Curnonsky et créé chaque fois par une personnalité différente. En cet automne 2019, c’est le ténor du barreau Eric Dupond-Moretti qui s’est prêté au jeu. Le célèbre avocat pénaliste, qui compte autant de fans que de détracteurs, n’a de cesse de défendre la présomption d’innocence et le droit à une juste peine. « Je défends des hommes, pas des crimes », dit-il. Et c’est bien parce qu’il nous rappelle sans cesse que dans un Etat de droit, tout homme, quel que soit son crime, peut et doit être défendu, que les frères Gardinier, qui partagent cette conviction profonde et sont « sincèrement attachés à ce principe fondateur de la démocratie », ont invité ce fin gourmet à s’exprimer.

« Le caractère universel de sa vocation trouve un écho dans notre culture latine, qui défend cet art de vivre qui nous est si cher, célébrant la gastronomie, le terroir, la vigne et le vin. (…) Éric Dupond-Moretti est un véritable hédoniste qui se définit parfois lui-même comme un anarchiste épicurien. Curieux, gourmand, passionné. Il aime manger, cuisiner, des pâtes bien sûr, clin d’œil à ses racines italiennes. Sa cave abrite les vins qu’il aime, des vins de souvenirs souvent, et ses choix sont sûrs, précis, affirmés. » Dans le livre de cave du Taillevent, Eric Dupond-Moretti a donc choisi cinq vins autour desquels David Bizet a imaginé le menu détaillé ci-après (lancé, précisons-le, par un champagne choisi par Antoine Pétrus parce qu’« il ouvre aux plaisirs de la table », le brut Réserve de Charles Heidsieck en magnum).

Quand on lui demande pourquoi il a accepté ce projet, Eric Dupond-Moretti répond ceci : « Parce que c’est un honneur. Le Taillevent, c’est une maison très prestigieuse. Parce que je connais Antoine Pétrus, qu’il est deux fois meilleur ouvrier de France, que c’est un garçon très attachant. Et parce que je suis un fou de cuisine et de vin. » Avec ce dernier, il confie entretenir un rapport tendre : « Je pense véritablement qu’au-delà du plaisir que l’on peut avoir à déguster un vin, il est un révélateur des êtres. »

Les 5 de Dupond-Moretti, jusqu’au 29 novembre
Menu avec l’accord mets-vins, 350 euros

Verdicchio di Matelica 2018, ColleStefano
Langoustine Royale aux écorces d’agrumes, Crémeux iodé au beurre salé


Eric Dupond-Moretti :
« C’est au détour d’une conversation avec Antoine Pétrus que j’ai appris que le village de ma mère, en Italie, produisait du vin. Je ne le savais pas. C’était au Drouant, et il m’a fait découvrir ce vin. Je l’ai aimé avec évidence. »
Antoine Pétrus :
« Dans cette alliance, nous avons recherché la pureté du vin au cœur de l’iode intense de cette préparation. »

Clos Canarelli 2018, AOC corse Figari
Saint-Pierre à la poutargue, Jus de crevette grise, jeunes carottes au curcuma


Eric Dupond-Moretti :
« J’ai une longue histoire judiciaire et personnelle avec la Corse… Je trouve que les Corses ont fait de gigantesques progrès en matière d’élevage de vin, et celui-là est un vin qui m’enchante. »
Antoine Pétrus :
« Un vin solaire et savoureux, cette assiette appelant naturellement un grand blanc de l’Île de Beauté. »

Château Pape Clément 2012, AOC pessac-léognan
Perdreau de chasse à l’étouffée de garrigue, Foie gras fumé, chou rouge et granny smith


Eric Dupond-Moretti :
« C’est une histoire très particulière. Pape Clément 1961 avait été classé 100/100 par Parker et il y a un homme, qui aime le vin et qui m’aime, qui a eu l’idée de m’en offrir, il y a longtemps. J’ai bu la dernière bouteille avec mon ami Alain Furbury, qui est mon maître et mon mentor, et qui nous a quittés en 1999. J’aime ce vin. Si mon fils se prénomme Clément, c’est évidemment pour la vertu, mais c’est aussi un peu grâce à ce vin ! Et disons-le, j’ai une immense admiration pour Bernard Magrez, dont le parcours m’impressionne. »
Antoine Pétrus :
« C’est le talent de David Bizet qui s’exprime ici. Grande saveur, parfums encrés, idéaux pour l’élégance naturelle du pape-clément. »

Château Bouscassé « Vieilles Vignes » 1995, AOC madiran
Râble rôti et épaule de lièvre confite, Lait de bufflonne à la truffe et céleri branche


Eric Dupond-Moretti :
« Un souvenir d’acquittement à Toulouse, toujours avec Alain Furbury, il y a longtemps. C’est là que j’ai découvert le madiran, et Château Bouscassé en particulier. J’ai aimé ce vin. C’est un vin qui est charpenté, un vin de soleil. J’apprécie l’expression originale de son cépage : le tannat. »
Antoine Pétrus :
« Un flacon à maturité, résumant ce que son terroir et son signataire savent offrir de meilleur. Sa puissance civilisée est à l’image d’Eric Dupond-Moretti et sied à la chair délicate du lièvre. »

Pedro Ximenez 1986, Bodegas Toro Albala (servi en magnum)
Tarte soufflée noisette gianduja, Gingembre confit, sudachi givré


Eric Dupond-Moretti :
« C’est une petite trouvaille récente, qui enchante mes papilles. Ce vin fait maintenant partie de mon panthéon. »
Antoine Pétrus :
« Détour en terre ibérique, un vin de paroxysme, infiniment suave, délicat dans son parfum. Un vin de gourmand. Même approche de goût sur le dessert chocolaté. »

La Tour Carnet 2019 : le grand prix décerné à l’écrivain Mario Vargas Llosa

Après Michel Houellebecq, c’est au tour de l’écrivain Mario Vargas Llosa, Nobel de littérature 2010 et l’un des rares auteurs publiés de leur vivant dans la collection de La Pléïade, de se voir récompensé par le grand prix Château La Tour Carnet. L’édition 2019 de cette distinction littéraire créée par la fondation Bernard Magrez lui sera décernée ce soir à Paris.

Placée sous le haut patronage de Michel de Montaigne, dont la famille était propriétaire de La Tour Carnet, cette récompense témoigne de la volonté de Bernard Magrez de saluer l’ensemble d’une œuvre et complète ses actions en faveur de l’émergence de jeunes artistes, notamment en leur confiant d’historiques instruments de musique.

Cette soirée de remise sera ainsi accompagnée par un concert de musique classique donné par Nicolas Dautricourt, Lise Berthaud et Camille Thomas, jouant respectivement avec un violon Stradivarius de 1713, un alto Cassini de 1660 et un violoncelle Gagliano de 1788.

Au château de Versailles, l’histoire est aussi racontée par les arbres

Chêne pédonculé des avant-cours (Quercus robur). Planté en 1668, il mesure 36 mètres de haut. Photo : EPV - Didier Saulnier

Parcours conçu grâce au mécénat de la maison de cognac Rémy Martin, qui porte un intérêt tout particulier aux chênes, « matériau nécessaire et exclusif du vieillissement de ses eaux-de-vie », la nouvelle promenade proposée depuis peu par le château de Versailles (et commentée en trois langues, français, anglais et espagnol, sur son application) a été baptisé “Arbres admirables”. Admirables de beauté, sans aucun doute, admirables d’éternité aussi, tant ils ont su défier le temps et ses aléas. Pas tous, évidemment, et s’il faut trouver un point positif à cette terrible tempête de 1999 qui a mis à mal des siècles de racines*, c’est bien d’avoir généré une prise de conscience générale quant à la préservation de ce précieux patrimoine végétal.

L’élan de solidarité qui a suivi a permis le renouvellement de plantations fatiguées et une reconstitution des jardins proche de leur dessin d’origine. Le domaine de Versailles est aujourd’hui dans un bon état sanitaire et quelle plus belle saison que l’automne pour venir admirer les spécimens les plus remarquables identifiés par ses jardiniers ? Des jardins à la française situés devant le château au jardin anglais de Trianon, une trentaine d’arbres ont été recensés comme sujets exceptionnels par leur âge, leur dimension et leur beauté. « Composé à l’origine essentiellement de tilleuls et de marronniers issus des forêts avoisinantes, le patrimoine arboré de Versailles s’est enrichi au fil des siècles d’espèces rares provenant de lointaines contrées : tulipier et genévrier de Virginie, sophora du Japon, catalpa de Chine. »

Ce premier engagement de Rémy Martin auprès du château de Versailles est autant une mise à l’honneur de préoccupations communes, « les savoir-faire d’excellence et leur transmission », que le fruit de la longue histoire de cette maison fondée en 1724 : « Tandis que des naturalistes parmi les plus illustres partaient découvrir le monde pour apporter aux rois de France des essences d’arbres jamais vues en Europe, la maison Rémy Martin se faisait connaître en Asie, dans les Amériques et en Russie. » Prolongement de l’histoire architecturale du château (planté en 1668, le chêne en photo ci-dessus est un contemporain de Louis XIV), cet itinéraire balisé inauguré la semaine dernière est accompagné d’une publication disponible dans les boutiques du château et en librairie.

Versailles, côté jardins :

800, le nombre d’hectares
(432 hectares pour le grand parc, 96 pour le domaine de Trianon, 77 hectares pour le jardin et ses bosquets)

350 000, le nombre d’arbres
(dont 700 topiaires de 67 formes différentes et 1 500 arbres en caisse dans l’Orangerie)

300 000, le nombre de fleurs plantées chaque année

(dont 260 000 produites dans les serres du domaine)

Les Arbres admirables du domaine de Versailles, Reliefs Éditions, 14 euros

Ci-dessus et ci-dessous, un sophora pleureur planté en 1920 (Styphnolobium japonicum ‘pendula’). Photos : EPV – Didier Saulnier

* 18 500 arbres ont été irrémédiablement mutilés ou détruits dans la nuit du 25 au 26 décembre 1999. Des arbres plantés aux XVII et XVIIIe siècles ont été abattus, comme le tulipier de Virginie planté sous Marie-Antoinette et le pin de Corse, dernier témoin du séjour de Napoléon au Petit Trianon.

Un joli bordeaux à un prix (très) normal

Château d’Agassac, haut-médoc 2015

Pourquoi lui
Avant le vin, il y a le château, une merveille du genre. On se dit qu’un lieu pareil abrite une de ces pépites dont Bordeaux a le secret.

On l’aime parce que
Nous aimons beaucoup ces Bordelais qui sont montés dans le train qui mène vers l’excellence, qui s’y dévouent corps et âme, qui y parviennent. C’est un de ces bordeaux de l’ombre qui, sans tambour ni trompette, fait le job et garantit aux amateurs une qualité constante et un prix normal.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Bordeaux Vineam, l’exigence du bio et de la transparence

Avec 270 hectares certifiés AB dans différentes appellations du vignoble bordelais, Bordeaux Vineam est un acteur majeur du bio à Bordeaux. Si tous ses vignobles sont en outre certifiés HVE (pour haute valeur environnementale), trois de ses propriétés ont récemment reçu leur certification en agriculture biodynamique (Demeter), les trois autres étant en période de conversion. Dès 2017, le groupe était certifié ISO 14001 et HVE de niveau 3 sur trois de ses cinq propriétés. « La sixième, le château La Salagre à Bergerac, fête son vingtième anniversaire en bio et est certifiée ISO 14001 depuis 2018 et HVE. » Ces certifications environnementales exigeantes réclament, rappelons-le, la mise en place d’indicateurs de résultats concernant la consommation (eau, gaz, électricité), la gestion des déchets, la biodiversité, la stratégie phytosanitaire et la gestion de la fertilisation.

Viticulture durable et transparente

Sur cette route des bonnes pratiques pour l’environnement, les consommateurs, les fournisseurs et « toutes les parties prenantes et intéressées gravitant autour de Bordeaux Vineam », un nouveau jalon vient d’être posé avec l’obtention des certifications IFS (International Featured Standard) et BRC (British Retail Consortium) par le château Bourdicotte, situé en AOC entre-deux-mers. Avec ces deux gages importants de transparence pour les distributeurs européens, la structure se positionne comme étant le premier producteur viticole en Aquitaine à offrir un tel niveau de certification. Jean-Baptiste Soula, le directeur général de Bordeaux Vineam, explique que cette double certification accompagne la volonté du groupe de conquérir toujours plus de marchés à l’international : « Nos voisins européens sont très exigeants sur la maîtrise des processus et la qualité des vins que nous exportons, c’est donc une suite logique dans notre développement. »

Les racines de la maison Ruinart sont à Paris (pour quelques jours)

C’est dans le deuxième arrondissement de Paris que sera installé les 10 et 11 octobre prochains le désormais traditionnel lieu éphémère autour des savoir-faire de l’historique maison de champagne Ruinart : « Inspirée par la vision de l’artiste de l’année, Vik Muniz, la Maison 1729 illustre les relations profondes entre l’homme et la nature, les artisans et la vigne, autour du thème des racines. » Ces deux journées permettront aux amateurs de découvrir l’histoire et le patrimoine de la maison au fil d’expériences de dégustation et d’accords mets et vins.

Inspirations végétales et cuvées phares de Ruinart

La chef résidente de la maison Ruinart à Reims, Valérie Radou, proposera ainsi aux gourmets de réaliser à ses côtés deux recettes mettant à l’honneur deux cuvées emblématiques de la maison, Ruinart Blanc de Blancs et Ruinart Rosé (120 euros par personne). L’expérience étant limitée à quinze personnes, on songera à réserver au plus vite ici. Idem pour l’atelier d’œnologie qui offrira à ses vingt participants une dégustation comparative de différentes cuvées de Ruinart. En duo, le blanc de blanc et le rosé de la maison. En trio, les champagnes millésimés 2010, 2009 et 2009 en magnum (90 euros par personne).