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Le polar, star de Beaune

Beaune et le cinéma, c’est une histoire qui court de l’invention de la chronophotographie par Etienne-Jules Marey au XIXe siècle jusqu’aux célèbres décors de La Grande Vadrouille, tourné au cœur des hospices. Depuis 2009, elle se perpétue avec le festival international du film policier de Beaune qui a inauguré hier sa onzième édition. Pour l’amateur, ces cinq jours offrant « un tour d’horizon des meilleurs films du genre en provenance du monde entier » est une belle occasion d’aller se balader en Côte-d’Or. Le programme est à découvrir , tarif du pass week-end : 40 euros (accès à l’ensemble des séances, sauf cérémonie). Plus de détails et billetterie ici.

Primeurs, première

La Semaine des primeurs bat son plein et toute l’équipe de dégustation Bettane+Desseauve est sur le pont. Certains ont pris un peu d’avance. Denis Hervier sillonne la Rive droite depuis dix jours. Ébloui par Château Lafleur et Angélus, il poursuit ses dégustations à Pomerol et Saint-Émilion. Château La Dominique, qui accueille cette année encore des chefs étoilés à la table de sa terrasse, a bien négocié le millésime et se distingue nettement.

Rive gauche, la palme revient à Saint-Estèphe, harmonieux, équilibré et homogène. Calon-Ségur brille fort et son poulain Capbern, à un prix envié, frappe un grand coup. Beychevelle, Haut-Marbuzet, Armailhac, Gloria et Saint-Pierre, Giscours, Boyd-Cantenac, Brane-Cantenac (toujours au top) poursuivent sur la voie de l’excellence. Palmer, qui n’a pas produit de second vin cette année (Alter Ego) avec des rendements lilliputiens de 11 hl/ha, explose d’un fruit frais et d’une texture à la fois puissante et veloutée. Il se rapproche à grands pas des sommets.

Enfin, on doit absolument parler de quelques belles réussites à tarifs plus doux comme le bordeaux supérieur Pey la Tour Réserve (environ 10 euros), La Garde à Pessac et Belgrave.

Seul bémol à ce jour, les crus de Barsac et de Sauternes qui ont souffert des conditions climatiques. Sigalas-Rabaud tire son épingle du jeu.

Les préférés du moment de Thierry Desseauve

Château Phélan-Ségur, saint-estèphe
« Le meilleur phélan depuis 1998 »

Château Palmer, margaux
« Avec 11 hectolitres à l’hectare, un palmer rare et génial. Un sommet du millésime. »

Château Calon-Ségur, saint-estèphe et Château Capbern, saint-estèphe
« Duo de charme et de style dans une appellation saint-estèphe où les réussites ne manquent pas. »

Château La Garde, pessac-léognan
« La Garde, la valeur qui monte en pessac-léognan. »

Château Saint-Pierre, saint-julien
« Sculptural et viril, un saint-pierre pour l’éternité (ou presque). »

Château Giscours, margaux 2018
« La profondeur et la race, un très grand giscours. »

prix plaisir, LE PALMARÈS

Le concours Prix Plaisir Bettane+Desseauve récompense des vins entre 2 et 18 euros et des champagnes à moins de 30 euros. Les juges ? Des amateurs passionnés qui dégustent à l’aveugle, deux jours durant, 1 800 vins français et étrangers dont ils connaissent uniquement la provenance et la gamme de prix. Deux critères de sélection, le plaisir et le prix. Les vins récompensés sont des vins qu’ils recommanderaient à leurs amis et famille. Seulement quelques jours après cette grande dégustation, découvrez le palmarès des médaillés 2019. Les 583 vins médaillés, c’est ici :
prixplaisir.bettanedesseauve.com

143
médailles

259
médailles

181
médailles

73
médailles

Le champagne pour fêter quelque chose

Billecart-Salmon,
cuvée 200, champagne NM

Plus qu’une marque, Billecart-Salmon est un phénomène, une sorte de spécialiste du bien-joué. Mondialement connue pour son rosé, la maison tourne les deux siècles et fête ce bicentenaire avec ces magnums étiquetés « 200 ». 1 818 exemplaires ont été tirés pour rappeler l’année de la fondation de la maison.

Comme tous les vins de la maison, il y a de la rondeur et du fond. Aussi, parce que nous avons du goût pour les célébrations.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Un scotch signé Lalique

Outside the sampling room and shop at The Famous Grouse Experience and Glenturret Distillery

Le groupe Lalique vient d’acquérir la plus ancienne distillerie de single malt d’Ecosse via un joint-venture avec l’entrepreneur suisse Hansjörg Wyss Group (chacune des deux parties détient 50 %) et s’apprête à consolider son activité et à poursuivre son développement « en mettant à contribution la marque Lalique et son réseau international, ainsi qu’à travers des projets communs dans le design produit, la distribution et la gastronomie. » Fondée en 1775, The Glenturret est située dans la région des Highlands, non loin de Edimbourg et Glasgow (dans l’ancien Perthshire, devenu Perth and Kincross), et élabore son whisky selon un processus encore très manuel et artisanal, mené par Bob Dalgarno, whisky maker et master blender de la maison.

Si cette transaction n’est pas la première incursion de Lalique en Ecosse*, la maison entretenant depuis plus de quinze ans un partenariat avec la distillerie The Macallan (pour laquelle la cristallerie a créé des verres et carafes exclusifs), le groupe Lalique fait ici œuvre de diversification, comme le précise Silvio Denz, président du conseil d’administration de Lalique Group : « Nous sommes fiers de devenir propriétaires, avec Hansjörg Wyss, de cette merveilleuse distillerie chargée d’histoire et qui vient étoffer notre portefeuille de marques. The Glenturret était une opportunité unique pour faire notre entrée dans le monde du scotch et nous sommes impatients de travailler avec l’équipe en place pour faire rayonner ce superbe whisky single malt. »
 
Outre les 2 400 caisses de whisky déjà mis en bouteille, les stocks en cours de vieillissement – dans plusieurs types de barriques et à différents degrés d’alcool – représentent plus d’un million de litres. Ils permettront l’assemblage de single malts de dix à quarante ans d’âge et d’éditions spéciales comme The Master Blender’s Choice pour déployer une gamme large et cohérente dans la catégorie super-premium. La capacité actuelle de la distillerie (170 000 litres par an) devrait être progressivement augmentée pour atteindre 500 000 litres et l’équipe en place, composée de vingt-cinq employés, va être renforcée par l’embauche de cinq personnes. Dotée d’un centre d’accueil touristique très prisé (avec boutique et café-restaurant), The Glenturret reçoit chaque année 70 000 visiteurs venus du monde entier.

©Robert Michael Wilson (Famous Grouse Experience – Glenturret Distillery Crieff)

* En 2015, Silvio Denz a été élu membre des Keepers of the Quaich, club créé par de grands producteurs de whisky qui récompense « un engagement exceptionnel en faveur du secteur du whisky écossais. »

L’OENS a remporté le concours de dégustation Pol Roger

C’est lors d’une finale qui a vu s’opposer les clubs d’œnologie de l’Ecole nationale supérieure (association OENS), de l’université Paris-Dauphine (Dauvigne), de l’EDHEC Lille (Dionysos), de la Kedge Business School (AOC Kedge) et de l’EM Lyon (Sup de Coteaux) que s’est conclue à la mi-mars l’édition 2019 de la compétition inter-grandes écoles organisée chaque année depuis 2003 par la maison Pol Roger.

Adaptation du britannique Varsity Blind Wine Tasting Match que la maison champenoise sponsorise depuis 1992, ce concours « départage les étudiants sur leurs capacités à identifier six vins blancs et six vins rouges à l’aveugle » (cépages, pays d’origine, région, appellation et millésime) et récompense également « leur aptitude à comprendre et analyser les vins qu’ils dégustent, à exprimer et décrire les émotions qu’ils ressentent. »

Bravo à Anouk Couturier, Linus Bleinstein et Victor Dagard, étudiants à l’ENS, pour leur victoire. On compte sur eux pour la prolonger lors de la finale internationale qui se tiendra en juin à Epernay et lors de laquelle ils rencontreront les finalistes des concours anglais, écossais et autrichien. Bravo aussi a Emilie Sence, membre d’AOC Kedge, qui s’est révélée être la meilleure dégustatrice du jour en terminant première au classement individuel.

Le prix caviste pratiqué à table ? C’est jusqu’au 15 avril

Pour rappel, il reste deux semaines à l’amateur pour profiter de la sélection proposée par l’opération Carte sur Table organisée chaque année par la maison Duclot, dont nous vous avions parlé en détail ici. Trente-deux restaurants en France participent à cette édition 2019, ainsi que cinq à Barcelone et trois à Hong Kong (la liste est ). Vite, on réserve !

L’étonnant moulin-à-vent d’Albert Bichot

Albert Bichot fait partie de ces négociants qui ont un pied dans le vignoble et veillent à la qualité de leurs approvisionnement. Il dispose de plus de 100 hectares en Grande Bourgogne avec notamment le domaine de Rochegrès, sur le cru emblématique de Moulin-à-vent en Beaujolais.

Le Beaujolais n’en finit pas d’étonner les amateurs. Il a longtemps été le parent pauvre de la grande Bourgogne, la faute au marketing envahissant du beaujolais nouveau qui a précipité les dix crus du secteur dans l’ombre en dépit de toute logique qualitative. Le domaine de Rochegrès avec ses 5,2 hectares est situé sur l’un des meilleurs secteurs de Moulin-à-vent. C’est la propriété de la famille Bichot qui présente chaque année à la presse ses bourgognes, en commençant par ce beaujolais sur granit, avant une myriade de crus consacrés au pinot noir. Et contre toute attente, ce gamay perdu au milieu des pinots noirs implantés sur les premiers crus de la côte de Nuits et autres clos de la Roche ou clos de Vougeot, ne dépareillait pas. Nez splendide, bien ouvert, longueur subtile, finale complexe, c’était l’incarnation de la gourmandise immédiate. À la fois capable de vieillir et d’être le vin de l’instant, tous fruits dehors.
En pinot noir, guettez la parution prochaine du châteaugris 2016, un premier cru de Nuits-Saint-Georges dont ce millésime est certainement le plus abouti.

 

Le vin : Domaine de Rochegrès, moulin-à-vent 2017, Albert Bichot
Le prix : 20 euros chez les cavistes
Les coordonnées : 03 80 24 37 37 ; [email protected]

En Magnum #15: Bordeaux, Savoie, grenache et soufre. Et fake news

Il est grand, il est beau, il est chez votre marchand de journaux. Si la Une met à l’honneur ce magnum de château-la-tour-carnet 2018, ce n’est pas par hasard. Place à Bordeaux. Avec un numéro largement consacré à la région, En Magnum fait le point sur ce vignoble « jamais battu » et met du plomb dans l’aile à cette mode détestable du bordeaux bashing. Michel Bettane, notre dégustateur en chef, balaye les faux-procès, Thierry Desseauve revient avec brio sur le come back au premier plan de Château Figeac à Saint-Émilion. La classe de maître distingue 42 super bordeaux, des vins de plaisir, au style accessible, au potentiel indéniable, avec un rapport prix-plaisir excellent.

En Magnum quitte Bordeaux pour faire toute la place à la Savoie et sonder l’esprit de ce vignoble passionnant et prometteur, loin des vins de raclette et de l’agitation des stations de ski. Pas le temps de souffler, focus sur le soufre, l’éternel bouc-émissaire avec l’analyse de notre experte Véronique Raisin. Cap à l’est, Wine Explorers emmène En Magnum dans la région du Caucase, berceau antique de la vigne et du vin. Une escale en Écosse pour déguster six whiskies et retour en France pour deux belles sélections dans le Beaujolais et dans le Rhône.

Magazine de « tous les bons vins », En Magnum est aussi le journal de toutes les bonnes tables. On y parle avec appétit de la cinquième édition de l’Excellence gastronomique, événement mitonné par le Guide Lebey (7 et 8 avril au Pavillon Gabriel à Paris). Comme Paris est une fête – celle de la gastronomie, entre autres – le Coureur de vin, notre blogueur toujours en mouvement, se pose dans six bons restaurants de la capitale.

Voilà un numéro qui fait du propre. À une époque où le buzz à tout prix et les fake news sèment confusion et zizanie, abîment des réputations et s’arrangent avec la vérité, En Magnum siffle la fin de la récré.

Pour vous abonner, cliquez sur : https://www.mybettanedesseauve.fr/produit/abonnement/

Le vignoble se visite aussi en famille

Le caveau des vignerons réunis depuis 1923 sous l'étendard La Chablisienne

Vendredi, le caveau La Chablisienne a été distingué par de l’or lors des premiers Trophées de l’œnotourisme organisés par Atout France et le magazine Terre de vins, sous le haut patronage du ministère des Affaires étrangères*. C’est dans la catégorie “Le vignoble en famille” que la démarche de pédagogie et de transmission « accessible à tous les âges » mise en place par cette coopérative, établie à Chablis depuis 1923, a été récompensée par ce grand prix.

Au caveau, plusieurs activités permettent en effet « de découvrir en famille l’univers de La Chablisienne et des vins de façon plus générale » : espace enfants équipé de mobilier adapté, à proximité immédiate des parents ; film pédagogique réalisé par Jamie Gourmand (C’est pas Sorcier) ; cave aux arômes ; film en 3D sur les différentes appellations et climats, etc. Enfin, plusieurs fois par an sont organisées à l’intention des plus jeunes des manifestations telles “Les recettes de Franck” (les enfants dégustent des produits culinaires, leurs parents réalisent un accord mets-vins), des expositions et des rencontres.


* Les Trophées de l’œnotourisme ont été lancés en septembre dernier avec pour objectif de récompenser les propriétaires des châteaux, domaines viticoles et caves coopératives pour l’excellence de leurs offres et services œnotouristiques. Un jury composé de professionnels a sélectionné 100 finalistes parmi quelques 350 candidatures avant d’élire 27 lauréats dont 9 grands prix (or, argent, bronze) dans les catégories suivantes : Architecture et paysages, Art et culture, Initiatives créatives et originalités, Le vignoble en famille, Œnotourisme d’affaires et événements privés, Pédagogie et valorisation de l’environnement, Restauration dans le vignoble, Séjour à la propriété, Valorisation des appellations et institutions.