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Amour et gastronomie, le bel accord

David Bizet, le chef du restaurant Le Taillevent, a conçu pour la fête des amoureux un menu en cinq services autour de produits d’exception que l’on peut découvrir et réserver – au plus vite, évidemment – en cliquant (250 euros par personne hors boissons). Autre adresse parisienne de la maison dont le nom, rappelons-le, fait référence aux 110 vins au verre qui y sont proposés, le restaurant Les 110 de Taillevent présentera en ce 14 février un menu signé David Boyer dont les quatre temps, dont un dessert à partager, sont détaillés ici (120 euros par personne hors boissons). Quant à la soirée organisée par la version londonienne des 110, le menu est (72 livres sterling hors boissons), à assortir si on le souhaite de l’une des deux propositions d’accord mets-vins de cet établissement, découverte ou prestige.

Un peu plus de jazz à Palmer


Archie Sepp à Paris, en 1983. Photo : Guy Le Querrec

Alors que la récolte 2018 donnera lieu au printemps prochain à la dixième édition de Hear Palmer ou l’interprétation du dernier millésime par des musiciens de jazz (tous les concerts sont disponibles à l’écoute ici), le château Palmer a décidé de faire du jazz le thème de l’année 2019. Depuis quelques jours et jusqu’en août prochain, l’exposition de photos Jazz de J à ZZ visible dans le cadre des visites de ce grand cru classé de Margaux dévoile le travail de Guy Le Querrec, photographe de l’agence Magnum depuis 1976 qui a, entres autres reportages à travers le monde, saisi « l’atmosphère de près d’un demi-siècle de jazz, en captant des images imprévisibles, authentiques et touchantes. »

Après le thème du bleu (Jacques Mataly – 2015), du jardin (Sebastião Salgado, Maitetxu Etcheverria – 2017) et des jeux d’écriture (Bernard Plossu, Ernest Pignon-Ernest, Raymond Depardon – 2018), le visiteur découvrira là le quotidien d’Archie Sepp, Miles Davis, John Coltrane et bien d’autres, photographiés en coulisses, en répétition, en tournée : « En une quarantaine de scènes, Guy Le Querrec s’immisce avec pudeur et générosité dans la vie des artistes pour capturer un silence, un secret, une note : leur pouls. » Celui qui décrit la photographie comme une éternelle partie de cache-cache entre le réel et soi s’est promené librement dans cet univers musical et a livré quelques-uns des plus célèbres clichés du XXe siècle.

« Le jazz, mes oreilles, mon coeur, mes sentiments en ont besoin. Ces cadences, ces rythmes… Et il y a ce mot majeur : pratiquer une photographie de l’improvisation. »

Guy Le Querrec

Miles Davis en concert à la salle Pleyel en 1969.
Photo : Guy Le Querrec.

Jazz de J à ZZ, par Guy Le Querrec. 19 janvier – 19 août 2019
Exposition visible dans le cadre des visites à Château Palmer.
Durée 2h30, 70 euros, sur réservation, plus de détails ici.

Saumur, faire du métier un récit

La cave des vignerons de Saumur, désormais connue sous le nom de Robert & Marcel, a concocté à l’intention des amateurs une expérience baptisée La Cave aux sensations qui est, au sens quasi littéral, un voyage au cœur du vin, au plus près de la matière dont il est fait et des sensations qu’il procure : « Pendant plus d’un an, vignerons, œnologues, guides et cavistes ont travaillé à l’élaboration d’un récit fait de passion du métier, de simplicité et d’humour, avant de le mettre en scène. »

Au programme de ce parcours ludique et onirique conçu par des scénographes issus du monde du théâtre et ponctué, mais pas trop, de technologies interactives : “le chant délicat de la vigne”, “le mystère de la fermentation”, mais aussi les gestes techniques qui président aux vendanges et la découverte des arômes du vin. « Du raisin jusqu’à la bouteille, les sens des visiteurs sont stimulés par une alternance de salles et d’ambiances. Certaines, plongées dans la pénombre, jouent sur les sons et lumières. D’autres, au contraire, mettent le guide au coeur du parcours, tel un metteur en scène. »

En tout, quarante-cinq minutes d’immersion (tout ceci a lieu dans un labyrinthe souterrain) pour une visite qui invite les participants à s’amuser autant qu’à réfléchir et s’émouvoir et durant laquelle l’amateur pourra notamment s’essayer à un geste historique de Saumur, le dégorgement à la volée du crémant. La reprise de cette proposition œnotouristique se fera en avril (quatre fois par jour jusqu’en septembre), mais on peut d’ores et déjà réserver sa venue, seul ou en groupe, en cliquant ici.

Un bordeaux, s’il vous plaît

Dans le droit fil de sa présence à la soirée de lancement du guide Michelin 2019 afin de remettre le nouveau prix de la Gastronomie durable au cuisinier pêcheur Christopher Coutanceau (photo), dont le restaurant est situé à La Rochelle, l’interprofession des vins de Bordeaux (CIVB) entame une année riche en nouveautés pour ce qui concerne l’engagement auprès de la gastronomie française du “premier vignoble sur les cartes des restaurants” (voir les chiffres ci-après).

Outre ses partenariats renouvelés avec le site Le Fooding et avec le le magazine Terre de Vins, pour le concours de la meilleure carte des vins de France organisé par ce dernier, le CIVB sera présent cette année pour la première fois au festival culinaire Omnivore dont le quatorzième opus, qui se tiendra en mars prochain à Paris, accueillera un espace consacré à la démarche environnementale du vignoble bordelais. Des masterclasses sont également au programme et les vins de Bordeaux accompagneront les trois dîners “pop-up” de cette édition.

Autre nouveauté venant compléter l’application ŒnoBordeaux, émanation numérique de l’Ecole du vin de Bordeaux permettant aux professionnels de se former tout au long de l’année, une masterclass baptisée “L’addition, s’il vous plaît” propose désormais aux serveurs, barmen, cuisiniers, pâtissiers et sommeliers, quel que soit leur niveau de connaissance, de participer à une session de de trois heures, à Bordeaux ou dans leur restaurant. Au programme, découvertes œnologiques, exercices pratiques et échanges, avec pour objectif d’améliorer ses conseils et sa carte des vins.

Bordeaux, côté vignoble :
6 100 viticulteurs
65 appellations d’origine contrôlée (AOC)
4 couleurs (rouge, blanc sec, blanc doux, rosé)
30 caves coopératives et 4 unions
300 maisons de négoce
680 millions de bouteilles produites en moyenne par an
(Chiffres : CIVB)

Bordeaux au restaurant :
1er vignoble en terme de présence sur les cartes, bouteille et verre
8 références en moyenne proposées sur une carte
86 % des consommateurs mensuels de vin au restaurant choisissent Bordeaux
(Sources : Étude nationale Café, hôtels et restaurants – CNIV – Abso, 2016.
Étude sur la consommation de vin en restauration, Wine Intelligence, 2013.)

La maison Drouhin soutient les bistrots parisiens

Comme elle le fut il y a quelques années pour porter la candidature des climats du vignoble de Bourgogne, la maison Joseph Drouhin, née à Beaune en 1880, est membre fondateur de l’association des bistrots et terrasses de Paris pour l’inscription de ces derniers au patrimoine de l’Unesco. A ce titre, elle participera ce soir à la soirée de remise de la médaille de la Ville aux cent établissements membres de cette association souhaitant faire reconnaître ce typique art de vivre apprécié des Parisiens autant que des touristes, français et étrangers. Aux côtés de ces restaurateurs dont elle partage les valeurs de « convivialité, générosité, excellence du produit, transmission », la famille Drouhin affirme sa volonté de ne pas voir disparaître ce patrimoine culturel parisien, également porteur de lien social.

« Notre maison est déjà membre fondateur de l’association des climats du vignoble de Bourgogne. Il nous a semblé évident de rejoindre l’association des bistrots et terrasses de Paris, les deux entités ayant de nombreux points communs :
protection et transmission du patrimoine, de la vigne au verre »
Frédéric Drouhin,
président du directoire
de la maison Joseph Drouhin

Retrouvez la sélection des meilleurs bistrots parisiens dans le Lebey des Bistrots 2018, Paris et sa banlieue, Albin Michel, 12,90 euros.
Save the date : le nouveau guide Lebey des bistrots, restaurants et bars à cocktails sortira en mars 2019.

Mes magnums (89): un nouveau champagne. C’est possible ?

Château de Bligny, champagne blanc de blancs, brut NM

Pourquoi lui
Cette marque renouvelée est issue d’une importante maison de négoce et porte de grandes ambitions consultables dès l’étiquette, qualitative et furieusement « tradi », comme on dit chez les modernes. C’est un vin issu des 30 hectares de vignes qui entourent le château, c’est donc un mono cru.

On l’aime parce que
C’est un blanc de blancs précis et aérien. Plutôt tonique, on est content d’y goûter.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Trévallon, un mythe aux enchères

Au rang des chapitres qui ont participé à transformer en mythe le domaine créé au cœur des Alpilles par Eloi Dürrbach (en photo ci-dessous), l’enthousiasme de Robert Parker à propos du millésime 1982 de Trévallon n’est pas le moins important, le célèbre dégustateur américain ayant dit de ce vin qu’il était « la plus belle découverte de sa vie. »

En ce début d’année, c’est en format magnum et avec un record que ce 1982 refait parler de lui. Il a en effet été adjugé 1 000 euros, le double de son estimation et une somme jamais atteinte par un vin de Provence, lors de la vente aux enchères de fin d’année organisée par la maison Besch (Cannes).

Un éclatant résultat qui vient ajouter une nouvelle facette au joyau que constitue pour les amateurs ce domaine mené en bio qui couvre aujourd’hui 17 hectares et où, hier comme demain, Ostiane, la fille d’Eloi Dürrbach, s’étant préparée à prendre la relève aux côtés de son père, « un soin extrême est apporté à chaque parcelle qui sera ensuite vinifiée avec la moins d’intervention possible. »

Le domaine de Trévallon est noté 5 étoiles dans le Guide des Vins Bettane+Desseauve. Retrouvez tous les commentaires sur ces vins (à partir du millésime 1995) sur l’appli Le Grand Tasting. #AppliLeGrandTasting

Un week-end en jaune

La mise en perce du dernier millésime de vin jaune du Jura donnera lieu samedi et dimanche à la vingt-deuxième édition des traditionnelles festivités itinérantes qui accompagnent chaque année la découverte de ce vin issu du cépage savagnin, élevé sous voile pendant six ans et trois mois et produit sous quatre appellations, les AOC arbois, château-chalon, côtes-du-jura et l’étoile. Parrainée par le gastronome Vincent Ferniot, journaliste culinaire (Télématin, Midi en France, Place du Marché) et fondateur de Boco, enseigne proposant une cuisine de chefs à emporter, cette session 2019 de la Percée du vin jaune se tiendra à Poligny et accueillera pour la première fois, aux côtés de la production des vignerons jurassiens (la liste est ), un stand de vignerons invités : 


« Tout comme le Jura, la région de Jerez de la Frontera, située au sud-ouest de l’Espagne, élabore plusieurs types de vins oxydatifs, élevés sous voile. Pour cette édition, trois bodegas espagnoles (Grupo Estevez, Bodegas Gutierrez Colosía et Bodegas César Florido) font le déplacement et s’apprêtent à affronter le froid jurassien pour faire découvrir leurs vins. »

Outre l’emblématique vente aux enchères de vieux millésimes – le catalogue est  – qui constitue le point d’orgue de ce week-end et proposera cette année l’une des dernières bouteilles d’un arbois issu de la vendange 1774 (un vin dont nous vous avions parlé ici), les visiteurs pourront assister à la quinzième édition du concours de cuisine Trophée André Jeunet et à des “battle” culinaires entre amateurs (plus d’info en cliquant ). Le défilé des ambassadeurs des vins jaunes se tiendra dimanche matin à 11 heures, après la bénédiction du vin et avant la mise en perce du tonneau et la dégustation de ce millésime 2012. Tarifs : 20 euros le pass pour la journée (accès au site + dix tickets et un verre de dégustation), 35 euros pour deux jours, tous les détails sont .

Devenez juré du Concours Prix Plaisir 2019

Bettane+Desseauve organise le Concours Prix Plaisir depuis neuf ans déjà. La bonne idée ? Proposer un label de prescription pour les consommateurs qui concerne tous les vins français et étrangers qui coûtent entre 2 et 18 euros et des champagnes à moins de 30 euros. Le seul critère : le rapport prix-plaisir.

Dégustation à l’aveugle par des consommateurs
Lors de ce concours, les vins sont dégustés à l’aveugle et notés par un jury de consommateurs, encadré par les experts Bettane+Desseauve. Les jurés, des amateurs passionnés de vins, disposent uniquement de deux informations : la gamme de prix et la région.

En 2018, sur les 1 771 vins goûtés par les jurés, 576 vins ont obtenu une médaille d’or, d’argent ou de bronze.

La nouveauté 2019 : la médaille bio qui récompense des vins bios qui ont obtenus une médaille d’or, d’argent ou de bronze en dégustation à l’aveugle.

Vous avez envie de vivre une expérience unique de dégustateur dans des conditions « professionnelles » ? Alors inscrivez-vous vite, avant le 1er mars à minuit. Le principe est « Premier inscrit, premier servi ».


Pour s’inscrire, cliquez ici
Quoi ? Concours Prix Plaisir Bettane+Desseauve
Quand ? Vendredi 29 mars et samedi 30 mars 2019.
Où ? Le Chemin des Vignes, 113bis avenue de Verdun, 92130 Issy-les-Moulineaux.
Qui ? Contact : Alice Boinet : [email protected] ou 01 48 01 90 10. https://prixplaisir.bettanedesseauve.com/fr

Bordeaux, un vin dans la ville

Très à la mode aux Etats-Unis (allez faire un tour à Brooklyn…), le phénomène des wineries urbaines gagne petit à petit du terrain dans les villes françaises. Après Paris et Marseille, c’est à Bordeaux que l’une de ces petites entreprises vinicoles s’est installée. Avec les Chais du Port de la Lune, la cité emblématique du vin en produit enfin entre ses murs.

Faire du vin là où on le boit
C’est une initiative entrepreneuriale plutôt surprenante. Avec 120 000 hectares de vignes plantées dans toute la Gironde, le bordelais est, en surface, le deuxième plus grand vignoble de France après celui du Languedoc-Roussillon. De la Rive droite à la Rive gauche, en passant par l’Entre-deux-mers, la culture de la vigne représente presque la moitié des surfaces agricoles du département. Beaucoup de bordeaux à Bordeaux mais pas de vignes, à l’exception du jardin de la Béchade. Même si en périphérie du centre historique, l’agglomération ceinture les parcelles de quelques prestigieux châteaux. L’installation des Chais du Port de la Lune dans le quartier de Bacalan marque le retour d’une production de vin dans la ville.
Au cœur de ce nouveau quartier artiste et branché, proche des quais de la Garonne et de la Cité du Vin, la winery a vu le jour entre les épais murs de béton d’un ancien blockhaus de la cité Claveau. Rien de très glamour jusqu’ici même si cette nouvelle « cité jardin » est au centre d’un plus large projet de réhabilitation souhaité par la mairie bordelaise. A l’origine du projet, un œnologue, Laurent Bordes, et une responsable juridique spécialisée en droit du vin, Annica Landais-Haapa. Le tandem a une idée simple : faire du vin là où on le boit, dans une démarche artisanale, pour montrer que des alternatives locales sont possibles. Idée un peu folle, dans une ville où les traditions viticoles sont solides. Après plusieurs vinifications dans le Bordelais et en Californie et quelques micro-cuvées produites dans son appartement, créer un chai de vinification s’est imposé dans le parcours de Laurent, technicien-artiste. L’aventure doit aussi permettre de mieux connaître le consommateur final, l’éloignant d’une logique de distribution du vin qui échappe souvent au producteur.

1 600 bouteilles d’un assemblage réussi
Avec son statut de négociant-vinificateur, l’entreprise achète un peu de la récolte de vignerons partenaires. Tous conduisent leurs domaines respectifs en bio, biodynamie ou sont en conversion. Le duo vendange, transporte et vinifie l’intégralité du raisin avec ses propres méthodes et dans l’optique de produire un style de vin bien précis. La sélection des baies est exigeante. Première cuvée de la winery, la bien-nommée « Prélude » est un assemblage de cabernet-sauvignon en provenance de Blaye, de syrah des Corbières et d’un peu de merlot de la Dordogne. Les bouteilles sont numérotées et commercialisées en Vin de France, principalement à Bordeaux. L’étiquette, très originale, est le détail d’une toile du peintre symboliste Odilon Redon.
Moderne et accessible, c’est un vin gourmand et charmeur, doté d’une belle structure tannique. Une belle promesse à la hauteur des ambitions des Chais du Port de la Lune et qui fera sans doute des émules à Bordeaux comme en France. D’ailleurs, avec un prix du foncier viticole toujours élevé dans les vignobles réputés, le modèle américain de la winery est peut-être une alternative à suivre de près.

Les Chais du Port de la Lune
31 bis, rue Barillet-Deschamps
33000 Bordeaux
Cuvée Prélude, vin de France 2017
Environ 15 euros.

Louis-Victor Charvet