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Les crus du Rhône-nord, en dégustation et en vente

Evénement majeur dans le vignoble de la vallée du Rhône, le marché aux vins d’Ampuis ouvre aujourd’hui et pour quatre jours ses portes aux amateurs et aux professionnels (environ 15 000 personnes sont attendues). La 91e édition de ce rendez-vous emblématique réunira à nouveau une soixantaine de producteurs (la liste est ) et plus de 200 vins de l’appellation côte-rôtie et des crus voisins, les AOC condrieu, saint-joseph, hermitage, crozes-hermitage, cornas et saint-péray, seront disponibles à la dégustation et à la vente.

Où ?
Salle polyvalente. Allée du château, 69420 Ampuis

Combien ?
8 euros l’entrée (donnant droit à un verre de dégustation gravé au nom de côte-rôtie)

Quand ?

De 11 h à 19 h ce vendredi.
De 9 h à 19 h, samedi, dimanche et lundi.

Le Bouillon, bar de vignerons

Mercredi prochain, l’amateur pourra inaugurer un nouveau rendez-vous parisien en présence de vignerons avec la première édition des dîners-dégustation qui seront désormais proposés chaque mois par Le Bar du Bouillon, situé à côté du restaurant Bouillon Racine, dans le quartier de l’Odéon (la carte des vins de cet établissement, qui compte 250 références issue du vignoble français, est à découvrir ici). Incarnée par Rodolphe de Pins, président du syndicat de l’appellation et propriétaire du château de Montfaucon, un domaine familial qu’il a repris en 1995, c’est l’AOC lirac qui ouvre le ban de ces soirées qui feront la part belle aux accords mets-vins. Au programme de ce 23 janvier : « La découverte d’une histoire de plus de dix siècles. Et surtout d’une région emblématique dans le domaine du vin, le sud de la vallée du Rhône, et d’une appellation encore méconnue et peu commercialisée en France. »
Droit d’entrée : 70 euros, trente personnes maximum. Réservation au 01 44 32 15 64.

Le monde du vin regrette Gérard Basset

Gérard Basset est mort, emporté par un cancer. Trop tôt et au faîte d’une carrière d’exception qu’il avait menée tambour battant en Angleterre. En parallèle de son métier de sommelier, il avait créé les Hôtels du Vin, une petite chaîne vite revendue pour créer l’hôtel Terra Vina à Southampton. Il était officier de l’ordre de l’empire britannique (OBE) et l’un des pères fondateurs de la marque de verrerie champenoise Lehmann Glass. Non content d’être l’un des rares Français a avoir gagné le droit de mettre les deux initiales MW derrière son nom (pour Master of Wine, le diplôme anglais), il avait gagné le titre de Meilleur sommelier du monde en 2010 à l’occasion du concours organisé avec le concours de Moët & Chandon à Santiago du Chili. C’est là que je l’avais rencontré. J’avais été bluffé par la force, la science et la modestie de cet homme obstiné et tendu vers la gagne qui, d’épreuve en épreuve, jour après jour, avait peu à peu repoussé ses concurrents dans les cordes pour l’emporter haut la main devant deux autres pointures, Paolo Basso et David Biraud. Après la proclamation des résultats, chacun remontait dans sa chambre pour se préparer au dîner de clôture et le hasard a voulu que je prenne l’ascenseur avec lui et son beau-père anglais. Il lui avait alors soufflé ces mots « It’s good for business ». Aucun cynisme dans le propos, mais son humilité naturelle l’avait sans doute empêché de dire « It’s good to be the king ». Reposez en paix, monsieur Basset, vous vivrez longtemps dans nos souvenirs épatés.

Photo : Gérard Basset dans la cave de son hôtel Terra Vina brandit fièrement une bouteille d’une des meilleures cuvées de la coopérative de Plaimont dans le Gers, Le Faîte. ©Presse

Cognac, la belle année 2018

L’année 2018, qui s’est par ailleurs achevée avec une très belle récolte (avec un volume par hectare de de 126,8 hl contre 88,95 hl lors de la vendange précédente), a de nouveau permis à l’appellation cognac, dont la production est exportée à 98 %, un record d’expéditions en volume comme en valeur, et ce pour la quatrième année consécutive. Avec 204,2 millions de bouteilles expédiées et un chiffre d’affaires de 3,2 milliards d’euros (départ Cognac), l’appellation a enregistré une croissance de plus de 3 % en volume, et près de 2 % en valeur et confirmé son développement sur ses différents marchés.


Tirée par les zones Alena et Extrême-Orient, où sont respectivement partis 90,6 millions et 60,1 millions de flacons, et marquée par une progression de plus de 10 % en volume sur des zones à fort potentiel de développement (notamment en Afrique du Sud, au Vietnam et dans les Caraïbes*), cette dynamique mondiale favorable au cognac s’accompagne de résultats plus contrastés sur le continent européen. Même si certains pays figurent dans le Top 10 (voir ci-dessous), les expéditions en Europe sont en repli de 5,3 % en volume et de 2,2 % en valeur (pour un total de 39,4 millions de bouteilles expédiées).

Cette croissance concerne l’ensemble des catégories de cognac, la qualité VS représentant la moitié des expéditions (volume en progression de 2,6 %), les VSOP comptant pour 40 % (en progression de 3,5 %) et les plus vieilles eaux-de-vie pour 11,5 %. Ces dernières ont connu en 2018 une hausse de 7,5 % en volume et 6,3 % en valeur. Ces beaux résultats sont accompagnés par les promesses de la dernière récolte dont le rendement en alcool pur (13,06 hl/ha), supérieur aux prévisions du business plan de l’appellation, devrait permettre d’améliorer un niveau de stock jugé trop bas aujourd’hui.



Top 10 des expéditions directes de cognac en 2018

1-Etats-Unis : 87,4 millions de bouteilles

2-Singapour : 27,2 millions de bouteilles

3-Chine : 24,2 millions de bouteilles

4-Royaume-Uni : 9,7 millions de bouteilles

5-France : 4,6 millions de bouteilles

6-Allemagne : 4,5 millions de bouteilles

7-Hong Kong : 4,3 millions de bouteilles

8-Lettonie : 3,6 millions de bouteilles

9-Pays-Bas : 3,2 millions de bouteilles

10-Afrique du Sud : 3,1 millions de bouteilles



(Source : Bureau national interprofessionnel du cognac)

* Antigua et Barbuda, Saint-Martin, Aruba, Bahamas, La Barbade, Îles Caïmans, Îles Turques, Cuba, République dominicaine, Grenade, Saint-Barthélémy, Haïti, Îles Vierges, Jamaïque, Montserrat, Saint-Christophe-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Trinidad et Tobago.

Mes magnums (87) : un nouveau côtes-du-rhône épatant

Domaine de l’Odylée, cuvée La Tempétueuse,
côtes-du-rhône 2016

Pourquoi lui
C’est le premier millésime de ce domaine reconstruit par Odile Couvert et fièrement nommé L’Odylée. Avec ce qu’il faut d’humilité, le domaine s’est fixé comme objectif de produire des côtes-du-rhône « d’exception ». Nous sommes pour.

On l’aime parce que
Un assemblage syrah-grenache très marqué syrah, c’est un voyage dans les profondeurs de ces vins-là. De l’ampleur pour exprimer la puissance. C’est drôlement bien, les côtes-du-rhône. En plus, il a tout à gagner avec un peu de patience. Allez, trois ans minimum.

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Un nouveau poste chez Castelnau

©Vinoboxstudio

Début janvier, la maison de champagne Castelnau a accueilli Olivier Legrand, en photo ci-dessus, en tant que directeur du marketing et de la communication. Une création de poste qui vient renforcer l’entreprise de rajeunissement de cette marque centenaire qui s’est tout récemment dotée d’un nouvel univers et a revisité son nom aussi bien que son habillage. Son directeur général, Pascal Prudhomme, indique que ce recrutement s’inscrit dans la logique de croissance de la marque « qui s’est donnée pour ambition de franchir le cap d’un million de bouteilles commercialisées en 2020. »

Diplômé de l’École supérieure de commerce de Dijon-Bourgogne, Olivier Legrand, 48 ans, a passé plus de dix ans au sein de l’interprofession des vins de la vallée du Rhône (Inter Rhône) avant de rejoindre en 2015 l’union de coopératives Centre Vinicole-Champagne Nicolas Feuillatte. Il entre aujourd’hui chez Castelnau avec pour mission « d’accompagner le développement et la notoriété de la marque, notamment à l’export », et de participer au rayonnement de la Villa Castelnau, « ambitieux projet né du rachat de la villa Tassigny à Reims, qui devrait voir le jour en 2020 » (nous vous avions parlé ici).

Lanson a un nouveau président

Maison fondée en 1760 à Reims qui exporte aujourd’hui les trois quarts de sa production, du fameux Black label au tout récent et bio Green Label, dans 80 pays du monde (et notamment au Royaume-Uni, où elle est titulaire du Royal Warrant), Champagne Lanson était jusqu’à présent dirigée par Philippe Baijot. Ce dernier souhaitant faire valoir ses droits à la retraite, le conseil d’administration a nommé un nouveau président en la personne de François Van Aal (photo), qui a passé vingt-trois ans au sein du groupe familial français de champagne et spiritueux Rémy Cointreau. Il y a occupé différentes fonctions concernant le marketing et les ventes (après des études à l’université Northeastern de Boston puis à Dauphine, l’homme a débuté sa carrière dans la publicité, chez J.Walter Thompson, puis chez Tag Heuer) avant de prendre la direction de centres de profit, aux Etats-Unis durant sept ans ainsi que dans la zone Europe-Moyen Orient-Afrique.

Ao Yun, vignoble extrême, terroir inédit

« Deux jours de voyage depuis Paris (quand il n’y a pas d’éboulements sur la route qui mène de Shangri La au vignoble), des paysages à couper le souffle, un terroir inédit, c’est Ao Yun, un vin produit en Chine dans des conditions extrêmes. Maxence Dulou, directeur du domaine nous parle de ce vignoble exceptionnel… »

Hommage à Edmond Gras

Ci-dessous, nous retranscrivons dans son intégralité l’hommage rendu par Yves Gras à son père, Edmond Gras (photo), disparu en décembre dernier. Une histoire familiale indissociable de l’histoire viticole qui la prolonge, celle du domaine Santa Duc.

« Mon père, Edmond Gras, est décédé le 09 décembre dernier à l’âge de 91 ans. Arrivé à Gigondas en 1951 pour les vendanges, il laisse derrière lui son village natal Verclause, n’ayant de cesse de vanter sa beauté. Durant plus de 50 ans, il œuvra sur le domaine familial avec implication, rigueur et perfectionnisme, toujours volontaire.

Me laissant la liberté d’entreprendre, sans jamais s’opposer à mes projets, il a su me transmettre le domaine dans les années 1980 et m’a aidé à le faire progresser en m’accompagnant au quotidien.

Edmond nous a appris à vivre et à respecter cette nature qu’il aimait tant. Nous poursuivons cette philosophie aujourd’hui par la culture biologique et biodynamique. Toujours positif, souriant et débordant d’optimisme et d’énergie, il était l’âme de la propriété. Bienveillant, ouvert aux autres, il appréciait l’échange, ayant toujours un mot gentil pour son prochain.

Assister à l’évolution du domaine, à travers les décisions de son fils, et récemment, l’arrivée de son petit-fils Benjamin qu’il aura eu le bonheur de voir vinifier les deux derniers millésimes, était une grande fierté pour lui.

Encore présent aux dernières vendanges, il aimait profondément cette période où il venait à la cave prodiguer ses conseils et veiller à ce que tout se déroule correctement. Nous continuerons son œuvre avec la même application et en respectant ces terroirs qu’il nous a transmis et qui nous sont chers. »
Yves Gras

Changement de propriétaire

Cinquième grand cru classé de Margaux situé sur une croupe de graves à proximité immédiate de la Gironde, le château Dauzac était depuis 1988 la propriété exclusive de la Maif. Aujourd’hui, ce domaine de 120 hectares – dont 49 hectares d’un vignoble d’un seul tenant – dont la viticulture, les propositions œnotouristiques comme le modèle économique (retour sur la place de Bordeaux) ont été entièrement revalorisés dans le cadre d’un plan baptisé “Ambition 2020”, s’apprête à changer de main pour devenir la propriété de la famille Roulleau.

« Attachée à pérenniser l’identité de Dauzac et les projets mis en œuvre, la MAIF a été séduite par le profil de Christian Roulleau, entrepreneur français fondateur de SAMSIC, société spécialisée dans le service aux entreprises. La famille Roulleau partage les valeurs et les principes de l’assureur militant : le respect, la confiance, l’engagement et l’entreprenariat. Autre facteur cher à la MAIF, cette proposition d’acquisition s’inscrit dans un objectif patrimonial de long terme. »

Propriété margalaise parmi les plus impliquées dans la biodiversité (qui produit notamment du miel) et dont le statut de pionnier continue à être renforcé « à la faveur d’avancées techniques et agronomiques », ce domaine mené par Laurent Fortin (directeur général) et Philippe Roux (responsable technique) sera désormais à nouveau porté par un engagement familial. C’est presque un retour à la règle, Dauzac ayant toujours été, hors ses trente ans d’histoire avec la Maif, « la propriété de familles d’exception, par leur influence politique et leur puissance économique. »