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Bordeaux d’un œil neuf

Il a tranquillement consolidé une position enviable dans le monde secret de la place de Bordeaux. Entretien autour d’une bouteille de bourgogne de bonne provenance

Mathieu Chadronnier est négociant à Bordeaux, spécialisé dans les grands crus. Comprendre qu’il achète les vins des grands châteaux (pas seulement bordelais) et les met sur le marché à travers un réseau mondial extrêmement tenu. Il est le patron de CVBG, Maison de grands crus et partie du grand groupe Thiénot. Il a 40 ans tout juste et, déjà, seize d’expérience dans cette même maison. Après une année passée chez wineandco.com, site de vente de vin en ligne, « la technologie m’intéressait ». C’est au sortir de cette expérience qu’il décide que sa vie serait faite de vin et de grands crus. Il venait de donner un horizon à sa route professionnelle. Direction le bureau de son père qui dirige CVBG. Et qui l’engage. Mathieu peut-être assez irrésistible.
– Difficile de bosser avec Papa ?
– Pas du tout. On s’est découvert ces années-là. »
Zéro faute sur la ligne de départ.
Voyons la suite.

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Commencez par les meilleurs

Après avoir inauguré une dégustation ouverte au public des sakés en compétition (nous vous en avions parlé ici), le concours Kura Master poursuit sur cette lancée en ouvrant également aux amateurs les portes de sa cérémonie de remise de prix. Cette dernière se tiendra mardi prochain à 17 h à la maison de la culture du Japon à Paris, à la suite d’une conférence sur les accords entre saké et fromage donnée par la conseillère culinaire et blogueuse Marion Flipo et avant une dégustation sur le même thème autour des cent sakés médaillés lors de cette édition 2018 (tarif : 20 euros, la billetterie est ). Durant la cérémonie, le prix du président et le prix du jury parmi les douze meilleurs sakés issus des trois catégories (à découvrir ci-dessous) seront annoncés. Ces quatre sakés figureront sur la carte du restaurant L’Ecrin de l’hôtel de Crillon, où Xavier Thuizat, président de Kura Master, officie en tant que chef sommelier.

Kura Master 2018, catégorie Junmai
(60 % et plus de riz résiduel après polissage)

Jinyu Junmai, Nabedana Inc (Chiba)

Suginishiki Yamahai Junmai Tenpo 13, Sugii Syuzou (Shizuoka)

Shichihonyari Junmai Wataribune, Tomita Shuzo Inc. (Shiga) 

Fukucho Junmai Seaside, Imada Sake Brewery Co., Ltd (Hiroshima) 

Chiebijin Junmaishu, Nakano Shuzo Co., Ltd (Oita) 


Kura Master 2018, catégorie Junmai Daiginjo & Junmai Ginjo
(60 % et moins de riz résiduel après polissage)

Katsuyama Junmai Ginjo Ken, Katsuyama Supreme Sake Co., Ltd (Miyagi) 

Haneya Junmaiginjo Tominokaori, Fumigiku Sake Brewery (Toyama) 

Seiun Junmaidaiginjo, Goto Shuzojyo & Co., Ltd (Mie)

Junmaidaiginjo Shirasagi-no-shiro Arcadia of Sengoku “Kanbe Kuroda”, Tanaka Sake Brewery (Hyogo) 

Yamadanishiki Junmaidaiginjo Saika, Kokonoesaika Co., Ltd (Wakayama)

Kura Master 2018, catégorie Nigori
(saké semi-filtré soyeux et doux, mention sur l’étiquette “Saké Nigori” et sans mousse)


Bishonen Junmai Nigorishu, Bishonen Co., Ltd (Kumamoto) 

Yatsushika Nigorisake, Yatsushika Brewery Co., Ltd (Ooita)

Oxford, again

Hubert De Billy a remis un magnum de la cuvée Sir Winston Churchill 2006 à Clint Wong, étudiant d’Oxford vainqueur de l’épreuve individuelle lors de la finale internationale du concours de dégustation inter-grandes écoles organisé par la familiale maison champenoise.

Après la finale nationale remportée en mars dernier par l’association œnologique de l’Edhec (Dionysos), le concours de dégustation inter-grandes écoles Pol Roger – réplique du renommé Varsity Blind Wine Tasting Match que la maison champenoise sponsorise depuis plus de 25 ans outre-Manche – a organisé sa traditionnelle finale internationale début juin à Epernay.

Comme en 2017 face à l’université d’Edimbourg et à l’équipe de l’Essec Paris, les étudiants d’Oxford se sont à nouveau distingués cette année, en équipe comme en individuel (photo), face aux lauréats de la finale française, aux Ecossais et aux étudiants autrichiens de l’université de Vienne, accueillis pour la première fois par la compétition. Un doublé anglais qui fait certes suite à un doublé français, mais porte à neuf victoires contre sept la domination britannique depuis les débuts de cette compétition, en 2003.

Rappelons que le jury du concours inter-grandes écoles Pol Roger départage les étudiants sur leurs capacités à identifier six vins blancs et six vins rouges à l’aveugle (cépages, pays d’origine, région, appellation et millésime) et récompense également « leur aptitude à comprendre et analyser les vins qu’ils dégustent, à exprimer et décrire les émotions qu’ils ressentent. »

Classé et étoilé

A Margaux, au long d’une succession de trois millésimes (2013, 2014 et 2015), l’équipe de château Dauzac a collaboré avec la chef étoilée Stéphanie Le Quellec (La Scène, hôtel Prince de Galles) pour élaborer la cuvée ci-dessus, arrivée à maturité. A l’heure des présentations, Laurent Fortin, directeur de ce grand cru classé en 1855 (propriété de la Maif), revient sur l’expérience qui a donné naissance à ce vin baptisé Aurore de Dauzac. Morceaux choisis.

La genèse
« Au commencement, il y a l’envie, celle de faire naître un nouveau vin, de révéler une nouvelle expression des terroirs de Château Dauzac à partir d’une sélection parcellaire propre. Ensuite, il y a l’évidence, celle de lui donner une interprétation, une signature, une résonnance, d’apporter un regard neuf qui viendrait forcément de l’extérieur. »

Stéphanie Le Quellec
« A l’instar de la noblesse du produit qu’elle s’évertue à révéler au plus près dans l’assiette, sans le dénaturer ni le déposséder de son essence, elle a souhaité laisser parler la variété identitaire des terroirs de Margaux, y retrouver comme marqueur premier le fruit, une structure à la fois complexe, élégante et empreinte d’une belle minéralité. »

L’assemblage
« Chaque millésime raconte une histoire différente. Celle de la vigne, mais aussi celle de l’apprentissage d’un travail à plusieurs mains. Le cycle aura duré trois années, ce qu’il faut pour se jauger, collaborer et apprendre les uns des autres. (…) L’idée est de rechercher l’harmonie, de sortir le(s) lot(s) pouvant perturber l’équilibre de la trame souhaitée, de laisser parler les différents merlots, cabernets-sauvignons et jus de presse. »

Le directeur technique (Philippe Roux)
« Nous nous connaissions peu avec Stéphanie et nous nous sommes immédiatement retrouvés tous les quatre (le quatrième étant l’œnologue Eric Boissenot, ndlr) comme si nous avions toujours travaillé ensemble, le naturel était assez déroutant. Il y avait là quatre personnalités et autant de goûts propres qui ont raisonné à l’unisson, chacun a apporté sa pierre à l’édifice et le résultat est à la hauteur de nos attentes. »

Les vins
« 2013 fut l’année de la découverte et de l’apprentissage, celui du travailler ensemble. Pour Stéphanie Le Quellec s’y ajoute la confrontation à des sensations nouvelles. Ce millésime est plein de gourmandise et de fraîcheur. En 2014, l’équipe est repartie sur les fondations solides d’une belle collaboration. Le vin possède un style plus affirmé, plus tannique avec une belle complexité. Avec 2015, on se retrouve avec un immense plaisir, ravis de s’associer autour d’un très grand millésime. »

Château Dauzac, Aurore de Dauzac, 20 euros

Quand Thierry Desseauve parle rosé et appli Grand Tasting avec Edouard Baer à 8h30 sur Nova

Mes magnums (67), un châteauneuf blanc et fier de l’être

Ogier, Clos de l’Oratoire des Papes, châteauneuf-du-pape 2016

Pourquoi lui
Le châteauneuf-du-pape blanc admet un éventail de six cépages (dont l’un a pratiquement disparu), ce qui donne à chacun la chance d’avoir une personnalité distincte. C’est le cas de ce clos-de-l’oratoire-des-papes.

On l’aime parce que
C’est un vin qui désaltère et qui ouvre l’appétit. C’est ça l’histoire, non ? L’étiquette historique est une beauté des années 1920, il n’en reste presque plus des comme ça. C’est une propriété en pleine forme. Voilà trois bonnes raisons.

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Le liège et la Chine

A l’issue de la première édition asiatique du concours mondial de Bruxelles, qui a réuni en mai dernier à Pékin un jury de 330 experts, les professionnels du liège ont indiqué que 95 % des 9 180 vins en compétition (représentant 48 pays) présentaient ce type de bouchage. Plébiscité par les professionnels du vin, le bouchon de liège a aussi la préférence du public, qui le juge déterminant dans l’évaluation de la valeur d’un vin. En France, 87 % des personnes interrogées l’année dernière par l’institut de sondage Opinion Way dans le cadre de la campagne lancée par les professionnels du liège ont associé ce bouchon à « un vin de qualité supérieure », chiffre porté à 93 % chez les amateurs de vin.

On retrouve ce même chiffre chez les consommateurs américains (Tragon Corporation, Wine Closures Research Update, 2013) et en Chine, ce sont 84 % des consommateurs qui disent préférer acheter un vin bouché au liège (GR Market Research, 2014), synonyme de qualité. Rien d’étonnant selon Carlos de Jesus, directeur de la campagne InterCork III organisée par la profession, qui précise que si plus de 70% des vins produits dans le monde chaque année sont scellés avec ces bouchons 100 % naturels, la domination du liège dans la catégorie des vins premium est encore plus significative. En Chine, les vins haut de gamme sont très recherchés et « les producteurs y proposent leurs meilleurs vins. » Dans la tête des amateurs, liège et vins fins vont donc de pair.

Marqué par l’augmentation d’année en année du nombre de vins chinois participants, le concours mondial de Bruxelles l’est également par la montée en puissance des vins bio. Ils représentaient cette année 12 % du total des vins en compétition, la plupart des échantillons provenant de France, d’Italie, d’Espagne et de Chine. Ainsi, plus d’un tiers des participations chinoises à cette édition 2018 du concours concernait des vins biologiques ou biodynamiques. Ce que Baudouin Havaux, président du concours mondial de Bruxelles, explique par la perception que les consommateurs chinois ont du vin bio, lui aussi envisagé comme étant de qualité supérieure, ce qui encourage les vignerons dans cette voie.

Le bordeaux, sujet d’études

Comment faire de l’appellation bordeaux, en rouge, en blanc ou en rosé, le choix préféré des amateurs français ? C’était tout l’enjeu du concours Bordeaux Vin Attitude organisé par le syndicat des AOC bordeaux et bordeaux-supérieur (en lieu et place de celui consacré aux bordeaux rosés, qui a connu six éditions), auquel douze écoles ont participé, via le travail de plus de deux cents de leurs étudiants. Chacun d’entre eux a du « imaginer et développer des innovations » appropriées à la catégorie dans laquelle il concourait (marketing-communication ; communication digitale ; design-packaging et sommellerie). Les projets des douze finalistes, que l’on pourra découvrir ici, ont été soumis au vote du public et le palmarès a été annoncé à l’occasion de Bordeaux fête le vin.

Chablis jazzy, c’est vendredi

Après le jazz New-Orleans et les claquettes qui ont résonné sur ses murs l’an passé, l’obédiencerie de Chablis, qui abrite les caves d’élevage du domaine Laroche, vibrera vendredi soir au rythme du jazz cubain traditionnel proposé par le groupe Sabor a Son (20 euros la place, 15 euros en tarif réduit, gratuit pour les moins de 12 ans).

Cinquième édition de cet événement proposé chaque année par la maison Laroche dans le cadre de son patrimoine, « héritier de plus de 1000 ans d’histoire », le concert-dégustation La Nuit de l’Obédiencerie est accessible sur réservation auprès de la boutique du domaine (03 86 42 89 28 et [email protected]).

Quand Lalique rencontre Sauternes

©deepix

Après les deux adresses alsaciennes successivement inaugurées à à Wingen-sur-Moder en 2015 et 2016, Villa René Lalique***** (Relais & Châteaux) et Château Hochberg by Lalique, un troisième hôtel estampillé Lalique ouvre ses portes demain au château Lafaurie-Peyraguey, avec les mêmes intentions (nous vous avions déjà parlé ici de ce projet porté par David Bolzan, le directeur général des Vignobles Silvio Denz). Propriétaire de ce premier grand cru classé de Sauternes qui célèbre ses 400 ans cette année et par ailleurs président-directeur général de la maison Lalique, fleuron de la cristallerie française dont il fut d’abord le premier des collectionneurs avant de s’en porter acquéreur, Silvio Denz a souhaité réunir quatre univers : le vin, le cristal, la gastronomie, l’hospitalité. Dans un cadre remodelé par l’architecte Mario Botta et décoré par les designers en charge de la création des meubles et accessoires Lalique Maison, Lady Tina Green et Pietro Mingarelli, un spa devrait même voir le jour, en 2020. Pour le moment, outre la table menée par Jérôme Schilling, jusqu’alors chef exécutif de la Villa René Lalique, et une carte des vins déroulant 2 500 références, l’amateur en visite au château trouvera là pour l’accueillir trois suites et dix chambres. Une première à Sauternes.

« Je suis très heureux de l’ouverture de cet Hôtel & Restaurant Lalique, dans le plus grand terroir des crus classés. Je souhaite faire vivre à nos hôtes une expérience inédite, partager un patrimoine unique et créer l’émotion, celle que génère un premier cru classé »

Silvio Denz