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Wine & Transat, dixième session

Pour la dixième année consécutive, l’AOC crozes-hermitage a pris ses quartiers d’été à Lyon, sur la péniche La Plateforme (amarrée entre les ponts Wilson et lafayette, sur la rive gauche du Rhône), afin d’y proposer des soirées dégustation hebdomadaires, de 18 h à une heure du matin. Demain, mais aussi le 25 juillet et le 1er août, cette session anniversaire déclinera « une cuisine de copains », toujours orchestrée par Xavier Guillien et Julien Chazot (L’Encart), autour d’une carte des vins composée d’une trentaine de crozes-hermitage, rouge et blancs (qui représentent 8 % de la production de l’AOC), au verre ou à la bouteille. Ce wine-bar éphémère consacré à l’appellation accueille aussi à l’intention des grands amateurs « une œnothèque exclusive avec vins en magnum et vieux millésimes », ainsi que des cours d’œnologie et des ateliers (sur réservation) dont on découvrira le détail en cliquant .

Un siècle et une étoile

C’est, entre autres, avec un nouveau monogramme qui voit revenir l’étoile qui figurait sur ses premières étiquettes, manière de « rendre hommage aux générations précédentes qui ont su créer, faire grandir et pérenniser cette exploitation familiale », que la maison Cattier célèbre cette année son siècle d’existence. Si la marque est née au sortir de la Première guerre mondiale, sur la base d’une vendange 1916 que Jean Cattier père décida de vinifier lui-même faute de trouver acquéreur pour ses raisins en ces temps chaotiques, la famille est présente depuis 1625 sur ses terres de Chigny-les-Roses, au cœur de la montagne de Reims. Dirigée depuis 2011 par la treizième génération Cattier, représentée par Alexandre et ses cousines Agathe et Marie, la maison a choisi de célébrer son centenaire en proposant aux amateurs deux cuvées issues de sa parcelle emblématique, le clos du Moulin.

Acquis en 1951 par Jean Cattier fils, qui allait dans les années suivantes faire de Champagne Cattier « le plus important récoltant manipulant de la Champagne et le premier à franchir en 1967 le cap symbolique de plus de 100 000 bouteilles commercialisées dans l’année » (pour la petite histoire dans la grande, rappelons que Nelly Cattier inventa à la même époque, sur la base d’un personnage de roman, une marque qui fait beaucoup parler d’elle depuis 2006 du fait de l’immense succès de ses champagnes, Armand de Brignac), ces 2,20 hectares sont vinifiés séparément depuis l’origine et la cuvée est commercialisée après un vieillissement en caves de huit ans. Ce clos historique et l’ensemble des 33 hectares de vignoble de Champagne Cattier, principalement situés sur les terroirs classés premier cru de la montagne de Reims, sont certifiés Haute valeur environnementale (HVE niveau 3) et « viticulture durable en Champagne ».

Différents millésimes composent les cuvées du centenaire de Champagne Cattier, assemblages de 50 % de chardonnay et 50 % de pinot noir jusqu’alors conservés en cave au stade « dégorgé » : 1999, 1998 et 1996 pour le clos-du-moulin “1918-2018” proposé en bouteille ; 2002, 2000 et 1999 pour le magnum.

La Wine & Spirit Academy a un nouveau directeur

Photo : Leif Carlsson

Ecole de management déployée sur quatre campus en France (Paris, Marseille, Toulon et Bordeaux) et trois à l’international (Shangaï, Suzhou et Dakar), la Kedge Business School * propose à Bordeaux une Wine & Spirits Academy, ensemble de programmes spécialisés dans le management des vins et spiritueux et d’activités dédiées aux professionnels et aux entreprises de la filière vin, dont la direction vient d’être confiée à Jérémy Cukierman (photo). Il succède à ce poste à Jacques-Olivier Pesme, qui quitte le groupe Kedge dans le cadre de la fin d’une convention qui prévoyait la mise à disposition du personnel de la CCI de Bordeaux auprès de l’association Kedge jusqu’au 30 juin 2018. En remerciant Jacques-Olivier Pesme pour le travail accompli, grâce auquel l’école « a acquis une notoriété et une reconnaissance incomparables dans le secteur des vins et spiritueux », le directeur général de la Kedge Business School, José Milano, a précisé que la mission du nouveau directeur de la Wine & Spirit Academy sera d’intensifier le développement de ses activités : « Pour enrichir notre offre proposée à nos étudiants et aux entreprises, c’est un atout incontestable (…) de pouvoir compter un Master of Wine aux côtés de nos enseignants-chercheurs. »

« Master of Wine depuis 2017, Jérémy Cukierman travaille depuis près de quinze ans avec plus de 200 vignerons de France et d’ailleurs. Il a démarré sa carrière dans le monde du vin en tant que marchand de vin, avec des boutiques à Paris, et une agence événementielle. Consultant auprès de clients privés et d’entreprises de la filière viticole, il écrit pour le magazine français Vigneron et le magazine italien Civiltà del Bere. Il travaille actuellement sur un livre consacré à des vignerons cultes du monde entier », précise l’école. Rappelons que le très sélectif examen menant au titre de Master of Wine n’a distingué que 370 personnes dans le monde et que Jeremy Cukierman est l’un des six Master of Wine français. Estimant que la Kedge Business School a déjà prouvé sa légitimité et sa compétence en matière de formations sur le vin et les spiritueux, ce dernier entend notamment s’appuyer sur la qualité des équipes et des chercheurs, sur le réseau de l’école dans la filière viticole, sur les formations existantes et sur une offre bientôt élargie, pour faire du département vins et spiritueux de Kedge « une référence incontournable pour tout étudiant français ou étranger. »



* La communauté Kedge se compose de 12 600 étudiants (dont 25 % d’étudiants étrangers), 183 professeurs permanents (dont 44 % d’internationaux), 275 partenaires académiques internationaux et 60 150 diplômés à travers le monde.

Mes magnums (70), un châteauneuf caché derrière un côtes-du-rhône

Clos du Caillou, La Réserve, côtes-du-rhône 2015

Pourquoi lui
C’est Sylvie Vacheron, l’épouse de Jean-Laurent, très fameux vigneron à Sancerre, qui mène le domaine à Courthézon. Pour d’obscures raisons anciennes et administratives, l’essentiel des vignes du domaine est classé en côtes-du-rhône et pas en châteauneuf-du-pape. En revanche, les terroirs donnent ici des grands vins de Châteauneuf.

On l’aime parce que
Un très beau caractère, ce vin. Grenache dominant et mourvèdre, c’est ici et nulle part ailleurs. Ce vin a ses papiers d’identité sur lui.

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Tous au chai !

Au cœur de la Provence, entre oliviers et platanes centenaires, les trente-cinq hectares de vignes du domaine de Fontenille (propriété viticole qui est aussi un hôtel faisant partie des Small luxury hôtels of the world) accueillent tout l’été à l’intention des visiteurs différents rendez-vous artistiques et gastronomiques. Ce soir, c’est avec un concert en hommage à Georges Brassens que se poursuit le festival de “parenthèses musicales” débuté en mai, qui s’achèvera fin juillet avec du jazz manouche.

Les traditionnels « Apéros Lavoir » du mardi soir (ambiance guinguette avec food trucks) comme les dîners « Jazz en Terrasse » proposés chaque jeudi de juillet et d’août au bistrot La Cuisine d’Amélie (Fontenille accueille également une table étoilée, Le Champ des Lunes) sont autant d’occasions pour l’amateur de venir découvrir les vins du domaine, et notamment son premier rosé bio (voir ci-dessous).

Nouvelle invitation œnotouristique de la propriété, la promenade libre au cœur de son grand potager, 5 000 m2 « qui nourrissent les cuisines du chef étoilé Jérôme Faure », est assortie d’un plan et d’un livret explicatif (parcours gratuit, tous les détails sont ). Initiation plus approfondie aux « secrets des vins de Fontenille », les visites guidées par un professionnel baptisées « Tous au chai ! » sont suivies d’une dégustation commentée de six vins. Plus de renseignements et réservation en cliquant .


Après trois années de conversion, le domaine de Fontenille est désormais certifié AB. Cuvée récipiendaire d’une médaille d’argent lors du challenge Millésime Bio et d’une médaille d’or au concours général agricole de Paris, ce rosé 2017 (AOC luberon) est disponible en demi-bouteille, bouteille, magnum et jéroboam, notamment sur la boutique en ligne de la propriété, c’est par ici.

Les loges de vigne de demain

En partenariat avec les maisons et vignerons champenois, la deuxième édition de l’université d’été « Architecture et Champagne » accueillera dans le vignoble du 19 au 30 juillet une cinquantaine d’étudiants venus du monde entier, encadrés par des architectes et artisans. Sur ce territoire désormais inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, cette expérience – dont la marraine, l’architecte Salma Samar Damluji, est « passionnée par les savoir-faire traditionnels y compris dans les constructions les plus modernes » – a pour objet de concevoir, construire et installer huit loges de vigne, ces cabanes utilisées par les vignerons champenois dès le XVIe siècle et jusqu’au XXe pour s’abriter, se nourrir et se reposer.

Au cours de ces douze jours en immersion dans le vignoble et son histoire, dont les temps forts seront ouverts au grand public (plus de détails ici), le programme déclinera « découverte des sites, interventions de sociologues, paysagistes, ingénieurs et compagnons du devoir, dégustations et échanges avec les visiteurs. » Encore peu développées en France, les universités d’été en architecture connaissent un grand succès dans d’autres pays d’Europe : « Prisées des étudiants des quatre coins du monde, elles sont un temps d’échange entre tous les publics : monde académique, professionnel et culturel, mais aussi un lieu de production et de démonstrations architecturales avec un haut potentiel de sensibilisation et d’innovation. »

Mes magnums (69), ce fameux Marcel Richaud

Domaine Marcel Richaud, L’Ebrescade, cairanne 2014

Pourquoi lui
D’une certaine façon, Marcel Richaud est la mère de tous les vins du sud. Ce fin vigneron et grand vinificateur est depuis longtemps au sommet de son art et un modèle pour ses pairs.

On l’aime parce que
Ses cairannes sont parfaits, y compris au bout de dix ans. Cette cuvée L’Ebrescade est une obligation pour toute cave qui se respecte.

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Réjouissances viticoles

Outre les festivités d’ordre national, un grand rendez-vous viticole se tient demain et après demain à Vacqueyras où les amateurs néophytes comme confirmés sont attendus pour la 46e édition de la plus ancienne fête des vins de la vallée du Rhône. Au cœur des ruelles du vieux village, cette célébration de la production locale permettra de découvrir le travail des vignerons présents (une trentaine, la liste est ) ainsi que différentes spécialités gastronomiques, truffes du Ventoux, ravioles, foie gras, etc.

Outre les rendez-vous traditionnels de l’événement (petit-déjeuner vigneron, défilé de la confrérie de Vacqueyras, messe en provençal, bénédiction de la souche de vigne), le programme de cette session 2018 de la fête consacrée à ce vignoble de 1 460 hectares niché au pied des dentelles de Montmirail, qui produit du vin dans les trois couleurs, inclut différentes animations musicales et dansantes – 14 juillet oblige – ainsi que des ateliers pour enfants. Tous les détails sont .

Trésors de Chine à Gaillac

Le musée des Beaux-Arts de Gaillac a inauguré samedi une exposition exceptionnelle d’œuvres issues du musée d’Art de Pékin et présentées pour la première fois en Europe, visible jusqu’au 31 octobre (tous les jours sauf le lundi de 10 h à 19 h, nocturne jusqu’à 22 h le jeudi). Au fil de 400 ans d’histoire et au travers de 140 œuvres – calligraphies, peintures, objets d’art, bronzes, qui pour la plupart n’ont jamais été montrées hors de Chine – le visiteur est convié à une « véritable immersion en Chine traditionnelle, empreinte d’une profonde philosophie. »

C’est grâce à une « riche coopération culturelle entre Gaillac et la Chine », déjà illustrée en 2017 par la première édition du Festival des lanternes, qui a rassemblé plus de 250 000 visiteurs dans la ville tarnaise (labellisée Ville d’Art et d’Histoire par le ministère de la Culture l’an dernier), que le prêt de ces trésors a été consenti. Parmi les pièces exposées, choisies parmi les 10 000 œuvres du musée d’art du Temple Wanshou de Pékin, une trentaine d’entre elles sont classées d’intérêt majeur.

La scénographie mise en place par le musée gaillacois permet de présenter de manière inédite des œuvres monumentales qui ne sont habituellement montrées que par fragments, comme des rouleaux de treize mètres de long. Un programme complet d’animations, films, visites commentées, conférences, ateliers ou encore cérémonies du thé prolonge cette plongée dans cet univers raffiné et poétique. Plus de détails et billetterie en cliquant ici.

Trésors du Musée d’Art de Pékin : l’art des lettrés de la Dynastie Qing à la République .
Musée Beaux-Arts de Gaillac, 7 juillet – 31 octobre 2018.

Caves du XIXe et outils d’aujourd’hui

Après deux années de complète rénovation, le domaine Faiveley a présenté à la mi-juin à ses partenaires, aux élus locaux, aux vignerons et aux artisans ayant participé au projet sa nouvelle cuverie de Nuits-Saint-Georges, baptisée le “38”. Installée dans un bâtiment datant de 1823 qui fut une maison de crémants de Bourgogne et qui accueille les vins de Faiveley depuis un peu plus de 40 ans, cette cuverie a été entièrement repensée par l’architecte chalonnais Gilles Gauvain auquel a été confié la mission de replacer le bâtiment dans son époque (celle de la révolution industrielle et du chemin de fer) et de l’ouvrir sur le vignoble tout en y intégrant de la meilleure manière des outils de vinification de pointe.

Au “38”, désormais, « le nouveau style Faiveley peut s’épanouir et s’exprimer pleinement » (rappelons que la maison possède 120 hectares de vignes sur des terroirs d’exception, notamment douze grands crus et vingt-cinq premiers crus). A l’heure où s’achève la dernière étape d’une évolution en trois phases amorcée par Erwan Faiveley il y a maintenant onze ans – d’abord avec des investissements techniques à Nuits-Saint-Georges, ensuite avec la rénovation complète de la cuverie de Mercurey il y deux ans, « dans un souci de cohérence qualitative » – et avant de célébrer les deux cents ans d’existence de leur domaine (ce sera en 2025), la famille Faiveley se dit « heureuse et fière d’inscrire le “38” dans le paysage bourguignon. »

©Grégory Girard – BSB – So Wine

Le 38, une cuverie en chiffres :
4 390 m² dont une cuverie bois, une cuverie inox, 1 850 m² de salles de réceptions et une coursive couverte de 460 m². 

2 080 m² de caves pouvant accueillir jusqu’à 2 700 fûts.
Cuverie des grands crus : 11 mètres de hauteur, 51 de long et 9 de large, 32 cuves bois tronconiques thermorégulées.