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La sommelière Julia Scavo remporte le challenge de Ruinart

La première édition française du Ruinart Sommelier Challenge, une compétition internationale expliquée dans le détail ici par Frédéric Panaïotis, le chef de cave de la maison Ruinart, a été remportée par la sommelière Julia Scavo (en photo ci-dessus aux côtés de Frédéric Panaïotis, Adrien Cascio, Gabriel Angermaier, Thierry Desseauve et Hervé Bizeul). Cette victoire lui ouvre les portes de la semaine éducative en Champagne que la maison organisera en juillet prochain à l’intention de tous les vainqueurs de ce concours dans le monde, « communauté forte et internationale avec qui elle va découvrir de façon très approfondie la Champagne, son vin, son terroir et tous ses secrets. »

Cette expérience est décrite par le sommelier Greg Rivera (The Breakers, Palm beach) comme une récompense allant bien au-delà de ses attentes et l’une de ses plus mémorables rencontres autour du vin. Créé il y a dix ans aux Etats-Unis, le challenge proposé par la maison Ruinart vise à « fédérer des sommeliers talentueux ayant des valeurs d’excellence et souhaitant continuer à se former aux vins et à leur élaboration » et se tient désormais dans douze pays. Outre Frédéric Panaïotis, le jury de cette première session française du concours était composé de Thierry Desseauve, directeur général de Bettane & Desseauve, et Hervé Bizeul, vigneron propriétaire du Clos des Fées et ancien journaliste et restaurateur.

Record mondial pour un porto

Exceptionnelle proposition issue de la conjugaison des savoirs-faire historiques des maisons Niepoort et Lalique, la carafe ci-dessus s’est vue décerner le titre de “vin de porto le plus cher vendu aux enchères” par le Guinness World Records. Présentée aux enchères ce samedi à Honk Kong par la maison de ventes Acker Merrall & Condit, Niepoort in Lalique 1863 a été adjugée au prix de 992 000 dollars de Honk Kong, soit environ 111 000 euros.

Première d’une série de flacons rendant hommage aux cinq générations de la famille Niepoort qui se sont succédé depuis la création de la maison en 1842, (nous vous en avions parlé ici), cette carafe signée et numérotée – dont la forme s’inspire de la bonbonne originale de onze litres datant de 1905 qui se trouve dans le cellier Niepoort à Porto – contient un porto millésimé de 155 ans d’âge créé par Franciscus Marius van der Niepoort en 1863.

Ce record a évidemment été salué par Dirk van der Niepoort, l’actuel propriétaire et dirigeant de la familiale maison de Porto : « Nous sommes absolument ravis d’avoir obtenu cette distinction pour le plus vieux porto que nous ayons mis en bouteille, hommage à notre étonnant voyage au cours de cinq générations. Nous n’avons qu’une bonbonne datant de 1905, contenant l’un de nos premiers vins de 1863. Il s’agit d’un porto incroyablement rare, fruit d’années de passion et de travail artisanal. »

Silvio Denz, président-directeur général de Lalique, estime quant à lui que cette entrée au Guinness World Records (que la maison a déjà connue par trois fois au cours de sa décennie de collaboration avec la distillerie écossaise The Macallan) souligne en beauté la nature exceptionnelle de cette carafe et du porto qu’elle contient : « Le chiffre atteint exprime l’intérêt et la valeur attribués à ces carafes hors pair. Ce record rend hommage au savoir-faire et à l’excellence de Lalique et Niepoort, maîtres incontestés dans leur domaine respectif. »

Numanthia, un vin rare du nord de l’Espagne

Lucas Löwi, directeur du Domaine Bodega Numanthia, nous parle de ce grand vignoble d’Espagne et de ces deux cuvées Termanthia et Numanthia, dégustées par nos experts.

Mes magnums (79) : un bourgogne, très bon, pas très connu

Maison Champy,
beaune premier cru Aux Cras 2015

Pourquoi lui
Parce qu’il est grand temps d’aller se faire voir ailleurs que chez les grands noms du vignoble, largement inabordables quand ils ne sont pas juste introuvables. La maison Champy, fondée en 1720, tient commerce en face des Hospices de Beaune, aucune chance de se perdre. Souvenons-nous que ce millésime 2015 a particulièrement souri aux beaunes premier-cru.

On l’aime parce que
Ce magnum est élaboré à partir des raisins du domaine Champy, mené en bio comme presque toutes les maisons qui composent Advini, ce rassemblement de vignobles aux intentions vertueuses. Les bâtiments beaunois de la maison partagent avec quelques-uns de leurs grands confrères l’honneur d’être inscrits aux Monuments historiques.

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La table de Guiraud récompensée

La seizième édition des Best of Wine Tourism, dont la cérémonie de remise s’est tenue mardi dernier à Bordeaux et dont on trouvera tous les résultats ici, a permis au château Guiraud (Sauternes) de se voir décerner un “Best Of” d’or dans la catégorie “Restauration à la propriété” (ce concours visant à distinguer l’excellence en matière d’œnotourisme en Gironde, Dordogne et Lot-et-Garonne comporte sept catégories, à découvrir dans le détail en cliquant ).

Depuis février dernier, le premier cru classé en 1855 – et certifié bio en 2011 – abrite un restaurant qui a été baptisé La Chapelle « en souvenir de la chapelle protestante érigée par la famille Guiraud en 1784. » Cette table faisant la part belle aux produits locaux et de saison et aux vins de Guiraud, entre autres pépites de l’appellation, est menée par Nicolas Lascombes. On peut découvrir la carte et les accords du moment en cliquant . Plus de détails et réservation ici.

228 litres, construction participative

La sélection du site iDealwine va bientôt bénéficier d’un espace de dégustation parisien dans le neuvième arrondissement. Bientôt, car quelques travaux sont encore au programme pour lesquels une campagne de financement participatif est en cours (pour y participer et recevoir en retour une contrepartie allant d’un verre de vin à une privatisation de ces lieux, c’est par ). A la tête de ce bar à vins connecté baptisé “228 litres”, Pierre Renauld (photo) est un jeune homme de 26 ans, ancien stagiaire passé par iDealwine et dégustateur émérite d’après ses anciens employeurs. Ces derniers le soutiennent dans cette nouvelle aventure (« Passionnée par le projet, l’équipe d’iDealwine s’est associée dès l’origine à la société créée par Pierre Renauld. iDealwine est donc actionnaire de 228 Litres et participe activement à la mise en œuvre de synergies  entre les deux sociétés. ») et les 228 références proposées aux amateurs seront pour la plupart issues de la sélection iDealwine. En attendant l’ouverture, on retient déjà l’adresse : 3, rue Victor Massé, 75009 Paris.

Le renouveau de Beaucastel

Propriété de la famille Perrin en appellation châteauneuf-du-pape, le château de Beaucastel est installé sur « un terroir sec, brutal, composé de galets roulés et d’argiles rouges, chauffé par un soleil de plomb en été et malmené par un mistral glacial en hiver. » Ce domaine de 130 hectares a récemment fait l’objet d’un concours d’architecture dont le propos était d’envisager son agrandissement et sa complète rénovation et l’enjeu, rappelé par Jean-Pierre Perrin, de savoir « s’intégrer dans ce milieu naturel avec une cave qui ne viendra pratiquement rien perturber. » Parmi la dizaine de projets finalistes, la famille Perrin – qui revendique « un rapport très intime à la terre », notamment via une viticulture bio pratiquée de longue date – a préféré celui de l’agence d’architecture Studio Mumbai.

« Propriétaires de nombreux domaines vinicoles, nous avons l’habitude de faire des travaux et de collaborer avec des architectes. Si nous avons choisi de faire appel à BAM pour organiser un concours d’architecture, c’est tout simplement parce que Beaucastel est le joyau de la famille Perrin, et doit le rester pour les décennies à venir. Nous devions donc y prêter une attention particulière, et il nous fallait pour cela sortir de notre zone de confort », explique Charles Perrin en ajoutant que ce concours a permis à la famille de rencontrer des architectes extraordinaires. « Le croisement des différents regards et la variété des propositions nous a poussés à nous interroger en profondeur sur des problématiques essentielles. »

Réinventer le château de Beaucastel pour le siècle à venir

Pour travailler sur l’histoire et le terroir de Beaucastel, pas moins de 300 équipes, représentant 32 nationalités et issues d’agences de renommée internationale, se sont inscrites. Un intérêt pour la cause viticole que la start-up BAM, en charge du déroulement de ce concours, n’avait pas mesuré. « Nous savions que le concours allait intéresser les architectes, mais nous ne pensions pas susciter un engouement planétaire comme nous l’avons vu », explique Mathias Boutier, son fondateur. Si le projet de l’agence Studio Mumbai a fait l’unanimité, c’est notamment du fait de son caractère profondément écologique. « Il s’est aussi démarqué par une écriture architecturale à la fois vernaculaire et contemporaine : la démarche du projet est innovante et tournée vers l’avenir. »

Conçu comme un prolongement de l’existant et prenant le parti d’une architecture « frugale », le projet prévoit l’excavation de nouvelles caves et la construction de nouveaux bâtiments à partir de la terre issue de cette excavation. Les parties souterraines de l’extension seront construites en béton de site (mélange de chaux, de granulats locaux et de sable) et les bâtiments en surface réalisés en pisé (terre crue compactée) grâce aux argiles présents sur place. La démarche écologique est basée sur quatre piliers : limiter au maximum l’usage de la climatisation (espaces de vinification et conservation du vin enterrés) ; limiter la consommation d’eau (récupération et conservation souterraine des eaux de pluies) ; ventilation naturelle ; bio-fuel issu des déchets agricoles pouvant permettre une parfaite autonomie du domaine en matière d’électricité et de chauffage.

« Le château de Beaucastel se présente comme une constellation d’éléments harmonieux. Les animaux, la terre et les corps célestes coexistent dans un écosystème nourri de la passion de la famille qui en prend soin, transmettant son savoir de génération en génération.
De la même manière que la terre génère les raisins, les oiseaux et les insectes, la terre agit sur le bâtiment, qui s’intègre dans cet écosystème fragile et précieux. L’architecture sera donc conçue telle une gestation naturelle du paysage. »

Bijoy Jain, architecte,

fondateur de Studio Mumbai

Vendanges Solidaires, l’heure de la récolte

C’est reparti pour l’opération de financement portée par l’association Vendanges Solidaires afin d’aider les viticulteurs les plus durement touchés par les dérèglements climatiques. Lancée au sortir des vendanges 2016, cette récolte d’argent désormais annuelle – à laquelle tout un chacun parmi les amateurs peut participer ici – est destinée à soutenir des vignerons installés depuis moins de 10 ans et qui ont perdu plus de 70 % de leur récolte.

Romuald Cardon, l’un des six fondateurs de cette association à but non lucratif, qui travaille depuis 27 ans dans le monde du vin, explique que les conditions météorologiques ont dramatiquement changé ces dix dernières années : « Impossible de le nier, ce qui autrefois était un accident de parcours, devient aujourd’hui un refrain, un rendez-vous quasi annuel. Le gel de printemps, les orages de grêle, le stress hydrique de la vigne et la vigueur des attaques de mildiou n’ont jamais été aussi intenses. »

Jusqu’alors menée chez les cavistes et restaurateurs, premiers relais du travail du travail des femmes et des hommes « qui, année après année, s’appliquent, s’entêtent, s’acharnent parfois à produire ces nectars que nous dégustons », cette campagne d’entraide est désormais organisée en ligne, sur le site financement participatif KissKissBankBank. L’objectif est de récolter 50 000 euros.

Pourquoi ces cinq vins-là ?

Yann Queffélec au Taillevent (photo : Anne-Emmanuelle Thion)

Nous vous avions annoncé ici le retour au restaurant Le Taillevent d’un désormais traditionnel menu élaboré autour de cinq vins choisis par « un épicurien, personnalité des arts et lettres. » Invité cette année à raconter « cinq vins qu’il rêve de réunir en un repas », l’écrivain Yann Queffélec, qui vient de publier Naissance d’un Goncourt (Calmann Lévy), propose une dégustation qui mène sur les sentiers de sa mémoire, un point de vue personnel qui remet à l’honneur les grands vins de Bordeaux et qui a été salué par le sommelier Antoine Pétrus, directeur général de Taillevent Paris.

Yann Queffélec et le vin
« Le vin a compté dans mon éducation. Mon père en faisait boire à ses trois fils. Nous devions impérativement apprécier Victor Hugo, Shakespeare, Van Gogh, Mozart et le vin de bordeaux, d’après lui le plus accessible au palais des enfants. J’ai un rapport infiniment respectueux avec les “travailleurs de la vigne”, gens de coutume et de savoir-faire immémorial, alchimique, gens chez qui la modernité des choses a la nuit des temps pour énergie. Je ne bois jamais un bon vin sans penser à ceux qui l’ont bonifié pour des amis inconnus. De même je ne mange jamais un poisson sans penser aux “travailleurs de la mer” : à la mer nourricière et fatale. »

Yann Queffélec et Taillevent
« J’avais douze ou treize ans la première fois que j’ai franchi la porte du Taillevent. J’étais invité par mes grands-parents maternels. Une récompense, j’imagine, une leçon de savoir-vivre dans l’univers stylé d’un grand restaurant parisien. Le livre des vins donne le vertige et nous emmène par monts et par vaux, nous fait traverser les mers. Les noms des bouteilles chantent comme ceux des plats, préparant les sens à l’émerveillement, les sens à l’esprit. Ce n’est pas seulement la noblesse du mets qui fait le génie d’une assiette, pour David Bizet, le chef, mais son alliance avec le mets rustique ou prétendu tel. Et bien sûr avec le vin, ce ténor silencieux dans l’opéra des saveurs. (…) Un immense merci à Hervé Fort, le capitaine du Taillevent de faire de moi le héros des “Cinq” en cet automne 2018. C’est un bonheur, et un honneur, de me voir associé à la création d’un menu conçu par Antoine Petrus et David Bizet autour de cinq vins intimement reliés à mon histoire. »

« Un monde à part,
le monde de Taillevent. Luxe, calme, excellence et gastronomie ; temps suspendu : tradition bourgeoise à la française, mais tradition dynamique, au goût du jour »

Les cinq de Yann Queffélec :

Domaine Lucien Crochet, Les Amoureuses 2011, sancerre
« J’aime le sancerre blanc Les Amoureuses pour sa jovialité. C’est un grand vin de soif tout à la fois sec et fruité, ni doux ni amer, bonhomme et secret comme son maître Lucien Crochet, celui-ci un grand homme du vin. Je l’ai rencontré à Sancerre au cours d’une folle épopée avec Jean-Luc Petitrenaud qui conduisait “à vive allure” ma Jaguar XJ 12 délabrée (l’aiguille des vitesses était tombée du cadran). Nous sommes arrivés chez lui avec quatre heures de retard. Il nous a reçus comme des seigneurs. Nous avons visité son domaine, goûté ce qu’il nous a fait goûter, puis déjeuné d’un cochon de lait grillé, l’une de mes viandes préférées. Nous sommes repartis frais et dispos, la Jaguar l’était moins. Depuis ce jour, Lucien Crochet est un ami, comme son vin. »
Servi en magnum et présenté en accord avec : Poireau en croûte de sel truffé, mimosa de cèpes, essence sauvage poivrée
Le commentaire d’Antoine Pétrus : « Voilà un accord complice où la vivacité du sauvignon de la famille Crochet relèvera la subtilité du poireau au parfum truffé. »

Domaine Cécile Tremblay, chambolle-musigny 1er cru Les Feusselottes 2012
« Ce vin m’a sauvé la vie. En 1982, pour le premier récital de piano donné au Carnegie Hall par feue Brigitte Engerer – mon épouse à l’époque –, nous nous sommes vu offrir le passage Paris-New York en Concorde. Hélas, l’avion a pris feu au moment du repas. Un chambolle-musigny accompagnait le steak Rossini, bleu à souhait. Je me suis raccroché à son bouquet et à celui d’une fable de La Fontaine, La Cigale et la Fourmi, jusqu’à l’atterrissage d’urgence à Roissy. Nous avons ensuite embarqué sur un appareil de réserve où, par extraordinaire, bouteilles et steaks (déjà cuits) nous ont suivis. »
Présenté en accord avec : Pomme de terre et culatello à la crème de truffe blanche
Le commentaire d’Antoine Pétrus : « La puissance de goût de la truffe blanche s’allie avec délicatesse à ce très beau premier cru de Chambolle Musigny. »

Château Figeac 2012, saint-émilion grand cru
« Le château Figeac est en quelque sorte le “héros” de mon roman La Dégustation, une histoire vraie. Sous l’occupation, des bouteilles de vin hors de prix sont emmurées dans une cave où la Gestapo torture les résistants. A sa manière, le vin s’en souviendra un jour… J’ai redécouvert ce château à Figeac, il y a quelques années, lors d’une journée organisée autour de mon travail de romancier par Alberic Bideran. Madame Marie-France Manoncourt, la propriétaire, m’a offert une bouteille du millésime 1985, l’année de mon Goncourt, un trésor. Non, je ne la boirai jamais. Je la léguerai à l’un de mes enfants qui ne la boira pas davantage, etc. »
Présenté en accord avec : Rouget Barbet confit, concentré torréfié, butternut, foie gras
Le commentaire d’Antoine Pétrus : « Saint-Emilion trouve ici un de ses meilleurs représentants. Le rouget cohabite à merveille avec les contours veloutés du château-figeac sur le très nuancé millésime 2012. »

Château La Conseillante 2010, pomerol
« J’aime ce nom de Pomerol, on dirait deux notes de piano. C’est aussi l’un des premiers vins que j’ai bus dans mon enfance. Dès l’âge de huit ans, je trempais mes lèvres dans les verres de château-la-conseillante que mon grand-père servait invariablement au moment des fêtes, le soir. Ça ne s’oublie pas. Le pomerol est un vin d’amitié, lumineux comme un coucher de soleil, désaltérant et serein, qui rappelle que l’eau nourrit la terre en profondeur, et que la salive est soeur de la vigne. »
Présenté en accord avec : Lièvre à la royale
Le commentaire d’Antoine Pétrus : « Deux seigneurs réunis pour le plaisir des papilles et du goût. Le charme du château-la-conseillante adoucit la force et le parfum du lièvre à royale, plat signature de David Bizet. »

Mas Delmas, rivesaltes ambré 2012
« Ma tante Jeanne, celle qui jouait de l’harmonium à l’église de Lanildut – le village atlantique de mon enfance au nord du Finistère –, avait un faible marqué pour les vins cuits. Dans son coffre à liqueurs voisinaient porto, banyuls, catalunya, duhomard, et rivesaltes son préféré. C’est chez elle, au manoir de Kervaly, que j’ai bu mon premier rivesaltes à l’âge de onze ans. Je souffrais des oreillons (bénins) et elle m’a dit : bois ça. Ce n’était que la valeur d’un gros dé à coudre. Un ou deux, je ne sais plus. Un dé peut en cacher un autre, surtout dans l’ouest. »
Présenté en accord avec : Chocolat crémeux au thé noir, Riz soufflé caramélisé et mûres sauvages
Le commentaire d’Antoine Pétrus : « Logé dans sa marie-jeanne ayant servi à son élevage, le rivesaltes 2012 du mas Delmas est un hommage parfumé au grenache qui sied à merveille avec la douceur du chocolat. Plongez le nez et la cuillère dans un univers de douceurs, d’épices, de cacao. Une association dessert et vin pour gourmets avisés. »

Susceptible d’évoluer en fonction de la disponibilité des produits, le menu « Les Cinq de Yann Queffélec » est proposé au restaurant Le Taillevent jusqu’au 21 décembre. Tarif : 375 euros avec l’accord mets et vins (230 euros sans les vins).

Cornas, une dégustation anniversaire

En haut à gauche, les vignes de Cornas (photo : Cyril Crespeau). Ci-dessus, le château de Crussol (photo : Claude Fougeirol).


Créé par l’office du tourisme de Rhône Crussol, après obtention du label Vignobles & Découvertes en 2010, le “fascinant week-end” consacré à la découverte des terroirs de Cornas et Saint-Péray – événement accueillant plus de 2 500 visiteurs – est devenu un rendez-vous aux multiples facettes proposant désormais aux « amateurs de vin, de gastronomie et de nature » de découvrir chaque troisième week-end d’octobre pas moins de douze destinations labellisées Vignobles & Découvertes de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Sur le territoire d’origine de ce concept dont l’objectif était de créer « un cercle vertueux et une dynamique de développement », l’édition 2018 du week-end qui se déploie chaque année De Cornas en Saint-Péray, à quinze minutes à l’ouest de Valence et une heure au sud de Lyon, permettra à l’amateur de découvrir au fil de différentes activités les trois appellations (cornas, saint-péray et saint-joseph) et les trois cépages (syrah, roussanne et marsanne) qui caractérisent ce paysage viticole constitué de coteaux plantées parcelles très pentues.

Des balades dans le vignoble – il y a là des kilomètres de sentiers de randonnées à pieds, à VTT ou à cheval – à l’atelier pour enfants consacré à la construction de nichoirs (c’est demain, les détails ici) en passant par les incontournables accords (vin et café au domaine Colombo, vin et fromage au domaine Leménicier, vin et chocolat au domaine Eric et Joël Durand) et la dégustation spéciale “80 ans de l’AOC cornas” organisée au domaine du Tunnel par le vigneron Pierre Clape (domaine Auguste Clape), toutes les propositions du week-end sont à découvrir .