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Un réveillon en rouge

Végétariens, passez votre chemin. Ici, on s’adresse aux amoureux de la chair, aux carnivores, aux amateurs de belles viandes

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Château Le Bon Pasteur, pomerol, rouge 2014

85 euros. 17/20

Le domaine : les Rolland ont cédé leur propriété courant 2013, mais le style des vins n’a pas changé, toujours aussi onctueux et fondu dans sa texture. Voilà un cru d’une grande régularité pour l’appellation.

Le vin : ses beaux parfums de fleurs et de fruits rouges impressionnent, il associe le soyeux et l’élégance tout en ne manquant pas de fond. Parfait pour cette fin d’année, et au-delà bien entendu.

L’accord : le bœuf est un grand classique lorsqu’on évoque les accords avec les vins de Bordeaux. Un filet accompagné d’une belle poêlée de champignons constitue une valeur sûre.

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Bouchard Père & Fils, beaune-grèves premier cru, Vigne de l’Enfant Jésus, rouge 2014

79 euros. 15,5/20

Le domaine : un vin très ouveCru emblématique de la maison Bouchard, issu de son propre vignoble, ce vin d’une rare régularité montre, s’il en était besoin, que certains terroirs de Beaune pourraient prétendre au classement suprême de la Bourgogne.
Le vin : l’entame est d’une grande précision, avec la finesse et la fraîcheur de fruits attendues sur le cru, puis en bouche l’ensemble se structure, toujours dans la pureté et l’élégance du corps.
L’accord : le soyeux de la texture et l’élégance de la structure feront corps avec la chair d’une volaille rôtie.
rt, frais, digeste et friand sur un joli fruit qui rappelle la framboise. Une belle réussite.

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Mas Cal Demoura, terrasses-du-larzac Les Combariolles, rouge 2014

24 euros. 18/20

Le domaine : Vincent et Isabelle Gourmard ont plus que réussi leur pari en reprenant les vignes du père d’Olivier Jullien. Leurs grands vins du Languedoc font aujourd’hui honneur aux plus belles tables, grâce à des tannins d’une rare finesse.
Le vin : incontestablement une grande réussite pour cette cuvée dans le millésime. L’élevage intégré sait se faire discret, anoblissant les contours d’un tannin sculpté, il goûte déjà bien et saura se garder.
L’accord : la finesse du toucher appelle un veau dans sa version paupiettes. Quelques herbes aromatiques assureront une traduction universelle.

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Château de Pibarnon, bandol, rouge 2014

32 euros. 17/20

Le domaine : les restanques de Pibarnon sont aujourd’hui célèbres bien au-delà des frontières de la région grâce au travail et au savoir-faire de la famille Saint-Victor. Ici on magnifie le mourvèdre, ce grand cépage du Sud qui, comme le disent si bien les vignerons, « ne mûrit jamais aussi bien que lorsqu’il a les pieds dans l’eau. »
Le vin : d’une étonnante buvabilité à ce stade. Mais comme souvent pour le cru, il va se refermer par la suite. L’apprécier ou l’attendre, vous avez le choix.
L’accord : la texture déliée fera un bel accord avec un magret de canard rôti, poivre et purée de céleri. Moelleux et plaisir garantis.

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Domaine des Roches Neuves, saumur-champigny Franc de Pieds, rouge 2015

31 euros. 16,5/20

Le domaine : Thierry Germain tutoie désormais les sommets du Val de Loire. Grâce à une viticulture irréprochable et engagée, ainsi qu’une vinification respectueuse, sa gamme combine l’élégance de la texture à la pureté des parfums.
Le vin : dans ce beau millésime attendu, ce vin très jeune dans son écrin de verre est encore prisonnier de son fruit, tout croquant et tout fondant. Difficile de résister à un tel appel du pied.
L’accord : accompagné d’une purée de panais et de quelques légumes d’automne, un rôti de porc parfumé au thym fera l’accord juste.

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L’Or de Line, châteauneuf-du-pape, rouge 2014

23 euros. 15/20

Le domaine : cette propriété est issue de l’ancien domaine Saint-Benoît et a la chance de posséder des vignes réparties sur plusieurs terroirs de l’appellation, proposant ainsi une expression originale mais fortement identitaire du cru.
Le vin : l’encépagement complexe de la propriété assure un vin d’une grande finesse, aux parfums accordés entre fruits rouges
et épices, avec un toucher « velours »
splendide.
L’accord : parfait sur un cuissot de chevreuil, ou plus largement toute viande marinée, le secret de l’accord magique réside dans la préparation de la sauce : elle devra avoir beaucoup de goût.

En kiosque

Une slow video comme un havre de paix… Château Smith Haut Lafitte

Châteaux Grand-Puy Ducasse, Meyney et La Tour de Mons : la verticale des dix derniers millésimes

Après le désengagement du château Rayne-Vigneau à Sauternes, CA grands crus (qui gère les propriétés viticoles détenues par le Crédit Agricole) est propriétaire de cinq châteaux bordelais et du château de Santenay en Bourgogne. La dernière décennie a vu de profonds remaniements sous l’impulsion de Thierry Budin, avec l’arrivée d’Anne Le Naour à la direction technique et avec un rajeunissement des équipes en charge des propriétés.
Nous avons réalisé une verticale sur 10 ans de leurs trois « principaux » châteaux bordelais : Grand-Puy Ducasse, Meyney et La Tour de Mons.

Château Grand-Puy Ducasse (pauillac) retrouve toute sa légitimité de cru classé

Classé 5e grand cru, le vignoble de 40 hectares est organisé en trois grandes parcelles qui jouxtent les châteaux les plus célèbres de pauillac. Le cru était dans l’ombre depuis des décennies avec un style de pauillac trop ferme. Le travail engagé a commencé à porter ses fruits depuis 2011 en redonnant au château toute sa légitimité parmi les crus classés. L’étape suivante sera de mieux isoler les apports des parcelles pour affiner encore la sélection du grand vin. Pour ce faire, il faudrait réaliser des investissements importants dans le chai, nous a expliqué Anne Le Naour. Nous ne doutons pas que cette filiale du Crédit Agricole trouve dans un futur proche un banquier sensible à ce besoin et capable de financer cette restructuration.

 

2015 16,5-17/20

Profondeur voluptueuse, le vin montre clairement dans sa précision d’expression qu’il est vinifié avec le plus grand sérieux. Les notes racées de cèdre affirment la qualité des terroirs choisis pour cet assemblage.
Apogée : 2022 – 2030

2014 17,5/20

Grande réussite confirmant les progrès du château, corsé, généreux. Tannins encore solides mais très précis dans leur extraction.
Apogée : 2021 – 2028

2013 14,5/20

Après la mise en bouteille, le vin s’est durci et a un peu séché, sur un corps plus affirmé que la moyenne. Le tannin manque d’élégance par rapport à ce qu’on attend d’un pauillac classé.
Apogée : 2021 – 2025

2012 16/20

Beau nez généreux, ensemble riche pour le millésime, assez long, infiniment plus agréable et distingué que le 2013. Et plus fin que le 2010.
Apogée : 2020 – 2027

2011 16/20

Assez mûr, dans le style des 2011, plein, les tannins continuent à gagner en finesse millésime après millésime.
Apogée : 2019 – 2026

2010 15/20

Les tannins ont progressé en finesse sans se départir néanmoins de la fermeté pauillacaise. Le vin commence juste à s’ouvrir et montre un équilibre supérieur à ce que l’on pouvait discerner pendant sa prime jeunesse. L’attendre.
Apogée : 2022 – 2025

2009 15/20

Petites notes de suie et de créosote (à odeur forte de goudron mais plus fumée. Arôme présent dans certains vins rouges âgés, NDLR) au nez, qui semblent propres au terroir du cru, puissant, charnu mais encore un peu raide dans son tannin. Dans l’idéal, l’attendre cinq ans.
Apogée : 2021 – 2027

2008 15,5/20

Épicé, très serré dans sa texture, d’une force un peu sauvage en bouche, très atramentaire (goût âpre des encres anciennes dans le vin, NDLR), mais la matière est belle et le vin vieillira longtemps. D’un classicisme pauillacais un peu révolu, frôlant l’austérité.
Apogée : 2018 – 2028

2007 14,5/20

Nez net, avec une petite touche de poivron, corps équilibré, plus de précision qu’en 2006, finale un rien rigide liée à un manque de maturité souvent rencontré en 2007.
Apogée : 2017 – 2022

2006 14/20

Puissant mais tannin sans charme, ni délicatesse, austère.
Apogée : 2016 – 2021

Château Meyney, un style de saint-estèphe très abouti

C’est certainement notre favori dans la gamme de CA grands crus. A proximité de Montrose, ce terroir parfaitement situé sur une butte de graves siliceuses domine la Gironde et repose sur une veine d’argile bleue. Non classé en 1855, il le mériterait et bien au-delà du rang de 5e cru classé. En témoigne une verticale impressionnante que nous avions effectuée : nous étions remontés jusque dans les années 1920, preuve de la qualité de ce terroir. Le travail à la vigne est de longue date remarquable et explique en partie la capacité de ce cru à restituer le style saint-estèphe à son meilleur. Tous les millésimes de ce tour d’horizon de la dernière décennie sont hautement recommandables. Seul le 2012 que nous avions connu en meilleure forme se montrait légèrement en dessous, un problème de bouteille ou de méforme passagère ? Ce qui ne doit pas jeter d’ombre sur le niveau des neuf autres vins de cette série.

 

2015 17,5-18/20

Notre échantillon prélevé sur cuve avait subi une aération importante. Mais la matière perceptible derrière cet évent (altération du vin due à une oxydation et à un excès d’acétaldéhyde qui lui donne un goût de mâché, NDLR) annonçait un des plus grands Meyneys de l’histoire. Grand volume intense, dimension vigoureuse mais mûre, belle allonge. Violette magnifique. Merveilleuse ampleur et raffinement exemplaire de texture, vraiment spécial dans cette appellation par son velouté, parfaite maturité de raisin, étonnante complexité aromatique, grande longueur, rivalise avec les meilleurs crus classés.
Apogée : 2022 – 2035

2014 17,5/20

De grand style, racé, profond, suave, épicé et charmeur. Magnifique velouté de texture, rivalise avec les plus grands.
Apogée : 2020 – 2030

2013 15,5-16/20

Puissant, serré, avec du volume dans un millésime qui en manque habituellement. L’attendre quelques années.
Apogée : 2020 – 2025

2012 15,5/20

Frais, profond mais les tannins fermes et anguleux déçoivent un peu par rapport aux promesses du vin en primeur. A déguster de nouveau dans deux ans.
Apogée : 2018 – 2025

2011 16/20

Avec la même intensité florale que l’on retrouve en 2009, autre millésime de grande maturité. Long, suave, racé et délicat.
Apogée : 2018 – 2025

2010 16,5/20

Il a gagné au vieillissement et commence à s’ouvrir, fin, racé, profond, long et très fin. Superbe équilibre, l’un des plus grands Meyney à attendre encore un peu.
Apogée : 2018 – 2030

2009 17/20

Nez profond et complexe sur les fruits noirs et rouges (myrtille, cassis) avec des notes de rose magnifiques. Suave et profond.
Apogée : 2016 – 2025

2008 16,5/20

Robe intense, texture généreuse, fidèle au style élégant du cru, tannins superlatifs, bien enrobés. De grande complexité.
Apogée : 2016 – 2025

2007 16/20

Un grand bordeaux à point, racé, plein et fin.
Apogée : 2016 – 2020

2006 16/20

Grande race aromatique, corps puissant et net, de grande profondeur, tannin complexe, splendide pureté d’expression.
Apogée : 2016 – 2025

Château La Tour de Mons, propriété historique de Margaux

Les origines de cette propriété historique remontent au XIIIe siècle. Dotée de 48 hectares d’un seul tenant sur la partie nord de Margaux, elle est gérée par CA grands crus depuis 2012. 2013 a vu un premier tournant malgré les difficultés du millésime puis 2014 et 2015 la voient sur un braquet supérieur avec un supplément de sève et un milieu de bouche bien mieux construit que par le passé.

 

2015 15-15,5/20

Très profond, harmonieux, élégant et fruité, équilibré et séveux, grand margaux de plénitude avec des notes salines.
Apogée : 2020 – 2025

2014 15,5/20

Une marche vers la qualité a été clairement franchie grâce à un milieu de bouche plus racé, profond et long. Suave, il n’a jamais été aussi bon.
Apogée : 2020 – 2025

2013 14,5/20

Etonnant dans le millésime, bien réussi, très juste extraction. Le nez est très raffiné, lilas, violette, épices et fruits rouges. Un vin équilibré et tonique.
Apogée : 2017 – 2022

2012 14,5/20

Du style, tannin plus fin que ceux des millésimes antérieurs. Frais, long, plus enrobé que le 2011, son fruité et sa souplesse lui confèrent un charme certain.
Apogée : 2016 – 2021

2011 14,5/20

On commence en 2011 à voir une inflexion vers plus de gras dans ce cru, avec un milieu de bouche qui s’affirme.
Apogée : 2016 – 2020

2010 15,5/20

Précis, plein mais serré, le millésime se referme pour l’instant. Boisé intelligent, moderne et noble à la fois. Beaux tannins. Du potentiel.
Apogée : 2018 – 2023

2009 15/20

Toujours de conception classique, ce 2009 est solide, opulent. Les tannins sont encore fermes, il ont besoin de se fondre pour retrouver leur harmonie originelle.
Apogée : 2018 – 2023

2008 14,5/20

Dans le style classique bordelais, sérieux mais racé que pouvait permettre 2008. Long et à potentiel.
Apogée : 2016 – 2022

2007 14/20

Avec les limites d’un millésime qui donne habituellement des vins souples bien que ce 2007 soit allé assez loin dans la recherche de profondeur. Presque prêt à boire.
Apogée : 2017 – 2022

2006 13/20

Serré et austère, il se fera avec le temps mais on est loin de l’éclat des plus récents millésimes.
Apogée : 2016 – 2021

Sous le sapin de l'amateur #3

Concept unique proposé par Bisquit, maison de cognac fondée en 1819 par Alexandre Bisquit, rachetée par Paul Ricard en 1966 et devenue la propriété du groupe Distell en 2009, L’Origine a poussé un pas plus loin l’exception dans un monde où, d’épures en audaces, les carafes font déjà beaucoup briller les yeux de l’amateur. En février 2016, c’est une carafe vide qui a été proposée lors de la Cape Wine Auction, prestigieuse vente aux enchères caritative en faveur de l’éducation en Afrique du Sud. L’idée étant que son heureux acquéreur (pour environ 20 000 euros) vienne la remplir « à la source » lors d’un séjour au château que la marque possède au cœur de Cognac.
Edifiée en 1889 par l’architecte Juste Lisch et acquise par Distell en 2009, cette belle demeure a été inaugurée en 2012 après une rénovation complète menée par Gilles Rosiers. L’expérience se renouvelle cette année avec la carafe ci-dessus, dotée cette fois d’un écrin en orylag confectionné par la maison Maltier le Malletier. L’Origine est un cognac issu de Petite et Grande Champagne dont il n’existe qu’un unique fût. Heureusement, la maison Bisquit déroule aussi toute une gamme de cognacs qui, du VS au XO en passant par le Prestige et le rare Interlude, ont tous été récemment (et à nouveau) médaillés lors de l’International Wine & Spirits Competition qui se tient chaque année à Londres.

noel

Le choix du maître de chai.
Assemblage d’exception proposé aux connaisseurs en une édition limitée à sept mille flacons, le cognac Fine Champagne ci-dessous est issu d’un tonneau unique qui a été choisi par Baptise Loiseau, le maître de chai de la maison Rémy Martin, « parmi les trésors légués par ses prédécesseurs. » Autre proposition de la maison pour cette fin d’année, le coffret « 1738 Accord Royal by Vincent Leroy » (50 euros) est un écrin inspiré par le mouvement perpétuel de l’œuvre Red Ripples de l’artiste. Il contient un cognac Fine Champagne « au moelleux incomparable et vieilli en fûts de chêne toastés. »

cognacremymartin-carteblancheCognac Rémy Martin, « Carte blanche à Baptise Loiseau », 350 euros.

noel

On the rocks.

Un flacon de cognac extra old assorti de deux verres, c’est avec un coffret sophistiqué que la maison Hennessy invite l’amateur à une dégustation sur glace de son XO. Et détaille pour cela quatre façon de faire. La première, « Hennessy X.O on Three Rocks » s’inscrit dans les traditions de la famille Hennessy : « verser le cognac dans un verre droit sur trois cubes de glace de bonne taille, la glace fond alors progressivement, libérant les arômes de fruits confits et d’épices. » Avec un seul glaçon (de grande taille), « Hennessy X.O on a Rock » révèle les nombreuses eaux-de-vie qui composent l’assemblage.cognachennessyxoPlus inattendu, « Hennessy X.O on a Tea Rock » nécessite de faire des glaçons de thé (à la fleur d’oranger, thé vert, thé aux épices et aux amandes ou thé noir) qui viendront mêler leur couleur et leur parfum à la dégustation au fur et à mesure de leur fonte. Enfin, servi dans un grand verre à vin rempli de glaçons sur lesquels on versera le cognac et une goutte d’eau minérale avant de mélanger, « Hennessy X.O Over Ice » fera la part belle à l’équilibre de l’assemblage et à ses notes épicées subtiles et toniques.

Cognac Hennessy, coffret X.O & Ice, 200 euros.

noel

Rhum de dégustation.
Lancée à l’occasion des fêtes de fin d’année, le dernier-né de la maison guatémaltèque Zacapa – qui élève ses eaux-de-vie dans des soleras faites de fûts ayant contenu du bourbon, du xérès ou encore du vin français – s’adresse aux grands amateurs de l’œuvre du temps. Baptisé « Royal » et doté d’un flacon à son image, « tout en rondeur et en harmonie », cet assemblage de plusieurs eaux-de-vie « matures et exceptionnelles » a longuement vieilli dans de très rares fûts de chêne provenant de forêts françaises. La maison conseille de le servir dans un verre à cognac pour en apprécier toutes les subtilités. 


rhumzacapa_royalRhum Zacapa, Royal – Solera Gran Reserva Especial, 200 euros.

noel

Le nouvel écrin d’un classique.

La ronde carafe dont la maison Frapin vient de doter son XO VIP, cognac enrichi d’eaux-de-vie très anciennes issues de Grande Champagne (avec 240 hectares, le domaine est l’un des plus vastes de l’appellation), est inspirée de la ligne épurée d’un flacon de parfum autant que de celle plus stylisée d’un encrier, en manière d’hommage aux lettres et à François Rabelais. Cette précieuse réalisation portant « au plus haut les valeurs de l’artisanat d’excellence et d’un savoir-faire unique ancré dans la plus noble tradition française » magnifie les nuances et la puissance d’une cuvée aux tons mordorés et riche en arômes qui allie « âge, rondeur, bouquet et finesse. »cognacfrapin_vip-x-oCognac Frapin, carafe VIP – XO, 172,90 euros.

Sous le sapin de l’amateur #3

Concept unique proposé par Bisquit, maison de cognac fondée en 1819 par Alexandre Bisquit, rachetée par Paul Ricard en 1966 et devenue la propriété du groupe Distell en 2009, L’Origine a poussé un pas plus loin l’exception dans un monde où, d’épures en audaces, les carafes font déjà beaucoup briller les yeux de l’amateur. En février 2016, c’est une carafe vide qui a été proposée lors de la Cape Wine Auction, prestigieuse vente aux enchères caritative en faveur de l’éducation en Afrique du Sud. L’idée étant que son heureux acquéreur (pour environ 20 000 euros) vienne la remplir « à la source » lors d’un séjour au château que la marque possède au cœur de Cognac.
Edifiée en 1889 par l’architecte Juste Lisch et acquise par Distell en 2009, cette belle demeure a été inaugurée en 2012 après une rénovation complète menée par Gilles Rosiers. L’expérience se renouvelle cette année avec la carafe ci-dessus, dotée cette fois d’un écrin en orylag confectionné par la maison Maltier le Malletier. L’Origine est un cognac issu de Petite et Grande Champagne dont il n’existe qu’un unique fût. Heureusement, la maison Bisquit déroule aussi toute une gamme de cognacs qui, du VS au XO en passant par le Prestige et le rare Interlude, ont tous été récemment (et à nouveau) médaillés lors de l’International Wine & Spirits Competition qui se tient chaque année à Londres.

noel

Le choix du maître de chai.
Assemblage d’exception proposé aux connaisseurs en une édition limitée à sept mille flacons, le cognac Fine Champagne ci-dessous est issu d’un tonneau unique qui a été choisi par Baptise Loiseau, le maître de chai de la maison Rémy Martin, « parmi les trésors légués par ses prédécesseurs. » Autre proposition de la maison pour cette fin d’année, le coffret « 1738 Accord Royal by Vincent Leroy » (50 euros) est un écrin inspiré par le mouvement perpétuel de l’œuvre Red Ripples de l’artiste. Il contient un cognac Fine Champagne « au moelleux incomparable et vieilli en fûts de chêne toastés. »

cognacremymartin-carteblancheCognac Rémy Martin, « Carte blanche à Baptise Loiseau », 350 euros.

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On the rocks.

Un flacon de cognac extra old assorti de deux verres, c’est avec un coffret sophistiqué que la maison Hennessy invite l’amateur à une dégustation sur glace de son XO. Et détaille pour cela quatre façon de faire. La première, « Hennessy X.O on Three Rocks » s’inscrit dans les traditions de la famille Hennessy : « verser le cognac dans un verre droit sur trois cubes de glace de bonne taille, la glace fond alors progressivement, libérant les arômes de fruits confits et d’épices. » Avec un seul glaçon (de grande taille), « Hennessy X.O on a Rock » révèle les nombreuses eaux-de-vie qui composent l’assemblage.cognachennessyxoPlus inattendu, « Hennessy X.O on a Tea Rock » nécessite de faire des glaçons de thé (à la fleur d’oranger, thé vert, thé aux épices et aux amandes ou thé noir) qui viendront mêler leur couleur et leur parfum à la dégustation au fur et à mesure de leur fonte. Enfin, servi dans un grand verre à vin rempli de glaçons sur lesquels on versera le cognac et une goutte d’eau minérale avant de mélanger, « Hennessy X.O Over Ice » fera la part belle à l’équilibre de l’assemblage et à ses notes épicées subtiles et toniques.

Cognac Hennessy, coffret X.O & Ice, 200 euros.

noel

Rhum de dégustation.
Lancée à l’occasion des fêtes de fin d’année, le dernier-né de la maison guatémaltèque Zacapa – qui élève ses eaux-de-vie dans des soleras faites de fûts ayant contenu du bourbon, du xérès ou encore du vin français – s’adresse aux grands amateurs de l’œuvre du temps. Baptisé « Royal » et doté d’un flacon à son image, « tout en rondeur et en harmonie », cet assemblage de plusieurs eaux-de-vie « matures et exceptionnelles » a longuement vieilli dans de très rares fûts de chêne provenant de forêts françaises. La maison conseille de le servir dans un verre à cognac pour en apprécier toutes les subtilités. 


rhumzacapa_royalRhum Zacapa, Royal – Solera Gran Reserva Especial, 200 euros.

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Le nouvel écrin d’un classique.

La ronde carafe dont la maison Frapin vient de doter son XO VIP, cognac enrichi d’eaux-de-vie très anciennes issues de Grande Champagne (avec 240 hectares, le domaine est l’un des plus vastes de l’appellation), est inspirée de la ligne épurée d’un flacon de parfum autant que de celle plus stylisée d’un encrier, en manière d’hommage aux lettres et à François Rabelais. Cette précieuse réalisation portant « au plus haut les valeurs de l’artisanat d’excellence et d’un savoir-faire unique ancré dans la plus noble tradition française » magnifie les nuances et la puissance d’une cuvée aux tons mordorés et riche en arômes qui allie « âge, rondeur, bouquet et finesse. »cognacfrapin_vip-x-oCognac Frapin, carafe VIP – XO, 172,90 euros.

L’autre sancerre de Langlois-Château

Propriété de la société Jacques Bollinger depuis 1973 et maison spécialisée depuis sa fondation dans l’élaboration de vins de fines bulles (crémants de Loire), Langlois-Château exploite également 71 hectares de vignes certifiées Terra Vitis dans les AOC saumur (45 hectares), saumur-champigny (11 hectares) et sancerre (15 hectares). Elle renforce aujourd’hui sa présence dans cette dernière appellation avec l’acquisition du château de Thauvenay.

Après avoir acquis en 2012 le château de Fontaine-Audon qu’elle exploitait depuis trente ans, la maison ajoute à son arc 18 hectares d’un vignoble situé sur les bords de Loire, également certifié Terra Vitis et planté sur un terroir calcaire (celui de Fontaine Audon est caractérisé par le silex). « Depuis plusieurs années, l’appellation sancerre connaît un engouement certain à l’export » et l’étiquette Château de Thauvenay viendra enrichir l’offre de Langlois-Château en la matière dès le millésime 2016.

Deux visages du Sancerrois. Ci-dessus, le vignoble du château Thauvenay, planté sur un terroir calcaire. Ci-dessous, les silex du château de Fontaine-Audon
Deux visages du Sancerrois. Ci-dessus, le vignoble du château Thauvenay, planté sur un terroir calcaire. Ci-dessous, les silex du château de Fontaine-Audon
terroissilex_fontaine-audon_langlois-chateau

Le cadeau de Noël de Wine Lister

Réactif, le nouveau système de notation des vins Wine Lister (sur mille points et non plus sur cent, tout est expliqué ici) a amélioré son interface sur la base des commentaires et suggestions de ses utilisateurs. Résultat, trois nouvelles fonctionnalités sont venues enrichir et fluidifier la navigation au cœur de cette base de données portant sur des milliers d’étiquettes. Au nombre de 2 000 lors du lancement en mai dernier, ce qui représentait 20 000 évaluations de millésimes, elles devraient bientôt être 5 000. Désormais, le comparateur de vins permet d’afficher simultanément jusqu’à trois vins ou trois millésimes différents et d’en visualiser les performances, critère par critère.

La nouvelle interface de programme d’application Wine Lister facilite l’accès de l’internaute aux notes et aux données exclusives du site et leur publication sur ses propres plateformes (si cet outil vous intéresse, l’inscription se fait ). Enfin, Wine Lister a ajouté au bas de chaque page vin une fonctionnalité élargissant le résultat (jusqu’ici, les autres vins du même producteur) à la visualisation de vins pairs en matière d’appellation, de couleur, de style, etc. et de vins de la même catégorie de prix. Cerise sur le gâteau pour tout wine geek qui se respecte, l’équipe de Wine Lister a concocté sur la base de ses données un intéressant petit questionnaire et offre à ceux qui obtiendront les douze meilleurs résultats un abonnement gratuit (on peut le garder pour soi, mais aussi l’offrir). C’est par ici.

comparateurwinelister

Hennessy et la gastronomie du Shangri-La

Le restaurant Shang Palace de l’hôtel Shangri-La Paris propose cet hiver un menu gastronomique accordé aux cognacs Hennessy X.O. et Paradis Impérial, assemblage précis d’une dizaine d’eaux-de-vie sélectionnées sur les dix mille d’une année donnée. Elaborée par le chef étoilé des lieux, Samuel Lee Sum, cette mise en scène du travail du maître-assembleur de Hennessy, Yann Fillioux et du comité de dégustation qui œuvre avec lui au maintien d’une tradition séculaire via des dégustations quotidiennes, constitue une expérience inédite, pour le néophyte comme pour l’amateur éclairé. Ci-dessous, voici le déroulé complet du mariage entre le « caractère élégant des cognacs Hennessy » et la gastronomie raffinée, aux influences cantonaises, qui a fait ici et ailleurs la réputation du jeune chef hongkongais initié aux subtilités de la cuisine traditionnelle par sa mère et formé entre autres par Bobby Lo au Hong Kong Jockey Club de Pékin avant de rejoindre le groupe Shangri-La Hotels & Resorts en 2013. Ce menu sera proposé jusqu’à début février, sur réservation, au déjeuner ou au dîner (298 euros par personne).
 
Menu Hennessy au Shangri-La Hotel, Paris

Hennessy X.O Riviera (over ice)
Saint-Jacques bretonnes en parfait sashimi gingembre/citron vert, caviar osciètre gold

Hennessy X.O Original
Poitrine de porc croustillante, aubergines de Carrières-sur-Seine laquées sésame/gingembre
Homard de nos côtes, courges kabocha au parfum de vanille
Riz sauté du Chef en feuille de lotus
 
Hennessy Paradis Impérial
Mangue, avocat, baies rouges rafraîchis en délicate gelée d’osmanthe

Les médocs d’Advini

Via sa filiale bordelaise Antoine Moueix Propriétés, le groupe Advini vient d’acquérir 250 hectares de vignobles supplémentaires en Médoc et Haut-Médoc. En rachetant à la famille Lapalu l’intégralité des part du célèbre cru bourgeois médocain Château Patache d’Aux, de Château Liversan, de Château Plagnac et de plusieurs autres crus bourgeois, autant de propriétés dont le groupe assurait la distribution depuis 2015, Advini renforce son ancrage dans le vignoble bordelais. Dirigé par Thibault de la Haye, Antoine Moueix Propriétés représente désormais plus de 400 hectares de vignes. 


Ce développement correspond la volonté d’Advini d’assurer en amont la maîtrise de la qualité et la montée en gamme de ses maisons. Au total, de Châteauneuf-du-Pape (Ogier) à Cahors (Rigal), de Chablis (Laroche) à Bordeaux (Antoine Moueix Propriétés), de la Bourgogne (Champy) au Languedoc (Jeanjean) et au Roussillon (Cazes) en passant par la Provence (Gassier), Advini déroule 2 303 hectares de vignobles en France. Le groupe est également présent en Afrique du Sud (200 hectares) et au Chili, (150 hectares). Les productions de ses différents vignobles et maisons de vins sont exportées dans 106 pays.

Les 10 000 flacons de Bollinger

Hommage aux œnothèques de Bollinger inaugurées en juin dernier après trois ans de restauration et d’inventaire des vins anciens découverts en 2010 dans un caveau abandonné, la vidéo ci-dessus (issue de la chaîne YouTube de Champagne Bollinger) est un prélude à la mise en ligne sur le site de la maison d’une visite interactive de ces lieux « vivants » qui rassemblent plus de 65 millésimes, issus de 16 crus différents, élaborés depuis la fondation de Bollinger, en 1829. La « Galerie 1829 » réunit la collection de vin rouge, les millésimes antérieurs à 1952, tous les R.D. de Bollinger depuis la création de la cuvée (1952) et tous les exemplaires de “Vieilles vignes françaises”, cuvée issue de parcelles ayant résisté à l’épidémie de phylloxéra de la fin du XIXe siècle, depuis 1969. L’œnothèque « La Réserve » abrite quant à elle plus de 3 000 magnums de réserve anciens. Ce sont eux qui viennent enrichir les assemblages de leurs arômes riches et puissants et garantissent la permanence du style de Special Cuvée depuis 1892.

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