Lancé par l’interprofession des appellations de la vallée du Rhône (Inter Rhône), French Tech Culture, écosystème de l’économie numérique labellisé par le ministère de l’Economie et regroupant 180 communes, 9 agglomérations, 2 régions et 4 chambres du Commerce et de l’Industrie, la communauté d’agglomérations Grand Avignon, le Crédit agricole Alpes Provence, via son pôle d’accompagnement à la création d’entreprise qui a soutenu 80 projets depuis 2005, et la French American Chamber of Commerce de San Francisco, réseau de plus de 300 entreprises françaises et américaines, le 1er prix de la viticulture et du numérique lancé ces jours-ci « offre aux start-ups françaises une occasion particulière de mettre leurs innovations au service de la filière viticole tout en bénéficiant d’un soutien pour accéder au marché américain. » Le règlement du concours est ici, les candidats ont jusqu’au 15 juillet pour déposer leur dossier à l’adresse suivante : [email protected]. Le gagnant sera connu le 27 août, lors du ban des vendanges qui se tiendra en Avignon.
Philippe Starck a fait un chai
Inauguration du nouveau chai du Château Les Carmes Haut-Brion dont le pessac-léognan fait la course en tête depuis deux millésimes. C’est vraiment le chouchou de tout le monde, envoyez les bravos et les hourras à Guillaume Pouthier, il les mérite puisque c’est lui qui fait (et c’est Stéphane Derenoncourt qui conseille). Guillaume a vinifié 2015 dans ce chai techniquement remarquable (en même temps, on n’imagine pas des gens sérieux faire des chais qui fonctionnent moyen).
Ce chai est aussi une merveille à regarder.
Cette forme de cuirassé du XIXe siècle posé sur un étang, c’est vraiment une idée de génie et c’est une réalisation hors-pair. C’est beau d’un bout à l’autre et de haut en bas. L’idée, c’est Philippe Starck, designer, qui l’a eu, grâce lui soit rendue. Il parle d’une lame qui jaillit des flots. Il y a une fulgurance, mais pas celle-là. Pas grave, c’est un type qui a des idées formidables à intervalles réguliers. Souvenez-vous, la maison vendue dans le catalogue des Trois Suisses, il y a déjà longtemps. Les plans ainsi commercialisés ne valaient pas cher et la maison était vraiment belle à regarder. C’était en 1994, les moins de vingt ans peuvent chercher sur Wikipedia.
Alors quoi ?
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Bordeaux : le célèbre éditeur Féret ouvre un nouveau chapitre
De nouvelles collections, du numérique, une librairie dédiée en plein Bordeaux. Les éditions Féret, spécialiste des ouvrages consacrés aux vins, renaissent. Interview du propriétaire, l’homme d’affaires Marc Faujanet, ex patineur artistique et serial entrepreneur.
Vous êtes dans l’immobilier de santé, la pâtisserie, les miniatures automobiles… et désormais dans l’édition et la librairie. Pourquoi?
Le fonds éditorial, plus de 200 titres, l’histoire de Féret sont passionnants. C’était une belle endormie mais les perspectives de développement sont nombreuses. J’ai acheté en mars, la librairie ouvre pendant Bordeaux fête le Vin, seize nouveaux titres sortent d’ici à la fin de l’année.
Vous êtes amateur de vin ?
Je ne l’étais pas avant d’acquérir des parts de La Fleur-Cardinale avec des amis qui m’ont appris le vin. Aujourd’hui, j’ai revendu mais le goût est resté.
Quels sont vos projets pour Féret ?
La bible de Féret, « Bordeaux & ses vins » n’est éditée que tous les cinq ans. Le monde du vin change très vite, on ne peut pas attendre cinq ans pour avoir des infos à jour. « Bordeaux & ses vins » sera désormais disponible et accessible en version numérique. La dernière édition date de 2014, la vingtième paraîtra en 2020. Les ouvrages techniques (40 % du catalogue) sont particulièrement concernés, on pourra les imprimer soi-même à la demande, les consulter sur le net. Le site, bilingue, va être repensé avec la mise en ligne de contenus (extraits, interviews…) et on va se déployer sur les réseaux. Nous souhaitons développer tout ce qui peut l’être, l’éditorial, l’événementiel – les châteaux pourront par exemple privatiser la librairie – et les produits dérivés. Nous allons aussi produire des films capsules destinés aux réseaux sociaux. On a déjà tourné à Gruaud-Larose.
Des beaux livres sur les châteaux ?
1600 châteaux, c’est 1600 clients potentiels. Ma première idée, c’est de créer une collection avec un beau livre pour leurs V.I.P. et un pocket à emporter, très grand public, voire touristique. L’œnotourisme est dans notre ligne de mire. Mais aussi la planète vins toute entière, la gastronomie de terroirs, le patrimoine. Et les jeunes amateurs de vin.
Des nouvelles collections ?
Dès fin août, une collection dédiée aux cépages. On commence avec le merlot et le cabernet.
Et Féret, c’est aussi désormais une librairie ?
Je viens d’ouvrir au 50, cours du Chapeau rouge, l’adresse historique (1818) de la librairie. L’écrivain Marc Dugain, récemment installé à Bordeaux, en est le parrain. Sur 550m2, la librairie de la Comédie est spécialisée dans le vin et la gastronomie et propose aussi des rayons généraliste, jeunesse et BD. La presse vin et gastronomie y sera mise en avant. On peut y feuilleter les derniers romans ou essais ou même épreuves d’ouvrages à paraître tout en dégustant une pâtisserie – c’est une autre de mes activités, je mets tout en synergie globale, comme c’est déjà le cas à la librairie 45e Parallèle que j’ai ouvert au Printemps à Pessac et comme ce le sera place Puy Paulin, spécialisée BD, qui ouvrira à la rentrée. Féret aura aussi une vitrine à Paris, je négocie actuellement un emplacement à Saint-Germain-des-Prés. J’ai mis en place une plate-forme de distribution dédiée, mes libraires doivent consacrer tout leur temps à conseiller les lecteurs, comme les cavistes doivent conseiller leurs clients.
Vous avez créé en mai un festival littéraire à Pessac sur le thème de la littérature de voyage. Bis repetita sur le thème du vin ?
Tout est possible. Il est indispensable de se développer hors les murs.
Propos recueillis par Béatrice Brasseur
Caisse DUCLOT Bordeaux Collection 2015
Neuf vins d’exception pour un millésime d’exception
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Château Ausone
2015 – 19-19,5/20
50 % merlot, 50 % franc. Grande couleur profonde, nez noblement épicé, allonge veloutée avec du muscle, sveltesse et profondeur, perfection tactile. Tannin de soie absolu.
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Château Cheval Blanc
2015 – 18,5-19/20
Le cru fait l’actualité en ne sortant pas cette année de Petit Cheval, parce que « la caractéristique de l’année est l’homogénéité » explique Pierre-Olivier Clouet. Fruit très précis, allonge harmonieuse, délicatesse subtile des tannins, crémosité et velouté, brillance. Cheval tel qu’en lui-même, d’une finesse et d’une subtilité hors norme.
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Château Haut-Brion
2015 – 19,5-20/20
Aussi proche d’une certaine idée de la perfection bordelaise qu’on peut l’imaginer. Corps absolument somptueux, lié à la maturité folle, mais contrôlée du raisin, complémentarité parfaite des cépages (grosse moitié de cabernets, petite moitié de merlot), longueur étonnante, mais surtout réserve tannique phénoménale. Nous n’avons rien trouvé d’équivalent ni en Médoc, ni Rive droite. On oubliera le degré élevé du raisin, car le vin le vaut bien.
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Château Lafite Rothschild
2015 – 17-17,5/20
Échantillon dégusté au château. Difficile à appréhender car après une entrée de bouche très noble, plutôt avancée pour son âge, avec des notes d’amande et de tabac blond liée à la qualité du bois neuf utilisé, le vin semble manquer de milieu de bouche et, surtout, de rebond en retour de tannin. La sélection étant sévère pour ce grand vin, nous serions surpris quand même qu’il n’évolue pas favorablement au cours de son élevage. Une nouvelle évaluation sera nécessaire dans un an.
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Château Margaux
2015 – 19-19,5/20
Infiniment de noblesse aromatique, de tension maîtrisée, parfaite maturité du raisin, sélection sévère (35 % de la récolte) et assemblage très judicieux (87 % cabernet sauvignon, 8 % merlot, 3 % cabernet franc et 2 % petit-verdot), rétro-olfaction magique. Réussite exceptionnelle, hélas endeuillée par le décès de Paul Pontallier, qui l’aurait tant aimé, mais qui l’aura quand même vu naître.
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Château La Mission Haut-Brion
2015 – 18-18,5/20
Il souffre un peu par rapport à l’extraordinaire retour de tannin de haut-brion, mais c’est un vin magnifique, au velouté de texture idéal, complexe, plutôt tendre et avec un fondu plus immédiat. On aimerait un milieu de bouche un peu mieux centré.
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[su_tab title= »VIN 7″]
Château Mouton Rothschild
2015 – 19-19,5/20
Admirable couleur, très grand nez complexe où pointe le cassis, majestueux, mais ayant conservé une tension et une fraîcheur uniques à Pauillac dans ce millésime et texture magique, elle aussi. Un peu plus de merlot (16 %) que dans les millésimes précédents, ce qui donne au toucher de bouche un caractère plus méridional, avant un retour de tannin magnifique et ultra typé Pauillac. Il fera une très grande bouteille dans 25 à 30 ans.
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Petrus
2015 – 19,5/20
Fraîcheur subtile et tannin de soie, aucune lourdeur, précision raffinée, fruit mûr, cassis, myrtille, très bon équilibre acide/alcool. Un charmeur très profond doté d’une grande longueur fraîche. Petrus sereinement au sommet.
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[su_tab title= »VIN 9″]
Château d’Yquem
2015 – 19,5-20/20
Perfection mystérieuse même comparée avec les très nombreuses réussites du millésime mais perfection quand même, dans l’équilibre général, malgré une richesse en liqueur peu commune et surtout dans la pureté et le raffinement aromatique. Je n’ai (M.B) jamais dégusté en Sauternais un vin naissant plus net, et au fruité plus transcendant. Il servira longtemps de référence pour comprendre ce que veut dire pourriture noble. Les géniteurs de ce cru, Francis Mayeur et Sandrine Garbay, remercient les nuits fraîches de septembre et le savoir de Denis Dubourdieu. Et l’apport notable de sauvignon ramassé riche et botrytisé (20 %) a magnifiquement fonctionné.
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Appel à candidatures
Depuis 1992, l’académie Amorim, institution constituée de personnalités du monde du vin, délivre un grand prix “Sciences et Recherche” à un travail universitaire scientifique, juridique, économique ou culturel. En 2016, l’académie met en place un grand prix “Innovation & Développement” en partenariat avec le salon Vinitech Sifel dont la vingtième édition accueillera fin novembre 800 exposants sur 65 000 m2. En complément du premier, qui soutient la recherche et concourt à l’amélioration des connaissances sur le vin, ce prix attribué tous les deux ans récompensera de « jeunes entrepreneurs ayant réalisé concrètement un projet autour du vin dans les domaines touchant aux aspects culturels, à la production, à l’environnement, aux technologies, à la communication et à la commercialisation. »
« Grâce à son soutien financier et à son accompagnement des équipes lauréates, l’Académie Amorim entend contribuer à l’émergence des prochaines grandes innovations du monde du vin »
Le comité de sélection de ce premier « Grand Prix Innovation & Développement » d’une valeur de 4 000 euros, qui sera remis le 30 novembre prochain sur le salon Vinitech Sifel, sera présidé par Ophélie Neiman. Vous êtes dirigeant d’une jeune entreprise de moins de 3 ans ? Vous avez réalisé un projet innovant dans le domaine du vin susceptible susceptible « d’intéresser le monde de la sommellerie, des cavistes ou de la grande distribution » ? Le dossier d’inscription est disponible en téléchargement sur le site de l’académie Amorim, c’est par ici, ou sur demande écrite auprès de son secrétariat ([email protected]). Clôture des candidatures le 19 septembre 2016.
Le groupe Œno renouvelle son conseil d’administration
Acteur majeur de la filière vitivinicole, le groupe Œno est présent dans le monde entier via deux métiers complémentaires, le bouchage (avec la fabrication et la commercialisation de bouchons en liège technologique Diam et de bouchons traditionnels Piedade) et l’élevage du vin avec la tonnellerie Seguin-Moreau et la société de conseil et de recherche et développement Vivelys.
Le 25 juillet prochain, lors de l’assemblée générale mixte de ses actionnaires, le conseil d’administration du groupe proposera au vote le renouvellement pour une durée de trois ans des mandats de Mmes Véronique Sanders et Marie-Amélie Jacquet et de M. François Heriard Dubreuil en qualité d’administrateurs et de MM. Henri Vallat et André Charles en qualité de censeurs. Il sera également proposé de ratifier la nomination à titre provisoire, en décembre dernier, de M. Vivien Heriard Dubreuil.
Deux résolutions seront proposées au vote concernant les nominations pour trois ans en tant qu’administrateur indépendant de Mme Alessia Antinori*, en remplacement de Mme Angela Muir, administrateur depuis 2004 dont le mandat arrive à son terme, et de Mme Catherine Clément Chabas**. « Si ces résolutions sont adoptées par l’Assemblée générale, le Conseil d’administration sera composé de treize administrateurs, dont cinq femmes, et deux censeurs. Le nombre d’administrateurs indépendants sera de 7 sur 13 administrateurs (hors censeurs), soit un taux supérieur au seuil du tiers recommandé par le Code de gouvernement d’entreprise AFEP-MEDEF dans les sociétés contrôlées. »
*Née en 1975 et propriétaire de Fattoria di Fiorano (Rome), Alessia Antinori est titulaire d’une licence en viticulture et œnologie du Département des sciences de l’alimentation et de la technologie de l’Université agraire de Milan (1998). Elle a démarré sa carrière en menant plusieurs projets pour le domaine de Montenisa dans la région de Franciacorta (1999-2005). Elle a également été responsable pendant cette période de plusieurs projets expérimentaux pour Marchesi Antinori, société viticole italienne dont l’antériorité remonte à 1385. De 2006 à 2009, elle a été responsable export sur les marchés émergents avant de rejoindre les États-Unis en tant qu’ambassadrice de la famille Antinori pour le marché américain. Elle a été présidente de la Familiae Vini Premium (2003-2004 et 2014-2015), organisation qui regroupe douze des plus prestigieuses familles viticoles du monde. Au sein du groupe Marchesi Antinori, Alessia conseille les sociétés Tormaresca Srl, Antinori Società Agricola a R.L., Palazzo Antinori Srl et Le Mortelle Società Agricola a R.L. et occupe la fonction de vice-présidente de Marchesi Antinori Spa.
**Née en 1964, diplômée de l’Institut commercial de Nancy (1985) et expert-comptable (1990), Catherine Clément Chabas a débuté sa carrière chez PricewaterhouseCoopers (PwC) comme auditrice avant de rejoindre l’éditeur informatique Hyperion (Oracle) en 1993, en charge du suivi de l’offre consolidation financière dont les équipes de développement étaient aux Etats-Unis. En 1996, forte de cette double compétence système et fonctionnelle, Catherine Clément Chabas intègre l’équipe Management Reporting Solution de PwC, dont elle devient associée en 2000. En 2005, elle crée son propre cabinet, C4 Conseil, spécialisé en consolidation et normes comptables internationales (IFRS). Elle intervient auprès de directions financières de grands groupes industriels et bancaires. En 2012, elle cède son cabinet, dont l’effectif est de 15 personnes, à RSM où elle intervient en tant qu’expert IFRS.
EN MAGNUM #4, le numéro vert
Le numéro 4 de notre joli magazine sort vendredi 24 juin (après-demain) chez votre marchand de journaux. L’histoire continue, puisque ça se passe bien.
Ce numéro est consacré (pour l’essentiel, mais pas seulement) à la viticulture bio. Du coup, on l’a appelé « le numéro vert », mais il n’est pas surtaxé. C’est le bio et la biodynamie à notre façon, sans affolement et sans négligence ou aveuglement idéologique. Il y a même un avis contraire, article rédigé par l’ingénieux André Fuster, également blogueur (clic). C’est dire la largeur de vue, c’est dire l’œcuménisme. Avec, évidemment, les dix maîtres du bio et les dix cuvées qu’il faut avoir bues avant de parler.
Les autres sujets sont bien aussi.
Un papier magistral nous explique comment peut durer le phénomène rosé, ou pas. Un autre propose 85 vins à moins de quinze euros, les médaillés d’or du concours Prix-plaisir. À l’autre bout du canapé, Aubert de Villaine nous dit ce qu’il y a dans sa romanée-conti.
Des photos d’une nuit de gel à Chablis pour comprendre les difficultés d’être vigneron, des magnums (bio) interviewés, la double page de bande dessinée de l’impeccable Régis Franc, aussi producteur de Chante-Cocotte (un futur grand vin des Corbières dans les trois couleurs). Notre ami blogueur Coureur de vin a visité des restaurants « nature », la pointe de la flèche bistronomique, il en est sorti vivant (ah, ah) et plutôt content, à deux ou trois clowneries près.
Nous avons aussi publié, comme d’habitude si l’on peut dire, une série de dix Têtes de cuvée, sorte de galerie de souvenirs, les belles personnes croisées dans le vignoble depuis dix ans, tous praticiens du bio ou de la biodynamie. Onze géants verts, quoi.
blog bonvivant
Champagne, nos grandes cuvées, première partie
C’est cher mais bon.
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Billecart-Salmon
Nicolas-François Billecart 2002 – 159,95 euros – 19/20
Billecart a connu un incroyable (mais mérité) succès avec son rosé, laissant dans un relatif entre soi happy few le reste de la gamme d’une maison ultra perfectionniste. Au sommet de celle-ci se situe ce Nicolas-François Billecart, d’une finesse intense et tendue assez unique. Pinot et chardonnay, grands crus, vinification en partie en fûts, c’est un champagne svelte, ultra racé, aux accents minéraux et floraux, champion accompli de la profondeur et de persistance.
ACHETER
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Bollinger
La Grande Année Rosé 2005 – 119 euros – 19/20
Longtemps dissimulée derrière la mythique cuvée « RD » (récemment dégorgée), la grande année blanc ou rosé révèle à notre avis encore mieux ce dont bollinger est le nom aujourd’hui : un champagne profond, racé, évidemment tendu, mais aussi fichtrement élégant et beaucoup plus consensuel que la réputation de la maison, du moins en france, le laisse encore accroire. En 2005, le rosé frôle le sublime tandis que le blanc est d’une magnifique précision.
ACHETER
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Charles Heidsieck
Blanc des Millénaires 1995 – 117 euros – 19/20
Cette cuvée légendaire, qui bénéficia à l’époque d’un tirage important, est d’assez loin le plus ancien millésime disponible sur le marché (hors remise en marché de cuvées d’œnothèques). D’une tendresse et d’une finesse en bouche absolues, elle constitue l’archétype du style Charles Heidsieck, mis au point par le regretté chef de cave Daniel Thibaut puis par son successeur, le brillant régis camus. Le chardonnay champenois parfait, les pieds dans le calcaire, la bulle dans les étoiles.
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De Saint-Gall
Orpale blanc de blancs 2002 – 64 euros – 17,5/20
Dans la catégorie « Meilleur secret de la Champagne », Orpale peut concourir. L’importante cave coopérative Union Champagne, sise à avize, est un partenaire fondamental des plus grands (en particulier du plus grand) en matière d’approvisionnement de blancs de la côte éponyme. Saint-Gall est sa marque propre et cet Orpale, issu de chardonnay des grands crus de la côte des blancs, possède une classe soyeuse et racée remarquablement épanouie en 2002.
ACHETER
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[su_tab title= »VIN 5″]
Deutz
Amour de Deutz, rosé 2006 – 144 euros – 19/20
Deutz eut longtemps un problème avec sa cuvée de prestige, William Deutz, souvent austère et ne se révélant qu’avec le temps. Aujourd’hui, la maison commercialise un 2002 formidable et en pleine maturité. Mais la réussite de la maison dans cette catégorie réside bien plus dans la création d’un blanc de blancs nommé amour suivi aujourd’hui d’un amour rosé. Finesse superlative, délicatesse absolue, profondeur subtile, ce 2006 est grand. Très grand.
ACHETER
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[su_tab title= »VIN 6″]
Dom Pérignon
2005 – Magnum 435,95 euros – 19/20
Il fut un temps où Dom Pérignon était la version prestige du style Moët et Chandon. Par la volonté marketing de LVMH, mais aussi par celle, profondément assumée, du chef de cave Richard Geoffroy. Le principe « réductif » est toujours martelé, l’équilibre aussi entre chardonnay et pinot noir, mais l’ensemble affiche une personnalité subtile aromatiquement (zeste, grillé, floral), une attaque en bouche qui est le contraire de l’agressivité, une persistance fraîche, délicate, mais profonde.
ACHETER
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Drappier
La Grande Sendrée rosé 2006 – 58,50 euros – 18/20
La petite maison auboise, devenue grande sous l’impulsion hyperactive et imaginative de Michel Drappier, produit depuis quatre décennies cette cuvée issue d’un terroir spécifique d’Urville (Côte des Bar) en blanc et en rosé. Eblouissant rosé de saignée (92% de pinot noir et 8% de chardonnay), ce 2006 est un champagne de gastronomie d’une droiture, d’une vivacité et, in fine, d’une plénitude assez inoubliables.
ACHETER
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Duval Leroy
Femme de Champagne 1996 – Magnum 324 euros – 18/20
Carole Duval-Leroy a eu la légitime idée de célébrer avec sa cuvée de prestige la femme en général et celle de champagne en particulier, ce qui est la moindre des choses pour un vin qu’on a tant associé au genre féminin. Elle a choisi un vin de grand caractère dans un millésime qui n’en manque pas non plus, 1996. Austère à ses débuts, le vin (comme beaucoup de 1996) est passé par plusieurs phases avant de s’épanouir pleinement aujourd’hui. Fin, profond, d’une incroyable persistance.
ACHETER
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Nicolas Feuillatte
Palmes d’or rosé 2006 – 105 euros – 16,5/20
Success-story impressionnante – la marque a été acquise et développée par le centre viticole de chouilly il y a moins de 30 ans – Nicolas Feuillate a créé tôt sa cuvée de prestige, Palmes d’Or, mais on peut penser qu’elle possède encore une marge de progression importante au vu de l’importance de ses approvisionnements. Rosé de macération coloré et intense, ce 2006 issu de pinots noirs de Bouzy et des Riceys a du caractère et une densité qui séduit à table.
ACHETER[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 10″]
Gosset
Célébris 2002 – 108,95 euros – 19/20
Gosset afficha longtemps ses convictions « vineuses » jusque dans le caractère rigoureux, très construit, aux angles parfois abrupts de sa cuvée célébris. 2002 marque un tournant franchement passionnant. Par la nature à la fois généreuse et très équilibrée du millésime (le sommet de la décennie, avec 2008), Célébris gagne ici en rondeur et en onctuosité sans perdre son impressionnante architecture. C’est certainement le plus beau vin d’une maison qui a pourtant un sacré pédigrée.
ACHETER
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[su_tab title= »VIN 11″]
Henriot
Cuvée des Enchanteleurs 2000 – 120,90 euros – 16,5/20
Lorsque le regretté Joseph Henriot créa les enchanteleurs, il venait de quitter Veuve-Clicquot pour relancer sa propre maison. Il l’a fait avec la volonté de l’inscrire dans l’univers des cuvées de prestige. Sortie très tardive (actuellement, le 2000 est en vente), style à la fois ambitieux et accessible (notes confites et florales du bouquet, onctuosité et fraîcheur, finale finement apéritive), élégance de l’habillage. Si 2000 n’est pas à notre avis le plus grand millésime de la cuvée, la feuille de route est brillamment suivie.
ACHETER
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[su_tab title= »VIN 12″]
Jacquesson
Cuvée n° 734 – 69,50 euros – 18/20
Plus que les intenses, mais sans concession, cuvées de cru (Dizy, Avize et Aÿ), c’est véritablement la ressortie avec un dégorgement tardif d’une des premières cuvées 730 qui constitue la quintessence du style Jacquesson. 734 est une « base 2006 », c’est-à-dire un vin non millésimé assemblant une majorité de 2006 et des vins de réserve plus anciens. Droiture, grande énergie racée et fine, à peine assagie par le vieillissement sur pointe.
ACHETER
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Gosset, la suite de l'histoire
Après avoir occupé pendant quinze ans la fonction de chef de cave dans diverses maisons de Champagne, Odilon de Varine est devenu en 2006 le directeur général adjoint de Gosset. Aujourd’hui, plus tôt que prévu (en lire plus ici) et en étroite collaboration avec les œnologues et toute l’équipe ayant œuvré sous la conduite de Jean-Pierre Mareigner, chef de cave de la maison durant plus de trente ans, Odilon de Varine reprend le flambeau de ce dernier, avec pour guide la passion qui habitait sa démarche et ce précepte qu’il aimait à rappeler :
« Chez Gosset, nous élaborons d’abord un vin, les bulles le subliment »