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Une école pour mon nez

Jusqu’alors outil pédagogique et ludique sous forme de livre-objet traduit en onze langues et vendu dans plus de soixante-dix pays, le coffret d’arômes du vin créé par Jean Lenoir (qui propose aussi aux curieux de se familiariser avec les arômes du whisky, du café ou encore avec les défauts du vin) se décline désormais en un enseignement dispensé aux amateurs comme aux professionnels. Aboutissement d’une démarche de transmission entreprise il y a plus de trente ans par le “défricheur de la culture de l’odorat”, la formation proposée par Jean Lenoir (en photo ci-dessus) a été conçue avec un autre passionné de vin, Gabriel Lepousez, agrégé de biologie, docteur en neurosciences, aujourd’hui chercheur dans l’unité « Perception et Mémoire » de l’Institut Pasteur.



Notre formation s’inscrit dans le bouillonnement actuel du monde de l’œnologie, qui comprend que le plaisir de la dégustation du vin n’est pas uniquement le fruit de ses qualités intrinsèques, mais davantage la résultante d’une construction cérébrale associée à des perceptions multi-sensorielles. Comme le formule le Dr. Gordon M. Shepherd, professeur de neuroscience et de neurogastronomie de l’université de Yale à propos des arômes : « le goût est dans la tête ».”

Sur la base des différents “Nez” parus aux Editions Jean Lenoir , qui constituent « un solfège pour faire ses gammes et améliorer ses capacités d’identification et de mémorisation », l’Ecole du Nez propose à ses élèves un enseignement théorique et pratique « où les exposés scientifiques sont ponctués de nombreux exercices sensoriels. » Via cette approche pluridisciplinaire, il est ici question de réhabiliter l’odorat, « sens primordial pour la dégustation », encore mal connu et très peu entraîné. Au long d’un parcours en trois étapes, les amateurs comprendront ainsi « comment leur cerveau déguste » et apprendront à « décomposer et verbaliser » leurs sensations olfactives.

Aux professionnels du vin, en exercice ou encore étudiants, l’Ecole du Nez propose un apprentissage « s’appuyant sur une synthèse approfondie des dernières avancées scientifiques en neuroscience olfactive et gustative. » L’objectif de cette journée de formation de huit heures est l’acquisition ou la mise à niveau des connaissances « à la fois en biochimie des molécules olfactives et en neurobiologie de l’analyse sensorielle, deux disciplines complémentaires pour comprendre l’univers des arômes du vin. » Pour le moment, l’Ecole du Nez dispense son enseignement uniquement à Paris, renseignements sur les dates et les tarifs ici. À terme les cours seront proposés dans d’autres lieux, l’Ecole cherchant à nouer des partenariats avec des centres de formations dans toute la France.

Le système olfactif est l’une des rares régions du cerveau dans laquelle les neurones repoussent tout au long de la vie. Depuis mars 2014, on sait que l’homme est capable de distinguer non pas 10 000 odeurs comme on le croyait jusque là, mais 1 000 milliards d'odeurs. Si l’on voit en trois dimensions, l’odorat perçoit, lui, en multi-dimensions.
Le système olfactif est l’une des rares régions du cerveau dans laquelle les neurones repoussent tout au long de la vie. Depuis mars 2014, on sait que l’homme est capable de distinguer non pas 10 000 odeurs comme on le croyait jusque là, mais 1 000 milliards d'odeurs. Si l’on voit en trois dimensions, l’odorat perçoit, lui, en multi-dimensions.


L’association tient salon


Les seize maisons réunies au sein de l’association “Les Mains du terroir de Champagne” accueilleront cavistes, sommeliers, importateurs, journalistes et blogueurs* ce dimanche à l’hôtel de ville de Reims dans le cadre du Printemps des champagnes (événement également réservé aux professionnels du vin). Chacun des domaines sera représenté à l’identique par trois champagnes et deux vins clairs. Cette association représentant « un patchwork des terroirs champenois », selon les dires de sa présidente, Charlotte De Sousa, cette cinquième édition du salon devrait à nouveau faire la part belle à la richesse de la terre de Champagne.


Nous ne souhaitions pas nous restreindre uniquement, par exemple, à des chardonnays ou des champagnes bio, mais au contraire, représenter la diversité du champagne et de ses régions. Chaque vigneron représente son terroir dans l’AOC champagne : la côte des Blancs, la vallée de L’Ardre, la vallée de la Marne, la Montagne de Reims, la côte des Bar, le Sézannais…

Charlotte de Sousa (Champagne de Sousa),
présidente de l’association Les Mains du terroir de Champagne

Le vice-président de l’association, Richard Desvignes (Champagne Lacourte-Godbillon), souligne que le succès grandissant de la manifestation “Le Printemps des champagnes” « permet de recevoir chaque année de nouveaux dégustateurs, parmi lesquels 60 % sont étrangers. » Eloigné de toute considération commerciale, le salon organisé par Les Mains du terroir propose un moment de dégustation marqué par la convivialité et la découverte. « Cela nous permet d’échanger sur notre travail de vigneron, d’expliquer les caractéristiques de notre terroir, de partager notre professionnalisme ainsi que notre joie et notre plaisir de travailler avec un grand vin ! »

C’est notre diversité qui fait notre force. Nous ne sommes pas des concurrents. Et dans cette dynamique d’entraide collective, tout le monde en sort grandi.

Maxime Blin (Champagne Maxime Blin),
vigneron et trésorier de l’association Les Mains du terroir de Champagne

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* Dégustation réservée aux professionnels, sur invitation nominative. Inscription ici.

Le grand dîner


Mercredi dernier à Bordeaux, la Commanderie du Bontemps – Médoc et Graves, Sauternes et Barsac a organisé la seizième édition de la plus “jeune” de ses manifestations, le Ban du millésime, dont la notoriété est désormais équivalente à celles de la Fête de la Fleur créée dans les années 50 et de la Saint-Vincent célébrée chaque année en janvier.

Cet événement créé en 2000 par des négociants membres de la Commanderie en collaboration avec l’Union des grands crus de Bordeaux rassemble chaque année à l’occasion de la semaine des primeurs les plus grandes maisons de négoce bordelaises qui convient ce soir-là « leurs clients, leurs amis et les propriétaires pour présenter le nouveau millésime issu des crus de la rive gauche. »

Ce dîner d’envergure donné au Palais de la Bourse de Bordeaux a réuni 600 convives. Outre le négoce bordelais, de grands amateurs, des journalistes de la presse internationale et nationale et des acheteurs du monde entier étaient présents ce soir-là pour faire honneur au millésime 2015.

Lyon bat les Anglais

La huitième édition du Sciences Po International Tasting (SPIT) a réuni début avril dans les locaux de la maison Bollinger, à Aÿ, des étudiants de grandes écoles venus de trois continents* à l’initiative de l’association œnophile de Sciences Po (In Vino Veritas). Ce concours mettant à l’honneur « la viticulture française et mondiale » et « une culture du vin accessible et responsable » a vu s’affronter douze équipes autour de trois séries de questions théoriques et de dégustations à l’aveugle.

Trois champagnes de la maison Bollinger (R.D. 1996, R.D. 2002 et Spectre 2009) ont ouvert la compétition. Sur le thème « le long du Rhin », une série de trois vins blancs (riesling Nonneberg 2008, Weingut Georg Breuer ; gewurztraminer grand cru Furstentum 2013, Domaine Weinback ; grand cru Altenberg de Bergheim 2009, Domaine Marcel Deiss) a suivi avant l’arrivée des rouges, avec pour thème le pinot noir (coteaux-champenois La Côte aux Enfants 2009, Bollinger ; beaune Boucherotte 2009, Louis Jadot ; Pinot Noir 2013, Hamilton Russel Vineyards, Afrique du Sud).

Le jury présidé par Andreas Larsson, meilleur sommelier du monde en 2007, et dont les membres étaient Jérôme Philipon, président de Champagne Bollinger, Gilles Descôtes, chef de cave de Bollinger, Joëlle Weiss-Boisson, journaliste pour Terre de vins, Angélique de Lencquesaing, confondatrice d’Idealwine (qui raconte ici son expérience de juré) et Franck Ramage, chef du département Vins de l’école Le Cordon Bleu, a départagé les trois équipes finalistes (Oxford, Cambridge et EM Lyon) sur leurs commentaires de dégustation de la cuvée Vieilles Vignes Françaises 1985 de Bollinger et du liquoreux château-climens 1975.

Si « l’excellent niveau de tous les dégustateurs » a été souligné, c’est l’équipe de l’école lyonnaise qui a remporté le titre. De nombreux lots, offerts par les partenaires du projet, sont venus récompenser tous les participants. Cette année, en plus du « soutien sans faille apporté par la maison Bollinger depuis huit ans », le SPIT a pu compter sur la participation de Vin et Société, d’Idealwine, de l’école Le Cordon Bleu, de Bettane et Desseauve, d’Eurocave, de CA Grands Crus, de Duval et Blanchet, de l’Atelier du Vin, de Ligne W, d’Orcel et Romieu, de la cristallerie Saint-Louis et du caviste parisien Legrand Filles et Fils, où s’est tenu le cocktail de clôture de cette édition 2016.

* Le SPIT a poursuivi cette année son ambition d’ouverture à l’international en conviant, en plus des six équipes issues d’écoles françaises (EM Lyon Business School, Ecole normale supérieure, École supérieure des sciences économiques et commerciales, École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie, École des hautes études commerciales de Paris et Polytechnique), six équipes étrangères venues de Cambridge, Oxford, St. Andrews, de la Copenhagen Business School, de Cornell University (Etats-Unis) et de la Chinese University of Hong Kong.

La disparition brutale d’Étienne Hugel

La triste nouvelle est tombée ce week-end, Étienne Hugel s’est brutalement éteint à l’âge de 57 ans. L’émotion est d’autant plus grande que notre dernière rencontre remontait à moins d’un mois. Comme à l’accoutumée, Étienne débordait d’énergie dans sa manière de mettre au premier plan les vins de la maison. Ambassadeur infatigable pour Hugel, il sillonnait tous les continents pour communiquer le goût du riesling à tous les marchés du vin d’Alsace. Lorsque nous nous étions croisés, il revenait de son périple annuel en Asie où, chaque année, il passait plusieurs mois. On suivait ses pérégrinations et ses multiples aventures culinaires sur sa page Facebook où il était particulièrement actif. Par sa présence sur les réseaux sociaux, il faisait souffler un vent nouveau sur cette maison pluri-centenaire, où les générations se succèdent. Étienne appartenait à la douzième génération, aux côtés de son frère Marc et de leur cousin Jean-Philippe, la treizième génération venait d’intégrer les équipes. Son charisme dépassait le cadre de la famille, il était l’un des moteurs de l’association Primum Familiae Vini, club prestigieux regroupant les plus anciennes familles du vin dans le monde. Signe des temps, Hugel venait de faire un pas vers la mise en avant des grands crus sur ses étiquettes, en rebaptisant « grossi-laüe » ses fameuses cuvées « jubilée », en attendant, un jour peut-être, de revendiquer pleinement les origines Schoenenbourg et Sporen. Un changement pour suivre au mieux les évolutions de l’Alsace et les demandes des consommateurs, auquel Étienne n’était pas étranger.

À tous les membres de la famille Hugel, et plus particulièrement à ses enfants Charlotte et Jean-Frédéric ainsi qu’à son épouse, Kaoru, nous voulons témoigner de notre profonde tristesse et leur présentons nos condoléances les plus sincères.


Palmer à quatre mains

Pour la septième fois, Château Palmer a invité des artistes de jazz à “révéler” son dernier millésime. Fin mars, après s’être plongé dans l’univers de la propriété « pour tenter d’en saisir les nuances et nourrir leur imagination », deux jeunes pianistes ont livré leur interprétation du 2015 lors d’un concert donné dans le chai. Déjà présents lors des vendanges, Dan Tepfer (ci-dessus, en haut à gauche) et Thomas Enhco (ci-dessus, en bas) ont improvisé à deux pianos ce concert retransmis par France Musique le soir même. On peut l’écouter, le réécouter et le télécharger sur le site qui répertorie toutes ces créations depuis le millésime 2009*, cliquer .

* Jacky Terrasson a ouvert le ban. Il a été suivi par Michel Portal et Yaron Herman (millésime 2010), Giovanni Mirabassi, Glenn Ferris et Flavio Boltro (millésime 2011), Lionel Belmondo, Sylvain Romano et Jean-Pierre Arnaud (millésime 2012), Daniel Humair Quartet (millésime 2013) et Christophe Dal Sasso Big Band (millésime 2014).

Le vin, boisson sacrée


Le titre de cette brève est le titre de la conférence que donnera le géographe Jean-Robert Pitte aujourd’hui à 19 h au salon des vins d’abbayes, dont la dixième édition se tient ce week-end à Paris. Ce rendez-vous dédié à des domaines qui ont plus de 900 ans d’histoire est organisé chaque année par l’Association des vins d’abbayes. Fondée en 2008, cette dernière regroupe les propriétaires privés qui exploitent ces vignobles dont la majorité est d’origine cistercienne ainsi que la communauté bénédictine de l’abbaye de Barroux, où ce sont les moines qui cultivent la vigne.

Au-delà des qualités viticoles propres à chacun de ces lieux situés sur différents terroirs (voir la liste des exposants ci-après), l’association promeut également le patrimoine historique et culturel de ces propriétés et met l’accent sur l’engagement total, « véritable sacerdoce », des vignerons qui ont choisi de les maintenir vivantes. Les amateurs pourront découvrir et commander leurs vins sur le salon ainsi que sur la boutique en ligne qui leur est dédiée (cliquez ).

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Salon des vins d’abbayes,
samedi 9 avril (11 h-20 h) et dimanche 10 avril (11 h-18 h 30).
Abbaye de Saint-Germain-des-Prés, 75006 Paris.
Entrée : 5 euros, plus de renseignements ici.

L’étable de Pape-Clément


Parmi les différentes propositions œnotouristiques de ce grand cru classé qui fait partie de la quarantaine de propriétés appartenant à Bernard Magrez, il y en a de régulières (ainsi l’éventail de dégustations proposé, qui inclut une visite privée avec pour seule compagnie le maître de chai) et il y en a de plus ponctuelles, comme la visite « L’Etable d’antan » qui se tiendra la semaine prochaine.

« Parenthèse exceptionnelle à vivre en famille », l’après-midi du mercredi 13 avril (de 14 h 30 à 16 h 30) sera consacrée à la découverte de la traction animale dans les vignes et à l’évolution de cette technique au cours du temps. Cette animation à réserver via le site winetourbooking, cliquer , inclut un goûter dans l’une des salles du château. Tarif : 30 euros par personne, nombre de places limité.

Rappelons que Bernard Magrez propose également aux grands amateurs, à Pape-Clément mais aussi aux châteaux Fombrauge et La Tour Carnet, des luxury wine experiences de très haut niveau dont on trouvera le détail sur le site qui leur est dédié, c’est par ici.

Prix négocié, quantité limitée

Nous vous avions parlé ici du vent nouveau qui souffle sur le Club français du vin, en boutique comme sur internet. Sur son site, ce spécialiste de la vente à distance depuis quarante ans propose désormais deux fois par mois des sélections baptisées « Les Séries limitées ».

Un domaine, une quantité limitée de bouteilles et des prix négociés, c’est la proposition faite aux amateurs qui ont déjà pu profiter depuis début mars d’offres issues des vignobles Lorgeril puis de la maison Laroche.

En ce moment, ce sont cinq cuvées de champagne de la maison Philipponnat qui sont disponibles ici : Royal réserve, Royal Réserve non dosé, Royal Réserve rosé, Blancs de Noirs millésime 2008 et le célèbre Clos des Goisses, millésime 2005. Cette vente s’achèvera le 15 avril.

Made in France


Portée en France par la marque Châteaux et domaines Castel (qui représente 21 propriétés en région bordelaise, Provence, Languedoc et Loire), l’offre du groupe Castel à l’international navigue désormais sous le nom de Maison Castel. Présentée lors du dernier salon Prowein, cette marque déjà présente en Allemagne, en Pologne, aux Pays-bas, dans les Dom-Tom, les Caraïbes et en Afrique se déploie ces jours-ci en Colombie, aux Philippines, en Estonie, au Luxembourg et en Italie. De nouvelles références sont également lancées en Belgique, en Suisse et en République Tchèque.

Aujourd’hui c’est à Maison Castel que revient la mission d’incarner partout dans le monde la tradition et la réputation du savoir-faire Castel en matière de vins français.”

Menée par une équipe technique dédiée, experte pour ce qui concerne les goûts et les habitudes de consommation des amateurs du monde entier, et chapeautée par un œnologue référent, Cédric Génin, qui travaille pour le groupe depuis plus de vingt ans, Maison Castel propose « une palette de vins de terroirs et de vins contemporains » déclinée en quatre gammes : Medium Sweet, Sparkling, Cépages et AOC. Ces deux dernières sont divisées en deux types de propositions, classique et premium (photos). En France, deux flacons de la collection Cépages-Grande réserve (chardonnay et cabernet-sauvignon) seront disponibles à partir de fin 2016 auprès du réseau de cavistes Nicolas.

Maison-CastelCépagesGrande reserve