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Champagne Agrapart & Fils 2004, extra brut


 

Champagne Agrapart & Fils

LE VIN :
Nez superbe qui conjugue les accents subtilement briochés, avec une touche de fumé et un zeste d’agrumes, la bouche offre une cohérence absolue sur toute la ligne, avec un grain crayeux et un éclat absolu en finale. C’est magistral !

18,5/20

ACHETER


LE DOMAINE :
Cette excellente maison familiale basée à Avize brille de tous les feux du chardonnay. Les 4 hectares d?origine sont passés à 10, dont 8 classés en grand cru, à Avize, Oger, Oiry et Cramant, le tout représentant 70 parcelles toutes différentes les unes des autres. Pascal et son frère Fabrice s?occupent de tout depuis 1985, lorsqu?ils ont pris la suite de leur père Pierre et travaillent en sélection parcellaire. On tient là un des sommets des champagnes de vignerons.

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Les caves Raffault


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Les caves RAFFAULT,
1 r Paul Louis Courier
36000 CHÂTEAUROUX
Tél.: 02 54 27 18 75
Fax : 02 54 08 42 48

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Alexandre Dulière est un sommelier éclairé qui a fait ses armes au George V où il devint l’un des protégés du talentueux Eric Baumard.Si les grandes maisons se l’arrachent, il décide il y a quelques millésimes de devenir l’homme orchestre des caves Raffault sur Châteauroux. Devenu un acheteur exceptionnel, il est introduit dans tout ce que le vignoble européen compte en crus de qualité, avec souvent des domaines où il est très difficile de se procurer la moindre bouteille
En Loire la collection débute avec Le Clos Rougeard, se poursuit sur les Pouilly de Didier Dagueneau en passant par les Sancerre des Cottat, de Vacheron, Gérard Boulay, Paul Cherrier ou de Dominique Roger, sans oublier les très rares flacons d’Edmond Vatan.
Sur la Bourgogne, on peut faire provision de Chambolle exceptionnels de Mugnier, sans oublier les autres pépites de la Côte de Nuits que sont Dujac, Esmonin, Gouge, Dugat Py, Denis Mortet ou les Vosne du Domaine de La Romanée Conti.  » Il y a du lourd » explique-t-il de sa voix enjouée… Le retour du domaine Joseph Roty sur les 2011 et 2012 n’a pas échappé à la sagacité de ce chasseur de crus.
Copain comme merlot avec Denis Durantou de Pomerol, il arrive à lui soutirer quelques bouteilles d’Eglise Clinet et dans plusieurs millésimes La Petite Eglise. Sur cette appellation, il suit régulièrement Bourgneuf, avec des 2012 à vous couper le souffle La Rive droite est également bien représenté avec les vins de Grand Renouil toujours d’un excellent rapport qualité/prix. Sur l’autre rive on peut courtiser les crus de Guy Delon comme le Moulin de la Rose sur Saint-Julien ou Ségur de Cabanac sur Saint-Estèphe, sans oublier les Château Labate et Caronne Sainte-GemmeEt en Vallée du Rhône, les stars sont là … Rayas, Jamet, Combier, Richaud, Gramenon, Charvin !
Toujours à l’affût de jeunes talents, il n’hésite pas à sillonner les vignobles pour être en avance d’un magnum sur les autres ! Emmanuel Poirmeur domaine Egiategia, à Socoa en Pays Basque tient la corde comme vin de l’année.

Les références se comptent par milliers et Alexandre est toujours en phase avec la bouteille de l’instant. On vient le voir comme on allait à confesse, et les clientes repartent toujours avec un large sourire; il faut dire que ses anecdotes toujours très imagées sont très communicatives. Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’adresse, en tout cas voici une adresse formidable pour la France qui fermente!

RÉSERVER

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Château Franc-Maillet, cuvée Jean Baptiste, pomerol 1989

 

Château Franc-Maillet

LE VIN :
Une robe d’un pourpre très profond, un nez admirable où la truffe noire s’exprime sans honte avec une vitalité et un éclat de très grand cru et, évidemment, l’inimitable texture crémeuse qui a fait le succès mondial de l’appellation, mais qui n’est pas si courante. Longueur, classe et potentiel de vieillissement supplémentaire dignes des plus grands pomerols. Chapeau.

Non noté

CONTACTER LE PRODUCTEUR


LE DOMAINE :
Pomerol regorge de petits trésors méconnus qui, à leur meilleur, rivalisent aisément avec les vins de ses châteaux les plus prestigieux. À deux pas de l’Évangile, le secteur de Maillet s’incline doucement vers le petit ruisseau de la Barbane qui sépare Pomerol de Néac, avec quelques petits crus artisans fort attachants comme Franc-Maillet. La famille Arpin y applique de bons principes paysans de viticulture et isole à raison une très vieille vigne de merlot sur sol assez argileux. Son vin ne pâlit pas en grand millésime par rapport à celui de Petrus ou Trotanoy et Jean-Luc Thunevin ne s’y trompe pas en le proposant dans ses boutiques de Saint-Émilion.

FDCAVE


Pour l'amour du sauternes

Pas moins de cinquante quatre vignerons ouvrent leurs portes aux amateurs ce week-end dans les appellations sauternes et barsac. C’est l’occasion d’aller découvrir l’histoire de ces vins à part et les spécificités de leur élaboration (menacées en ce moment par un projet de ligne à grande vitesse, en lire plus ici et ).

Outre les différents accueils proposés par les domaines, dont les premiers crus classés en 1855 Guiraud, Climens et Suduiraut (la liste complète des châteaux et les horaires sont à découvrir ici), ces portes ouvertes seront l’occasion de s’initier à la dégustation avec l’Ecole du vin de Bordeaux.

Des sessions gratuites d’une durée de quarante minutes auront lieu toutes les heures, samedi et dimanche, entre 10 h 30 et 13 h et entre 14 h et 18 h, au château La Tour Blanche (Bommes), premier cru classé de Sauternes. Sans réservation, mais dans la limite des places disponibles.

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Les Nourritures élémentaires

« Chinon renoue avec la figure tutélaire de Rabelais et invente un festival unique, résolument utopique bâti sur l’idée que “goûter” et “savoir” sont la même chose puisqu’ils se marient en la racine latine commune de sapere. Si la soif est une allégorie à l’inextinguible envie d’apprendre dans l’oeuvre de Rabelais, le festival Les Nourritures Elémentaires a bien l’intention de passer à la pratique en faisant résonner les mots et la pensée, le vin de l’AOC et les plaisirs du chinonais. »

Voilà qui est dit. De lectures en concerts, de tables rondes en expositions, de conférences en dégustation, le territoire de tuffeau des cépages cabernet franc et chenin accueille à partir de ce soir et jusqu’à dimanche une manifestation ouverte à tous et dédiée au vin et aux idées dont on peut découvrir le foisonnant programme en cliquant ici.

Conçu par l’association Chinons, présidée par Mathilde Boulo-Dutour, porté par la ville, par le syndicat des vins de Chinon et accompagné par de nombreux partenaires*, ce festival qui a choisi pour sa première édition le thème de la nourriture donnera « la parole à Rabelais » à travers ses différents cadres de vie, Chinon, la Devinière, les Caves Painctes, ainsi qu’aux vignerons de l’appellation qui commenteront les différentes dégustations de leurs vins.

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*CQFDgustation, l’association des amis de Rabelais, le musée Rabelais-La Devinière, le Café Français, le centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR), l’institut européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (IEHCA), le lycée Rabelais de Chinon, l’uiversité François Rabelais de Tours (UFR Arts et Sciences Humaines), l’association Kaïros Tours, la confrérie des Entonneurs Rabelaisiens.

L’autodidacte d’Ampuis

Marcel Guigual est le lauréat des « Victoires des autodidactes » pour la zone Rhône-Alpes et Auvergne. Comme leur nom l’indique, ces “victoires” organisées depuis 1989 par le « Harvard Business School Club de France » et Mazars, une organisation spécialisée dans l’audit, le conseil et les services comptables, fiscaux et juridiques, ont pour objectif de distinguer des parcours de dirigeants et chefs d’entreprises qui ne sont pas passés par la case des études supérieures. La finale nationale se tiendra à l’Assemblée nationale, début 2016.

A la tête de la troisième cave la plus admirée de France, la 5e d’Europe et la 9e au niveau mondial selon le classement du magazine Drinks International, le président-directeur général de E. Guigual SAS, désormais installé au château d’Ampuis, acquis en 1995, a commencé à travailler à dix-sept ans, sur les traces d’un père vigneron soudain devenu aveugle. « Mon père m’a tout transmis par voie orale ; chaque soir, je l’emmenais se balader et c’est aussi comme cela qu’il m’a formé. » Ce domaine fondé par son père à Ampuis en 1946, Marcel va peu peu l’agrandir et le faire rayonner dans le monde entier.

En 2014, la maison E. Guigual a produit environ 7 millions de bouteilles dans différentes appellations de la Vallée du Rhône (côte-rôtie, mais aussi condrieu, saint-joseph, hermitage, châteauneuf-du-pape, gigondas, etc.) et réalisé, pour moitié à l’export, un chiffre d’affaires qui dépasse les 50 millions d’euros. Une réussite familiale avant tout, a précisé Marcel Guigual en recevant son trophée. « C’est un immense bonheur que de savoir que mon fils Philippe, brillant œnologue qui a fait les études que je n’ai pas pu faire, représente la troisième génération de Guigal à la tête du domaine. J’avais une admiration sans borne pour mon père Etienne ; je voue désormais la même à mon fils. »

Innovation à Lamothe-Bergeron

Producteur d’un cru bourgeois en appellation haut-médoc, le château Lamothe-Bergeron a ouvert l’été dernier à l’intention de ses visiteurs un parcours interactif et ludique qui a déjà reçu une récompense lors de la remise des Best of Wine Tourism 2016 (tous les résultats sont à retrouver ici). C’est dans la catégorie « Découverte et innovation » de ce concours organisé depuis treize ans par la chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux que cette expérience œnotouristique « axée sur la scénographie et l’utilisation des nouvelles technologies » a été distinguée.

Pour le directeur du château, Laurent Méry, son propriétaire (les maisons de cognacs H. Mounier et Hardy) et toute l’équipe engagée dans cette nouvelle aventure de l’œnotourisme, cette récompense vient saluer l’investissement financier et humain qui accompagne ce projet depuis début 2014. Pour annoncer votre venue dans cette propriété qui a été fermée durant les dix-huit mois consacrés à sa rénovation, rendez-vous sur le site internet de la propriété, tout nouveau lui aussi. Par ici la visite.

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Les grands bordeaux à prix d’ami au restaurant (c’est où, c’est quoi, c’est quand ?)

S’il y a bien une opération de promotion qui marche pour les vins de Bordeaux, c’est Carte sur Table. Depuis quelques années, le négociant bordelais Duclot propose aux amateurs des grands bordeaux à prix cassés dans des millésimes prêts à boire. Comme c’est un succès, de plus en plus de restaurants montent dans ce train, même en province.

Voici la liste des vins et celle des établissements qui jouent le jeu.

Les vins

Château Angélus 2006, 1er grand cru classé B de Saint-Émilion, 250 euros
Château Beychevelle 2009, 4e grand cru classé de Saint-Julien, 130 euros
Château Calon-Ségur 2008, 3e grand cru classé de Saint-Estèphe, 100 euros
Château Cantenac-Brown 2005, 3e grand cru classé de Margaux, 100 euros
Château Cheval Blanc 2003, 1er grand cru classé A de Saint-Émilion, 480 euros
Château du Tertre 2009, 5e grand cru classé de Margaux, 75 euros
Château Figeac 2008, 1er grand cru classé B de Saint-Émilion, 130 euros
Château Grand-Puy-Lacoste 1998, 5e grand cru classé de Pauillac, 110 euros
Château La Conseillante 2006, pomerol, 160 euros
Château Lafite-Rothschild 1998, 1er grand cru classé de Pauillac, 520 euros
Château Lynch-Bages 2005, 5e grand cru classé de Pauillac, 180 euros
Château Margaux 2004, 1er grand cru classé de Margaux, 480 euros
Château Talbot 2000, 4e grand cru classé de Saint-Julien, 125 euros
Domaine de Chevalier rouge 2000, grand cru classé de Graves, pessac-léognan, 125 euros
Château Smith-Haut-Lafitte blanc 2011, pessac-léognan, 100 euros
Château d’Yquem 1996, 1er cru supérieur de Sauternes, 220 euros, 35 euros au verre

Mes meilleurs choix ? Je penche fort pour chevalier 2000 et, surtout, la-conseillante 06 qui est sublime dans ces assemblages truffe noire- violette. Avec un verre ou deux (ou trois) d’yquem 96.

Les restaurants à Paris

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Saga Autriche : Kamptal et Kremstal, les soeurs du Danube

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Appellations voisines de Wachau, Kremstal et Kamptal vivent dans son ombre. Ces deux régions sont de magnifiques exemples de ce qui fait en Autriche. Le riesling et le grünerveltliner y jouent un duo passionnant, au rapport qualité prix attractif.


« Bon séjour dans la Wachau ! », lance machinalement l’hôtesse à la réception de l’hôtel au coeur de Vienne que je m’apprête à quitter. Etonnée, je précise que je ne vais pas dans cette région, mais dans les deux voisines, Kremstal et Kamptal. « Ah, excusez-moi, répond-elle distraitement, habituellement, tout le monde visite la Wachau ». Délaissée les deux petites soeurs ?

Certes, la Wachau magnifique regorge de vins de grande classe et fait partie des rares régions viticoles classées au Patrimoine Mondial par l’Unesco. Kremstal et Kamptal n’ont pas ce dernier privilège mais on peut se douter que, dans le prolongement du Danube, ces deux appellations méritent tout autant l’attention. Rainer Wess et Davis Weszeli l’ont bien compris.

Ces néo-vignerons, venus l’un du commerce, l’autre du marketing, ont été séduits par leur potentiel et la diversité des terroirs, et aussi par le prix des terres et des raisins, bien moindre que chez leur célèbre voisine. Un kilo de grüner veltliner coûte 1,50 € environ dans la Wachau quand il coûte 1 € à Kremstal – et même 0,60 € dans le Weinviertel, vaste région du nord de l’Autriche qui produit surtout du volume.

« Kremstal offre une diversité de sols, des terrasses, un climat qui me permettent d’élaborer les vins élégants que je voulais faire », s’enthousiasme Rainer.

En outre, Krems est un centre incontournable en Autriche, avec son école de viticulture et d’oenologie (Weinbauschule) et Lenz Moser, premier exportateur du pays, mastodonte dynamique et moderne à l’embouteilleuse dernier cri. 17 millions de bouteilles sortent annuellement de ses chais.

Depuis la terrasse du monastère de Stift Göttweig, fondé en 1072, suffisamment haut perché pour embrasser des kilomètres à la ronde, se dessine la géographie de la vallée du Danube. On y distingue parfaitement la disposition des appellations de la Basse-Autriche (Nieder-Österreich). A l’ouest, la Wachau (1 350 ha). Suit Kremstal le long de la Krems ainsi que sur l’immense plateau de loess au sud du Danube (2 243 ha). Kamptal, plus au nord, est traversée par la rivière Kamp qui se jette dans le fleuve (3 802 ha). Au sud Traisental (790 ha), à l’est Wagram (2 451 ha) et au nord de Vienne jusqu’aux frontières tchèque et slovaque, l’immense appellation Weinviertel (13 356 ha). Tous ces vignobles ont un point commun : le grüner veltliner, cépage porte-drapeau de l’Autriche qui représente 29,44 % des cépages plantés sur tout le territoire, et 43 % dans la seule Basse-Autriche.

Les deux soeurs, Kremstal et Kamptal, ont traversé la même histoire. Des vignes complantées après le Seconde Guerre Mondiale, le scandale national de 1985 (quand une poignée de vignerons, paniquée par la forte demande, abusa de l’antigel) et, sous l’impulsion du Wine Marketing Board créé aussitôt après la crise, la mise en place de normes de qualité drastiques qui aboutiront à la création des appellations DAC (Districtus Austriae Controllatus), Kremstal en 2007 et Kamptal en 2008 – rappelons au passage que Wachau n’est pas une DAC et obéit à un système différent.

62 Erste Lagen, alias premiers crus

A Kremstal comme Kamptal, le désir de mieux faire guide l’ensemble des vignerons qui ont mis en place en 1992 une assocation, Osterreichische Traditionsweingütter (association des caves traditionnelles autrichiennes), suivie d’une classification de 62 premiers crus (Erste Lagen), en 2010. « Cela a mis le temps, mais on l’a fait sérieusement, explique Michael Malat, qui possède 50 ha autour de Palt, dans la DAC Kremstal. Notre but n’est pas de dire : on est les meilleurs et les plus chers, mais de hisser la qualité de l’ensemble des appellations. »

Ces premiers crus répartis dans les appellations du Danube répondent à des critères précis : ils concernent uniquement les vignes plantées de grüner veltliner et de riesling et les vins qui en sont issus doivent être vinifiés en sec. Que ce soit à Kremstal ou à Kamptal, on retrouve la même configuration de vignoble. Sur les loess et les bas de côte, le grüner veltliner se sent à l’aise et mûrit plus vite quand le riesling plus fragile, à la peau fine et sensible au botrytis, préfère les pentes et les terrasses et prend son temps pour arriver à maturation.

Petits vignerons ou grandes caves, tous bataillent depuis le milieu des années 1980 où les compteurs autrichiens ont été remis à zéro avec des nouvelles règles. Les générations suivantes prennent le relais, avec pour bagages une parfaite maîtrise des langues et une claire idée des vins qu’ils souhaitent élaborer, propres et rectilignes.

Ils proposent tous leur gamme en deux actes, les grüner veltliner d’abord, du plus simple au premier cru
élevé en fût, et les rieslings dans le même ordre. Kremstal possède en outre, sur la rive sud du Danube, d’excellents terroirs à rouges sur des sols de loess.

Le grüner veltliner permet une multitude de vins légers et poivrés. Expressif, épicé, il se boit davantage sur sa jeunesse quand les riesling plus austères et plus concentrés demandent parfois beaucoup de patience pour être appréciés à leur optimum.

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À SUIVRE > Mercredi 11 novembre : Le Heiligenstein, une île exceptionnelle
> Mercredi 18 novembre : Une anthologie de grüner veltliner
> Mercredi 25 novembre : 12 vignerons au top

 


Château du Cléray : l’oxydation, l’ennemi numéro 1 des blancs secs

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Au confluent de la Sèvre et de la Maine, le Château du Cléray mérite amplement son appellation, c’est d’ailleurs une des plus anciennes propriétés des muscadets de Sèvre et Maine, la plus prestigieuse des trois appellations régionales, avec les Coteaux de la Loire et les Côtes de Grandlieu. L’appellation Sèvre et Maine se subdivise elle-même en trois appellations communales (Le Pallet, Gorges et Clisson). Le village de Vallet (prononcez Valette), dont on aperçoit le clocher au-dessus des vignes, a lui aussi déposé un dossier afin d’en bénéficier. Comme si le maquis des appellations diverses et variées n’était pas déjà assez compliqué pour l’amateur. « Château du Cléray, le meilleur du muscadet », devrait pourtant suffire. Mais non, chacun veut son hochet, de plus en plus dérisoire à l’heure de la mondialisation.

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Pierre-Jean Sauvion, 37 ans, approuve, tout en poussant ses pions pour décrocher la timbale. « Ce cru Vallet s’étend sur une parcelle de cinq hectares sur schistes, son arôme est plus floral et moins agrume et il n’est pas sur lie ». Autre singularité du muscadet, il est élevé « sur lie » au singulier. Ce qui le protège de l’oxydation, mais entraîne un côté un peu perlant. « L’oxydation, c’est l’ennemi numéro un des blancs secs », ajoute l’œnologue diplômé de l’université de Bordeaux qui a roulé sa bosse en Californie, en Australie et en Alsace, avant de revenir au pays. « Tant que le raisin est sur pied, il n’y a pas de problème et au chai on contrôle très bien l’oxydation, c’est entre les deux que la question se pose. C’est une des raisons pour lesquelles nous vendangeons depuis longtemps à la machine. »

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