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Bordeaux, de 5 à 13 euros


Chaque année, « pour mettre en avant le travail des hommes et leur attachement au terroir », l’AOC bordeaux supérieur distingue au sein d’une sélection de vins abordables (pas plus de 18 euros), les cuvées qui seront les ambassadrices de cette appellation caractérisée par des élevages plus longs et des rendements plus restreints que ceux des bordeaux rouges.

Listés ci-après, ces « Talents 2015 » ont d’abord passé l’étape de la présélection, effectuée à Bordeaux, au cours de laquelle 49 vins des millésimes 2011, 2012 et 2013 ont été choisis. Il y a dix jours à Paris, ces six vins (deux références par millésime) ont été distingués, à la suite d’une dégustation à l’aveugle, par un jury composé de professionnels du monde du vin et de journalistes.

Château Bolaire, 2011 (11 euros) 

Château Beaulieu Comtes de Tastes, 2011 (5,20 euros)

Château Rouquette, Cru Mérigot, 2012 (8 euros)
Château de Seguin, Cuvée Carpe Diem, 2012 (12,90 euros)

Château La Verrière, 2013 (5,90 euros)
Château Sainte Barbe, 2013 (9,99 euros)



Plus de renseignements sur Planète Bordeaux, le site consacré aux AOC bordeaux et bordeaux supérieur.

Bonheurs d'automne


Entre soleil et super lune, le changement de saison
s’est fait tout en douceur et belles lumières.
L’automne est là, qui réclamera bientôt son lot de réconfort.
Voici de quoi envisager sereinement l’arrivée du froid.


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Domaine Laroche en vidéos

« EXPRIMER LA PERSONNALITÉ DE CHAQUE TERROIR »

L’interview vidéo de Thierry Bellicaud, président de Laroche

 


http://vimeo.com/123290587

LE DOMAINE LAROCHE VU DES COTEAUX DE CHABLIS

L’interview vidéo de Grégory Viennois, directeur technique de Laroche


Prix Méo-Camuzet du premier roman 2015

La huitième édition de Livres en vignes, festival dédié à la littérature générale mais aussi à celle du vin, du terroir et de l’art de vivre, s’est tenue le week-end dernier au château du Clos de Vougeot. Organisé par l’association Livres en Vignes avec le soutien de la confrérie des Chevaliers du Tastevin et parrainé, entre autres, par la Maison Bichot et le domaine Méo-Camuzet, ce week-end a été l’occasion d’un rendez-vous désormais classique, celui de la remise du Prix Méo-Camuzet du premier roman, décerné pour la cinquième fois cette année. C’est une éditrice , Teresa Cremisi, ici auteur de La Triomphante, un livre au titre annonciateur publié aux Editions des Equateurs, qui a été distinguée.

« Chaque millésime est un renouveau et une première fois : on dit d’une rentrée littéraire que c’est un bon cru comme d’un livre qu’il est dégusté ; le parallèle est bien trouvé, d’un côté comme de l’autre. »

Jean-Nicolas Méo, propriétaire du domaine Méo-Camuzet

Portrait d’une aventurière, ce premier roman se penche sur l’histoire d’une enfant née en Égypte et rêvant à l’Europe, la cavalcade d’une étrangère qui ne cultive pas la nostalgie et dont la seule patrie est la littérature, l’humour, l’ironie. « Longtemps je n’avais pas compris que le fait d’être une femme était comme on dit un handicap ; je ne m’étais nullement attardée sur l’évidence qu’il était difficile d’envisager un destin à la Lawrence d’Arabie en étant de sexe féminin. Je n’avais d’ailleurs eu aucune alerte à ce sujet. Mes parents ayant oublié de m’interdire quoi que ce soit, je n’avais jamais de ma vie entendu dire que je ne pouvais pas entreprendre quelque chose parce que j’étais une fille. »

Le nouveau maître ès portos

Si, comme nous vous l’annoncions lundi, le grand oral du Master of Port s’est tenu pour la première fois en public, au Cercle des armées, c’est à l’ambassade du Portugal que se sont déroulées les 48 heures d’épreuves menant à une finale qui s’est jouée entre les sommeliers en photo ci-dessous. De gauche à droite, Jean-Baptiste Klein (Le Clos des Sens, Annecy), Yann Satin (Hôtel Westminster, Le Touquet-Paris-Plage), Gaëtan Bouvier (La Villa Florentine, Lyon) et Denis Verneau (La Mère Brazier, Lyon).

En présence de l’ambassadeur du Portugal en France, José Filipe Moraes Cabral, de la présidente du Syndicat des grandes marques de Porto, Edith Cayard, du président de l’Institut des vin du Douro et de Porto, Mauel de Novaes Cabral, et du président de l’Union de la sommellerie française, Michel Hermet, ces quatre experts se sont affrontés au cours d’une « dernière ligne droite qui a demandé beaucoup de concentration, d’analyse et de finesse tant à l’écrit que pendant les épreuves pratiques. »

« Je suis amoureux de ce vin et de cette région. »

Denis Verneau, Master of Port 2015

Interrogé après sa victoire à propos de sa candidature à cette compétition, le maître sommelier du restaurant La Mère Brazier dit avoir voulu mesurer ses connaissances sur le monde du porto autant que participer à l’un des « plus beaux et prestigieux concours de vins », en précisant « qu’un concours qui tourne autour d’un seul produit est très pointilleux. Il aborde tout l’univers, l’histoire, la géographie, la culture, la vinification, les maisons de Porto, les styles… »

Fier de ce titre qui lui donne « un devoir en tant qu’ambassadeur du porto » et avec le sentiment de pouvoir « enrichir son spectre d’accords mets-vins», il estime que gagner le concours Master of Port nécessite du professionnalisme, une bonne préparation, une grande connaissance des vins, de nombreuses dégustations, l’envie de faire découvrir le porto, « plus exactement les portos » et, ajoute-t-il humblement, « peut-être un peu de chance. » Bravo à lui.

©Lionel Blancafort_Les 4 finalistes_Master of Port 2015_ambassade du portugal
Photos ©Lionel Blancafort.

L'absinthe à la fête

Pontarlier commémorera ce week-end lors de la 15e édition de sa manifestation annuelle dédiée à l’absinthe le centenaire du décret qui entérinait l’interdiction de ce spiritueux proposé dès 1805, sur la base d’une recette suisse, par la distillerie fondée par Henri-Louis Pernod. Issue de la grande absinthe, une plante utilisée dans l’Egypte ancienne pour ses vertus thérapeutiques, « la fée verte » et son rituel de préparation raffiné connaissent au XIXe siècle un succès émaillé de sulfureuses légendes. Depuis quelques années, elle suscite à nouveau un vif engouement dans le domaine de la mixologie, qui fait écho à celui qu’elle connut autrefois outre-Atlantique. C’est en effet à l’Absinthe House de la Nouvelle-Orléans que serait né le Sazerac, premier cocktail à base d’absinthe et l’un des plus vieux cocktails connus. 



Evénement culturel à vocation pédagogique créé en 2001 par l’association « Les amis du musée de Pontarlier », Les Absinthiades donneront traditionnellement lieu ces 3 et 4 octobre à différentes animations, concours de dégustations, visites de distilleries ou encore salon des collectionneurs (le programme complet du week-end est à découvrir en cliquant ici). Parmi différentes approches de l’histoire du célèbre spiritueux, L’absinthe dans la presse humoristique (exposition) ou L’absinthe, source d’inspiration des poètes de la fin du XIXe siècle (conférence), cet anniversaire aux accents particuliers sera également l’occasion d’une réflexion sur l’interdit, sujet d’une exposition qui se tiendra à la chapelle des Annonciades (entrée libre) :

« 1915 : L’absinthe est interdite en France de manière absolue, complète et définitive. Si le coup est dur pour Pontarlier, ce ne semble pas être la principale préoccupation du reste de la France qui vit dans la guerre, ses angoisses et ses tracas. L’Histoire a prouvé il n’y a pas si longtemps que l’interdiction n’était en fait ni définitive, ni irrévocable. Mais, et depuis fort longtemps, les interdits, limitations et interdictions ne manquent pas – souvent justifiés par la sécurité, la protection des individus et de leur santé, ponctuels (pour des travaux, par exemple) ou définitifs. Et il est vrai que, souvent, rebelles, indisciplinés et grognons, nous avons du mal à accepter tout ce qui semble entraver notre liberté, même quand les législateurs veulent prendre soin de nous. A l’occasion de ce centenaire de l’interdiction de l’absinthe, nous avons souhaité évoquer les interdictions à travers le cinéma (…) et en invitant des artistes à s’exprimer sur ce sujet. Alors, pour une fois, ces interdictions seront à consommer sans modération. »

(Exposition InterdictionS, samedi et dimanche de 10 h à 18 h)



Avant le décret qui mit fin à des décennies de succès (la faveur du public lui est acquise dès 1830 et connaît un pic en 1870), la production absinthe occupait vingt-cinq distilleries qui employaient, à l’heure du passage au XXe siècle, la moitié des habitants de Pontarlier. Si les « spiritueux à base de plante d’absinthe » sont de nouveau autorisés en 1988, il faut attendre la loi abrogeant l’interdiction de 1915 pour que Pernod Absinthe renaisse, en 2011. Outre le fait de s’associer à la manifestation de ce week-end, la marque lance à l’occasion de cette commémoration deux éditions limitées, une « Edition Spéciale 2015 » (68 °) et « Pernod Absinthe Blanche » (50°). « Fidèle à la terre de ses fondateurs », Pernod Absinthe cultive la grande absinthe sur les terres de Pontarlier et utilise pour la fabrication des procédés traditionnels qui sont les mêmes qu’au début du XIXe siècle.

Classement des vins les plus chers

Prenons le comme un hommage : notre vigne de Richebourg, vinifiée par le désormais légendaire Henri Jayer, se retrouve en tête de ce classement des vins les plus chers du monde.
Nous n’en tirons aucune gloriole mais sommes fiers de la reconnaissance que cela implique pour notre terroir.

Ce classement suscite pourtant plusieurs commentaires

– Très peu de médias dits « sérieux » ont souligné ce qui est pourtant une remarque de bon sens : il n’y a plus de domaine Henri Jayer et encore moins de Richebourg Henri Jayer de produit puisque nous avions repris cette vigne en exploitation dès 1989 et que le domaine Henri Jayer ne produit plus rien depuis 2001. Contrairement à la Romanée Conti, qui continue de sortir ses vins tous les ans, il n’y a donc plus de production « Henri Jayer ». Les bouteilles sont en nombre fini désormais, pas étonnant donc que l’effet rareté joue à plein ! Les deux domaines ne sont donc pas comparables, ce qui rend ce classement quelque peu oiseux et les gros titres du genre « la Romanée-Conti n’est plus le vin le plus cher du monde » assez décalés, pour ne pas dire ridicules …
– L’absence de production et le nombre extrêmement limité de bouteilles « Henri Jayer » rend les manipulations de cours par certains cavistes ou marchands faciles … Peut on vraiment parler de marché pour ces bouteilles ?
– La vraie information de ce classement, c’est l’omniprésence de la Bourgogne dans les 50 vins les plus chers. C’est une tendance qui s’affirme d’année en année et on peut la considérer comme une reconnaissance pour notre région.
– Enfin, la demande est telle pour nos grands crus que les prix sont multipliés par 3 ou 4 par le marché. Inutile de nier que les prix ont bien augmenté ces dernières années en Bourgogne, ils n’ont pourtant rien à voir, départ propriété, avec les prix affichés dans ce classement. »

Vendanges 2015

Après des mois de juin et juillet caniculaires, août fut bien arrosé : les vignes se sont remises en route, les raisins ont grossi et la maturation s’est accélérée dans les derniers jours d’août suite à un regain de chaleur. Ce millésime précoce a donc encore accéléré et nous commençons les vendanges le 3 septembre.
La situation à la veille des vendanges est excellente : la récolte est saine, elle mûrit gentiment désormais, même si les raisins ont atteint des niveaux de sucre très élevés. Les blancs sont particulièrement en avance et vont être vendangés dans les tous prochains jours, y compris notre Clos St Philibert, pourtant situé dans les Hautes Côtes et d’habitude beaucoup plus tardif. Les rouges ne sont pas loin derrière, toutes les appellations semblent en passe d’atteindre des maturations élevées, avec moins de décalage entre elles qu’à l’ordinaire. La récolte n’est pas très abondante mais devrait tout de même être proche de la normale.
Même avec la météo clémente, telle qu’elle est annoncée, il faut se dépêcher désormais, pour éviter toute sur-maturation. À ce stade, l’acidité est encore bien présente dans les raisins et soutient la dégustation. Certes, elle est atypique : il n’y a plus beaucoup d’acide malique, brûlé par les chaleurs de l’été ; l’acide tartrique est encore assez abondant mais tout dépendra des remontées de potasse, qui ont le pouvoir de le faire précipiter.
Ce ne sont pas les quantités, l’état sanitaire ou la maturation qui se jouent en ce moment : c’est l’équilibre futur du vin ; il est temps d’y aller : à nos sécateurs !



Jean-Nicolas Méo


Michel Piot tire sa révérence

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Nous venons d’apprendre le décès dans sa maison de Normandie de notre confrère Michel Piot. Les lecteurs du Figaro se souviennent certainement de ses pages gastronomiques et sa façon de défendre le patrimoine gustatif de notre pays et des artisans de bouche qui le perpétuent. Il le faisait avec une vraie verve gauloise et rabelaisienne un peu disparue à notre époque où règne le politiquement correct et l’hygiénisme militant.
Il se passionnait pour le vin, avec une affection particulière pour le beaujolais, les côtes-rôtie et le champagne, cœur de la gastronomie qu’il préférait à toutes, celle de Fernand Point et de ses disciples. Il était un collègue, un boute-en-train apprécié de tous à l’Académie du Vin de France où il laissera le souvenir d’un parfait compagnon de table. Nous tenons à présenter à toute sa famille et, particulièrement, à sa fille Hélène, dont il était si fier qu’elle ait choisi le même métier que lui, nos condoléances attristées.


L'œuvre au blanc

En 1990, Joseph Henriot décidé d’isoler dans une cuve un assemblage 100% chardonnay provenant exclusivement de Mesnil-sur-Oger, Chouilly, Avize et Oger, grands crus de la côte des Blancs. Depuis, chaque année, une partie de la vendange effectuée par la Maison Henriot dans ces quatre villages est ajoutée à cette cuve. Selon les décisions du chef de cave, Laurent Fresnet, ce pourcentage se situe entre 3 et 20 % de la récolte et cet ajout annuel donne lieu à une extraction de quantité équivalente de vin. Ce principe de réserve perpétuelle est aussi connu sous le nom de solera.

L’année dernière, la maison a proposé pour la première fois aux amateurs le « champagne unique, très peu dosé » (moins de 5 grammes par litre) issu de cette réserve qui a désormais vingt-cinq ans d’usage. Limitée à mille flacons, uniquement des magnums, cette production baptisée « Cuve 38 » portait sur les assemblages des années 1990 à 2007. Après le tirage, effectué en 2009, le vin a vieilli cinq ans dans les caves de la maison. Cette année, mille magnums sont à nouveau proposés d’un champagne différent, puisqu’il comprend en plus l’année 2008 (tirage effectué en 2010 + cinq ans de vieillissement). 


Et ainsi de suite, les éditions à venir de ce vin à la robe jaune pâle exprimeront chaque année, en grand format et en série limitée, la typicité des terroirs dont il est issu autant que la singularité du style de la maison Henriot et l’excellence d’un savoir-faire transmis sur huit générations « dans la continuité et la tradition. » Œuvre initiée par Joseph Henriot, cette réserve perpétuelle dont l’existence est longtemps restée secrète est désormais à la charge de son fils Thomas, qui dirige depuis 2014 cette maison familiale fondée en 1808 et toujours indépendante.

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Champagne Henriot, Cuve 38 (2e édition), 500 euros le magnum

Petrus 2015, ça s’annonce grand

Olivier Berrouet, le directeur technique de Petrus, explique en avant-première les conditions du millésime 2015 à la veille des vendanges. Jugez sur pièce : cela s’annonce grand !