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Château Jean-Faure 2010, Saint-Emilion, Grand Cru Classé


 

Château Jean-Faure 2010, Saint-Emilion, grand cru classé

LE VIN : Nez qui balance entre la violette et la menthe poivrée, bouche au tannin à la fois dense et élancé d’une grande distinction, on sent bien que l’on est sur un grand terroir. Ce vin doit être carafé au moins deux heures avant le service.

17/20

CONTACTER LE PRODUCTEUR


LE DOMAINE :
Très bien situé sur le plateau de Pomerol, Jean-Faure a été repris en 2003 par Olivier Decelle, qui a reconstruit le chai et installé une discipline de travail dans les vignes aussi impressionnante que celle qui a fait son succès en Roussillon (il est également propriétaire du Mas Amiel, à Maury). Une collaboration avec Stéphane Derenoncourt a permis de le rapprocher des tout meilleurs, Olivier Decelle fait désormais appel à Hubert de Boüard et l’on appréciera cette nouvelle collaboration à partir du millésime 2013.

JF


Travail souterrain

Champagne De Sousa, Cuvée Mycorhize, 45 euros

Voici un champagne qui, jusqu’au choix de son nom, raconte ce rapport à la terre si particulier qui caractérise la biodynamie, une démarche culturale dans laquelle la famille De Sousa, installée en Champagne au cœur de la côte des Blancs depuis trois générations, est engagée depuis longtemps.

« Résultat le plus remarquable de cette culture exigeante » qui s’attache tout particulièrement à la qualité du sol, la cuvée en photo ci-dessus est un grand cru 100 % chardonnay issu de trois parcelles menées en biodynamie depuis 1999 et labourées avec un cheval depuis trois ans. Elle a été mise en bouteille en 2011, et baptisée « Mycorhize », nom que porte la nutritive symbiose entre des champignons et les racines de plantes, comme celles de la vigne (on en lira plus ici sur l’importance de ce phénomène dans le fonctionnement des écosystèmes).

« L’utilisation d’une charrue à cheval dans les vignes permet de moins tasser le sol, laissant aux mycorhizes la place de se développer et de puiser dans la terre tous les éléments qui feront un grand champagne. Véritables courroies de transmission entre le sol, le sous-sol et la vigne, les mycorhizes permettent d’obtenir un raisin plus riche, arrivant mieux à maturité pour un champagne qui y gagne en minéralité. » Toute cette histoire est d’ailleurs joliment illustrée sur l’étiquette de cette première cuvée « Mycorhize », dont les 1 212 bouteilles sont disponibles dès maintenant.



« Plus les sols sont compactés, moins la vigne pourra y développer ces racines. »Issu du grec myco (champignon) et rhiza (racine), le drôle de nom de ce champagne raconte l’importance d’un sol non tassé, préservé du passage des tracteurs.


« Plus les sols sont compactés, moins la vigne pourra y développer ces racines. »
Issu du grec myco (champignon) et rhiza (racine), le drôle de nom de ce champagne raconte l’importance d’un sol non tassé, préservé du passage des tracteurs.


Grand Corbin Manuel devient plus grand

Propriétaire des châteaux Grand Corbin Manuel et La Création, à Saint-Emilion et Pomerol, Yseult de Gaye vient d’ajouter à ce patrimoine les 19 hectares du grand cru de Saint-Emilion Château Haut Cadet. Un rachat qui ne doit rien au hasard, l’ambition affichée ici étant de présenter les vins de Grand Corbin Manuel au classement de 2022. Situé à 500 mètres de ce dernier, le château Haut Cadet est un vignoble d’un seul tenant dont l’encépagement est constitué de merlot (80 %), de cabernet franc (15 %) et de cabernet-sauvignon (5 %).

Grâce à cette acquisition, la surface de Château Grand Corbin Manuel est portée à 26 hectares, ce qui représentera une production annuelle d’environ 140 000 bouteilles. « Ce rachat nous permettra d’avoir des choix plus variés et encore plus qualitatifs au niveau des assemblages des vins », déclare sa propriétaire qui compte en outre sur ces volumes plus importants pour développer sa visibilité, en France et à l’étranger. En attendant, et dans le droit fil d’une « stratégie ultra-premium », le second vin du château sera bientôt présenté.

C’est dans le millésime 2013 que « Madame de Grand Corbin Manuel » fera sa première sortie.


Gosset célèbre l’initiative gastronomique

Remis chaque année depuis plus de vingt ans à des chefs ou des sommeliers afin de souligner et récompenser « leurs initiatives à la fois culinaires, gustatives, humaines et solidaires », le trophée Celebris de la maison de Champagne Gosset témoigne de la volonté de cette dernière de soutenir ces hommes et ces femmes « qui mettent leur savoir-faire et leur capacité à transmettre leur passion, au service de grandes causes. » Déjà récipiendaire du trophée en 2005 pour son inventivité et sa créativité, Anne-Sophie Pic a de nouveau été distinguée cette année par le jury pour ses actions en faveur de l’enfance et du goût. C’est face à la Seine, dans le cadre du restaurant Guy Savoy de la Monnaie de Paris, que la maison Gosset a organisé le déjeuner de cette 21e édition du trophée Celebris. Sur la photo ci-dessus, Jean-Pierre Cointreau, le président de Champagne Gosset, remet sa récompense à la chef triplement étoilée.

Amorcé en 2009 avec des ateliers de cuisine adaptés aux enfants malades, l’engagement d’Anne-Sophie Pic a pris un tournant important avec la création d’un fonds solidaire dédié aux problématiques liées à l’alimentation (“Donnons du goût à l’enfance”). Après une série d’actions menées auprès d’enfants souffrant de diverses pathologies néfastes pour le goût (diabète de type 1, troubles de l’oralité, cancers, leucémies), le projet est désormais « de rassembler toutes les initiatives menées au sein de l’école de cuisine d’Anne-Sophie Pic dans un centre d’accueil unique en France, dont la construction est prévue à l’Auberge du Pin, propriété familiale historique et emblématique de Saint-Peray en Ardèche. Un véritable espace ouvert, une parenthèse humaine, sur un mode à la fois ludique et thérapeutique, pour les enfants, qui feraient la découverte du merveilleux trésor que leur propre corps renferme : le goût. »

Restaurant La Pomme d’Or à Sancerre


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1 Rue de la Panneterie,
18300 Sancerre
02 48 54 13 30

Menus de 20 à 40 euros
Carte 35 euros

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Dans cette ravissante bâtisse voisine à la mairie de Sancerre, Didier Turpin et son épouse Véronika sont de vrais aubergistes qui savent faire goûter le grand bonheur des choses simples. Adepte de la qualité dans la discrétion, cette maison possède du tonus autant que du caractère. Servies avec joyeuseté, les gougères vous souhaitent la bienvenue de la façon la plus moelleuse, avec en support un Sancerre blanc Desmaret 2013 vibrant, du Domaine Stephan Riffault .

Le foie gras suave et ferme est bien personnalisé, il apprécie la générosité d’un grande-côte 2009 de Pascal Cotat. Très convaincante également, la fraîcheur de homard et sa mayonnaise à la mangue et fruits de la passion. Tout en puissance contenue ce plat permet aux blancs de Sancerre de pouvoir s’affirmer dans toutes leurs subtilités. La cuvée « Générations » 2012 d’Alphonse Mellot vous transporte en répliquant à l’iode du plat qui apprécie également la richesse tranchante d’un petit chemarin 2012 de Vincent Pinard. Le chef pose une griffe habile sur un râble de lapin escorté de petits légumes croquants à souhait. Il remonte alors de la cave un Cul de Beaujeu 2006 dudomaine Gérard Boulay, un blanc à la fois opulent et tendu.L’assiette de crottins décline les différents stades d’affinage. Elle reçoit les hommages du Guigne Chèvre du domaine Vacheron au nom prédestiné.

La carte des vins joue les Cotat sur de nombreux millésimes et toutes les grandes signatures du Sancerrois à des prix angéliques.

RÉSERVER

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Précises vendanges


« Le terroir de Montrose, d’une grande unité, est riche également par la diversité de ses sols. Chacun d’entre eux, par nature, nourrit le végétal de façon singulière. Une étude menée par survol de drone et prise de vues infrarouge du vignoble, a permis de caractériser chaque parcelle et d’en classifier les zones par potentiel. Associée à la dégustation des baies précédant les vendanges, cette connaissance ultra précise du vignoble, au pied près, va permettre d’aller plus loin encore dans le ramassage sur mesure. »

©Montrose-raisin2015 Mieux comprendre le terroir pour en tirer la quintessence, c’est-à-dire « des raisins de grande qualité conduits à parfaite maturité », c’est ce à quoi se consacre l’équipe pluri-disciplinaire de Château Montrose, deuxième grand cru classé de Saint-Estèphe, et notamment son tandem technique, Patricia Teynac et Vincent Decup, respectivement chef de culture et maître de chai. C’est « main dans la main » qu’ils travaillent dans une dynamique de « recherches et d’expérimentations » initiée par Hervé Berland, gérant de la propriété depuis 2012.

Outre l’étude portant sur le potentiel parcellaire du vignoble, Montrose mène depuis l’an dernier un travail de précision sur les pieds de vignes et les différences de maturité entre les grappes situées à la base du rameau (premières grappes) et celles du dessus (secondes grappes). Les enseignements tirés de ces observations ont permis d’organiser pour les vendanges 2015, qui devraient démarrer le 15 septembre, « la mise en place de tris successifs à la parcelle selon la maturité de chacune des grappes. »

Les vendanges à Château Montrose, ©AlineDautresme
Les vendanges à Château Montrose, ©AlineDautresme


« On ne fait pas du champagneen claquant des doigts »

Dans les vignes du clos Lanson, le week-end dernier, Tomer Sisley, l’acteur qui a incarné le héros de bande-dessinée Largo Winch à l’écran, découvrait avec enthousiasme l’art de vendanger. « Ce sont mes tout premiers coups de sécateur. (…) Je trouve ça très intéressant. »

En compagnie de cet « ambassadeur d’exception » et sous une météo clémente, les employés de la maison de Champagne Lanson ont participé « avec amis ou famille » à la récolte des raisins qui permettront d’élaborer la future cuvée millésimée Clos Lanson.

Ce traditionnel moment de partage est organisé chaque année depuis dix ans par la Maison dans ce clos d’un hectare planté de chardonnay situé au cœur de Reims, « véritable joyau cultivé comme un jardin » et entièrement dédié à l’élaboration de cette cuvée dont le premier millésime, 2006, devrait être lancé début 2016.

En photo ci-dessus, aux côtés de l’acteur Tomer Sisley et de sa compagne Karine Machado Philippe Baijot, le président de la maison Lanson (à droite) et Hervé Dantan, son chef de cave (à gauche). ©Jean-Baptiste Delerue

Gassier : l'ambition rose


Non, nous ne parlons pas de politique, mais de la couleur du vin quand les peaux des raisins n’ont pas livré tous leurs pigments naturels, aussi connus sous le nom d’anthocyanes. La Provence, ce fabuleux terroir à blancs et à rouges, a fait sa gloire (et la trésorerie de ses vignerons) avec du vin rosé. Il y a peu, le rosé était considéré comme un tord-boyaux, un château-migraine, même pas un vin puisqu’on mettait des glaçons dedans.
Tout ceci change peu à peu sous la poussée exigeante de nouveaux arrivants. Ceux-là ont bien compris que l’avenir n’est pas dissociable d’une production de bonne qualité.

Du coup, de plus en plus de vins rosés sont devenus buvables, bons ou très bons, certains même sont très, très bons. Là, comme ailleurs dans le vertueux vignoble français, on commence à bien travailler, le bio ne fait plus ricaner personne, on sélectionne, on vendange la nuit pour préserver la fraîcheur des raisins, on pratique la sélection parcellaire, on réfléchit et on s’agite un peu sous le soleil du pays des vacances.

Ainsi du château Gassier, au pied de la montagne Sainte-Victoire, cette énorme chose de pierre où vivent les aigles. Sous la poigne énergique, mais courtoise et de bonne humeur, d’Olivier Souvelain et dans un décor incroyablement fort, la puissance tellurique est ici une réalité qu’on ressent, Gassier est en pleine révolution culturelle. Mieux que ça, leurs trois rosés, à trois niveaux de prix, sont des modèles du genre. La cuvée haut de gamme, baptisée « 946 », c’est l’altitude de la Croix de Provence sur la Saint-Victoire, est un grand vin. Rosé, certes, mais grand. C’est un rosé qui fermente et est élevé en demi-muids, des gros tonneaux de 500 litres, comme le superbe blanc de la même gamme. Ces deux vins valent 29 euros, ce qui est un prix élevé, surtout pour du rosé. C’est aussi une indication précieuse sur le niveau de l’ambition du producteur. Olivier nous a précisé qu’il ajoutera un rouge, bientôt.

Ces gens ont le temps. Gassier a été repris il y a cinq ans par AdVini, l’entité née du rapprochement entre JeanJean en Languedoc et Laroche à Chablis. Ce qui signifie que tout le vignoble de Gassier est en cours de conversion bio comme l’ensemble des vignobles du groupe.
La Provence est de retour.


Lire l’intégralité de la saga

Saga Cazes


Vins suisses, d'or et d'argent

La neuvième édition du Grand prix du vin suisse organisé par l’association Vinea en partenariat avec la revue Vinum s’est déroulée à Sierre, en août.

Pendant six jours, un panel de 170 dégustateurs a goûté près de 3 000 crus présentés par 550 producteurs de toutes les régions viticole suisses. Afin « d’assurer la représentativité nationale du concours dans un pays marqué par une grande diversité de cépages », cette compétition comprend douze catégories : chasselas, autres cépages blancs purs, pinot, autres cépages rouges purs, merlot, gamay, Riesling-Sylvaner, vins avec sucre résiduel, vins mousseux, vins rosés et vins d’assemblage, en rouge et en blanc.

Rappelant que le vignoble suisse ne représente que 2 % de la surface viticole française mais possède autant de cépages que son grand voisin, Christophe Dubois, professeur d’œnologie à l’école hôtelière de Genève et membre du jury 2015 a tenu à souligner « la belle qualité générale des vins dégustés. » Tout juste dévoilée, la liste des meilleurs d’entre eux est à découvrir ici (pour l’or) et (médailles d’argent).

« Le Grand prix du vin suisse qui répond aux normes de l’USOE attribue 30 % de médailles or et argent. Cette édition permet de confirmer le niveau de qualité des crus de notre pays puisque plus de 10% des vins ont décroché une médaille d’or. La répartition de cette plus haute distinction reflète l’importance des régions de production, avec le canton du Valais qui obtient 117 médailles d’or, suivi de Vaud (57), du Tessin (29), de Zurich (14), des Grisons (13), de Genève et Neuchâtel (9). »

Pour la première fois, les six premiers vins de chaque catégorie seront soumis à une dégustation comparative par des spécialistes reconnus au niveau national et international afin de déterminer le podium final de chaque catégorie. Une soirée de gala se tiendra à Berne fin octobre afin de récompenser les vignerons concernés. Cette cérémonie est ouverte au public, sur réservation ici.

Bordeaux part à Bruxelles


A partir de jeudi et jusqu’à dimanche, les vins de Bordeaux seront fêtés à Bruxelles lors de la deuxième édition de la manifestation « Eat Bruxelles ! Drink Bordeaux ! » qui se tiendra au Parc Royal. Si huit pavillons de dégustation (à découvrir ici) offriront au public tout l’éventail du savoir-faire bordelais, c’est une délégation de viticulteurs et négociants de Saint-Emilion, Pomerol et Fronsac qui sera présente dans la capitale belge pour toute la durée de l’événement. Ils feront découvrir aux amateurs près de 90 références de vins de ces trois appellations, pour lesquelles la Belgique est un marché majeur. Deux soirées d’inauguration se tiendront mercredi soir au Callens Café (dégustation Cheese & Wine autour de sept crus de Saint-Emilion) et au Grenier d’Elvire (six crus présentés, plus de renseignements ici).