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L'album de famille de Cognac Delamain


L’album de famille vous ouvre les portes et la mémoire des crus, humbles ou prestigieux.
Nous demandons chaque semaine à un grand producteur de nous ouvrir son album de famille
au travers de cinq souvenirs emblématiques de sa propriété.

Baladez-vous sur les images, qui seront dévoilées quotidiennement, et découvrez l’histoire de la Maison.


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Un nouveau champagne


Il n’est pas tout à fait né, mais il a déjà un prénom. Fruit de l’amitié entre le bourguignon Olivier Leflaive et le champenois Erick de Sousa, « Valentin Leflaive » a été présenté lors de la quinzième édition de la soirée « Tour de France des appellations » qui s’est tenue à la mi-juin au domaine de Chevalier (Léognan). Les deux hommes, « amoureux de leurs vignobles et hédonistes reconnus pour leur savoir-faire, qui partagent la même passion du vin et du terroir » ont fait part de leur création, un extra-brut Blanc de Blancs composé exclusivement de chardonnay provenant des terroirs de la côte des Blancs dont la commercialisation débutera en septembre avec 7 000 bouteilles.

Reuilly, Le Reuilly blanc des Poëte (sans s !) 2013, Guillaume Sorbe


 

Le Reuilly blanc des poète 2013

LE VIN : On passe de la fleur de vigne au buis le plus finement matinal, avec une touche saline discrète et merveilleusement apéritive, et l’on rêve de voir un jour des expressions aussi parfaites de ce cépage à Bordeaux, quand on aura évité la tentation aromatique. Il est vrai que les argiles et les marnes de certains coteaux du secteur de Reuilly et Preuilly et le très prometteur Chéry sont des terroirs exceptionnels et depuis trop longtemps méconnus (j’ai honte de les découvrir aussi tardivement !). Mais quelle leçon nous donne ce vin splendide en nous rappelant que c’est le vin qui prouve le grand terroir et pas l’inverse !

17/20

ACHETER


LE DOMAINE : Guillaume est le fils de Jean-Michel. Ce dernier a vendu son domaine à Joseph Mellot mais a conservé quelques vieilles vignes, reprises avec d’autres par son fils, un des futurs grands maîtres mondiaux du sauvignon, à en juger par la qualité transcendante de ce Reuilly Poëte 2013. Tout dans sa pureté d’abord visuelle, ensuite olfactive, confirmée par un milieu et une fin de bouche de très grande amplitude rappelle le style incomparable d’un Benjamin Dagueneau, ce qui n’est pas un mince compliment.

 


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Prosecco Superiore : bonus


Prosecco Superiore, la terre originelle

Prosecco, des bulles légères et pas chères au bord de la rupture ? Peut-être, mais connaissez-vous le « Conelgliano Valdobbiadene Prosecco Superiore », érigé en 2009 en DOCG (une appellation plus stricte que la DOC, l’AOC italienne) ? A la vue de ce coquet vignoble aux pentes vertigineuses qui se nichent dans le contrefort des Dolomites, à quatre-vingts kilomètres de Venise, on comprend qu’il se passe quelque chose sous le bouchon. Découverte en cinq épisodes, toutes antennes dehors.


 

Charmat ou Martinotti ?

Méthode Charmat, disent les Français. Non, Martinotti, insistent les Italiens. Le journaliste Guénaël Revel, aka Monsieur Bulles, explique cette amicale escarmouche sur son excellent site monsieurbulles.com : « Antonio Carpenè Jr perfectionne dans les années 1930 la méthode enregistrée en 1907 du français Eugène Charmat. Le prosecco perçu en tant que vin mousseux naît véritablement après la Seconde Guerre mondiale. On décide alors que sa méthode d’élaboration sera celle de la cuve close, que les producteurs italiens aiment appeler Martinotti, du nom de l’oenologue piémontais Federico Martinotti qui l’aurait découverte dix ans avant son collègue français. »

La folie du Cartizze

Les gens du cru en sont très fiers. Si fiers de leur cru Cartizze DOCG qu’ils sont capables de débourser jusqu’à 200 euros le mètre carré, soit deux millions d’euros l’hectare. Le double du prix en Champagne ! Les 107 hectares, divisés en une centaine de propriétaires, forment une enclave au cœur de l’appellation Prosecco Superiore. La pente est rude, la vue superbe sur Valdobbiadene d’un côté, sur les collines de l’autre, les terrasses sont impressionnantes. Le terroir est particulier et varié : moraines, argiles, grès. Le climat est doux, la vigne protégée comme dans un cirque. Un paradis, certes, mais surdimensionné, ou plutôt indiscernable. Car les producteurs ne peuvent s’empêcher de bourrer leur cuvée de sucre, pondant des dry dès qu’il s’agit de Cartizze, à de rares exceptions près. « Tradition », brandissent-ils tous en cœur. Avec des 25 à 28 grammes de sucre résiduel, impossible de distinguer la moindre nuance, de comparer avec d’autres crus, d’autres sols. Comment justifier alors le double du prix, 15 euros le Cartizze au lieu de 8 euros environ pour les Prosecco Superiore ? Et surtout, le prix au mètre carré ?

Le Col Fondo, pour les fines gueules

Dave, journaliste en Australie, pays ô combien friand de prosecco, n’avait que ce mot en tête lors de nos visites : Col Fondo. Dans le style vin de derrière les fagots, introuvable ailleurs que sur place, c’est un petit régal. Certains revendiquent même l’origine du prosecco dans ce vin. En fait, c’est la cuvée maison, celle des nonni : le jus enfermé dans la bouteille, avec sucre et levure. La version frizzante du prosecco (très légère bulle). Conservé debout, ni remué, ni dégorgé, le vin garde à l’ouverture toute sa fraîcheur et son naturel. La robe, trouble, la bouche de poire rappellent la bière blanche ou la Hefe Weisse, cette bière allemande qui forme un nuage de levures quand on la sert. Avant d’ouvrir, on secoue, on non, au choix. Si vous aimez, retenez les noms Casa Coste Piane, Casa Belfi, Costa di Là, Zanotto, Bele Casel, Caneva da Nani, Sorelle Bronca et Le Vigne de Alice. Christian Zanatta (Ca’ dei Zago), 29 ans, bataille au sein du Consorzio pour faire accepter le bouchage capsule, l’originel. Car l’Europe impose pour l’appellation (ici la DOCG) un bouchon champignon pour les effervescents.

 

À LIRE >Le Prosecco en chiffres…>Episode 1 : Retour sur les origines du « monstre »>Episode 2 : 2009, l’année charnière>Episode 3 : le vrai visage du prosecco>Episode 4 : Les quatre forces économiques du prosecco

 


De loin, on dirait une bouteille de champagne

Et toi, ami lecteur, tu ne vas pas te laisser tromper par une illusion d’optique. Tu t’y connais. Approchons-nous. Le champagne, le bourgogne, le pinot noir, tout ça n’a plus aucun secret pour toi. Et un coteaux-champenois, ça te parle ? Autrefois, on disait champagne-nature, mais rassure-toi, il y a quand même des sulfites, un peu, pour que tu ne joues pas à pile ou face chaque fois que tu tires un bouchon. C’était (déjà) un détournement sémantique…lire la suite sur le blog bonvivant

En route pour l’Alsace

La nouvelle édition du guide « Petit Futé, Tourisme & Vignoble en Alsace » vient de paraître et nous vous livrons, tel quel, le texte avec lequel l’éditeur accompagne la sortie de cet ouvrage de 240 pages qui recense les vins d’Alsace (appellations, cépages, terroirs, production, dégustation, etc.), détaille sa route des vins, village après village, vignoble après vignoble, et propose une sélection « futée » de vins à moins de vingt euros.


« La route des vins d’Alsace longe le piémont des Vosges, sur un tracé déjà emprunté par les Celtes puis les Romains. Lorsqu’on la parcourt, au milieu de paysages enchanteurs, de villages pimpants et guillerets, et sous l’ombre protectrice des châteaux forts, dont les ruines encore fières couvrent les éminences, il est dur d’imaginer combien cette paisible harmonie est trompeuse.

Chaque année, les mauvaises fées météorologiques guettent le vignoble, des insectes voraces et voyageurs, venus parfois d’autres latitudes, endommagent les délicieux grains gorgés de soleil, et il faut sans cesse veiller à ce que des champignons pas toujours nobles ne s’installent. Il faut bien des efforts pour que, les verres remplis, « les coeurs grandissent, domptés par l’arc de la vigne. » (Pindare).

Et pourtant, bon an mal an, les vignerons parviennent à maintenir, grâce au travail fourni et aux soins amoureux apportés à leur domaine, la qualité de leurs vins, qui bien sûr seront différents selon les millésimes, mais conserveront toujours les particularités propres aux vins d’Alsace : parfois gracieux et gais, comme une volée de cloches annonçant une bonne nouvelle, parfois subtils et profonds, mystérieusement émouvants, comme la contemplation d’un beau paysage ou d’une oeuvre d’art.

Tout au long de la route des vins, des chemins et sentiers viticoles serpentent sur les plus jolis terroirs et permettent, grâce aux nombreux panneaux didactiques qui les émaillent, d’appréhender le travail de la vigne, la diversité des cépages et la production du vin. Le soir bien sûr, les travaux pratiques sont de rigueur, dans l’ambiance chaleureuse des winstubs ou des nombreux restaurants de la région.

Aujourd’hui, des domaines de plus en plus nombreux proposent aux touristes, dont l’intérêt pour le vin et ses secrets va croissant, des activités liées à l’oenotourisme : pique-nique chez le vigneron, promenades accompagnées dans les vignes suivies de dégustations commentées, ou encore journées de vendanges. Excellente occasion de rencontrer les vignerons, et de s’étonner de l’adéquation souvent évidente de leur personnalité et de leurs vins ! »

Petit Futé, Tourisme & Vignoble en Alsace 2015-2016 + édition numérique offerte, 8,95 euros.

Grands champagnes en dégustation

Il faut réserver dès à présent ici pour participer à la dégustation que l’historique caviste parisien Legrand Filles et Fils organise mardi soir prochain autour des champagnes Salon et Delamotte, pour la plupart en magnums (voir la liste ci-dessous). Fondée dans le but de « satisfaire sa consommation personnelle et celle de ses amis » la maison créée en 1911 par Eugène-Aimé Salon est à l’origine du premier champagne blanc de blancs. 

« Alors que la tradition veut que les champagnes soient des assemblages de cépages, de terroirs et d’années, Salon fait complètement l’inverse. L’idée d’Eugène-Aimé Salon est de faire un seul vin à base de chardonnay uniquement, issu d’un seul village et produit seulement lors des grandes années à millésimer. En un siècle, seuls 37 millésimes ont été produits, faisant ainsi du champagne Salon un vin mythique. »

Créée en 1760, la maison Delamotte, est l’une des plus anciennes de Champagne et a également « construit sa réputation sur le chardonnay et son terroir de prédilection, le Mesnil-sur-Oger au cœur de la côte des Blancs. » Didier Depond, président de ces deux maisons sœurs sera présent lors de cette soirée dont le détail, notamment le menu, est à découvrir ici. Tarif : 280 euros par personne.

Legrand Filles et Fils, 
« Dégustation du Mardi » 30 juin :
Delamotte Blanc de Blancs (magnum), Blanc de Blancs 2007 et 2004 (bouteille)
Delamotte Brut Collection 2000 et 1970 (magnums)
Salon 2002, 1999, 1997 et 1983 (magnums)

Lalou Bize-Leroy « ici, le winemaker, ce sont les levures. »


Lalou Bize-Leroy, un trésor national vivant


 

Elle a suivi au plus près soixante vendanges en Bourgogne. Elle a acheté, récolté, vinifié, élevé bon nombre des plus sublimes chefs d’œuvre qu’a produit la Bourgogne depuis 1955. Vigneronne éprise de son terroir, Lalou Bize-Leroy a fait de son nom une des signatures les plus recherchées – et les plus chères – du monde du vin. Elle s’est longuement confiée à Thierry Desseauve.

 


Lalou Bize-Leroy : « Je te ferai un nom ! » 1955, les débuts au domaine Leroy

http://vimeo.com/131515492


« La biodynamie, ce n’est que du bon sens » 1988, l’année du grand chambardement

http://vimeo.com/131517120


Lalou Bize-Leroy : « Elle ne voit pas que ses vignes vont mourir ! » 1993, l’attaque de mildiou

http://vimeo.com/131539226


Prosecco Superiore, épisode 4 : ses quatre points forts


Prosecco Superiore, la terre originelle

Prosecco, des bulles légères et pas chères au bord de la rupture ? Peut-être, mais connaissez-vous le « Conelgliano Valdobbiadene Prosecco Superiore », érigé en 2009 en DOCG (une appellation plus stricte que la DOC, l’AOC italienne) ? A la vue de ce coquet vignoble aux pentes vertigineuses qui se nichent dans le contrefort des Dolomites, à quatre-vingts kilomètres de Venise, on comprend qu’il se passe quelque chose sous le bouchon. Découverte en cinq épisodes, toutes antennes dehors.


 

1/ Des vins vite bus C’est là la première grande force du prosecco. Pas de passage en cave, ni chez le producteur, ni chez le consommateur, pas de chichi, pas de date de consommation sur l’étiquette ou d’apogée à déterminer. A peine embouteillées, les bulles font un court passage en rayon ou au restaurant, pour finir très vite dans le verre. Le prosecco tire aussi sa force de son cépage productif, ramassé à 9 ou 10° potentiel.

2/ Le glera, costaud et généreux, offre jusqu’à 90 hl par hectare sur les pentes les plus abruptes… Incroyable ! C’est lui, ce cépage blanc cultivé depuis toujours dans la région, qui donne le ton du prosecco avec ses notes de pêche, d’abricot et de fruits tropicaux. Il est ramassé tôt, en septembre. Sa faible acidité lui donne peu de chance en méthode traditionnelle, il est donc fin prêt pour la cuve close. Pressé dans de gros modèles pneumatiques, le jus passe en cuve inox pour une première fermentation.
Commence sa deuxième vie, dans une autoclave cette fois,

3/ une technique peu coûteuse comparativement à la méthode traditionnelle car elle brasse du volume. On la doit à Charmat ou Martinotti. Ces cuves closes résistent à la pression. Levures et sucre – pour la plupart du sucre de canne raffiné – relancent le vin, le bousculent pour former des bulles avec une pression de 5 bars pour les spumante, de 2,5 bars pour les frizzante. La quantité de sucre détermine si c’est un brut, un dry, un extra dry. La seconde fermentation est stoppée par le froid, -4°C, et des filtrations à différents stades, qui lissent le vin et le rendent plus sûr et, de fait, moins intéressant pour les amateurs de vins riches et goûteux. La deuxième fermentation dure entre 24 jours et plusieurs mois.

4/ Le processus est continu, la plupart mettant en bouteille tout au long de l’année, en fonction de la demande. Pas ou peu de stock, donc. C’est là son quatrième point fort, et aussi sa grande faiblesse ! Les bouteilles sont bouchées avec un bouchon champignon, liège ou Mytik*.

* « bouchon technologique en liège pour vins effervescents », dixit www.diam-bouchon-liege.com

 

À LIRE >Le Prosecco en chiffres…>Episode 1 : Retour sur les origines du « monstre »>Episode 2 : 2009, l’année charnière>Episode 3 : le vrai visage du prosecco

 

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