Le plus flying des winemakers, l’œnologue le plus célèbre a écrit une auto-biographie avec l’aide bienvenue d’une agrégée de lettres/journaliste, Isabelle Bunisset. C’est souvent le cas des grands hommes, on est rarement bon partout et pour le confort du lecteur, c’est une bonne idée de s’entourer des compétences nécessaires.
Bien sûr, le titre « Le gourou du vin », la photo de couverture, on sent la fine blague. Rolland est un type tonique et on ne s’attend pas à un filet d’eau tiède. En même temps, sa vie, son œuvre, sa petite enfance, tout ça, au-delà de l’intérêt documentaire normal pour tout professionnel du vin, disons qu’on s’en fout un peu. Et mettons que quelques pages auraient mérité une relecture plus attentive. Celle sur la bio-d, par exemple, on ne voit pas très bien ce qu’il veut nous dire d’autre que c’est pas facile, la nature. Ce qu’on sait depuis notre première averse d’été… Lire la suite
Michel Rolland avait deux, trois factures en retard
L'album de famille de Champagne Leclerc-Briant
L’album de famille vous ouvre les portes et la mémoire des crus, humbles ou prestigieux.
Nous demandons chaque semaine à un grand producteur de nous ouvrir son album de famille
au travers de cinq souvenirs emblématiques de sa propriété.
Baladez-vous sur les images, qui seront dévoilées quotidiennement, et découvrez l’histoire du domaine.
[hsmap name= »leclerc »]
Les Printemps de Chateauneuf, 6e saison
Après les vignerons venus des Etats-Unis en 2013 et les ambassadeurs de la Vallée du Rhône présents en 2014, ce sont les vins d’une dizaine de terroirs espagnols qui seront à l’honneur ce week-end pour la sixième édition des Printemps de Châteauneuf-du-Pape organisés par les jeunes vignerons de l’appellation.
Outre les différentes ateliers proposés au public ces 11 et 12 avril, parmi lesquels un « retour aux origines du grenache » auquel on pourra s’inscrire en cliquant ici, un marché gastronomique de produits des terroirs français se tiendra à l’extérieur du salon auquel 86 domaines participent cette année (leur liste est là).
Entrée + verre de dégustation gravé au nom de Châteauneuf-du-Pape : 8 €
Plus de renseignements ici.
Un lundi en Beaujolais
C’est à nouveau au château de Pizay que se réuniront le 13 avril plus d’une centaine de vignerons du Beaujolais représentant les différentes approches du cépage gamay – traditionnelle, bio et nature – présentées dans le cadre du rendez-vous annuel « Bien Boire en Beaujolais ». Initié il y a plus de dix ans par l’interprofession, puis porté par les viticulteurs de l’appellation, cet important rassemblement à l’intention des professionnels, cavistes et restaurateurs, qui est également accessible aux grands amateurs, ouvrira ce lundi à 10 h. L’année dernière, plus d’un millier de visiteurs ont pu découvrir réunies pour la première fois sur un même site les trois dégustations de beaujolais et beaujolais-villages proposées par les associations de producteurs « La Beaujoloise », « La Biojolaise » et « Beaujol’Art’». Cette expérience commune est réitérée cette année et la liste des domaines présents pour l’édition 2015 de ce salon de tous les beaujolais est à consulter ici.
Le Clou de Fourchette
[col width= »four »]
Menus
24€ (au déjeuner)
Accueil : jusqu’à 23. Salons. Terrasse.
Ouvert tous les jours. Fermé du 12 au 19 Août.
121, rue de Rome – 75017
Métro : Rome
01 48 88 09 97
www.cloudefourchette.fr
Christian Leclou
Pierre Joseph Leclou
[/col]
[col width= »six »]
Belle réussite que ce bistrot moderne, à l’imposant décor design (rouge vif, chrome et noir !), y compris sa cuisine apparente, et à l’atmosphère bon enfant, tout en étant très professionnel. Cuisine inventive de l’excellent Christian Leclou, revisitant la tradition (formidable lièvre à la royale), très bons produits, cuisson et sauces parfaites. Passionnante carte des vins.
À LA CARTE:
- Foie gras de canard du Lot, préparé par nos soins 15€
- L’os à moelle aux escargots, sauce persillée au beurre d’ail 14€
- Civet de sanglier de chasse à la poitevine, servi en cocotte 21€
- Noix de saint-jacques de Normandie à la plancha et risotto 27€
- Nage de fruits d’automne et sorbet à la pêche de vigne 8€
- Gros baba arrosé au rhum, compotée de pruneaux,
crème montée 9,50€
Notre sélection
- Saint-julien 2004, Château Gruaud Larose 75€
- Côtes-de-blaye de Queyroux 2011, Dominique
Léandre-Chevalier 25€ - Chinon 2009, Pierre et Bertrand Couly 23€
RÉSERVER[/col]
DÉCOUVREZ LA SÉLECTION LEBEY
L’Italie en dégustation
Société de négoce bordelaise fondée en 1983 et devenue depuis l’un des leaders de la vente à distance, la maison Millésima organise pour la première fois à Paris le mercredi 15 avril une importante dégustation dédiée aux vins italiens qui ont rejoint, à hauteur de plus de 350 étiquettes, son catalogue déjà riche de 9 000 références (ce qui représente 2,5 millions de bouteilles).
Les propriétaires, viticulteurs et œnologues d’une cinquantaine de grands domaines de Toscane, du Piémont, de Vénétie (Prosecco) et de Lombardie (Franciacorta) seront présents dans les salons de l’Hôtel des des Arts & Métiers pour présenter plus de cent cinquante cuvées en blanc et rouge dont on peut consulter la liste ici. Réservée à la presse de 16 h à 18 h, cette dégustation sera ensuite ouverte au grand public des amateurs jusqu’à 22 h.
Les places étant limitées, il faut assez vite réserver la sienne en cliquant là.
Tarif : 60 €, le code promotionnel MBDPANO permet de bénéficier d’une réduction exceptionnelle de 50 % lors de l’achat de vos places. Tous les vins en dégustation ce soir-là sont évidemment disponibles sur le site millesima.com et pour toute commande effectuée du 15 au 30 avril, les frais de port seront offerts.
Camus + Laubade, une commune ambition
Fondée en 1863 et première parmi les grandes maisons familiales et indépendantes de cognac, Camus vient de signer avec Laubade et Domaines Associés (LEDA), société de distribution de la famille Lesgourgues, propriétaire de 240 hectares de vignobles en Bas Armagnac, à Bordeaux et Madiran, un contrat attribuant à cette dernière la distribution en France d’une sélection de ses cognacs à compter du 1er mai. Selon son président, Cyril Camus, la maison Camus possède une gamme variée de cognacs « particulièrement adaptée à la demande du marché français pour des produits de qualité, issus de terroirs exceptionnels et au caractère singulier. Considéré comme une référence dans le secteur des armagnacs haut-de-gamme, Château de Laubade est le meilleur partenaire possible pour représenter la marque Camus et ses produits en France. »
Cet accord portant sur les gammes Borderies (VSOP et XO, en photo ci-dessus), Ile de Ré (Double Matured, Cliffside Cellar) et Extra Elégance ainsi que sur la cuvée créée à partir de cinq grands cognacs pour célébrer les 150 ans de la maison (Camus Masterpiece Cuvée 5.150), consolide les liens qui existent déjà entre les deux maisons. En effet, le groupe Camus, qui distribue à l’international une large variété de produits de marques tierces, est « le distributeur exclusif de Château de Laubade en duty-free et en Chine au travers de sa filiale Yuanliu », précise Arnaud Lesgourgues, co-président de Laubade et Domaines Associés. « C’est sur une même passion pour les eaux-de-vies françaises d’exception et l’ambition commune de les faire découvrir aux établissements spécialisés et prescripteurs du marché traditionnel français que cette nouvelle collaboration est fondée. »
Sur le millésime 2014
L’enfant précoce, puis mauvais élève et brillant candidat avec rattrapage.
Ou les préoccupations de parents vignerons.
[col width= »six »]
Laissant 2013 avec son lot de soucis viticoles et après janvier et février très pluvieux et doux, 2014 à la sortie de l’hiver se présentait déjà comme un millésime précoce.
Puis, un mois de mars plus sec et frais favorisait un débourrement assez régulier suivi par une belle pousse en avril – on avait alors 8 jours d’avance sur une année normale.
Le climat propice de mai permit une évolution normale de la 1ère partie du cycle végétatif, et la floraison dans les premiers jours de juin fut très rapide, très homogène, et les rameaux bien développés portaient des inflorescences généreuses.
Déjà se profilait la perspective d’une récolte plus abondante que celle de 2013, grâce à une belle nouaison. Jusque-là, tout allait assez bien !
Cependant, plusieurs orages d’une puissance surprenante, vent, pluie, grêle, feront quelques ravages et 4 000 à 5 000 ha furent très touchés.
Ensuite, le déroulement du cycle estival sera plus incertain, avec une forte instabilité climatique en juillet, alternance de belles journées et de séquences pluvieuses, et un mois d’août particulièrement maussade, frais et arrosé.
(Ne parlez plus de réchauffement climatique à un vigneron ! Dérèglement serait plus approprié.) Les vignes manquaient de soleil, ce qui perturbait la véraison, le mildiou se montra virulent jusque tard dans la saison, accompagné d’attaques de botrytis et de drosophiles dans certains endroits.
L’humeur et le moral alentour étaient de la même veine, situation alarmante et désespérante, après tant de travail minutieux au vignoble, rang par rang, pied par pied, jour après jour.
Il fallait être très vigilent car la perspective d’une récolte prometteuse laissait la place à un millésime délicat, à une maturité hétérogène avec de fortes disparités de charge des grappes, de poids des baies, une photosynthèse perturbée : peu de dégradation de l’acide malique, faible teneur en sucres, en anthocyanes et tanins.
Puis, puis… arriva septembre (tel Zorro ou Noé) chaud, estival à souhait, venteux bonifiant ces raisins de façon inespérée.[/col]
[col width= »six »]
Cependant, il était difficile de gommer totalement l’hétérogénéité de maturité des baies, en fonction de la nature des sols, sous-sols et de l’exposition et l’hygrométrie locales.
Mais la poursuite de ce véritable été indien en octobre permit d’attendre plus sereinement, de prendre quelques risques pour vendanger « à la carte » plus que jamais, donc des cueillettes très étalées en fonction des secteurs surtout pour les merlots, dont les rafles étaient particulièrement rouges et aoûtées (tiens, il va falloir changer ce mot… « septembrées »).
Quant aux cabernets, ils patientaient sans problème jusqu’à fin octobre suivant les secteurs.
Tandis que fringant sémillon et sémillant sauvignon blanc vendangés début septembre avec des tris drastiques donnaient des jus harmonieux et frais augurant une belle année en blanc.
Alors, autant le vigneron fut malmené, autant le vinificateur fut heureux de ces raisins dont les peaux libéraient de belle couleur, les jus bien sucrés de bons arômes de fruit mûr, une acidité classique en guise de charpente, le tout pouvant macérer, infuser longuement.
Aujourd’hui, après de belles extractions, les moûts se présentent colorés, charnus, avec une ossature harmonieuse, frais et avec un bel équilibre alcool/acidité/matières tanniques sans excès.
Assurément un beau millésime miraculé, pas aussi généreux en volume qu’escompté et dont il faut attendre un peu d’élevage pour assurer qu’il sera grand, confirmant pour cette année, à Bordeaux tout au moins, ces mots de Pierre Daninos :
« Le miracle est, avec la vigne, l’une des principales cultures de la France. »
Dany Rolland
©Claude Lada
[/col]
Pédesclaux, Pauillac, Lorenzetti et Wilmotte (sont dans un chai)
Comme promis, voici les photos du nouveau chai de Château Pédesclaux, cru classé 1855 de Pauillac. Cette acquisition récente de Jacky Lorenzetti a enfin les moyens de retrouver sa grandeur passée. En attendant, il n’est pas exclu que pédesclaux 2014 soit le meilleur rapport qualité-prix du Médoc.
Et il n’y a plus de cru classé 1855 à la traîne, désormais…lire la suite sur le blog bonvivant
Les Super Bordeaux, la consultation populaire
Comme vous avez pu le lire sur ce site et sous la plume de Thierry Desseauve, nous préparons la liste des vins qui va composer cette nouvelle catégorie : les « Super Bordeaux ».
Avant de publier ex-catedra une liste pensée par les experts de Bettane+Desseauve, nous voulons avoir votre avis.
Vous êtes passionné, amateur, professionnel ? Dites-nous les dix bordeaux qui, à votre avis, ressemblent le plus à cette idée nouvelle.
Comment participer :
– publiquement, en laissant un commentaire sur cet article
ou
– secrètement, en envoyant un mail à : [email protected]
À vous de jouer, maintenant.
Attention, donnez-nous une liste, pas un classement.