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Les ambassadeursde l'entre-deux-mers

La sélection par un jury des vingt meilleures cuvées issues du vignoble de l’Entre-deux-Mers pour le dernier millésime (nous vous avions tout expliqué) a donné lieu comme chaque année depuis maintenant dix ans à la désignation de vingt lauréats (leur liste est à découvrir ici). Parmi eux, le vin ayant reçu les meilleures notes de dégustation reçoit le Trophée du Top Vin.

Le vainqueur 2015 est Château des Seigneurs de Pommyers (Saint-Félix-de-Foncaude), un vin signé Sandrine Piva. Il partage ce podium dédié aux « blancs, version entre-deux-mers » avec le vin de la coopérative de Rauzan-Grangeneuve, Château Canteloudette, qui s’est classé deuxième. Château Martinon (Gornac, propriétaire : Jérôme Trolliet) occupe la troisième position de cette série d’étiquettes devenues pour l’année à venir les ambassadrices de leur appellation.

L'affaire 1855.com va-t-elle faire une nouvelle victime ?

Un avocat de Lyon a trouvé la faille pour indemniser les clients lésés de 1855 (devenue Héraclès par changement de dénomination), aujourd’hui en liquidation judiciaire comme sa holding, la société Aphrodite. Maître Dumont-Latour compte frapper au niveau de l’actionnaire principal qui n’est autre que Jean-Pierre Meyers, gendre de Liliane Bettencourt.
L’affaire du site de vente de vins 1855.com est loin d’être bouclée. Deux questions majeures demeurent. Les deux compères, Emeric Sauty de Chalon et Fabien Hyon, seront-ils condamnés et, surtout, comment les créanciers seront-ils indemnisés suite à la liquidation judiciaire de la société Héraclès ? Le seront-ils tout court ? Plusieurs actions pénales et civiles ont été menées jusqu’à présent à Paris et à Bordeaux, où 350 plaignants ont fait appel aux services d’une avocate, Me Hélène Poulou. Les plaignants sont des clients de 1855 non livrés de leur commande de vins en primeur et non remboursés.

Des processus longs et aléatoires

Sur le plan pénal, le dossier est en phase d’instruction. Celle-ci va permettre de révéler les mouvements d’argent (que sont devenus les 52 millions levés ?) et de lever le voile sur les zones d’ombre. Un processus qui risque d’être long.

Sur le plan commercial et civil, les clients qui ont obtenu la condamnation de 1855/Héraclès ne pourront être payés, car Héraclès et sa holding Aphrodite sont en liquidation judiciaire. Ils n’ont donc aucune chance d’être indemnisés. Sauf, sauf… dans l’hypothèse d’un renvoi des susnommés, après instruction, devant le Tribunal Correctionnel, à condition qu’il y ait condamnation et qu’ils soient… solvables.
Un processus, là aussi, très long et surtout aléatoire.

C’est dans ce contexte que Maître Gilles Dumont-Latour, avocat au Barreau de Lyon, a eu une bonne idée. A double titre. D’une part, au niveau de la liquidation judiciaire, et d’autre part, à l’encontre de l’actionnaire principal, Jean-Pierre Meyers.

Aux premières loges dans la liquidation

Dans un premier temps, son client qui a acheté pour 59 000 euros de vin environ – non livré, non remboursé – l’a mandaté pour se faire désigner, en sa qualité de créancier, contrôleur à la liquidation judiciaire de la société Héraclès. Ce qu’il peut parfaitement faire en sa qualité de créancier. Cette action lui permettra d’être aux premières loges dans la liquidation judiciaire d’Héraclès et d’avoir accès à la traçabilité, la comptabilité, les mouvements de fonds, les opérations, etc. en représentant l’intérêt de l’ensemble des créanciers.

Il pourra même inviter le liquidateur à poursuivre les dirigeants, de fait, de droit, les associés, sur le fondement de l’article L651-2 du Code de Commerce en comblement pour insuffisance d’actif. Il pourra aussi – avec d’autres contrôleurs qui pourraient être désignés, personnes physiques ou morales (dans la limite de 5 contrôleurs maximum) – diligenter cette action si le liquidateur ne l’engage pas ! Maître Dumont-Latour a présenté une requête à cette fin au Juge-Commissaire à la liquidation judiciaire d’Héraclès. Il attend la décision.

Par ailleurs – il fallait y penser – l’avocat initie une procédure en responsabilité à l’encontre de Jean-Pierre Meyers. Principal actionnaire, celui-ci a adoubé le micmac pendant des années. « Nous estimons que Jean-Pierre Meyers est un homme d’affaires averti et qu’en investissant son nom, des fonds conséquents (8 à 10 millions d’euros) jusqu’en 2012 en renouvelant plusieurs fois son investissement, il a cautionné et crédibilisé le système, le soutenant abusivement par son nom, son aura et sa puissance financière. Mon client a acheté du vin pour 27 000 euros et 32 000 euros car il avait pleine confiance en Monsieur Meyers qui donnait de la crédibilité à cette opération », explique Me Dumont-Latour.

Une première qui pourrait faire boule de neige

Devant la gravité des faits (son client ayant risqué une somme coquette), Me Dumont-Latour a choisi d’intervenir en urgence par une procédure à jour fixe.
Elle permet une décision de justice très rapide pour obtenir le remboursement des fonds investis outre les préjudices subis par son client, aucune action sur ce fondement n’ayant été initiée à ce jour.

En effet, personne ne semble être encore allé chercher la responsabilité des actionnaires, dont le principal. « Cela me semble justifié », poursuit l’avocat. « Je ne dis pas que je vais gagner mais je le fais. L’action est fondée. J’ai les reins solides et l’armada pour le faire. Je suis prêt pour ce combat. » Si son idée fonctionne, bien d’autres clients pourraient s’engouffrer dans la brèche.

L'Ebauchoir


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Menus

13€ et 24€ (au déjeuner)

Accueil : jusqu’à 23h. Terrasse.
Fermé le dimanche et le lundi au déjeuner. Ouvert toute l’année.
43-45, rue de Cîteaux – 75012
Métro : Faidherbe-Chaligny ou Reuilly-Diderot
01 43 42 49 31
www.lebauchoir.com
Thierry Bruneau, Thomas Dufour

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Même si les touristes assiègent le soir ce bistrot de charme, la cuisine garde fermement le cap. Sous la fresque naïve représentant un Paris disparu (charcutier poursuivant son cochon, pinardier roulant son fût…), les plats, savoureux et copieux, mettent en scène une tradition revisitée. Grand choix de vins, tendance nature, à prix plutôt sages. Café dilué et brûlé. Accueil sympathique et service rapide, même en plein coup de feu. Réservation indispensable le soir.

À LA CARTE:

  • Terrine de foie gras de canard aux épices 15€
  • Œuf bio mollet à la crème de chorizo 9€
  • Soupe de chataîgnes aux noisettes et chantilly de cèpes 10€

 

  • Selle d’agneau rôtie jus au piment d’Espelette 20€
  • Pot-au-feu de poulet des Landes à la coriandre fraîche 18€
  • Filet de cerf rôti aux épices 19€

 

  • Pavé de cabillaud rôti aux olives 19€
  • Poêlée de saint-jacques au beurre d’origan sauvage 24€

 

  • Terrine de gâteau de riz grand-mère 7€
  • Pot de crème à la vanille 7€
  • Pot de crème brulée au café et à la cardamome 8€

 

Notre sélection

  • Muscadet Amphibolite Nature 2010, J. Landron 21€
  • Lalande-de-pomerol Château de Musset 2005 39€
  • Côtes-du-roussillon-villages Les Calcinaires 2009,
    Domaine Gauby 36€

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DÉCOUVREZ LA SÉLECTION LEBEY

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Crédits photo d’ouverture : lafourchette.com

Hennessy part en tournée


Il y a deux-cent cinquante ans, un self-made man de la petite noblesse irlandaise créait sa maison à Cognac, sur ce terroir charentais qui produisait dès le XVIIe siècle les brandys tant appréciés des anglo-saxons. Huit générations et quelques rencontres avec la grande Histoire après que Richard Hennessy a su assurer la pérennité de son entreprise en s’entourant d’associés et de collaborateurs choisis avec soin, sa figure tutélaire et sa philosophie règnent encore, tout comme l’esprit de conquête qui anima les fameuses expéditions de ses successeurs, tôt partis à la conquête du monde, Etats-Unis en tête, pour y présenter leurs cognacs. Fidèlement accompagnée dès 1800 par la famille Fillioux, sept générations de maîtres-assembleurs qui se sont transmis au fil du temps le stock de précieuses eaux-de-vie ainsi que les gestes et les outils qui caractérisent leur métier, cette aventure débutée en 1765 sera célébrée tout au long de l’année 2015.

Manifestation multidisciplinaire orchestrée par le conservateur d’art Hervé Mikaeloff en collaboration avec la scénographe Nathalie Crinière et le responsable du patrimoine Hennessy Raphaël Gérard, le Hennessy Tour est une exposition itinérante mêlant vidéos, installations, œuvres et performances live créées par des artistes contemporains qui se sont librement emparé des éléments-clé de l’histoire d’une maison dont les nombreuses archives, gardées à Cognac ou à l’étranger, n’ont jamais été dévoilées. A l’image des « grands tours » d’Amérique en Asie que la famille Hennessy a entrepris au fil des siècles, à l’image aussi des tournées de ces artistes de hip-hop que l’on peut désormais croiser au château de Bagnolet, la demeure familiale acquise en 1840 qui reçoit aujourd’hui des invités venus du monde entier, cet hommage rendu à tout ceux qui ont fait et font encore le succès de la Maison sur les cinq continents s’apprête à parcourir le monde.

De mars à septembre, le Hennessy Tour déploiera ses 600 m2 d’exposition à Guangzhou (Opéra House de Zaha Hadid), Moscou (Le Nouveau Manège), New-York (Lincoln Center), Johannesburg (Circa Gallery) et Paris (lieu encore non dévoilé).

©PatrimoineHennessy
Ci-dessus, l’acte fondateur de la maison, signé de la main de Richard Hennessy ©HennessyPatrimoine.

Du neuf à Margaux


On peut diriger un superbe cru classé du Médoc (Château Marquis de Terme) et avoir des idées alternatives. La preuve par neuf.


Jean-Marc Brocard, Chablis premier cru, Montmains 2012


 

Chablis premier cru, Montmains 2012

LE VIN : Arômes très purs, dominés par les fleurs jaunes, élégant, frais, gourmand, tendu.

16/20

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LE DOMAINE : Jean-Marc ayant pris du recul, c’est aujourd’hui Julien qui est aux commandes, ce qui lui permet de pousser plus loin encore ses idées en matière d’agriculture biologique et de biodynamie, une démarche initiée voici 15 ans (près de la moitié des 180 hectares en propriété sont aujourd’hui convertis). Ce n’est pas chose aisée avec un climat aussi humide que celui de Chablis, mais depuis quelques millésimes la transition s’amorce de façon spectaculaire, avec des entrées de gamme (notamment une magnifique cuvée vieilles-vignes) et des premiers crus désormais réguliers dans leur expression florale et saline.

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Vignoble Gueissard, bandol rouge, Cuvée G 2011


 

Vignoble Gueissard, bandol rouge, Cuvée G 2011

LE VIN : Ce domaine de Sanary peu connu produit une cuvée de bandol rouge remarquable. La vigne est cultivée en restanques, à flanc de coteaux. Le mourvèdre domine largement, complété de 15% de grenache et d’autant de cinsault. Croquante de fruit, avec une belle matière, cette cuvée G fait saliver, pleine, grasse, complexe. Le tannin très fin est bien enrobé.

16/20

CONTACTER LE PRODUCTEUR

Impression

Qu’est-ce qu’une grande propriété viticole ?

« À toutes les époques, concevoir, élaborer, défendre et promouvoir la qualité du grand vin a nécessité des compétences variées et de la persévérance. Le vin n’est pas un fait mais une histoire », écrit Denis Dubourdieu, œnologue et directeur de l’Institut des sciences de la vigne et du vin de l’université de Bordeaux, dans sa préface à l’ouvrage de Marguerite Figeac-Monthus et Stéphanie Lachaud qui vient de paraître chez Féret. Respectivement professeur d’histoire moderne à l’université de Bordeaux et maître de conférences à l’université de Bordeaux-Montaigne, les deux auteurs de La Construction de la grande propriété viticole en France et en Europe, XVIe-XXe siècles sont membres du Centre d’études des Mondes moderne et contemporain (CEMMC). Marguerite Figeac-Monthus est l’auteur d’une thèse sur les Lur Saluces d’Yquem publiée par les éditions Mollat (2000) et Stéphanie Lachaud, d’une thèse sur le Sauternais moderne publiée par la Fédération historique du Sud-Ouest (2012).

Organisatrices de plusieurs colloques sur le vin, elles signent ensemble un livre qui a pour objectif principal de s’interroger sur « le rôle des élites dans la mise en place de la grande propriété viticole en France, mais aussi en Europe. 
» Qu’est-ce qu’une grande propriété viticole et comment s’est-elle constituée ? C’est à partir de cette problématique que leur ouvrage cherche à établir « des comparaisons dans le temps et dans l’espace
 » en examinant dans une première partie les mécanismes de regroupement des terres (Propriété viticole, investissement et constitution de la propriété foncière), puis dans la deuxième partie le rôle des grands propriétaires viticoles dans l’émergence de la qualité (Gestion des domaines et innovation). Posant la question de l’existence ou non de modèles de fonctionnement, l’ouvrage constate dans un troisième temps « l’importance pour les élites de la transmission du patrimoine foncier et productif » et souligne la place des crises dans la régénération ou la disparition des domaines (Crise, reconstruction et expansion des vignobles).

Marguerite Figeac-Monthus et Stéphanie Lachaud,
La Construction de la grande propriété viticole en France et en Europe,
XVIe-XXe siècles
, 256 pages, éditions Féret.
44,50 euros

Pas de Robert Parker aux primeurs 2014

Voilà, c’est l’info du dimanche, Robert Parker ne notera pas les primeurs 2014. Il passe la main à son collaborateur britannique, le très sympathique Neal Martin. Ce que chacun peut comprendre. Parker, lui, se contentera, si l’on peut dire, de revoir le 2012 en bouteille et de faire une vaste dégustation des 2005 qu’il estime avoir légèrement sous-estimés à l’époque. Très bien. D’avance, le commerce lui dit merci.

So what ?
Partant de cette info légèrement banale, deux attitudes se font face.
– Les terrorisés du vignoble. Eux, ils nourrissent leur dépit en disant que personne ne connaît Neal Martin, ce qui est relativement faux, mais complètement stupide. Les notes de Neal seront bien entendu avalisées par Parker et publiées comme chaque année dans The Wine Advocate, le magazine qu’il a créé et qui porte encore sa trace et son nom. Ce qui, in fine, ne changera pas grand chose sur les ventes de bordeaux aux USA et en Asie.
– Les éternels bordeaux-bashers. Ces oiseaux de malheur se frottent déjà les mains à l’idée que le vignoble le plus emblématique du monde (du vin) va se prendre un revers affreux. Ces amoureux du millésime moche, bien embêtés par l’annonce d’un bon millésime à Bordeaux, se rattrapent tant qu’ils peuvent sur Magrez et Robuchon, mais ça non plus, ça ne marche pas. Bref….lire la suite sur le blog bonvivant