Accueil Blog Page 415

Au moulin à vent


[row] [col width= »four »]
Menu : 25€ (au déjeuner, en semaine).
Formule à 16€ (au déjeuner, en semaine)
Accueil : jusqu’à 23h. Terrasse. Voiturier.
Fermé le samedi midi, le dimanche et le lundi.

20, rue des Fossés-Saint-Bernard – 75005
Métro : Cardinal Lemoine ou Jussieu
01 43 54 99 37
www.au.moulinavent.com

[/col] [col width= »six »]

Quel plaisir que de pousser la porte d’une maison qui sait résister aux tendances les plus futiles du moment ! La salle aux murs nicotinés, les épaisses nappes blanches et les profondes banquettes sont à elles seules la promesse d’une cuisine traditionnelle de qualité. Et c’est le cas ! À l’ardoise du jour la soupe de poisson de roche côtoie le perdreau rôti et les viandes grillées et sur la carte, le bœuf se décline dans tous ses états. On ne vient pas ici pour compter les calories mais pour prendre le temps de profiter des plaisirs de la table et des bons vins. En ces temps d’assiettes millimétrées, c’est bien rassurant…

À LA CARTE:

  • Grenouilles fraîches sautées à la provençale 36€
  • Frisée au lardon et œuf mollet 11€

 

  • Andouillette grillée au vin blanc ou à la sauce moutarde 22€
  • Le bœuf saignant dit à la ficelle 26€

 

  • Ardéchois crème de marron et crème fraîche 10€
  • Charlotte au chocolat 12€

 

Notre sélection

  • Côtes-du-rhône Lieu-dit Clavin 2010, Domaine de la Vieille
    Julienne 42€
  • Fleurie 2011, Christophe Pacaillet 29€

RÉSERVER[/col] [/row]


DÉCOUVREZ LA SÉLECTION LEBEY

LOGO-LEBEY

 

Serge Hochar (Château Musar) est parti, son œuvre restera

Serge Hochar, PDG de Château Musar, président de l’Institut de la Vigne et du Vin, et ancien patron de l’Union Vinicole du Liban (UVL), est décédé le 31 décembre 2014 à 74 ans d’un accident en mer alors qu’il était en vacances avec sa famille à Acapulco. Il avait su à la fois mieux faire connaître son produit auprès des amateurs éclairés en Grande Bretagne, où il était ami de nombreux critiques influents, et en France où il parlait merveilleusement la langue et aimait la gastronomie. Il avait aussi et surtout tenu à lui conserver un style inimitable, aux antipodes des vins très structurés et colorés qu’on croit à tort être les enfants légitimes du soleil, mais qui trouvait sa source et sa raison d’être dans toute l’histoire des vins du pourtour méditerranéen.
En ces temps d’internationalisation du goût, de privilège de la puissance et de l’immédiateté des saveurs, Château Musar offre donc un brillant et très raffiné contrepoint. Ce cru historique de la plaine de la Bekaa déploie en effet un charme un rien suranné mais tout à fait envoûtant à travers ses vins rouges mais aussi blancs et même rosés, souvent proposés après plusieurs années de maturation en bouteilles. Château Musar exprime avec un talent très personnel la notion d’une civilisation du vin fondée autant sur le mélange complexe d’influences diverses que sur le primat de l’élégance.
Né en 1930 et tirant son nom du château du XVIIIe siècle, baptisé M’zar, Château Musar est l’œuvre d’une famille, les Hochar, et en premier lieu de Gaston qui s’amusa d’abord à créer ce vin, avec les conseils avisés de son ami Ronald Barton, qui dirigeait alors le célèbre cru de Saint-Julien, Château Léoville-Barton. Les Hochar se prirent au jeu et Musar devint, sous l’impulsion de Serge, fils de Gaston, le cru le plus célèbre du
Moyen-Orient.
Avec son vaste vignoble (180 hectares, en rouge : cabernet-sauvignon, carignan et cinsault ; en blanc : obeideh et merwah) situé à 1 000 mètres d’altitude dans la plaine de la Bekaa, il devint même le symbole, lors de la dramatique guerre qui ensanglanta le pays, d’une civilisation qui résiste et survit au fracas des armes.
Il faut découvrir l’original et généreux blanc 1999, empreint de noblesse et d’une élégance à l’ancienne, avec son ampleur et son bouquet mielleux. Château Musar rouge possède aussi un charme raffiné, particulièrement dans des millésimes 1998 et 1999 offrant beaucoup de subtilité et de longueur pleine de finesse.
Château Musar rouge 1999 est un vin très évolué, mais persistant dans ses arômes et très prenant par la finesse de ses sensations tactiles. Il réunit le meilleur de deux mondes : l’équilibre de corps et la fraîcheur qui ont fait la célébrité des crus classiques du Médoc, et les notes de résine de pinède et d’herbes aromatiques de garrigue qui embaument les hauts plateaux surplombant la Méditerranée.

Nous sommes Charlie

Le vin est peu de choses. Il est juste un symbole de civilisation. Pas uniquement de la civilisation chrétienne, celle aussi de l’islam d’Omar Khayyam, celle surtout d’un véritable art de vivre universel et intemporel. Le vin a accompagné le Siècle des Lumières, a escorté les banquets républicains où naquit notre démocratie et a même abreuvé les libations joyeuses et furieusement insolentes du Charlie première époque, celui du Professeur Choron, de Cavanna et, déjà, de Wolinski.
C’est cette civilisation que les massacreurs ignobles et misérables de Charlie Hebdo ont cru détruire, alors qu’ils ont au final transformé douze hommes civilisés en héros éternels. Je lève mon verre à toi, Cabu, qui a accompagné ma vie depuis ce lycée qui ressemblait tant à celui du Grand Duduche, toi dont retrouver chaque semaine un de tes dessins où tu pourfendais si savoureusement l’Immense Connerie humaine était un délice de gourmet. Je lève mon verre à toi, Wolinski, en me souvenant de ces après-midis passés à « lire sur un canapé en mangeant du chocolat Charlie, magazine d’humour et de bandes dessinées », comme tu m’y enjoignais au début de chacun de tes éditos de ce formidable canard, et en confessant que j’accompagnais souvent le chocolat d’un verre de vin… Je lève mon verre à vous tous, héros disparus aujourd’hui, et je vous dis que nous ne vous oublierons jamais. Je mêle mes larmes au champagne en vous portant un toast, mais je sais désormais que notre civilisation sortira plus forte et plus belle de cette épreuve.

Larcis-Ducasse : la grande verticale (1940-2010)


Le vignoble et son histoire


A l’est de Saint-Emilion, en allant vers Saint-Laurent des Combes, le château Larcis-Ducasse se situe dans le prolongement de la côte Pavie. Promu Grand Cru Classé en 1958 puis Premier lors de la dernière révision du classement en 2012, son propriétaire actuel nous a conviés à une dé-gustation couvrant la période 1940 à 2010.

Les 11,30 hectares d’un seul tenant sont exposés plein sud face à la vallée de la Dordogne, des-cendant le coteau avec un dénivelé de 70 mètres (le point culminant de Saint-Emilion s’établit à Troplong-Mondot à 76 mètres). Le terroir mêle des argiles ferrugineuses sur le plateau, des cal-caires à astéries sur le haut du coteau avec des éboulis calcaires sur son versant, des marnes puis un mélange de sables et de marnes argileuses en bas de côte. Malgré des maturités élevées, les vins conservent de bonnes acidités, grâce à ces sols froids riches en argiles, qui se traduisent au vieillissement par des notes mentholées.
La part de merlot (83%) est sensiblement restée inchangée depuis un siècle, même si le cru affi-chait 3,80 hectares au moment de sa vente en 1893, le phylloxera lui ayant porté un coup fatal. Il y eut aussi quelques rangs de cabernet sauvignon, arrachés au début des années 2000 pour laisser toute la place restante au cabernet franc, plus à même de briller sur ces sols froids. Aujourd’hui les vignes sont âgées en moyenne de 38 ans, plantées entre 5500 et 7500 pieds à l’hectare.

Le vignoble a vu passer quatre régisseurs majeurs depuis son rachat à la fin du 19e siècle, et ce sont les vins de ces différents maîtres de chai que nous avons dégustés ce jour-là. Car le château, appartenant à la famille Gratiot et ascendants depuis 1893, a toujours eu l’intelligence de confier ses intérêts propres à des mains expertes.
Il y eut d’abord Henri Raba, qui trouva un vignoble de seulement 3,80 hectares et des friches ; il replanta une partie des vignes sur le coteau. En 1925, son épouse Emilie, puis leur fils André lui succédèrent, jusqu’à la mort de ce dernier pendant la guerre en 1941.
S’ouvre ensuite la période de Pharaon Roche, jusqu’en 1978, un homme instinctif qui travaillait très bien eu égard au peu de moyens dont il disposait à l’époque. [/col] [col width= »six »]Il sut trouver, pour chaque millésime – et certains ne furent pas les plus faciles – le juste degré d’extraction, la bonne mesure de remontage, ou l’élevage le plus approprié. La nièce d’André Raba, Hélène Gratiot Alphandéry, une professeur de psychologie bien éloignée des intérêts viticoles, lui avait confié la charge de la pro-priété.
Le successeur de Pharaon Roche, Philippe Dubois, arrivait du Château Giscours. Expérimenté, il fut bien inspiré dans ses premiers millésimes, un peu moins les cinq dernières années. Comme dans beaucoup de crus, les années 80 ont toléré un peu trop de volumes, et ici sans doute, les vins ont du en majorité, pendant cette période, être issus du bas de coteau sableux, plus facile à cultiver. Depuis les choses ont changé et la majeure partie du grand vin est issu des terrasses calcaires.

Jacques-Olivier Gratiot succède à sa mère en 1990 et fait bâtir un nouveau chai en 1995. Menant par ailleurs une brillante carrière au sein du groupe l’Oréal, il s’en est lui aussi remis à d’autres hommes plus expérimentés en faisant appel en 2002 à Nicolas Thienpont (Pavie-Macquin et Bel-levue) et Stéphane Derenoncourt. Aujourd’hui sa fille Ariane s’apprête à prendre la relève. Stylistes mais avant tout vignerons, ils feront prendre au cru le virage serré des années 2000 et celui de la biodynamie (nonobstant quelques traitements de surface anti mildiou, un mal nécessaire sur ce secteur du bord des eaux), préservant intact ce terroir de premier ordre. David Suire, jeune œnologue brillant, fait partie de l’équipe, s’inspirant des plus grands blancs pour réaliser des rouges de grande précision. Les rendements sont diminués, les sélections plus rigoureuses, les extractions se font désormais par pigeage et non plus par remontage, les raisins ne sont plus foulés mais vinifiés en grains entiers, récoltés au cas par cas, par parcelle, en fonction de la maturité. Le parc à barriques est rajeuni, les tonneliers changés, privilégiant des chauffes douces, sans sucrosité, et quelques 500 litres ont été introduits également depuis trois ans.
La dégustation prend ici un tour nouveau, monte d’un cran tant en chair qu’en précision. Le 2010 conclut en apothéose ce large survol : 70 années traversées en 32 millésimes.


La dégustation

Dégustés au château le 20 novembre 2013, les vins furent pour la plupart d’entre eux servis en magnum.
Nous le précisons dans nos commentaires ci-après : (b) bouteille, (m) magnum.


 

1940 (b) 15,5/20

Robe diaphane, légèrement tuilée. Nez d’humus, tertiaire. La bouche est très fine, déliée, d’une texture de pinot, légèrement terreuse. Note réglissée, finale ferme, allonge fumée.


1945 (b) 16/20

Premier nez en retrait, qui se dégage à l’aération. La bouche est de grande finesse, racée, sen-suelle, avec des notes de cuir et d’épices. Parfait équilibre et finale épicée.


1952 (m) 15,5/20

La robe est plus profonde, plus concentrée que les deux millésimes précédents. Nez de réglisse, de cacao, de truffe et de sous-bois, avec aussi une pointe d’eucalyptus. On a plus de tonus en bouche, un toucher délicat et toujours très sensuel, mais marqué par des notes compotées, de fruits cuits, voire caramélisés, de marmelade, moins pures que sur le 1945.


1955 (b) 14,5/20

Robe tuilée, nez d’herbes coupées, de foin, de cuir usé. Le vin est marqué par des tannins secs, on sent une petite impureté en milieu de bouche, une note iodée. Cette bouteille est un cran au-dessous des précédentes.


1959 (m) 16,5-17/20

Grand vin, tout en subtilité ! La robe légère, qui rappelle les grands bourgognes d’âge, le nez variant entre cuir et fleurs, la bouche tout en dentelle sont un ravissement. Finesse et sensualité, notes graphites et empyreumatiques. Belle complexité.


1961 (b) 17/20

Robe profonde, très peu tuilée, qui ne paraît pas l’âge du vin. Nez frais, de fruits macérés, léger réglisse. Bouche dense et nerveuse, tout en retenue, énergique, avec un grain de tannins très caressant, fondu, d’une grande amplitude. Très grand vin qui tient toutes ses promesses.


1962 (b) 16/20

Nez d’amande, de kirsch relayé en bouche par une grande saveur épicée. Ce vin a de la tenue, de l’élégance, un côté athlétique et paradoxalement une lecture encore très juvénile, avec de la puis-sance et du nerf. La finale trahit une petite évolution mais l’ensemble reste fin et complexe.


1964 (m) 16,5/20

La robe est jeune, sans signe d’évolution (aidée aussi par l’effet magnum). le nez torréfié, de tabac, de fumée et de moka, tranche avec les millésimes précédents. La bouche affiche un moelleux plus affirmé, une grande suavité et des notes empyreumatiques. Belle saveur, droiture, tension : il fait beaucoup plus jeune que son millésime ! La finale est enlevée, avec un léger sec cependant.


1966 (b) 16-16,5/20

De nouveau on entre dans un registre tertiaire, avec une robe plus évoluée que le 1964 et un nez de sous-bois. La bouche reste svelte et musclée ; il y a du vin et la finale ne faiblit pas.


1967 (b) 17/20

Très beau vin ! A peine évolué, avec de légers pourtours tuilés, il est encore bien vaillant. Nez gourmand, presque pâtissier, de caramel au lait. La bouche est tendre, fumée, d’une grande sen-sualité. Racé, persistant, ce vin reste tonique et incroyablement présent, avec un accent mentholé sur la finale.


1970 (m) 16,5/20

Robe claire, couleur framboise, légèrement trouble. Nez de graphite et de merrain. Bouche diserte, ample et fumée, avec de l’énergie. Un vin solide, avec une petite accroche réglissée en finale.


1971 (m) 17-17,5/20

Robe sensiblement égale à celle du 1970, soit légère et framboise. Nez discret, floral, encore ju-vénile, bien ouvert. La bouche suit ce registre expressif, tout en puissance et en notes fumées. C’est un vin carré, de large étoffe, strict mais superbement racé.


1975 (m) 13,5/20

[Depuis 1972, les mises en bouteille se font obligatoirement au château]. Ce millésime a cristallisé toutes les attentes, arrivé après trois années médiocres. Mais même boudé par la critique, il s’est révélant décevant et ce magnum n’échappe hélas pas à la règle. La robe est légère, sans évolution marquée, mais en bouche, on perçoit une légère déviance aromatique, des tannins secs, un manque de maturité et de charme, avec une touche iodée.


1978 (m) 14,5-15/20

Robe claire, aux reflets tuilés. Nez puissant, évoquant le cabernet, d’herbes sèches. Bouche dense mais où perce un manque de maturité.


1982 (m) 15/20 ?

Toujours une robe de teint clair, sans signe appuyé d’évolution. Nez de moka, très fumé. Malheu-reusement en bouche le tannin paraît sec, granuleux. Il faudrait revoir ce millésime, prétendument excellent sur le papier. Sans doute un problème de bouteille (bouchon) ?


1983 (m) 15/20

Nez animal, viandé, épices, de clou de girofle, qui rompt avec les millésimes précédents. Bouche dense, mûre, atypique du cru, qui sèche un peu sur la finale.


1985 (m) 14-14,5/20

Belle robe rubis, scintillante. Mais le nez n’est pas totalement pur, les tannins secs et la finale courte.


1988 (m) 16-16,5/20

Robe vaillante, de couleur pourpre. Nez fruité, gourmand, pâtissier, avec des notes de fruits rouges avenantes et préservées. La bouche est franche, juvénile, fraîche et longiligne, avec un côté épicé et juteux extra. C’est un millésime bâti sur l’acidité, qui se présente aujourd’hui admirablement bien. Réjouissant !


1989 (m) 15,5-16/20

Solaire, avec une trame fine et sphérique, ce millésime réussi, indéniablement, pêche par une pe-tite sécheresse de tannins et une finale un peu courte pour sa catégorie. Il lui manque un surcroît d’énergie et un petit trait de génie pour passer dans la catégorie des mythes.


1990 (m) 15,5-16/20

Robe assez claire, nez animal, viandé, bouche de même ordre, fine et fumée, torréfiée. On a du jus, de l’énergie, mais le vin manque de sensualité et de chair. Il vit ses derniers sursauts, honnê-tement mais sans la magie que peut livrer le cru dans ses grandes heures.


1995 (b) 14,5/20

Robe pourpre assez franche et jeune encore. Nez de musc, mûr, de fruits noirs. La bouche est suave mais sur un registre fluet, manquant de chair et de nerf. L’alcool se fait sentir sur la finale. dommage pour ce millésime pourtant réussi en général (mais généreusement cultivé…).


1997 (m) 15/20

Avec une belle robe rubis, éclatante, et un nez bien fruité, ce 1997 présente bien. La bouche n’est pas totalement équilibrée malheureusement, un peu asséchante et courte. Il reste le fruit et l’intention louable d’un bon vin. Pas si mal sur ce millésime difficile où peu ont su trouver la parade.


1998 (m) 16/20

Impeccable robe, bien préservée. Nez fruité, assez généreux. Il y a du vin, c’est mûr, plein, ample. Moins sensuel que puissant, ce millésime se veut plus carré que caressant. C’est son style, mais il séduit quand même largement dans ce registre.


2000 (m) 16-16,5/20

Belle jeunesse de robe, encore empreinte de glycérol. La bouche est mûre, ample, affable, avec une finale un peu stricte. Cela reste un bel ensemble classique, avec un fruit mûr, bien extrait.


2001 (m) 16-16,5/20

Le nez évocateur du cabernet laisse entrevoir un petit manque de maturité. La bouche est suave, souple, avenante, très fumée. Un vin droit et énergique, de belle réalisation classique.


2002 (m) 16,5/20

Nez de griotte et de cuir frais, engageant. La bouche est riche, puissamment gainée, avec des notes de fruits frais très aimables, du jus et de la gourmandise. Belle réussite sur ce millésime entre-deux !


2004 (m) 16,5-17/20

Encore une réussite habile dans un millésime qui n’a pas toujours eu la cote… ! Nez de camphre, de fruits bien mûrs, suivi d’une bouche de même acabit, élancée et droite, sur les fruits rouges. Une belle suavité d’ensemble, tout en charme, avec le menthol des grands crus. On sent la patte Thienpont / Derenoncourt qui s’affirme.


2005 (m) 17/20

Magistral. Nez juteux, disert, frais, sur les fruits rouges. La bouche est large, bien mûre, avec une note fumée très distinguée. Jus suave, emphatique. Un vin dense et puissant de toute beauté, taillé pour aller loin encore.


2006 (m) 16,5/20

Un nez qui truffe ! En bouche, c’est un vrai régal, avec des notes de fruits frais, de la densité, de la longueur. Très beau classicisme, équilibre idéal. Le parfait saint-émilion probe et racé.


2007 (m) 16/20

Mûr, dense, fumé, ce millésime réussit là où d’autres ont échoué. On est plus dans un registre de finesse et de suavité, comparé à ces prédécesseurs dont il n’a pas la puissance ni la gourmandise. Mais c’est décidément très bon.


2009 (m) 17/20

Dans un millésime exemplaire, ce vin en est l’interprétation parfaite. Encore dans les limbes, il affiche déjà une grande race de caractère, de la chair, et une belle finale enlevée, très fraîche.


2010 (m) 17,5-18/20

Encore un cran au-dessus du 2009 ! Large, frais, envoûtant, avec des notes de fruits noirs parfai-tement mûrs, de graphite et de menthol, ce vin fait partie des grands, assurément. Enorme poten-tiel.


Château La Rose-Figeac 2005, élégant


 

Château La Rose-Figeac 2005

Repris en main par Nathalie Despagne pour le millésime 2013 qui s’annonce tout en élégance, la-rose-figeac est le seul figeac de Pomerol. Le 2005 un peu sur la réserve mérite un carafage de trois heures pour qu’il exprime ses accents de truffe et dévoile son grain de soyeux très spécifique du secteur. Le 1985 offre un fondu très stylé et le 1973 est surprenant de fraîcheur et de fruit avec une texture veloutée de nature à rassurer toutes les personnes nées cette année là.
A 85 euros le magnum
ACHETER


Détenu par la famille Despagne, ce domaine comprend 5.2 hectares. Les vignes sont âgées de 60 ans environs et sont composées à 90 % de merlot, 5 % de cabernet franc et 5 % de cabernet sauvignon. Le Château La Rose-Figeac est situé au-delà du fossé qui forme la frontière avec Saint-Emilion.

rose-figeac

2015 à La Pointe de la truffe

Aux derniers souffles de 2014 et aux premières lampées de 2015, derrière ses lunettes millésimées, Eric Monneret, directeur talentueux du Château La Pointe est un trufficoteur de Pomerol qui pratique le racolage actif. Son nez s’allonge dès qu’on lui susurre dans le creux de l’oreille le mot magique. Avant tout « Merlot la Senteur », il cave avant d’encaver tout en confiant le soin de ses agapes à Philippe Delobel. Ce chef connu des crus les plus veloutés de la Rive droite est le metteur en saveurs à la hauteur des évènements.Pour se mettre en bouche le château-la-pointe 2013 est un pomerol tout en subtilité florale, il sonne juste sur ce millésime. Il vient compléter au plus au niveau le 2012 voluptueux et le 2011 plus en droiture.

Lorsque la tranche de pain de campagne grillée arrive coiffée d’un beurre demi-sel et d’épaisses lamelles de truffe noire, le 1999 plein de charme répond par son soyeux énergique et le 2006 énergique offre de longues tirades à cette amuse truffe.

Plus sensuel, le 2009 enveloppe une pomme de ris de veau piquée à la truffe. On est sur un accord jouant ici sur les textures. Avec le comté et le beurre truffé, on fait donner le 2012 qui apporte sa fraîcheur et sa sève sur le grain du fromage. Ce millésime vaillant convient bien également à la mousse ivoire infusée à la truffe en coque chocolat. La saison du diamant noir qui devrait être excellente va s’emballer dans les prochaines semaines, elle s’annonce échevelée jusqu’en mars.

Bonne année truffière.

 

Galerie de portraits

Bus ces derniers jours, devant la crèche.Bus ces derniers jours, devant la crèche.

Un bon tremplin pour les étoiles avec une pensée pour sweet Jay-Z.
Neuf ans déjà. Grand, étonnant, fin, bravo.
Les toscans sans  faute du Gersois de la Sonoma.


Lire la suite sur le blog bonvivant

Douze vins pour la galette, un accord royal


Le plaisir même sans la fève


[su_tabs active= »1″]
[su_tab title= »VIN 1″]1-deiss

Alsace, Domaine Marcel Deiss

Burg blanc 2012 36 euros 18/20

Ciselé, grande pureté, aujourd’hui un peu marqué par sa douceur, les arômes de fruits mûrs sont très gourmands, il faut attendre que sa profondeur s’affirme, délicat et intense.
CONTACTER LE PRODUCTEUR
[/su_tab]

[su_tab title= »VIN 2″]2-sipp

Alsace, Louis Sipp

Rotenberg gewurztraminer blanc 2012 15,50 euros 15,5/20

Beaux parfums élégants, délicats, l’équilibre demi-sec est tonique et salivant grâce à une superbe acidité, il a sa place à table.
ACHETER
[/su_tab]

[su_tab title= »VIN 3″]
4-guiraud

Bordeaux, Château Guiraud

blanc 2010 49,17 euros 18/20

Grand nez complexe, matière magnifique, grande longueur, un beau classique du millésime, très stable dans son vieillissement.
ACHETER
[/su_tab]

[su_tab title= »VIN 4″]
5-philipponnat

Champagne, Philipponnat

Sec Sublime Réserve blanc 2005 45,80 euros 15/20

Rond et généreux, avec un dosage évidemment perceptible (30 grammes). Les éléments commencent à se fondre harmonieusement.
ACHETER
[/su_tab]

[su_tab title= »VIN 5″]
6-taittinger

Champagne, Taittinger

Nocturne blanc 35,50 euros 16,5/20

Un sec sans aucune lourdeur et même avec du nerf : le dosage est très harmonieux et le vin brille par sa profondeur.
ACHETER
[/su_tab]

[su_tab title= »VIN 6″]
7-vari

Sud-Ouest, Château Vari

Réserve du Château blanc 2009 17euros 15,5/20

Très joli sémillon riche et plaisant, sur l’abricot, le miel fin, idéalement liquoreux, qui reste frais.
CONTACTER LE PRODUCTEUR
[/su_tab]

[su_tab title= »VIN 7″]
8A

Sud-Ouest, Domaine du Tariquet

Dernières Grives blanc 2012 14,50 euros 15,5/20

Gras, épicé, élégant, très joliment réussi.
ACHETER
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 8″]
9-pierre-bise

Beaulieu Clos de la Soucherie blanc 2011 14,75 euros 16/20

Précision dans le fruit et dans l’allonge, énergique et moelleuse
CONTACTER LE PRODUCTEUR
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 9″]
10-haut-lieu

Vallée de la Loire, Domaine Huet

Haut-Lieu blanc 2008 25,80 euros 17/20

Grand moelleux bien à sa place, qui ne flirte pas avec les liquoreux. On lui associera les poissons à la crème les plus subtils pour l’en remercier ou une galette croustillante.
ACHETER
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 10″]
11-balma

Vallée du Rhône, Balma Venitia

Tradition blanc 9,80 euros 14/20

Très plaisant, sur l’agrume confit. Sucrosité digeste, mutage équilibré et ensemble cohérent.
CONTACTER LE PRODUCTEUR
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 11″]
12-rasteau

Vallée du Rhône, Ortas – Cave des Vignerons de Rasteau

Doré ambré 8,85 euros 15/20

Belle couleur vieil or. Notes entêtantes de pain d’épices et de muscade, grande puissance rejoignant une sucrosité délicate.
CONTACTER LE PRODUCTEUR
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 12″]
3-bouillot

Crémant de Bourgogne, Maison Louis Bouillot

Perle d’Or rosé 2008 18,90 euros 15,5/20

Sa vinosité et sa finesse lui donnent une vraie élégance. Fondu et tendre, il est frais comme un sorbet. Assemblage de pinot noir, gamay et chardonnay.
CONTACTER LE PRODUCTEUR
[/su_tab]
[/su_tabs]

L’invitée de la saison

On commence l’année avec la proposition œnotouristique et gastronomique « made in Dordogne » que fait le château de Ferrand aux amateurs de truffes. Comme l’hiver dernier, le trufficulteur Michel Baraton et le sommelier du grand cru classé de Saint-Emilion associent la dégustation de différents millésimes de Château de Ferrand à des entremets à la truffe (« Atelier 100 % truffe », 79 € par personne) ou encore à un repas complet à base de truffes (« Menu 100 % truffe », 138 € par personne). De janvier à mars, uniquement sur réservation, cliquer.

Beaune, le Comptoir des Tontons


[row] [col width= »four »]
Fermé dimanche et lundi
Menus de 29 à 42 euros
22 Rue du faubourg madeleine
21200 Beaune
Tel : 0380241964
Email : [email protected]

[/col] [col width= »six »]
Les tonalités chaudes de ce bistrot du centre de Beaune collent parfaitement à la cuisine affective de Pépita.Cette chef expérimentée prépare une cuisine à partir de produits bios hautement contrôlés, ils viennent des fermes alentours. Le pressé de betterave et fromage frais de vache à la truffe, le carpaccio de veau de lait et ses topinambours au safran de Bourgogne et le bœuf bourguignon à l’écrasé de pomme de terre vont au-delà de l’intitulé. Ici, chaque repas est une histoire qu’on se plaît à raconter. En salle, Maître Richard dégaine les meilleurs crus bourguignons et les vins des amis européens. Autant dire que le livre de cave est épais.
À LA CARTE :

  • Pressé de Betteraves et Fromage Frais de Vache à la Truffe de Bourgogne
  • Soupe de Poissons; Tartine de Salade de Seiche et Chorizo Iberico de Bellota

 

  • Pièce de Boeuf de la Ferme de la Seine Poêlée Saignante, Jus à l’Oignon et Café; Fine Purée d’Alliance à la Sauge
  • Merlu de Petit Bateau de nos Côtes Bretonnes Grillé;Emulsion de Choux Fleur au Thym; Boulgour aux Epices et Petits Légumes

 

  • Fromage Blanc Frais Fermier au Miel de la Région
  • Dessert d’Aujourd’hui

 

LA CAVE

RÉSERVER[/col] [/row]


Crédits photo d’ouverture : cookmyworld.com