Orphelin depuis le décès de Thierry Roset en octobre dernier (en lire plus ici à ce sujet), le poste de chef de cave des champagnes Charles Heidsieck sera à nouveau pourvu en mai prochain par Cyril Brun, un œnologue né à Aÿ il y a 46 ans dans une famille de vignerons négociants. Après quinze ans passés au sein de la Maison Veuve Clicquot, Cyril Brun rejoindra l’équipe dirigée par Régis Camus et travaillera en étroite collaboration avec Stephen Leroux, directeur de la Maison Charles Heidsieck. En charge de l’élaboration des vins dans la permanence du “style Charles”, il s’occupera également de la communication “vins” en France et à l’étranger et des relations avec les partenaires du vignoble. Précisant que la Maison était très heureuse de l’accueillir après la perte brutale subie l’automne dernier, Cécile Bonnefond, présidente des champagnes Charles Heidsieck et Piper-Heidsieck, a indiqué que Cyril Brun « aura à cœur de poursuivre le travail d’exception mené par ses prédécesseurs, en Champagne et dans le monde entier, avec l’expertise et la passion que nous lui connaissons. »
La verticale de Château Haut-Marbuzet de 2012 à 1978
« Je n’ai jamais recherché à ce que le Haut-Marbuzet soit le meilleur vin du Médoc mais à ce qu’il devienne le préféré », s’exclame avec empressement Henri Duboscq. Ce séducteur né, voluptueux jusque dans l’arrondi de ses mots, jongle avec ceux-ci comme le faisait Charles Maurice de Talleyrand également propriétaire à Saint-Estèphe. L’ombre du diable boiteux flotte sur les chais, et entre deux solos de pipette, Henri Duboscq joue le grand air du Congrès de Vienne, puis change de partition en évoquant le duo Talleyrand-Napoléon. Il passe alors les barriques en revue, les caresse jusqu’à la bonde tout en rendant hommage à son père Hervé qui acheta la propriété en 1952.
Travail et passion guident les Duboscq de père en fils, et aujourd’hui leur cru est plébiscité par 20000 clients particuliers, et tous les palais de la République. « Lorsqu’il est jeune, Haut-Marbuzet se comporte comme moi » lance Henri Duboscq, « Il se montre volubile et caressant, et quand il prend de l’âge, il évolue de façon classique. Un vin n’a de génie que celui de son terroir. Lors de sa jeunesse, le charme d’un cru vient de son vinificateur. Dans les années 1980, l’austérité et la virilité des Saint-Estèphe convenaient mal à ma personnalité, puisque je suis gascon, volubile, exubérant et caressant. Au début pour faire un cru qui me ressemblait j’ai dû me battre, becs et ongles contre mon terroir, pour faire un vin jeune qui retienne l’austérité. J’ai alors employé des barriques aux tanins suaves et doux.Soyez tranquilles, ces influences ne sont que passagères car le terroir reprend toujours le dessus. Le temps se charge de calmer toutes les virilités excessives.
Si Haut-Marbuzet est marginal jeune, plus tard il se retrouve génial, comme tous les Saint-Estèphe. Pour moi un vin doit être porteur de volupté, il faut qu’il soit dès sa jeunesse source de jouissance. On se laisse alors porter par un tapissage de bouche fantastique, avec un retour de gorge impressionnant. Le vin rentre alors en bouche et y grandit bien, prodiguant des caresses qui provoquent des réflexes de mastication ».
Ce cru qui utilise le merlot entre 35 et 45 % selon les millésimes se situe sur les meilleurs coteaux de Saint-Estèphe, il dispose d’une onctuosité unique sur l’appellation. L’entonnage des vins chauds en barrique neuve confère dans un premier temps des arômes de grillé qui se fondent avec les tanins du vin.
Les années moyennes sont toujours très réussies et 2007 et 2012 sont graciles comme des jupons de dentelle. Ce cru évolue parfaitement et l’on prendra encore beaucoup de plaisir sur les trois glorieuses que sont les 1988, 1989, et 1990, en attendant les magnifiques 2010, 2009 et 2008. Les 1982,1981,1979,1978 surprennent par leur jeunesse et 1975 est encore en pleine forme, sa fraîcheur menthée et sa chair encore ferme sont dignes d’éloges. Voilà un vin qui parle aussi bien à l’initié qu’au profane, et sous la voûte étoilée des grands du bordelais, il pourrait prétendre figurer dans d’autres classements. L’étoile flamboyante de Haut-Marbuzet a longtemps été jalousée, aujourd’hui elle appartient au classicisme médocain. Le cru est l’un des plus réguliers du Bordelais.
2012
16/20
Tanin gourmand, fruit expressif, texture charnue avec une longue finale tonique.
2011
15,5/20
Registre élégant avec des rondeurs bien tenues.
2010
18/20
Nez de myrtille, mûre, cerise, bigareau, toucher de tanins fondant et soyeux avec un rayonnement exceptionnel, les tanins débordent de sensualité. Entre baroque et classicisme, ce vin arbore une texture de taffetas.
2009
18/20
Une longueur superlative, torréfié, floral, caressant, tanins bien corsetés, avec cette fin épicée, vin qui vous prend et ne vous lâche plus avec un vrai retour de gorge.
2008
16,5/20
Vin sensuel, onctueux, avec des rondeurs pleines de charmes et un fruit superbement mis en valeur pour le millésime, et une trame qui s’étire parfaitement en fin de bouche, beaucoup de raffinement !
2007
16/20
Le volume de bouche est superbe pour ce millésime , les tanins juteux et enrobés sont charmeurs, ils se terminent sur des notes épicées et torréfiées.
2006
17/20
La texture soyeuse et les tanins bien corsetés révèlent la sensualité propre à ce cru qui dans sa jeunesse joue les séducteurs, on peut déjà le boire sur un sauté de bœuf.
2005
17,5/20
Ce vin est en train de se refermer et il bascule vers le classicisme de Saint-Estèphe avec ses accents épicés et sa trame un peu ressérée, vin tout en devenir.
2004
16,5/20
Définition aromatique du vin au nez fougueuse, sa fraîcheur et son fruit sont de bon aloi, la texture veloutée à souhait fait oublier les aspérités de nombreux autres crus du secteur !
2003
16,5/20
Nez iodé avec des fruits compotés, et profond, la bouche offre un beau volume avec une chair sensuelle et un tanin enrobé juste ce qu’il faut. Très bien sur un oeuf au foie gras et pain d’épices. S’adapte parfaitement en gastronomie.
2002
15,5/20
Vin qui fait jeune avec des tanins frais et fougueux sur les fruits rouges et encore une belle allonge.
2001
17,5/20
Flaveurs torréfiées, il y a de l’énergie en bouche, et une belle profondeur. Domine largement le 2000.
2000
17/20
Suavité et longueur en bouche, on est plus en rondeurs qu’en longueur, c’est un vin déjà aimable qui n’a pas la profondeur du 2001.
1999
16,5/20
Vin qui bascule vers les bons côtés classiques de Saint-Estèphe, avec de l’ampleur, des épices et surtout de l’élégance, encore une fois, c’est l’un des meilleurs vins du millésime.
1995
16/20
Après dix ans de fermeture, voici un millésime qui s’ouvre et le fruit dit au tanin, « je ne veux pas que tu me domines », c’est subtil, tout en finesse et en longueur avec une belle fin épicée.
1994
15/20
Du fond et des tanins encore enrobés.
1993
14/20
On a ce qu’il faut de matière avec des flaveurs à la croisée des chemins entre fruits rouges, poivre et sous bois.
1991
14/20
Tanins fondus et raffinés avec de la longueur et du charme. A boire.
1990
17/20
Très St Estèphe avec un tanin profond et épicé, torréfié, avec à la fois un côté soyeux, prend de l’ampleur dans le verre en prenant des accents de tabac et d’épices.
1989
17/20
On a encore une belle harmonie entre l’allonge tannique bien fondue et la texture à la fois suave en attaque et tendue derrière.
1988
16,5/20
C’est classique avec un tanin sérieux et des accents sensuels, c’est l’une des réussites du milléssime car il y a encore une chair pleine de charmes.
1987
14/20
Nez de champignon de Paris, puis les fruits rouges arrivent, attaque fraîche et subtile, un creux en milieu de bouche puis le vin revient, au fil de l’ouverture la bouche devient plus cohérente, c’est un vin de blanc de volaille.
1986
17/20
Ce millésime est sorti en deuxième position de notre dégustation des meilleurs Saint-Estèphe, avec de l’intensité, un tanin ferme et épicé dans un style raffiné. Les grincheux du tanin qui prédisaient à l’époque un petit avenir à ce vin feraient bien de s’y replonger.
1985
16/20
Ce millésime a toujours eu beaucoup de charme, avec sa suavité et ses rondeurs souples et avenantes, il n’a pas la profondeur du 1986.
1983
15,5/20
Encore bien en tanin, ce vin commence à truffer et son toucher de tanin soyeux se prolonge de belle façon.
1981
16/20
Nez de cuir, de poivre noir, attaque en suavité avec un tanin droit et frais, belle surprise pour ce millésime de cabernet.
1979
15/20
Millésime de merlot, nez de truffe, il y a une attaque suave et ronde, tanins sont bien lissés, et le vin a du fond.
1978
17/20
Le fondu de tanins offre soyeux et épices avec une persistance truffée du meilleur effet et ce vin peut comme sur tous les millésimes se frotter aux meilleurs.
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Jeux 2 Goûts, Châteauroux
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Menus
Déjeuner à partir de 14 euros
Dîner à partir de 24 euros
Carte entre 29 et 45 euros
Fermé le Dimanche soir et lundi
40 Rue Grande
36000 Châteauroux
Tél 02 54 27 66 28
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Installés depuis février 2009 à une portée de sabre du Musée Bertrand, les Marchais sont des chasseurs à cheval sur le rapport qualité-prix. Blanchis sous le harnais chez Pierre Gagnaire et dans les grandes écuries, Christophe et Cécile s’installent dans la Brenne à Azay-Le-Ferron où la créativité du chef s’exprime ; il lâche la bride aux saveurs néo-rurales qui prennent un accent exotique souvent très ludique .
Attiré par les cavales de la ville, ce couple de trentenaires est venu plein d’idées, cravacher dans le chef-lieu de l’Indre. Ici pas de galop d’essai car il y a toujours quelque chose d’impérieux chez le gourmand des villes, il est impatient. Il peut se cabrer dès la première bouchée et tourner rapidement les talons. Affichant promptitude et farce tranquille, Christophe Marchais est en selle dès le premier service, et son menu étalon à 14 euros le midi est franc du collier. Il trace son sillon avec une cuisine « jump » en phase avec le marché du jour : le carpaccio de tête de veau escorté d’une duxelle de champignon et poireau a du souffle. Il y a de la malice dans le magret de canard et sa mijotée de pois chiches à la basquaise. Pour rester dans l’esprit la mousse au chocolat caresse une salade de mandarine aux fruits confits. L’ensemble a du ressort et va au-delà de l’énoncé !
Le carte des vins suit l’appellation de l’année du guide Bettane et Desseauve avec un beau choix de vins du Saumurois et une orientation bordelaise, bourguigonne et rhodanienne ciblant les jeunes talents comme les valeurs reconnues.
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Une belle histoire pour la Saint-Valentin
Entre Valentin et Emilion, il y a un jeu de rôle où les fruits de la passion arrivent à maturité. Ainsi, avec ses yeux en forme d’amande où il reste un zeste d’enfance, Marie Bénédicte Lefévère n’a jamais renié ses origines corréziennes : ses ancêtres sont présents dans le vignoble bordelais depuis le XIXème siècle ; avec un fermage pomerolais à Tour Robert et un autre sur Saint-Emilion à Château Badette son père Dominique Leymarie est bien positionné : » Il trouvait le travail de la vigne trop dur pour moi » explique de sa voix suave cette passionnée du vin » aussi il m’a poussé vers des études de pharmacie. Néanmoins je prenais toujours des vacances en septembre pour faire les vendanges et vinifier avec lui. Mes diplômes en poche, j’ai travaillé dans plusieurs officines. »
Au moment de s’installer, cette cavalière de charme contourne l’obstacle en refusant toutes les pistes de la pharmacopée. Alors, preuve d’amour suprême, Christophe son mari lui achète le Château Sansonnet pour assouvir sa vocation. Ce vignoble de 7 hectares sur Saint-Emilion jouxte le premier grand cru classé Trottevieille, au nord est de l’appellation, sur le point le plus élévé du plateau argilo calcaire. Dès son premier millésime en 2009, Sansonnet se fait remarqué pour son tanin enveloppant avec une sève éclatante et une finale fraîche harmonieuse. Les 2010 et 2011 sont de sacrées réussites et en 2012, Sansonnet retrouve son rang de grand cru classé.
Si 2013 s’est bien positionné dans la hiérarchie de la rive droite, le 2014 s’annonce sous les meilleurs auspices.
Voilà une belle histoire de Saint-Valentin.
Bordeaux Clairet 2013, cuvée Clara Clos Dubreuil
Bordeaux Clairet 2013, cuvée Clara Clos Dubreuil, Benoit Trocard
LE VIN : Ce bordeaux clairet avec ses accents de fruits rouges mêlées d’une note florale offre une percussion croquante et un glissant irrésistible sur une gelée de pied et de tête de cochon. Un plaisir canaille de 10 heures du matin pour le casse-croûte!
15,5/20
CONTACTER LE PRODUCTEURLE DOMAINE : Cette petite propriété acquise par Benoit Trocard en 2002 est située sur le plateau calcaire de Saint-Emilion. Clara est un vin de couleur rosé destiné à produire du Clos Dubreuil.
Villa René Lalique, les belles signatures
Silvio Denz n’est pas seulement le président-directeur général de la cristallerie Lalique (et de trois grands crus classés à Saint-Emilion et Sauternes), c’est aussi un grand admirateur et collectionneur de l’œuvre du maître-verrier. Dernière preuve de cette passion qui l’anime, sa décision de transformer en très belle adresse hôtelière – le label « Relais & Châteaux » comme les cinq étoiles sont visés – la villa que René Lalique fit construire en 1920 à Wingen-sur-Moder (Bas-Rhin) et dans laquelle il vécut avec sa famille jusqu’à sa disparition en 1945.
Tombé sous le charme des lieux, Silvio Denz y a entrepris une rénovation d’envergure. Confiée à l’architecte suisse Mario Botta, qui a également signé le chai-cathédrale de Château Faugères (voir ici), celle-ci est toujours en cours, l’ouverture étant prévue pour l’été prochain. Il y a moins d’un mois, annonce était faite que l’autodidacte et très discret chef*** Jean-Georges Klein, du restaurant familial l’Arnsbourg et de l’Hôtel K à Baerenthal, officierait aux fourneaux du restaurant de la Villa René Lalique, qui comptera quarante couvert.
A cette bonne nouvelle pour les gastronomes est venue s’en ajouter une deuxième, la distinction par ses pairs de Romain Iltis, le chef sommelier des lieux. Celui-ci est en effet devenu jeudi « Meilleur Ouvrier de France » (MOF) en sommellerie à l’issue de la vingt-cinquième finale de ce concours (nous vous en avons parlé là). Formé à l’école hôtelière d’Illkirch-Graffenstaden, cet Alsacien a débuté en cuisine avec Alain Ducasse avant que sa passion pour le vin, avec le soutien de son professeur Antoine Woerlé, ne prenne le dessus.
Après un passage au Chabichou à Courchevel, il revient sur ses terres natales en 2005 en qualité de chef sommelier de La Verte Vallée (Munster). En 2008, il est lauréat du concours Master of Port et en 2012, l’année où il rejoint le chef Jean-Georges Klein à l’Arnsbourg, il reçoit le titre de Meilleur Sommelier de France.
En photo ci-dessus, Jean-Georges Klein et Romain Iltis, les deux chefs de la Villa René Lalique, dont l’ouverture est prévue pour l’été 2015.
Avis de coup de vent sur l'ami Robuchon
Et voilà notre cher Joël Robuchon pris dans une mini-tourmente dont le moins qu’on puisse en dire est qu’elle a été savamment montée en mayonnaise.
De quoi s’agit-il ?
Au bout de deux jours de travail, un employé de cuisine de La Grande Maison à Bordeaux (voir ici) claque la porte et se répand en témoignages sur les mauvais traitements dont il aurait été la victime. Intéressant de constater qu’il se trouve aussitôt un journaliste pour s’emparer du sujet et du buzz qui l’accompagne. Buzz jusqu’ici assez court, s’agissant de petits sites spécialisés dans la gastronomie et avides de scandales, histoire de booster les stats. Mais buzz quand même, puisqu’un sujet sans buzz (prononcer bezz) est un sujet mort….lire la suite sur le blog bonvivant
L'album de famille de Chanson Père & Fils
L’album de famille vous ouvre les portes et la mémoire des crus, humbles ou prestigieux.
Nous demandons chaque semaine à un grand producteur de nous ouvrir son album de famille au travers de cinq souvenirs emblématiques de sa propriété.
Baladez-vous sur les images, qui seront dévoilées quotidiennement, et découvrez l’histoire du château.
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Le décès de Colette Faller
Une grande dame du vin nous a quittés dans sa 87e année. Colette Faller, jeune et dynamique, Alsacienne d’origine, Parisienne d’éducation et de goût, avait repris en 1979 la direction du domaine viticole de son mari Théo, forte figure de la viticulture et de la politique locale. Avec sa fille aînée Catherine, bientôt rejointe par sa cadette Laurence, elles vont porter les vins à un niveau de qualité et de notoriété mondiale qui ont fait honneur à l’Alsace. Dans les années 1990, c’était un rare bonheur pour tous les amoureux du vin de frapper à la porte du domaine et de partager la joie de vivre de ses propriétaires et la finesse insurpassable de leurs produits. Dans les dernières années, hélas, après un grave accident de voiture qui l’avait lourdement handicapée, Colette avait eu le malheur de voir sa brillante fille Laurence quitter un temps le domaine, puis disparaître après son retour, bien trop jeune, affaiblie par une très triste dépression. C’est à Catherine, seule pilote désormais de ce grand navire consacré à la gloire des terroirs de Kaysersberg et Kientzheim, aidée de son fils Théo et nous l’espérons vite, très vite, de son second fils de retour du Brésil, de continuer à régaler les gourmets du monde entier.
Photo : D.R.
Dégustation, la tournée des grandes écoles
C’est Paris qui a ouvert le bal du concours inter-grandes écoles Pol Roger qui départage les étudiants depuis 2003 sur leurs aptitudes à déguster et identifier un vin à l’aveugle, mais aussi à exprimer les émotions qu’ils ressentent lors de sa dégustation. Fin janvier, au restaurant Le Théâtre à Epernay, six vins blancs et six vins rouges ont été présentés aux équipes de trois dégustateurs représentant AgroParis Tech, l’Ecole Polytechnique, l’ENSTA Paris Tech, l’ESCP Europe, l’ESTP Paris et l’université Paris-Dauphine. Une semaine plus tard au même endroit, ce sont les étudiants de l’Ecole Centrale Paris, de l’Ecole Normale Supérieure, de l’ESSEC, d’HEC, des Mines ParisTech et de Sciences-Po qui ont entrepris de reconnaître les cépages, le pays d’origine, la région, l’appellation et le millésime des vins dégustés.
Ces deux premières sessions de 2015 ont été remportées par le trio 100 % féminin de Dauphine (Camille Compas, Guillemette de Courtivron et Sophie Vortemann) et par l’équipe mixte de Normale Sup’ (Adrien Dubrasquet, Célia Loriette et Julia Wang). Vendredi dernier, les étudiants-dégustateurs lyonnais entraient dans la compétition. Vendredi prochain, ce sera le tour des grandes écoles de Lille. Les vainqueurs de cette compétition nationale rencontreront les gagnants du britannique Varsity Blind Tasting Match, le concours qui oppose les clubs de vins d’Oxford à ceux de Cambridge, que la maison champenoise Pol Roger sponsorise depuis plus de vingt ans. L’été dernier, les dégustateurs de Sciences-Po Bordeaux, vainqueurs du Concours inter-grandes écoles Pol Roger en 2013 et 2014, ont affronté l’équipe de Cambridge (en lire plus ici).











