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Seul avec son gigondas

Gigondas Mascotte 2011

Le plaisir de déjeuner seul. Une fois par an. Au-delà, la mélancolie nous guetterait. Choisir avec infiniment de soin le restaurant qui va accueillir ce moment où le moindre bug signerait l’échec de la tentative. Et je cherche quoi ? Il est tôt, les restaurants sont encore frais. Seul, c’est l’occasion de la légèreté, un plat et un café. Du vin, du bon oui.
Et qu’on s’occupe de moi très, très bien. Le brief est facile à transformer et me voilà aux Abbesses, à la Mascotte. L’endroit revisité il y a quelques mois est très agréable, je connais, m’y sens bien. Là, comme dans tous les bons endroits, le directeur de salle est un…lire la suite

L’exception brésilienne 2/2

Serra Gaucha
Serra Gaucha

Dans le paysage vinicole du sud de l’Amérique, le Brésil se montre plutôt discret. Contrairement à ses voisins chilien et argentin, la culture du vin et de la vigne dans ce pays surtout réputé pour ses plages est plus récente et moins répandue. Si ce sont les Italiens qui y ont introduit la vigne en 1875, ce n’est qu’à partir des années 80 qu’on s’est vraiment intéressé à la qualité des vins.

« Il y a vingt ans, on vinifiait encore nos vins dans des pièces de bois. Aujourd’hui, pratiquement tout a été remplacé par des cuves en inox. De même, les vins vieillissaient dans des barriques dont l’origine était douteuse. Maintenant, on utilise des fûts américains ou français», explique Leocir Bottega, directeur technique de l’Institut Brésilien du Vin (Ibravin).

La presque totalité de la production brésilienne se fait dans le sud du pays dans l’état de Rio Grande do Sul. La surface de vignes plantées pour l’élaboration de vins de qualité est de 6 551 hectares et la production se divise en quatre sous-régions : Serra Gaúcha, Campanha, Serra do Sudeste et Campos de Cima da Serra. Dans l’état de Santa Catarina, au nord de Rio Grande do Sul, la production d’un vin de table à partir du cépage goethe est devenue une forte spécificité de la région, mais la production de vins de qualité y reste anecdotique.


Vignoble dans le Vale dos Vinhedos, seule région ayant reçu une dénomination d’origine au Brésil
Vignoble dans le Vale dos Vinhedos, seule région ayant reçu une dénomination d’origine au Brésil

Serra Gaúcha

Ce sont les collines verdoyantes de l’extrême sud du Brésil qui abritent la principale région productrice de vin du pays. La Serra Gaúcha, près de la frontière avec l’Uruguay, représente environ 80 % de la production nationale. Au total, 310 domaines y élaborent du vin. Ce sont en grande majorité des exploitations familiales dont la taille moyenne ne dépasse pas 3 hectares.

Contrairement à la Vallée du São Francisco, le climat dans la Serra Gaúcha est du type tempéré humide avec des saisons plus définies et des températures moyennes beaucoup plus fraîches, entre 16° et 18°. Par contre, la pluviométrie élevée, environ 1 800 mm par an et le régime de pluies qui frappent régulièrement les vignes avant les vendanges s’avèrent un vrai casse-tête pour les vignerons en les obligeant souvent à vendanger les raisins en légère sous-maturité.

Si ces conditions-là, liées à l’acidité du sol, ne sont pas les meilleures pour l’élaboration des vins rouges, elles s’avèrent bien plus propices à la production des vins effervescents. C’est pourquoi cette zone est en train de devenir une sorte de « Champagne » brésilienne.

«Nous avons les meilleurs effervescents du nouveau monde » déclare sans nuance, Leocir Bottega. « Ce sont des vins jeunes, avec beaucoup de fraîcheur, qui correspondent au profil du consommateur brésilien », ajoute-t-il. La journaliste Silvia Mascella Rosa, de la revue Adega, est du même avis. « La qualité des effervescents brésiliens est reconnue de plus en plus dans le monde entier ».

Au Brésil, les plus grands effervescents sont originaires de la Serra Gaúcha, surtout de la région de Pinto Bandeira e Vale dos Vinhedos, cette dernière étant la seule à avoir reçu la Dénomination d’Origine (DO).

Les cépages autorisés pour les effervescents blancs sont le chardonnay et le pinot noir, comme variétés principales et le riesling italico, comme cépage d’appoint. Les vins rouges sont vinifiés surtout à partir du Merlot, seul ou en assemblage avec le cabernet-sauvignon, cabernet franc et le tannat.

Dans la zone de dénomination géographique ou dans celles qui sont en cours de certification (Monte Belo do Sul, Altos Montes et Pinto Bandeira), les vins doivent être vinifiés selon la méthode traditionnelle et la chaptalisation n’est pas autorisée. En dehors de ces zones, on utilise aussi la méthode « Charmat », avec une deuxième fermentation en cuve close.

Les vins rouges produits dans le sud ont aussi gagné en qualité et notoriété ces dernières années en remportant plusieurs prix nationaux et internationaux. Une multitude de cépages y est utilisé pour l’élaboration des cuvées, mais le merlot, cépage précoce, figurent parmi ceux qui se sont le mieux acclimatés.

« La majorité des rouges de la région ne vieillissent pas en fût pour garder la fraicheur et le fruit. Au contraire des vins chiliens et argentins, nos vins ont la spécificité de conserver un degré alcoolique faible, aux alentours de 11° ou 12° en bouteille » affirme Bottega.

Source : Institut Brésilien du Vin (Ibravin)
Source : Institut Brésilien du Vin (Ibravin)

Production

Le Brésil est aujourd’hui le 12e producteur mondial de vin et le troisième en Amérique Latine. En 2013, le pays a produit 45,7 millions de litres de vin (hors vin de table). La consommation y reste aussi encore modeste. Selon des données de l’Organisation International du Vin (OIV), en 2011, un Brésilien buvait 1,9 litres de vin par an, très en dessous des Argentins (24,1 l/an) et des Chiliens (17,4 l/an) et encore plus loin de la moyenne des pays européens comme la France (47,7 l/an) ou l’Italie (37,1 l/an).

C’est donc un marché avec un fort potentiel de croissance avec une population jeune qui s’intéresse de plus en plus au vin. Entre 2008 et 2012, la vente de vin et mousseux a progressé de 35 % dans le pays. Selon l’Institut Brésilien du Vin (Ibravin) l’objectif est que la consommation progresse de 30 % en 3 ans.

Principaux producteurs :

Chandon, Miolo, Casa Valduga, Don Laurindo, Salton, Marson, Don Candido, Aurora, Dal Pizzol, vinicola Santa Maria, Cave Geisse, Pizzato, Perini, Garibaldi, Nova Aliança, Don Giovani, Almadén, Góes e Venturini, Basso, Peterlongo, Domno, Dunamis, Sanjo, Sinuelo et Lidio Carraro (fournisseur officiel du vin du Mondial 2014)

Quelques vins primés :

– Concours Challenge du Vin, 2013, médaille d’or
Aurora Reserva Chardonnay 2012,,

– Muscats du Monde 2013, médaille d’or
Panizzon Espumante Moscatel
Aurora Espumante Moscatel
Monte Paschoal Frisante

– Mondial de Bruxelles 2013, médaille d’or
Lunar Ouro Espumante Brut 2012

– Citadelles du vin, 2013, médaille d’or
Garibaldi Espumante Moscatel

– Effervescents du monde 2103, médaille d’or,
Zanotto Espumante Brut (Top 10)
Miolo Cuvée Tradition Brut Rosé – Miolo Wine Group
Zanotto Espumante Brut – Vinícola Campestre

– Effervescents du monde 2102, médaille d’or,
Aurora Espumante Brut Chardonnay
Cave Amadeu Espumante Brut
Terranova Espumante Brut Rosé

Ana Carolina Dani est une journaliste brésilienne, qui habite à Paris. Elle collabore régulièrement avec plusieurs titres de la presse au Brésil, notamment le journal Folha de Sao Paulo. En formation actuellement sur le vin à l’Ecole Cordon Bleu, elle a eu la bonne idée de s’arrêter chez Bettane+Desseauve.

Retrouvez ici la première partie du reportage.

Le vin, un investissement récompensé

Dans une période de crise où l’on se demande s’il est encore possible de faire confiance aux courtiers en tout genre qui nous avancent des plus-values toujours plus intéressantes, le magazine financier Gestion de Fortune a dévoilé le 14 janvier dernier à Paris le 21e palmarès du classement des fournisseurs.
Le secteur vitivinicole était représenté par la société Patriwine, qui a terminé première dans la catégorie « Structure proposant des produits de diversification ». Une reconnaissance attribuée par 200 conseillers financiers représentatifs des quelques 3 000 référencés en France.

Créée en 2010, Patriwine est le premier site d’investissement dans les grands crus bordelais qui propose un service d’achat, de vente et surtout de gestion valorisée de cave personnelle. Fondateur de Patriwine, Franck Nogues et son équipe étaient « fiers de cette reconnaissance de la profession. Nous poursuivons nos efforts pour améliorer encore et encore cette diversification pertinente et très appréciée par l’ensemble des membres de la filière. »

Les 19 catégories de ce palmarès se composent de cinq critères évalués de 0 à 5 par les professionnels : qualité de la gamme, qualité de service, compétence de l’équipe commerciale, niveau de commissionnement et pourcentage de citation. Patriwine a obtenu la meilleure note pour les trois premiers.
Le magazine professionnel dédié à la gestion de patrimoine récompense chaque année les entités les plus sollicitées par les conseillés financiers indépendants. Retrouvez ici le palmarès 2014 au complet.

Le Jura en fête

percéeJura

Ce week-end, le « petit » vignoble du Jura ouvre la saison œnotouristiques avec l’un des le plus gros événements viticoles français, la Percée du vin jaune. Dédiée à un vin à part, issu d’un cépage tardif appelé savagnin, dont la singularité réside dans un élevage de six ans et trois mois, sans remise à niveau, et dans une bouteille au format particulier (62 cl) appelée clavelin, cette fête tournante accueillera cette année ses dizaines de milliers de visiteurs à Perrigny et Conliège. Les caveaux ouvriront samedi à midi. Outre les différentes animations prévues tout au long de ces deux jours (voir le détail ici), dont le clou sera évidemment la mise en perce du tonneau, une vente aux enchères de vieux millésimes aura lieu samedi après-midi. La liste des vins proposés pour cette dix-huitième édition est à télécharger ici.

Du vin à Clermont-Ferrand



vinidôme
Ce week-end, vendredi et lundi compris, Clermont-Ferrand accueille la vingt-troisième édition d’un salon devenu l’un des cinq plus important de France, et le plus gros rassemblement de ce genre de la région Centre. Plus de
450 exposants, dont 350 viticulteurs venus de toutes les régions viticoles, seront présents sous la Grande Halle d’Auvergne pour présenter leurs productions à des visiteurs attendus en nombre. L’année dernière, ils était près de 55 000. Autour du vin, le salon Vinidôme fait également la part belle à la gastronomie, aux fromages et aux arts de la table, toutes choses allant très bien ensemble.
Entrée : 6 €. Horaires d’ouverture et autres informations pratiques ici.

Et que ça saute !


Dimanche, c’est l’heure des crêpes, une jolie occasion de tenter de nouveaux accords mets-vins.
Voici de quoi accompagner ces douceurs, avec lesquelles iront aussi très bien les différents sprays culinaires Brumes Gourmandes dont nous vous avions parlé ici. 



rêvedepennautier










Rêve de Pennautier, Vin de France 2011
Issu de vignes situées au sud de la Montagne Noire, ce vin 100% chardonnay, d’une couleur dorée très brillante possède un nez puissant et complexe de fruits confits, de miel et d’épices et une bouche bien équilibrée. D’une élégance extrême, il peut se conserver plus de 10 ans.
16 € chez Cavavin




lionsdesuduiraut







Lions de Suduiraut, Sauternes 2010
Petit frère du célèbre cru classé, ce vin présente une jolie teinte d’un beau jaune doré. Nez captivant de fleurs blanches (aubépine) et de fruits bien mûrs (abricot, pêche jaune) auxquels se mêlent des notes d’agrumes et de vanille. En bouche, il associe l’onctuosité du botrytis et la minéralité du terroir. La finale est nette sur des saveurs confites et d’amande fraîche.
23,50 € sur le site la-cave-cellar.com – Crédit photo : Château Suduiraut Photo Vinexia.fr





chateauguiraud










Château Guiraud, grand cru classé, Sauternes 2008
Doté d’une somptueuse robe d’un or profond, ce sauternes possède une belle complexité aromatique : fruits et miel, caramel, chèvrefeuille.
39,90 € sur le site wineandco.com


philipponatsublimereserve












Sublime Réserve 2002, Champagne Philipponnat
Ce champagne blanc de blancs dosé en sec se distingue par sa mousse fine et délicate. Au nez, il développe des notes de miel, fleur d’oranger et fruits exotiques. Attaque franche et fraîche, bon volume et belle longueur avec des notes sucrées de vanille, de miel et d’ananas.
44 € auprès de la Maison Philipponnat (tél. : 03 26 56 93 00)






Photos et notes de dégustation fournies par Lettres de Châteaux

L’exception brésilienne 1/2

Vale do Sao Francisco

Le Portugais Pero Vaz de Caminha n’avait pas tort quand il constata, en arrivant au Brésil pour la première fois en 1500, que « dans ces terres là, tout ce qu’on plante, pousse. ». Comment ne pas croire au caractère prémonitoire de ce postulat quand on regarde ces pieds de vignes plantés dans la région du Vale do Rio São
Francisco (la vallée du fleuve São Francisco), pas loin des cocotiers, entre les états de Bahia et de Pernambuco, dans le nord-est du pays, le fameux Nordeste ?

Cette zone, située entre les 8e et le 9e parallèles a été jusqu’à présent inimaginable pour la culture de la vigne. Le climat est caractérisé par une basse pluviométrie (550 mm par an) et un très fort ensoleillement toute l’année, avec des températures moyennes de 26° C. La topographie est plane et les sols de prédominance sableuse. Et pourtant, on y fait du vin.

Le projet a débuté en 1985 et le premier millésime a été commercialisé en 1986. Contrairement à son cousin européen, un pied de vigne dans la Vallée du Sao Francisco peut être vendangé à peine 10 mois après la plantation. Toutefois, la production reste encore modeste. Environ 500 hectares de vigne produisent à peu près 5 millions de litres de vin par an, dont 60% des vins effervescents, 35% des vins rouges et 5% de blancs secs.

Le cépage qui s’est mieux adapté à la région est le syrah, utilisé seul ou en assemblage dans l’élaboration des vins rouges et des effervescents rosé et blanc. Mais d’autres variétés sont en phase d’expérimentation par le laboratoire de l’Embrapa (’Entreprise Brésilienne de Recherche Agro-pastorale), comme l’espagnol tempranillo, l’italien barbera et le français petit verdot. Les vignerons y ont aussi introduit d’autres cépages, tels que le touriga nacional, l’aragonês, Le cabernet-sauvignon, l’alicante bouschet et le ruby cabernet, un cépage américain obtenu en croisant le carignan et le cabernet franc.

Pour les vins blancs secs, on y vinifie surtout le chenin blanc, le viognier et le muscat. Quant aux effervescents doux « Moscatel » , très prisés du public brésilien, ils sont produits avec les variétés de muscat canelli et italia, selon la méthode de vinification des asti italiens.


Irrigation des vignes à partir du fleuve São Francisco
Irrigation des vignes à partir du fleuve São Francisco

Irrigation

C’est grâce au fleuve São Francisco, troisième plus grand du Brésil et cinquième de l’Amérique Latine, que la culture de la vigne a été rendue possible dans cette région réputée être l’une des plus sèches au monde.

Les vignes sont ainsi irriguées toute l’année et leur cycle dépend plutôt de l’intervention de l’homme que de l’influence des saisons. Les vendanges se font deux fois par an, en hiver, entre mai et juillet, et en été, entre novembre et janvier. Cependant, les deux plus grands producteurs de la région, le domaine Santa Maria et la maison Miolo, ont réussi à échelonner la production de leurs parcelles pour pouvoir vendanger pratiquement tous les jours de l’année.

« Le cycle de la vigne est déterminé selon la taille et le moment de l’irrigation. Ce sont les vignerons qui vont définir quand vendanger, en fonction de la demande du marché et de l’état de leurs stocks », explique l’œnologue Giuliano Elias Pereira, de l’unité Vin et Raisin de l’Embrapa.

Cette préoccupation pour les lois du marché ressort clairement dans les mots du Portugais João Santos, directeur-président du vignoble Santa Maria, du groupe Global Wines/Dão Sul. « On élabore ici des vins fruités et légers, qui doivent être bus jeunes. Si je pouvais vendanger aujourd’hui et vendre le lendemain, ce serait l’idéal » affirme t-il sans rire.


Vignoble Santa Maria - Vallée du Sao Francisco
Vignoble Santa Maria – Vallée du São Francisco

Qualité

Compte-tenu de ces conditions si inhospitalières pour la vigne et d’une viticulture encore jeune, on ne peut pas affirmer que la vallée du Sao Francisco soit l’endroit idéal pour produire du vin. La qualité y reste encore très irrégulière et les notions de terroir sont très différentes de celles qui régissent les vins du vieux monde.

Les domaines qui s’entêtent à y faire du vin ne sélectionnent pas leurs parcelles en fonction des caractéristiques du sol — il n’y existe pas encore une cartographie détaillée de la région, mais plutôt en fonction des variations du climat. « Nous commençons à peine un travail d’identification des sols pour essayer de comprendre leur influence sur les cépages et le vin » explique l’œnologue de l’Embrapa.

Ainsi, un même millésime peut produire des vins de styles très différents, selon l’époque de la vendange. C’est donc le climat qui semble être, pour l’instant, la composante la plus suivie pour l’élaboration du vin. La maison Miolo, par exemple, a sélectionné pendant l’hiver ses parcelles récoltées en juillet pour faire le Testardi, un vin avec un plus grand potentiel de garde. Miolo est, d’ailleurs, l’un des seuls producteurs de la région qui semble s’intéresser au potentiel de vieillissement de leur vin.

« On a constaté que les raisins récoltés en hiver, quand les températures sont moins élevées et l’amplitude thermique plus marquée, donnaient des vins avec plus d’acidité et donc plus aptes à vieillir. Nos dernières dégustations nous laissent croire que ce vin pourra vivre environ dix ans en bouteille », affirme l’œnologue Flavio Durante, de la maison Miolo.

En 2012, le Testardi syrah de Miolo a remporté le prix du meilleur vin rouge national. Les vins « Paralelo 8 Super Premium » et « Rio Sol », de la propriété Santa Maria ont aussi reçu, ces dernières années, plusieurs prix nationaux et internationaux, dont la médaille d’or au Concours Mondial de Bruxelles en 2010 ( Rio Sol Brut Rosé) et la médaille d’Argent en 2009 avec le Rio Sol Reserva 2005, élaboré à base de cabernet sauvignon, syrah, alicante bouschet, touriga nacional et aragonês.

« Certes, la qualité reste encore irrégulière, mais quelques jolies bouteilles et la ténacité des producteurs installés dans la région laissent présager un futur prometteur pour les vins de la Vallée du Sao Francisco », parie Giuliano Pereira.

Ana Carolina Dani est une journaliste brésilienne, qui habite à Paris. Elle collabore régulièrement avec plusieurs titres de la presse au Brésil, notamment le journal Folha de Sao Paulo. En formation actuellement sur le vin à l’Ecole Cordon Bleu, elle a eu la bonne idée de s’arrêter chez Bettane+Desseauve.

Suite et fin de ce reportage ici.

Vacqueyras, terroir de blancs

vacqueyras_news


Le syndicat de l’AOC vacqueyras annonce que le premier bilan de la vaste étude de l’aire d’appellation
entreprise par le géologue Georges Truc, et démarrée en juillet dernier, met déjà à jour de belles découvertes.
« Dès les premières investigations, il a été constaté qu’une variété exceptionnelle de terroirs et de sols composaient l’appellation vacqueyras. Cette mosaïque complexe et variée comporte une caractéristique commune, la présence de matériaux marneux à dominante argileuse. Ces argiles ainsi découverts, constituent le matériau fondamental
du sous-sol.
» La Terrasse des Garrigues, qui représente plus de 75 % des sols de l’aire d’appellation se révèle d’une « complexité étonnante ». Les strates supérieures de cailloutis présentent différentes épaisseurs selon
les endroits, obligeant ainsi les vignes à s’enraciner dans des strates inférieures de natures différentes et plus anciennes (sables ou marnes du Tertiaire).

Les résultats obtenus démontrent également que le terroir de Vacqueyras, s’il se prête bien à l’élaboration de vins rouges*, ses sous-couches sableuses ou marneuses apportant de la fluidité et du velouté aux tanins, est aussi très intéressant pour la culture des blancs. « Il permet aux cépages blancs de se développer sans risque de surmaturité et de lourdeur pour des vins tout en finesse avec des arômes subtils. La strate caillouteuse supérieure apportera une charpente pouvant les amener dans la catégorie des vins aptes à la garde. » Les résultats complets de cette étude seront rendus publics courant 2014 et une une cartologie géologique des terroirs de l’appellation sera publiée à la suite de ses conclusions.

* Située autour des Dentelles de Montmirail (Vaucluse), l’aire de production de vacqueyras est devenue en 1990 une AOC de la famille des crus de la Vallée du Rhône. Ses rouges et rosés sont principalement issus du grenache noir, cépage majoritaire, ainsi que de syrah, mourvèdre et cinsault. L’encépagement en blanc est dominé par le grenache blanc, même si bourboulenc et roussanne sont également présents.

Succès digital, succès réel

sweetbordeaux

Depuis sa création en 2009, la marque Sweet Bordeaux, qui fédère onze AOC productrices de bordeaux moelleux et liquoreux, s’attache à conquérir de nouveaux marchés, notamment une clientèle plus jeune et plus féminine.
En 2013, sur la base des recommandations de l’étude Solving menée par le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), des actions spécifiques de valorisation des appellations ont été mises en place en fin d’année dans les cafés-hotels-restaurant et les grandes et moyennes surface (dégustations). En outre, un blog a vu le jour qui raconte le travail de la vigne et les petites et grandes histoires des domaines autant qu’il relaie les régulières soirées organisées par la marque, en France comme à l’étranger. Cette année, elles ont rassemblé plus de 5 000 personnes.

Le site progresse également avec 7,7 % de visiteurs de plus que l’an passé. Pour le blog, c’est + 65,3 %. Les
deux pages facebook de la marque comptabilisent un total de 9 340 “fans” dont la majorité a entre 25 et 34 ans.
Le site chinois, quant à lui, accompagne la croissance exponentielle de ces vins sur ce marché avec une augmentation de plus de 56 % des visites. L’année 2013 a été marquée par une augmentation de 3% à l’export,
la part des sauternes dans ces ventes étant de 45 %. De façon générale, ces derniers restent les plus largement cités, consommés et plebiscités.

En 2014, les AOC resteront évidemment au cœur de la communication en France et en Europe, notamment sur le terrain des accords mets-vins avec des projets allant du food-truck à la gastronomie. La Chine et la zone Asie seront évidemment à l’honneur et les Sweet Bordeaux seront présents sur le salon Tang Hui de Chengdu (23 au 31 mars), au Wine and Spirit Asia de Singapour (8 au 11 avril) et au Hong Kong Wine and Dine Festival, à l’automne prochain.

La Chine boit rouge

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En prélude à sa prochaine édition asiatique, qui se tiendra fin mai à Hong Kong, Vinexpo a commandité une étude* sur les principaux consommateurs de vin rouge dans le monde. Et là où chacun s’attendait plutôt à entendre parler de la France, de l’Italie et des Etats-Unis, voilà la Chine qui s’impose comme leader avec 1,8 milliard de bouteilles consommées en 2013 (155 millions de caisses). C’est 136 % de plus par rapport à 2008. Passée au second rang,
la France affiche une consommation de près de 150 millions de caisses, suivie par l’Italie avec 141 millions.



Confirmant que l’engouement des amateurs chinois pour le vin rouge s’est accéléré depuis 2005, l’étude indique qu’entre 2007 et 2013, pendant que l’Italie et la France voyaient respectivement leur consommation diminuer de
5,8 % et 18 %, la consommation chinoise a été multipliée par 2,75 (+175,4 %). Ce succès s’expliquerait par la mise en avant des vertus pour la santé du vin rouge pour pallier la consommation excessive d’alcool de riz, mais aussi par la place très positive qu’occupe la couleur rouge dans la symbolique chinoise, où elle est associée à la fortune, la puissance et la chance.

La Chine étant devenue le cinquième producteur mondial de vin, plus de 80 % des vins qui y sont consommés
sont évidemment made in China. Cependant, le marché s’ouvre de plus en plus aux vins venus d’ailleurs et les importations ont été multipliées par sept entre 2007 et 2013.


* Cette dernière a été réalisée pour le compte de Vinexpo par le cabinet anglais IWSR, banque de données dans l’univers des boissons alcoolisées. Les études marketing de Vinexpo sont disponibles ici.