Doté de cette technologie qu’on dit responsive, c’est-à-dire adaptable à tous les formats d’écran, le nouveau site
du château Malartic-Lagravière présente l’actualité de tous les domaines appartenant à Alfred et Michèle Bonnie.
Le grand cru classé de Graves, donc, mais aussi le château Gazin Rocquencourt acquis en 2005 (Pessac-Léognan) et la Bodega DiaMandes (Argentine), 130 hectares au pied des Andes. Pour voir le site, on clique là. Pour un point (en vidéo) sur la récolte 2013, ici.
Malartic everywhere
Les raisinsde la Madeleine
Pour célébrer la réouverture de son magasin de la place de la Madeleine à Paris, le réseau de cavistes Nicolas
investit pour deux jours le péristyle de l’église de la Madeleine afin d’y célébrer les raisins. Vendredi et samedi,
un parcours pédagogique en douze haltes permettra aux amateurs et aux curieux de découvrir « l’origine du vin ». Rencontre avec les viticulteurs, conseils de dégustation et d’accords, ateliers-découvertes, animations et jeu concours seront au programme de cette expérience inédite. Toutes les informations sont à découvrir sur le site dédié à cet événement.
Grande cause, grands vins
Lundi soir s’est tenu chez Laurent un dîner organisé par Daniel Benharros au cours duquel de grands vins ont été mis aux enchères par Lionel Gosset (Christie’s) au profit de la recherche contre le cancer. Très concernée par ce sujet, la chanteuse australienne Kylie Minogue était présente, ainsi que le professeur Victor Izrael, président de l’Alliance pour la recherche en cancérologie (APREC) au profit de laquelle 110 000 € ont été récoltés grâce à cette vente. Tous ces grandes bouteilles, aux sens propre et figuré, avaient été offertes par les propriétaires des domaines listés ci-dessous.
Château Mouton Rothschild 1995, double magnum : 5 000 € (acheté par Jean Guyon,
propriétaire de Château Rollan de By)
Château Lafite Rothschild 2003, double magnum : 5 000 €
Château Cheval Blanc 2005, deux magnums : 9 000 €
Château Cos d’Estournel 2000, deux magnums : 6 000 €
Château Angélus 2009, deux magnums : 9 000 € (acheté par Jean-Marc Lacave,
président des Champagnes Veuve Clicquot)
Château Pichon Lalande 2002, double magnum : 5 500 €
Château Pape Clément 2005, double magnum : 6 500 €
Hermitage La Chapelle Jaboulet 2005, double magnum : 7 000 €
Sassicaïa 2008, double magnum : 12 000 € (acheté par Bernard Magrez,
propriétaire de Château Pape Clément)
Domaine des Perdrix, Echezeaux 2008, jéroboam : 7 500 €
Domaine de la Romanée Conti, La Tâche 1996, jéroboam : 22 000 € (acheté par Gérard Sibourg-Baudry,
directeur général des Caves Legrand)
Champagne Cristal Louis Roederer 1999, jéroboam : 4 000 € (acheté par Philippe Pascal,
propriétaire du Domaine du Cellier aux Moines)
Champagne Krug Grande Cuvée & Millésime 1996, deux magnums : 5 000 €
Champagne La Grande Dame Veuve Clicquot 1988, jéroboam : 6 500 €
En photo ci-dessus, Joël Robuchon, Kylie Minogue et Victor Izrael.
144 000 euros la bouteille
Que diriez-vous d’un verre de (grand) bordeaux à 1 800 euros ? C’est la question posée ici, suite à l’annonce de
la mise en vente – en magasins, pas aux enchères – de très très grandes bouteilles de Château Margaux 2009, d’une contenance de douze litres, on appelle ça un balthazar, au prix de 195 000 $. Soit 144 000 euros pour l’équivalent en volume de seize bouteilles. Les heureux acheteurs d’un (ou plusieurs ?) des six exemplaires qui vont être proposés, bouteille gravée à l’or fin couchée dans un écrin en chêne et acier, seront reçus au domaine pour une visite complète et un dîner en compagnie de Paul Pontallier, son directeur général.
Prix Méo Camuzet du premier roman
Parmi les différents prix littéraires qui ont été décernés fin septembre au château du Clos de Vougeot lors
de l’édition 2013 de Livres en Vignes, celui du domaine Méo Camuzet a récompensé le livre d’Anne Icart,
Ce que je peux te dire d’elles (Robert Laffont). Après les livres de Grégoire Delacourt et Claude Keller, ce
troisième Prix Méo Camuzet du premier roman distingue une femme et une histoire qui se penche sur la complexité des liens maternels à travers quatre génération, des années 50 à nos jours. On en lira plus ici.
Smith Haut Lafitte, la récolte 2013
Les vendanges viennent de s’achever à Smith Haut Lafitte et ses propriétaires, Florence et Daniel Cathiard,
ainsi que le directeur technique du château, Fabien Teitgen, livrent ci-dessous leurs premières impressions.
On pourra en apprendre plus sur ces vendanges 2013 « tout en finesse, en délicatesse et en précision » dans
ce petit film.
« Nous avons fièrement commencé le premier octobre, dernier jours des blancs, avec deux-cents vendangeurs,
car nous devions faire vite. Le nouveau cuvier nous en a donné la possibilité, notamment grâce à sa ligne de réception des raisins, ce qui se fait de plus efficace à ce niveau de qualité. Pré-tri manuel en sortie de cagettes, éraflage délicat par vibration, tri optique informatisé et ultime tri manuel pour la finition. Seules les baies parfaites passent à travers les mailles d’un tel filet et trouvent leur chemin jusqu’aux petites cuves bois qui reçoivent chacune les raisins d’une “entité terroir” spécifique du vignoble. La coulure a finalement été la chance qualitative de ce millésime. Avec les conditions climatiques de 2013, l’optimum de maturité a été difficile à atteindre sur les rouges. En ce sens, la faible charge des vignes a aidé. La production va donc être réduite, environ 10 hl/ha sur les vieilles vignes de merlot par exemple, mais la qualité va être au rendez-vous. Les jus présentent déjà de beaux équilibres, du croquant, beaucoup de fruits et une acidité très intéressante pour 12,7 à 13,2 % d’alcool potentiel. Les acides maliques sont assez élevés, par conséquent la fermentation malolactique va être cruciale pour le millésime. »
Trois champagnes et un sourire
Retour sur un classique pour commencer. Le brut sans année de Billecart-Salmon, à l’instar des productions de la maison, n’est pas très dosé. Dans une optique moderne, et parce que les raisins sont ramassés plus mûrs qu’il y a quelques années, les dosages baissent puisque les vins sont moins acides. C’est aussi une volonté affichée de la maison que d’élaborer des champagnes plus tranchants, plus vifs. Ce champagne, bu en magnum, a toutes les qualités attendues d’un champagne d’apéritif, une certaine modernité en prime. En plus, il a le coup de fouet précis, c’est agréable.
Je ne connais pas très bien Evelyne Roques-Boizel, présidente des champagnes Boizel, mais force est de constater qu’elle tient bien sa maison. Boizel fait partie du groupe BCC qui a toujours eu l’intelligence d’acquérir des maisons et de laisser à leur tête les dirigeants familiaux ou historiques et leurs descendants, même puisque la génération suivante…lire la suite.
Qu'est-ce qu'on fait ce week-end ?
Sur la rive droite du Rhône, à quinze kilomètres de Châteauneuf-du-Pape, les caves désormais regroupées de Chusclan et Laudun représentent un vignoble de 3 000 hectares, dont 2 300 classés en AOC et 85 % du territoire conduit en agriculture raisonnée. Avec le même souci de préservation de l’environnement qui les incite à convertir de plus en plus d’hectares en bio, les vignerons de Laudun Chusclan ont fait labelliser « Pôle d’excellence rurale » trois sites de la région, dont celui du château de Gicon (photo ci-dessus). La quinzième édition des Vendanges de l’Histoire qui est organisée ce week-end est l’occasion de découvrir cet incessant travail de valorisation d’un terroir et de ses vins.
Autre vin, le beaumes-de-venise, autre regroupement de vignobles situés aux pieds des Dentelles de Montmirail. Ce week-end, les vignerons de la cave Balma Venitia joueront les chauffeurs et les guides afin de faire découvrir
à leurs visiteurs leur vignoble, leur travail et le fruit de ces deux-là. Au long du parcours, quatre arrêts sont prévus qui seront consacrés à la découverte des bons accords mets-vins. Trois départs par jour à 10 h, 10 h 45 et 11 h 30.
Plus de renseignements ici et au 04 90 12 41 00.
Oui, on fait du vin à Paris. Montmartre fête ces jours-ci et pour la 80e fois les vendanges de son petit vignoble, mémoire d’une Ile-de-France viticole qui a été replanté pour lutter contre l’expansion immobilière (en lire plus ici) . Etalé sur cinq jours, cet événement est le troisième le plus populaire de la capitale, après Nuit Blanche et Paris Plage. 500 000 visiteurs sont attendus ces jours-ci sur la butte pour participer aux festivités, dont un feu d’artifice samedi soir. Le programme complet de cette édition anniversaire dont le thème est l’amour est à télécharger là.
C’est l’heure de la seconde partie du festival de Jazz à Beaune, ce qu’on appelle le in. Après les concerts gratuits donnés les 14 et 15 septembre derniers, la Paulée du jazz accueille ce wzeek-end des artistes d’envergure internationale, et propose en avant-concert des dégustations de vins de Bourgogne (pour peu que l’on ait acheté une place). Le programme est là, la billetterie ici.
La 27e Fête du vin bourru qui se tiendra ce week-end à Nuits-Saint-Georges est l’une de ses principales manifestations, avec la vente des vins des Hospices de Nuits qui a lieu au mois de mars. De 10 h à 19 h, samedi
et dimanche, plus de 5 000 visiteurs sont attendus pour goûter les moûts des raisins de l’année qui seront pressés devant eux, dans les salles et caveaux de la Maison de Nuits-Saint-Georges. Après s’être fait un avis sur la récolte de 2013, le public pourra déguster d’autres produits viticoles et régionaux proposés sur les stands du 5e Salon
du terroir. Tous les renseignements sont là.
Comme dans d’autres régions viticoles, les villages d’Alsace fêtent en ce moment leurs vendanges. Demain,
c’est Molsheim qui élira sa Reine du raisin avant de donner un grand bal. C’est un bon alibi, en plus des belles couleurs d’automne, pour aller faire un tour sur la plus anciennes des routes touristiques des vins de France,
qui fête cette année ses 60 ans d’existence. Au sud de ce territoire, pays de Ribeauvillé et Riquewihr, un très luxueux hôtel vous attend. Sa formule escapade (155 € la chambre sur le vignoble, avec accès illimité au centre
de balnéothérapie) comprend la visite de cette cave.
Un festival américainpour Chapoutier
Fac & Spera, c’est la devise de la Maison M.Chapoutier. C’est aussi le titre d’un documentaire que le studio de création vidéo GFilm, installé à Valence, dans la Drôme, a consacré à la philosophie de cette maison et à l’homme qui la dirige, Michel Chapoutier. Ce film d’une vingtaine de minutes, dont on pourra voir un extrait ou l’intégralité ici, vient d’être sélectionné par le Food Film Festival de New-York, qui se déroulera du 23 au 27 octobre. Différentes techniques ont été mises en place pour saisir les sons et images si distinctifs au travail de la terre. Les vues du ciel ont été tournées en ballon dirigeable (quand la météo était d’accord), et la scène du cheval de trait avec une grue. Autant dire une véritable prouesse technique. « Monter la grue, quinze kilos de contrepoids, le travelling et la caméra dans ces coteaux, c’est du sport. J’admire vraiment les gens qui travaillent sur ces pentes tous les jours », raconte Rémy Gaillard, co-réalisateur du film avec son frère Florent. Pendant un an, ils ont suivi Michel Chapoutier dans sa vie quotidienne, en France et ailleurs, dans ses vignes, à la cave en train de déguster ou arpentant un terroir lointain (Australie, Portugal) pour faire un « casting de sol ». Véritable invitation à entrer dans l’intimité du domaine, et du vin, ce film évoque aussi l’importance de la gastronomie et du mariage entre les mets et les vins.
Rhône, les contrastes de 2013
Dans les vignobles de la Vallée du Rhône et des Côtes du Rhône, certains vignerons terminent leurs vendanges pendant que d’autres attendent encore patiemment la parfaite maturité de leurs raisins.
En effet, comme le souligne l’interprofession (Inter Rhône), le retard de la végétation observé dès le printemps s’est maintenu tout au long du cycle végétatif. Par rapport à 2012, l’écart est encore, à l’heure de la récolte, de deux à trois semaines. Un temps mis à profit par une observation très précise des différents cépages et parcelles. Les décalages physiologiques de la vigne, conséquence des conditions climatiques du printemps, ont marqué cette vendange 2013 d’une grande variabilité, entre secteurs, entre cépages et même entre parcelles. Le climat méditerranéen, et notamment son caractère venteux et sec, ont permis de conserver partout un état sanitaire parfait.
Même s’il est prématuré de se prononcer de façon catégorique, la récolte devrait être plutôt à la baisse. Ceci n’empêche pas certaines exploitations de tabler sur des volumes similaires à 2012. D’après les premières observations, le millésime 2013 sera favorable à certains cépages notamment la syrah et le mourvèdre, dont le volume de récolte devrait être satisfaisant. Nicolas Constantin, responsable du service conseil oenologie chez Inter Rhône, annonce que les premières cuvées de syrah dans les Côtes du Rhône « sont fruitées et très colorées » et que les blancs et rosés « sont particulièrement réussis et très aromatiques. » Les quantités pourraient être plus limitées pour le grenache ou le viognier. On en saura plus très bientôt. Pour l’heure, les vendanges ne font que commencer dans les Côtes du Rhône septentrionales, où la qualité sanitaire du vignoble est parfaite.
Photo ci-dessus, ©Christophe Grilhé.