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Biodynamie, le guide 2013


Journaliste, auteur de nombreux ouvrages sur le vin et créatrice de ce site, Évelyne Malnic suit et commente les vins bio depuis des nombreuses années. Parmi les livres qu’elle a publiés (Bien connaître et déguster le vin, Le Vin en son palais, Un seul vin, Le vin décrypté), ce guide est exclusivement consacré à la biodynamie, un mode cultural exigeant adopté depuis des années par certains des plus prestigieux domaines français. La deuxième édition de cet ouvrage publié chez Féret est l’occasion de découvrir l’engagement des vignerons travaillant en biodynamie, leur amour de la terre, de leurs vignes, et cette manière toute philosophique qu’ils ont de respecter leur terroir, l’environnement et l’équilibre de la nature.

Guide des vins en biodynamie, édition 2013. 288 pages, 19,50 €

Chablis en 2012





« Une très belle surprise », voici comment beaucoup de vignerons qualifient ce millésime, après que leurs nerfs
ont été mis à rude épreuve au long d’un printemps qui a rendu les conditions de floraison très difficiles. Les épisodes de grêle qui ont suivi, touchant plutôt la rive droite du Serein, ont même failli faire figurer cette année dans les annales bourguignonnes des millésimes les plus compliqués. Mais la nature est imprévisible et dès la mi-juillet, l’été devient sec, tellement sec que la maturité des raisins progresse très lentement et que le stress hydrique engendre une concentration dans la baie, concentration du sucre mais aussi de l’acidité. Enfin, la météo est devenue plus clémente et les pluies en tout début de vendanges sont venues regonfler les baies et le moral des vignerons. Sous le soleil de septembre, la vigne montre un état sanitaire parfait. Elle profite de cette eau et la quantité comme la qualité de la récolte s’en trouvent confortées. Les premières bennes rentrées, les jus s’avèrent naturellement riches en sucre avec une acidité bien présente. Seule petite ombre au tableau, le volume vendangé, surtout sur la rive droite du Serein, s’avère en deçà des rendements habituels (10% à 15% de baisse, c’est sans commune mesure avec les pertes de récolte annoncées dans le reste de la Bourgogne). Il est encore un peu tôt pour dire de quoi ce nouveau millésime sera fait, mais les oenologues et les vinificateurs sont très confiants. Jean-François Bordet, président de la Commission Chablis, parle même de l’un des plus beaux millésimes qu’il ait jamais vinifié (il a 37 ans). Les jus sont nets, francs, droits, à l’image du style classique de Chablis. Les vins montrent une belle concentration, sans surmaturité, tout en gardant une colonne vertébrale acide. En bouche, les équilibres sont beaux, et les vins, puissants, expriment parfaitement les notes minérales, crayeuses, de leurs terroirs. Pour le moment, les vinificateurs rapprochent ce millésime de 2010, voire de 2005.

La Bourgogne en Beaujolais





La maison beaujolaise Henry Fessy (détenue par la bourguignonne Louis Latour) s’est rapprochée de la famille
de Lescure, propriétaire du château des Labourons dans le climat de Fleurie, soit 18 hectares de vignes plantés
à une altitude de 350 à 400 mètres, sur un sol principalement composé de granit rose. En reprenant l’exploitation
du vignoble et de la marque, la maison Fessy poursuit sa stratégie d’implantation dans les crus du Beaujolais avec pour ambition de constituer un des principaux négociants-éleveurs de la région. La famille de Lescure, propriétaire depuis plusieurs générations de ce domaine qui domine les collines de l’appellation, se félicite de ce partenariat, tout comme Louis-Fabrice Latour et Laurent Chevalier, le directeur général d’Henry Fessy. Majoritairement exposé au sud-ouest, ce vignoble très pentu requiert beaucoup de travail manuel. Côté vinification, le château réalise des macérations non-carboniques en cuves ouvertes, uniquement avec ses meilleurs raisins. Après le pressage pneumatique et les fermentations, le vin est élevé en foudres de chêne.

Le père Noël est un facteur





Après avoir proposé soixante champagnes en promotion jusqu’à -20%, dernier jour aujourd’hui, le réseau
de cavistes Nicolas fête la Saint-Nicolas (c’est logique, et c’est jeudi). Pendant trois jours, du 6 au 9 décembre,
les frais de port vous seront offerts sur l’envoi d’un coffret Intervina en France métropolitaine. Il suffit de donner
le nom de code (Saint-Nicolas, donc) à votre caviste. Parmi les coffrets proposés, une trilogie de Ruinart en brut, rosé et blanc, pour 185 €. Ca fonctionne aussi sur internet, toutes les idées cadeaux sont .


Michel Bettanese fâche


C’est l’heure du bilan pour le Grand Tasting. Cette 7e édition fut, une nouvelle fois, un grand succès. La foule, nombreuse, a circulé autour des 350 stands et exposants présents. De grands moments ont accompagné ce festival des meilleurs vins. Le Master Class “Le génie du vin” résume la hauteur et le prestige de l’événement. Les Crus présentés :
– Domaine Bouchard Père et Fils, chevalier montrachet grand cru, 1998
– Chanson Père et Fils, beaune 1er cru, Clos des Fèves, 2009
– Vega Sicilia, Unico, ribera del duero, 1994
– Domaine du Clos Naudin, vouvray, 1989
– Château Palmer, margaux, 1989
– Krug, Clos du Mesnil, 2000
– E.Guigal, côte-rôtie, La Turque, 2005
– Château de Pibarnon, bandol, 1998
Les chanceux ont passé un moment inoubliable.

Le Grand tasting, c’est aussi l’occasion pour les jeunes de découvrir toutes sortes de vins, des plus prestigieux aux parfaits inconnus sans oublier les étrangers, et d’écouter les producteurs.
Michel Bettane, co-organisateur du salon, a remarqué l’engouement de cette nouvelle génération pour le vin et la dégustation.


Victime de son succès, le salon connaît une réputation internationale. Grâce à internet et aux réseaux sociaux en particulier, de nombreux Chinois, professionnels ou particuliers, sont venus découvrir le Grand Tasting Paris, après celui de Hong-Kong en octobre dernier.


Six millésimes de brunello vandalisés

Dans la nuit de dimanche à lundi, des voyous ont vidé dix foudres de brunello di montalcino pour une contenance totale de 62 000 litres, soit la production de six millésimes, 2007 à 2012. L’affaire se passe à Montalcino chez un vigneron-star de l’appellation, Gianfranco Soldera, qui commercialise ses vins après six années en foudre. Son domaine s’appelle Case Basse. Pour mémoire, il fût l’un des rares à sortir le scandale des faux brunello-di-montalcino, il y a quelques années.
Vendetta à l’italienne ?
Tenant d’une ligne stricte de l’appellation, c’est-à-dire des vins composés…

Le Off du Grand Tasting


Le fin chic, c’est le Off. Au Grand Tasting comme à Cannes, c’est à ça qu’on reconnaît le succès. Soit dit en passant, il faut être bête comme ses pieds ou comme certains organisateurs de grosse manifestation pour attaquer en justice celles et ceux qui font du Off. Fermeture de la parenthèse, mais là je pensais fort à ma copine Anna Serio. Le Off, c’est les trucs plus ou moins secrets, privés, réservés. Et des zévénements nouveaux qui choisissent de se tenir aux mêmes dates, pour profiter du buzz. Il y avait ainsi un certain nombre de petits salons de vin ici et là, à Paris et c’est bien comme ça. Que Paris devienne…

Médoc 2012

Il s’appelle Eric Boissenot, il est oenologue et il conseille de grands châteaux du Médoc, Latour, Lafite-Rothschild, Margaux, Mouton-Rothschild, Palmer, Pichon Comtesse, Pichon Baron, Ducru-Beaucaillou, Brane Cantenac, Léoville Barton, Léoville Las Cases, Gruaud-Larose. C’est dire s’il a son mot à dire sur le millésime, c’est ici en vidéo.

L’année des merlots.

C’est Christian Seely qui le dit, sur son blog : “Les merlots sont spectaculairement bons cette année, tant au Château Petit-Village qu’au Château Pichon-Longueville. Notre sentiment est qu’il y a plusieurs parcelles dans
les deux propriétés qui ont produit cette année les meilleurs merlots que nous n’avons jamais eus.” Pour aller avec cette bonne nouvelle, deux petits films rendent compte des meilleurs moments de dégustation des lots du millésime dans les deux châteaux.

Une nouvelle tête chez Castelnau

On vous avait annoncé cet été son départ de la maison Ayala, qu’il a dirigée pendant sept ans, après avoir été directeur général de Bollinger pendant cinq ans, président du champagne de Castellane avant cela et directeur pour la France de Laurent-Perrier à ses débuts. Voici qu’Hervé Augustin devient le directeur export de Castelnau,
la marque acquise en 2003 par la Coopérative régionale des vins de Champagne (CRVC). On lira ici l’histoire de cette maison, et le portrait de l’homme qui vient de la rejoindre.

Les princes des caves (1/5)

Ce sont des travailleurs de l’ombre mais leur rôle n’en demeure pas moins essentiel. Responsable de l’élaboration et de l’élevage du champagne, nous vous présentons cinq hommes, cinq personnalités, cinq chefs de caves.
Voici Benoît Gouez.

Ce Breton du pays des abers est un pur produit de la filière champenoise la plus classique. Avec un gros avantage sur d’autres : Benoît Gouez a été formé par Richard Geoffroy, grand maître des vins dans la maison et surtout connu pour être le sorcier qui élabore le fameux dom-pérignon. Avec lui, Benoît a parcouru les 28 kilomètres de galeries souterraines de la maison Moët, où dorment des millions de bouteilles, pour y apprendre-comprendre ce qui fait le style Moët. C’est parce qu’il l’a intégré que Geoffroy lui a donné les clés de la cave. Pour autant, ce garçon de 42 ans n’a pas décidé de simplement reproduire sans apporter sa touche personnelle. Avec lui, le style Moët a évolué. En très peu d’années, si l’on considère la longueur de temps nécessaire à l’élaboration des champagnes, Benoît Gouez est parvenu à transformer un champagne banal (pour dire le moins) en un bon champagne. La cuvée d’entrée de gamme, le brut-impérial, est un parfait champagne tout-terrain, l’un des moins dosés des bruts non millésimés du marché, dont le positionnement en termes de prix le rend tout à fait intéressant. Ce n’était pas le cas
il y a quelques années, quand personne d’un peu averti n’aurait eu l’idée d’arriver chez des amis avec une bouteille de moët. Ce temps est révolu, il n’y a plus de honte à boire du moët. En soi, et compte tenu des lenteurs de réaction du public, c’est déjà une victoire énnorme que Gouez peut porter la boutonnière avec fierté. Ce qu’il fait, d’ailleurs, avec ce qu’il faut de modestie. En acceptant le poste de chef de caves, il a obtenu aussi une plus grande liberté dans les assemblages comme dans la définition du style. En dégustant les moët millésimés, c’est évident.
Gouez a sorti le 2003 avant le 2002. Cette petite provocation médiatique (qui a très bien marché à l’époque) était rendue nécessaire par l’état d’avancement des vins de chacun des millésimes. 2003 était prêt avant 2002, voilà tout. Il ne cherche pas à faire un moët millésimé, mais à livrer une interprétation du millésime signée Moët. Ce n’est pas exactement la même chose. Aujourd’hui que le 2002 se déploie dans toute sa beauté de constitution, il arrive chez les cavistes et c’est un très beau champagne. Ce 2002 a bénéficié de l’exigence de Gouez. Il dit : « avec ce millésime, on retrouve les temps de maturation historiques de Moët. En 1910, les millésimes passaient sept ans en cave. Un siècle après, nous y revoilà ». Et, nous aussi, les amateurs, nous revoilà.

Nicolas de Rouyn