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Le grand retour du Grand Tasting : le vendredi 3 et le samedi 4 décembre 2021 au Carrousel du Louvre

Il est là, elle aussi. Ils sont tous là. Bon, il est temps d’y aller. Michel m’attends déjà. On vous attends tous au Grand Tasting. 350 vignerons sélectionnés par les experts Bettane+Desseauve, 2 500 vins et 26 master class.
Le grand retour du Grand Tasting c’est Le vendredi 3 et le samedi 4 décembre 2021 au Carrousel du Louvre.???On vous y attend ???

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Clos d’Ora et Clos du Temple, des racines jusqu’au ciel

Lancés il y a quelques années seulement, les deux grands crus de Gérard Bertrand relèvent d’une conception élaborée

Même si le savoureux demi d’ouverture devenu commentateur Pierre Albaladejo définissait le rugby comme un « sport de contournement », Gérard Bertrand, qui jouait lui troisième ligne, n’a jamais hésité à bousculer l’ordre établi. En rugby certainement, dans le vin assurément. Parti des Corbières avec les cinquante hectares de la propriété familiale de Villemajou, il a bâti un empire viticole en Languedoc, une région qui se cherchait depuis des décennies un autre destin que celui de pourvoyeur de gros rouge pour la France du XIXe siècle et de la première moitié du siècle suivant. Il a produit des millions de bouteilles au rapport qualité-prix impeccablement construit ; il a créé des marques qui sont devenues des références dans les rayons des magasins spécialisés ou non ; il a aussi très tôt compris les enjeux environnementaux en développant des gammes bio ou sans soufre ; il a saisi au bond les nouvelles tendances, celle du rosé ou aujourd’hui celle du vin orange. Mais cet esprit d’entreprise n’a jamais été déconnecté des racines vigneronnes de l’homme. Les deux facettes de la personnalité se sont superposées pour constituer un patrimoine viticole de seize crus dans différents terroirs de ce qu’il n’oublie jamais de qualifier de « plus grand vignoble du monde », ce Languedoc-Roussillon qui concentre effectivement 5 % de la production mondiale de vin. S’y est ajoutée la troisième singularité du personnage, ses convictions environnementales. Tous ses crus sont aujourd’hui cultivés en biodynamie.
Dans cet écosystème très personnel, Gérard Bertrand le compétiteur a toujours eu – et certainement depuis ses débuts – la volonté de s’inscrire dans la hiérarchie des grands vins. Dans un univers cadenassé par l’histoire des vignobles et le conservatisme de beaucoup de professionnels, le défi était immense. Créer un grand cru dans des terroirs reconnus, mais longtemps traités bien en deçà de leur potentiel, ce fut l’aventure de Clos d’Ora, en minervois-la-livinière, renouvelée quelques années après par celle de Clos du Temple, rosé d’appellation languedoc-cabrières. Ces deux vins ont immédiatement impressionné par leur qualité respective, mais aussi par leur prix, comparable à celui de stars bordelaises, bourguignonnes ou rhodaniennes. On ne mesure pas la hauteur du tarif pour une bouteille de La Grange des Pères, autre emblème de l’exceptionnel languedocien, mais ici, le pedigree business-friendly du personnage n’a pas manqué d’interroger les nombreux théoriciens du small is beautiful. Pourtant, Ora comme Temple ne sont pas nés d’un plan marketing, mais de deux terroirs, très tôt identifiés comme exceptionnels. Dès les années 1990, Gérard Bertrand acquiert ainsi des parcelles sur un terroir de marne et de calcaire, sur les hauteurs de La Livinière, où sont cultivées des vignes ancestrales de carignan et de grenache. Il va très vite compléter cet encépagement par de la syrah et du mourvèdre, tous menés en biodynamie.

Dix-sept ans plus tard (!), le premier millésime de Clos d’Ora, 2012, est produit. Le vin a trouvé aujourd’hui son rythme, celui d’un grand rouge profond et méditerranéen où le trio grenache-syrah-mourvèdre s’exprime avec une personnalité unique que complète une pincée d’un carignan intense. Pour avoir dégusté tous les millésimes depuis ses débuts, on est impressionné par sa complexité aromatique, mais aussi par l’équilibre profond, serein, qui se dégage de chaque expression d’une récolte : jamais la moindre faiblesse dans ce vin de grande garde, toujours une diversité de nuances et de textures. Le Clos du Temple procède de la même vision à long terme. Bertrand a pris le premier le virage du vin rosé en Languedoc, dont il est aujourd’hui le porte-drapeau incontestable en France comme à l’export. Il connaît le potentiel des terroirs de schiste et calcaire de Cabrières, dans le piémont des Causses, en matière de rosé. Il y distingue quelques hectares, cultivés toujours en biodynamie et labourés à cheval, associe grenache, syrah, mourvèdre, cinsault à une touche de viognier, le plus aromatique des cépages blancs, vinifie à froid et élève en barriques. Né avec le millésime 2018, Clos du Temple exprime chaque année la plénitude et la pureté d’un rosé hors norme, à la fois réjouissant par son expression aromatique extravertie et apaisé par sa longueur sereine et veloutée. Deux vins, deux expériences, deux références.

Retrouvez le Clos d’Ora et quatre autres génies de la Méditerranée lors de la master class du samedi 4 décembre 2021 à 14h45 :

Génie de la Méditerranée
Présentée par Alain Chameyrat
Domaines Ott, Clos Mireille (blanc)
Domaine Comte Peraldi, Cuvée du Cardinal 1999, ajaccio (rouge)
Château de Pibarnon, Cuvée Henri-Cath 2012, bandol (rouge)
Gérard Bertrand, Clos d’Ora 2012, minervois la livinière (rouge)
Xavier Vignon, châteauneuf-du-pape 1972 (rouge)

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Sauternes, barsacs, bonheurs et pub

Les gens qui font le sauternes et le barsac avec les difficultés qu’on sait se sont rassemblés pour produire une petite plaquette qui dit intelligemment les choses sur ces vins sublimes de plus en plus négligés par les amateurs français. En italique, mes commentaires.

1. Ils sont délicieux
D’incroyables senteurs de fleurs, de fruits et d’épices relevées par de subtiles notes d’agrumes, un corps enveloppant et riche qui sait s’associer à une parfaite fraîcheur en bouche, une persistance aromatique savoureuse : aucun autre vin ne déploie un tel éventail de sensations gourmandes…

2. Ils sont rares et précieux
A l’automne, le soleil et les brumes concentrent le fruit, les vendanges deviennent travail d’orfèvre, les raisins sont cueillis grain par grain. La concentration naturelle et les sélections sévères entraînent des rendements minuscules. Un pied de vigne ne donne que quelques verres d’un vin hors norme.

3. Ils sont équilibrés
Le subtil équilibre entre douceur et vivacité est une des signatures des grands vins de Sauternes et Barsac. Leur sucre naturel est contrebalancé par une acidité bienvenue, c’est toujours l’impression de fraîcheur qui l’emporte.
C’est nouveau. Depuis cinq ou six millésimes, les sauternes & barsacs ont beaucoup gagné en fraîcheur. C’est surtout sensible sur la finale, plus légère et qui exprime parfois de délicates notes mentholées.

4. Ils sont d’une extravagante complexité
Orange, abricot, menthe, pamplemousse, ananas, fruits de la passion, fleurs d’acacia, muscade, safran… les fruits, les fleurs et les épices se répondent pour attiser les sensations.
Et cette complexité s’amplifie avec l’âge dans des symphonies aromatiques parfaitement rares.

5. Ils sont contemporains
Généreux, équilibrés et séducteurs, ces vins appellent les mariages et les métissages. Ils sont à l’aise avec le foie gras, le poulet rôti, les fromages bleus et exaltent les saveurs tendues des plats épicés des cuisines orientales.
J’ajoute avec gourmandise les huîtres, surtout chaudes, mais aussi dans l’explosion iodée de l’huître qui sort de l’eau. Et la truffe blanche. J’arrête parce que, là, ça me donne faim.

6. Ils sont éternels
Avec le temps, ces vins subliment la maturité. Ils évoluent, changent la grammaire des arômes et proposent des saveurs qui mêlent l’élégance et la complexité. Ils ont le bel avantage d’être exquis à tous les âges.
Nouveau aussi. Les millésimes récents les moins somptueux (2002, 2004, 2006) ont montré des sauternes et des barsacs très bons jeunes. Et c’est vrai que les 2001 (millésime immense) se goûtent très bien ces temps-ci, si j’en juge par un guiraud explosif goûté ces jours derniers. Cela dit, rien ne remplace un grand liquoreux dans un grand millésime avec vingt, trente ou cinquante d’âge. Souvenir pour la vie de vieux millésimes de rayne-vigneau très émouvants.

7. Ils sont uniques
Chaque bouteille est le fruit d’un terroir, d’un millésime et d’un vigneron qui apporte sa technique, son intuition, sa part de création. Les vins de Sauternes et Barsac ont chacun leur personnalité, ils affichent toujours une dimension artistique.
Il y a beaucoup de liquoreux qui valent le détour (Alsace, Touraine, Jurançon, Hongrie, …), tous ont des qualités qui leur sont propres, des densités de liqueur spécifiques, des développements aromatiques signés. Les sauternes & barsacs ont leurs caractéristiques plutôt exclusives, ce qui explique à quel point les amateurs de vin les aiment.

8. Ils sont vigoureux
Précieux ne veut pas dire fragile, les vins de Sauternes et Barsac sont des vins solides peu sensibles à l’oxydation. Une bouteille ouverte se conservera aisément quelques jours au frais.
J’ai fait l’expérience un certain nombre de fois et jusqu’à quinze jours dans la porte du frigo, c’est splendide.

9. Ils sont raisonnables
Flamboyants dans leurs arômes et leur expression, ils sont sages dans leur prix au regard de leur minuscule production et de la complexité de leur élaboration, et pourtant….
C’est juste les moins chers des grands vins français, comme tous les liquoreux d’ailleurs.

10. Ils sont classés en 1855
Le plus célèbre des palmarès viticoles, le fameux classement de 1855, n’a pas pris une ride. Vingt-six crus de Sauternes et Barsac font partie de ce club très fermé, vous les découvrirez au fil des mois.

Voilà. Je publie ce texte pour dire mon goût pour ces grands vins. C’est de la pub ? Non, mais si ça fait pareil, si ça donne envie à quelqu’un de faire ou de refaire un tour du côté de ces vins d’or, tant mieux.

Retrouvez les grands crus classés de Sauternes et Barsac lors de la master class du vendredi 3 décembre 2021 à 18h30 :

Grand crus classés de Sauternes et Barsac en 1855, la magie des grandes années impaires
Les millésimes impairs sont souvent d’immenses réussites dans les grands vins blancs liquoreux de Sauternes et de Barsac. La preuve avec cette dégustation exceptionnelle, en présence de cinq crus au meilleur niveau.
Présentée par Didier Galhaud (Château d’Arche, Sauternes), Jean-Jacques Dubourdieu (château Doisy-Daëne à Barsac), Philippe Baly (château Coutet à Barsac), Pierre Montegut (château Suduiraut à Sauternes) et Vincent Labergere (Château de Rayne Vigneau à Sauternes)
Château d’Arche 2017, sauternes
Château Doisy-Daëne 2015, barsac
Château Coutet 2009, barsac
Château Suduiraut 2005, sauternes
Château Rayne-Vigneau 2003, sauternes

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Photo : Mathieu Garçon

Sortie de crise

On le voyait comme ça. La pandémie fatale s’éloignait. Commerces, restaurants et horizons se libéraient. L’économie repartait. Les Etats-Unis revenaient sur les taxes Airbus. Le Brexit était moins grave que prévu. Le vignoble ouvrait ses volets. Un air de printemps s’installait, aidé par une fenêtre météo très courte, pleine de promesses pourtant. Ce n’était pas ça. Les Français suspicieux (toujours) étaient rétifs à une vaccination de masse, le président fronçait ses sourcils bien peignés, les menaces volaient bas. Sur les réseaux sociaux, les pro et les anti s’empoignaient comme s’il s’était agi d’un vin nature ou de levures sélectionnées. La fête battait son plein.

La restauration et ses terrasses surdimensionnées qui pourrissent la vie des riverains voyaient la vie en rose et commandaient du vin allègrement (« à prix serrés, faut nous aider ») chez les vignerons exsangues qui acceptaient parce que la trésorerie, quoi ; on verra la marge après. Patatras, voilà que le passe sanitaire (« on n’est pas des gendarmes ») limitera aux seuls vaccinés…

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Les expériences des Drappier

Installée à Urville, au cœur de la côte des Bar depuis 1808 la famille Drappier avec à sa tête Michel, accompagné désormais de ses enfants, détient 55 hectares de vignes en propre et 50 hectares en contrats associés. Les vins produits en majeure partie sur des sols issus du Jurassique kimmeridgien font briller les cépages classiques de Champagne avec le pinot noir comme roi, mais aussi quelques autres plus rares comme le petit meslier, le blanc vrai et l’arbane. Attaché à respecter son environnement et l’identité de ces cépages, Michel Drappier compose des assemblages méticuleux précis et sincères. Pionnier dans l’élaboration de bruts nature à l’aide d’une viticulture saine, il élabore aussi sa liqueur de dosage pour les autres cuvées avec un extrême soin. Doté de magnifiques caves à Urville comme à Reims, grands et rares flacons se reposent paisiblement. Pas étonnant que le général De Gaulle en fit son champagne de prédilection.

Retrouvez Champagne Drappier au Grand Tasting les 3 et 4 décembre 2021 stand 226 et lors de la master class :


Les expériences des Drappier
Le vendredi 3 décembre de 18h30 – 19h15
L’exploration de nouvelles voies fait partie de l’identité de cette maison auboise. Dès les années 1990, Michel Drappier vinifie un champagne blanc de noirs sans dosage, à rebours de la tendance. Depuis, générations actuelles et futures puisent dans leur histoire et dans leurs expériences pour aller toujours plus loin. Replantation de cépages anciens, expérimentation du vieillissement en milieu marin, cette master class est une occasion unique de découvrir des cuvées rares.

Présentée par Michel et Hugo Drappier
• Trop m’en Faut ! ; champagne (blanc)
• Père Pinot, champagne (blanc)
• Perpétuité, coteaux-champenois (blanc)
• Grande Sendrée « Immersion » 2008 (blanc)

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Le mondovino de la semaine n°43 tourne à fond

Lebey fête les bistrots • Restaurant Les Crayères, ce champion • Cognac Panther • Jeune canaille • Deux jours à Madiran. Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Lebey fête les bistrots

Le célèbre guide Lebey met à l’honneur la bistronomie dans quelques belles tables de la capitale. Du lundi 22 au vendredi 26 novembre, cinq jolis rendez-vous et autant de beaux dîners seront proposés lors de la deuxième édition du Grand Bistrot de Noël. Participez également aux deux évènements phares qui rythmeront ces dîners : le championnat du monde de l’œuf mayonnaise et la remise du prix Staub Lebey du « Meilleur bistrot de l’année ».

Au programme :
Lundi 22 : Ground Control (XIIe arr.)
Mardi 23 : Oui mon général (VIIe arr.)
Mercredi 24 : Polissons (XVIIIe arr.)
Jeudi 25 : Bistrot de Paris (VIIe arr.)
Vendredi 26 : Restaurant Cena (VIIIe arr.)
Informations sur legrandbistrotdenoel.fr

Restaurant Les Crayères, ce champion

La récompense est bien méritée. En Champagne, quand il s’agit de bonnes tables, impossible de ne pas penser au Crayères et à son restaurant, Le Parc. Grande gastronomie, art de recevoir, sens du service, et caves incroyables, le lieu n’a jamais cessé d’impressionner. Il vient d’être élu meilleure carte de champagnes et d’effervescents du monde par le magazine The World of Fine Wine. Tant de talents au même endroit, bravo.
Plus d’informations sur lescrayeres.com

Cognac Panther

Installée depuis 1862 en plein cœur de la ville de Cognac, Meukow, dans le giron de la compagnie de Guyenne depuis 1979, s’est forgé un style à part dans le monde des cognacs. Une signature où l’intensité aromatique domine, à l’image de ce VSOP présenté dans un coffret accompagné de ses deux verres « rock ». Richesse, finesse des arômes, générosité. Un cognac pour les fêtes.
Cognac Meukow, VS (70 cl) et deux verres « rock », 36,90 euros le coffret

Jeune canaille

Depuis 1485, 27 générations de vignerons se sont succédé dans la famille Jonquères d’Oriola. Toutes animées par deux passions : la vigne et le monde équestre. Après un voyage dans plusieurs domaine autour du monde, William Jonquères d’Oriola pose en 2010 ses valises dans son Roussillon natal, aux côtés de son père. La transmission dure dix ans. « Une chance », explique le nouveau propriétaire. Vin de plaisir à déguster entre copains, canaille met le partage au centre de la table. C’est aussi une invitation à découvrir l’ensemble de la gamme.
Jonquères d’Oriola, La Canaille (rouge ou blanc), 8,50 euros
jonqueresdoriola.fr

Deux jours à Madiran

Les portes des châteaux Montus et Bouscassé à Madiran seront ouvertes ce week-end pour faire briller une nouvelle fois la culture et les vins du Sud-Ouest. Au programme, buffet dînatoire et concert dansant le vendredi, survol du vignoble en hélicoptère, verticales de La Tyre, vin emblématique du château Montus ou verticale la cuvée Vieilles Vignes du Château Bouscassé. à ne manquer sous aucun prétexte.
Programme complet sur brumont.fr

Grand Tasting Paris, festival des grands vins, salon du Prix-Plaisir

Rendez-vous annuel incontournable, sélectif et redoutable, nous avons créé le concours Prix-Plaisir pour dénicher des pépites dans chaque région. Sélectionnés à l’aveugle par un jury de consommateur, approuvés par nos experts, certains des vins médaillés (or, argent et bronze) de l’édition 2021 seront disponible à la dégustation lors du Grand Tasting Paris. Une première et une fierté. Un vivier intarissable de belles découvertes à tout petit prix. Par région, voici ceux qui vous donnent rendez-vous

ALSACE
Cave de Ribeauvillé, Vieilles Vignes 2019, alsace sylvaner, 8 euros
Domaine Lucien Marzolf, Cuvée Mathilde 2018, alsace, 16 euros

BORDEAUX
Vignobles Chatelier, Le C Cantelaudette Réserve 2016, graves de vayres, 7,40 euros
Château Pichon Bellevue, Cuvée Elisée 2019, graves de vayres, 7,40 euros
Château de Parenchère, L’Equilibriste 2020, bordeaux, 9 euros
Bernard Magrez, BM 58 2019, graves, 9,30 euros
Château Canon Chaigneau 2018, lalande-de-pomerol, 10 euros
Château Brehat 2018, castillon-côtes-de-bordeaux, 10,50 euros
Château La Vaisinerie 2018, puisseguin-saint-émilion, 12 euros
Château de Belcier 2018, castillon-côtes-de-bordeaux, 12,70 euros
Château Roc de Calon, montagne-saint-émilion, 14 euros
Château Grand Français, Héritage 2018, bordeaux supérieur, 15,50 euros
Château Recougne, Cuvée Terra Recognita 2016, bordeaux supérieur, 17 euros
Château de Rouillac, Le Dada de Rouillac 2018, péssac-léognan, 18 euros
Château de Chantegrive, Les Oiseaux de Chantegrive – Le Panache 2019, graves, 15 euros

BOURGOGNE
Château de Garnerot, Les Louères 2019, bouzeron, 17,70 euros

CHAMPAGNE
André Fays, Réserve, 15,30 euros
Champagne Baron-Fuenté, Esprit de Baron-Fuenté Brut, 26 euros
Champagne Jean-Bernard Bourgeois, Brut Prestige,18,10 euros
Champagne Paul Michel, Premier cru Rosé, 21 euros
Champagne Pehu Guiardel et Fils, Cuvée Blanc de blancs, 17,50 euros
Champagne Tapprest, Brut Prémices Tirage 2018, 12,80 euros
Champagne Tornay, Brut Grand Cru, 20,50 euros
Champagne Tornay, Brut Rosé, 19,50 euros
Champagne Vincent d’Astrée, Brut Premier Cru, 24 euros
Champagne Yannick Prévoteau, La Perle des Treilles brut, 23 euros
Les Domaines Jeeper, Pur Rosé, 23,75 euros
Les Domaines Jeeper, Pur Sélection Or, 25,90 euros
Maison Huiban, champagne blanc, 16,30 euros

HONGRIE
Disznoko, Tokaj 1413 2017 (blanc liquoreux), 18 euros

LANGUEDOC
Calmel & Joseph, Villa Blanche – Syrah 2020, IGP pays d’oc, 10 euros
Calmel & Joseph, Ams Tram Gram – L’Epicurius Syrah 2020, IGP pays d’oc, 10 euros
Château de Marmorières, Guêpier d’Europe, vin-de-France, 4,99 euros
Domaine de la Vaillère, Obstiné 2019, IGP cévennes, 9 euros
Domaine de Soustres, Les Parcelles 2020, IGP coteaux-d’ensérune, 8 euros
Domaine de Villeneuve, Vieilles Vignes 2019, pic-saint-loup, 6 euros
Gérard Bertrand, Hérésie 2018, corbières, 7,90 euros
Les Terroirs du Vertige, Fraîcheur 2020, corbières, 6 euros
Sieur d’Arques, Première Bulle, blanquette-de-limoux, 12,40 euros
Sieur d’Arques, Blason Rouge, crémant-de-Limoux, 12.30 euros

PROVENCE
Domaine de l’Heure Bleue, Bleu de Minuit 2020, côtes-de-provence, 11,50 euros
Torpez à Saint-Tropez, Bravade 2020, côtes-de-provence rosé, 12 euros

ROUSSILLON
Cave de l’Abbé Rous, Cornet & Cie, banyuls ambré, 15,90 euros
Cave de l’Abbé Rous, Cornet & Cie, Rimage 2019, banyuls, 17,50 euros
Domaine Lafage, Authentique 2019, côtes-du-roussillon, 10 euros
Domaine Lafage, Cadireta 2020, IGP côtes-catalanes blanc, 9,60 euros

SUD-OUEST
Château de Gaudou, Caillau Fauve 2019, cahors, 12 euros
Château Labastide-Orliac 2018, brulhois, 6,50 euros
Domaine Tariquet, Dernières Grives 2018, IGP côtes-de-gascogne blanc, 19,50 euros

LOIRE
Caves de Pouilly sur Loire, Tonelum les Vignerottes 2019, pouilly-fumé, 14 euros
Dagueneau Serge et Fils, Tradition 2020 (blanc), pouilly-fumé, 15 euros
Domaine Basse-Ville, Les Grandes Nouëlles 2018, muscadet, 9,40 euros
Domaine des Coteaux Blancs, Vedere 2017, coteaux-du-layon, 15,50 euros
Domaine du Vieux Pressoir, Aliénor 2019, saumur blanc, 10,50 euros
Les Ares de Loire, Les Clos de Rousseau 2018, chinon, 9,80 euros
Les Ares de Loire, Riveria 2018, chinon, 13,50 euros
Terra Vita Vinum, Grand Vau 2019, anjou blanc, 18 euros
Terra Vita Vinum, Chant de la pierre 2019, anjou, 19 euros

VALLÉE DU RHÔNE
Bernard Magrez Le Prélat 2020, côtes-du-rhône villages Laudun, 7,43 euros
Clauvallis, Insolite 2019, vin-de-france, 8,50 euros
Château d’Espeyran, L’Envol 2020, costières-de-nîmes rosé, 8,90 euros
Château Saint-Roch, Confidentielles 2019, lirac, 17,95 euros
Domaine Les Patys, Arakao 2017, ventoux, 14,17 euros
Domaine Perréal, Le Jas 2020, ventoux, 14,50 euros
Domaine Perréal, Les Boussicaux 2020, ventoux, 17,50 euros
Domaine Saint Amant, Grangeneuve 2018, beaumes-de-venise, 15 euros
Ferraton Père & Fils, La Tournée 2019, vin-de-france blanc, 5,75 euros
Ferraton Père & Fils, La Matinière 2018, crozes-hermitage, 16,10 euros
Maison Sinnae, Clos de Taman 2019, côtes-du-rhône villages Laudun, 8,95 euros

Pour les habitués du salon, cet espace libre-dégustation des médaillés Prix-Plaisir sera à retrouver proche de l’espace restauration, à côté des salles de master class.

Un sancerre d’en haut

Domaine Claude Riffault,
Monoparcelle 538, sancerre 2018

Pourquoi lui
Un beau sancerre comme ça, à ce prix-là, nous ne pouvons l’ignorer. Une propriété de quinze hectares menés en bio et certifiée depuis 2016, en route vers la biodynamie, mérite qu’on s’y penche.

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Le beaujolais, c’est nouveau tous les ans

Quel jour sommes-nous ? Nous sommes le troisième jeudi du mois de novembre et aujourd’hui, j’ai beaujolais nouveau. Chouette.

En 2021, on se régalera comme avant. Peut-être même plus, les lecteurs de Bettane + Desseauve savent déjà qu’il y a de plus en plus de bons beaujolais. Certes, l’amateur égaré se fera fourguer du vin trop maquillé à coups de levures aromatisées. Nous, les astucieux du beaujolais, trouverons le chemin des bons cavistes et des bons bistrots qui sélectionnent les bons nouveaux.

Cette année, nous jouons la tendance « petits jeunes qui démarrent » et « vignerons dans le vent ». Sur les douze vins testés, aucun à écarter. Un nous a semblé exagérément fruité et un autre avait le tanin un peu accrocheur ; les autres, on sera content de les boire jeudi soir et les autres soirs aussi. D’ailleurs, beaucoup de vignerons indiquent juste « nouveau » avec un autocollant, le vin étant en fait une cuvée à part entière qui continuera à vivre sa vie par la suite. Pour les coups de mou de l’hiver, entre deux verres de champagne, ces primeurs feront parfaitement l’affaire. Quitte à être reconfiné, mieux vaut en avoir que pas.

Le nouveau du nouveau king of Beaujolais.
On ne présente plus Frédéric Berne. Il se fait une belle réputation à la vitesse de la cinquième vague épidémique en Allemagne, c’est-à-dire très vite. Il porte haut les couleurs de Lantignié, un de ces beaujolais-villages qui ont décidé de se faire un nom. Son beaujolais « gamay noir » 2021 est bio, parfaitement équilibré, entre fruité authentique et gourmandise expéditive. 10 euros

Le nouveau qui donne le sourire.
« Sourire de nouveau » nous avait déjà donné envie de le faire l’année dernière. Rebelote. Le jeune Maxime Troncy, installé depuis 2013, en conversion bio, est très à l’aise avec ses vignes. Son vin est immédiatement séduisant. Rond, gourmand, élégant, soyeux, bien enrobé. 8 euros. Au Petit Bouclard et au Vercoquin à Lyon, à la cave Chabrol et à la cave Garibaldi à Paris.

Le nouveau qui aime la nature
Le Château de Lavernette est une propriété historique de Chaintré. Le couple franco-américain Xavier et Kerrie de Boissieu la gèrent depuis une dizaine d’année. Kerry a étudié la médecine, avant de se spécialiser en œnologie et de gagner trois fois un concours de dégustation californien. Ils sont labellisés bio et Demeter. « Le Jeune » est un beaujolais-villages nouveau de style nature : simple, fruité, élancé, presque acidulé. 10 euros. On le trouve notamment aux Domaines qui Montent.

Le nouveau pas marrant.
C’est le problème de s’appeler Domaine des Marrans et d’être tenu par un gars sérieux. Le fils de Jean-Jacques, Mathieu Mélinand, fait des vins plutôt stricts. Mais il a fait un effort pour rendre son nouveau appétant. Très léger en alcool, son nez met un peu de temps à s’ouvrir, puis gagne en fruité. Beaucoup de délicatesse en bouche, un bel équilibre. 10 euros. Cavistes. La Part des Anges à Paris 18.

Le nouveau pas doué en marketing.
Avec un nom bizarre, « Perréonissime », et une contre-étiquette à la papa (« accompagnera avec bonheur charcuteries, grillades, fromages léger »), c’était pas gagné pour le Domaine de la Madone (au sud de Brouilly, pas à Fleurie). Mais les frères Bérerd sont sans doute plus doués en vinification qu’en commerce. Ce beaujolais-villages sérieux a un nez de cerise noire légèrement poivré. Sa bouche a de la tenue. Elle est salivante et donne envie d’y revenir. 9 euros.

Le nouveau des petits nouveaux.
Troisième vinification pour Aurélie et Fabien Romany, installés à Bully dans le sud du Beaujolais. Ils sont bio, ils font aussi de la vache charolaise, ils sont dans leur époque. Nez assez entêtant, presque sur la violette. Bouche gourmande, souple, facile à boire, même si l’aromatique est un tout petit peu insistante. 10 euros.

Cette année c’est l’artiste Jadikan qui signe le visuel de ce nouveau « Beau Rendez-vous » annuel.

Le décès d’Éloi Dürrbach

Nous apprenons avec une infinie tristesse le décès subit, à 71 ans, d’une des plus remarquables personnalités du vignoble français, Éloi Dürrbach. Né dans une famille très cultivée, avec une mère tapissière de génie et amie de Picasso et un père as du vitrail et peintre de talent, il pensait devenir architecte. Un stage à château Vignelaure, qui venait de créer un vignoble modèle près d’Aix-en-Provence, a changé son destin. Il crée de toute pièce sur trois vallons froids, inspiré par l’exposition de château Simone à Palette, un vignoble qui attirera la jalousie de tous les idiots de service qui abondent, hélas, dans les instances de nos appellations contrôlées, mais aussi l’admiration de tous les amoureux de grands vins de lieu. Les agronomes du XIXe siècle avaient compris que l’assemblage du cabernet-sauvignon et de la syrah, avec un appoint de grenache (mal à l’aise dans un micro-climat ne lui permettant pas une maturité optimale) rendrait justice au terroir. Vignelaure le prouvait au début des années 1970, la viticulture locale l’avait oublié et exclut Trévallon de l’appellation dès sa création. Tant pis pour elle, les vins d’Éloi par leur forte individualité, leur capacité à se développer magnifiquement en bouteille, deviennent peu à peu des références et s’attirent l’affection de tous les œnophiles de la planète. Éloi était, par ailleurs, un homme au caractère chaleureux, amoureux de la nature et de la bonne chère, ami de tous les bons vignerons de France et d’ailleurs. Il avait transmis sa joie de vivre et son immense savoir-faire à ses enfants et je pense ici à la peine qu’Ostiane, sa fille, ainsi que tous ses proches doivent éprouver. Nous la partageons avec l’immense regret de n’avoir pas passé, dans les dernières années, assez de bons moments avec lui tant il était proche dans nos esprits malgré l’éloignement géographique. Trévallon doit continuer à vivre et à régaler le monde, c’est la seule façon de dépasser un destin injuste et cruel.

Photo : Mathieu Garçon