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Un très joli blanc de Provence

Villa Baulieu, Grand vin blanc,
coteaux-d’aix-en-provence 2016

Pourquoi lui
Je connais bien cette propriété d’exception, l’une des grandes de Provence, installée dans le cratère d’un volcan (éteint, rassurez-vous) sur un système d’irrigation mis en œuvre par les Romains. Une destination sans beaucoup de concurrence.

On l’aime parce que
Pierre Guénant a acquis l’endroit il y a 20 ans avec l’ambition dont ne se départissent jamais les grands entrepreneurs. Aujourd’hui, à tous égards, le pari est gagné, œno-tourisme et vins compris.

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Le mondovino de la semaine n°26 tourne à fond

Chaque jour a son lot de nouveautés. En voici six : Le Ventoux drone tour. Dali et deux verticales dans les vignes. Un champagne rosé de classe. Un week-end beaujonomique. Un blanc qui tombe à pic. Pantin au fil du bio.

Le Ventoux drone tour

Installez-vous confortablement sur un transat et enfilez un masque immersif. L’embarquement est immédiat pour un vol tout en musique et en image grâce à une caméra embarquée sur un drone. Pas besoin de serrer vos ceintures pour pouvoir admirer les magnifiques paysages du Ventoux dessinés par les vignes. Le bonheur des yeux est complété par un plaisir gustatif. Après cette expérience, dégustation d’une sélection de belles cuvées de l’appellation ventoux dans les trois couleurs. Une activité ludique et innovante, bien construite et immersive à retrouver dans plusieurs domaines partenaires de l’opération.
Informations et réservations sur provenceguide.com

Dali et deux verticales dans les vignes

Du 15 juin au 15 septembre, à cinq minutes en voiture de Mâcon, la cave des Vignerons des Terres Secrètes à Prissé propose une exposition unique de trente œuvres originales et emblématiques de Salvador Dali. En partenariat avec le collectionneur Jean Amiot, on découvrira les grandes séries du peintre comme L’Art d’aimer d’Ovide, Mémoires du Surréalisme ou encore La Divine Comédie. En parallèle, la cave propose deux soirées de dégustations verticales dans les vignes.
Première soirée : samedi 10 juillet 2021 au cœur des vignes de Saint Véranb au lieu-dit Croix de Montceau.
Seconde soirée : vendredi 6 août 2021 au cœur des vignes de Mâcon Verzé au lieu-dit Croix Jarrier.
L’exposition Dali : entrée libre
Les verticales : informations et inscriptions au 03 85 37 64 89

Un champagne rosé de classe

Ayala, maison historique d’Aÿ, a été reprise par Bollinger en 2005. Depuis 2006, Caroline Latrive a rejoint la maison et en est devenue la chef de cave en 2011. Deux alliés de poids dans la reconquête des lettres de noblesse de cette maison et de l’affirmation d’une belle signature. Ce rosé brut majeur en est une parfaite interprétation, assemblage de 50 % de chardonnay, de 40 % de pinot noir (dont 6 % de vin rouge issu des pinots noirs d’Aÿ grand cru) et de 10 % de meunier. Nos experts le présentent comme « un rosé parfaitement tonifié par sa dominance de chardonnay et la proportion de vin rouge qui le rend subtil, élégant et aérien. » Il a toute sa place sur vos tables.
Ayala Rosé Majeur, 42 euros chez les cavistes.

Un week-end beaujonomique

Les 3 et 4 juillet, les vignerons du Beaujolais vous invitent au festival Bienvenue en Beaujonomie organisé par Inter Beaujolais. Deux jours pour redécouvrir des beaujolais de caractère et d’exception, autour d’une grande tablée, d’une dégustation, d’un apéritif, d’une visite du vignoble et pleins d’autres animations.
Rendez-vous sur le site bienvenue-en-beaujonomie.fr pour sélectionner le domaine, la maison ou la cave que vous souhaitez visiter.

 

Un blanc qui tombe à pic

La famille Orliac possède soixante hectares de vignes dans la garrigue, en altitude, au cœur de l’Hérault. Les vins produits sont en appellation pic-saint-loup, languedoc et en IGP. Ce bergerie-de-l’Hortus 2019 (IGP val-de-montferrand) aux nuances salines et délicates, est un blanc fruité et rafraîchissant, idéal cet été avec un plateau de fruits de mer.
Bergerie de l’Hortus, IGP Val de Montferrand 2019, 13,90 euros. domaine-hortus.fr

Pantin au fil du bio

Trente-deux vignerons certifiés bio participent à l’évènement Pantin boit bio les samedi 3 juillet (13h-20h30) et dimanche 4 juillet (11h-18h) au parvis du Théâtre du fil de l’eau à Pantin. L’occasion de discuter avec eux et déguster leurs vins. Entrée gratuite.
Informations et liste complète des vignerons sur facebook.com/pantinboitbio

Nos rosés pour l’été, épisode 1

Même si les beaux jours tardent un peu, le grand rendez-vous de l’été annonce la belle saison du rosé. Pour s’y retrouver, voici les notes de nos coups de cœurs. Une série en plusieurs épisodes à retrouver tout au long du mois de juillet

La belle histoire de la couleur est aussi à lire dans le dernier numéro d’En Magnum, disponible chez tous les marchands de journaux.

Aromane, Nuit Etoilée 2020
Robe melon et jolie tendresse en bouche pour ce rosé stylé avec ses notes d’épices douces originales, plus sur la rondeur que sur la tension. Ensemble recommandable et excellent rapport qualité prix.
89/100
5 euros

Vignerons de Saint-Tropez, Bravade 2020
Registre fruité complété de manière assez originale par quelques notes fumées qui encadrent un fruit respecté et protégé par un peu de réduction. On apprécie l’élégant note mentholée finale qui ponctue ce rosé bien fait. (Servi en magnum).
90/100
12 euros

Cellier de la Crau, Bon Pin 2020
Un rosé de caractère proposé par cette coopérative, fruit plein, généreux en bouche, tension juste qui lui donne une élégance naturelle remarquable. Parfaitement construit, ce rosé issu presque exclusivement de grenaches sur des terroirs argilo-schisteux mérite le détour.
91/100
18,65 euros

Château Barbeyrolles, Pétale de rose 2020
Joli nez de pêche et de fleurs blanches, attaque nette et vive, excellent fruit rond et juteux. C’est tout ce qu’on attend d’un bon rosé de Provence, avec ce juste équilibre entre gourmandise et nervosité.
Vin bio.
90/100
23 euros

Château de Berne, La Grande Cuvée
Robe pêche éclatante, voilà un rosé concentré dans son fruit, large en bouche, assez complet et toute en puissance maitrisée. On le recommande pour son naturelle, sa lisibilité et sa fraîcheur.
Vin bio.
91/100
19,50 euros

Château de Saint-Martin, Grande Réserve 2020
Le jour de notre dégustation, ce rosé s’est livré avec de l’éclat et de la salinité en bouche perceptible et rafraîchissante. Un rosé de gastronomie, parfait pour accompagner une salade de mets fins ou iodés. Proportion de tibouren importante dans l’assemblage.
92/100
16,90 euros

Château de Valetanne, Vieilles Vignes 2020
Jolie trame nerveuse et énergique, son acidité naturelle remplit sa fonction structurante. Un rosé bien élaboré, avec une puissance aromatique finale épicée. De l’équilibre et de l’élégance.
Vin bio.
90/100
12 euros

Château des Bormettes, L’Argentière 2020
Voilà un vrai rosé de style, robe tirant vers la mangue, original et surprenant par la force et la persistance de ses fins arômes fruités. Du style, de la précision, de la limpidité et un caractère digeste.
91/100
10,90 euros

Château des Demoiselles 2020
Rosé simple et lisible, accessible par son caractère fruité, il ne lui manque qu’encore un peu de finesse de corps et de nervosité pour être tout à fait complet. Excellent équilibre entre vinosité, jutosité et parfum.
En conversion bio.
91/100
13,10 euros

Château du Carrubier, Cuvée de Clara 2020
Tendresse de parfum, diversité des arômes de petits fruits rouges, avec ce matière élancé et persistance en bouche. Une vraie surprise lors de notre dégustation et un rosé d’été idéal. Le grenache de cette cuvée s’exprime à voix haute.
92/100
12,20 euros

Château Figuière, Première 2020
Beaucoup de rondeur et de gourmandise pour un rosé plus structuré qu’apéritif. Bon ensemble général avec de l’équilibre et de la longueur. Un joli rosé pour la table.
Vin bio.
91/100
33,50 euros

Château La Gordonne, Cirque des Grives 2020
Nez délicat sur les notes de pêche blanche avec un soupçon de vanille. Style affirmé, caractère tendre dans la matière, intensité aromatique entre grand jus de fruits et notes toastées gourmandes. Superbe.
95/100
60 euros

Château La Jouliane 2020
Rosé bien construit et maitrisé, avec cette large expression de fruit, agréable par son éclat et sa franchise, matière juteuse à l’acidité bien intégrée. À ce prix, il plaira au plus grand nombre.
90/100
10,50 euros

Château La Martinette, Rollier2020
Certainement pas le plus dense en bouche, on le recommande pour sa matière enrobée et tendre qui vient équilibrer une acidité un peu marquée en attaque. L’amateur y trouvera beaucoup de plaisir.
Bio certifié
21,80 euros

Château Le Bastidon, Séduction 2020
Une belle surprise que ce rosé au caractère fruité naturel, avec ces notes de melon et de fruits frais, sa finale anisée qui se prolonge sur le menthol et les herbes aromatiques fraîches. Un rosé de belle gastronomie.
92/100
7,10 euros

Trois jolis vins de Santenay

Santenay n’a pas la réputation qu’elle mérite. Un peu perdue au sud de la côte de Beaune, nombre d’amateurs qui ne jurent que par les appellations les plus courues ont oublié Santenay qui produit pourtant des vins passionnants à découvrir ou redécouvrir. On y produit de grands pinots noirs ainsi que des chardonnays à des prix qui sont restés humains. Emotions garanties.

Domaine Lucien Muzard et Fils
Le domaine de Claude et Hervé Muzard s’étend sur 18 hectares, avec une représentation majoritaire des climats de Santenay, dont cinq premiers crus. Une petite activité de négoce complète la gamme du domaine sur les climats tels que Puligny, Chassagne ou Volnay. Le style des vins rouges correspond à des santenays qui possèdent une gourmandise dès leur jeunesse, à l’exception de quelques climats à attendre quelques années. Les blancs, qui ne représentent que 20 % de la production, sont également rapidement accessibles. Ce domaine donne aujourd’hui l’une des plus belles expressions de Santenay à travers de vieilles vignes vinifiées avec un évident talent.
03 80 20 61 85
[email protected]

Vieilles Vignes, santenay 2019
Délicat, sensuel, sur une extraction de fruits noirs récoltés à parfaite maturité. Plus ouverte à ce stade que les premiers crus, la bouche est d’une grande gourmandise. Ce n’est pas un terroir de grande garde, il a donc été conçu avec talent pour un plaisir immédiat. 30 % de vendange entière, des vignes d’un âge canonique, 70 ans et la patte d’un artiste. What else ?
92/100
19,90 euros

Clos Faubard, santenay premier cru 2019
Délicieuses notes d’orange amère, de griottes, de fruits noirs mûrs mais sans excès. La bouche est délicate, délicieuse.
93/100
27,50 euros

Domaine Anne-Marie et Jean-Marc Vincent
Anne-Marie et Jean-Marc Vincent sont des vignerons attachants, volubiles et surtout en perpétuelle quête d’une viticulture de pointe. Rien n’est laissé au hasard dans les vignes et leur travail fait référence, parfois au prix d’années difficiles et pas toujours confortables. Ils proposent une gamme de vins tout simplement remarquable, rarement égalée, avec des rouges profonds qui font honneur à Santenay, une appellation qui mérite d’être redécouverte et des blancs au meilleur niveau de leurs appellations. Le fruité aromatique et frais des blancs 2019 qui n’était pas simple à capter l’a été ici de manière magistrale.
03 80 20 67 37
[email protected]

Les Gravières, santenay premier cru 2019
Les vignes de 70 ans ont donné cette robe pourpre et une matière précise avec un toucher de velours ras, de griotte, de réglisse. La finale épicée, un rien sauvage est portée par des tannins soyeux.
93/100
30 euros environ

Parmi tous les Perrier de Champagne, il y a Joseph

Champagne Joseph Perrier, Cuvée royale, blanc de blancs

Pourquoi lui
Il y a longtemps que nous adorons cette petite maison installée à Chalons-en-Champagne, loin de Reims et d’Épernay, proche de la Bourgogne. Les patrons du groupe Thiénot ne s’y sont pas trompés quand ils ont opéré un rapprochement avec la famille Fourmon chez Joseph Perrier. En même temps, ils sont cousins.

On l’aime parce que
On aime ces vins hors des routes, loin du mainstream. Mais tout près de la grande qualité qui est le plus petit dénominateur commun, n’en doutons pas.

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Le Rhône nord : treize étapes très tendance

De Vienne à Valence, le Rhône taille son lit dans le granit, entre des pentes abruptes et des terrasses étroites (les chaillées), soutenues par des pierres sèches, exposées au froid mistral et à un soleil qui rôtit. De ces vignes acrobatiques exigeant un travail rude et surtout manuel, naissent des pépites. Bienvenue au royaume de la syrah et du viognier, promesses de rencontres de haut niveau et de dégustations qui tombent à pic, un chapelet d’appellations très à la mode. Par Pascale cassagnes

En terrasse sur l’histoire

Du haut des terrasses vertigineuses de l’appellation côte-rôtie, près de vingt-quatre siècles d’histoire viticole vous contemplent. Il est possible de remonter le temps avecla famille Guigal qui a sorti de ses réserves une belle collection d’objets gallo-romains de la vigne et du vin pour l’installer dans son tout nouveau caveau, près du château d’Ampuis (son siège social). À côté, une autre collection, celle des flacons Guigal, mais aussi Vidal-Fleury et Bonserine, se parcourt verre en main et un peu de latin aux lèvres : « Bonum vinum laetificat cor hominis » (le bon vin réjouit le cœur de l’homme).
Le Caveau du château – Domaine Guigal. 6, route de la Roche, 69420 Ampuis

Entre deux rives

Etablie depuis 1835 à Saint-Jean-de-Muzols, sur la rive droite du Rhône, la célèbre maison de négoce Delas vient de passer le pont, installant sur l’autre rive une partie de ses installations : plus de 3 000 m2 de chais, un vaste caveau-boutique, une maison d’hôtes privée. Au milieu, séparant les espaces, un étonnant mur de pierre ondule comme un voile agité par le mistral et les parcelles vallonnées de l’Hermitage.
Maison Delas Frères. 40, rue Jules Nadi, 26600 Tain-l’Hermitage

Stéphane super-star

Né pendant les vendanges 1977, Stéphane Ogier a grandi dans le parfum des barriques et collé très tôt son oreille aux cuves pour entendre le bouillonnement des vins, ceux des granites de la côte Blonde, ceux des schistes foncés de la côte Brune engendrant notamment la rare cuvée La Belle Hélène. Celui qui, à six ans, « via trois tonneaux que vinifiait sublimement (son) père », rêvait déjà de devenir vigneron joue aujourd’hui en virtuose de toutes les subtilités des syrah et viognier. Visites sur rendez-vous.
Domaine Ogier. 97, route de la Taquière, 69420 Ampuis

L’appel de la colline

Parcourir la colline de l’Hermitage permet non seulement de plonger dans un paysage grandiose – site classé – mais aussi de prendre la mesure du travail de titan que demande ici la culture de la vigne. Avec ses vélos (électriques), la maison Chapoutier fournit tout le matériel pour suivre le parcours et percer les secrets de ce vignoble de 136 hectares, peut-être le plus mythique de la vallée du Rhône. Après l’effort, le réconfort d’une dégustation au caveau ou dans l’un des gîtes au milieu du vignoble, avec l’option cave remplie.
Maison Chapoutier. 18, avenue du Docteur Paul Durand, 26600 Tain l’Hermitage

Syrah in the heart

Hermitage, côte-rôtie, cornas portent la syrah à des sommets d’expression. Plus grande productrice de syrah d’Europe, la cave de Tain fait découvrir cette diva du Nord avec des visites des vignes en gyropode ou en buggy, des dégustations sur l’eau ou dans des lieux insolites, des soirées vins et piano, des afterworks…
Cave de Tain. 22, route de Larnage, 26600 Tain-l’Hermitage

Les sortilèges de Cornas

Surplombant le village de Cornas, « terre brûlée » en celte, les coteaux très pentus font surgir un paysage saisissant. Difficilement accessibles, certaines parcelles recèlent de très vieilles vignes de syrah, dont celles des Ruchets, préphylloxériques. Pour les approcher, rien de mieux qu’un quatre-quatre piloté par l’un des coéquipiers de Jean-Luc Colombo, sorcier du Rhône et de l’appellation en particulier. Pour prolonger le séjour, Laure Colombo, vigneronne et œnologue aussi passionnée que son père, propose un gîte dans son domaine de Lorient, sur les hauteurs de Saint-Péray.
Domaine Jean-Luc Colombo. 10-12, rue des Violettes, 07130 Cornas

Conquête héroïque

Depuis 1996, Christine Vernay a posé son empreinte sur le domaine qui fit le renouveau de condrieu. Deux cuvées entre toutes, Maison Rouge et Blonde du Seigneur, traduisent sa vision des vins portés vers « toujours plus de clarté et de vibration. » Mais son inspiration, elle la puise aussi dans l’esprit familial, celui du grand-père Francis qui lança sa cuvée Coteau de Vernon en 1952 ou celui de son père Georges, dont le fameux Les Chaillées de l’Enfer traduit le dur labeur sur ces fortes pentes où tout se fait à la main. On parle ici de « viticulture héroïque ».
Domaine Georges Vernay. 1, rue Nationale, 69420 Condrieu

Veni vidi Vineum

La petite chapelle Saint-Christophe qui coiffe la colline de l’Hermitage appartient depuis 1919 au domaine Jaboulet. Ce lieu légendaire, où le chevalier de Sterimberg installé en ermite aurait planté la première vigne du cru, a donné son nom à l’un des plus grands vins du monde. Rien ne raconte mieux cette histoire qu’un verre de vin servi au bar ou au restaurant, autour d’une série d’accords divins.
Vineum Paul Jaboulet Aîné. 25, place du Taurobole, 26600 Tain-l’Hermitage

Verticale du Rhône

Vienne marque la porte d’entrée vinicole de la vallée du Rhône, et le pavillon du tourisme, l’indispensable seuil pour s’initier ou réviser ses bases. Comme un écho à la verticalité des vignes, un impressionnant mur de 900 flacons rassemble ici l’ensemble des appellations du vignoble septentrional. Pour un petit échauffement des papilles, grands et petits crus se goûtent aussi en libre-service. Indispensable avant toute escapade intense.
Pavillon du Tourisme. Cours Brillier, 38200 Vienne

Séjour sous bonne garde

À la croisée des vignobles de Crozes-Hermitage, de l’Hermitage et de Saint-Joseph, une ferme viticole du XVe siècle en galets du Rhône – ceux que l’on trouve dans les vignes – loge l’amateur dans un tonneau. Une véritable bulle boisée tout confort avec pour seuls voisins les poules et les oiseaux. Le matin, des confitures maison accompagnent le pain cuit au four à bois. De quoi couler un agréable séjour et peut être se bonifier ?
La Ferme des Denis, 26600 Chanos-Curson

Cépages blancs et or noir

Depuis ses précieuses sélections parcellaires, provenant de vignobles cultivés en biodynamie, jusqu’aux alliances vins et truffes, co-signées avec Karine et Franck Boissieux, trufficulteurs dans la Drôme des collines, la maison Ferraton a plus d’un trésor à faire découvrir. Lors de soirées thématiques, la rabasse parfume le restaurant du domaine, flirtant avec un saint-joseph blanc La Source ou un hermitage Les Miaux, 100 % marsanne.
Ferraton Père & Fils. 7, quai Arthur Rostaing, 26600 Tain-l’Hermitage

Grand du Nord

Le domaine a bien grandi depuis 1920 et sa création par Claude Cuilleron, le grand-père d’Yves. Des quelques trois hectares initiaux, il dépasse aujourd’hui les quatre-vingt-dix et couvre toutes les appellations septentrionales. Ce qui en fait le plus important producteur du vignoble. Des dimensions qui n’empêchent pas le sur-mesure, de la récolte manuelle à la vinification parcellaire jusqu’à l’élevage en barriques bourguignonnes provenant d’une sélection de six tonneliers. Dégustation sur rendez-vous.
Domaine Yves Cuilleron. Verlieu, 42410 Chavanay

Au sommet de Cornas et Saint-Péray

À hauteur de Valence, cornas est la dernière appellation rouge septentrionale, suivie de la blanche saint-péray. Leur incontournable ambassadeur, Alain Voge a développé des randonnées guidées par un historien ou un géologue à travers son vignoble de treize hectares débuté en 1905 par son grand-père, cultivé depuis 2006 en bio et biodynamie. Ses plus vieilles vignes, sur les hauts coteaux de Saint-Péray, font face au château de Crussol bâti, dit la légende, par un géant qui traversait le Rhône en une enjambée.
Domaine Alain Voge. 4, impasse de l’Équerre, 07130 Cornas

Le mondovino de la semaine n°25 tourne à fond

Chaque jour a du nouveau. En voici cinq : La nouvelle parisienne, Pur plaisir, 2020 défilé haute couture, Le bonheur des yeux, L’Ardèche du bourguignon

La nouvelle parisienne

La maison Ruinart ouvre son premier point de vente permanent à Paris, à proximité de la verrière historique de la Samaritaine, au quatrième étage de ce grand magasin entièrement rénové et fraîchement inauguré. Avec cet espace, les visiteurs pourront bénéficier d’offres et de services exclusifs et découvrir les deux cuvées emblématiques de la maison (Ruinart blanc de blancs et Ruinart rosé) proposées en demi-bouteille, en bouteille et en magnum.
Plus d’informations sur samaritaine.com ou ruinart.com

Pur plaisir

Avec cette 100 % jacquère les-abymes 2019 du domaine des Anges, oubliez les jacquères acides, légères et vives servies sur les tables de certaines stations de ski et profitez des vins d’une poignée de vignerons savoyards qui ont le souci de faire bien et bon. Cette cuvée est cultivée avec soin, élevée en cuves traditionnelles, produite uniquement en 4 000 bouteilles et vinifiée naturellement avec des levures indigènes.
Domaine des Anges Les Abymes 2019, 4,90 euros, cavistes.

2020, défilé haute couture

300 ans d’inspiration au château Ducru-Beaucaillou (grand cru classé 1855 de Saint-Julien), 655 ans d’histoire au château Smith-Haut-Lafitte (grand cru classé de Pessac-Léognan), les deux propriétés habillent leur millésime 2020 avec un nouvel habillage. Du classicisme, de la contemporanéité et de l’allégresse pour Ducru-Beaucaillou. De l’élégance et de la sobriété pour Smith-Haut-Lafitte.
Plus d’informations sur chateau-ducru-beaucaillou.com et sur smith-haut-lafitte.com

Le bonheur des yeux

« Nous vous avons promis un grand voyage ? Il sera spatio-temporel. Pour conter l’histoire de nos caves, il nous faut remonter à l’Antiquité, au IIe et IIIe siècles après J.C. À cette époque, Reims s’appelle Durocortorum. Notre région, par sa position de carrefour au sein de l’Empire Romain, connaît une période prospère » C’est avec ces mots que Vitalie Taittinger, présidente de la maison du même nom, vous accueille dans ses caves rémoises pour une visite virtuelle inoubliable. La bonne idée pour un week-end à Reims à la découverte de ce lieu d’histoire, autour de belles bouteilles.
Commencez la visite ici > taittinger.com/visite-virtuelle

L’Ardèche du Bourguignon

L’histoire de la maison Louis Latour est liée à la côte de Beaune depuis 1797. Elle y possède l’essentiel de son vignoble. Dès la fin des années 1970, elle décide de s’implanter en Ardèche. Alain Berthon est nommé œnologue et directeur de la maison Louis Latour Ardèche. La grande maison beaunoise met alors son savoir-faire au service de cette région et de deux grands cépages, le chardonnay et le viognier. Les vins qui composent cette gamme ardéchoise lui donnent raison. À l’image de ce joli chardonnay au nez intense, à la bouche aussi ronde que puissante et à la finale longue et fraîche. En 2021, Marion Bosquet prend la relève d’Alain Berthon et marque un nouveau départ pour la maison Louis Latour Ardèche.
Grand Ardèche Chardonnay 2018, 15,99 euros sur vinatis.com

Rémy Martin, l’excellence du centaure

Treize ans déjà que ce rendez-vous existe. Avec la Cérémonie des Centaures de la Distillation, l’idée est de continuer cette « quête de la qualité exceptionnelle » explique Philippe Farnier, le directeur général de la maison. L’idée est simple : récompenser les efforts des vignerons partenaires pour leur travail annuel dans le vignoble, en vinification et en distillation en leur décernant ce prix. Centaure de bronze, d’argent ou d’or, ils sont 43 à avoir été récompensés cette année pour l’excellence de leur travail et la qualité de leurs eaux-de-vie.

Dans un millésime 2020 pourtant « particulièrement difficile » selon Baptiste Loiseau, le maître de chai, Rémy Martin a pu compter sur cette qualité de travail pour continuer à proposer des « eaux-de-vie qualitatives » toujours inscrite dans un registre stylistique propre à la maison, entre « élégance, richesse et complexité aromatique ». « L’ensemble des eaux-de-vie présentées à la maison Rémy Martin sont dégustées à l’aveugle. La dégustation de la nouvelle récolte est toujours un moment fort de l’année, un moment de vérité aussi » précise Baptiste Loiseau. Au total, c’est plus de 1 000 échantillons qui sont dégustés pendant l’hiver afin de construire les cognacs de la maison. « Un cheminement long mais indispensable pour obtenir les meilleures eaux-de-vie, lesquelles reflètent une année de récolte mais aussi et surtout le savoir-faire de chacun des partenaires viticulteurs œuvrant aux côtés de la Maison Rémy Martin. »

Autre temps fort de la maison, la remise des Centaures de l’Environnement (4eme édition) avait récompensé en avril dernier 35 viticulteurs certifiés HVE, issus de l’Alliance Fine Champagne. Engagée dans une démarche respectueuse de l’environnement depuis 2007, la maison s’oriente vers une viticulture raisonnée et agro-écologique, dans un souci du respect du terroir et des exploitations. Elle a été, en 2012, l’une des premières entreprises françaises à obtenir la certification HVE.

Pour en savoir plus sur ce sujet, En Magnum avait le point sur les projets de la maison. L’article complet est disponible ci-dessous :

Rémy Martin, l’exception durable

La raison d’être du cognac, c’est le temps. Il faut savoir attendre.
La maison Rémy Martin sait aussi être en avance sur son époque.
La voici engagée dans une nouvelle vision très vertueuse

La moitié des surfaces partenaires certifiées haute valeur environnementale (HVE niveau 3) ? La réalisation de cet objectif était attendue pour 2022. Avec deux ans d’avance, Rémy Martin a réussi son pari et continue de déployer la démarche d’agriculture durable initiée en 2012. À ses côtés, la coopérative Alliance Fine Champagne, alliée de longue date sur laquelle la maison s’appuie pour ses approvisionnements, voit désormais 100 % de ses surfaces engagées dans une culture de la vigne attentive aux grands axes du cahier des charges HVE (maintien de la biodiversité, stratégie phytosanitaire, gestion de la fertilisation et de l’irrigation). La maison vise désormais une certification HVE pour 70 % de ses surfaces partenaires à l’horizon 2024, et 100 % en 2028.

Accompagner, aider, récompenser
C’est la stratégie souhaitée et mise en place par les équipes de la maison. L’objectif de 50 % des surfaces HVE ne pouvait pas être atteint sans un soutien pédagogique important aux viticulteurs. Dès 2014, la maison a créé un programme d’ateliers, de séances de travail, de rencontres afin d’assurer un appui et un suivi individuels des exploitations partenaires. Audit des pratiques, aide dans les interventions, partage d’expérience, cette boîte à outils a permis aux vignerons de s’emparer de la démarche. Pour les récompenser, et sur la base de son emblème, la maison a créé la cérémonie des Centaures de l’environnement. En 2019, soixante-deux vignerons ont été distingués.

Résister pour moins traiter

Philippe Farnier, directeur de Rémy Martin et Baptiste Loiseau, maître de chai de la maison.
Philippe Farnier, directeur de Rémy Martin et Baptiste Loiseau, maître de chai de la maison.

Climat océanique oblige, la maison est confrontée comme tous les acteurs de Cognac à des conditions sanitaires parfois difficiles, notamment en ce qui concerne les maladies cryptogamiques. En partenariat avec le bureau national interprofessionnel du cognac (Bnic), elle s’est lancée dans un programme de recherche d’un cépage résistant, croisement hybride moins soumis au mildiou et à l’oïdium, tout en gardant les qualités organoleptiques de l’ugni blanc et une bonne adaptation au réchauffement climatique. Sur sa parcelle de Saint-Preuil, elle a planté trois individus de cette nouvelle variété dont on découvrira bientôt les résultats. S’ils sont bons, le Bnic pourrait l’inscrire au cahier des charges de l’appellation dans les prochaines années.

Plus précis pour moins de produits
La maison a également lancé des travaux d’envergure pour réduire son utilisation de produits phytosanitaires en mettant en place des essais à grande échelle de produits de biocontrôle capables d’assurer un rendement et une qualité à la hauteur. Plus réactive, elle est capable d’analyser précisément les données liées à ses parcelles afin d’anticiper ses pratiques grâce à une batterie d’outils de mesures avancés (télédétection de la biomasse par satellite, installation de mesure embarquée, outils d’aide à la précision, etc.).
Moins d’emballage
Depuis 2020, la maison s’est engagée à réduire son bilan carbone et à supprimer les emballages de ses cognacs. À partir de 2024, elle a pour ambition de ne plus utiliser aucun packaging qui ne soit pas recyclable ou réutilisable. Volonté du groupe Rémy Cointreau en matière de bilan carbone, elle cherche à réduire de 50 % ses émissions d’ici à 2030, intégrant ainsi le passage à une écoconception des emballages dans ses objectifs à court terme.

Deux jolis blancs à Chassagne

2020 est un millésime atypique, un printemps frais et pluvieux suivi d’un été très chaud. Les blancs de Bourgogne ont parfois souffert de cette sécheresse et certains connaissent actuellement des phases fermées. En voici deux, au-dessus de tout soupçon qui font honneur à cette appellation réputée.

Domaine David Moret
Jovial, gastronome, chasseur, David Moret est un négociant épicurien vinifiant des blancs taillés pour la table qui évoluent de belle façon. On va du plaisir immédiat à la grande complexité. De plus en plus, les restaurants étoilés font appel à ce bourguignon. Nous voyons depuis 2016 une lignée ininterrompue de grandes réussites qui démarrent dès les entrées de gamme tarifées à un prix raisonnable. Nous avons particulièrement apprécié la dynamique des 2019 avec comme toujours une représentation fidèle des terroirs.

David Moret, Chassagne-Montrachet, Vieilles Vignes, blanc 2019
Particulièrement réussi dans le millésime par un équilibre abouti, de délicieuses notes de fleurs blanches et de chèvrefeuille, c’est un chassagne village de référence construit autour de fruits jaunes bien mûrs, de notes d’amande fraîche, avec une pointe beurrée et saline délicate.
16,5/20
33 euros
03 80 24 00 70
[email protected]

Domaine Lamy-Pillot
Ce domaine consacre plus de la moitié de sa production au pinot noir. C’est une affaire de famille au sens large du terme, Sébastien Caillat ayant la lourde tâche de succéder à son beau-père René Lamy. Les caves du domaine ont vu la production passer de deux hectares de vignoble en 1973, jusqu’à arriver à 15 hectares aujourd’hui. Le domaine produit également depuis 1989 une infime cuvée de montrachet, issue d’une parcelle miniature de 0,05 hectare de ce grand cru. Racés, les rouges, vinifiés éraflés en cuves béton avant un élevage de 12 mois en fûts, offrent une concentration et une profondeur évidentes. Les blancs sont d’une grande précision et revendiquent avec autorité une définition de terroir. Rouges et blancs requièrent quelques années d’attente en cave.

Domaine Lamy-Pillot, Chassagne-Montrachet premier cru, Clos Saint-Jean, blanc 2019
Cette parcelle se situe dans le Clos des Murets, l’une des parties les plus ensoleillées de ce climat solaire. Dynamisé par une touche fraîche en finale, le vin a de la classe, il joue entre les épices orientales et les agrumes.
16,5/20
43 euros
03 80 21 30 52
[email protected]

Le champagne que vous ne connaissez pas

 Champagne Le Brun de Neuville,
Autolyse Noirs et Blancs, NM

Pourquoi lui
Une des rares petites coops indépendantes menée par un président qui est aussi le directeur général, ce qui n’arrive à peu près jamais dans le monde de la coopération. Et cet homme-là, c’est Damien Champy, très fin connaisseur des terroirs de ses adhérents. Une coop identitaire, ça existe ? La voilà.

On l’aime parce que
Damien Champy a entièrement repensé la gamme et ses définitions avec une certaine exigence. « Autolyse Noirs et blancs », ça donne envie d’aller voir. En fait, c’est 80 % de pinot noir et le solde en chardonnay. Bon, d’accord.

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