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C’est le moment de visiter le château Pape Clément (entre autres)

Troisième et dernier volet de la trilogie de portes ouvertes dans les propriétés qui a animé l’automne sur la route des vins de Bordeaux en Graves et Sauternes, le week-end sera consacré aux vins rouges et blancs de l’AOC pessac-léognan. Là, durant deux jours, trente-quatre châteaux – dont quatre crus classés de Graves – attendent les amateurs pour des visites, des dégustations, des ateliers, des expos de photos ou encore de véhicules anciens, des balades à dos de poney, des marchés gourmands, toutes animations dont on trouvera le détail sur le site de l’appellation pessac-léognan. Précisons que le château Pape Clément proposera des visites guidées de la propriété toutes les 45 minutes sans réservation préalable (dès 10 h samedi comme dimanche et jusqu’à 17 h samedi et 16 h 15 dimanche).

Quand le champagne se fait cadeau

A trois semaines de Noël, une première sélection de huit champagnes dont le format, l’âge, le coffret ou le bel habillage méritent qu’on leur fasse une place au pied du sapin.

Hypernature
Le geste de la cueillette d’une grappe de raisin et la générosité du terroir champenois, voilà ce qu’illustre le rituel de dégustation visible ci-dessus. Signé Bethan Lauren Wood il accompagne la cuvée Grand Brut de la maison Perrier-Jouët en cette fin d’année après avoir fait l’objet d’une création spectaculaire à Paris au printemps dernier (nous vous en avions parlé ). « Aussi libre dans sa forme qu’intense dans ses couleurs », cette œuvre poursuit le dialogue entre art et nature que la maison entretient depuis sa création en 1811, notamment à travers le mouvement Art nouveau (ses cuvées Belle Epoque en sont les témoins). Dans cet arbre coloré, on vient cueillir son verre de champagne comme le fruit de la vigne qu’il est. Outre cette création originale, le coffret Hypernature contient deux verres ornés des anémones emblématiques de la maison et le nouveau flacon de sa cuvée Grand Brut, « celle sur laquelle Perrier-Jouët a bâti sa réputation », comme le rappelle son chef de cave, Hervé Deschamps.

Champagne Perrier-Jouët, coffret HyperNature, 300 euros (prix conseillé)


Tenue de soirée exigée
Façon smoking, c’est en noir et blanc que la maison Cattier envisage les fêtes de fin d’année. Deux coffrets graphiques habillent un duo de cuvées formé par le brut premier cru Clos du Moulin, assemblage de trois millésimes doté d’une étiquette numérotée et sérigraphiée et d’un coffret en bois laqué de noir, et par l’emblématique champagne blanc de blancs premier cru de la maison.

Champagne Cattier, coffrets Clos du Moulin et Blanc de blancs, 96 euros et 125 euros (prix conseillé)


Le pouvoir du temps
Odilon de Varine, le chef de cave de la maison Gosset, explique qu’un double vieillissement, « c’est l’expérience ultime d’un grand champagne, celle où l’effervescence s’efface pour laisser le vin s’exprimer pleinement. » Une expérience permise par cet assemblage de grands crus – Avize, Cramant, Mesnil-sur-Oger et Oger pour les chardonnays (46 %), Ambonnay, Aÿ, Bouzy et Vernezay pour les pinots (54 %) – de la récolte 1995, année marquée par des températures dépassant 37° à la fin du mois de juillet (« soit une chaleur presque comparable à celle obtenue en 1983 et 1976 qui furent deux années caniculaires », rappelle la maison). Après une décennie sur lies, à plus de dix-huit mètres sous terre, suivie d’un long repos supplémentaire après dégorgement, ce millésime ancien est proposé dans une édition limitée à un millier d’exemplaires.

Champagne Gosset, “Les Célébrissimes”, Celebris 1995, 500 euros (prix conseillé)
Généreux nature
Un jéroboam au design métallique et contemporain, c’est la belle édition limitée que la maison Ayala, fondée à Aÿ en 1860, a réservé en cette fin d’année à son emblématique cuvée non dosée, assemblage de 40 % de chardonnay, 40 % de pinot noir et 20 % de meunier. Baptisée “Silver Edition”, cette série de coffrets dont les lignes aiguisées et les tons inox « font écho au processus même de vinification du Brut Nature » est numérotée de 1 à 200. Pas plus.

Champagne Ayala, Brut Nature Silver Edition, 320 euros le jéroboam (prix conseillé)


Vendanges d’août
Interprétation du millésime 2007 par le chef de cave de la maison, Frédéric Panaïotis, le nouveau millésime de Dom Ruinart rosé est le fruit d’une année atypique, « l’une des rares en Champagne où les vendanges ont débuté en août. » Cuvée unique livrant l’expression sublimée du goût Ruinart, ce prestigieux champagne dosé à 5 grammes par litre est issu de l’assemblage de 80 % de chardonnay issu des grands crus de la côte des Blancs (Avize, Chouilly, Le Mesnil-sur-Oger) et de la montagne de Reims (Sillery et Verzenay) et de 20 % de pinot noir vinifié en rouge issu du seul grand cru d’Aÿ. Il a vieilli en cave une douzaine d’années avant un dégorgement suivi de dix ans de maturation sur lies.

Champagne Ruinart, Dom Ruinart Rosé, 270 euros (prix conseillé)


Généreuse nature
En précisant que cette cuvée ne pouvait pas « tourner le dos à une année comme 2004, où tout lui était prédestiné », la maison Pommery rend à nouveau un bel hommage à cette Louise à qui elle doit d’exister. Uniquement élaboré quand l’année en est digne, ce champagne est issu des meilleures parcelles de trois grands crus (Avize, Cramant et Aÿ), d’une belle dose de patience avant de vendanger « en ne cueillant que les plus belles grappes » et d’une sélection des jus les plus purs lors du pressurage. Cette matière noble fournie par la nature, l’assemblage, le passage du temps et l’expérience de l’œnologue et chef de cave de la maison, Thierry Gasco, l’ont transformée en « un vin d’une absolue pureté » qui sait se faire apprécier seul et peut aussi accompagner « une tourte aux fruits de mers, ou une truffe en croûte et, pourquoi pas, un bon quatre quarts breton moelleux à souhait. »

Champagne Pommery, Cuvée Louise 2004, 155 euros (prix conseillé)


Blanc de blanc vêtu
Dirigée depuis le début de l’année par Benjamin Fourmon, qui représente la sixième génération à la tête de cette entreprise familiale créée en 1825, la maison Joseph Perrier propose une édition limitée (1 500 magnums) née de la rencontre de ce dernier avec l’artiste Lauren Collin, qui crée des “papiers sculptés” sur la base d’une technique unique qu’elle a développée et consistant à inciser le papier dans son épaisseur à l’aide de scalpels. L’œuvre née des émotions qu’elle a ressenties lors de la dégustation de cet assemblage 100 % chardonnay – Chouilly, Avize, Le Mesnil sur Oger, Cumières et Epernay – issu du millésime 2014 (« Ce vin m’a fait voyager dans un champ de fleurs blanches enivrantes par leurs parfums suaves et délicats », dit-elle) a été transposée sur le verre de ces flacons numérotés par le biais d’une sérigraphie à froid de couleur blanche.

Champagne Joseph Perrier, Tout de blanc by Lauren Collin, 150 euros le magnum (prix conseillé)


Un grand rêve pour l’amateur
Au début du XXe siècle, à contre-courant de la tradition champenoise de l’assemblage, Eugène-Aimé Salon décide de créer un vin unique, issu d’un seul cépage (le chardonnay), d’un seul cru (Le Mesnil-sur-Oger) et d’un seul millésime. Cette émancipation lui permet, dans des années exceptionnelles, de révéler la complexité du terroir et l’aptitude au vieillissement du champagne. Un siècle après lui, la maison qui porte son nom réaffirme sa position de pionnier avec la sortie de son 2008 – la plus petite vendange jamais récoltée chez Salon – élevé uniquement en magnum. Ce grand flacon est proposé au sein d’une caisse déployant quatre millésimes : 2004 (deux bouteilles), 2006 (deux bouteilles), 2007 (deux bouteilles) et 2008 (un magnum), champagnes respectivement surnommés par la maison “La Sérénité”, “Le Romantique”, “La Lumière vive” et “Le Rêve”.

Champagne Salon, Caisse œnothèque, 7 500 euros (prix conseillé)

Toujours aussi exclusive, la troisième version du blanc de noirs d’Armand de Brignac associe 2009, 2010 et 2012

Après un premier assemblage élu “meilleur blanc de noirs au monde” en 2016, au sortir d’une dégustation à l’aveugle de 250 cuvées (classement annuel de Fine Champagne Magazine et tastingbook.com) et un deuxième noté 96 points par le magazine Decanter, voici le troisième blanc de noirs élaboré par la marque de champagne Armand de Brignac. Si cette dernière est la propriété de Shawn Carter, on l’a dit et redit, c’est bien la champenoise famille Cattier, treizième génération, qui signe cet assemblage issu des pinots noirs des meilleurs villages producteurs de la montagne de Reims, dont Bouzy, Verzenay, Chigny-les-Roses, Ludes et Rilly-la-Montagne.

Le président-directeur général d’Armand de Brignac, Sébastien Besson, rappelle que le premier blanc de noirs de la marque a été lancé en 2015, exactement un an après son acquisition par son propriétaire : « La première sortie de cette cuvée extraordinairement rare est le résultat de la première tentative de nos œnologues de créer un champagne prestige 100 % pinot noir. Nous avons la chance d’avoir reçu un accueil exceptionnel de la critique tant pour le premier que pour le deuxième assemblage, et après avoir goûté l’A3 avec nos œnologues, nous sommes convaincus qu’il est parfait et prêt à sortir maintenant, et qu’il ne décevra certainement pas. » Prêt à être dégusté, ce multimillésime associant les années 2009, 2010 et 2012 peut aussi être gardé en cave jusqu’en 2030.

Jean-Jacques Cattier précise que l’absence de pression pour créer du volume permet d’être extrêmement sélectif : « En utilisant de petites parcelles des meilleurs pinots noirs, nous sommes capables d’équilibrer méticuleusement l’acidité et le sucre, obtenant un blanc de noirs puissant, mais avec équilibre et élégance. Le blanc de noirs A3 est un vin extraordinairement gourmand avec de la richesse, de l’intensité et de la longueur. » Après six ans de repos sur lies, cette cuvée dégorgée le 9 avril dernier et dotée d’une étiquette en étain datée et numérotée, a été mise en vente à 3 535 exemplaires dans le monde (à Paris, c’est chez Lavinia, chez Legrand ou à la cave des Galeries Lafayette).

En conclusion, comme une parfaite ouverture aux fêtes de fin d’année, rappelons que la série de bouteilles métallisées qui composent la gamme Armand de Brignac contiennent cinq cuvées produites de manière artisanale et systématiquement issues de l’assemblage de trois millésimes. Ci-dessous, de gauche à droite, l’iconique cuvée Brut Gold (40 % pinot noir, 40 % chardonnay et 20 % meunier), suivie du champagne rosé, du demi-sec, du blanc de blanc et du dernier-né de la marque, le blanc de noirs A3.

Notre top 10 champagne Prix Plaisir, à moins de 30 euros

Du champagne pour attendre les fêtes et oublier le froid de l’hiver (et les problèmes de transports) ? On dit oui. À l’apéritif, à table ou au pied du sapin, voilà les dix champions qu’il vous faut déguster ou offrir. Ils sont tous médaillés d’or du Concours Prix-Plaisir 2019, primés par les consommateurs et approuvés par nos experts. Ces dix bulles ont tout pour elles et elles coûtent entre 13 et 28 euros. C’est un bon plan et c’est cadeau

Sélection Louis-Victor Charvet pour Bettane+Desseauve

Toujours glamour
Champagne Bauchet, Origine
À Bisseuil, la nouvelle génération a hérité de la volonté de l’ancienne. Entre exigence de qualité et innovation, les Bauchet expriment tout leur savoir-faire dans 34 hectares de bons terroirs.
Un champagne tout en finesse, avec une finale aux notes minérales et gourmandes. De l’élégance et du glamour. Après Paris, Hong Kong. Le champagne rosé du domaine a obtenu la médaille d’argent au Grand Tasting Wine Awards, le petit frère du concours Prix-Plaisir.
20,15 euros
https://www.champagne-bauchet.fr/

Le charme et la tradition
Champagne Xavier Alexandre, Grande Réserve
Bienvenue à Courmas, charmant village entre Reims et Épernay. Les sept hectares dispersés dans le vignoble permettent à Xavier Alexandre de s’inscrire da            ns la tradition vigneronne de cette famille.
Sept à huit ans de vieillissement pour cet assemblage de pinot noir, chardonnay et meunier. Bulle fine, allonge et gourmandise. Quelle énergie. Depuis avril 2019, le domaine habille ses champagnes avec de nouvelles étiquettes sobres et reconnaissables.
23 euros
http://www.champagne-xavier-alexandre.com/

Gourmandise
Champagne Lionel Girard et Fils, Tradition
Depuis 2008, Joris Girard a rejoint son père Lionel pour conduire ce vignoble situé dans la vallée de la Marne, à Neuville-aux-Larris. Lutte raisonnée et travail du sol lui permettent d’offrir des champagnes de bonne facture. Généreux au nez comme en bouche, ce champagne de style classique se distingue par sa gourmandise incontestable. La tradition a du bon. Vous ne savez pas où trouver leurs cuvées ? On peut les acheter sur leur site de vente en ligne, sommaire mais efficace.
13,50 euros
https://www.champagnelionelgirard.com/

Rosé d’été, rosé d’hiver
Champagne Lacroix Triaulaire, Poésie Fruitée, rosé 2011
Terroirs de l’Aube, côte des Bar, voilà le décor d’une fratrie champenoise qui fait du bon boulot. À Merrey-sur-Arce, Marie-Claire et Théodore Lacroix donnent un nouvel élan à ce vignoble familial de huit hectares. L’été, l’hiver, le champagne rosé, c’est tout le temps. Avec sa structure, ses notes d’agrumes et de fruits rouges, on le sert de l’apéritif au dessert. Six ans de vieillissement ? Le vin s’enrichit en arômes au contact des levures. Un millésimé, c’est minimum 36 mois. Ce rosé, c’est 72. Tout est dit.
24,60 euros
http://www.champagne-lacroix-triaulaire.fr/

Avenir, fruit et finesse
Champagne Xavier Loriot, Fragment de noirs
Charlène Loriot tient les rênes de ce domaine innovant et bien équipé. Un pied dans la tradition, l’autre dans l’innovation, mais pas de grand écart. Cinq générations de vignerons ont construit ce vignoble d’une dizaine d’hectares. De la finesse et beaucoup de fruit. Cet assemblage de meunier et de pinot noir offre de la tension et un équilibre certain. Le blanc de noirs qu’on aime. Rendez-vous sur leur site internet. Interface fluide, présentation minimaliste et visuels soignés, tout y est et c’est très bien.
17,90 euros
http://www.champagne-xavier-loriot.fr/

La famille d’abord
Champagne Albert de Milly, Prestige 2009
Albert, c’est le père. Alain, c’est le fils. Avec sa femme Odile, Il s’occupe d’un vignoble de 12 hectares. Le domaine continue sa marche en avant et propose une gamme cohérente. Chardonnay, pinot noir, meunier en complément, trio classique et gagnant. Cinq ans de repos sur lattes ont donné à cette cuvée l’élégance d’une bulle très fine. Comme c’est une histoire de famille, Aline et Thomas ont rejoint l’aventure et aident leurs parents depuis quelques temps.
15,50 euros
http://www.demilly.com/

Success-story
Champagne Esterlin, Brut éclat
23 hectares en 1948, 116 aujourd’hui dont 11 en propre. Esterlin est une réussite comme seule la Champagne sait en faire. L’histoire et les nombreux investissements ont su convaincre quelques 200 adhérents de la suivre dans son développement. On mesure souvent le style d’une maison à son brut sans année. En voilà un bien équilibré offrant un nez élégant et complexe, une bouche longue et une bulle fondante. Vignoble certifié HVE et « Viticulture durable en Champagne », le succès est parti pour durer.
24 euros
https://www.champagne-esterlin.com/

Félicitations du jury
Champagne Sanger, Terroir natal, blanc de blancs
1919, Grande Guerre, phylloxéra, champagne en deuil et vignoble ravagé. Nombre de négociants ruinés lèguent leurs biens. C’est le cas de ce vignoble qui donnera naissance à l’école de viticulture d’Avize. 80 % des futurs vignerons champenois s’y forment depuis. Certains d’entre eux ont créé en 1952 une cave coopérative et le champagne Sanger. Chardonnay sur calcaire, voilà une cuvée d’excellente facture, minérale et crayeuse comme les terroirs des villages dont elle est issue. Mention spéciale pour le travail de ces élèves. L’avenir est à eux.
26 euros
http://boutique.sanger.fr/

Assemblage réussi
Champagne Collard-Picard, Prestige
Le bon champagne est l’assemblage réussi des cépages, des terroirs et des hommes. Ce domaine est la réunion de deux vieilles familles champenoises, les Collard et les Picard, et de deux vignobles, ceux de la vallée de le Marne et de la Côte des Blancs. Ensemble, Caroline et Olivier exploitent un vignoble de 15 hectares. Tension et intensité aromatique sont au rendez-vous de ce champagne énergique, complexe et harmonieux. Comme le duo est talentueux, il a aussi lancé sa cuvée d’exception, Synesthésie, vieillie dix ans, tirée sur liège et à seulement 500 exemplaires.
27,50 euros
http://champagnecollardpicard.fr/

La relève est là
Champagne de Villepin, Millésime 2013
A la suite de son père, Bruno de Villepin, bourguignon d’origine, a repris en 2016 cette propriété familiale achetée, il y a longtemps, à la duchesse d’Uzés, petite-fille de la Veuve Clicquot. Lui aussi fait partie de cette nouvelle génération champenoise pour qui l’environnement est au cœur des débats. Les sept hectares de son vignoble sont certifiés HVE. Millésime pourtant difficile, l’année 2013 donne ici une belle complexité au nez et un équilibre certain, idéal avec des Saint-Jacques. Le bon plan ? Bruno fait aussi un coteau-champenois à prix très sage. On en veut.
23 euros
https://champagnedevillepin.fr/

Retrouvez la sélection champagnes Prix Plaisir dans En Magnum #18, actuellement en kiosque.

 

Photo : Emmanuel Goulet

 

Le millésime 2019 au Château des Jacques (beaujolais)


Michel Bettane, co-fondateur de Bettane+Desseauve, a rendu visite à Cyril Chirouze, régisseur du Château des Jacques en Beaujolais. Ils nous ont parlé d’un millésime hors normes, des vendanges, des bienfaits de la viticulture en bio.

Champagnes de vignerons, trois profils pour mieux guider l’amateur

En partenariat avec l’enseigne Lavinia, le syndicat général des vignerons de la Champagne met en place ces jours-ci à l’intention des amateurs un “carnet d’empreintes”, plus précisément trois pictogrammes conçus comme des clés de lecture des différents profils de vin issus du vignoble champenois.

La Champagne et ses vins

A l’origine de cette initiative, il y a ce constat : « si le mot champagne est est connu sur l’ensemble de la planète comme synonyme de fête et de célébration, ses qualités de grand vin restent plutôt floues chez la plupart des consommateurs. » Pour ne rien arranger, la diversité de l’offre champenoise n’aide pas l’amateur au moment du choix. Une étude menée par l’agence Sowine a en effet montré que si celui-ci est séduit par les valeurs d’authenticité et d’artisanat portées par ce vignoble, la multiplicité des propositions « devient presque un frein à l’acte d’achat » et profite aux cuvées de marque, « dont la notoriété est rassurante. » Conçues pour aider les consommateurs à appréhender selon leurs goûts et leurs attentes la découverte des cuvées des 4 300 vignerons et coopératives réunis depuis 2001 sous la bannière collective Champagne de vignerons, ces empreintes illustrent trois grands profils aromatiques du terroir champenois, fruit, sol et cave, envisagés comme autant de promesses de dégustations marquées par la gourmandise, la vivacité ou la maturité des vins.

Le goût de chacun

Avec 316 cuvées de champagnes référencées, dont une majorité de champagnes de vignerons, l’incontournable caviste parisien Lavinia est l’endroit idéal pour inaugurer cette démarche pédagogique s’appuyant sur les critères d’achat d’un champagne de vigneron* : choix éthique, valorisations des producteurs (43 %) ; découverte de champagnes de goûts différents (31 %) ; prix bas par rapport à un champagne de marque (25 %). Virginie Morvan, responsable de la sélection des vins et des achats, confie avoir adhéré au concept « qualitatif et intelligent » du carnet d’empreintes. « Il présente en effet l’intérêt d’être une clé d’entrée simple (…) clairement destinée à aider le consommateur dans ses choix », estime-t-elle. Chez Lavinia, depuis fin novembre, au sein de la cave comme au restaurant, chacune de ces empreintes prend vie de façon « ludique et visuelle » accompagnée d’un descriptif précisant les arômes et les terroirs d’origine en lien avec la sphère gastronomique. L’idée étant de « nouer un nouveau dialogue avec l’amateur », centré sur son plaisir gustatif.

* Source : Sowine-Dynata 2019, étude menée auprès de 1 000 clients potentiels.

Le vin, cette histoire d’amour

Dernier opus de la collection Vinifera, série d’albums racontant l’histoire de la vigne et du vin en bande dessinée de l’Antiquité à nos jours, Bio, le vin de la discorde (Glénat) dévoile ce qu’implique le choix du bio pour les vignerons : « Rêveur et idéaliste, Émilien veut aller toujours plus loin dans les traitements new age et expérimentaux. Plus pragmatique, Louise, elle, n’oublie pas que le but reste de vendre suffisamment de bouteilles et reproche à son compagnon ses fantaisies. Leurs divergences d’opinion, déjà à l’origine de tensions dans leur couple, se cristallisent lorsqu’Émilien se prend de passion pour Alma Mater, un blog de vignerons vantant les mérites d’un retour aux méthodes traditionnelles, tenu par une énigmatique jeune et belle femme rousse. » Le dessin est signé Federico Pietrobon (Deep, Escape This) et le scénario est de Fabien Rodhain (Les Seigneurs de la Terre) et Corbeyran (Châteaux Bordeaux).

Corbeyran, Rodhain, Pietrobon, Bio, le vin de la discorde.
Editions Glénat, 14,50 euros

Plus cher, le vin chaud ?


A l’approche des fêtes de fin d’année et de la saison des sports d’hiver, la fédération française des vins d’apéritif, structure présidée par Aymeric de Beauvillé et regroupant trois syndicats professionnels (le conseil national des vins aromatisés, le syndicat français des vins mousseux et le syndicat des grandes marques de porto), « s’inquiète et s’étonne » de la volonté du gouvernement de taxer « de manière prohibitive » les vins de Noël, vins chauds et autres vins à la cannelle.

Ces traditions hivernales, « particulièrement importante dans l’est et le nord de la France, dans les Alpes, mais aussi en Auvergne et dans d’autres régions de France », précise la Fédération, seraient ainsi envisagées de la même façon que les “premix”, mélanges de boissons alcoolisée et non alcoolisée qui ont donné son nom à cette taxe qui concerne désormais également les boissons à base de vin (voir l’amendement concerné sur le site de l’Assemblée nationale).

Women Equity 2019, le palmarès côté vins et spiritueux

Fruit d’une méthodologie rigoureuse qui met chaque année en lumière les performances de PME et ETI françaises dirigées ou co-dirigées par des femmes, les surperformances pour être précis, le palmarès Women Equity dévoilé il y a quelques jours est à découvrir ici dans son intégralité. Parmi les cinquante entreprises indépendantes qui affichent les meilleurs résultats de l’Index Women Equity 2019, dont l’analyse a porté sur les performances comparées de 28 563 entreprises dont les chiffres d’affaires s’établissent entre 4 et 150 millions d’euros entre 2015 et 2018, le monde du vin et des spiritueux est représenté par le château Angélus, dirigé depuis 2012 par Stéphanie de Boüard-Rivoal, la société Whiskies du Monde, dont la direction générale est assurée par Florence Oliet-Pontoizeau et enfin Idealwine, la plateforme dédiée à l’achat de vin, la revente de cave et la cotation de grands crus co-créée (en 2000) et co-dirigée par Angélique de Lencquesaing (avec Cyrille Jomand et Lionel Cuenca). Avec les quarante-sept autres lauréates de ce dixième palmarès, qui révèle plusieurs tendances de fond quels que soient les secteurs (positionnement de niche porté par l’innovation, développement responsable, nouvelles formes de travail), ces dirigeantes représentent 8 525 emplois et 1,9 milliard de chiffre d’affaires, en progression de 34 % sur la dernière année.

Ma vie au Grand T

Le Grand Tasting, vous savez, ce magnifique salon de vins, luxueux et confortable, où tout est fait pour embellir la vie de l’amateur comme celle de l’exposant. Grandes allées, 350 producteurs, des verres Riedel pour déguster, une température sans excès dans un sens ni dans l’autre, des masterclasses de folie et des Ateliers gourmets pour les fondus de l’accord met-vin et ceux qui sont juste gourmands. Le Grand Tasting, je pourrais y passer deux jours, d’ailleurs je le fais, c’est une autre histoire.

Cette année, je dirai bonjour à tout le monde et je passerai un peu de temps avec les producteurs qu’on croise moins souvent.
Par ordre régional, commençons par l’Alsace et le domaine Trapet, dont je connais le merveilleux pinot noir, mais pas Andrée Trapet. Et bien sûr, une visite à Agathe Bursin, pour les souvenirs.
En Beaujolais, il y a du beau monde, dont Mee Godard que je ne connais pas. À voir.

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