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Maison Castel, du Languedoc à la vallée du Rhône

En même temps qu’elle affiche une nouvelle identité visuelle, plus pop et impertinente, et avec elle son ambition de « partager le goût des choses bien faites et cela sans complexe », la marque Maison Castel (négoce appartenant au groupe du même nom) annonce le lancement d’une gamme de séries limitées, dont les deux premiers chapitres sont constitués des flacons ci-dessus. Issus des AOC languedoc-pézenas et gigondas, et de « partenariats historiques avec les vignerons locaux les plus exigeants », ces deux vins produits à seulement quelques milliers de bouteilles sont respectivement proposés à 30 et 40 euros (prix conseillés).

Pour le premier (7 000 bouteilles), la maison « a choisi de travailler au plus près de ses racines languedociennes. » Assemblage de terroirs de deux domaines complémentaires et de cépages emblématiques du vignoble, cette cuvée qui réunit syrah, grenache, mouvèdre et carignan est issue de parcelles certifiées bio ou HVE. Du côté des Dentelles de Montmirail, la maison a élaboré ce millésime 2016 (4 000 bouteilles) en partenariat avec un domaine certifié bio, sept hectares enchâssés dans le col de Cayron. Sur ces terrasses étroites où les ceps de syrah, grenache et mourvèdre sont protégés d’une exposition au soleil trop prononcée, « l’essentiel du travail est réalisé à la main. »

Tous à bord… d’eaux !

Sans le développement du port de la capitale girondine, ouvert à la fois sur l’arrière-pays et sur le grand large, les vins de Bordeaux n’auraient sans doute pas connu le même destin. Des siècles durant, fleuves et rivières ont été de véritables « autoroutes du vin » où voguaient les bateaux vers l’Angleterre et les ports du Nord, puis vers l’Asie. Au XIIe siècle, la galère des Romains laisse la place à la nef, premier navire européen à s’aventurer en haute mer. Lui succèdent la flûte hollandaise au XVIIe siècle, le brick au XVIIIe, la gabarre au XIXe, époque où l’on s’enflamme pour le vin « retour des Indes », bonifié par le bercement des flots. Puis vient le temps des transatlantiques à bord desquels se dégustent les plus grands crus.

 

Des porte-conteneurs tractés par des cerfs-volants

Aujourd’hui, vague verte oblige, de vieux gréements reprennent du service et des voiliers futuristes sont à l’étude, comme des porte-conteneurs tractés par des cerfs-volants. Plus de 2 000 ans de ces relations complices entre le vin et le port de la Lune sont racontés dans ce livre-album richement documenté. On suit le roulis des siècles, l’extension du commerce du vin avec l’Angleterre au Moyen Age, l’essor du port qui devient le deuxième du monde après Londres lors des échanges avec les Antilles et l’Amérique, les métamorphoses au XXe siècle jusqu’aux nouvelles voies explorées dans ce long dialogue entre l’eau et le vin de Bordeaux. Comme cette idée d’immerger les bouteilles sous la mer pour favoriser leur vieillissement. Tous à bord… d’eaux !

Pascale Cassagnes


Richard Coconnier, Sonia Moumen, Philippe Prévôt, Voguent les vins – Une histoire bordelaise, Editions Sud Ouest, 20  euros

La meilleure carte des vins du ciel est disponible en ligne

Régulièrement primée pour la qualité de sa sélection, notamment avec le “meilleur champagne servi en première classe” lors des Business Traveller’s Cellars in the Sky Awards (il s’agit du blanc de blancs Comtes de Champagne 2006 de Taittinger) et la “meilleure carte des vins d’une compagnie aérienne” lors des World’s Best Wine Lists Awards décernés par le magazine britannique The World of Fine Wine, Air France vient de mettre les flacons servis à bord à disposition de l’amateur resté ou revenu au sol, via une proposition de vente en ligne menée en association avec le site ventealapropriete.com.

Depuis la mi-mai, La Cave Air France permet a tout un chacun de bénéficier du savoir-faire que Paolo Basso, meilleur sommelier du monde en 2013, Michel Bettane et Thierry Desseauve mettent au service de la gastronome compagnie. Champagnes, vins et spiritueux, la sélection du trio d’experts en charge de cette aérienne carte des vins, renouvelée tous les deux mois, décline le meilleur de la production hexagonale. Avec le service Air France Connect, les clients de la compagnie peuvent même commander immédiatement le flacon découvert à bord.

Antoine Granger, nouveau directeur commercial de Maisons et Domaines Henriot

Le groupe familial propriétaire des maisons Bouchard Père et fils, Willliam Fèvre, Champagne Henriot, du château de Poncié à Fleurie et du domaine Beaux-Frères Vineyard en Oregon vient d’accueillir Antoine Granger, 36 ans, en tant que directeur commercial pour la France et l’international. Désormais membre du comité exécutif de Maisons & Domaines Henriot, sous la responsabilité de Richard Moreau, directeur général du groupe présidé par Gilles de Larouzière, ce Bordelais diplômé de Sup de co Reims a effectué l’ensemble de sa carrière dans le secteur des vins et spiritueux.

Initiée au sein du groupe Laurent Perrier, celle-ci s’est poursuivie aux Etats-Unis durant plusieurs années, au sein du groupe Rémy Cointreau, puis dans le groupe familial Thiénot Bordeaux Champagnes, où Antoine Granger, après différentes fonctions de directions marketing et commerciales, dirigeait l’activité export. Richard Moreau s’est dit très heureux de son arrivée au sein de l’équipe de Maisons & Domaines Henriot : « Il va nous apporter son expérience et sa connaissance des marchés et nous permettre d’accélérer le développement de nos maisons et de leurs marques. »  
 

La tumultueuse histoire du rhum en bande-dessinée

Enfant terrible de la canne à sucre, boisson des pirates, le rhum répand autour de lui des parfums d’aventure. Au XVIe siècle, les voyageurs évoquent un alcool « qui rend fou ». Au XVIIe, les Anglais le surnomment rumbullion (grand tumulte) ou kill-devil (tue-diable). Ce spiritueux qui a longtemps eu mauvaise réputation, aujourd’hui furieusement tendance, fait son entrée dans le 9e art sous la plume talentueuse de Tristan Roulot. Avec la complicité du dessinateur Mateo Guerrero (Dragonseed, Beast), l’auteur de Goblin’s et Irons en fait le fil rouge d’une grande saga familiale sur plusieurs générations.
Par Pascale Cassagnes

Premier opus d’une série qui couvrira plusieurs siècles, Eau de vie, Eau de mort s’ouvre en 1690 sur un décor de plantation sucrière en Martinique. Pour le Roi-Soleil, le sucre est une denrée précieuse. Il faut intensifier le commerce triangulaire et encourager plus de travailleurs à tenter leur chance sur les îles. C’est dans ce contexte que débarquent Jean Rouen, fils de verrier, et le Père Labat, fameux botaniste, tous deux bien décidés à vivre en Martinique la grande aventure du rhum. Entre vie et mort, violence et espoir, l’histoire emporte le lecteur sans jamais négliger les aspects historiques et techniques. Ce bon dosage entre souffle épique et intérêt documentaire est le fruit d’un gros travail préparatoire.

« J’ai sillonné la Martinique pendant plusieurs semaines, rencontré des propriétaires de plantations, me suis plongé dans les archives de la fondation Clément, et j’ai lu aussi Les Mémoires du Père Labat. » Paysages et végétation caribéens sont restitués avec beaucoup de précision sous la supervision de Céleste Surugue, directeur des éditions Robinson, qui a longtemps vécu en Guadeloupe. La suite est déjà en cours d’écriture. « L’histoire de cette plantation permet d’aborder des évènements majeurs de notre histoire, comme la fin de l’esclavage, l’impact de la révolution industrielle ou les innombrables guerres franco-anglaises. Des racines riches et complexes pour un alcool qui ne l’est pas moins. » Un détonant cocktail d’histoire, de science, de géopolitique et d’économie à savourer sans modération.

Tristan Roulot, Mateo Guerrero, Rhum héritage, 1. Eau de vie, eau de mort, 1690-1699
Editions Robinson, 14,95 euros

Mateo Guerrero et Tristan Roulot, dessinateur et auteur de la série Rhum Héritage

Taillevent nous emmène en Corse dès la semaine prochaine

Après différentes destinations, Italie, Espagne ou encore Amérique du Sud, le restaurant Les 110 de Taillevent et son exceptionnel éventail de de vins au verre (110 en tout, donc) mettra la Corse à l’honneur et à table du 4 juin au 26 juillet : « Autour d’une entrée, d’un plat et d’un dessert aux saveurs locales, une sélection de vins et liqueurs balise ses meilleurs terroirs. » Concert de la chanteuse corse Diana Saliceti, accompagnée par Aurore Voilqué (violon) et Jérôme CIosi (guitare), et présence exceptionnelle de plusieurs vignerons corses, la soirée de lancement de cette estivale proposition se tiendra le lundi 3 juin autour du menu unique détaillé ci-dessous, signé Baptiste Leroux. Réservation ici.

Menu “Un été corse” (70 euros hors boissons) :
Carpaccio de maigre
Abricot et népita

 
Joue de veau à la corse
Sturza preti

Fiadone à la châtaigne torréfiée
Sorbet citron verveine

Champagne, the very best

Comme nous vous l’avions annoncé ici, la France a brillé lors de l’édition 2019 des Decanter World Wine Awards. Si toutes les régions viticoles ont fait parler d’elles, nous apprenons sur le blog La Champagne de Sophie Claeys que parmi les treize titres de Best in Show récoltés par la production hexagonale (c’est la plus haute distinction de cette compétition), trois ont été attribués à des champagnes : le Blanc des millénaires 2004 de Charles Heidsick (98 points), le rosé Rare 2008 (97 points) et le blanc de blancs Orpale 2004 de la maison De Saint Gall (97 points également. Ces beaux résultats champenois (et tous les autres) sont à découvrir ici.

Sanctuaire d’une vie sauvage au château Lafon-Rochet

Le château Lafon-Rochet (Saint-Estèphe) inaugure ce soir une exposition de photographies de Mathieu Garçon qui sera visible jusqu’à fin août. Collaborateur régulier d’En Magnum (et aussi de Madame Figaro, AD ou National Geographic, entre autres), Mathieu Garçon a publié différents ouvrages gastronomiques aux éditions La Martinière, Le Chêne ou encore Nicolas Chaudun. Outre ces portraits et reportages sur l’art de vivre et le monde du vin, le photographe a entrepris différents périples, au Mali chez les Dogons, en Amazonie chez les indiens Yekuana ou à Bornéo chez les Dayaks, qui ont fait l’objet de livres. Dans les chais du grand cru classé de la famille Tesseron, c’est le combat mené par une association pour la survie des gorilles de la rivière Cross au Cameroun que le visiteur découvrira.

« Au cœur d’une vaste zone de vallées fertiles et de collines abruptes, dans la forêt subtropicale au sud-ouest du Cameroun, la région des hauts plateaux de Lebialem abrite le sanctuaire de Tofala Hill où vit 20 % de la population restante du gorille de Cross River, l’une des espèces de primates les plus menacées au monde. En créant ce sanctuaire, l’association Erudef (Environment and Rural Development Foundation) a développé des activités économiques et sociales génératrices de revenus dans les villages situés en périphérie avec pour objectif de préserver et protéger une biodiversité animale et végétale endémique dont la richesse est incontestable, sur un territoire de 8 000 hectares. » Mathieu Garçon a accompagné durant plusieurs semaines soixante individus et leur famille qui vivent désormais paisiblement dans cette nature luxuriante » où plus aucun coup de feu ne trouble la vie des gorilles. »

Tous les tirages exposés seront en vente au profit de l’association Erudef. L’exposition Cross River. Le sanctuaire d’une vie sauvage est visible sur rendez-vous, dans le cadre de l’une des trois visites proposées au public depuis 2016 par la propriété : “Tradition”, une visite guidée assortie de la dégustation de deux vins (12 euros par personne) ; “Expérience”, une visite guidée assortie de la dégustation de trois vins et de celle du millésime 2018 à la barrique ou l’amphore (25 euros) ; “Millésime”, visite privée proposant le même programme que la précédente avec dégustation de cinq vins (50 euros). Il faut préciser que si deux personnes se consacrent à temps plein à l’accueil des visiteurs, Michel Tesseron et son fils Basile se prêtent également souvent à l’exercice, ravis de faire partager la passion qui les habite et anime cette propriété familiale. Par ici les réservations.

Riedel à Nantes pour une masterclass grand public

La cristallerie autrichienne organise une masterclass à l’attention du grand public animée, pour la première fois en France, par son PDG Maximilien Riedel, le 6 juin à Nantes. Bien connu des professionnels pour lesquels il organise souvent ces événements, le leader des verres à vins œnologiques présentera au cours de cette soirée tout son savoir-faire auprès des œnophiles amateurs. Une occasion rare de mesurer l’incidence de la qualité et de la forme de la verrerie sur l’expression des vins. Les participants repartiront avec quatre verres « Performance » (d’une valeur de 90 euros).

Riedel organise aussi début juin une série de masterclass et d’ateliers à destination des professionnels du vin et des spiritueux, à Bordeaux (à l’Intercontinental le 4 juin à 19 h) et à Cognac (le 6 juin).

 

Masterclass Riedel – Nantes

Île de Nantes, Bateau Le Deck

Prix particuliers : 35 euros la masterclass avec quatre verres

 

 

Le Cocktail Hero, c’est Angelo

Deux jours de compétition, quatre épreuves, ces cinq jeunes bartenders nous ont complètement bluffés. Hyper pro, créatifs, assurant le show, tatoués (ou pas), les jurés ont eu le plus grand mal à les départager. Angelo Forte, du bar No Entry (20 rue de Douai 75009), est le Cocktail Hero 2019. Céline Lopes (Tiger, 75006) et Marie Cabaret-Besenval (Kouto, 75010) complètent brillamment ce podium. Un grand bravo également aux deux autres candidats, Lucas Charlot et Kevin Eteo. On vous montre ça en vidéo très bientôt.

Céline Lopes, Tiger 75006 Paris, en pleine action.