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Côtes-du-rhône, le dessin du mois

Guillaume Long pour Inter Rhône

C’est avec ce dessin signé Guillaume Long, l’auteur du blog et de la bande-dessinée A boire et à manger, que l’interprofession de la vallée du Rhône (Inter Rhône) célèbre le joli mois de mai et invite l’amateur à profiter des week-ends prolongés et des promesses de l’été sur les routes touristiques du vignoble des côtes-du-rhône où, de sentiers balisés en chemins escarpés, rien n’a autant d’attraits que la vigne ces jours-ci, pas même « le plus joli des couchers de soleil. »

Saint-Emilion : François Despagne est nommé président de l’association de grands crus classés

Après dix années de vice-présidence, François Despagne, propriétaire du château Grand Corbin-Despagne, vient d’être nommé président de l’association de grands crus classés de Saint-Emilion (AGCCSE). Succédant à ce poste à Laurence Brun, vice-présidente de Dassault Wine Estates, il a affirmé sa volonté de poursuivre la dynamique engagée à ses côtés : « Nos crus de dimension familiale et humaine sont en perpétuelle quête d’excellence pour être les ambassadeurs de Saint-Emilion. Je souhaite poursuivre leur promotion à travers nos opérations tant à Saint-Emilion, à Bordeaux, en France qu’à l’étranger en allant présenter la particularité de nos terroirs uniques auprès des professionnels et des nouveaux consommateurs, en insistant sur la formation et la connaissance auprès des étudiants. »

Créée en 1982 par une vingtaine de grands crus classés de Saint-Emilion « décidés à porter haut et fort l’excellence du classement de l’appellation », l’AGCCSE compte aujourd’hui quarante-neuf membres, ce qui représente une superficie de plus de 800 hectares (environ 90 % de la surface totale occupée par des grands crus classés dans le vignoble de Saint-Emilion). Fervent défenseur d’une viticulture durable et raisonnée (il a engagé le domaine familial sur la route du bio), François Despagne a étudié la microbiologie, la génétique et la biologie moléculaire, puis l’œnologie au sein du laboratoire de recherche de Denis Dubourdieu (son mémoire portait sur l’écologie des levures) avant de revenir à Saint-Emilion, notamment en tant que conseil en gestion de domaines viticoles.

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Allo Sandrine Goeyvaerts ? La caviste et présidente de l’association Women Do Wine organise sa première journée de rencontres et de masterclass le 23 juin prochain à Paris. Pour que cet événement voit le jour dans les meilleures conditions, elle a lancé une récolte de fonds. On vous explique tout, ici

Women Do Wine est née d’un constat négatif ?
D’une prise de conscience. Il y a de plus en plus de femmes dans tous les secteurs du vin mais, mis à part quelques figures médiatisées, elles sont encore peu visibles. Pour tout vous dire, ma passion pour le vin remonte à mes 18 ans quand je suis tombée amoureuse de la cuvée Altenberg de Bergheim de Marcel Deiss. Une révélation. J’ai alors laissé tomber mes études littéraires pour suivre une formation de sommelière avant de m’orienter vers le métier de caviste. J’étais la seule femme dans ma promo de sommellerie, la première fille à gagner le titre de Meilleur jeune sommelier de Belgique. À l’époque, je ne me posais pas de question, j’avais la tête dans le guidon. Mes modèles étaient presque exclusivement des hommes. En 2012, j’ai reçu le prix de l’Homme de l’année décerné par La Revue du Vin de France pour mon blog sur le vin. L’Homme de l’année ? Ça a fait tilt, je me suis dit qu’il y avait un problème.

Et voilà l’idée de créer une association exclusivement féminine ?
Women Do Wine existe officiellement depuis 2017. Cela répondait à une envie de créer un réseau. Il n’y a pas que des vigneronnes, il y a également des femmes qui sont tractoriste ou maître saké, par exemple. Je voulais rendre visible cette grande diversité et inclure également des journalistes, des communicantes, des avocates. Il y a deux critères pour adhérer à notre association : être une femme et être passionnée par le vin.

Women Do Wine est interdite aux hommes. Ce n’est pas contradictoire pour une association antisexiste ?
Assez rapidement des hommes ont demandé à adhérer. On a réfléchi et, finalement, on leur a répondu non. Comme son nom l’indique, Women Do Wine, est un réseau d’entraide, de collaboration de femmes du vin. Tout ce qu’on produit est fait par des femmes, jusqu’à notre site web. C’est un choix, on est dans une dynamique pour promouvoir la visibilité des femmes dans le vin. Cela ne nous empêche pas de communiquer avec les hommes, heureusement.

Comme lors de la journée du 23 juin, par exemple ?
Exactement. Cette première journée à la rencontre des femmes du vin est ouverte à toutes et à tous, femmes et hommes, professionnels et passionnés, membres de l’association ou pas. Le but est d’échanger autour de conférences, de dégustations de vin, de dédicaces, de tables rondes. On a un programme très ambitieux (on peut le découvrir sur le site de l’association, c’est par , ndlr).

Vous avez donc lancé une campagne internationale de crowdfunding pour le financer ?
Oui, c’est une campagne de financement participatif à plusieurs paliers, dix, quinze et vingt mille euros. Si l’on atteint pas le premier, on ne pourra pas organiser la rencontre telle que nous l’avons prévue et les dons seront remboursés. Pour l’instant, nous avons récolté près de sept mille euros et il est encore possible de participer jusqu’au 21 mai. On aimerait évidemment atteindre le palier des quinze mille euros. On a déjà des sponsors, comme Riedel par exemple, mais nous cherchons d’autres donateurs.

Quels sont vos projets pour l’association ?
Nous souhaitons mener des actions de visibilité et de mise en avant des femmes. Et que cette journée devienne un rendez-vous annuel. Jusqu’à ce que cela devienne inutile.

Pour contribuer à cette première rencontre, c’est par ici
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Sandrine Goeyvaerts élue « Homme de l’année » en 2014. Ah, ah, ah, tout est parti de là, dit-elle.

La vie secrète des sols viticoles

« Sols vivants ? » Ce thème de premier plan pour les vignerons aujourd’hui s’est invité le 26 avril dernier au Museum National d’Histoire Naturelle de Paris (MNHN). Lors d’une rencontre-débat, l’équipe d’OvinAlp, société familiale fondée par Éric Giovale à la pointe de l’innovation dans le domaine de la fertilisation de la terre, et Marc-André Selosse, professeur du MNHN et spécialiste international en microbiologie, ont présenté les derniers résultats de recherches qu’ils mènent en collaboration depuis trois ans. Une plongée au centre de la terre et du monde de l’infiniment petit qui, sous le stéthoscope de la science, n’a pas fini de livrer ses mystères…

Des microbes aux compétences agronomiques insoupçonnées
Onivalp a bâti sa réputation auprès des professionnels, et notamment des plus grands vignerons, avec son emblématique MV100 (comme 100 % de matière végétale), un amendement organique composé de fumier de moutons des Alpes (Label Rouge « Agneau de Sisteron »), de pulpe de fruits et de principe actif Ov. En 2018, l’étude avait confirmé la très riche vie microbienne contenue dans le ferment Ov : plus de 370 espèces de champignons et plus de 230 espèces de bactéries ont été identifiés grâce au séquençage ADN.  Un foisonnement bénéfique à la santé des sols, une sorte d’« assurance écologique » démontrée en 1999 par  Shigeo Yachi et Michel Loreau1 : plus un sol présente une forte densité d’espèces, plus il résistera aux intempéries, carences ou maladies, et plus vite il retrouvera son état de santé initial. Cette première étape a permis d’attester l’importance de l’apport d’un écosystème vivant en matière de fertilisation. « C’est important de garder les équilibres naturels, c’est avec ces équilibres-là qu’on arrive à faire des vins de terroir », témoigne Vincent Dureuil (Domaine Dureuil-Janthial à Rully).  « Sans vie dans les sols, il n’y a pas beaucoup d’échanges entre la plante et le terroir et la plante ne peut pas exprimer tout son potentiel », renchérit Thibault Krier (Maison Chapoutier).

Marc-André Selosse.

La science démontre aujourd’hui que la  biodiversité ne sert pas seulement à nourrir et protéger la vie des sols. « Elle est riche également de nombreuses propriétés agronomiques permettant d’améliorer la croissance racinaire et la nutrition en fer et en phosphore », explique Vincent Walker, chef de projet Recherche & Innovation Ovinalp. C’est ce qu’établit une étude complémentaire confiée à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de Montpellier. Parmi les 230 espèces de bactéries identifiées dans Ov, certaines possèdent de formidables propriétés agronomiques. Il y a celles, telles de véritables ingénieurs chimistes, qui savent synthétiser une hormone végétale, l’auxine, impliquée dans la croissance de la plante mais aussi des racines. Résultat : une meilleure nutrition hydrique et minérale. D’autres bactéries, rhizosphériques2, ont la capacité de synthétiser des molécules (les sidérophores) qui rendent le fer plus mobile et assimilable par la plante. D’autres microorganismes enfin sont capables de solubiliser le phosphore inorganique du sol afin de le rendre disponible pour les cultures et assimilable par le végétal. Une fonction très précieuse quand on sait que le phosphore, élément majeur pour la croissance des plantes, est limité dans le sol. C’est pour résoudre ce problème que l’agriculture d’après-guerre a eu recours aux engrais minéraux phosphatés. Or, l’utilisation excessive de tels fertilisants a conduit à des problèmes de pollution des sols et des eaux souterraines.

L’essentiel de la vie sur Terre se trouve dans le sol
« Avec l’identification de la riche biodiversité microbienne Ov, nous avons décidé de constituer une “ovinothèque”, collection de micro-organismes. Les trois individus déjà identifiés sont les premiers d’une longue liste à venir. Notre ambition est de démontrer la richesse d’un process inspiré par la nature » a annoncé Eric Giovale. Les travaux de recherche se poursuivent en partenariat avec le MNHN pour définir maintenant ce qu’il se passe in situ, sur des parcelles d’essai. « Le marché regorge de nouveautés axées sur une molécule, une bactérie ou un champignon en particulier. Regroupés, des micro-organismes divers assurent résistance et résilience du sol face aux perturbations. Cette action collective pourrait être renforcée par l’action agronomique de micro-organismes individuels. L’essentiel de la vie sur Terre se trouve dans le sol, 75 % de la biomasse du vivant pour être précis. C’est dire l’immensité de ce qu’il nous reste à apprendre pour connaître exactement le fonctionnement de cette horlogerie incroyable qu’est l’infiniment petit. »

Pascale Cassagnes

  1. « Biodiversité et productivité de l’écosystème dans un environnement fluctuant : l’hypothèse de l’assurance écologique (PNAS) » par Shigeo Yachi et Michel Loreau, 1999.
  1.  La rhizosphère est la portion du sol où se développe la racine et ce qui l’influence.

 

Ovinalp, à la pointe de la recherche
Créée en 1988 par Éric Giovale à Ribiers, dans les Hautes-Alpes (un des départements les moins pollués de France), OvinAlp, entreprise familiale, conçoit et produit des solutions fertilisantes pour les professionnels : amendements organiques, engrais organiques et organo-minéraux, activateurs biocinétiques de fertilité, engrais organiques liquides, nutriments foliaires et engrais solubles. Elle conseille et construit également des solutions fertilisantes sur-mesure pour des professionnels agréés en agriculture biologique et en biodynamie. Perpétuant une tradition millénaire (valoriser le migon, fumier de mouton des Alpes pour enrichir efficacement le sol et favoriser des modes culturaux naturels, équilibrés et performants), Ovinalp est également doté d’une unité de production ultramoderne (première entreprise certifiée ISO 14001 pour son process et sa plateforme de compostage) et d’un centre de recherche et d’innovation, partenaire de nombreuses instances de recherche en France et dans le monde.

Marc-André Selosse, le prof
Professeur du Muséum National d’Histoire Naturelle, Marc-André Selosse enseigne dans plusieurs universités en France et à l’étranger. Ses recherches portent sur les associations à bénéfices mutuels (symbioses) impliquant des champignons, et ses enseignements, sur les microbes, l’écologie et l’évolution. Il est éditeur de revues scientifiques internationales et d’Espèces, une revue de vulgarisation dédiée aux sciences naturelles. Il est l’auteur, aux éditions Actes Sud, de Jamais seul, ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations. Il est aussi président de la Société Botanique de France.

L’AOC champagne, protégée aussi en Asie

Il n’est de champagne que de Champagne, chacun le sait bien, à l’exception encore de quelques esprits rétifs à cette évidence. Aujourd’hui, l’appellation champagne est reconnue dans 117 pays « dans le cadre de systèmes d’enregistrements nationaux ou par des accords bilatéraux ou multilatéraux protégeant les indications géographiques. » Tout récemment, ce sont le Laos et le Cambodge qui ont remis aux vignerons et maisons de Champagne les certificats d’enregistrement de l’AOC, les premiers à concerner une appellation étrangère dans chacun de ces deux pays.

Vincent Perrin, directeur général de l’interprofession champenoise (CIVC), a reçu officiellement ces certificats de la part du ministre laotien de la Science et de la Technologie, à Pakse le 25 avril (photo ci-dessus), et de la part du ministre cambodgien du Commerce, à Phnom Penh le 29 avril (photo ci-dessous). Précisons que les expéditions de champagne vers le continent asiatique ont représenté 20 % du chiffre d’affaires export de l’appellation en 2018 et ont connu une progression en valeur de 40% ces cinq dernières années.

Domaine des Emois, un sauvignon bio et médaillé

Lors de la dernière édition du concours mondial consacré au cépage sauvignon, auquel plus de mille vins issus de vingt-six pays ont été présentés, la cuvée de sancerre blanc du domaine des Emois en image ci-dessus a été doublement distinguée par une médaille d’or et un trophée dans la catégorie “Révélation des vins bios”. Elaboré par Catherine Corbeau-Mellot et ses équipes au sein du domaine familial Joseph Mellot, qui travaille sur toutes les appellations du centre Loire, ce vin issu de quatre hectares situés « sur l’un des trois grands terroirs de Sancerre » et certifiés AB depuis 2015 a été accompagné, à l’heure des récompenses, par deux autres sauvignons de la maison : le ménetou-salon Clos du Pressoir (médaille d’argent) et le quincy Jean-Michel Sorbe (médaille d’argent).

Domaine des Emois, sancerre 2018, 21 euros (prix conseillé)

From Minuty, with love.

Deuxième arrêt du worlwide tour du château Minuty, domaine de 170 hectares situé à Gassin dans la presqu’île de Saint-Tropez, l’emblématique cuvée de côtes-de-provence rosé en image ci-dessus arbore cette saison un habillage signé par l’illustratrice anglaise Ruby Taylor. Pour cette édition limitée, cette dernière a gaiement réinterprété le mythe de Saint-Tropez. Coquillages et crustacés, mais aussi ancres marines, fruits d’été et lunettes de soleil pour une invitation aux plaisirs de l’été : « L’ambiance de Saint-Tropez est vraiment unique, à la fois rétro et en même temps très moderne. Pour créer cette édition limitée M de Minuty, je me suis vraiment inspirée de cette atmosphère si particulière. Les couleurs vives de cette ville ensoleillée ont également été une grande source d’inspiration. Avec cette création, j’espère que chacun ressentira la joie et l’esprit unique qui règnent à Saint-Tropez. »

Minuty X Ruby Taylor, M de Minuty “From Minuty with love”,
15 euros chez les cavistes (prix conseillé)

A l’attention de l’Académie nationale de médecine

Nous reproduisons ci-dessous la déclaration de Joël Forgeau, président de l’organisme Vin et Société, visant à répondre aux propos tenus par Gérard Dubois, professeur de santé publique et membre de l’Académie, et à rappeler la position de la filière vin et son engagement en matière de prévention.

« Vin & Société a fait l’objet d’une attaque virulente directe de la part du Pr Gérard Dubois, membre de l’Académie nationale de médecine, sur l’antenne de France Inter à 7h30 le mardi 30 avril 2019. Le professeur a relayé à son tour des arguments déjà distillés avec méthode et régularité, depuis des mois, par des entrepreneurs de morale qui, comme lui, au nom de la santé, déploient une véritable stratégie de dénigrement à l’encontre de la filière vitivinicole qui est le deuxième fleuron national à l’export, derrière l’aéronautique. Dans quel but ? « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité », indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le préambule de sa constitution. Faut-il rappeler que le plaisir et la convivialité font partie de la vie ? Pourtant, au nom d’une certaine vision de la santé, une croisade anti-vin visant l’abstinence est menée alors qu’il conviendrait au contraire de rechercher des points d’équilibre constructifs. »

« Vin & Société promeut une approche équilibrée entre économie et santé. Nous condamnons la violente charge morale visant à dénormaliser la consommation de vin. En effet, il ne faut pas volontairement confondre le produit et son mauvais usage, préjudiciable à la santé. Cette approche moralisatrice, disons-le clairement, vise à modifier pas à pas notre modèle culturel et notre façon de faire société. Vin & Société n’est pas « une entreprise de lobbying », comme l’a déclaré le professeur Gérard Dubois sur l’antenne de France Inter, mais une association qui représente la filière vitivinicole française. Elle parle donc au nom du deuxième secteur économique français à l’export générant plus de 500 000 emplois. J’en suis actuellement le président et j’assume de représenter les intérêts des vignerons, vigneronnes, négociants et négociantes, lesquels sont compatibles avec ceux de notre pays. Sans aucunement prétendre être des acteurs de santé, nous pouvons apporter notre contribution à la lutte contre le mauvais usage de notre produit. »

« Ainsi, comme nous l’avons déjà annoncé lors de la remise de la contribution de la filière vitivinicole au Plan national de santé publique au Premier ministre en juin 2018, je rappelle que nous sommes favorables à une meilleure visibilité du pictogramme femme enceinte sur les étiquettes de nos bouteilles. Des discussions techniques sont d’ailleurs en cours avec les autorités de santé. Nous ferons notre part en lançant dès l’automne 2019, une campagne d’information complètement autofinancée par notre filière avec un message clair : femme enceinte = zéro alcool. J’ajoute que nous assumons la réalisation de supports pédagogiques tels que Le Petit Quotidien, Mon Quotidien ou Les Chemins de la Vigne. Ils sont lus par les enfants qui le souhaitent en présence des familles ou des enseignants. Bien loin du fantasme prosélyte dont certains nous accusent, ces journaux présentent l’histoire et la culture de la vigne. Et c’est tout sauf une incongruité lorsqu’on sait que les petits Français vivent souvent à côté de paysages de vigne puisque celle-ci est présente dans 66 départements ! Faire connaître cette culture, c’est se donner les moyens de perpétuer une richesse et susciter l’intérêt pour faire naître de futures vocations professionnelles. Notre secteur économique est porteur d’avenir en France et à l’international. »

« Je terminerai en précisant que selon Santé Publique France*, les Français ont compris l’importance de la consommation modérée puisque 90 % d’entre eux déclarent consommer moins de 10 verres par semaine. Alors d’où vient le chiffre de 24 % de consommateurs excessifs mentionné par certains depuis le mois de mars ? Il correspond au non-respect d’un des critères suivants à un moment donné au cours d’une semaine : boire plus de 2 verres par jour, boire plus de 10 verres par semaine, avoir moins de 2 jours d’abstinence durant une semaine. Autrement dit, sans consommer de vin durant toute la semaine, mais en fêtant l’anniversaire d’un ami en buvant 3 verres un seul soir, vous entrez automatiquement dans la catégorie des buveurs excessifs. Je déplore les polémiques vaines à la française. Personne ne peut se réjouir de l’alcoolisme qui est un drame humain. Personne ne devrait faire de raccourci volontaire entre le produit et le mauvais usage de celui-ci. Au lieu de chercher un coupable idéal, cherchons plutôt les solutions. Et prenons exemple sur l’Espagne et l’Italie dont la morbidité et à la mortalité liées à la consommation excessive d’alcool sont parmi les plus faibles au monde selon l’OMS. Etat, associations, médecins, producteurs de boissons alcoolisées ont travaillé tous ensemble, avec le soutien de fonds européens. Une approche moderne et efficace que nous appelons de nos vœux. »

Joël Forgeau, président de Vin & Société
Paris, le 30 avril 2019

* Source : BEH, N° 10-11 – 26 mars 2019

Wine Explorers, 5 destinations insolites

Cantate des Garrigues, une cuvée lyrique à 11 euros

En attendant les vacances, vous rêvez de grands espaces et de senteurs de garrigue ? Cette cuvée de languedoc-cabrières devrait vous rendre le temps moins long…

Les lecteurs du Guide des Vins Bettane+Desseauve le savent bien. La Cave de Cabrières produit l’un des plus grands rosés du Languedoc car le terroir sied à merveille à cette couleur. Mais une fois n’est pas coutume, ce n’est pas de rosé dont nous parlons ici. La Cantate des Garrigues 2017 est un rouge très attachant, une cuvée à découvrir absolument pour ceux qui aiment dans les vins du Languedoc fraîcheur, générosité, arômes et saveurs. Nous ne connaissions pas cette cuvée sur les schistes qui diffuse des senteurs de garrigue comme peu de vins peuvent le faire. Thym, lavande, ciste, cade, genièvre, réglisse, cuir noble, c’est un bouquet d’arômes à savourer dès maintenant en attendant les beaux jours d’été.

Le vin : Cave de Cabrières, Cantate des garrigues, languedoc-cabrières rouge 2017

Le prix : 11 euros, prix de départ cave.

Les coordonnées : 04 67 88 91 60 ; email : [email protected]
http://www.estabel.fr/produit/cantate-garrigues-rouge-aop-languedoc-cabrieres/