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En l’honneur du viognier

Après Billecart-Salmon en décembre dernier et les domaines Perinet et Baudy-Dutour en début d’année, les trois adresses parisiennes du bar à vins l’Ecluse (Madeleine, Saint-Honoré et François 1er) mettent à l’honneur jusqu’au 17 avril un « coup de cœur » de leur sommelier avec l’historique domaine Georges Vernay, « l’un des meilleurs et plus prestigieux domaines de la région, à l’origine du renouveau de l’appellation condrieu » et de son typique cépage blanc, le viognier. Menée par Christine Vernay, cette propriété importante dans l’histoire du vignoble de la vallée du Rhône mène ses vignes en bio et produit une gamme de vins dans différentes appellations (condrieu, côte-rôtie, saint-joseph, etc) parmi lesquels quatre seront proposés ces jours-ci à la carte, accompagnés (ou non) de spécialités lyonnaises :

Vins blancs
Terrasses de l’Empire 2017, condrieu
« L’archétype même du condrieu tout en finesse et élégance avec ses inimitables arômes de pêche blanche. Les vignes en altitude lui procurent une grande fraîcheur soulignée par une belle note minérale, signature des sols denses en rochers. »

Le Pied de Samson 2017, IGP collines-rhodaniennes
« Nommé en référence à une légende selon laquelle le géant Samson aurait mis un pied sur la rive droite et bu dans le Rhône en laissant une empreinte de son pied pas loin du domaine, ce joli vin blanc est aromatique, tout en rondeur, gourmand et évoque les fruits à chair blanche tel que l’abricot. »

Vins rouges
Blonde du Seigneur 2016, côte-rôtie
« Les amateurs de côte-rôtie seront comblés par cette belle cuvée composée de 5 % de viognier et par son côté puissant parsemé de notes florales. Un vin aromatique, très élaboré, plus complexe avec une belle rondeur. »

Fleurs de Mai 2017, IGP collines-rhodaniennes
« Cette cuvée issue de vieilles vignes de syrah, proches de l’AOC côte-rôtie, rappelle la variété des pêchers autrefois plantés sur cette parcelle et dont le nom fut May Flower. Un vin de soif produit en petites quantités aux parfums de poivre vert, de cerise noire et d’épices. »

San Francisco World Spirits Competition, Frapin revient avec de l’or



Lors de l’édition 2019 de la compétition de spiritueux qui se tient chaque année à San Francisco depuis l’an 2000 (SFWSC), plusieurs dizaines d’experts ont jugé à l’aveugle plus de 3 000 spiritueux du monde entier. Parmi eux, les deux cognacs de la maison Frapin en photo ci-dessus ont été récompensés par de l’or. A l’issue de cette dégustation évaluant les cognacs selon « différents critères : la couleur, le nez, la bouche et l’équilibre général », Cognac Frapin 1270 a reçu une double médaille d’or dans la catégorie “cognac VS” et Château Fontpinot une médaille d’or dans la catégorie “cognac XO”.

Le polar, star de Beaune

Beaune et le cinéma, c’est une histoire qui court de l’invention de la chronophotographie par Etienne-Jules Marey au XIXe siècle jusqu’aux célèbres décors de La Grande Vadrouille, tourné au cœur des hospices. Depuis 2009, elle se perpétue avec le festival international du film policier de Beaune qui a inauguré hier sa onzième édition. Pour l’amateur, ces cinq jours offrant « un tour d’horizon des meilleurs films du genre en provenance du monde entier » est une belle occasion d’aller se balader en Côte-d’Or. Le programme est à découvrir , tarif du pass week-end : 40 euros (accès à l’ensemble des séances, sauf cérémonie). Plus de détails et billetterie ici.

Primeurs, première

La Semaine des primeurs bat son plein et toute l’équipe de dégustation Bettane+Desseauve est sur le pont. Certains ont pris un peu d’avance. Denis Hervier sillonne la Rive droite depuis dix jours. Ébloui par Château Lafleur et Angélus, il poursuit ses dégustations à Pomerol et Saint-Émilion. Château La Dominique, qui accueille cette année encore des chefs étoilés à la table de sa terrasse, a bien négocié le millésime et se distingue nettement.

Rive gauche, la palme revient à Saint-Estèphe, harmonieux, équilibré et homogène. Calon-Ségur brille fort et son poulain Capbern, à un prix envié, frappe un grand coup. Beychevelle, Haut-Marbuzet, Armailhac, Gloria et Saint-Pierre, Giscours, Boyd-Cantenac, Brane-Cantenac (toujours au top) poursuivent sur la voie de l’excellence. Palmer, qui n’a pas produit de second vin cette année (Alter Ego) avec des rendements lilliputiens de 11 hl/ha, explose d’un fruit frais et d’une texture à la fois puissante et veloutée. Il se rapproche à grands pas des sommets.

Enfin, on doit absolument parler de quelques belles réussites à tarifs plus doux comme le bordeaux supérieur Pey la Tour Réserve (environ 10 euros), La Garde à Pessac et Belgrave.

Seul bémol à ce jour, les crus de Barsac et de Sauternes qui ont souffert des conditions climatiques. Sigalas-Rabaud tire son épingle du jeu.

Les préférés du moment de Thierry Desseauve

Château Phélan-Ségur, saint-estèphe
« Le meilleur phélan depuis 1998 »

Château Palmer, margaux
« Avec 11 hectolitres à l’hectare, un palmer rare et génial. Un sommet du millésime. »

Château Calon-Ségur, saint-estèphe et Château Capbern, saint-estèphe
« Duo de charme et de style dans une appellation saint-estèphe où les réussites ne manquent pas. »

Château La Garde, pessac-léognan
« La Garde, la valeur qui monte en pessac-léognan. »

Château Saint-Pierre, saint-julien
« Sculptural et viril, un saint-pierre pour l’éternité (ou presque). »

Château Giscours, margaux 2018
« La profondeur et la race, un très grand giscours. »

prix plaisir, LE PALMARÈS

Le concours Prix Plaisir Bettane+Desseauve récompense des vins entre 2 et 18 euros et des champagnes à moins de 30 euros. Les juges ? Des amateurs passionnés qui dégustent à l’aveugle, deux jours durant, 1 800 vins français et étrangers dont ils connaissent uniquement la provenance et la gamme de prix. Deux critères de sélection, le plaisir et le prix. Les vins récompensés sont des vins qu’ils recommanderaient à leurs amis et famille. Seulement quelques jours après cette grande dégustation, découvrez le palmarès des médaillés 2019. Les 583 vins médaillés, c’est ici :
prixplaisir.bettanedesseauve.com

143
médailles

259
médailles

181
médailles

73
médailles

Le champagne pour fêter quelque chose

Billecart-Salmon,
cuvée 200, champagne NM

Plus qu’une marque, Billecart-Salmon est un phénomène, une sorte de spécialiste du bien-joué. Mondialement connue pour son rosé, la maison tourne les deux siècles et fête ce bicentenaire avec ces magnums étiquetés « 200 ». 1 818 exemplaires ont été tirés pour rappeler l’année de la fondation de la maison.

Comme tous les vins de la maison, il y a de la rondeur et du fond. Aussi, parce que nous avons du goût pour les célébrations.

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Un scotch signé Lalique

Outside the sampling room and shop at The Famous Grouse Experience and Glenturret Distillery

Le groupe Lalique vient d’acquérir la plus ancienne distillerie de single malt d’Ecosse via un joint-venture avec l’entrepreneur suisse Hansjörg Wyss Group (chacune des deux parties détient 50 %) et s’apprête à consolider son activité et à poursuivre son développement « en mettant à contribution la marque Lalique et son réseau international, ainsi qu’à travers des projets communs dans le design produit, la distribution et la gastronomie. » Fondée en 1775, The Glenturret est située dans la région des Highlands, non loin de Edimbourg et Glasgow (dans l’ancien Perthshire, devenu Perth and Kincross), et élabore son whisky selon un processus encore très manuel et artisanal, mené par Bob Dalgarno, whisky maker et master blender de la maison.

Si cette transaction n’est pas la première incursion de Lalique en Ecosse*, la maison entretenant depuis plus de quinze ans un partenariat avec la distillerie The Macallan (pour laquelle la cristallerie a créé des verres et carafes exclusifs), le groupe Lalique fait ici œuvre de diversification, comme le précise Silvio Denz, président du conseil d’administration de Lalique Group : « Nous sommes fiers de devenir propriétaires, avec Hansjörg Wyss, de cette merveilleuse distillerie chargée d’histoire et qui vient étoffer notre portefeuille de marques. The Glenturret était une opportunité unique pour faire notre entrée dans le monde du scotch et nous sommes impatients de travailler avec l’équipe en place pour faire rayonner ce superbe whisky single malt. »
 
Outre les 2 400 caisses de whisky déjà mis en bouteille, les stocks en cours de vieillissement – dans plusieurs types de barriques et à différents degrés d’alcool – représentent plus d’un million de litres. Ils permettront l’assemblage de single malts de dix à quarante ans d’âge et d’éditions spéciales comme The Master Blender’s Choice pour déployer une gamme large et cohérente dans la catégorie super-premium. La capacité actuelle de la distillerie (170 000 litres par an) devrait être progressivement augmentée pour atteindre 500 000 litres et l’équipe en place, composée de vingt-cinq employés, va être renforcée par l’embauche de cinq personnes. Dotée d’un centre d’accueil touristique très prisé (avec boutique et café-restaurant), The Glenturret reçoit chaque année 70 000 visiteurs venus du monde entier.

©Robert Michael Wilson (Famous Grouse Experience – Glenturret Distillery Crieff)

* En 2015, Silvio Denz a été élu membre des Keepers of the Quaich, club créé par de grands producteurs de whisky qui récompense « un engagement exceptionnel en faveur du secteur du whisky écossais. »

L’OENS a remporté le concours de dégustation Pol Roger

C’est lors d’une finale qui a vu s’opposer les clubs d’œnologie de l’Ecole nationale supérieure (association OENS), de l’université Paris-Dauphine (Dauvigne), de l’EDHEC Lille (Dionysos), de la Kedge Business School (AOC Kedge) et de l’EM Lyon (Sup de Coteaux) que s’est conclue à la mi-mars l’édition 2019 de la compétition inter-grandes écoles organisée chaque année depuis 2003 par la maison Pol Roger.

Adaptation du britannique Varsity Blind Wine Tasting Match que la maison champenoise sponsorise depuis 1992, ce concours « départage les étudiants sur leurs capacités à identifier six vins blancs et six vins rouges à l’aveugle » (cépages, pays d’origine, région, appellation et millésime) et récompense également « leur aptitude à comprendre et analyser les vins qu’ils dégustent, à exprimer et décrire les émotions qu’ils ressentent. »

Bravo à Anouk Couturier, Linus Bleinstein et Victor Dagard, étudiants à l’ENS, pour leur victoire. On compte sur eux pour la prolonger lors de la finale internationale qui se tiendra en juin à Epernay et lors de laquelle ils rencontreront les finalistes des concours anglais, écossais et autrichien. Bravo aussi a Emilie Sence, membre d’AOC Kedge, qui s’est révélée être la meilleure dégustatrice du jour en terminant première au classement individuel.

Le prix caviste pratiqué à table ? C’est jusqu’au 15 avril

Pour rappel, il reste deux semaines à l’amateur pour profiter de la sélection proposée par l’opération Carte sur Table organisée chaque année par la maison Duclot, dont nous vous avions parlé en détail ici. Trente-deux restaurants en France participent à cette édition 2019, ainsi que cinq à Barcelone et trois à Hong Kong (la liste est ). Vite, on réserve !

L’étonnant moulin-à-vent d’Albert Bichot

Albert Bichot fait partie de ces négociants qui ont un pied dans le vignoble et veillent à la qualité de leurs approvisionnement. Il dispose de plus de 100 hectares en Grande Bourgogne avec notamment le domaine de Rochegrès, sur le cru emblématique de Moulin-à-vent en Beaujolais.

Le Beaujolais n’en finit pas d’étonner les amateurs. Il a longtemps été le parent pauvre de la grande Bourgogne, la faute au marketing envahissant du beaujolais nouveau qui a précipité les dix crus du secteur dans l’ombre en dépit de toute logique qualitative. Le domaine de Rochegrès avec ses 5,2 hectares est situé sur l’un des meilleurs secteurs de Moulin-à-vent. C’est la propriété de la famille Bichot qui présente chaque année à la presse ses bourgognes, en commençant par ce beaujolais sur granit, avant une myriade de crus consacrés au pinot noir. Et contre toute attente, ce gamay perdu au milieu des pinots noirs implantés sur les premiers crus de la côte de Nuits et autres clos de la Roche ou clos de Vougeot, ne dépareillait pas. Nez splendide, bien ouvert, longueur subtile, finale complexe, c’était l’incarnation de la gourmandise immédiate. À la fois capable de vieillir et d’être le vin de l’instant, tous fruits dehors.
En pinot noir, guettez la parution prochaine du châteaugris 2016, un premier cru de Nuits-Saint-Georges dont ce millésime est certainement le plus abouti.

 

Le vin : Domaine de Rochegrès, moulin-à-vent 2017, Albert Bichot
Le prix : 20 euros chez les cavistes
Les coordonnées : 03 80 24 37 37 ; [email protected]