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Un tête-à-tête avec Yquem ?


Le 13 février, le caviste parisien Legrand Filles et Fils consacrera sa traditionnelle soirée de dégustation du mardi à l’emblématique sauternes du château d’Yquem, décliné sur de nombreux millésimes et accordé à une succession de mets qui prouvera à l’amateur, confirmé comme nouveau venu sur le sujet, à quel point ce vin liquoreux va avec tout. La belle expérience se déroulera en présence de Sandrine Garbay, maître de chai du célèbre château. Tarif : 300 euros, plus de renseignements et réservation ici

Dîner-dégustation de la Saint-Valentin :


Y 2016 et 2000
Huître passion

Château d’Yquem 2015 et 2011
Foie Gras mi-cuit, suprême de pamplemousse, condiment à l’orange et oseille fraîche

Château d’Yquem 2007 et 2005
Homard Breton et mousseline de topinambour vanillée

Château d’Yquem 2001
Jeune Fourme d’Ambert

Château d’Yquem 1983
Ananas, gelée à l’orange sanguine et piment d’Espelette

Château d’Yquem 1954

Les bonnes manières du groupe Castel

Avec 19 bouteilles consommées chaque seconde, 2 638 collaborateurs et 45 000 emplois indirects générés par ses activités de viticulteur, de négociant et de caviste, le groupe Castel est numéro 1 des vins français dans le monde et numéro 1 du vin en France et en Europe. Sur vingt-deux châteaux et domaines, le groupe en gère dix-neuf intégralement, dans une démarche de développement durable entamée il y a près de vingt ans. Aujourd’hui, 70 % de ses vignobles sont labellisés Terra Vitis et ses 1 400 hectares de vignes sont en viticulture raisonnée à 100 % (contrôle, enregistrements, adaptation et choix selon les nécessités). Acteur engagé en matière de respect de l’environnement, certifié ISO 14001 et membre de la première association SME (système de management environnemental) du vin de Bordeaux, le groupe a respectivement réduit de 10 et 20 % sa consommation d’eau et d’énergie depuis 2010 et a recyclé 80 % de ses déchets en 2017.

Abandon des insecticides chimiques et des désherbants résiduaires de début d’été, stimulation des défenses naturelles des plantes (confusion sexuelle, enherbement, végétalisation, etc.), investissement pour la réduction des traitements phytosanitaires (matériels, informations, techniques) et à terme, labellisation Terra Vitis à 100 %, sont autant de bonnes pratiques vitivinicoles que le groupe réclame également de ses fournisseurs. Et parce que la “culture” du vin ne s’arrête pas à la vigne et au chai, Castel promeut également des pratiques responsables en terme de consommation, notamment via un engagement auprès de l’association Vin & Société, et de recyclage des déchets. Outre leur passage progressif à l’éclairage par LED, tous les magasins Nicolas en France et dans six pays délivrent des informations sur ces deux points (tri, unités d’alcool) et les cavistes en charge reçoivent une formation aux éco-gestes et au développement durable.

Valentine et Valentin vont au cinéma


Après Au Petit Marguery, Ratatouille ou encore Le Grand restaurant, le sixième opus du cycle “ciné-gourmand” de La Cité du vin se met à l’heure des amoureux. A l’occasion de la Saint-Valentin, l’auditorium et les salons de réception de La Cité du vin accueilleront successivement une projection du film Amore (2010) de Luca Guadagnino et une série d’accords mets-vins signés Jesus Hurtago, dit “chef Jesus”, auteur d’ateliers culinaires et de chroniques sur France Bleu Gironde. Cette dégustation cinématographique d’une durée de 3 h 30 débutera à 19 h. Tarif de la soirée : 39 euros (31,20 euros pour les abonnés), plus de renseignements en cliquant .

35 millésimes de clos-sainte-hune

Retrouvez l’intégralité de l’article de Guillaume Puzo dans EN MAGNUM N°10 pages 154-155 en kiosque.

Véritable institution à Ribeauvillé et au-delà, Trimbach illustre parfaitement ces familles de négociants qui, en complément de leurs achats de raisins, gèrent avec soin un vignoble idéalement situé sur les meilleurs coteaux et grands crus. Leur cuvée culte, le clos-sainte-hune, est un riesling issu du grand cru Rosacker, produit sur le ban voisin d’Hunawihr. La parcelle de 1,67 hectare est orientée sud, sud-est, sur un sol à dominante calcaire. Le cru est revendiqué sous son nom de clos depuis 1919, mais de plus vieux millésimes ont été produits sous l’occupation allemande (entre 1870 et 1918), ils étaient étiquetés “riesling Rosacker”. Trimbach, c’est un modèle de vins blancs secs, tranchants et gastronomiques, qui a permis au riesling de la maison de figurer sur toutes les belles tables du monde, étoilés en tête.
Notre verticale a eu lieu le 3 mai 2017, 35 millésimes généreusement ouverts par la maison. Tous les vins ont été ouverts au dernier moment, certains passés en carafe pour les détendre. Les notes reflètent notre ressenti du moment, la succession de notes quasi parfaites s’explique bien entendu par la grande qualité des vins, mais aussi par l’apogée atteinte par ses vins d’exception après plusieurs décennies en bouteille. Les vieux millésimes avaient été rebouchés au domaine. La dégustation complète, ainsi que des commentaires additionnels, notamment sur les conditions des millésimes, sont disponibles en ligne sur notre site En Magnum.

 

2012
Apogée : avant 2037 – 18/20

2011
Apogée : avant 2031 – 17/20

2010
Apogée : 2025 – 2040 – 17,5/20

2009
Apogée : avant 2039 – 18,5/20

2008
Apogée : 2015 > 2038 – 19,5/20

2007
Apogée : avant 2027 – 17,5/20

2006
Apogée : avant 2026 – 15/20

2005
Apogée : 2025 > 2045 – 18,5/20

2004
Apogée : avant 2026 – 14/20

2003
Apogée : avant 2028 – 17/20

2002
Apogée : avant 2027 – 15/20

2001
Apogée : avant 2031 – 19,5/20

2000
Apogée : avant 2025 – 15,5/20

1999
Apogée : avant 2029 – 15/20

1998
Apogée : avant 2028 – 16/20

1997
Apogée : avant 2032 – 18,5/20

1996
Apogée : avant 2031 – 17/20

1995
Apogée : avant 2035 – 19/20

1994
Apogée : avant 2029 – 16,5/20

1993
Apogée : avant 2023 – 15,5/20

1992
Apogée : avant 2032 – 16,5/20

1991
Apogée : avant 2021 – 14/20

1990
Apogée : avant 2040 – 20/20

Vendanges Tardives 1989
Apogée : avant 2039 – 19,5/20

1988
Non noté.

1986
Apogée : avant 2021 – 14/20

1985
Apogée : avant 2030 – 17/20

1983
Apogée : avant 2028
18,5/20

1981
Apogée : avant 2031 – 17/20

1979
Non noté.

1976
Apogée : avant 2026 – 18/20

1975
Apogée : avant 2025 – 18/20

1973
Apogée : avant 2028 – 19/20

1971
Apogée : avant 2026 – 20/20

1967
Apogée : avant 2037 – 20/20

Percée du vin jaune 2018


Il reste encore quelques heures à l’amateur pour acheter ici son billet d’entrée pour la 21e édition de la Percée du vin jaune qui se tiendra samedi et dimanche à L’Etoile, sous la présidence du vigneron Alexandre Vandelle (Château de l’Etoile). Cette année, ce convivial et emblématique rendez-vous qui réunit chaque hiver des milliers de visiteurs dans le vignoble du Jura autour de ce vin typique issu du cépage savagnin et produit sous quatre appellations (AOC château-chalon, arbois, l-étoile et côtes-du-jura) portera, après les six ans et trois mois d’élevage requis, sur le millésime 2011.

Outre cette mise en perce, quarante-six vignerons présenteront leur production, de vin jaune évidemment, mais aussi de rouge, de blanc ou encore de crémant. Bref, tous les vins du Jura seront à la fête ce week-end, notamment lors de la traditionnelle vente aux enchères de vieux millésimes dont le catalogue est à découvrir ici. Pour des raisons de sécurité comme de confort des visiteurs, les places sont limitées à 25 000 entrées sur les deux jours et il n’y aura pas de billetterie sur place, la prévente se fait par (pass journée : 20 euros l’accès + 1 verre + 10 tickets de dégustation). Programme complet ici.

Beychevelle, grand cru en verticale

2015, 2009, 2005, 2004, 2001, 1996, 1995, 1986, cette passionnante succession de millésimes du saint-julien Château Beychevelle, grand cru classé en 1855, se déploiera le mardi 6 février chez Legrand Filles et Fils, dans le cadre des soirées dédiées à l’initiation de l’amateur régulièrement organisées chez cet historique caviste parisien. Ce dîner-dégustation se fera en présence du directeur de la propriété, Philippe Blanc. Tarif : 150 euros par personne, plus de renseignements et réservation en cliquant .

Histoire et géographie du champagne


S’il est principalement destiné aux écoles et centres de formation au vin, aux professeurs, aux cavistes et aux organismes de tourisme, le nouveau film produit par l’interprofession champenoise plaira aux amateurs du monde entier. Visible ici, ce bel outil pédagogique sur le travail de la vigne et du vin en Champagne a été réalisé en utilisant différentes techniques (drone, timelapse, slow motion, caméra emparquée) et devrait bientôt être assorti de versions étrangères ainsi que de huit clips techniques de deux minutes portant spécifiquement sur certaines étapes de la production de raisin et de l’élaboration du champagne. Entre traditions immuables et exigences d’aujourd’hui, Le Vin de Champagne (dont une nouvelle version est proposée chaque décennie depuis 1950) raconte l’essentiel du vignoble champenois.

Quand il y a un acheteur, il y a un vendeur

Après les cracheurs dans la soupe, les pleureuses. On commence à voir ici où là d’aimables informateurs pleurer sur le sort misérable des propriétaires de grands crus contraints de vendre le patrimoine né de la sueur (ou de la chance) de leurs ancêtres à des tentateurs diaboliques qui leur proposent des ponts d’or. On nage dans la romance et la confusion des concepts et des valeurs. Rappelons d’abord ce qu’est le bien spécifique qu’on nomme propriété d’un grand terroir viticole. Le bien en lui-même est une surface de terrain agricole. Trois ares de chambertin, 30 hectares de pauillac ou 50 de côtes-de-provence dans la baie de Saint-Tropez. Ceci pour la valeur matérielle de ce bien que, comme tous les autres, la société autorise évidemment les familles à transmettre à leurs descendants. Il s’y ajoute, ce qui crée la différence, une grande partie de valeur immatérielle, parfois même incluse dans le patrimoine “immatériel” de l’humanité sous le regard vigilant des Nations unies. Le long processus géologique, par exemple, qui en fait une terre capable de donner naissance à un grand vin. Le travail de très nombreuses générations de vignerons et propriétaires, complètement étrangers à la famille qui en a la charge aujourd’hui, le rêve suscité par le goût du vin ou l’adresse de sa commercialisation, ou les deux à la fois, qui fait que le public accepte de payer dix fois, cent fois, mille fois plus que la même quantité d’un vin moins connu. Sans parler de l’appellation sous laquelle le produit se vend et qui est propriété, elle, de la nation, qui en contrôle le bon usage. Quand on ne s’est donné que la peine de naître, est-il complètement normal d’hériter aussi de cette “immatérialité” ? Ce qui permet aussi de jouir des privilèges de cette immatérialité, à condition d’accepter les contraintes de la loi.

On ne parle d’ailleurs jamais des dizaines de succession réussies, au prix de tous les sacrifices que la loi crée pour chacun, et pour de nombreux types de biens : le paiement de la succession, l’égalité des enfants et de tous les héritiers devant les biens hérités et, bien entendu, l’anticipation de cette transmission, de façon à la rendre la plus acceptable possible par ses successeurs. Mais, dans une famille, on a encore le droit de ne pas s’entendre, et même de se détester, de préférer l’argent à la gloire ou au travail quotidien, bref d’avoir une vie privée qui ne concerne ni le public, ni ses informateurs. Et ces derniers ne devraient pas faire de celui qui vend un martyr et de celui qui achète une créature du diable. Prenons le cas récent de la vente du clos Rougeard aux frères Bouygues, une propriété qui symbolisait pour beaucoup le meilleur de la viticulture familiale et même paysanne. Enfin paysanne “riche” si l’on se fonde sur l’argent reçu, et qui ne fera pas pleurer sur elle les fonctionnaires hauts ou bas de l’administration fiscale. Au nom de quoi reprocher à des amateurs de bons vins, s’ils en ont le pouvoir, de vouloir acheter un grand cru et, si le vendeur est d’accord, de l’acheter ? (Dans ce cas spécifique, le geste de l’acheteur n’est pas héroïque : le clos lui coûte proportionnellement moins qu’à moi un nouveau téléviseur). Au nom de quoi reprocher au vendeur de vendre et mettre sous le regard du public un désaccord familial qui relève de la sphère du privé? À la limite, on peut, on doit, s’interroger sur le maintien du style ou de la qualité du vin dans le futur, sur la capacité du nouveau propriétaire de les maintenir, de les améliorer ou de les détériorer, et cela sans faire de procès d’intention, en jugeant sur pièces les prochains millésimes. Mais pleurer sur l’incapacité de la famille à transmettre et élargir les pleurs à l’ensemble d’une profession, cela est inconséquent. Ou alors il faut militer pour changer le droit fiscal français, pour tous, mais c’est une toute autre question. 

Photo : CIVB/Ph.Roy

Rouge et vert

A l’occasion du salon Millésime Bio, dont la vingt-cinquième édition se tient ces jours-ci à Montpellier, la coopérative Cellier des Dauphins a lancé un côtes-du-rhône rouge bio et sans sulfites. Trois années ont été nécessaires à la marque pour proposer aux amateurs cet « engagement au service du fruit et du terroir » qui va au-delà de l’agriculture biologique, les vignerons et l’œnologue de Cellier des Dauphins, Guillaume Valli, ayant décidé de « rendre hommage au raisin, dans sa plus pure expression. » Vin unique, fragile et exigeant, cette cuvée sans sulfites (50 % grenache, 40 % syrah, 10 % mourvèdre) a exigé beaucoup de vigilance, de maîtrise et de rigueur à chaque étape de son élaboration.

Dotée d’un bouchon biosourcé, d’un emballage en papier recyclé et d’une étiquette en papier FSC*, la bouteille ci-dessus est disponible au prix conseillé de 5,50 euros. Première marque de vins d’AOC en grandes et moyennes surfaces, Cellier des Dauphins s’est lancé dans l’agriculture bio il y a plusieurs années et dispose aujourd’hui d’un vignoble de plus de mille hectares certifiés. Cette dynamique de production est fidèle aux valeurs fondatrices de cette union de vignerons de la vallée du Rhône fondée en 1967 et fédérant onze caves : « respecter son terroir et son histoire, transmettre, anticiper l’avenir. »

*Le Forest Stewardship Council (FSC) est un label environnemental qui assure que la production de bois ou d’un produit à base de bois respecte les procédures garantissant la gestion durable des forêts.


Billecart-Salmon vs. Cdiscount

Constatant que son champagne était vendue sur le site Cdiscount à des prix anormalement bas et dans un environnement commercial contraire à l’image de cette maison familiale et indépendante distribuant ses champagnes partout dans le monde auprès des cavistes indépendants, de l’hôtellerie de luxe et de la grande restauration, Billecart-Salmon a saisi la justice qui lui a donné raison. Craignant d’être victime de la technique déloyale de la “marque d’appel”, la maison avait obtenu l’autorisation du président du tribunal de commerce de Bordeaux de se faire remettre par Cdiscount les documents permettant de connaître l’identité de ses fournisseurs. La société Cdiscount s’était alors pourvue en cassation.

La Cour de cassation vient de confirmer que la maison avait bien « un intérêt légitime à connaître le nom des fournisseurs de la société Cdiscount. » Dans sa décision du 11 janvier, « l’arrêt retient que la société Champagne Billecart-Salmon établissait par la production de trois constats d’huissiers de justice que la société Cdiscount promouvait et commercialisait les produits de sa société à des prix plus bas que la moyenne de ceux pratiqués par des cavistes indépendants et que ces produits étaient vendus dans des foires sans lien avec le domaine des vins et spiritueux, mis en avant de manière dévalorisante, sans leur emballage d’origine et reconditionnés dans un emballage inapproprié. »

« La société Champagne Billecart-Salmon se bat depuis de nombreuses années pour protéger la qualité et le positionnement haut de gamme de ses champagnes et continuera à défendre ses intérêts à chaque fois qu’ils seront atteints. »

Francois Roland-Billecart, président du directoire de Billecart-Salmon