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Coup de pouce


Nouveau site de vente de vins en ligne porté par deux jeunes gens fraîchement diplômés de l’Institut d’administration des entreprises de Tours et dont les sélections sont établies par le sommelier Henri Chapon et renforcées par un algorithme capable de déterminer que est le “vin idéal” recherché par le visiteur, Wine & Box a pour ambition de proposer aux amateurs quatre abonnements différents dont l’un sera spécifiquement orienté vers le soutien aux viticulteurs.

Les bénéfices rapportés par cette box à caractère solidaire seront reversés aux « producteurs ayant connu une année difficile. » Un petit plus qui fait la différence dans l’univers du e-commerce et qui a besoin de votre aide pour démarrer de la meilleure manière possible. Gaelle Le Bouffau et Pierre Seigne ont en effet lancé une campagne de financement participatif sur le site Kiss Kiss Bank Bank afin de finaliser leur projet (tout est expliqué ).

Profitons de cette occasion pour rappeler à ceux qui souhaitent aider les vignerons en faisant plus qu’acheter leurs vins qu’il existe un site spécifiquement dédié au financement participatif des projets du monde viticole appelé Fundovino (nous vous en avions parlé ici).

De la terre à la mer

Du 13 au 19 juillet, la bouteille ci-dessus sera le vin officiel de la septième édition des Fêtes Maritimes Internationales de Brest. Cuvée unique élaborée spécialement pour cet événement par les viticulteurs de l’appellation montagne-saint-émilion, ce « vin rouge typique de son terroir » est un assemblage issu du millésime 2014, dominé par le merlot (80 %) accompagné de cabernet franc et de cabernet-sauvignon.

Grand maître de la Confrérie des vignerons de Montagne Saint-Emilion, le producteur Michel Bosc évoque « un nez puissant et une palette aromatique riche. Jeune, le montagne-saint-émilion offre des notes de fruits des bois. Avec l’âge, il s’arrondit tout en nuances pour devenir un vin de garde. »

Faite pour une dégustation immédiate autant que pour être conservée encore quelques temps en cave, cette bouteille que l’on pourra découvrir chez les cavistes à cette occasion sera accompagnée à Brest par une trentaine de viticulteurs de l’AOC qui viendront y présenter les spécificités du vignoble de Montagne ainsi qu’une sélection d’étiquettes.

Une bouteille de l’espace


En soixante-dix ans de conquête spatiale, d’installation de stations orbitales en passage sur la Lune, de nombreux dispositifs ont été conçus pour permettre la survie des hommes dans l’espace. En 2013, le jeune designer Octave de Gaulle s’est intéressé à ces objets et et environnements « qui accompagnent l’Homme dans l’espace » et, devant leur caractère austère et fonctionnel, a mesuré le fossé qui existe entre la façon dont nous nous les représentons et la réalité. De ce constat est né son projet de diplôme.

Créant son propre “programme spatial” (baptisé Distiller One), Octave de Gaulle s’est attaché à découvrir quelles seraient les « vraies formes pertinentes pour habiter l’espace. » Pour ce qui concerne le vin, remarquable vecteur de convivialité, l’éventail d’objets et de gestes qui permettent sa consommation sur Terre ne sont pas exportables en apesanteur. Comment recréer ce moment de partage là où « les liquides forment des sphères et ne coulent plus » ?

De nos jours, boire n’est plus un problème technique à bord des stations spatiales. Cependant, si l’on boit de l’alcool dans les poches plastiques existantes, on ruine tout ce qu’il y a de bon et de beau dans le vin. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les verres à vin actuels. Ces objets sont le produit de plusieurs siècles d’élaboration : ils subliment le vin et par cette forme en ballon de plus en plus importante et évasée avec le temps, impliquent l’odorat dans la dégustation. Ces verres canalisent les arômes du vin vers le nez. Il fallait trouver une forme qui, à l’inverse de la paille, préserve l’aspect olfactif de la consommation du vin.
Octave de Gaulle

La bouteille torique du grand cru classé Château Haut-Bailly en photo ci-dessus assure que le vin se déplace toujours en direction du bouchon et ne reste jamais bloqué ailleurs dans la forme. Facile à stocker et à remplir ici, cet objet devient en apesanteur « pratique à attraper et à manipuler, à transporter autour du bras ou encore à accrocher à l’aide d’une sangle. » Après avoir intégré le programme de résidence artistique du CNES (Centre national d’études spatiales), Octave de Gaulle expose actuellement son travail Civiliser l’Espace au musée des Arts décoratifs et du design de Bordeaux.

On réserve !


Le 11 avril prochain se tiendra la troisième cérémonie des « Lebey de la Gastronomie » au cours de laquelle seront récompensées les meilleures créations culinaires de l’année parmi les lauréats sélectionnés par les vingt-cinq enquêteurs du Guide Lebey des restaurants de Paris et sa banlieue*. Cette soirée se tiendra au Pavillon Gabriel à Paris et débutera dès 16 heures avec des ateliers de dégustation (50 artisans et vignerons seront présents).

Cette remise des “Lebey 2016” sera également l’occasion de distinguer la meilleure carte des vins parmi les restaurants référencés par le guide, un prix qui sera remis par Thierry Desseauve. Prolongé par un after dont les cocktails seront notamment réalisé par Grégory Harzac, barman en chef au Four Seasons Hotel George V, le dîner ci-dessous est signé Yannick Alléno, Michel Rostang, David Toutain et Jacques Genin :

Avocat resté sur l’arbre 18 mois en mille-feuille de céleri, extraction coco aux éclats de chia,
Champagne Veuve Clicquot Ponsardin Vintage 2004, en magnum

Sole glacée petit bateau, royale de moule en canneloni de spaghetti noir,
Montagny 1er cru les Chaniots 2013, Millebuis, Vignerons de Buxy, en magnum

Carré d’agneau IGP West Country, asperge verte, jaune d’œuf fumé, yuzu
Chablis 1er cru Les Vaudevey 2014, Domaine Laroche

Création chocolatée
Liefmans Kriek Brut

Participation : 420 euros par personne, 3 500 euros la table pour dix (vins et alcools compris). Nombre de place limité, carton exigé à l’entrée. Réservation au +33 (0)1 46 47 19 95.

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* « Lebey de la meilleure entrée » : Blancs de seiche grillés, poivrons jaunes, chou-fleur et salicorne, vinaigrette mandarine et condiment poivron jaune (Shinsuke Nakatani, Nakatani, 75007 Paris), Le homard bleu de l’Atlantique, épinards tombés à l’instant, compotée d’échalote-rhubarbe (Rémi Chambard, Le Corot, 92410 Ville-d’Avray), Mulet noir de pleine mer en fines tranches, râpée de poutargue et pamplemousse rose en tartare, citron, basilic, tarama mousseux (Thibault Sombardier, Antoine, 75016 Paris).
« Lebey du meilleur poisson ou crustacé » : L’huître spéciale n°0 en pot-au-feu (Clément Leroy, Guy Savoy, 75006 Paris), Rouget de l’Île d’Yeu en écailles, jus civet lié au foie, tian (Romain Meder, restaurant Alain Ducasse, 75008 Paris), Coeur de cabillaud de ligne, jus de carotte acidulé, transparence de persil (Vincent Crépel, Porte 12, 75010 Paris).
« Lebey de la meilleure viande ou volaille » : Le pigeon de Vendée, cacao, sarrasin (Jérôme Banctel, restaurant Gabriel Hôtel La Réserve, 75008 Paris), Cochon noir de Bigorre, échine dorée au sautoir, oignon brioché, pieds truffés (Stéphanie Le Quellec, La Scène, 75008 Paris), Agneau de lait aubergine violette, graine de cumin, charlotte confite, jus aux herbes franchement concassées (Sylvestre Wahid, Sylvestre, 75007 Paris), Ris de veau mijoté sur des coques de noix, chou de Bruxelles (Jean-François Piège, Le Grand Restaurant, 75008 Paris).
« Lebey du meilleur dessert » : Vacherin agrumes, sorbet oranges sanguines (Cédric Grolet, restaurant Le Meurice Alain Ducasse, 75001 Paris), Charlotte norvégienne moderne aux pommes Calvados (Aurélien Rivoire, Pavillon Ledoyen Yannick Alléno, 75008 Paris), La clémentine corse, blanc manger vanillé, sorbet coriandre (Nicolas Paciello, restaurant La Scène, 75008 Paris).
« Lebey du meilleur dessert au chocolat » : Sur l’idée d’une feuille d’automne, choco-sarrasin infusé au lait entier, glacé, sablé, croustillant (Nina Métayer, Le Grand Restaurant, 75008, Paris), Caractère cacao (François Daubinet, Le Taillevent, 75008 Paris), L’Émotion chocolat (Julien Alvarez, The Peninsula, 75016 Paris).

Découvrir Lanessan

Les châteaux médocains accueilleront le public ce week-end pour la vingt-cinquième édition de leurs “Portes ouvertes en Médoc” et le château Lanessan (Haut-Médoc) a mis pour l’occasion « les petits plats dans les grands » afin de concocter à l’attention des amateurs de vins comme de belles promenades (il y a ici huit hectares de parc) un programme de visite et de dégustation ludique et enrichissant. Des activités pour enfants ont également été prévues (notamment une chasse au trésor) ainsi qu’une vente de macarons.

Samedi 2 et dimanche 4 avril de 10 h à 19 heures, plus de renseignements ici

La Champagne de Duval-Leroy

La maison familiale dirigée depuis vingt-cinq ans par Carol Duval-Leroy se lance dans l’œnotourisme avec une belle proposition à l’intention des amateurs. Cette « odyssée » au cœur des secrets de la maison de Vertus commence avec un chauffeur privé qui conduira les visiteurs de l’aéroport ou la gare jusqu’au domaine où la journée débutera par une balade dans les vignes en compagnie de Julien Duval-Leroy. Après cette approche dédiée à l’histoire de cette maison indépendante née en 1859 de la fusion de deux familles champenoises, au travail de la vigne et aux terroirs, les visiteurs seront conviés au chai pour une dégustation de vins clairs issus des différentes parcelles cultivées par la maison puis à un déjeuner gastronomique signé par trois chefs étoilés, les premiers à avoir créé leur cuvée sur-mesure avec Duval-Leroy (Eric Frechon, Christophe Bacquié et Fabien Lefebvre). En compagnie de la chef de cave Sandrine Logette-Jardin, l’après-midi sera consacrée à « une expérience unique autour de l’assemblage et des liqueurs de dosage » suivie d’une dégustation des plus beaux flacons de la Maison. Les visiteurs pourront ensuite repartir avec leur cuvée préférée (et le chauffeur pour les raccompagner). Il est possible aux très grands amateurs de prolonger ce séjour et d’approfondir la conversation avec Sandrine Logette-Jardin afin de s’offrir le luxe de créer leur champagne, « le secret de leur assemblage sera précieusement conservé dans les carnets de la Maison » (prix sur demande).

Journée “Odyssée Duval-Leroy”, à partir de 500 euros.
Renseignements et réservation au 03 26 52 10 75


Les trois 2015 de Caroline Frey

Chargée de l’œnologie des vignobles de sa famille et directrice des domaines sauf en Champagne, Caroline Frey a l’opportunité unique d’intervenir à Bordeaux (Château La Lagune), dans le Rhône (Paul Jaboulet Aîné) et sur la colline des Cortons (Château Corton C, ex-Corton-André) pour une première expérience bourguignonne.
Elle a ainsi une vision élargie du millésime et nous livre rapidement quelques clés pour comprendre 2015 avant de s’échapper. Direction le Rhône supérieur, peut-être ?…

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Jacques Couly est mort

Jacques Couly est mort des suites d’une cruelle maladie, alors qu’il venait d’avoir 74 ans. À la tête de la maison Couly-Dutheil, il fut également le créateur du célèbre marché médiéval de Chinon en 1974. Homme de goût, de cabernet franc et de chenin, il œuvra jusqu’à ses derniers jours pour la renommée gustative et culturelle des vins de Chinon qui lui doivent leur rayonnement actuel. Son fils Arnaud marche dans ses pas et il assure désormais la succession avec passion et application.

Photo : Mathieu Garçon

La mort trop précoce de Paul Pontallier

Une cruelle maladie a emporté en quelques mois, en pleine force de l’âge, Paul Pontallier, une des figures les plus respectées de la viticulture bordelaise. Ce fils de viticulteur de l’Entre-deux-mers avait fait de brillantes études d’agronomie et d’œnologie et dirigeait Château Margaux depuis une trentaine d’années. Son savoir considérable associé à une parfaite élégance intellectuelle et physique ont admirablement convenu dès ses premières vinifications au cru le plus raffiné du Médoc dont il n’a cessé d’affiner et de préciser le caractère incomparable et irremplaçable, du au génie de ses vieux cabernet-sauvignon. Avec la complicité de tous les instants de Corinne Mentzelopoulos, propriétaire engagée et partageant pleinement sa vision du vin et des lieux, il a supervisé la restauration magistrale des bâtiments, en particulier de la monumentale orangerie, et perfectionné l’outil technique, tout en formant le personnel de la vigne et du chai à l’exigence nécessaire à un premier grand cru classé, dans le travail de tous les jours. Il aura au moins eu la joie d’organiser en 2015 une des fêtes les plus brillantes jamais conçues à Bordeaux pour le bi-centenaire du château et de voir naître en octobre un des plus grands millésimes imaginables. Il va manquer cruellement à tous ses amis, à ses proches, et bien entendu à nous autres journalistes et critiques, qui admirions affectueusement sa façon de présenter chaque millésime sous son jour le plus favorable, ce qui était d’ailleurs toujours vérifié par la dégustation. A son épouse, à ses fils, à Corinne Mentzelopoulos et à toute l’équipe du château, nous tenons à témoigner de notre tristesse et à partager leur peine.

Photo : Guy Charneau

Henri Bonneau laisse Châteauneuf-du-Pape en deuil

Notre retard à signaler la disparition d’Henri Bonneau il y a une semaine tient à notre tristesse à tous. Je ne trouvais pas les mots pour dire – à son fils, en particulier – combien il va nous manquer et partager sa grande peine. Henri était devenu bien malgré lui une légende, peut-être un mythe malgré l’extrême modestie de sa vie de tous les jours et la toute petite taille de son vignoble. Mais on ne pouvait oublier l’homme, les lieux et ses vins dès qu’on avait la chance de le rencontrer dans sa petite maison du cœur du village, aussi anonyme que possible. Son regard bleu, sa gouaille de titi provençal, sa conception noble de l’artisanat vigneron, son goût des choses simples et vraies, comme son fameux bœuf carottes ou sa caillette provençale, alpha et omega de sa vision gastronomique du monde (a-t-il fait manger autre chose chez lui ?) le rendait infiniment sympathique. Mais pour devenir mythe, il lui fallait la cave la plus insolite du monde, fondation de sa maison, et ses petits labyrinthes de barriques presque centenaires, sur un sol de terre battue enrichi par cinquante ans de l’ADN de tous les visiteurs dégustateurs. La profondeur et le moelleux incomparable de ce qu’on y goûtait défiait les lois ordinaires de l’œnologie et rappelaient que le génie du terroir est dans le raisin et la patience d’un long élevage. Les vieilles vignes de la Crau signaient la monumentale Réserve-des-Célestins, une des marques commerciales les plus anciennes de Châteauneuf, presque centenaire, vin culte dont il vendait toujours quelques bouteilles à prix d’ami, justement à ses amis, complètement étranger à la folie du monde. Dans ses dernières années, fatigué par l’âge et par les épreuves de la vie, il avait confié à Daniel Combin, qui s’en est acquitté avec loyauté, la commercialisation de son vin et la protection de sa famille. Il ne sera sans doute plus possible à quiconque de produire à nouveau des vins d’un tel caractère et on espère évidemment que son vignoble continuera à faire du beau vin.

Photo : coste-du-rhone.com