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Cazelles-Verdier : des pierres qui chantent vraiment

 

Un autre aïeul du nom de Courtès, lui, était parti à pied à Versailles demander audience à Louis XVI afin d’alléger les impôts dûs à son seigneur et maître. Ayant eu gain de cause, il revint à Saint-Nazaire de Ladarez en vainqueur, et son lointain descendant lui rend hommage avec une Cuvée Courtès chaque année. Mais si ces deux cuvées sont riches en histoire, leur renom ne dépassait pas le cercle restreint de quelques initiés, et des plus proches paroissiens. Il en va autrement de la nouvelle étiquette créée par Vinadeis, “Les Pierres qui chantent”, et joignant le geste à la parole, Jean-Paul Verdier s’empare de deux cailloux blancs qu’il cogne l’un contre l’autre, pour faire comprendre le nom de sa nouvelle cuvée.

Le rouge comprend une majorité de syrah (60%), aux notes poivrées, avec carignan, grenache, et mourvèdre. Les rendements peu élevés, 35 hl/ha contre environ 45 hl pour ses autres vins, donnent une belle concentration, et bénéficient d’un court élevage dans des barriques bourguignonnes. De 4 à 6 mois pour les rouges, pour moitié en fût neuf et pour l’autre en fût d’un vin. Les blancs (100% chardonnay) font caves à part dans une quinzaine de barriques, en chêne du Caucase à fonds d’acacia, durant 3 mois.

Bref, c’est un Minervois qui entrevoit le bois, plus qu’il ne le regarde, mais cet apport légèrement tannique et oxydatif fait la différence. Les deux couleurs des “Pierres qui chantent“ sont ensuite vendues sous le label Black Reserve, la marque ombrelle du groupe Vinadeis pour le haut de gamme.

Les vendanges ont eu lieu du 21 août au 29 septembre, à la machine, et les premiers échantillons du millésime 2015 sont pleins de promesses. Nous goûtons les blancs encore turbides, mais avec déjà de jolis reflets verts, et les rouges tout aussi troubles qui laissent percer de beaux arômes de fleurs et de fruits. La rose et la violette pour le mourvèdre, et un nez framboisé avec un zeste d’agrume en bouche pour le grenache. Décidément, les Cazelles, ces cabanes de vignes, cachent des trésors. “Nous sommes en cours d’enquête publique pour avoir l’appellation Minervois-Cazelles”, ajoute Jean-Paul Verdier, qui à 55 ans, envisage un jour de transmettre le domaine à sa fille Amélie.

Thierry Dussard

 


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Verticale du clos-de-la-roche de Chantal Rémy

 

Aujourd’hui, pour beaucoup d’amateurs et de professionnels le grand cru Clos de la Roche est associé au domaine Ponsot qui en est le plus important producteur actuel et qui, par le style abouti de ses vins souvent étiquetés vieilles vignes, par son rayonnement international et sa conviction que ce terroir est encore supérieur à celui du Chambertin, en est le principal ambassadeur. Il doit ce statut en partie à des vignes qui ont été achetées au domaine Rémy.
Cette famille disposait il y a encore deux générations d’un des plus beaux patrimoines de la partie nord de la côte de Nuits avec d’importantes parcelles sur trois grands crus (Chambertin, Clos de la Roche, Latricières- Chambertin) et quelques parcelles remarquables en premier cru comme les Combottes en Gevrey-Chambertin, jouxtant le Latricières-Chambertin, le vrai Derrière la Grange à Chambolle-Musigny, juste au-dessus des Gruenchers, en piémont de Bonnes Mares. Au cours de différentes successions et en raison de discordes familiales (hélas fréquentes dans ces pays de vignes prestigieuses), les parcelles ont été divisées et vendues, heureusement à des viticulteurs de grand talent comme Laurent Ponsot (Clos de la Roche), Lalou-Bize Leroy (Clos de la Roche, Chambertin, Latricières-Chambertin, Combottes, Fremières), Jean Pierre et Yves Confuron (Derrière la Grange), Feuillet- Duband (Chambertin et Latricières-Chambertin). Aujourd’hui, la seule à revendiquer et à illustrer le nom de Rémy est Chantal Rémy qui conserve pour son fils un tout petit domaine mais toujours sur les mêmes grands crus. Un petit tiers d’hectare de Latricières, un sixième d’hectare de Chambertin et surtout un tiers d’hectare de Clos de la Roche (0,50 ha jusqu’il y a peu) au cœur même du cru. Rappelons que le Clos de la Roche s’est constitué grand cru en deux épisodes et certainement pas sans combats internes. En effet, le lieu-dit véritable ne couvre que 4,5 ha avec, ici ou là, la trace de murs, mais pas clos de tous les côtés, en plein milieu de côte, visiblement planté sur la roche mère.

En 1936, on lui a joint quelques rangées voisines puis, dans un second temps, au milieu des années 1960, dans la volonté d’unir en grand cru toute une ligne de coteau commençant au clos de Tart, on lui a donné sa surface actuelle d’environ 16,5 ha (qui n’en était pourtant que 14 en 2008). Pour y parvenir, on a agrandi le clos dans son haut sur les lieux-dits Genavrières et Monts-Luisants, mais seulement sur une partie de ces deux « climats » selon des critères assez mystérieux. Au cœur, on a ajouté Fremières et Froichots, ce qui au vu de la topographie semble parfaitement acceptable, mais aussi dans le bas, tout contre la route des crus sur un terroir au sol plus gras et moins noble (du moins à l’œil) nommé (bien nommé même, diraient certains) Mochamps. On le voit donc, rien de prédestiné divinement, mais une vraie construction humaine.
Les quelques rangées de Chantal Rémy jouxtent la vigne du domaine Leroy et sont voisines des Clos de la Roche d’origine comme ceux de Ponsot, Raphet, Feuillet-Duband et aussi, pour partie, Rousseau. Ce sont des vieilles vignes de plus de 60 ans d’âge, travaillées au cheval, évidemment sans utilisation d’herbicides. Elles ont tout, en principe, pour exprimer le style le plus original du cru, tendu comme un latricières-chambertin, mais avec un micro-climat un peu plus chaud. Sur ce secteur, le vin n’animalise pas comme sur la partie Mochamps. Le vin est vinifié de façon très classique, en grande partie égrappé, sans excès d’extraction, par Chantal Rozier-Rémy aidée de son mari et de son fils. Terminons en disant qu’elle a reconstitué un petit bijou de cuvée, tout autour de sa maison au cœur de Morey, qu’elle nomme Clos des Rosiers. A la production de tout ce petit domaine (1,5 h en tout), elle ajoute une petite activité de négoce en attendant l’opportunité pour son fils d’acheter ou de louer quelques autres vignes du secteur, ce qui serait largement mérité.


Dégustation


 

2013

Robe légère, nez précis, délicat, peu développé, presque des notes de bonbon anglais, ensemble assez moelleux en milieu de bouche, mais évidemment encore trop marqué par des notes d’élevage. Il ne semble pas aussi accompli que le 2012 mais il devrait montrer toute la tension du terroir dans deux ans.

2012

Perfection d’expression du terroir, du cépage et du millésime : toutes les qualités de texture et de raffinement aromatique qu’on espère et une profondeur étonnante pour le millésime. Un grand classique de côte de Nuits en préparation. Toutes nos félicitations au producteur et aux heureux possesseurs.
Apogée vers 2024.

2011

Robe rubis sans excès, petite note sensuelle s’ajoutant aux arômes précis de fleurs et d’épices douces, ensemble frais, fin, complexe, moins unitaire que le 2012, mais très racé dans un style d’une discrétion classique parfois oubliée chez certains.
Apogée après 2021.

2010

Pas très riche en couleur, mais plus puissant, plus charpenté, plus autoritaire que les deux millésimes plus jeunes, de la tension et de la noblesse, mais il faut attendre.
Apogée vers 2025.


 

2009

Puissant, mais sur la réduction au nez avec des notes animales qui s’apaisent si l’on fait beaucoup tourner le verre. Moins d’unité de construction aromatique et aussi de structure que le 2010. En revanche, il ne manque ni de chair, ni de caractère. L’année le marque encore plus que le terroir.

2008

Encore un exemple de l’excellence de ce millésime méconnu : parfum d’une race magnifique, parfait équilibre en bouche entre tous les constituants ; caractère minéral de terroir très marqué, finale complexe, déjà savoureuse mais qui demande encore au moins cinq ans de garde pour s’épanouir comme elle le mérite. Grand vin d’amateur.

2007

Beaucoup de parfum comme souvent avec les 2007 avec un début d’évolution tertiaire vers la fougère, le lichen, le sous-bois, le mousseron, mais avec toute la délicatesse des notes florales qui ont précédé. Tannin fin, fin de bouche raffinée et pure, un vin d’une exemplaire élégance qu’on peut commencer à boire.

2006

Moins évolué que 2007, plus tendu, plus complexe au développement à l’air et plus classique que ce qu’on attend d’un clos-de-la-roche sur le plan d’une tension qu’on doit pour une fois qualifier de minérale. Ce n’est pas généreux, et cela ne plaira pas à tout le monde, mais c’est très racé et loin d’être en phase terminale.


 

2005

Très généreux, épicé, long en bouche, mais avec des nuances « cuites » qui ne plairont pas aux amateurs de vins parfaitement nets et frais. Tout en puissance, mais sans la pureté d’un 2012 ou d’un 2008, plus révélateurs du caractère original du terroir. L’évolution nette vers la truffe à l’aération le réservera au gibier à plume de type grouse ou perdreau.

2002

Arômes classiques de pinot noir fin (entre épices douces, réglisse, musc, violette et départ de truffe noire). Un vin aérien au contraire des 2005 et 2009 plus terriens, tout en pureté et en délicatesse dans l’esprit du 2012 en un rien moins complet. Prêt à boire. Un archétype du caractère du Clos de la Roche au cœur du terroir.

1998

Un peu de sécheresse dans le tannin et moins complet que le 2002, mais il y a de beaux restes.


De Bordeaux, ce vin blanc tout neuf

L’histoire se passe dans le Médoc à Listrac, dont chacun sait que ce nom signifie la frontière
– la lisière – entre Médoc des eaux (de l’estuaire) et Médoc des arbres (des Landes).
Une région qui a produit des rouges et des blancs de toute éternité ou presque.

Là, dans le salon du château Fourcas-Hosten, réhabilité par les frères Momméja, un conseil de guerre réunit les frères propriétaires, donc,
et Caroline Artaud-Debelmas, la directrice du domaine. L’idée est de se lancer dans une production de vins blancs. Oh, pas grand’chose, deux hectares un peu plus, mais quand même, voilà du nouveau…

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Sous le marteau d'Artcurial


Avec un résultat de 3,9 millions d’euros, l’année 2015 a confirmé la place de leader en France de la maison de vente Artcurial pour ce qui concerne les vins. Les premières vacations de 2016 se tiendront à Paris les 24 et 25 février prochains avec la dispersion de plus de 1 300 lots, provenant notamment d’une vingtaine de caves privées. A la tête du département « Vins fins & spiritueux » d’Artcurial, Laurie Matheson et Luc Dabadie expliquent qu’après une parenthèse monégasque, la maison de ventes débute l’année « avec une vente parisienne proposant des grands millésimes provenant de caves de qualité. » La première partie de cette vente portera sur les bordeaux rouges et blancs pour se poursuivre le lendemain avec « une très belle sélection de bourgognes » ainsi que des vins rouges et blancs de la vallée du Rhône (catalogue complet ici).

Deux caves dispersées lors de cette vente aux enchères sont particulièrement remarquables pour les amateurs, l’une parce qu’elle comprend « un ensemble impressionnant de vénérables millésimes, des grands crus de Bordeaux et de Bourgogne issus d’une collection familiale constituée depuis plusieurs générations », l’autre parce qu’elle regroupe une collection de bourgognes et de vins de la vallée du Rhône « conservés dans des caves climatisées et naturelles fraîches de la région parisienne par un amateur très averti. » Les prochaines ventes de vins d’Artcurial se tiendront les 2 et 3 mai, le 9 mai (nous vous reparlerons de cette vente des collections particulières de la Tour d’Argent qui concernera une soixantaine de flacons de spiritueux, dont un très ancien cognac Grande Fine Clos du Griffier ayant été distillé en 1788 et estimé entre 20 000 et 21 000 euros) et les 8 et 9 juin.

Ci-dessus, de gauche à droite : un magnum de Château Haut Brion 1980 estimé 330-350 euros (lot 239), douze bouteilles de Château Margaux 1990 estimées entre 6 000 et 6 200 euros (lot 501), un jéroboam de Clos des Lambrays grand cru 2007 estimé 500-510 euros (lot 907), six magnums de Clos des Lambrays grand cru 2007 estimés entre 1 500 et 1 600 euros (lot 917), trois bouteilles de Corton Charlemagne grand cru 1992 estimées entre 100 et 110 euros (lot 1065) et une bouteille de Château Margaux 1986 estimée 310-340 euros (lot 495),

La carafe des sommeliers

La vingt-neuvième édition du concours de Meilleur sommelier de France, organisé tous les deux ans par l’Union de la sommellerie française, se tiendra en novembre prochain à Toulouse. A cette occasion, la société iFavine, qui figure parmi les dix lauréats de l’innovation recompensés par Bettane+Desseauve (en lire plus ici) mettra à disposition la carafe ci-dessus.

Déclarant partager les « valeurs d’exigence et d’audace » qui président à ce concours, iFavine estime que sa participation aux épreuves finales « marque la reconnaissance et la confiance des professionnels du vin » pour la technologie innovante développée par son iSommelier.

Outre le fait de créer les conditions idéales de décantation d’un vin et de réduire le temps nécessaire à cette étape de plusieurs heures à quelques minutes, cette carafe intelligente est aussi un objet connecté capable de fournir toutes les données techniques disponibles sur les vignobles et les vins, sur plusieurs millésimes, via la plate-forme internationale iFavine Network.

Le Caffe Cuisine

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9 Place du Marché
33420 Branne
Tél : 05 57 24 19 67
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A deux portées de merlot de Saint-Emilion, cette auberge plus vraie que nature joue l’ambiance chaleureuse de la grande cheminée qui oriente sa flamme vers les grandes tables de bois. On y noue volontiers son rond de serviette comme de bouteille entre deux propriétaires de la rive droite. Toute la génération montante s’y donne rendez vous, de Claire Moueix du Château Taillefer à Audrey Lauret, qui a repris en main le Château Pindefleurs. L’ardoise indique ce que le marché donne de meilleur : le menu sur mesure de midi est en dessous des 20 euros, il fait la part belle à des plats de saison bien troussés comme la salade de cochon confit aux châtaignes, l’émincé de poulet fermier en panure et le riz au lait. Il faut ajouter à ses plats affectifs une côte de veau fondante fabuleuse escortée de frites cuites à la graisse d’oie. Elle relance les meilleurs rapports qualité/prix des crus deux rives servis au verre ou en bouteille. Si l’on veut sortir de Gironde, de solides adresses permettent de voyager tout en restant le nez en dessus de la carafe. Le service décontracté offre le sourire d’un établissement dans le sens de la marche gastronomique. Il semble conseillé de réserver, car cette adresse que l’on se refilait sous le manteau est l’une des plus courues du Libournais.

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Un nouveau cru

L’interprofession des vins d’appellation Côtes du Rhône et de la vallée du Rhône (Inter Rhône) vient d’annoncer que le village de Cairanne, qui est depuis 1953 l’une des dénominations géographiques des côtes-du-rhône villages, est désormais un cru à part entière, comme Gigondas, Vacqueyras ou encore Châteauneuf-du-Pape. Cela signifie que les étiquettes désigneront désormais les vins issus de cette AOC de la même façon que le fait déjà l’amateur, à savoir simplement en tant que cairanne.

Les vignerons, qui avaient déposé leur dossier d’accession en appellation locale en 2008, se félicitent de cette reconnaissance par l’INAO (Institut national des appellations d’origine), qui sera prochainement officialisée par décret. « Le passage en cru est pour nous la reconnaissance d’une vraie dynamique qualitative tant sur nos blancs que sur les cairanne rouge » explique ainsi Denis Alary, le président du syndicat des vignerons de Cairanne, qui regroupe 37 vignerons et 3 caves coopératives.

Le millésime 2015 sera le premier représentant du nouveau statut de ce territoire viticole situé dans le Haut Vaucluse, tout près de la Drôme, dont 70 % des parcelles ont plus de 20 ans et 400 hectares de vignes, plus de 50 ans. L’encépagement est composé de grenache (60 %) syrah (16 %), carignan (15 %) et mourvèdre (6 %) et 5 % de l’appellation produit du blanc à partir des cépages grenache, clairette, roussanne, marsanne, bourboulenc et viognier.

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Anthony Barton, une vie médocaine

Rencontre avec Anthony Barton, l’une des grandes légendes du Médoc et figure tutélaire des classés de Saint-Julien


« Je décourage les gens qui considèrent le vin comme un investissement. »


Clos L'Église, Château Poesia 2013


 

Saint-Emilion grand cru

LE VIN :
Dans cette année très difficile, ce premier millésime constitue une franche réussite. Enfin un saint-émilion qui mérite le vocable grand cru, par sa maturité, sa juste concentration et sa texture veloutée de bonne densité. Comme le 2014 et encore plus le 2015 sont prometteurs, voici un cru sur lequel il faudra désormais compter.

16/20


LE DOMAINE :
Hélène Garcin et Patrice Lévêque ont beaucoup fait évoluer ce domaine situé à côté de l’Église Clinet et acheté par leur famille en 1997. Ce cru mérite laudes et offices car il se révèle d’un œcuménisme tannique savoureux. Le 2012 constitue le meilleur vin réalisé sur la propriété. Sur Saint-Émilion, l?achat du château Poesia, ex-Haut-Villet, laisse entrevoir de belles perspectives avec un premier millésime, en 2013, d’excellente tenue.



Accords Malartic, Lafon-Rochet au Lion d'Or à Romorantin

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Grand Hôtel du Lion d’Or
69 rue Georges Clemenceau
41200 Romorantin-Lanthenay (France)
Tél. +33 02 54 94 15 15
Fax. +33 02 54 88 24 87
[email protected]

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Fidèle à l’esprit de Saint-Vincent, Didier Clément est dans l’hexagone l’un de nos grands artistes des accords mets/vins : quoi de mieux pour se faire la bouche qu’une gelée de pied de veau coquine pour réveiller des Pèlerins de Lafon Rochet tout en velouté oecuménique. Le lait de morue, tomate confite au miel prend le “Sillage de Malartic” blanc 2012 très fringant. Le jeu du Malartic blanc 2010, à la fois iodé répond parfaitement au carpaccio de saint-jacques, chutney cru de pomme, mangue et potimarron comme au tartare de maquereau, bouillon dashi, algue Kombu et citronnelle. La belle maturité du millésime et ses accents de fruits jaunes et d’épices permettent de caresser la chair de tourteau escortée d’une mayonnaise au curry doux. Somptueusement nacrée, la lotte sauce vin rouge à la moelle est en osmose parfaite avec le Lafon Rochet 2007, caressant et tout en suavité. Ce millésime est aujourd’hui à point. On continue sur ce cru stéphanois dans sa version 2009 pour escorter de la meilleure des façons le tournedos de boeuf limousin coiffé de son foie gras de canard et truffe noire. Le vin enrobe le plat, mais quand on fait jouer le carpaccio, confit de betterave à la clémentine, le Malartic rouge 2008 sort alors de sa carafe et apporte sa droiture avec ce qu’il faut de fraîcheur. Le Lafon Rochet 2000 bien fondu, commence à délivrer quelques accents truffiers qui entrent parfaitement en composition avec le Saint-Nectaire fermier affiné par le pape du fromage Bernard Antony. Mis spécialement en bouteille pour la circonstance, le Malartic rouge 2014 juteux à souhait donne son fruit profond à la tartelette chocolat noir et son sorbet à la framboise, un accord osé, mais superbement réussi.

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