Propriété médocaine de 30 hectares située à Lesparre, Preuillac vient d’être cédée a un investisseur étranger par la famille Mau qui en était propriétaire depuis 1998. Associés à Cees Dirkzwager au sein d’un actionnariat franco-hollandais 100 % familial, une collaboration fructueuse qui s’est enrichie en 2005 avec l’acquisition de Château Brown en appellation pessac-léognan, Jean-François Mau et son fils Jean-Christophe, en photo ci-dessus, ont fait de Château Preuillac une référence parmi les crus bourgeois. Une position qui ne devrait pas changer de sitôt, le nouvel acquéreur – qui souhaite rester discret, on en lira plus ici à ce sujet – ayant décidé de maintenir à la gestion du domaine Jean-Christophe Mau et son équipe.
Château Potensac 2011
Château Potensac 2011
Pour bien débuter l’année, ce millésime un peu serré pour l’instant mérite d’être carafé deux heures avant le service pour que ce premier de la classe du Médoc dévoile ses accents de cèdre, de poivre de Sichuan avec un fruit bien concentré derrière ; la finale y gagne en énergie et le vin s’étire parfaitement pour prendre dans ses filets un filet de bœuf brioché.
16,5/20
Environ 18,40 euros la bouteille
ACHETER
Cru sans doute le plus estimé de l’appellation Médoc, Potensac doit son succès à la qualité des équipes de vinification réunies par la famille Delon, propriétaire du château, et qui travaillent selon les mêmes critères exigeants qu’à Léoville Las Cases. Et l’âge très élevé du vignoble, dont certaines parcelles de cabernet ont plus de 80 ans, ne l’empêche pas d’être parfaitement productif !
Noël
Bulles de Noël
Chaleureuses et généreuses, voici les belles propositions des maisons de Champagne pour les fêtes de fin d’année.
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Flacons de Noël
Expression du temps qui passe, la précieuse antithèse du binge-drinking a toute sa place sous un sapin moderne.
Châteaux de Noël
Une, deux, trois bouteilles ? C’est l’heure de doter de ses premiers trésors l’amateur qui rêve de se constituer une cave.
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Réveillon dans le vignoble
Plateforme dédiée à l’œnotourisme en France, en Italie, aux Etats-Unis et au Liban dont nous vous avions parlé ici, le site Wine Chic Travel est un « guide des voyages chics et culturels dans les vignes »
– sans prise de réservation – à destination des amateurs de vin comme de patrimoine et d’histoire viticoles. Si ce n’est pas encore fait, cette fin d’année est une bonne occasion de découvrir ses différentes propositions au long des routes des vins de France et notamment les adresses où célébrer la nouvelle année, à deux, en famille ou entre amis. Par exemple dans le Beaujolais, en Provence
(au couvent des Minimes en photo ci-dessus) ou encore en Bourgogne.
Daumas Gassac la verticale de 2012 à 1979
Daumas-Gassac est un vin à part. Languedocien si l’on se réfère au droit du sol, il ne l’est plus lorsqu’on parle de cépages, entendons par là les cépages traditionnels autorisés dans les AOP de la région. Aimé Guibert avait su identifier, sur Aniane, des terroirs qualitatifs aptes à porter un cabernet-sauvignon non autorisé. En blanc, il a également choisi de vinifier un assemblage de chardonnay, de viognier et de petit manseng qui lui interdisait l’accès à l’appellation. Son domaine produit donc un rouge et un blanc en igp de l’hérault, qu’il a su imposer à un niveau de prix inconnu dans cette catégorie.
En rouge, nous avons eu l’occasion cette année de réaliser une verticale de l’essentiel des millésimes entre 2012 et 1979.
Les doigts d’une main suffisent largement pour compter les domaines capables de présenter une telle série en Languedoc. Et beaucoup de vieux millésimes de Daumas n’avaient pas dit leur dernier mot ! La possibilité de garde des rouges ici n’est donc pas une question, ce qui n’est pas trivial dans la région. Les styles se sont infléchis pendant cette période, ils ont évolué vers des vins plus harmonieux en vin jeune, assez puissants et toujours complexes, 2006 marque un tournant qualitatif au domaine. La nature des millésimes de Daumas fonctionne à son propre rythme. Ils ne suivent ni les généralités languedociennes ni celles du cabernet-sauvignon telles qu’on les connait à Bordeaux. Ce qui en fait un vin à part, et c’est bien ainsi.
La dégustation
2012 16/20
Style très différent du 2011, avec plus de fraîcheur et une belle suite en bouche, de l’énergie et un charme gourmand.
2011 17/20
L’un des millésimes les plus puissants en alcool du domaine, ce qui lui va bien. Il conjugue harmonie des tannins à une matière très aromatique, partie vers les fruits à noyaux. Grand daumas.
2010 16,5/20
Beau millésime, à la fois tendu et svelte tout en étant intense. Suave mais sans lourdeur, il vieillira bien.
2009 15/20
Millésime solaire mais avec ici une puissance tannique qui domine encore. Il mérite un carafage. Moins gras que d’autres millésimes, il vieillira mais on peut commencer à le boire.
2008 15/20
On ne retrouve pas le gras de 2007 et surtout 2006. L’intensité est là, avec un vin dynamique, plus élancé mais intense.
2007 16/20
Charnu et profond, la matière est souple mais intense, du gras et du soyeux. Velouté, on peut le boire.
2006 17/20
Millésime de rupture. Le vin a un gras qui n’avait pas été vu avant. Le pH est l’un des plus faibles de l’histoire du cru. Un grand daumas-gassac, encore dans les limbes.
2005 14,5/20
Du fruit, de la gourmandise, un tannin tendu, un peu rêche mais moins sec que la plupart des languedocs. On peut le boire sur son énergie.
2004 15/20
Il a la fraîcheur du millésime, avec une forte persistance aromatique. Il peut vieillir car les tannins sont confortables, sans sécheresse et il est bien équilibré. Mais on a tendance à le boire sur son charme actuel.
2003 15/20
Millésime chaud mais sans sécheresse, plutôt bien réussi pour un vin du Sud. On sent des raisins à maturité mais sans astringence trop marquée.
2002 15/20
Tannins puissants, de la profondeur mais un relatif manque de fond par rapport à d’autres millésimes. Du charme.
2001 14,5/20
Un peu décevant dans le contexte du millésime languedocien. Il manque de liant, de vraie profondeur, il a pourtant une capacité à aller plus loin.
2000 16/20
Beau style, charmeur, puissant, avec une réelle gracilité de tannins. Son équilibre et l’intensité de sa matière l’amèneront loin.
1998 13,5/20
Animal, il a gardé un style sévère, les tannins sont anguleux, mais ce vin reste puissant, il a une capacité de garde.
1997 12/20
Des notes animales le perturbent. bonne fraîcheur, aromatique mais il finit un peu raidi dans son tannin.
1995 14/20
Les tannins sont un peu présents. Aromatique, il lui faudrait un peu plus de charnu. À boire sur une daube qui lui apportera du liant.
1994 13/20
À boire, un peu décharné aujourd’hui.
1992 15/20
Millésime frais, matière fine mais légère avec des notes de tabac sec. À boire, aromatique et charmeur.
1991 13/20
Des notes animales le perturbent, il manque d’assise mais bonne fraîcheur.
1990 16,5/20
Ici aussi, du charme, de la plénitude, confortable, belle évolution sur les fruits à noyaux. À boire mais il peut encore attendre. Même équilibre que 1989 mais avec un peu plus de chair.
1989 15,5/20
Bon style, droit, sans excès, avec une structure tannique assise sur une matière fine mais présente. Un millésime d’équilibre, à boire.
1988 12/20
Nez très animal avec une fin de bouche durcie.
1987 15,5/20
Millésime équilibré, frais, charmeur, sans emphase mais il sonne juste. Et il semble capable de tenir encore. Jolie bouteille.
1985 13/20
Moins harmonieux que d’autres malgré un bon niveau d’alcool. En tension mais il manque de chair.
1984 14,5/20
Un peu sec, le tannin s’est patiné mais il a de la longueur. Garrigue, sauge, à boire sur une viande en sauce qui lui apportera le moelleux nécessaire. Du charme.
1983 15,5/20
Millésime solaire, c’est celui qui a le plus d’alcool perceptible parmi les anciens millésimes de la dégustation. Cette chaleur lui donne un style plus sudiste et plus de confort en bouche.
1982 15/20
Bonne concentration, tannins mieux intégrés que ceux du 1981, bouteille de charme mais puissante, un peu de sécheresse
1981 13,5/20
Tannins anguleux, il est à boire, en puissance plus qu’en finesse. Bon volume.
1980 14/20
Bien mieux construit que le 1979, il a encore de l’énergie, de la matière, tannins encore perceptibles. Animal toutefois.
1979 13/20
Très fondu, évanescent, frais, il semble fatigué.
crédits photo d’ouverture : http://www.1907.fr/nos-domaines/mas-de-daumas-gassac.html
Cadeaux en ligne
De plus en plus pratiqué (voir les derniers chiffres à ce sujet ici), l’achat de vins en ligne offre bien des avantages parmi lesquels celui de pouvoir faire son choix tranquillement chez soi devient un véritable luxe en ces temps de shopping frénétique. Parmi les sites à découvrir, nous vous avions déjà parlé ici de « demainlesvins.com », qui pratique le parrainage de jeunes vignerons. Plusieurs fois récompensé, le site de référence adossé au célèbre caviste parisien, « lavinia.fr » propose jusqu’au 5 janvier une sélection de champagnes de vignerons, 150 cuvées, dont quinze à prix propriété, à découvrir là.
Pour y voir plus clair parmi ses 1800 références, le site créé en 2002 « vinatis.com » propose à ses visiteurs de créer leur coffret cadeau sur-mesure en exactement quatre clics, c’est par ici. On termine avec Phileas Stravinarius, le « gentleman caviste » qui règne sur le site créé par Grégory Castelli et Emilio Zierock-Foradori, avec le soutien de Gérard Basset (meilleur sommelier du monde 2010). A découvrir là, les coffrets de Noël de « phileaswineclub.com » reflètent l’esprit très globe-trotter de la maison.
Illustration : ©vinatis
Invitations au voyage
Extravagants cadeaux, les malles proposées aux amateurs par la maison de Champagne Charles Heidsieck sont inspirées de celles qui ont accompagné son fondateur lors de ses périples aux Etats-Unis au XIXe siècle. Identique à la malle en bois d’érable qui suivit lors de son premier voyage à la conquête du Nouveau Monde celui qui gagnerait bientôt son surnom de Champagne Charlie, la malle « 1852 » est disponible en deux versions.
La « classique » contient un assortiment des trois cuvées phares de la maison, trois magnums et six bouteilles de Brut Réserve, six bouteilles de Rosé Réserve et six autres de Blanc des Millénaires 1995 (5 000 €). En plus de ces dix-huit flacons, l’édition
« œnothèque » en photo ci-dessus abrite trois bouteilles de Blanc des Millénaires 1983, trois autres de cette même cuvée dans le millésime 1985 ainsi qu’un tablier, six flûtes en verre soufflé, une carafe Riedel et un nécessaire d’écriture (7 000 €).
En photo ci-contre, « 1860 » est une réédition de la malle en bois précieux qui a accompagné Charles Heidsieck au cours de la deuxième de ses quatre expéditions en Amérique.
Elle contient trois magnums de Brut Réserve, un Jéroboam 1989,
douze flûtes en verre soufflé et un nécessaire de service, serviettes et bouchons-stoppeurs (2 500 €).
Ces très généreux “coffrets” sont en vente chez différents cavistes et épiceries fines, par exemple chez Lavinia et au drugstore Publicis à Paris et à la Vinothèque de Bordeaux.
Hostellerie de l'Abbaye, Fontevraud
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Menus de 20 à 95 euros
38 Rue Saint Jean de L’Habit,
49590 Fontevraud-l’Abbaye
Tel : 02 41 51 73 16
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Un brouillard de fin d’automne enveloppe le réfectoire et la salle capitulaire de l’abbaye de Fontevraud. Le blanc manteau de tuffeau de l’hostellerie s’ouvre sur l’accueuil déambulatoire qui nous replonge au XII ème siècle. Les ombres de Robert d’Arbrissel, fondateur de l’ordre, de Pétronille de Chemillé la première abbesse ou d’Aliénore d’Aquitaine hantent les lieux qui dégagent une sérénité empreinte de naturalité cistercienne. Dans la salle de restaurant bercés par l’élégant ballet des serveurs, les conversations se font plus espacées lorsque le champignon de Paris façon Fontevraud alimente les premiers commentaires : la farce de pintade, le dégradé de texture, l’émulsion crémée donne un sens à ce produit cultivé dans les caves alentours. Le turbot laqué au miel de l’abbaye est translucide et les petits légumes vinaigrés qui l’escortent jouent l’aigre-doux habile avec de jolies finales amères, cela entre parfaitement en composition avec un saumur blanc 2013 du Château de Villeneuve tout en tension agrumesque. Le parmentier de ris de veau possède cette assise douillette qui vous réchauffe le cœur aux premiers frimas. On fait jouer alors un 2011 au tanin croquant de La Source du Ruault, un saumur champigny au fruité rond avec une fraîcheur qui relance le plat.
Plus osé, l’accord entre crème brûlée au citron et olive noire apporte une connotation aliénoresque au dessert. La technique parfaitement maîtrisée du chef Thibaud Ruggieri fait déjà merveille. Ce MOF bocuse d’or tient là son premier piano en soliste et la partition est parfaitement maîtrisée. La carte des vins orientée sur le Saumurois, l’Anjou et la Touraine colle parfaitement à ce lieu touché par la grâce des Plantagenêt.
À LA CARTE :
- La Révolution d’Automne \ 19€
- Le champignon de Paris, à Fontevraud \ 18€
- Truite Fario en imprimé baroque, concombre et raifort \ 22€
- Lotte trop choux, coquillages \ 29€
- Filet de boeuf Rouge des Prés cuit à la ficelle \ 31€
- Chocolat, Noisette, … et Cuisine Romane \ 16€
- Suavité Ardéchoise \ 19€
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