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Cloudy Bay pinot noir

 

La Nouvelle-Zélande, l’autre pays du pinot noir


 

Marlbourough, Nouvelle Zélande

Robe rubis brillante très pinot, caractère aromatique immédiatement séduisant au nez avec les notes de prune et de fleurs relevées par des épices, attaque en bouche très veloutée, mais aussi de belle vivacité, fruit épicé superbement présent en bouche, finale soyeuse et énergique. Très bel équilibre, prêt à boire.

16,5/20

Disponible à 32,50 euros la bouteille sur vinatis pour le millésime 2001
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En France, seuls les spécialistes et les grands voyageurs connaissent Cloudy Bay. Les premiers savent que cette winery néo-zélandaise appartient – comme cinq autres à travers le monde – au groupe LVMH ; les seconds ont nécessairement vu une bouteille de Cloudy Bay sur la carte d’un restaurant de Londres, Hong Kong ou New York, tant la marque est mondialement diffusée. Mais les uns comme les autres connaissent surtout le sauvignon de Cloudy Bay, devenu l’étendard des blancs néo-z, avec son énergique vivacité mais aussi son savoureux confort de bouche, avec ses arômes de pamplemousse immédiatement séduisants. J’aurais adoré pouvoir vous parler du 2014 (récolté en mars, hémisphère sud oblige et, donc, mis en bouteille) que la winery a eu la gentillesse de nous adresser en direct depuis son site de Blenheim, dans la région de Marlbourough. Mais, comme le montre la photo jointe, les conditions de transport ont eu raison du sacro-saint bouchon à vis kiwi…
Cet envoi m’avait néanmoins fait plaisir, je suis allé dans ma cave retrouver une bouteille de Cloudy Bay. À côté du sauvignon, dormaient deux autres spécialités maison, bien moins connues, un chardonnay et un pinot noir. J’ai ouvert le pinot 2012 et je me suis régalé. Il en est du pinot comme du chardonnay, on soupçonne toujours ses versions New World de jouer sur un registre caricatural : la cerise ultra mur et la quetsche pour le premier, le butterscotch pour le second, la lourdeur alcoolique pour les deux. Ici, rien de cela, mais pas non plus une copie forcément imparfaite d’un gevrey ou d’un volnay. Non, une vraie expression originale, jouant sur une finesse allègre et souverainement tapissante en bouche, une complexité aromatique s’amusant de notes de petits fruits rouges et de touches subtilement poivrées et épicées. Côté climat, 2012 a ressemblé un peu là-bas à ce qu’est 2014 sous nos latitudes, avec un été froid et un automne inhabituellement chaud et sec. À la fois moderne (fraîcheur, fruit, caractère énergique en bouche) et très classique dans sa définition avec un équilibre quasi parfait, il est l’exemplaire démonstration qu’hors de Bourgogne le pinot noir peut avoir une vie originale et brillante.

Thierry Desseauve

 

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Les deux bouteilles de sauvignon 2014 reçues par transporteur depuis la Nouvelle-Zélande. Elles n’ont pas été décapsulées, mais le niveau de chaque flacon montre que leur étanchéité a été mise à mal durant le transport. Étonnant pour un mode de bouchage annoncé 100% fiable.

 

Des drones dans les vignes

Assurer la durabilité du vignoble de Bourgogne en continuant de diminuer les traitements appliqués à la plante, tel est l’objectif commun aux deux projets du bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) qui viennent de recevoir le soutien de l’Etat. Des drones veillant la vigne* (projet DAMAV) aux extraits végétaux stimulant ses défenses naturelles** (projet IRIS+), une technologie de pointe est au cœur de ces programmes qui vont bénéficier d’un co-financement par le Fonds unique interministériel. Le BIVB précise que « les critères de sélection sont drastiques » et que les projets retenus, forcément labellisés par au moins un pôle de compétitivité, doivent être « collaboratifs, innovants et présenter des retombées, notamment économiques, pour la filière concernée. »

La réduction des intrants est un axe de recherche et de développement prioritaire pour la filière viticole comme pour d’autres secteurs agricoles, comme la culture du blé. Toutefois, cette diminution ne doit pas mettre en péril la production. Pour répondre à cette problématique, le projet IRIS+ développe des techniques innovantes, empruntant « sans doute la voie la plus prometteuse des alternatives à la lutte chimique. » Ce travail ambitieux porte sur la création de biostimulants à base d’algues marines ou de végétaux et la mise au point d’un système de pulvérisation optimisant leur application ainsi que de systèmes d’imageries embarqués pour suivre leurs effets.



Autre imagerie « vue du ciel » assortie de systèmes d’analyse pointus touchant un large ensemble de paramètres (vigueur, réserve en eau, composition des sols, etc.) et de maladies de la vigne, celle des drones du projet DAMAV permet un diagnostic pointu. « Le système d’analyse de ces images est en cours de perfectionnement pour que l’interprétation soit aussi juste et performante que l’oeil humain. A terme, la prospection exhaustive du vignoble pourrait se faire par la voie des airs, les viticulteurs se concentrant alors uniquement sur les zones suspectes. » Initié en 2013, avec des essais de localisation de foyers de flavescence dorée, la qualité des images de ce nouvel outil prometteur a permis de bien identifier les zones suspectes.

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* Labellisé par les pôles de compétitivité Pégase, Risques, Vitagora et Aerospace Valley et piloté par le constructeur de drones Novadem, le projet DAMAV (détection automatique des maladies de la vigne) réunit des partenaires industriels (Airbus Defence & Space, Global Sensing Technologies), scientifiques (AgroSup Dijon), institutionnels (BIVB, FREDON Paca) et privés (Vignobles Bernard Magrez). Sa durée est de 36 mois et son budget de 1,7 millions d’euros.

** IRIS+ implique quatre entreprises des régions Bretagne, Bourgogne et Champagne-Ardenne (Laboratoire Goëmar, Tecnoma, Global Sensing Technologies, Artemis/Dijon Céréales), ainsi que le groupe Orange, le BIVB et deux équipes de recherche (l’Unité mixte de recherche agroécologie/INRA à Dijon et l’université du Littoral Côte d’Opale). Ce projet est porté par le pôle de compétitive Vitagora et co-labellisé par les pôles Mer Bretagne Atlantique et Industrie et Agro-Ressources. Il est doté d’un budget de 1,7 millions d’euros pour une durée de 36 mois.

2014 au pays du braucol


Comme partout en France, c’est une longue campagne en forme de marathon qui s’est achevée pour les vignerons de Gaillac, qui prédisent un bel avenir à ce millésime 2014. Si le vignoble de cette AOC du Sud-Ouest a profité d’un printemps idéal, le début du cycle végétatif et la floraison s’étant déroulés sous un climat exceptionnel, l’été fut complexe. Les températures basses, les pluies régulières et la faible luminosité ont rendu la conduite de la vigne difficile et les vignerons se sont attachés à ne jamais rien lâcher. La clémence de l’exceptionnel mois de septembre a permis aux baies d’achever leur maturité sereinement pour présenter, au final, de belles acidités et des maturités phénoliques plus que prometteuses sur ces cépages autochtones que sont le prunelart et le braucol. 


Au domaine d’Escausses, Jean-Marc Balaran annonce « un très grand millésime en blanc » et un équilibre sucre-acidité-arômes qui devrait être proche de l’idéal. « Si le soleil estival n’a pas vraiment doré la peau des vacanciers, il n’a pas non plus grillé les arômes délicats des raisins blancs. La dégustation des baies révèle des arômes intenses et prometteurs. » L’état sanitaire a été maîtrisé grâce à un travail d’effeuillage et d’éclaircissage et les quelques foyers de botrytis présents ont séché au soleil de septembre. Côté rouge, le potentiel est également prometteur, « mais il a fallu maîtriser les attaques d’un mildiou plus agressif qu’à l’habitude, effeuiller et éclaircir pour exposer les raisins au soleil, et ainsi les protéger des attaques de botrytis (…) et permettre l’apparition des arômes de cassis typiques de nos raisins de braucol. » La récolte des gamay a débuté le 20 septembre, suivie par celles des duras et syrah. Celle des braucol, aux environs du 10 octobre, a clôturé ces vendanges 2014.

Une année en Corton

Sous titré « Rencontres en haut lieu », comprendre la montagne de Corton, le voyage proposé par le photographe anglais Jon Wyond au long des 240 pages de son ouvrage, édité par Glénat, témoigne de quatres saisons passées au-dessus et autour des villages d’Aloxe-Corton, Ladoix-Serrigny et Pernand-Vergelesses, avec les habitants, avec les vignerons. Là, les vignes accrochées aux flancs de la colline ou étendues à ses pieds jouissent d’une grande variété de sols et d’expositions au soleil, avec des orientations qui vont du sud-est au sud-ouest. Cette richesse donne des vins aussi bien rouges (corton) que blancs (corton-charlemagne), fait unique en Bourgogne. Le travail photographique de Jon Wyand, qui arpente les vignobles de France depuis plus de dix ans, révèle une approche patiente de son sujet. Durant une année, il a guetté et saisi les instants clés du vignoble et des villages et les délicates attentions des hommes et des femmes de Corton à l’égard de la vigne.

Ces images sont accompagné par les textes de François Perroy, fils de vigneron toujours dans le vignoble, en France comme à l’étranger, pour travailler sur les questions d’œnotourisme. Pour lui une dégustation en Corton est « (…) du registre du vacarme intérieur, du grand chamboulement (…) parce que les vins de Corton et Corton-Charlemagne sont rares, intenses, liés à l’histoire la plus exigeante. » Auteur de guides aux éditions Glénat, il a également piloté l’édition de l’ouvrage Aude, Pays cathare dans la collection « Les œnoguides » (Glénat). Enfin, c’est un natif d’Aloxe-Corton, où sa famille fait du vin depuis plus de 150 ans, qui signe la préface. Professeur à l’ESC Dijon Bourgogne, Claude Chapuis a fait des stages viticoles sur les quatre continents et enseigne l’initiation à la viticulture aux étudiants en master de Wine Business et de Wine Management. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages de référence sur les vins de Bourgogne.

Une année en Corton, rencontres en haut lieu.
Photographies de Jon Wyand, textes de François Perroy et préface de Claude Chapuis.
240 pages, éditions Glénat (Collection Le Verre et l’Assiette), 39 €

2014 vu par Frédéric Drouhin

Président de la Maison Joseph Drouhin, mais également de l’Union des Maisons de vins de Bourgogne depuis le printemps dernier, Frédéric Drouhin revient sur 2014, cette « étonnante » année.

Chaleur et précocité
« 2014 a démarré en fanfare. Très vite, la météo a basculé de l’hiver à quasiment l’été. Les températures, très clémentes début mars, ont favorisé un démarrage de la végétation dans tous les secteurs viticoles de Bourgogne. Début avril, les bourgeons s’ouvraient et l’on pouvait même voir déjà certaines pointes vertes. A ce stade, 2014 se plaçait déjà parmi les années les plus précoces.
Très vite, mi-avril, on pouvait voir plusieurs feuilles étalées et, début mai, on a pu constater dans les zones les plus précoces, une dizaine de feuilles étalées. Nous étions quinze jours en avance par rapport à une année normale.

Les quelques pluies ont même boosté la végétation, mais n’ont pas favorisé l’apparition et le développement de maladies. Le risque de mildiou était particulièrement faible en début de campagne. Début juin, beaucoup de parcelles ont montré leurs premières fleurs et si les températures inhabituellement élevées ont permis à celles-ci de se dérouler très rapidement, elles ont également stressé la vigne et entraîné beaucoup d’avortements des jeunes baies. Mi-juin, la floraison était terminée sur bon nombres de secteurs. A Chablis et dans les Hautes Côtes de Beaune et de Nuits, la floraison était encore en cours. »

Orages et effeuillages
« Le 28, un orage de grêle s’est abattu sur le secteur de la Côte de Beaune, en particulier Beaune, Pommard, Volnay, Meursault, touchant plusieurs centaines d’hectares avec des dégâts parfois très conséquents. La vigne était pourtant si belle… Le nord du Mâconnais a lui aussi été touché, avec des dégâts un peu moindres. Le 4 juillet, un nouvel orage de grêle a touché plus précisément le secteur de Pouilly et Solutré.

Les mois de juillet et août ont été étonnamment frais et humides, ce qui n’a que très sensiblement ralenti le développement de la vigne. A la mi-juillet, on constatait la fermeture de la grappe, qui marque aussi la fin de la sensibilité de celle-ci au mildiou. La pluviométrie de ces deux mois a représenté près du double de la normale, avec des températures fraîches. Il a fallu remettre en pratique l’effeuillage. L’état sanitaire est cependant resté satisfaisant, même si sont apparus ça et là des débuts de pourriture sur quelques baies. »

Douceur et vendanges

« Enfin un temps merveilleux, idéal, qui fera tout le millésime. Lumineux, doux, vent du nord, journées chaudes, nuits fraîches, harmonieuses conditions pour finir de porter la maturité à des niveaux souhaités. Les rendements sont très contrastés d’un vignoble et d’une parcelle à l’autre. Pour les vignes touchées par la grêle, les rendements sont situés entre 5 et 10 % d’une récolte normale. Les grappes des vignes ayant passé fleur au moment du pic de chaleur de juin étant très millerandées, les volumes sont en baisse de 30 % par rapport à la normale. Pour toutes les autres vignes, la charge était correcte. La particularité des raisins de l’année est une peau très épaisse, plutôt facteur de qualité mais également signe de rendements en jus faibles.

Les vendanges en Côte d’Or ont démarré le 12 septembre et se sont étalées sur quinze jours, les excellentes conditions climatiques ayant permis un report pour certaines parcelles. A Chablis, elles ont démarré le 15 septembre et se sont aussi étalées sur plus d’une quinzaine de jours. Les premiers décuvages des vins rouges de la Côte d’Or sont en cours et on trouve des vins plutôt équilibrés, d’une jolie couleur, sans être trop intense, et d’une structure tannique fine. Les vins blancs, qui terminent leur fermentation, ont des arômes fruités, nets, des degrés naturels plutôt dans la fourchette basse et une fraîcheur très gourmande. 2014 devrait donc être un très joli millésime dont le niveau de récolte global, supérieur aux trois dernières récoltes déficitaires, s’inscrit dans la moyenne décennale. »

Les Français et le vin

La cinquième édition du baromètre Sowine conçernant les rapports que les consommateurs français entretiennent avec le vin et le champagne, de la façon dont ils se considèrent à la façon dont ils se renseignent et achètent, met en lumière une importante progression du rôle de conseil des cavistes. Deuxième source d’information avant l’achat l’année dernière, juste après l’entourage, les voilà à la première place en 2014. Internet progresse également beaucoup, passant de la dernière place à la troisième. Cela se répercute visiblement sur les achats en ligne. Le baromètre 2013 indiquait que 10 % des Français achetaient leur vin sur internet, ils sont 24 % cette année. Enfin les consommateurs se considèrent de plus en plus amateurs (+7 %) que néophytes (-9 %).

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Illustrations issues du baromètre sowine/SSI 2014.

Joseph Drouhin donne la main aux Hospices de Belleville

La maison fondée à Beaune en 1880 par Joseph Drouhin et dirigée par la quatrième génération de ses descendants vient d’étendre son savoir-faire au-delà de la Bourgogne, où son domaine représente 78 hectares (Chablis, Côte de Nuits, Côte de Beaune, Côte châlonnaise) cultivés en bio ou en biodynamie.

A compter du millésime 2014, Joseph Drouhin est en charge de l’exploitation et la commercialisation des vins issus des 14 hectares en appellation fleurie, brouilly et morgon appartenant aux Hospices de Belleville, hôtel-Dieu fondé en 1733 dont le patrimoine est issu de dons de charité. Précisant que la Maison Joseph Drouhin a toujours été attirée « par les terroirs exceptionnels des crus du Beaujolais », le président du directoire, Frédéric Drouhin, se réjouit de cette association. «Elle nous permet d’accéder à des vignes prestigieuses et de qualité. Nous sommes convaincus que les vins des Hospices de Belleville trouveront idéalement une place privilégiée chez tous nos clients et cette superbe première récolte 2014 conforte notre enthousiasme. »

La directrice des Hospices de Belleville, Bernadette Lafond, évoque quant à elle un partenariat « à long terme » portant sur l’exploitation de l’intégralité du Domaine. « C’est non seulement une formidable opportunité d’assurer la pérennité financière de notre patrimoine historique mais aussi une chance de faire rayonner les Hospices dans le monde entier. »

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Fin des fermentations en Beaujolais

A l’heure des premières dégustations, après des vendanges qui ont duré trois semaines et se sont achevées fin septembre, l’interprofession des vins du Beaujolais (Inter Beaujolais) annonce un volume de récolte qui devrait se situer entre 750 et 800 000 hectolitres et un millésime prometteur caractérisé par des vins élégants et gourmands, dotés d’un très bel équilibre.

« Au final, le Beaujolais a bénéficié de conditions météorologiques très favorables. Un début d’année chaud et sec suivi d’un printemps ensoleillé ont permis à la floraison de se dérouler dans des conditions optimum. L’été un peu plus arrosé a apporté à la vigne l’eau dont elle avait besoin, mais les températures plutôt basses ont permis de conserver un excellent état sanitaire. Enfin, entre soleil radieux et nuits fraîches et protectrices, l’arrière-saison a été très belle. Ce petit coup de pouce météorologique a fait du bien aux vignes et aux hommes.

La maturation s’est ainsi déroulée dans de parfaites conditions, à un rythme lent et progressif et les vignerons ont pu récolter des raisins d’une qualité exceptionnelle, bien mûrs, frais, sucrés avec une pellicule épaisse et colorée et de très beaux degrés alcooliques naturels (entre 12 et 13 % vol.). Au cuvage, les fermentations se sont déclenchées rapidement, permettant aux arômes de se révéler. Désormais, elles touchent à leur fin et les cuvées pressurées laissent augurer d’un très beau millésime. Les premières dégustations dévoilent des vins souples, ronds, avec une jolie longueur en bouche et parfaitement équilibrés. Une pointe de fraîcheur relève une belle complexité aromatique.

« Les moûts ont très bien fermenté, les vins sont dotés d’une superbe intensité aromatique », constate Bertrand Chatelet, directeur de la Sicarex Beaujolais, institut de recherche implanté à Villefranche-sur-Saône et dédié à l’étude des vignes du Beaujolais. « Les tanins sont soyeux, d’une grande finesse et parfaitement intégrés ce qui apporte de la structure et de la longueur en bouche au millésime 2014 et surtout beaucoup d’élégance ». A noter également, la très belle qualité des raisins de chardonnay récoltés cette année. Les beaujolais et beaujolais Villages blancs 2014 s’annoncent de grande qualité avec des vins voluptueux offrant un très beau volume en bouche. »

Qu'est-ce qu'on fait ce week-end ?

Comme chaque année à la mi-octobre depuis 1998, le syndicat des vignerons de Chusclan, village situé sur la rive droite du Rhône, au nord-est du département du Gard, organise ce week-end sa fête du terroir et des traditions vigneronnes. Dégustations, démonstrations, expositions, visite du château de Gicon et de la cave coopérative de Chusclan (AOC côtes-du-rhône villages), balade dans les vignes, promenades en voitures anciennes, chorale et cortège vignerons, ces 16e Vendanges de l’histoire mettront à l’honneur le patrimoine autant que les savoir-faire de ce vignoble historique, déjà réputé à la cour de Louis XIV et cité par Madame de Sévigné dans une lettre à sa fille.  « Le bon abbé voudrait boire de ce vin qui lui donnerait dix ans de vie ; cette pensée l’a réjoui, et par la pensée du vin de Chusclan et par celle de rajeunir » (en lire plus ici).

Le programme complet est à télécharger , le site dédié à l’événement est ici.


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Avec pour marraine l’actrice Sandrine Bonnaire et pour parrain le chanteur Jacques Higelin, la 81e Fête des vendanges de Montmartre se poursuit jusqu’à dimanche. Entre traditions montmartroise et vigneronne (en lire plus ici sur la parcelle du clos Montmartre), cette édition est dédiée aux poètes, partout célébrés, Vian, Césaire, Brassens, Prévert et bien d’autres. Des parcours du goût ont lieu tous les jours, jusqu’à 22 h ce vendredi, 23 h samedi et 19 h dimanche.

Tous les renseignements nécessaires sont .


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Le salon du livre organisé depuis 2008 par la mairie de Saint-Estèphe se tiendra toute la journée de dimanche avec pour invités d’honneur Jean-Pierre Coffe, Philippe Lefait et David Capy, meilleur ouvrier de France en pâtisserie. Tous les auteurs présents pour cette septième édition de « Lire dans le vignoble » sont à retrouver sur la page facebook “Saint-Estèphe, le vignoble jardin”.

Entrée libre, plus de détails sur cette journée ici.


pommardanniversaireDans le cadre des « 10 ans, 10 événements » qui ont cours au château de Pommard depuis le début de l’année pour fêter l’anniversaire de son acquisition en 2004 par Maurice Giraud, ces samedi et dimanche seront enchanteurs. Entre autres animations, des morceaux choisis du spectacle de l’illusionniste Stefan Leyshon et des démonstrations de fauconnerie sont au programme.

Entrée : 12 euros, plus de renseignements ici.


On finit avec une fête des vendanges tout à fait particulière, celle de Banyuls-sur-mer.
Pour la dix-neuvième année, c’est sur la plage qu’aura lieu dimanche le repas de fin de vendanges des vignerons. Le pourquoi du comment de cette tradition est à découvrir ici, ainsi que le programme complet du week-end.
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L'heureuse récolte

Les vendanges se sont achevées lundi après-midi au château La Conseillante à Pomerol. Premier bilan sur cette récolte 2014 placée sous les signes du soleil, du goût et de la couleur, beau dénouement qui devrait donner un millésime à rapprocher du style des 2001 ou 2006.

« Les vendanges ont débuté le 23 septembre par trois parcelles précoces de merlot. Elles ont repris les 29 et 30 septembre pour le reste du plateau, et les 1er et 2 octobre pour la partie saint-émilionnaise. Les cabernets francs, situés sur les parcelles de graves, ont été ramassés lundi 6 octobre. En tout et pour tout, les vendanges ont été réparties sur quatorze jours, pour cinq jours et demi de récolte.

C’est sous un ciel parfaitement bleu, avec des températures allant de 7°C au petit matin à 27°C
l’après-midi, qu’une équipe de vingt vendangeurs, cinq porteurs et huit trieurs nous a permis de rentrer 67 tonnes de raisins. Désormais les vinifications battent leur plein. Le nouveau cuvier parcellaire, exploité de manière optimale cette année grâce aux rendements redevenus normaux, nous permet de travailler chacune des cuves avec une absolue précision.

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Les jus ont du goût et de la couleur, grâce à une belle acidité et une concentration naturelle des baies, permise par l’apparition de contraintes hydriques dans la deuxième phase de maturation. Elles ont également nettement favorisé l’affinage des tanins et la maturation des pépins. Notons toutefois l’hétérogénéité du millésime, due en particulier aux conditions fraîches et humides de la floraison. L’indicateur type est la présence au cœur des grappes de baies rosées, bien sûr écartées sur la table de tri.

La vendange était cependant saine et mûre, permettant un égrenage facile et un tri tout aussi aisé.
Ce millésime a définitivement été sauvé par la climatologie estivale qui s’est installée à partir du 27 août. Des températures nettement supérieures à la moyenne décennale et des amplitudes thermiques propices à une bonne maturité nous ont accompagnés au cours de ce dernier mois. Nous devrions atteindre un très bon niveau de qualité, avec un degré moyen estimé autour de 13,2 % d’alcool et un pH de 3,6. Les volumes quant à eux seront proches de 39 hectolitre par hectare.
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