Les associations française et portugaise du liège* lancent une campagne de promotion des bouchons de liège. Au cœur de cette action ayant pour but de mieux faire connaître les performances de ce matériau naturel aux professionnels des vins et spiritueux autant qu’au grand public, il y a un manifeste – à voir dans dans cette vidéo et à lire et télécharger ici. On y apprendra que plus de 83 % des consommateurs préfèrent les bouchons de liège, notamment parce qu’ils participent à la qualité du vin. Les professionnels de cette filière demandent donc qu’un macaron « bouchon de liège » soit apposé sur les bouteilles. Parallèlement, un dialogue est engagé avec les viticulteurs, dans leurs régions et sur les grands salons professionnels. Des masterclass interactives à destination des futurs professionnels sont prévues et une application a été élaborée pour parfaire cette plongée dans la matière liège, qu’il ne faut pas oublier de recycler.
Pour en savoir plus sur le chêne-liège, cet arbre qui résiste aux feux de forêt et capte deux fois plus de CO2 que les autres, c’est là.
* La Fédération française du liège (FFL) est l’association patronale qui regroupe les syndicats professionnels français (Union des fabricants de bouchons de Liège, Chambre syndicale des bouchonniers pour vins tranquilles et Syndicat des bouchonniers en Champagne). Elle accompagne le développement de la filière en France par l’étude, la recherche et la diffusion de l’information. Elle est membre fondateur de la Confédération européenne du liège. L’Association portugaise du liège (APCOR) regroupe 270 membres et représente 80% de la production de liège au Portugal et 85% des exportations liées au liège.
Le liège part en campagne
Les haies du château Anthonic
A Moulis-en-Médoc, cela fait trois ans que Jean-Baptiste Cordonnier a lancé un programme de plantation de haies en bordure des parcelles de vigne de sa propriété familiale d’une trentaine d’hectares. Composées d’un mélange de plus de vingt espèces locales, elles ont pour but de favoriser et abriter la biodiversité d’Anthonic, des busards aux orchidées qui égaient les fossés. Elles contribuent à la régulation des ravageurs de la vigne en accueillant de nombreuses espèces d’insectes, d’oiseaux, de reptiles et de batraciens. Buissonnantes, elles permettent d’éviter les ombres portées sur les premiers rangs de vigne. Outre leur rôle de refuge pour la faune, de coupe-vent et de maintien des fossés, ces haies assurent la continuité entre les espaces boisés volontairement conservés et constituent un complément idéal à la diversité botanique apportée par l’enherbement naturel.
Ingénieur agronome sensible au développement durable, Jean-Baptiste Cordonnier maintient volontairement à l’état naturel 20 % des terres de son exploitation, sans compter les massifs forestiers. Au rythme de 200 mètres de haies plantés par an, le paysage viticole du château Anthonic se transforme peu à peu et contribue à maintenir à Moulis, la plus petite des appellations du Médoc (634 hectares), l’alternance traditionnelle entre vignes et forêts. Il y a quelques siècle, les viticulteurs préféraient en effet éviter les méfaits de l’humidité du fleuve et des brouillards, qui favorisaient la pourriture et décimaient leurs vignobles, et s’installaient dans les terres de l’intérieur, protégées par les bois, plutôt qu’en bordure de l’estuaire. Pour en savoir plus sur Château Anthonic, propriété fondée à la fin du XVIIIe siècle dont il ne restait que trois hectares en 1977 quand le père de Jean-Baptiste Cordonnier l’a rachetée, et sur le cru bourgeois issu de ses vignes, on clique là.
En ce moment dans les vignes.
La Cave de Tain annonce que la floraison commence à se généraliser depuis ce début de semaine sur l’ensemble des vignes des appellations et des vins de pays. « Les vignes les plus tardives présentent cette semaine 10 à 11 feuilles. Si la météo reste de notre côté, la floraison devrait être assez rapide, et se terminer dans le courant de la semaine prochaine. » Soit un ou deux jours d’avance si l’on se réfère aux quinze dernières années. Aucune trace pour le moment de mildiou ou d’oïdium. « Nos observations au vignoble (réseaux, techniciens, viticulteurs) sont donc très importantes pour nous permettre de réagir rapidement. » Les chrysopes sont là et un Grand paon de nuit, le plus grand papillon d’Europe, a été observé cette semaine. « Concernant le travail dans les vignes, les attachages sont en cours, et ont permis de limiter la casse des rameaux avec le vent de ces derniers jours. L’épillonnage, opération qui consiste à enlever les feuilles secondaires (entre-cœurs) au niveau de la zone des grappes, va bientôt commencer. Cette pratique est très importante pour aérer la zone des grappes, diminuant la sensibilité à différentes maladies, en particulier la pourriture grise (botrytis). » Dans le cadre de sa démarche « Développement Durable », la cave continue de réaliser des diagnostics d’exploitation auprès de tous ses adhérents. Ces rencontres de 3 h au minimum, il n’y a pas moins de 350 questions, font ensuite l’objet d’un plan d’action. Un bilan des premières exploitations rencontrées est d’ores et déjà disponible ici. Enfin, côté vins, « les tirages de blancs sont en cours sur nos cuvées parcellaires (Crozes-Hermitage, Saint Joseph, Saint– Péray et Hermitage) et sur nos IGP Viognier et Marsanne. » En parallèle, des dégustations ont lieu pour continuer de contrôler la qualité des vins, ainsi qu’un suivi microbiologique en laboratoire.
Dégustations biodynamiques
Les formations de l’école d’Anne-Claude Leflaive à Puligny-Montrachet seront désormais organisées par Floriane Vidalou. C’est elle qu’il faut contacter (03 80 21 44 61) pour se renseigner ou s’inscrire aux prochaines sessions, listées ci-dessous, qui sont limitées à 12 participants.
Autre nouveauté, l’Ecole du vin et des terroirs propose régulièrement des dégustations avec l’œnologue Christine Botton. D’une durée de deux heures, elles ont lieu en fin de journée et sont consacrées aux vins biodynamiques des différentes régions de France et du monde (50 € par personne, la prochaine a lieu ce jeudi, la suivante le 3 juillet).
Programme des formations :
La minéralité dans les vins, mercredi 9 juillet
Intervenant : David Lefebvre. Participation : 140 € repas compris.
Utilisation des huiles essentielles en viticulture, jeudi 10 et vendredi 11 juillet
Intervenant : Olivier Tissot. Participation : 160 € repas compris.
De l’agronomie à la spiritualité, les constellations en viticulture, mardi 15 et mercredi 16 juillet
Intervenant : Bruno Weiller. Participation : 280 € repas compris.
Viticulture biodynamique : raisonnement et pratiques, jeudi 17 et vendredi 18 juillet
Intervenant : Dominique Massenot. Participation : 280 € repas compris
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(inscription prioritaire pour les adhérents de Biodyvin)
Dîner avec Philipponnat
Le désormais mensuel « Dîner avec un vigneron » proposé aux amateurs parisiens par le caviste en ligne Crus fera demain soir la part belle aux champagnes de la maison d’Aÿ. Une présentation de l’histoire du domaine et de ses vins précédera un menu consacré aux accords mets-vins. Pour bousculer les traditions, qui invitent peu le champagne à table, des cuvées très pointues de la Maison Philipponnat seront associées à des plats de terroir. 56 € par personne, c’est peu en regard des vins servis. Inscription au 01 45 08 51 01
Cuvée Royale Réserve Dosée à 10 g
Ceviche au dos de cabillaud, agrumes & avocat
Cuvée Royale Réserve Non Dosée
Joue de Porc et oignons grelots confits au cidre, mousseline de céleri rave
Cuvée Clos des Goisses, millésime 2000
Fromages
Tatin d’ Ananas roti au caramel beurre sale, crème anglaise à la verveine
Cuvée Sublime Réserve 2002
Les primeurs, comment ça marche ?
Chaque année, de nouveaux amateurs découvrent le vin. Régions, cépages, appellations, histoire, parmi toutes les explorations à mener par celui qui cherche quelques clefs pour comprendre, celle qui concerne Bordeaux passe par une incontournable particularité, le système de ventes en primeur qui a fondé la réputation de ses vins. Mercredi 11 juin à 20 h, la maison parisienne Legrand Filles et Fils propose aux palais curieux une plongée pédagogique dans cette pratique de commercialisation inventée il y a deux siècle, via une dégustation comparative d’échantillons du millésime 2013 et d’un autre, issu du travail du même domaine (par exemple Château Smith Haut Lafitte rouge 2013 et 2011, Domaine de Chevalier rouge 2013 et 2004, Château Rieussec 2013 et 2011 et 1998).
60 € par personne, réservation ici.
Lanson, portrait d’un partage
Né en 1947 dans une famille tourangelle de tradition vigneronne, Jean-Paul Gandon (à gauche sur la photo) est entré chez Lanson en 1972, après des études de viticulture-oenologie en Bourgogne et un long séjour dans les vignobles et les chais d’Afrique du Nord au retour duquel il décide de se consacrer au vignoble champenois. Il gère d’abord l’exploitation viticole de la Maison avant d’être nommé responsable des caves et des vins, en 1986. Dès lors, il s’emploie avec ses équipes à tirer le meilleur parti de toutes les connaissances nouvelles et améliorations techniques tout en préservant, d’année en année, le style Lanson.
Les secrets de ce style, et les savoir-faire qui en sont à l’origine, Jean-Paul Gandon les partage aujourd’hui avec Hervé Dantan qui travaille à ses côtés depuis l’été dernier. Né en 1965 dans la Marne, ce fils de vigneron a effectué plusieurs stages d’études dans différentes régions viticoles (Bordeaux, Bourgogne, Alsace) avant de s’envoler, son diplôme en poche, pour un séjour de douze mois dans un domaine californien. A vingt-cinq ans, il devient chef de cave des Champagnes Mailly Grand Cru et le reste plus de vingt ans. En juillet 2013, il a rejoint la Maison Lanson en tant que chef de cave adjoint. Que de similitudes dans l’histoire de ces deux-là.
Taittinger ne lâche rien
On le sait peu, mais Taittinger est devenu cet hiver le champagne officiel de la Coupe du monde de football au Brésil, cet été. Ce coup de projecteur aussi global que formidable sur l’une des marques les plus emblématiques de l’excellence française est totalement occulté par l’interdiction faite à la maison rémoise d’exploiter…lire la suite.
Qu'est-ce qu'on fait ce week-end ?
Grands d’Alsace
Aujourd’hui et demain, Jean-Michel Deiss et Mathieu Deiss ouvres les portes du domaine Marcel Deiss de 9 h 30 à 18 h aux « amateurs avertis et dégustateurs curieux de découvrir de grands vins complexes et uniques. » Au programme, déguster et approfondir la découverte des derniers millésimes disponibles en bouteilles, (re)découvrir quelques bouteilles glorieuses et aborder en avant-première les primeurs 2013. Il y aura aussi une conférence sur la dégustation géo-sensorielle et des accords mets et vins concoctés pour l’occasion par Jean-Luc Brendel, chef de La Table du Gourmet (Riquewihr). Il sera également possible de visiter le vignoble en BMW i3 électrique et de se balader dimanche matin dans le Grand Cru Schoenenbourg (visite des et du Jardin biodynamique de Jean-Luc Brendel) et de déjeuner ensuite à Riquewihr. Pour parfaire ce beau programme, la maison recommande même des adresses de gîtes et hôtels. Pour se renseigner et réserver : 03 89 73 63 37.
VitiLoire 2014
Samedi et dimanche, plus de 150 vignerons s’installeront dans le centre-ville de Tours pour le rendez-vous des vins du troisième vignoble de France. Les meilleurs crus du Val de Loire, des accords mets-vins (dix chefs de la région relèveront le défi de cuisiner une recette en public) et tout ce qui fait l’art de vivre ligérien sera à l’honneur de cette douzième édition, au village dégustation comme au village gourmand (foies gras, fouaces, tartes tourangelles, fromages de Sainte-Maure de Touraine, poissons de Loire, biscuits). Les richesses vinicoles du Portugal, pays invité cette année, sont également au programme. Le Douro, le Minho et Bairrada seront à l’honneur. Différents ateliers pédagogiques de 30 à 45 minutes (pour 10/12 personnes) permettront aux adultes de mieux comprendre les vins de Loire, côté production et côté dégustation. Et les enfants, un éveil au goût, saveurs, couleurs et odeurs de différents jus de raisins se tiendra sous le même grand chapiteau. Enfin, deux circuits pédestres à la découverte du patrimoine viticole de Tours partiront samedi et dimanche matin de l’office du Tourisme. Le programme complet est là.
Rendez-vous aux jardins
Sur le thème « L’enfant au jardin », l’heure est à l’émerveillement pour cette douzième édition. Dès aujourd’hui et jusqu’à dimanche, plus de 2 200 jardins – potagers, botaniques, à la française, etc. – accueilleront les visiteurs. Parmi eux, il y a évidemment des parcs de domaines viticoles. Par exemple, à Barsac, le jardin de Château Nairac , qui a été dessiné par Mollié, au XVIIIe siècle. Dans le Jura, on pourra se promener dans le parc du château d’Arlay et en Provence, découvrir les terrasses de celui du château Val Joanis (Pertuis). La promenade commence ici.
Et aussi.
On vous en déjà parlé ici, c’est la Semaine des Climats dans le vignoble bourguignon et il y aura du street art ce week-end à Dijon et à Beaune. Pour se promener dans la mosaïque des climats de Bourgogne, une toute nouvelle application mobile a été mise au point. Riche en contenus éditoriaux, audio ou visuels et fonctionnant sur le mode GPS, ce qui permet une utilisation hors-réseau sur le terrain, Bourgogne Rando Vignes est disponible depuis mercredi sur l’Apple Store et Google Play.
Lundi, ce ne sera plus le week-end, mais l’heure du WineLab Bettane + Desseauve au Carreau du Temple (billetterie ici). Si l’on reconnait la qualité d’un événement au off qu’il suscite, alors la présentation en ce même lundi par Moritz Rogosky des nouveaux millésimes Il Caberlot 2010 et Carnasciale 2011 devrait en réjouir plus d’un. Cela se passe dans le 4e arrondissement de Paris, de 11 h à 19 h. Il faut s’annoncer en écrivant à [email protected]
La vigne fait son cinéma
Festival international itinérant accueilli chaque année par une région viticole différente en France et en Europe, Œnovideo s’installe dès demain et jusqu’à dimanche à Valençay. Cette vingt et unième édition sera couplée à l’exposition de photographies Terroirs d’images qui organise là sa neuvième session (« vendanges aux quatre coins du monde », c’est le thème de l’année). Au total, ce millésime 2014 proposera durant quatre jours 124 films et 1 500 photos issus de quinze pays. 15 films seront primés et 100 photos exposées. Parmi les œuvres sélectionnées, on verra ce court-métrage du domaine Jean-Marc Brocard, propriétaire-récoltant à Chablis, qui rend hommage au « chardonnay à l’état pur ». Entièrement réalisé en images de synthèse, La force des éléments a été imaginé par Cristóbal Vila, réalisateur espagnol, spécialiste en animation.