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Les (toujours) belles bouteilles





Pour lutter contre le passage du temps, les ravages des insectes, de la poussière ou de l’humidité, les bouteilles
de vin ont désormais droit à une « seconde peau ». Conçu pour protéger l’intégrité des étiquettes, et par là leur valeur (une étiquette très abîmée ou manquante peut considérablement faire chuter le prix d’un vin aux enchères), Label Skin est un film vinyl électrostatique haute performance qui ne change rien à l’apparence d’origine de la bouteille. Transparent, souple et sans adhésif, ce film facile à poser ne laisse aucune trace une fois retiré. Pensé pour les professionnels autant que les collectionneurs, Label Skin est disponible ici au prix de 19 € les douze films adaptés au format bordelais. Il est également possible de faire réaliser sur commande des films de protection pour bouteilles de champagne, de bourgogne, etc.

Bordeaux, les nouveaux présidents


Bernard Farges (à droite sur la photo) a été élu à la tête du CIVB, le conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux fondé en 1948 et représentant les filières de la viticulture, du négoce et du courtage*, en juillet dernier. Ce viticulteur de 49 ans, qui exploite avec son frère 95 hectares de vignes en appellations bordeaux (rouge et blanc) et bordeaux supérieur (rouge), succède pour un mandat de trois ans au négociant Georges Haushalter, conformément aux statuts du CIVB.
Egalement vice-président de l’European Fédération of Origin Wines, président de la confédération nationale
des producteurs de vins et eaux de vie AOC, président du conseil d’administration de Bordeaux Sciences Agro,
Bernard Farges a aussi présidé jusqu’à cette année le syndicat des AOC bordeaux et bordeaux supérieur.
C’est Hervé Grandeau, jusqu’alors secrétaire général du syndicat, qui lui succède. Viticulteur à Tresses, et également président de l’organisme d’Inspection Quali-Bordeaux depuis 2008, Hervé Grandeau a rajeuni les équipes et nommé deux femmes à des postes-clés, Véronique Barthe, qui assure la vice-présidence, et Céline Wlostowicer, qui devient la secrétaire générale.

Photos : CIVB

Une passion bourguignonne


Avec l’histoire de l’un de ses plus anciens domaines, établi au XIIe siècle par les moines cisterciens, c’est la Bourgogne en ce qu’elle a de plus historique et iconique qui est racontée ici aux amateurs de grands vins. Préfacé par Yves Benard, vigneron à Boursault, près d’Épernay et ingénieur agronome qui fut successivement secrétaire général, puis président-directeur général des champagnes Moët & Chandon et Dom Pérignon, et président de l’Organisation internationale de la vigne et du vin de 2009 à 2012, Le Cellier aux Moines et son Clos fait le portrait d’un vignoble qui, au delà du caractère exceptionnel de son terroir, porte la marque du travail visionnaire des moines cisterciens de l’abbaye de La Ferté.

Ouvrage d’histoire qui se veut le témoin d’un héritage temporel autant que spirituel, ce livre est le fruit d’une rencontre entre l’historien Gilles Platret, spécialiste de la Bourgogne* et l’actuel propriétaire du domaine, Philippe Pascal. Revenu à la vigne après une longue carrière dans les métiers du luxe, Philippe Pascal a eu pour le Cellier aux Moines un véritable coup de foudre, partagé par sa femme Catherine (pour en savoir plus, on cliquera ici). Après avoir entrepris avec passion la longue restauration des lieux, ils ont fait leurs premières vendanges en 2006. En 2012, ils ont décidé de se consacrer totalement à leur vie d’artisans vignerons, inspirés dans leur quête d’excellence par leurs prédécesseurs cisterciens.

Le Cellier aux Moines et son Clos, éditions Assouline, 65 €


* À la suite de ses études à Sciences Po Paris et à la Sorbonne, Gilles Platret publie des recherches sur la Seconde Guerre mondiale, Le Vignoble en colère, La Libération de la Côte chalonnaise et Le Chalonnais entre en guerre. On lui doit également une étude d’histoire rurale, Les Loups dans l’histoire de Bourgogne, ainsi qu’un ouvrage sur les attaches bourguignonnes du général de Gaulle,
De Gaulle et la Bourgogne. Ses recherches portent essentiellement sur l’histoire viticole de la région (La Grande Histoire des vins de Givry de l’Antiquité à nos jours, L’Abbaye de Tournus et le vin : Fondements monastiques d’un vignoble de Bourgogne).

Glouglouter, c'est pas sorcier


Certains la connaissent sous le nom d’Ophélie Neiman, d’autres sous celui de Miss Glou Glou. Son nouveau livre, le deuxième, Le vin, c’est pas sorcier est disponible depuis le 4 septembre. Présenté comme une initiation ludique et pratique pour découvrir et apprendre à apprécier le vin, voilà une façon originale (mais sérieuse) d’en savoir plus sur le sujet. Structuré autour de l’expérience de cinq personnages mis en situation de goûter, servir ou acheter du vin, il nous aide à identifier les différents cépages et terroirs et à déterminer nos choix en fonction de nos goûts personnels.
Œuvre complète qui aborde aussi bien le problème des aliments « tueurs de vin » que le décryptage des étiquettes, sans oublier la vinification et les vendanges, Ophélie Neiman fait le tour des questions que tout amateur en herbe est en droit de se poser et permet à chacun de se familiariser avec les fondamentaux de l’œnologie.
L’auteure n’oublie pas d’aborder les problèmes quotidiens. Comment ouvrir une bouteille sans tire-bouchon, nettoyer une tache de vin ou bien choisir ses verres à vin ? Toutes les réponses se trouvent dans Le vin, c’est pas sorcier. Comme c’est un livre, on l’achète en librairie.

Bettane + Desseauve dans Match, 40 pages à lire d'urgence



Le dernier numéro de Paris Match est disponible depuis jeudi. Vous y trouverez un supplément
« spécial vin » de 40 pages réalisé par bettane+desseauve.
Au sommaire de ce cahier, les visages du vin français où 81 professionnels du secteur ont pris la pose à l’occasion de Vinexpo en juin dernier. Thierry Desseauve en profite pour raconter comment la France a gagné son pari,
celui d’être le pays du vin admiré aux quatre coins du monde.
Découvrez la folle histoire de Pierre Meyer et Joseph Helfrich, deux amis d’enfance alsaciens partis à la conquête du marché américain.
Gros plan sur la famille Castel. Véritable empire, c’est aussi l’une des success-stories françaises les plus méconnues.
Découvrez également l’étonnante histoire des Forner, la famille propriétaire de la bodega Marques de Cáceres, dont les vins sont les ambassadeurs des crus espagnols à travers le monde.
Vin et architecture. Ces deux mots sont très souvent associés. De nombreuses propriétés, lancées dans une course à l’excellence, réalisent des travaux faramineux sous les coups de crayon des plus grands architectes. Revue d’effectif dans ce cahier.
Il n’y a pas que des hommes qui font du vin. Rencontre avec six femmes du Médoc dont le talent et l’énergie font merveille.
Enfin le mois de septembre est synonyme de foires aux vins depuis 40 ans. Retrouvez le guide d’achat spécial avec les enseignes les plus sérieuses et les meilleurs vins sélectionnés par Michel Bettane et Thierry Desseauve.

Bordeaux : la distribution des vins en question

Qui boit les grands bordeaux ? Le resserrement du marché des vins de Bordeaux s’est traduit par deux mornes campagnes primeurs, 2011 et 2012, succédant à deux flamboyantes années 2009 et 2010 qui avaient engendré une « red obsession », pour reprendre le titre d’un film documentaire australien consacré au sujet. La qualité des millésimes ne suffit pas à expliquer la morosité ambiante : on trouvera dans ces deux derniers millésimes d’excellents vins. C’est avant tout la crise économique et la structuration nécessaire du marché chinois – principal acteur des achats à prix astronomique des 2009 et 2010 et à l’inverse largement absent des deux campagnes suivantes – qui l’explique. Au-delà de ces soubresauts auxquels les châteaux sont habitués, mais qui énerve toujours autant les consommateurs fidèles qui ont l’impression persistante d’être pris pour des gogos, c’est tout le système de distribution des grands bordeaux qui est remis en cause. Aujourd’hui, personne ne sait si ces vins sont devenus des produits spéculatifs plutôt que des grands produits de dégustation.

Une longue histoire. Du fait de la possession anglaise de la Gascogne, le vin de Bordeaux était déjà le principal produit local commercialisé vers l’Angleterre dès le Moyen-Age. Les Anglais, qui nomment alors ce vin claret à cause de sa couleur – par comparaison avec le black wine produit à Cahors, l’exportent par bateaux, en tonneaux, depuis le port de la ville. Dès cette époque, un négoce s’organise et des fortunes se construisent. Ces succès commerciaux vont s’amplifier au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle, lorsqu’une bonne partie de la noblesse locale, dont le fameux marquis de Ségur, « le prince des vignes », investit le Médoc pour y créer de vastes vignobles qui deviennent autant de marques connues des acheteurs et payées, pour les plus célèbres, le double d’un vin anonyme de la région. Les acheteurs se sont aussi diversifiés. L’aristocratie anglaise est toujours là, mais ne représente au XVIIIe siècle que 10 % des exportations, le reste partant vers le nord de l’Europe, Pays-Bas et Allemagne en tête et, bientôt, vers l’Amérique du Nord. Les négociants qui commercialisent cette immense production viennent de la ville, mais surtout de ces différents pays. Tous regroupés dans ce quartier du port de Bordeaux baptisé les Chartrons, ils forment cette bourgeoisie cosmopolite qui est devenue l’aristocratie du vin de Bordeaux.

Jusqu’à aujourd’hui, ces négociants tissent un réseau extrêmement solide et efficace avec des maisons de vin équivalentes à Londres, Amsterdam, Hambourg, Copenhague où, d’ailleurs, les relations sont souvent familiales. Ce sont les Chartrons qui font la gloire internationale du vin de Bordeaux, bien plus que les propriétaires des crus qui leur confient la commercialisation de leur production à un tarif régulier et confortable. Déjà, le prix du vin est fixé pour l’ensemble de la récolte selon la réputation du cru. L’officialisation d’un classement des crus en 1855, fondé sur le seul critère du prix moyen des vins au cours des deux décennies précédentes, ne fit que graver dans le marbre ces rentes de situation.

Pour les Chartrons, bien sûr, les crus les plus célèbres constituaient un précieux produit d’appel pour vendre des gammes larges, vins de châteaux secondaires ou étiquettés sous leur propre marque. On a payé longtemps
« sur souche », c’est-à-dire avant même la récolte, selon l’état de la demande et le classement des crus. Puis, tandis que la réputation des millésimes se confortait, on imagina le système de l’achat en primeurs, c’est-à-dire après dégustation par les courtiers des vins de l’année, à même le fût.

Un modèle qui a changé sans en avoir l’air. Par rapport à la situation actuelle, ce système de vente en primeurs avait deux différences majeures avec celui d’aujourd’hui. Il fonctionnait en circuit fermé, des châteaux aux Chartrons, sans que les consommateurs puissent y accéder et, de ce fait, obligeait le négoce à porter les vins plusieurs années dans leur chais. En ouvrant la réservation des primeurs au public dans les années 80, les places de Bordeaux et de Londres ont donné un coup d’accélérateur gigantesque au commerce des crus de Bordeaux. Mais ils ont fait perdre progressivement le rôle originel du négoce – élever les vins, ou au moins les porter – pour le transformer en un rôle d’intermédiation commerciale plus basique.

Ne possédant pas les marques qu’il commercialise, le négoce juge à juste titre qu’il n’est pas de son ressort de s’occuper du marketing des crus. Ces derniers, sauf exception, étant d’une dimension trop limitée pour consacrer une part significative et régulière de leur budget à la construction de leur marque, les clefs du succès sont fondées sur deux principes essentiels, l’un est commercial et l’autre, médiatique.
Commercialement, on pratique dans les faits la vente sinon forcée, du moins liée : Bordeaux comptant neuf stars internationales – les cinq premiers de 1855, Lafite, Latour, Margaux, Mouton, Haut-Brion, auxquels on peut ajouter Petrus, Cheval Blanc, Ausone et Yquem – et une vingtaine de réelles célébrités, les négociants bénéficiant d’allocations importantes de ces crus peuvent ainsi aisément convaincre leurs clients d’acheter les 200 crus suivants pour avoir accès à ces trésors très demandés, mêmes lorsqu’ils apparaissent à des tarifs difficilement acceptables pour le commun des consommateurs.

Médiatiquement, on s’appuie essentiellement sur le buzz mondial généré par une semaine de dégustation des vins – loin d’être en phase finale de leur élevage en fût – et les notations que les critiques internationaux décernent à cette occasion, Parker en tête, dont la publication des notes vers le 20 avril décide souvent les propriétaires à fixer leur « prix de sortie », c’est-à-dire le tarif hors taxes du vin en primeurs auprès des négociants qui, additionné généralement d’une marge de commercialisation d’environ 20 %, sera celui que l’on retrouvera dans les offres primeurs des marchands. Bien plus qu’un effet sur le prix individuel d’un château (qui dépend encore aujourd’hui beaucoup plus d’un classement que de la note d’un critique), ce coup de projecteur a permis la sur-médiatisation de certains millésimes de grande qualité proposés dans des contextes économiques favorables : 2000, 2005, 2009, 2010, ces deux derniers ayant été essentiellement achetés par le nouveau marché chinois, tandis que les traditionnels marchés européens et américains subissaient de plein fouet les effets de la crise économique.
Cette amplification de la réputation (et donc du prix) des grands millésimes n’est justifiée que par cette mécanique commerciale : sur le plan de la qualité, les progrès agronomiques et œnologiques, les décisions de gestion visant à mieux sélectionner les grands vins et les effets du réchauffement climatiques se sont conjugués pour limiter à l’inverse drastiquement les écarts de niveau entre « petites » et grandes années.

La maîtrise de la distribution, clef des industries du luxe. Bien que proposant leur vin à des tarifs très élevés,
les premiers crus sont donc, avec les médias, les principales locomotives de la mise en marché des vins de Bordeaux. Maîtrisant dans d’autres secteurs du luxe leur réseau de distribution et leur communication, les propriétaires de Latour – François Pinault et son fils François-Henri – et de Cheval Blanc et Yquem (LVMH) ont un peu de mal à accepter de devoir partager les très confortables marges de leurs crus avec un négoce qui les utilise à son profit exclusif. C’est la raison pour laquelle Frédéric Engerer, directeur de Latour, a franchi le pas cette année en décidant de ne pas commercialiser ses 2012 en primeurs, préférant les porter sereinement dans ses chais le temps qu’il faudra avant de les commercialiser. Pour l’instant, toujours par l’intermédiaire de la place de Bordeaux.

Les problèmes de marge sont évidemment au cœur de l’affaire mais pas uniquement. Si ce système a été extraordinairement profitable aux deux partenaires (négoce et propriété) depuis vingt ans, garantissant à l’un des marges sans efforts et à l’autre des revenus conséquents et quasi immédiats, il s’est construit sans maîtriser la distribution et, in fine, sans créer de véritable lien commercial avec le consommateur, celui qui boit le vin.
Ce que saura le moindre responsable d’un magasin Louis Vuitton, Hermès ou Gucci dans le monde – qui sont ses clients, quels sont les goûts et les demandes de tel ou tel, quels sont les principaux modes d’achat et de consommation des uns et des autres – pas un propriétaire d’un château bordelais n’en a la moindre idée.
D’ailleurs, qui achète vraiment ces vins qui valent entre 100 et 1000 euros la bouteille ? De riches amateurs français, américains, chinois ? Ou des spéculateurs et des fonds spécialisés ? Imagine-t-on les clientes de Chanel ne jamais porter les pièces qu’elles achètent, mais les stocker pour les revendre plus tard ? À force de délaisser ses clients traditionnels pour en atteindre d’autres plus riches, moins connaisseurs, le jeu n’est pas sans risque pour Bordeaux.

Bordeaux a pourtant tous les atouts en main. Jamais les propriétés n’ont aussi bien travaillé et jamais les millésimes n’ont été aussi réguliers ; jamais il n’y a eu autant d’amateurs de grands vins dans le monde. Reste à mettre l’offre en face de la demande. La révolution numérique, qui a permis par exemple de réguler un marché aussi diffus et complexe que l’offre hôtelière mondiale, devrait donner des idées.

Qui prend en otage le vin ?

Les récents soubresauts commercialo-politiques survenus entre Chine et Europe ont une fois de plus placé le vin de France au centre d’enjeux qui dépassent évidemment son cadre et ses responsabilités. C’est de bonne guerre,
fut-elle commerciale : l’adversaire attaque toujours là où ça fait mal. À cette aune, le vin, comme d’autres secteurs de l’agro-alimentaire et comme les industries du luxe (qui présentent tout de même le désavantage d’être un secteur puissant impliquant souvent les propres intérêts du pays attaquant) fait systématiquement partie des otages du conflit. Ce n’est guère étonnant. Ce qui l’est en revanche, c’est que les pouvoirs publics et l’ensemble des médias « généralistes » de l’Hexagone semblent toujours à ces occasions découvrir l’importance du secteur viticole dans l’économie française. Cela n’empêche pourtant pas les mêmes de s’interroger gravement sur les dangers de la consommation excessive de vin et de remettre en question, tout aussi régulièrement, l’accès à la communication,
à la promotion et parfois à la vente pour les producteurs et pour les vignobles. Exactement à la même période,
des députés proposaient l’interdiction de la publicité pour le vin sur internet. Imagine-t-on l’Allemagne remettre en cause son industrie automobile au prétexte qu’elle est polluante et cause des accidents routiers ?

Thierry Desseauve

Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?







On fête un anniversaire.

La fête des vendanges qui se tiendra ce samedi à Cheverny (Loir-et-Cher) sera l’occasion de clore les célébrations des vingt ans des AOC cheverny et cour-cheverny (issu du cépage romorantin). Lancées le 26 mars dernier, date de la parution du décret officiel, les festivités ont rythmé la saison viticole. Outre les différents événements proposés par les restaurateurs et vignerons de la région, les deux appellations ont été fêtées au Salon de l’Agriculture, lors de la journée consacrée au Loir-et-Cher. A cette occasion, Daniel Tévenot, président du syndicat, a rappelé que le fait de devenir des AOC a eu pour conséquence l’entrée « dans la cour des vignobles reconnus pour leurs qualités et leur terroir unique». Les vignerons seront présents demain dès 15 h sur la place de l’église de Cheverny pour présenter aux visiteurs les fruits de leur travail. Marché du terroir, promenades à dos d’âne, expositions et spectacles sont également au programme de la journée, ainsi qu’un concert des parrains de la manifestation, Charles et Pierre Souchon, fils d’Alain, dont l’attachement à la région et à son terroir est une vieille histoire.

On achète du vin.
Après le réseau de cavistes Nicolas, c’est au tour de la belle enseigne Lavinia d’ouvrir sa foire aux vins. Dès ce vendredi et jusqu’à mardi, dans les boutiques de la Madeleine et de la Défense comme sur son site, Lavinia propose aux amateurs une sélection rigoureuse et inédite de bonnes affaires. Vins célèbres et vins de terroirs qu’on a peu ou pas l’occasion de retrouver ailleurs, les bouteilles choisies par le comité de dégustation de la maison se veulent un fidèle reflet de sa philosophie : « Alors que l’ensemble des enseignes se battent souvent pour le prix des mêmes étiquettes, Lavinia présente une sélection originale et pointue ». Classée par thèmes, cette proposition inclut des vins exclusifs, élaborés par des vignerons partenaires, des découvertes issues du travail de jeunes vignerons que Lavinia a envie de défendre, des bouteilles de prestige (proposées toute l’année, mais pas au même prix), des vins produits en bio ou biodynamie, pour un quart de la sélection, et enfin des vins à prix « propriété ». Au total, une sélection de plus de 500 vins à partir de 5 euros, dont le tiers est constitué de bouteilles à moins de 15 euros.

Et on n’oublie pas d’aller se promener.

C’est quoi, un système de management environnemental ?


Mis en place par le conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) en février 2010, ce système est
une démarche volontaire et collective impliquant un groupe d’entreprises. Il consiste en une mutualisation des informations et des outils et en des échanges constants entre les équipes des différentes sociétés concernées, toutes suivies par un animateur qualité. Le but de cet engagement est de réduire l’impact de l’activité sur l’environnement tout en améliorant les performances globales de chacune des sociétés, selon leur rythme et leurs moyens. La première association du SME du vin de Bordeaux réunit quatre-vingt onze entreprises du secteur vitivinicole. Le Château Lanessan en fait partie, poursuivant ainsi la politique environnementale qui a été mise en place lors de l’arrivée de Paz Espejo aux commandes de la maison, en 2009. Dès cette date, Lanessan s’est fortement engagé dans la minimisation de son impact sur l’environnement, la préservation et l’amélioration de son terroir, celle son outil de production et des conditions de travail de ses salariés.

En novembre 2011, à la suite d’une analyse environnementale approfondie, Lanessan met en place ce système
de management environnemental (SME) en même temps qu’une politique globale de production durable et de préservation de la biodiversité. Ce plan d’action a été élaboré et mis en oeuvre avec l’implication de la direction, des services de ressources humaines et ceux concernant la vigne et le vin. Une animatrice qualité a également été nommée afin de coordonner les actions, contrôler la mise en oeuvre et appliquer les procédures. L’objectif fixé est l’obtention de la certification ISO 14001 en 2014 afin de pérenniser ce processus d’amélioration. Pour la propriété, cette démarche s’inscrit dans une ambition de modernité et de durabilité. La mise en place du SME a permis de restructurer l’organisation du château, désormais plus forte d’une meilleure communication et d’une meilleure interaction entre ses différents services. Des systèmes pour réduire et maîtriser les consommations d’eau, d’intrants et d’énergie ont été imaginés et l’ensemble du personnel et des équipes a été sensibilisé à la préservation de l’environnement, en même temps que se sont améliorées les conditions de travail de chacun.

Le point sur le Beaujolais


Comme dans la majorité du vignoble français, le millésime 2013 s’annonce tardif par rapport à la moyenne
des dix dernières années, ses conditions climatiques étant comparables à celles des années 80 et 90. Suite à
un premier trimestre très peu ensoleillé et froid, avec une température moyenne inférieure de 2,2° C aux normales constatées depuis trente ans, le débourrement n’a eu lieu qu’autour du 20 avril. Des semaines de pluie et de froid ont caractérisé le printemps et la floraison a débuté tardivement, vers le 19 juin. Elle a duré une dizaine de jours conformément, cette fois, à la moyenne des dix dernières années. Avec un mois de juillet chaud, la fermeture de la grappe est intervenue autour du 26 juillet et la véraison a commencé vers le 17 août. Ce retard du cycle végétatif
de la vigne n’entache en rien le potentiel du millésime à venir. Ainsi, en 1983, les vendanges avaient débuté
le 19 septembre et la qualité du millésime comme son potentiel de garde ont été mémorables.

Pas d’inquiétude, donc, d’autant moins que l’état sanitaire est très bon, le vignoble ayant bénéficié en juillet et
en août d’un rayonnement global record, le plus haut depuis 1992, année des premiers enregistrements. Ces conditions climatiques idéales laissent présager le meilleur pour la récolte à venir. Le beau temps actuel permet
à la véraison de se poursuivre dans d’excellentes conditions et l’évolution de la maturation laisse envisager un début de récolte entre le 20 et le 25 septembre pour les zones les plus précoces. Si celle-ci s’annonce inférieure en volume à la moyenne des dix dernières années, le rendement devrait toutefois être supérieur à la très petite récolte de 2012. Les viticulteurs du Beaujolais vont donc continuer à suivre de près l’évolution de leurs parcelles afin de récolter le raisin à sa maturité optimale, avec l’aide des 50 000 vendangeurs prévus. Rappelons qu’ici, comme
en Champagne, les vendanges manuelles sont généralisées.

L’élevage sous bois en question

Dans un récent communiqué de presse, Les Tonneliers de France annoncent leur association à un nouveau concours concernant les vins élevés sous bois, une première. Organisée par Forum Œnologie, à l’origine de nombreux concours depuis vingt ans (Syrah du monde, Chardonnay du monde et Effervescents du monde),
la compétition Alliances du Monde-International Wine & Barrel Competition se tiendra les 9 et 10 octobre
à l’Abbaye de Noirlac (18). Sur ce site très symbolique situé à proximité des futaies de chêne qui constituent
la source même de la tonnellerie française, dont la célèbre forêt de Tronçais, seront donc dégustés et jugés
des vins issus de méthodes d’élevage qui concernent seulement 2 % de la production mondiale.

Si la tonnellerie française se réjouit de cette initiative qui va mettre en lumière, son savoir-faire, « la qualité de
sa matière première
» et sa position de leader *, la question se pose de la pertinence de ce nouveau concours
et du classement de vins qui en résultera. Voici ce qu’en pense Michel Bettane : « Vaste sujet, comme le disait
le Général. Qu’est-ce qu’un boisé supérieur à un autre ? Qui peut en décider, et sur quels critères ? Type de vin,
âge de vieillissement, développement du parfum dans le verre… ? Enfin, qui faudra-t-il féliciter ? Le vigneron,
la cave et son hygrométrie, la forêt d’où provient le bois, le tonnelier ? Le nom de ce dernier sera-t-il cité ?
» Moquant gentiment le ton très « cocorico, nos bois et nos tonneliers sont les meilleurs » qui émane, et c’est bien logique, de ce communiqué, Michel Bettane pose quand même de nombreuses questions. Nous attendrons
la tenue dudit concours pour trouver des réponses.


* La Fédération des Tonneliers de France regroupe cinquante entreprises. Installées dans les principales régions vinicoles, elles ont produit 525 100 unités en 2012, pour un chiffre d’affaires de 328,5 millions d’euros. 66 % de cette production a été exportée vers, principalement, les Etats-Unis, l’Italie, l’Australie et l’Espagne.
La profession emploie aujourd’hui 1 805 personnes (1 435 en tonnellerie et 370 en merranderie) qui, tout en maîtrisant des gestes ancestraux, ont su s’adapter aux techniques les plus innovantes.