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Des centaines de bouteilles à la mer

Dimanche dernier, six cents bouteilles de champagne Drappier brut nature zéro dosage et soixante bouteilles de Grande Sendrée 2005 ont été immergées au large de Saint-Malo à l’initiative de la Cave de l’Abbaye Saint-Jean. Président de l’association “Immersion”, qui a pour but d’étudier l’évolution des vins en milieu marin, le caviste Yannick Heude a convaincu Michel Drappier de “plonger” ses bouteilles par quinze mètres de fond afin de faire un test d’élevage à une température de 9 à 10° C. Si cette température est équivalente à celle d’une profonde cave champenoise, l’effet des marées de la baie de Saint-Malo devrait en revanche accélérer la maturation du vin dans des conditions jugées idéales. La question est posée de la participation du milieu marin iodé dans ce processus. Ces bouteilles resteront un an sous l’eau avant d’être repêchées et comparées, en juin 2014, à un lot identique élevé, lui, dans les caves de la Maison Drappier.

L'avion qui sauve





Le 17 juin, Brane-Cantenac ouvrira ses portes pour une exceptionnelle vente aux enchères au profit de Solidair,
qui sera gracieusement conduite par Jamie Ritchie, le président-directeur général de Sotheby’s Amerique et Asie. Outre les quatre beaux lots de millésimes assortis de Château Brane-Cantenac offerts par Henri Lurton, cette vente portera sur les photos de Brane prise par l’œnologue Eric Boissenot. Ces tirages originaux en argentique (30×30 cm ou 30×40 cm), encadrés et signés, sont visibles ici. La somme récoltée sera intégralement reversé à l’association à but non lucratif fondée par le docteur Philippe Chastan, qui livre lui même en avion et au plus profond de l’Afrique, du matériel médical et des médicaments à des médecins de confiance qui soignent sans relâche les oubliés des ONG.

Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?

On prépare ses vacances.
Le nouveau guide Michelin Routes des Vignobles en France, propose à l’ensemble des amateurs d’œnotourisme, du néophyte au plus éclairé, un voyage à travers les vignobles de France au long de 90 routes touristiques des vins. Alors que 40 % des touristes étrangers viennent pour découvrir notre patrimoine viticole, seuls 20 % des Français parcourent les paysages dont sont issus les vins. Avec ce guide, Michelin veut mettre l’œnotourisme à la portée de tous. Outre les 500 caves et domaines (de l’Alsace à la Champagne en passant par le Bordelais et la Provence), 310 adresses de restaurants et 240 adresses d’hébergement qui y sont répertoriés, ce guide contient 23 cartes avec le tracé des routes et une carte générale. Il explore toutes les facettes de ce riche itinéraire touristique, des sentiers de randonnées aux fêtes viticoles, guide des millésimes et conseils pour choisir, acheter et conserver son vin inclus. 576 pages, 16 euros en librairie.

On déguste.
Vite vite, il reste encore quelques places pour qui veut faire partie du jury exclusivement composé de dégustateurs amateurs de la vingt-septième édition du concours des vins qui aura lieu ce 8 juin à Vacqueyras. L’ensemble des vins des Côtes du Rhône, Côtes du Rhône Villages avec et sans nom de commune, appellations locales des Côtes du Rhône (crus nord et sud), vins doux naturels de Beaumes de Venise et de Rasteau et appellations de la région de Die, y sera représenté. Plus de renseignements ici. A quelques kilomètres se déroulera la Journée découverte du vignoble de Lirac. A partir de 10h, la cave des vins de cette AOC propose aux visiteurs de s’initier au travail des viticulteurs au cours d’une balade dans les vignes qui poussera, à travers la garrigue, jusqu’à la Sainte-Baume, ermitage silencieux située sur un escarpement qui domine le vallon abritant le vignoble dont est issu le lirac.

On se cultive.
Après le succès de l’exposition de l’été 2012, le musée du Vin de Paris a de nouveau donné carte blanche à Sylvie Hauser pour organiser dans ses salles souterraines voûtées situées près du Trocadéro une exposition d’art contemporain sur le thème Les artistes et le vin, qui vient d’être inaugurée et restera installée jusqu’au 6 juillet.
Ces anciens celliers de l’abbaye de Passy abritent une collection de milliers d’objets sur la vigne et le vin qui ont été regroupés par l’association des Echansons de France. Le musée propose également des dégustations et des cours d’oenologie. Musée du Vin, 5 square Charles Dickens 75016 Paris. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.

On prend son vin en photo.
Au château Gruaud-Larose, le développement de l’activité touristique est une chose entendue depuis un certain nombre d’année. Une équipe dédiée, qui maîtrise sept langues (français, anglais, chinois, brésilien, espagnol, danois et allemand) a d’ailleurs été engagée pour s’occuper des différentes propositions faites aux visiteurs et le caractère innovant du programme oenotouristique du château, via son parcours «Chemin Blanc», a été récompensé par le prix Best Of Wine Tourism 2012 (catégorie « Valoriser l’environnement »). Avec près de 6 000 fans sur sa page Facebook, le château s’appuie également sur les réseaux sociaux pour communiquer avec les amoureux de ses vins. Pour dynamiser ces échanges, un concours de photos est organisé jusqu’au 30 juin. Les internautes peuvent y poster leurs meilleures photos de bouteilles de gruaud-larose afin de gagner d’autres bouteilles.
Premier et deuxième prix, deux magnums de Château Gruaud-Larose (2004 et 2001), du troisième au cinquième, une bouteille de Gruaud-Larose 2003, et jusqu’au dixième, une bouteille de Sarget de Gruaud 2001. Evidemment, pour participer il faut devenir fan, c’est par ici.




L'autre cépage de Bourgogne





Nouvelle appellation régionale d’origine contrôlée à partir du millésime 2011, le bourgogne gamay dispose
d’un cahier des charges qui prévoit une liberté d’approvisionnement permettant d’adapter l’assemblage aux caractéristiques du millésime. Ainsi les proportions de gamay issu de différents crus (Brouilly, Chénas, Chiroubles, Côte de Brouilly, Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin-à-Vent, Régnié et Saint Amour) pourront-elles varier. Les crus des appellations Beaujolais et Beaujolais-Villages ne sont pas autorisés. Un maximum de 15% de pinot noir peut être ajouté à l’assemblage. Louis Latour a pour ambition de produire un vin privilégiant le fruit et la fraîcheur,
d’une grande régularité dans la qualité comme dans le style, et ce, quelque soit le millésime. La cuvée 2011 en photo ci-dessus est composée à 85 % de raisins issus des appellations Fleurie, Chénas et Régnié, complétés par 15% de pinot noir. Tout en possédant les caractéristiques olfactives des jolis vins de Bourgogne, ce vin offre un fruité plus immédiat qu’un vin uniquement issu de pinot noir. Alors que le pinot noir de Bourgogne voit son prix augmenter régulièrement, et que l’environnement commercial devient de plus en plus compétitif, l’AOC bourgogne gamay constitue une proposition offrant un excellent rapport qualité-prix que la maison compte bien mettre en avant comme le parfait allié pour passer un agréable et paisible moment. Ses tanins doux et soyeux sublimés par une belle fraîcheur fruitée seront à découvrir sur le stand de Louis Latour lors du salon Vinexpo (stand 268, hall 1).


Droit de réponse de la société 1855

Monsieur,
Vous avez fait paraître sur votre site internet le 4 juin 2013 dans le site internet de « mybettanedesseauve.fr » un article intitulé reprenant « Le site 1855.com vend un Château Yquem 2012, un vin qui n’existe pas ».

La société 1855, que je représente, tiens à exercer un droit de réponse dans les conditions prévues par l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881. Le texte du droit de réponse est le suivant :

« Droit de réponse de la société 1855
Suite à l’article paru sur votre site internet, la société 1855 tient à préciser les points suivants.
1855 n’a jamais mis en vente le château d’Yquem 2012 : aucun prix de vente n’a jamais été annoncé, aucune possibilité d’acheter ce produit n’a été proposée au client, et bien évidemment, aucune bouteille n’a été vendue.

Seule la possibilité de se tenir informé en cas de disponibilité était accessible à nos clients. 1855 regrette vivement que votre collaborateur n’ait pas souhaité contacter l’entreprise préalablement à la parution de son article, cette erreur de compréhension aurait été facilement évitée ».

Je vous remercie, conformément aux dispositions précitées, de bien vouloir faire paraître ce droit de réponse de manière intégrale, sans omission ni ajout, à la même place et en mêmes caractères que l’article que vous avez publié. Cette parution devra intervenir dans le numéro qui suivra le surlendemain de la réception de la présente lettre.

Sincères salutations,

Emeric Sauty de Chalon
Président

Château l'Arrosée vendu au Domaine Clarence Dillon

C’est un véritable coup de maître. Déjà présent à Saint-Émilion par le biais de Quintus (ex Tertre-Daugay), la société familiale Domaine Clarence Dillon vient d’acquérir le Château l’Arrosée, voisin de Quintus. Il s’agît d’une acquisition fondamentale dans la célèbre appellation pour le propriétaire du Château Haut-Brion.
La renaissance de l’Arrosée date de 2002 avec l’arrivée conjointe de Roger et Jean-Philippe Caille à la tête de la propriété. Le cru est superbement situé sur la côte de Saint-Émilion.

Voici le communiqué dans son intégralité :

« Les familles Caille et Dillon sont heureuses d’annoncer l’accord de vente et d’acquisition de Château l’Arrosée, Grand Cru Classé de Saint-Emilion.
La famille Dillon se réjouit de continuer l’excellent travail effectué dans ce vignoble par Mr Roger Caille et sa famille depuis leur arrivée dans ce vignoble exceptionnel en 2002.
La Promesse fut signée le 29 mai dernier par la famille Caille et Prince Robert de Luxembourg, Président de Quintus SAS. Quintus SAS est une filiale de la société familiale Domaine Clarence Dillon (Château Haut-Brion et Château La Mission Haut-Brion), et détient et exploite le vignoble voisin, Château Quintus à Saint-Émilion. »

Les millésimes du Château l’Arrosée :

2002. Le vin est intense et riche, volumineux, brillant, long, de grande réserve mais le tanin pourrait être plus fin. 15/20

2003. Vin ample, profond, au tanin moins fin que dans les millésimes suivants, mais parfaitement construit, racé et fin. 16/20

2004. Le vin brille par sa fraîcheur et surtout par sa grande distinction de tanins, qui lui transmet une élégance aérienne et une sapidité parfaite. Excellent fruit, grande finale.
17/20

2005. Grande dimension de corps et de profondeur, texture ultra fine, race incontestable, allonge splendide : le millésime est celui d’une consécration. 18/20

2006. Robe sombre, toast très présent, saint-émilion moderne et confortable, avec de la structure, de la chair et un caractère aromatique immédiatement séduisant. Beaucoup de longueur. 17/20

2007. Le cru exprime à nouveau parfaitement sa race naturelle : fruit rouges précis, long, velouté, fin, aucune rudesse mais beaucoup de profondeur. 17/20

2008. Volume gras, riche, svelte et serré, à la profondeur fruitée, doté d’un excellent tanin fin et serré, allonge. De la classe. 17/20

2009. Dimension intense en attaque avec un corps gras et une incontestable générosité en alcool, mais le fruit est sans lourdeur et profond, la finesse s’impose en finale. Grand avenir. 17/20

2011. Droit, sans fioritures mais de grande tenue. Allonge persistante avec un tanin surfin. Il y a de la race. 17/20

Le Bon Pasteur vu par Thierry Desseauve

Nous vous annoncions hier l’acquisition de la majorité des parts de Bon Pasteur, propriété familiale de Michel Rolland, par Pan Sutong, un financier hongkongais, client de Michel Rolland pour sa propriété de la Napa Valley. Les Rolland ont opté pour cette solution afin de mettre un terme à l’indivision entre Michel Rolland et sa famille.
Les équipes restent en place.
Voici ce que Thierry Desseauve disait de Château Le Bon Pasteur en 2010.

« Propriété pomerolaise de la famille Rolland, le Bon Pasteur vit dans une certaine discrétion, certainement due au fait que l’immense notoriété de Michel Rolland en tant que consultant international a occulté son travail dans ses propres crus, réalisé là aussi avec la complicité très active de son épouse Dany. Michel vinifie pourtant Bon Pasteur depuis 1978 et ces trois décennies à la tête du cru justifiait amplement ce regard rétrospectif, d’autant qu’il éclaire nécessairement aussi les convictions de l’œnologue conseil qu’il a été tout au long de la période.
Dans le terroir très limité en surface de Pomerol, Le Bon Pasteur apparait dans une situation excentrée : il se situe dans le secteur de Maillet, c’est-à-dire au sud-est de l’appellation, à la fois proche de la Barbanne, ce ruisseau qui limite l’appellation Pomerol de celle de Lalande de Pomerol, des secteurs du plateau de Saint-Emilion (Corbin) mais aussi de crus célèbres de Pomerol tel Gazin. Son terroir reflète cette position : une partie sur un sol de graves et d’argile, une seconde sur des terroirs plus légers.
Si le cru porte en lui, tout au long des millésimes dégustés, tout autant la « patte » de Michel Rolland que celle de son terroir, c’est-à-dire un caractère charnu, généreux, rond et aromatique, il n’en a pas moins beaucoup évolué. La dégustation verticale réalisée à Paris au printemps dernier montre ainsi les fruits des améliorations tant au vignoble qu’au chai apportées par les Rolland au fur et à mesure. Globalement, on pourrait distinguer trois époques qui sont autant de pierres de touche pour le cru :

De 1978 à 1985, c’est un vin encore paysan mais fichtrement séduisant : s’il ne possède pas l’éclat aromatique et la fraîcheur des aristocrates de Bordeaux, il garde, dans la maturité actuelle de ces millésimes, une rondeur, une gourmandise et souvent un caractère presque rôti immédiatement séducteur.
De 1986 à 1997, on perçoit parfaitement que le cru et ses propriétaires veulent grimper dans la hiérarchie de l’époque : le tanin s’affine, l’éclat aromatique émerge, le cru s’émancipe de sa rusticité originelle.
De 1998 à 2008, le cru a clairement défini sa personnalité contemporaine : celle d’un vin plus musclé que gras, assurément moderne dans sa conception (maturité du fruit, suavité des tanins, soutien joliment intégré de l’élevage en barriques), intégrant avec une réelle sagesse les forces et les limites du terroir comme du millésime.
Ce parcours passionnant d’un cru bien dans son terroir et dans son époque décrit aussi, on l’a dit, l’œuvre d’un des grands hommes du vin contemporain. Sur ce registre, le Bon Pasteur apparait en total accord avec les principes de Michel Rolland, sans jamais verser dans la caricature. »

Thierry Desseauve

1978
Robe sombre aux reflets ambrés. Nez classique sous-bois, champignons, écorce d’orange, bouche ample, gourmande, tanins assez secs mais l’ensemble est plaisant et gourmand. 15

1979
Robe sombre et vive, nez plus métallique que le 1978 mais la bouche est tendre et fraîche, caractère un rien pointu en finale. 14

1980
Vin un peu fatigué. La robe, sombre, a des reflets bruns et le tanin est plus sec. Reste toujours la rondeur du cru et de la fraîcheur. 13,5

1981
La bouteille n’est pas parfaite et limite le potentiel aromatique d’un vin par ailleurs charnu. Finale végétale. 12

1982
Belle robe profonde aux reflets ambrés brillants, nez épanoui, truffé et roti, charnu, gourmand, hédoniste. La trame n’est pas serrée, encore moins rigide, mais le vin est long, gras, persistant : l’un des milestones du style Rolland. 17

1983
Plus ferme que le 1982, moins charmeur aromatiquement, mais d’une structure enrobée harmonieuse. Belle longueur. 16

1984
Robe moins profonde que les millésimes voisins mais encore juvénile, nez plus métallique, moins fruit et plus oxydé que les autres, bouche plus mince aussi : pourtant l’ensemble n’est pas désagréable car il y a de la fraîcheur et un équilibre sympathique. 13

1985
Robe profonde, nez de prunes et de confiture de prunes, charmeur en bouche, rond, finale moyenne cependant. 15

1986
Un grand velouté de tanin donne au cru une dimension supplémentaire, plus fraîche, plus élancé. Au charme rôti et truffé du cru s’ajoutent une vraie persistance et une allonge brillante. 17,5

1987
La robe est peu fatiguée et le nez associe des petites notes végétales à la truffe blanche ; mais l’ensemble possède une fraîcheur finement épicée et des tanins également fins. 14,5

1988
Robe sombre, bouquet moins épanoui qu’en 1986, moins noble aussi ; l’ensemble est charnu, structuré, mais sans le charme qu’on est habitué à rencontrer avec le Bon Pasteur. 14,5

1989
Robe très profonde et d’une jeunesse rubis étonnante. Bouquet très fin, sur les petits fruits rouges d’un Evangile ou un Gazin des grands jours. Le cru dépasse largement son rang habituel, pour s’affirmer avec une racé finement épicée et un éclat aromatique brillantissime comme un vin de référence. 18

1990
Robe élégante, brillante, rubis aux reflets ambrés. Nez truffé, vin corsé, mais profond et d’une grande richesse de sève. Très « Rolland », générosité, charme et tanins suaves. 17,5

1992
De la fluidité certes, mais aussi de la rondeur et une réelle fraîcheur aromatique. Les tanins sont fins et sans le moindre caractère végétal. 15,5

1993
Robe sombre, plus terne que les millésimes précédents et suivants. Cette impression austère se confirme au nez associant la prune à des notes végétales. La bouche est solide. 13

1994
Robe brillante, bouquet associant le bois, le fruit confituré et le végétal, charnu, large mais manquant sérieusement d’éclat. 14

1995
Style svelte, fruits rouges, allonge sur le cuir, tanin solide mais non dénué de finesse. Pourtant, l’ensemble manque actuellement un peu de classe (on penche vers Lalande plus que vers les grands terroirs). 15

1996
Robe brillante, nez de fruits rouges, intensité et fraîcheur. Plus solide que raffiné, mais incontestablement profond. 15,5

1997
Brillante couleur, caractère ferme, charnu et long, d’une fraîcheur limitée mais volume sérieux. 15

1998
Robe très profonde et juvénile, nez de fruits murs mais frais, havane, allonge profonde, chair, grands tanins fins, caractère épicé qui est celui du cru dans les grands millésimes, allonge et potentiel certain. 18

1999
Registre séducteur, gourmand et velouté : pas de dureté, profondeur suave, pruneau, allonge fruitée et fraîche. Grand charme. 16,5

2000
Robe très jeune et profonde, boisé encore présent, enserrant encore une bouche charnue, tannique, profonde et épicée. Sur la réserve encore mais potentiel incontestable. 17

2001
Robe sombre, fruits noirs confits et prune, bouche ample, pleine de sève et de muscle, intensité, volume, en devenir. 17

2002
Très jeune ! Robe grenat brillante, nez truffé, ample et séveux, longueur épicé. Belle réussite. 16,5

2003
Robe profonde et juvénile. Si le vin n’est pas très expansif aromatiquement, sa tension (caractère assez rare à Bon Pasteur), sa profondeur, les tanins serrés et veloutés, la longueur en font un vin étonnant et brillant, de très grand potentiel. 17

2004
Robe juvénile mais peu profonde, nez gentiment poivronné, souple et flatteur mais limité. 14

2005
Grande robe juvénile, fruit noir et chocolat fin, gras, ample, raffinement de la structure tannique, allonge brillante et fraîcheur. 18

2006
Coloré, boisé truffé, solide et ferme, belle allonge avec un fruit moins pur qu’en 2005. Profond, assez sévère. 16

2007
Confiture de mûres, gras et suave, tanin souple, générosité, dans le style du millésime, retour au charme hédoniste des jeunes années du cru. 16

2008
Coloré et profond, dimension aromatique séduisante sur la mûre et le chocolat avec une touche de menthol, gras et plutôt intense, bon volume suave. 16,5

L'Arrosée et Le Bon Pasteur changent de main

Un financier hongkongais, Pan Sutong, a acquis la majorité des parts de Bon Pasteur, propriété familiale de Michel Rolland. Les Rolland ont opté pour cette solution afin de mettre un terme à l’indivision entre Michel Rolland et sa famille. Les équipes restent en place.
Les Domaines Clarence Dillon, propriétaire notamment de Haut-Brion et Mission Haut-Brion à Pessac-Léognan, ont acheté les châteaux L’Arrosée et L’Armont à Jean-Philippe Caille. L’info vient de tomber. Ceci fait suite à la fois à la performance gustative de L’Arrosée qui de très bon était devenu franchement excellent et brillait au firmament de toutes les dégustations.
Nous reviendrons dès demain sur ces deux propriétés et leur changement de propriétaire.

Yquem 2012 existe, je l’ai rencontré

Pierre Lurton, le célèbre patron du château d’Yquem, a décidé de ne pas millésimer yquem 2012,
faute « d’excellence ». Dans la foulée, Rieussec et quelques autres ont fait de même.
C’était sans compter sur la sagacité de quelques fins limiers du Net et, particulièrement, de l’inénarrable équipe de 1855. Elle annonce sur son site la disponibilité prochaine d’yquem 2012. C’est fort, c’est très fort. Je suis sûr qu’il y a quelques gogos qui attendent anxieusement l’annonce d’un prix pour se jeter dessus.
Cela dit, le peu de vin produit par Yquem et déclassé a du atterrir quelque part, chez un négociant tenu au secret…lire la suite

Droit de réponse de la société 1855 :

Monsieur,
Vous avez fait paraître sur votre site internet le 4 juin 2013 dans le site internet de « mybettanedesseauve.fr » un article intitulé reprenant « Le site 1855.com vend un Château Yquem 2012, un vin qui n’existe pas ».

La société 1855, que je représente, tiens à exercer un droit de réponse dans les conditions prévues par l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881. Le texte du droit de réponse est le suivant :

« Droit de réponse de la société 1855
Suite à l’article paru sur votre site internet, la société 1855 tient à préciser les points suivants.
1855 n’a jamais mis en vente le château d’Yquem 2012 : aucun prix de vente n’a jamais été annoncé, aucune possibilité d’acheter ce produit n’a été proposée au client, et bien évidemment, aucune bouteille n’a été vendue.

Seule la possibilité de se tenir informé en cas de disponibilité était accessible à nos clients. 1855 regrette vivement que votre collaborateur n’ait pas souhaité contacter l’entreprise préalablement à la parution de son article, cette erreur de compréhension aurait été facilement évitée ».

Je vous remercie, conformément aux dispositions précitées, de bien vouloir faire paraître ce droit de réponse de manière intégrale, sans omission ni ajout, à la même place et en mêmes caractères que l’article que vous avez publié. Cette parution devra intervenir dans le numéro qui suivra le surlendemain de la réception de la présente lettre.

Sincères salutations,

Emeric Sauty de Chalon
Président

Château Haut-Brion : la chasse au trésor

Il y a 10 ans une mention* du Château Haut-Brion, datée de 1660, a été découverte dans le livre de cave du roi Charles II d’Angleterre. C’est Charles Ludington, professeur d’Histoire à l’université de Caroline du Nord (Etats-Unis) qui a fait cette découverte alors qu’il travaillait sur sa thèse, Politics and the Taste for Wine in England and Scotland, 1660-1860. Cette citation contribua a établir la réputation du premier grand cru classé comme l’une des premières marque de luxe au monde.

Aujourd’hui, afin de poursuivre les recherches sur les grands vins de Bordeaux et l’Histoire de Château Haut-Brion, Domaine Clarence Dillon offre une récompense (lot de vins d’une valeur de 37 000 euros HT) à quiconque, chercheur, professionnel ou amateur, découvrira une mention…lire la suite