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Jazz à Palmer






Voici venu le temps d’écouter Palmer. C’est désormais une tradition que ce concert de jazz, interprétation du millésime proposée en avant-première de la semaine des primeurs. Après le pianiste Jacky Terrasson sur le millésime 2009, le clarinettiste Michel Portal et le pianiste Yaron Herman pour l’interprétation respective du premier et du second vin (Alter Ego) du château dans le millésime 2010 et le trio Air (Giovanni Mirabassi au piano, Glenn Ferris au trombone et Flavio Boltro à la trompette) l’année dernière, c’est le Lionel Belmondo Trio qui fera
« entendre » aux amateurs la substance, les nuances et la nature du millésime 2012. Le saxophoniste Lionel Belmondo, le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Jean-Pierre Arnaud seront au château dès ce soir pour déguster ce château-palmer 2012 et son alter ego. Le temps pour les trois jazzmen de décrypter les vins et de les mettre en musique et le public sera là, attendu demain soir à 19 h. Comme l’année dernière, on pourra écouter
ce concert en direct à partir du site du château (sur la page que Palmer consacre à ces créations, on peut aussi écouter les artistes et les œuvres des années précédentes) et aussi. Il sera ensuite disponible en streaming
dès samedi et pour soixante jours.


Les Primeurs 2012 (1/2)

Les Primeurs 2012, c’est parti. Voici, en exclusivité, les commentaires de Denis Hervier qui promène son verre sur
la Rive droite.

Blaye, côtes de-bordeaux 2012, Château Magdeleine-Bouhou
Pour sauver son domaine, Muriel Revaire-Rousseau est allée frapper en 2010 à la porte de Stéphane Derenoncourt qui s’est pris de passion pour ce domaine de Blaye situé sur l’un des meilleurs terroirs d’argilo-calcaire où croissent merlot et malbec. Le résultat de ce 2012 est probant avec un nez de violette et de poivre blanc, la bouche constitue une vraie corbeille de fruits rouges et de fruits noirs avec une jolie finale épicée. C’est l’un de nos coups de coeur sur le secteur. Le premier millésime en blanc s’annonce également prometteur. Ce seront d’excellents rapports qualité/prix.

Puisseguin-saint-émilion 2012, Château Clarisse, Vieilles Vignes
Robe concentrée et profonde, nez de myrtille et de poivre noir de Sichuan, la bouche a de l’allure et le vin tapisse tout le palais en largeur comme en longueur, la finale épicée a du style. 

Saint-émilion grand-cru 2012, Château Montlabert
C’est le premier millésime où le style imprimé par Hubert de Boüard se fait sentir. Nez de myrtille, attaque pleine, bouche à la fois puissante et élégante de bonne dimension avec de la fraîcheur en fin. C’est le meilleur jamais produit par la propriété.

Saint-émilion grand-cru-classé 2012, Château de Pressac
Les consultants qui entourent Pressac ont encore bien œuvré sur ce terroir de premier ordre, l’entrée de bouche est plus suave et l’allonge persistante avec une aromatique déjà bien dégagée où se mêlent les fruits noirs, le poivre de Sichuan et une belle finale florale.

Saint-émilion grand-cru-classé 2012, Château Sansonnet
On a plus d’énergie que dans les millésimes précédents, avec le charme habituel du cru qui a de la sève,
un toucher de tanin onctueux, et une persistance épicée particulièrement harmonieuse. Cela fera une très belle bouteille!

La photo provient du site officiel du Château de Pressac.

Les primeurs (2/2)

Si vous ne parlez pas le chinois, c'est pas grave

Des professionnels chinois ont réalisé ce film lors de la Bettane+Desseauve Wine Experience de Shanghaï, ils ont eu la gentillesse de nous l’envoyer. Le voici.
Vous pouvez également le retrouver ici.

Le monde magique de 1855.com

Avec ce merveilleux angélisme attribué le plus souvent aux enfants, la gouvernance de 1855 (.com, oui) annonce une deuxième année consécutive bénéficiaire. Bref, ça marche très bien pour ces jeunes gens qui ont complètement dévalué la célèbre expression américaine « take the money and run ».
Eux, ils ne courent pas, ils restent. Avec un bon sourire, absents de la réalité qui les entoure, de la somme de mauvaises ondes qu’ils cristallisent sur leurs noms, des procès qu’ils perdent en rafale, des dégâts collatéraux infligés au e-commerce du vin, de l’image désastreuse qu’ils imposent aux châteaux bordelais.
Un côté pas concerné qui est proprement ahurissant. Pour commenter leurs résultats, ils se félicitent de constater lire la suite…

Semaine du développement durable






Elle a commencé hier, précédée ce week-end par les Journées de l’énergie, le thème à l’honneur cette année. Toutes les manifestations, classées par région, sont à retrouver sur le site dédié. Parmi elles, on trouvera les trois conférences animées par les Vignerons de Caractère (Utilisation de l’énergie solaire : comment passer à l’acte ?, Le bois-énergie efficace, comment passer de dix à deux stères pour chauffer votre maison et L’énergie éolienne : que peut-on faire dans notre région ?). En 2004, les 80 familles qui constituent cette coopérative (émanation de la cave de Vacqueyras fondée en 1957) se sont engagées dans une stratégie basée sur trois piliers indissociables
du développement durable : la protection de l’environnement, l’équité sociale et l’efficacité économique. Depuis,
ces éco-acteurs de la vigne ont mis en place plus de cent actions concrètes à découvrir ici, tout comme leur rapport de développement durable, un document que cette cave pionnière a été la première à publier, dès 2009. Elle a aussi été parmi les premières à bénéficier de la norme environnementale ISO 26000 au stade maturité en 2011.
La même année, la démarche Vignerons en Développement Durable remportait les Trophées de l’agriculture durable organisés par le ministère de l’Agriculture. Depuis le mois de février 2013, les Vignerons de Caractère travaillent à la mise en place d’un nouveau lieu pédagogique, vitrine de la viticulture durable et de la gestion de
la biodiversité. L’espace Henri Gonin, hommage à un vigneron emblématique de Vacqueyras, aura pour objectif
de faire découvrir à ses visiteurs (clients, familles, vignerons, entreprises, écoles) les pratiques culturales durables dans les vignes et leurs bienfaits sur la biodiversité du vignoble.

La Bourgogne durable




Au cœur du plan Amplitude 2015 de l’interprofession des vins de Bourgogne (BIVB) se trouve l’ambition de devenir une référence mondiale en terme de développement durable et la certitude que bien du travail a déjà été accompli avant même que l’expression de développement durable ne s’impose dans le vocabulaire de chacun. Question d’histoire, de sensibilité et de fierté bourguignonne autour de la notion de sol et de terroirs… Préservation de l’environnement et du territoire, pérennité économique et qualité des vins ont été et sont toujours les fils rouges des actions menées. Sur le terrain, la mobilisation est forte et ces derniers mois, les initiatives se sont multipliées. Deux aires de lavage collectives des pulvérisateurs ont ainsi vu le jour à Chassagne-Montrachet et Vosne-Romanée.
Au total, seize installations de ces dispositifs permettant un traitement spécifique des eaux de lavage ont vu le jour en Bourgogne. Trois vignobles (Irancy, la colline de Corton et Pouilly-Fuissé) participent au projet LIFE BioDiVine, une initiative européenne comprenant sept sites de démonstration qui a pour but de mieux connaître et d’améliorer la biodiversité dans les vignobles et de faire progresser la qualité de l’environnement (limitation de l’érosion et du ruissellement, du transfert des produits phytosanitaires, etc.). Pour encourager toutes ces initiatives, le BIVB a mis
en place une commission. Dotée d’un budget de 200 000 euros, ses membres ont pour mission d’encourager et
de lancer des passerelles entre les différentes actions sur le terrain.

Ces différentes actions, parmi d’autres, seront à découvrir lors de cette onzième semaine du développement durable, en partenariat avec l’Association pour l’inscription des Climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco, la Coordination des recherches sur chardonnay et pinot noir en Bourgogne (CRECEP), AgroSup Dijon et la Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne. Du 2 au 5 avril, de nombreuses conférences et ateliers techniques permettront aux professionnels de la filière des vins de Bourgogne de s’informer des dernières nouveautés sur des sujets aussi variés que la transmission du patrimoine viticole, la pulvérisation de précision, la gestion de l’énergie dans les chais, etc. et de se voir expliquer des réalisations concrètes et applicables au sein de leurs exploitations. Le BIVB et ses partenaires souhaitent démontrer que le développement durable,
loin d’être un concept, est un objectif réaliste et applicable au quotidien. Les ateliers, comme la lecture de paysage ou les visites sur le terrain auront lieu l’après-midi. Les conférences techniques se dérouleront en matinée à Beaune, Davayé (lancement de Vinipôle Sud Bourgogne) ou Chablis. La thématique de la transmission du patrimoine viticole sera abordée en soirée au Château de Gilly. Programme détaillé et inscription ici.

Cépages de Savoie

Le 25 mars dernier, la soirée a vite affiché complet. C’est pour cela que le site de vente privées en ligne a wine day en a programmé une seconde, ce jeudi soir à Paris, pour laquelle il ne reste que très peu de place (on s’inscrit vite, c’est par ). L’objet de cet engouement ? Les vins de Savoie et leurs cépages emblématiques. Le travail de trois producteurs, Louis Magnin (Domaine Louis Magnin), Etienne et Raphaël Saint-Germain (Domaine Saint-Germain), Roselyne et Michel Grisard (Domaine Prieuré Saint Christophe), donnera lieu à une verticale de mondeuse et la découverte, en blanc, des typiques jacquère, roussette et chignin-bergeron. La dégustation sera accompagné des conseils avisés d’un grand amateur de la région, Franck Merloz, dont on peut découvrir un portrait ici. L’idée est bien évidemment de déguster avant d’acheter, mais on peut aussi directement acheter, la vente privée de ces vins ayant déjà débuté.

Prix Dalmeran 2013





Le 8 avril, la septième édition du prix organisé par le Château Dalmeran (AOC Baux de Provence) et destiné à récompenser de jeunes chefs sachant envisager le vin avant et avec leur cuisine, sera présidée par Edouard Loubet (photographié ci-dessus par Josephine Ory), le chef étoilé du Domaine de Capelongue à Bonnieux. Distingué par deux étoilés au Michelin et cinq toques au Gault & Millau, ce cuisinier de la nature et des plantes, qui tire une bonne partie de ses matières premières, toujours de saison, de la culture d’un potager de cinq hectares à Loumarin sera assisté par un jury de passionnés, chefs, sommeliers et journalistes. Comme il s’agit de travailler avec les vins
du domaine, un rosé et un rouge, toutes les épreuves se dérouleront évidemment dans l’enceinte du château Dalmeran, au pied des Alpilles, à Saint-Etienne du Grès (on peut regarder cette vidéo de l’édition 2011).
Ce vignoble de 12 hectares plantés en grenache, syrah, cabernet sauvignon et cinsault, d’une part, et grenache blanc, roussanne, clairette et bourboulenc, est la propriété de Béatrice et Neil Joyce, tout comme La Célestière,
à Châteauneuf-du-Pape. Ici comme là-bas, beaucoup d’attention a été portée à la qualité des vins sans jamais négliger la magie des lieux qui accueillent chaque année de nombreuses manifestations culturelles.

Nicolas de Rouyn

Les primeurs de Chapoutier




Le lancement de la campagne des primeurs de la Maison M. Chapoutier a officiellement été annoncé jeudi.
La marque française de vin la plus admirée au monde (voir ici le classement du magazine Drinks International) propose depuis les années 90 aux acheteurs du monde entier une entière garantie de provenance sur ses sélections parcellaires. En 2012, les rendements ont été plus faibles et la quantité de bouteilles s’en trouvera évidemment plus limitée que les années précédentes. Parmi ces vins livrables en 2015, on retrouvera La Mordorée, Le Pavillon, De L’Orée, L’Ermite, Le Méal, Barbe-Rac, mais aussi Côteau de Chéry (condrieu), V.I.T (côtes-du-roussillon villages) et L-Block, du domaine Terlato & Chapoutier en Australie. Michel Chapoutier considère que, pour ce qui concerne les sélections parcellaires, « l’offre Primeurs prend tout son sens au même titre que ce qui
se faisait autrefois à Bordeaux. C’est un moyen d’acquérir des vins de grand potentiel à des prix accessibles et avant que les critiques internationaux aient donné leurs avis. Chez Chapoutier, nous souhaitons perpétuer une tradition des Primeurs qui permet aux amoureux du vin de prendre du plaisir avec des bouteilles provenant
de nos meilleurs parcelles, dont les surfaces sont très limitées.
»

Les salons en temps de crise


L’agence événementielle Vinomédia pointe dans son édito la morosité du climat économique pour faire une démonstration plutôt positive. Il y a baisse, mais pas encore baisse. En effet si les salons consacrés au vin ont connu une diminution sensible de leur fréquentation, les achats s’y maintiennent à un bon niveau. L’explication ? En temps de crise, le flâneur ne vient plus faire ici ou là quelques achats dits de « plaisir » tout en passant un bon moment. L’acheteur de vin, lui, celui qui vient dans un salon ou une cave exprès, reste fidèle.