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Fieuzal, le bilan.

« Ça y est, tout est dans les cuves. Nous avons terminé notre vendange le samedi 20 octobre. Merci à tous ceux qui ont permis, encore une fois, que tout se déroule à merveille. Les cuves finissent de fermenter et nous dégustons tous les jours afin de décider la date des écoulages. Il est crucial d’évaluer au plus juste les temps de macération pour chaque cépage en fonction des qualités de chacun, mais aussi des objectifs qualitatifs que l’on se fixe. Equilibre, élégance, structure, c’est maintenant que cela se décide. En effet, le contact des peaux avec le vin après la fermentation permet encore un échange naturel de tanins qui vont principalement structurer nos vins, mais aussi stabiliser les couleurs. Après une vingtaine de jours pour les premières cuves remplies, il y a une homogénéité remarquable. Entre les fins et les soyeux, les massifs et les robustes, il y a cette année une expression du terroir de Fieuzal dont je n’avais pas encore pris conscience. Quand je vous dis que l’on ne sait jamais rien dans ce métier. Non je ne les oublie pas : les blancs sont tranquillement en barrique et ils s’affinent. Les sauvignons sont toujours aussi « crispy » et ils deviennent élégants grâce à un élevage sur lies qui dure depuis maintenant trois semaines. Les sémillons sont riches et n’attendent qu’une chose, s’assembler. »


Stephen Carrier, directeur.

Le Miss Glou Glou de la rentrée aura-t-il le Goncourt ?

J’ai lu le livre de Miss Glou Glou (son pseudo pour ce bouquin est Ophélie Neiman) et je vais en faire une critique positive.
Pourquoi ?
D’abord, parce que c’est mon Glou et que donc, bon.
Ensuite, parce qu’elle vient de se marier avec un grand garçon à épaules et que vous pouvez me traiter de lâche tant que vous voulez, je voudrais vous y voir.
Enfin, parce qu’un petit livre sur le vin qui m’apprend des trucs au lieu de me tirer des soupirs d’exaspération est une bonne chance.
Enfin (bis), parce qu’on se marre en le lisant et on bénit le ciel d’avoir un jour croisé un Glou.
Ce qui m’est arrivé.
Cette fille fait un boulot magnifique avec son blog, elle démystifie le vin et son monde. Qui n’a pas vu son interview de Pierre Lurton a raté sa vie, mais bon, YouTube est là pour une deuxième chance. Elle s’adresse aux ménagères et aux ménagers de moins de cinquante ans et la pilule tombe pile…lire la suite

Les zinzins du vignoble (3/3)

Que font les assureurs de leurs vignes ? Ils les cultivent en bon père de famille. Ou plutôt en confie la direction à des hommes de l’art. « J’entretiens des rapports d’entrepreneur à entrepreneur avec mon actionnaire parisien, qui reste étroitement associé à la gestion du domaine. Je les tiens informés 24 heures sur 24. Cantemerle propose, expose et explique et Paris valide » résume Philippe Dambrine, qui gère les domaines bordelais de SMABTP. Éric Monneret va plus loin : « travailler pour un assureur revient à bénéficier d’un parachute ventral en cas de catastrophe majeure ou d’aléa climatique. En pareil cas, cela évite de devoir négocier avec un banquier qui vous prendra à la gorge ».

Pas question cependant pour ces actionnaires de jouer les mécènes. Le mandat de leurs délégués sur place est limpide : faire des vins qui se vendent et se vendent bien afin de valoriser l’image de leur maison-mère. D’où le virage pris par les uns et les autres vers l’agriculture raisonnée, et notamment à Château Piola (Allianz). Tous partagent la même conviction que ce régisseur : « on ne sera pas crédible si l’on est obligé de baisser nos prix de vente ». Autre tournant suivant l’évolution de la demande, la création de seconds vins à l’instar de ce que font la plupart des propriétés.

Ce qui n’exclut pas la rationalisation et la mutualisation des moyens pour réduire les coûts. Désormais à la tête de plusieurs domaines sur des terroirs réduits, les vignerons-assureurs assignent à chaque propriété un rôle précis : réception et opération de communication pour l’une, stockage et entreposage du matériel pour l’autre, etc. Mais chaque vin reste vinifié dans son chai d’origine. Autre piste dans l’air du temps, le regroupement des forces de vente, et notamment des stands communs entre des vignobles européens sur divers salons. Quant à d’éventuelles acquisitions, tous se refusent à y aller tête baissée, même pour agrandir leur domaine et saisir de belles parcelles à un prix laminé par la crise financière.

(« Zinzin » est le mot qui désigne les investisseurs institutionnels)

La Napa Valley, première appellation reconnue en Chine

Première étape dans la protection de sa marque en Chine, l’association des viticulteurs de la Napa Valley (Napa Valley Vintners) obtient le statut d’appellation géographique pour sa région. La Napa Valley devient ainsi la première région hors Chine à se voir octroyer cette appellation.

La Napa Valley ne représente que 4 % de la production viticole californienne, mais près de 25 % des vignobles membres de l’association exportent en Chine. Il s’agit d’un des marchés mondiaux les plus importants en termes d’exportation de vin…site de l’article

Smith Haut Lafitte, la récolte 2012

 

« En rouge, après les pires craintes, nous avons maintenant les plus grandes attentes. »
Florence Cathiard, propriétaire du château Smith Haut Laffite

 

Si vous avez cinq minutes et trente-huit secondes devant vous, ne manquez pas ce film tourné au château
Smith Haut Lafitte, ou comment une technique très pointue (photo satellite des degrés de maturité des parcelles,
tri optique) vient peaufiner à l’extrême le travail de dame Nature. Si vous disposez d’un peu plus de temps,
offrez-vous une plongée dans le nouveau et très complet site internet du domaine qui propose – en plus des infos classiques sur l’histoire du château, ses vins, leurs lieux de vente ou encore les différentes visites proposées au public et leurs tarifs – une très amusante visite virtuelle des lieux, secrets et œuvres d’art contemporain compris.


MAJ : Nous complétons cette information avec ce bilan, signé par Fabien Teitgen, le directeur technique
de Smith Haut Lafitte, deux jours après la fin des vendanges :

« Ce millésime a débuté avec un hiver plutôt doux et humide, excepté la première quinzaine de février où nous avons eu la chance de voir nos vignobles sous la neige et la joie des conduites d’eau gelées dans nos chais à barriques… Février et mars ont été très secs, ce qui a favorisé un réchauffement rapide des sols de graves, d’autant plus que les températures de mars ont été très élevées. La vigne a débourré très logiquement, fin mars début avril. Malheureusement les conditions froides et humides d’avril (le plus froid et le plus arrosé de ces 12 dernières années ici) ont entrainé un arrêt total du développement de la vigne. Notre vignoble était en souffrance, avec des pousses à des stades très différents – quelquefois sur le même pied, sur la même aste – ne progressant plus. Le jeune feuillage jaunissait, la vigne faisait peine à voir…

La remontée des températures fin avril a relancé la machine. Heureuse de retrouver des températures plus clémentes, la vigne a repris sa croissance, avec un retard de quinze jours et des écarts importants dans le développement des rameaux. A partir du mois de mai, le climat est devenu beaucoup plus favorable avec un temps plutôt chaud (somme des températures de mai à septembre proche de 2009 et 2005) et sec (177 mm à comparer avec les 143 de 2005 et les 171 de 2011). La floraison s’est étalée de fin mai à mi-juin, avec une certaine hétérogénéité. Nous avons observé un peu de coulure sur quelques parcelles de merlot, mais dans l’ensemble, floraison et nouaison se sont bien déroulées.

Les fortes précipitations du mois d’avril ont entrainé un développement foliaire important et une forte pousse de l’herbe dans les rangs de vigne. Il a fallu travailler d’arrace pied pour tenir le vignoble, d’autant plus que l’humidité générale était favorable aux champignons. Nous avons redoublé de vigilance et fractionné nos pulvérisations – cuivre, soufre, infusion de plantes – pour aider la vigne à lutter contre le mildiou et, dans une moindre mesure, contre l’oïdium. Certaines parties de nos parcelles bio ont subi des dégâts de mildiou (destruction de grappes), mais dans l’ensemble le résultat est très satisfaisant.

Tous les travaux que nous menons dans la recherche de l’équilibre de la plante, dans la dynamique des sols, dans l’architecture de la plante deviennent encore plus précieux pour réussir des années délicates comme 2012. Nous accentuons la technique d’enherbement naturel des vignes à 100 %, que nous entretenons par des tontes avec des systèmes de roto-fils ; cette technique consiste à laisser pousser les herbes autochtones, adaptées au sol, au microclimat de la parcelle. Ainsi, le biotope est totalement en équilibre et peut abriter un petit monde vivant très diversifié favorable à l’équilibre de la vigne.

La véraison a débuté début août pour finir vers le 20, et le coup de chaleur du 15 août ne l’a pas favorisée. Nous sommes intervenus pour enlever les grappes qui peinaient. Ainsi les écarts entre les grappes sont moindres. Les superbes conditions climatiques qui ont suivi ont permis de bonnes maturations sur les vignes bien enracinées qui n’ont pas subi de stress hydrique trop important. Le rôle de la régulation hydrique des grands terroirs est encore une fois mis en avant, nos sols de graves günziennes avec sous-sol plus argileux assurent totalement ce rôle. L’écart de maturité entre les grappes s’est réduit de jour en jour, chaque jour de soleil favorisant cette homogénéisation. Pour les jeunes vignes, moins bien enracinées, les symptômes de stress hydrique se sont montrés dès la fin août…

Pour les blancs, les vendanges les plus tardives depuis plus de 20 ans :

Les vendanges de blancs ont débuté le 4 septembre. Nous avons ramassé quelques tries de complants assoiffés et de jeunes vignes stressées. Nous avons vendangé, par tries successives, uniquement le matin, les parcelles de sauvignons du 13 septembre au 21 septembre. La première quinzaine de septembre, l’évolution des maturations était lente et progressait peu. A partir du 13, les températures ont baissé, nous avons eu de petites précipitations, et les maturations se sont enclenchées : cette date est un véritable point d’inflexion dans ces vendanges. A partir de ce jour, nous avons vu des parcelles évoluant très vite, passant d’un stade de sous-maturité évident à une belle maturité, avec des raisins aromatiques et croquants en 48 heures voir même en 24 heures. Nous avons du faire preuve d’une grande réactivité pour ramasser dans le bon timing. Les vendanges de sauvignon gris ont eu lieu le 21 septembre, celles des sémillons beaucoup plus tard, entre le 24 et le 27. D’un point de vue analytique, ce millésime de blanc se présente avec de bons équilibres. La chute d’acidité que l’on craignait fin août-début septembre, suite aux fortes températures, n’a pas eu lieu. Les acidités se situent entre 3.5 et 5.5 g/l en H2SO4 et les pH entre 3.05 et 3.35, ce qui situe ce millésime dans la bonne moyenne.

Pour les rouges, plus de 200 vendangeurs :

Nous avons débuté la récolte le 25 septembre (avant de finir les blancs) avec de jeunes parcelles sur sol de graves. Suite à la sécheresse, les baies étaient toutes petites, avec un bon niveau de maturité. Nous avons attendu jusqu’au 4 octobre pour débuter la récolte des merlots. Les raisins récoltés présentaient de bonne maturité tout en conservant une belle fraicheur aromatique. Les jus présentaient de bons équilibres avec des degrés potentiels entre 13 et 14 % et des pH entre 3,6 et 3,7. La récolte s’est poursuivie tranquillement et sereinement. Le week-end du 6-7 octobre, les conditions climatiques ont radicalement changé. Alors qu’aucune prévision météo ne l’annonçait, nous avons vu arriver sur notre région une dépression chaude (23°C le jour, 18 °C la nuit) et humide qui a bouleversé cette quiétude. En effet, ces conditions climatiques extrêmement favorables au développement des champignons ont entrainé l’apparition, çà et là, de foyer de botrytis dans nos vignes. L’inquiétude a soudain grandi. Sûrs de la bonne maturité de nos raisins, nous avons décidé de réagir immédiatement en convoquant 200 vendangeurs et en doublant le rythme de notre ramassage qualitatif, afin d’éviter que nos raisins ne s’abîment. Eraflage par vibration, tri optique et tri final manuel ont garanti une qualité parfaite des raisins encuvés. Aucune baie botrytisée oubliée n’aurait pu passer entre ces maillons d’une redoutable précision. Nous avons ensuite ramassé nos cabernets sauvignons, pour finir le 17 octobre avec les cabernets francs (12,3 à 12,8 %vol pour des pH de 3,6 à 3,65). Ces vendanges tardives, finalement compactes, ont laissé à la vigne le temps de parfaire les maturités et de combler une très grande partie de l’hétérogénéité du début de cycle. Notre récolte promet un bon millésime, très bordelais dans sa fraicheur et son équilibre. »

2012 et la typicité rhodanienne





Au nom de toute la filière*, Inter-Rhône assure que les vins du millésime 2012 subliment la typicité aromatique
des cépages rhodaniens. Les premières dégustations révèlent des vins au potentiel aromatique exceptionnel.
« Les tanins, bien présents, sont souples et ronds. On serait tenté de rapprocher ce millésime de 2007 par son élégance, son expression aromatique et sa finesse », souligne Françoise Dijon, responsable du département analyses et qualité d’Inter-Rhône. Pour Philippe Pellaton, président du syndicat général des vignerons des côtes
du Rhône et vice-président d’Inter-Rhône, le millésime 2012 « dévoile des vins francs, équilibrés et fruités, fidèles
à la typicité rhodanienne ».

Ce millésime a permis aux cépages de révéler leurs caractéristiques. On retrouve ainsi pour les syrahs, très expressives, des arômes de poivre et de violette. De leur côté, les grenaches s’expriment sur tout le registre des fruits rouges et apportent rondeur et sucrosité. « Les vins sont concentrés, colorés, caractérisés par des tanins bien présents, doux, soyeux et veloutés », estime Jean Abeille, producteur de côtes-du-rhône et de lirac. Pour André Farjon (domaine de Dionysos, Uchaux), « les côtes-du-rhône villages présentent une belle charpente, du caractère et de la personnalité et les côtes-du-rhône villages Cairanne se positionnent avec beaucoup de finesse et de fruit sur les grenaches, et de la matière et une bonne structure sur les syrahs et mourvèdres ». Du côté de Rasteau, André Roméro (domaine de la Soumade) parle de vins « tout en élégance, très structurés, avec beaucoup de couleurs, sans explosion de richesse alcoolique, puissants et généreux, aux tanins fondus. Denis Deschamps,
de la cave d’Estézargues, estime quant à lui que ce millésime devrait garder « sa fraîcheur et son identité ».

Au sud du vignoble, le binôme grenache-cinsault donne des résultats remarquables en rosé. Parallèlement,
la synergie grenache syrah donne des vins très colorés, avec de puissants arômes, tandis que les équilibres alcool/acide leur confèrent beaucoup de fraîcheur. L’acidité préservée a permis aux cépages blancs de garder
toute leur fraîcheur et leur expression aromatique. Plus au nord, tous les cépages s’expriment également dans leur registre aromatique naturel. « Les premières dégustations de syrah révèlent des notes de poivre, violette et réglisse, avec de beaux tanins souples et enrobés », commente André Perret, producteur de condrieu et saint-joseph. Yann Chave ajoute que « la syrah s’exprime pleinement, les vins sont ronds, avec de très beaux équilibres. 2012 sera encore plus gourmand que 2011 ! ». Et Xavier Gomart, directeur de la cave de Tain, de compléter ce tableau enthousiasmant : « De beaux raisins, une récolte quasiment pleine, des couleurs qui s’extraient bien, un beau millésime ! » Les cépages blancs (viognier, roussane et marsanne) donnent des vins très explosifs sur le plan aromatique, soutenus par une belle fraîcheur. D’après Carole Devaux (cave des Clairmont), « ce millésime sera flatteur, plutôt gourmand, sur le fruit, avec des tanins présents du fait de maturations tardives ».

Les autres appellations de la vallée du Rhône (grignan-les-adhémar, costières-de-nîmes, luberon, ventoux,
côtes-du-vivarais et clairette de Bellegarde) se félicitent également. « Les cuvées 2012 de grignan-les-adhémar présentent déjà de beaux atouts : beaucoup de fruits et d’équilibre, une grande finesse, de jolis tanins, nobles et élégants », témoigne Henri Bour, le président de l’appellation. Pour Philippe Tolleret de Marrenon : « Les rosés du Luberon sont d’une belle intensité aromatique, avec des reflets violines/pourpre. Les rouges affichent déjà une belle profondeur. Le bel équilibre des blancs est remarquable ». Yves Favier, président de l’appellation ventoux affiche également sa satisfaction : « Je rêve de vendanger toutes les années comme ça ! 2012 sera qualitativement un beau millésime. La syrah est très expressive et les degrés raisonnables ». En costières-de-nîmes, Fanny Boyer (Château Beaubois) ajoute que « ce millésime présente déjà beaucoup de fraîcheur et d’éclat aromatique en blanc et rosé. Les rouges sont élégants, charmants, fleuris avec des tanins très fins et des acidités très équilibrées ».

Hormis un début d’été un peu compliqué, les étapes successives se sont déroulées sans difficulté majeure dans
le Rhône, qui mesure sa chance. Michel Chapoutier, président de l’Union des maisons de négoce de la vallée du Rhône et vice-président d’Inter-Rhône déclare que « Le Rhône est resté sous l’influence du climat méditerranéen, quand le reste de la France subissait l’influence océanique. II va y avoir de la minéralité, de la structure, des choses superbes dans les vins de cette région bénie des dieux pendant la saison». Les vignerons ont le sourire. Après des vinifications sans encombre, ils abordent les étapes d’élevage persuadés que ce millésime apportera beaucoup de plaisir aux amateurs de leurs vins


*Produits sur 6 départements (71 064 hectare, 5 000 exploitations viticoles, 46 000 emplois directs ou induits),
les vins de la vallée du Rhône représentent la première activité économique de la région avec 404 millions de bouteilles commercialisées en 2010/2011 dans 155 pays. En 2011, les différentes AOC ont généré 1,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Vite, on s’inscrit !






C’est avant dimanche qu’il faut vous inscrire* si vous souhaitez assister aux différents débats organisés à l’initiative de l’association « Rencontres des Cépages Modestes » qui se tiendront le week-end prochain dans l’Aveyron (très exactement au Couvent de Malet à Saint-Côme-d’Olt, près d’Espalion, à environ 40 km au nord-est de Rodez) .

Le programme :

– Samedi 3
10 h : « Le phylloxéra, irrémédiable ? »
Propos introductif de Robert Plageoles (vigneron historique à Gaillac). Table ronde avec Robert Plageoles,
Bruno Quenioux (caviste Paris), Michel Grisard (Centre d’ampélographie alpine Pierre Galet, Savoie), Anthony Tortul (vigneron, La Sorga, Béziers)
11 h 30 : « Le romorantin », présenté par Bruno Quenioux.
Michel Gendrier, vigneron à Cour-Cheverny et Brendan Tracey, Sainte-Anne (Vendôme)
14 h : Projection du film de Guillaume Bodin, « La clef des terroirs » (prix Œnovidéo 2011)
Débat autour du métier de vigneron avec Guillaume Bodin.
17 h 30 : Présentation de vignerons et de vins grecs.
Hadzidakis à Santorin – la plus vieille vigne d’Europe – et Thimiopoulos (Naoussa).
19 h : « La dictée de Pinot », exercice et corrigé collectifs.
Apéritif dégustation et dîner (15 euros) accompagné des vins de la dégustation
Soirée : « Les dangers du fromage »
Conférence désopilo-pataphysique, par Jacques Bourdeaux,
compagnie OPUS (Office des Phabricants d’Univers Singuliers)

– Dimanche 4
9 h 30 : « Comment faire connaître et diffuser les vins issus de cépages modestes ? »
Table ronde avec Sergio Calderon, ex-sommelier chez Bras (Laguiole) et Bruno Quenioux.
11 h : Assemblée générale de l’association Rencontres des cépages modestes.

Les dégustations :

– romorantin (blanc)
– vins de Gaillac (Robert Plageoles, blanc et rouge),
– vins de Savoie (Michel Grisard et divers vignerons, blanc et rouge)
– vins d’Anthony Tortul (La Sorga, Béziers, blanc et rouge)
– vins grecs de Santorin et Naoussa
– productions locales (mansois, saint-côme, fels, chenin, etc)

- reliquat des rencontres 2011 (cépages célestes de Jean-Marc Auméras)


* La réservation est obligatoire et l’adhésion (20 euros) comporte un «devoir» : l’adoption d’un cépage modeste !
Inscription avant le 28/10 par mail ou téléphone auprès de Henri Galinié ([email protected] / 06 16 84 14 46).

Les films du week-end

Bon d’accord, il y a James Bond (on vous avait parlé ici de cette sortie très attendue et du champagne qui va avec). Mais il y a aussi les très jolis films que les domaines nous proposent sur les vendanges. Après celui de Smith Haut Laffite que nous avons évoqué en début de semaine, voici dans un autre genre, plus contemplatif, la très poétique vidéo de la famille Perrin (pour savoir de qui il s’agit, allez lire ce blog et regardez leur site).
Bonne(s) projection(s) !

Moment de grâce à Angélus

Hubert de Boüard n’a pas fêté le nouveau classement de Saint-Émilion qui a vu son château-angélus accéder au rang suprême de premier cru classé A, avec château-pavie. Ils ont rejoint les deux stars de l’appellation, château-cheval-blanc et château-ausone.

Non, si nous étions réunis sur un belvédère posé sur le coteau du Château Bellevue, c’était pour assister à la consécration des dix-huit cloches du carillon suspendu à un campanile sur le toit de Château Angélus.
En effet, depuis de longs mois, Angélus est en travaux. Comme nombre de ses voisins, il est question d’un nouveau chai. Quand Cheval Blanc, La Dominique ou Montlabert ont fait le choix de la création architecturale contemporaine, Hubert de Boüard et sa famille se sont tourné vers une exécution à caractère historique. L’usage de matériaux de récupération, poutres et tuiles, le dessin mis en œuvre par un ancien architecte des Bâtiments de France, tout concourt à l’édification non pas d’un faux château, mais d’un chai historique. J’ai entendu que l’ensemble avait des airs bourguignons, je dirai plutôt que c’est périgourdin, donc voisin.

C’est déjà sublime alors qu’il reste encore une année de travail, nous y reviendrons dans un an…lire la suite

Ambassade de Bourgogne






D’accord, c’est sur le site pro du Bureau international des vins de Bourgogne (BIVB), et c’est conçu pour des «prescripteurs» qui ont envie de se former plus avant sur l’histoire, le terroir, la dégustation des vins, le conseil et le service. Mais rien n’empêche l’amateur lambda de suivre ce cours très complet qui offre une plongée ludique, interactive et très éclairante dans l’univers du terroir bourguignon. Des questions (auxquelles il faut répondre pour avancer, voir la capture d’écran ci-dessus), un cours, des vidéos, des témoignages, ce module de formation multimédia disponible en cinq langues propose – en ligne ou en téléchargement – un contenu riche et dynamique qui s’appuie sur les expertises et compétences des vignerons bourguignons et de l’Ecole des vins de Bourgogne. Terroirs, climats, lieux-dits, appellations, cépages, vinification, élevage, les différents thèmes abordés racontent aussi bien le quotidien de la Bourgogne viticole d’aujourd’hui que la longue histoire du vignoble, du côté des hommes (on compte en milliers d’années) comme du côté du sol (là, on compte plutôt en millions). La Bourgogne investit depuis de nombreuses années de manière significative dans l’accompagnement et la formation des prescripteurs de ses vins* : importateurs, sommeliers, cavistes, restaurateurs… Mais puisque le grand public a également accès à ces programmes, ne vous privez pas de devenir ambassadeur en votre demeure.


* Le BIVB organise chaque année, en France comme à l’international, de très nombreuses formations autour de la diversité des vins de Bourgogne. Depuis les thématiques consacrées aux « essentiels » des vins de Bourgogne jusqu’aux prestigieuses sessions dédiées aux climats et lieux-dits, les prescripteurs peuvent devenir de véritables experts, relais précieux auprès de leurs clients. En parallèle, le BIVB développe un réseau de « Formateurs officiels pour les vins de Bourgogne ». Au nombre de 71, ils proposent dans leurs 17 pays respectifs des formations sur les vins de Bourgogne aux prescripteurs et au grand public. On vous en avait déjà parlé ici.