Le meilleur du vin, des champagnes et des spiritueux – cuvées rares, millésimes exceptionnels, offres exclusives – au meilleur des prix (qu’on appelle aussi prix propriété), c’est en résumé ce que propose à l’amateur de beaux flacons le nouveau site «premium» lancé aujourd’hui par Wineandco, LeChaiPrivé. Fort de ses relations privilégiées avec les plus grands domaines viticoles français, le numéro 1 des sites spécialisés dans la vente de vins sur internet promet une qualité de service irréprochable (livraison souple et fiable, service clients réactif, et toutes ces choses qui nous/vous semblent évidentes, mais que certains semblent totalement ignorer) et « une offre originale, rigoureusement sélectionnée par un comité d’experts, qui réjouira, et parfois surprendra, les grands amateurs ».
On découvre et on s’inscrit ici.
Vente en ligne : un petit nouveau dédié aux grands vins
Deux châteaux changent de mains (scoop vrai)
Le premier est en Haut-Médoc, il s’agit du Château Malescasse, autrefois propriété des Tesseron, acquis entre temps par Alcatel, qui se désengage aujourd’hui. C’est Philippe Austruy qui remporte la timbale. On le connaît pour sa belle Commanderie de Peyrassol qui produit, à côté de Brignoles, de beaux rosés. Une propriété splendide avec des sculptures contemporaines au milieu des vignes, effet saisissant. La bonne nouvelle dans cette histoire, c’est d’apprendre que mon excellent ami Daniel Benharros le conseille pour la gestion de Malescasse. Il a immédiatement commissionné Stéphane Derenoncourt pour reprendre tout ça au mieux. Attendre et voir Malescasse revenir parmi les meilleurs.
Le second est à Meursault et c’est le Château de Meursault himself, remarquable pour ses immenses caves voûtées du XIIe siècle et des vins qui ont repris depuis peu le bon chemin. Le nouveau propriétaire, Olivier Halley (Ze Promodès Connection), aurait payé une petite vingtaine de millions, sans les vignes, mais avec les contrats d’approvisionnement. Il se murmure entre les rangs de vignes qu’un grand homme de la Bourgogne est aux manettes de cette opération, autrement passionnante que la non-affaire du château de Gevrey-Chambertin. Ce qui lui permettrait d’ouvrir de nouveaux débouchés pour la grande maison qu’il conseille depuis quelques années. Nous verrons ce qu’il en est.
Les photos : en haut, Malescasse. Photo trouvée sur le beau site de Guillaume Jourdan, Vitabella. En bas, les caves du Château de Meursault (D.R.).
Vive le Chinois de Gevrey
Aujourd’hui, les réseaux sociaux frémissent d’indignation. Pour aller où ? Mystère. Rappel des faits : un Chinois riche (un scandale, déjà) vient d’acquérir un château bourguignon et deux hectares à Gevrey-Chambertin. Et voilà que tous ces indignés en chewing-gum saisissent la « grande » presse de leur mécontentement. Laquelle embraye aussi sec pour nous expliquer des trucs et des machins. Même cette bécassine de Marine Le Pen s’offusque. La sotte compare ces deux hectares inconnus avec la Romanée-Conti. Explique que l’État, etc. En appelle au protectionnisme. Pfff.
Si Liliane Bettencourt, Française de souche, avait acheté, ils n’auraient pas eu de mot trop fort pour lui taper tous ensemble sur la tête, se scandaliser encore et encore.
Toutes ces âmes sensibles ne savent pas que la taxation des successions en France met une famille à la rue en trois et même, très bientôt, en deux générations ?
Ces fins connaisseurs de l’économie française n’ont pas réalisé que nos investisseurs nationaux ont largement assez de travail à planquer leurs sous pour ne pas se coller une visibilité de plus sur l’ISF ?
Eh, boys and girls, on ne peut pas applaudir d’un bulletin de vote la taxe à 75 % et s’étonner que nos riches à nous prennent rendez-vous avec un agent immobilier à Bruxelles plutôt qu’avec un notaire à Gevrey-Chambertin.
Moi, je trouve que huit millions d’euros, c’est bien payé pour deux hectares avec un château dessus qui demande sûrement quelques autres millions pour être redressé comme il faut. Le vendeur, il peut lui élever une statue à son Chinois. Et se féliciter de l’absence de règles protectionnistes. Mais, dans ces cas-là, les vendeurs, on ne les entend pas beaucoup.
Je trouve que c’est une bonne nouvelle pour le patrimoine national qu’un Chinois dépense de l’argent pour ça.
On nous explique aussi qu’un conseil communal aurait voulu trouver une solution de reprise communautaire ou coopérative, le genre « on s’y met tous et ça va le faire et pis on fera des chambres d’hôtes au château » et tous les crétins d’opiner gravement. Ben tiens. Ils auraient payé huit millions pour une ruine et un jardin de vignes ? T’es sûr ? Et quoi, le Chinois n’aurait pas le droit de tenter sa chance à la vigne ? Juste celui de surpayer nos productions ?
C’est quoi, ces indignations de bac à sable ? Nos va-t’en-guerre n’ont pas d’autres raisons de s’énerver ? Ouvrez le journal de votre choix. Dans Libération (ce n’est pas mon choix, mais je suis un garçon ouvert), ils ricanent grossièrement sur le gouvernement dont la seule préoccupation serait le mariage gay. Une très bonne chose pour des filles et des garçons que je connais et que j’aime d’amour, je suis pour, mais bon, il y a aussi quelques urgences sur la structure de l’économie du pays. Il devrait être possible de mener tout ça de front, non ? C’est pas énervant, ça ?
La photo : comme d’habitude, découverte sur le remarquable site TumblR du blog A girl called Georges, chouchou de BonVivant
Envie de (re)partir, épisode 2
Ce week-end, c’est décidé, vous allez là. Celui d’après, direction l’Espagne. En manière de pied de nez à un soleil qui a peiné à se montrer cette année, le très œnotouristique domaine Daniel-Etienne Defaix, à Chablis, a décidé de prolonger l’été en invitant un chef espagnol, Michel Ibanes, de Las Cas del Jamon, aux fourneaux de son restaurant «bistronomique». Ainsi, les 7 et 8 septembre prochains, La Cuisine au Vin proposera un menu unique qui mêlera les spécialités espagnoles (oui, il y a plus à découvrir que les tapas) et les vins du domaine. On peut simplement venir déjeuner ou dîner, mais on peut aussi prévoir de réserver une chambre à l’hôtel trois étoiles du domaine, Aux Lys de Chablis, histoire de découvrir les grands vins de Chablis, mais pas ses gendarmes. Toutes les activités proposées par le domaine, tous les tarifs pratiqués, et tous les numéros de téléphone nécessaire à vos réservations sont à découvrir ici.
Beaujolais : les raisins de 2012
Dans les secteurs les plus avancés du vignoble, soit 18 000 hectares situés entre Lyon et Mâcon, les premiers coups de sécateurs sont annoncés pour le 7 septembre. Entre les rangs serrés de gamay et de chardonnay de ce vignoble vendangé manuellement, comme celui de Champagne, près de 50 000 « coupeurs » et « porteurs » sont attendus. Pendant que les domaines se prépare à accueillir pour un mois cette nombreuse main-d’œuvre, la véraison se poursuit (80% pour les zones précoces et 65% pour les zones tardives). Les très fortes chaleurs de la deuxième partie du mois d’août ont fait progresser le potentiel de couleur et le bel ensoleillement prévu pour le début du mois de septembre devrait permettre de maintenir le bon état sanitaire du vignoble constaté actuellement. Le niveau de rendement estimé est très faible, proche de celui de 2003 à degré égal. Même s’il est encore tôt, les viticulteurs du Beaujolais se montrent plutôt confiants quant à la qualité du millésime 2012.
Une bonne nouvelle pour commencer
Ca y est, la rentrée est là qui décline son sempiternel chapelet de contrariétés, sape votre belle énergie
et fait traîner des pieds le vacancier heureux que vous étiez il y a peu ? Voici qui devrait instantanément remettre votre moral au beau fixe. Vendredi 14 septembre, à Paris, aura lieu une belle dégustation de grands bordeaux. Cela se passe (comme souvent) chez Crus, au 1-3 rue du Plat d’Etain, dans le premier arrondissement. L’accueil se fera à 20 h, et la dégustation de saint-julien, saint-estèphe, pomerol et pessac-léognan 90 (Château Talbot, Château Calon-Ségur, Château Le Bon Pasteur, Château Latour-Martillac), de saint-émilion 89 (Château Canon-la-Gaffeliere) et de pauillac 88 (Château Lynch Bages), accompagnés d’un buffet dînatoire, débutera à 20 h 45. Attention, attention, on réserve sa place maintenant au 01 45 08 51 01, il n’y en a que douze !
Rentrée des classes
Disponible depuis début août, voici une application qui vous propose d’apprendre du vocabulaire,
en l’occurrence celui du vin (plus sérieusement dit, de l’œnologie) dont on sait à quel point il est riche d’une très longue histoire et d’une multitude de spécificités. Sauriez-vous, par exemple, définir la bibacité, du latin bibax ? Pas sûr, hein. C’est amusant comme tout pour qui aime les mots, ou le vin, ou les deux.
Et aussi très sérieux. Sous ses airs joueurs et dynamiques, cette application conçue par une équipe pluridisciplinaire d’experts en pédagogie, technologies de l’information et neurosciences, est en fait un moyen de faire travailler chaque jour sa mémoire, l’apprentissage des mots se trouvant au coeur du processus de mémorisation. Apprendre un mot par jour, c’est stimuler sa mémoire à court terme.
Replacer ce mot dans son contexte, c’est faire appel aux facultés de stockage de la mémoire à long terme. En replaçant le prix – 0,79 euro – dans son contexte, vous saurez où trouver cette application (indice : pomme).
Vendanges d’artistes
Samedi prochain, à Cairanne, une trentaine de bennes à vendanges revisitées par des artistes et des étudiants des Beaux-Arts de Nîmes et d’Angers seront exposées sur la place du village, de 10 h à 16 h. L’idée de confier ces supports de création inédit à des peintres, peu habitués à travailler sur le métal, est une initiative du syndicat des vignerons de Cairanne, qui souhaitait faire de ce «lancement» des vendanges un moment festif, une transition entre le stress causé par la météo et la joie de récolter le fruit du travail d’une année. Après le vernissage, en présence des binômes vigneron-artiste, et après l’élection de la plus belle des œuvres par un jury de professionnels, ces outils de travail reprendront leur rôle initial. On pourra les voir circuler sur les routes de la commune pendant toutes les vendanges.
Envie de (re)partir ?
Ce week-end, en Val de Loire, les privés-de-vacances et les rentrés-en-juillet vont pouvoir prendre
un peu l’air. Gros rendez-vous œnotouristique consacré à la découverte du vin, des produits du terroir
et de paysages inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, la 9e édition de « Vignes, vins et randos »
est l’occasion de faire de belles balades au long de 14 parcours proposés, samedi + dimanche, en Anjou, Touraine et région nantaise. Organisé par la très active interprofession des vins de Loire (InterLoire) et relayé par une communauté de fans sur Facebook, l’événement a connu une fréquentation record l’an passé, avec près de 6000 participants.
Guidées par un vigneron et ponctuées de pauses gourmandes, artistiques, pédagogiques, ludiques et musicales, ces randonnées sont loin d’être seulement réservés aux grands marcheurs. Les enfants sont les bienvenus et leur participation est gratuite (moins de 12 ans). Pour découvrir les différents parcours
– à ceux qui connaissent déjà, on précise qu’il y a cette année une randonnée supplémentaire en AOC Savennières (Maine et Loire) et onze itinéraires inédits – et les formules week-end associées à l’événement, rendez-vous ici. Participation : 5 euros sur place, 3 euros en pré-inscription sur le site.
L’heure des vendanges
Pour clore la belle saison œnotouristique et ouvrir celle des vendanges, le comité des vignerons de Vinsobres (Drôme) organise ce vendredi son traditionnel coup d’envoi de la récolte 2012. Cet événement proclamant de manière symbolique la maturité des raisins réunira professionnels et grand public sur la place du village à 18 h 30. Pascal Jaume, vice-président du comité des vignerons rappelle que cette cérémonie « fait partie du folklore de Vinsobres. Nous annonçons la proclamation du ban en tenue de commandeur, et nous procédons à la pressée afin que toute la population puisse savourer ce nectar ». Parmi les vignerons présents, il y en aura pour parler de l’autre grande affaire de cette rentrée, l’existence officielle – depuis le 1er août – du vin bio (viticulture + vinification), un mode de production qu’ils ont choisi par conviction culturelle ou par choix philosophique, avec pour objectif de polluer le moins possible et de respecter le terroir. Des vins qui porteront désormais le label européen, l’AOC Vinsobres en produit sur près de cent hectares, soit plus de 20 % de la surface de son vignoble. Quant aux vignobles de la vallée du Rhône dans leur ensemble, ils représentent 8% de la surface nationale cultivée en bio, se plaçant ainsi en deuxième position des régions viticoles bio en France, après le Languedoc-Roussillon.