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Mes magnums (129) La grande Loire

Domaine Vacheron,
Les Romains, sancerre 2016

Pourquoi lui
C’est Sancerre, la famille Vacheron. En soi, deux bonnes raisons et pas d’erreur. Et les cousins Vacheron font partie du podium de l’appellation avec Alphonse Mellot et Vincent Pinard. Comme ça, on est bien.

On l’aime parce que
De loin en loin, une belle expression du sauvignon nous enchante. Loin des déviances variétales, c’est un vin ciselé, un joli blanc issu d’un lieu-dit de dix hectares qui s’appelle Les Romains.

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2018, un grand millésime à santenay

Nous voilà arrivé à la fin de ce voyage gustatif à travers le millésime 2018 en Bourgogne. Cette semaine, Alain Chameyrat nous parle de quatre domaines de santenay qui signent de très beaux 2018.

Domaine Françoise et Denis Clair, la finesse retrouvée

Une tendresse particulière
Jean-Baptiste Clair gère le domaine depuis 2011. Les quatorze hectares du vignoble, dont huit et demi plantés en rouge, se concentrent à Saint-Aubin et Santenay et couvrent les climats les plus convoités tels qu’En Remilly, Murgers des Dents de Chien, ou encore Sous Roche Dumay. Les vins rouges, qui étaient la spécialité de son père Denis, sont ici vinifiés en cuves béton et offrent un caractère floral, un fruit croquant et une tendresse particulière. Les blancs, qui ont progressé de façon spectaculaire depuis l’arrivée de Jean-Baptiste et dont la vinification s’effectue à Saint-Aubin, présentent une droiture cristalline et une précision remarquable.

Le vin
Domaine Françoise et Denis Clair, Santenay premier cru Clos de la Comme, rouge 2018
Monopole de la famille Clair, ce petit clos d’un hectare nous donne ce santenay raffiné au fruit délicat, long en bouche, sans la moindre aspérité dans un style qui privilégie la finesse tactile et aromatique.

La note

16/20

Le prix
24 euros

Les coordonnées
03 80 20 61 96 // [email protected]

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Sous le charme des rouges du Domaine Lucien Muzard et Fils

Gourmands
Le domaine de Claude et Hervé Muzard s’étend sur près de dix-huit hectares, avec une représentation majoritaire des climats de Santenay, dont cinq premiers crus. Une petite activité de négoce complète la gamme du domaine sur les climats tels que Puligny, Chassagne ou Volnay. Le style des vins rouges correspond à des santenays qui possèdent une gourmandise dès leur jeunesse, à l’exception de quelques climats à attendre quelques années. Les blancs, qui ne représentent que 20 % de la production, sont également rapidement accessibles. Nous nous sommes régalés avec les 2018, notamment les rouges qui donnent une belle image de Santenay.

Le vin
Domaine Lucien Muzard et Fils, Santenay premier cru Clos de Tavannes, rouge 2018
Bouche sur la cerise griotte, la mûre, finale délicatement tannique, minérale, de grande longueur, jolie race.

La note
16,5/20

Le prix
29,9 euros

Les coordonnées
03 80 20 61 85 // [email protected]

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Domaine Bachey-Legros, la référence

Vieilles vignes
Ce domaine historique et familial de dix-neuf hectares possède un patrimoine de vieilles vignes hors du commun. Christine Bachey et ses deux fils Lénaïc et Samuel y développent une série de magnifiques vins issus des vignobles de Santenay, Maranges et Chassagne-Montrachet. La construction d’une nouvelle cuverie donne à ce trio familial les moyens de transcender davantage les climats magnifiques dont ils disposent. Dans les deux couleurs, les vins sont de vraies expressions de leurs terroirs mis en valeur par des élevages élégants. Les rouges 2018 nous ont impressionnés par leur gourmandise et par leur race, des modèles pour Santenay.

Le vin
Domaine Bachey-Legros, Santenay premier cru Clos Rousseau, rouge 2018
Nez splendide, bouche voluptueuse, crémeuse, à boire ou à garder. La vinification est remarquable, réalisée dans un esprit moderne pour tirer le meilleur parti de vignes qui ont été manifestement bien traitées. On se régale. Une référence à Santenay.

La note
16,5/20

Le prix
33 euros

Les coordonnées
06 07 43 00 76 // [email protected]

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Domaine Antoine Olivier, pour tout le temps

Antoine Olivier est un vigneron-négociant à la tête de l’activité familiale de Santenay qu’il a reprise en 2003. Certes, il est en recherche permanente de la qualité, mais surtout du plaisir au travers de ses vins, le tout sous le signe de l’humour, que l’on saura apprécier avec les noms donnés à ses cuvées. Le vignoble tend vers une viticulture biologique depuis 2010, sans désir de certification, pour garder une marge de manœuvre. Les vins sont à tendance très minérale et expressifs du terroir calcaire en blanc, énergiques et salins en rouge. Superbe santenay blanc 2018 le Bievaux qui en remontre à bien des premiers crus et un santenay beaurepaire rouge délicieux du même millésime.

Le vin
Domaine Antoine Olivier, Santenay premier cru Beaurepaire, rouge 2018
Cerise fraîche au nez comme en bouche. Il démarre souple et finit plus tendu, l’allonge est réelle, la finale élégante.

La note
16,5/20

Le prix
31 euros

Les coordonnées
5, rue Gaudin 21590 Santenay
Tél : 03 80 20 61 35
[email protected]
www.antoineolivier.wine

L’art de vivre à la française se décline à Ho Chi Minh City

Le Club Food+Wine Bettane+Desseauve organise des soirées thématiques autour du vin et de la gastronomie à Hong-Kong et désormais à Hô Chi Minh-Ville.

Depuis plusieurs années, Bettane+Desseauve a décliné son Grand Tasting Paris à Hong-Kong, Shanghaï et Tokyo. Cette année, Le Grand Tasting a pu être organisé uniquement à Tokyo, avec succès, puisque plus de 4 000 amateurs et professionnels ont parcouru les allées de ce salon à la découverte de domaines français et étrangers, malgré un contexte sanitaire compliqué.

Des rendez-vous réguliers avec le Club Food+Wine
Un grand événement annuel, c’est bien « mais l’idée est de fidéliser une clientèle d’amatrices et d’amateurs désireux d’avoir accès à ce fameux “french art de vivre” de manière régulière », explique Alexandra Rendall, notre collaboratrice récemment installée au Vietnam. Il y a plus d’un an, un Club baptisé « Food &Wine » a été créé à Hong-Kong avec l’aide des éditions du Guide Lebey pour la partie gastronomique. Depuis quelques mois  un second club a vu le jour au Vietnam, à Hô Chi Minh-Ville.

Prochaine soirée le 10 décembre
Pour cette troisième soirée du Club Food+Wine Vietnam, la viticulture durable, bio et biodynamique était à l’honneur. Parmi les domaines français présents, on pouvait trouver des cuvées de chez Marrenon, Stéphane Ogier, Thierry Germain, Alain Chabanon, Ampelidae, Louis Latour ou encore Weinbach. Des domaines italiens (Vanitá, Ciù), autrichien (Fred Loimer) et australien (Paxton et Handpicked) y présentaient aussi leurs offres en bio. « Plus d’une centaine d’invités de tous horizons sont venus déguster une sélection de “sustainable wines” du monde. C’est quelque chose d’encore très nouveau ici, à Hô Chi Minh City. Le prochain rendez-vous aura lieu le 10 décembre, pour préparer les choix des vins de Noël, que nous passerons tous à Saigon cette année. », ajoute Alexandra Rendall.

Contact Club Wine+Food Vietnam :
Alexandra Rendall, [email protected]

Le Grand Tasting Tokyo, le succès malgré tout

En dépit de frontières fermées et de l’impossibilité pour les producteurs de se déplacer au Japon, le Grand Tasting Tokyo s’est parfaitement déroulé du 13 au 15 novembre dernier.

4 000 amatrices et amateurs au rendez-vous
Grâce à l’excellent travail des partenaires japonais de Bettane+Dessauve (l’importateur Pieroth en tête), les visiteurs ont répondu présents pour découvrir une soixantaine de producteurs français et étrangers (venus d’Italie, de Nouvelle Zélande, d’Argentine, du Chili, des Etats-Unis et d’Espagne). Parmi les vins français présents, l’appellation bordelaise était dignement représentée, mais également la Champagne et le Languedoc.

E-masterclass
Les masterclass ont eu lieu comme prévu mais en vidéo, contexte sanitaire oblige. Gérard Bertrand, Odilon de Varine (Champagne Gosset), Ludovic Fradin (Smith Haut Lafitte), Hans Astrom (Klein Constancia), Pierre-Alexandre Gazaille (Edmond de Rothschild Heritage), Michel Friou (Vina Alma Viva) se sont prêtés au jeu de présenter leurs cuvées à distance.

A l’heure où tous les événements français autour du vin sont « en pause », ce fut une bouffée d’oxygène pour les participants et les organisateurs…

Le Grand Tasting Paris, qui devait avoir lieu les 27 et 28 novembre, est reporté au premier semestre 2021. Pour vous faire patienter, nous préparons des vidéos de dégustation avec les domaines participants, à découvrir très bientôt sur notre site et nos réseaux.

Quatre valeurs sûres en morey-saint-denis et nuits-saint-georges

Après corton, gevrey-chambertin et la côte-de-beaune, voici deux morey-saint-denis premier cru et deux nuits-saint-georges premier cru que notre dégustateur veut vous faire redécouvrir

Domaine Heresztyn-Mazzini, première cuvée qui confirme

Mariage heureux
Une sympathique nouvelle génération de la famille, Florence et Simon, est à l’œuvre sur un peu plus de cinq hectares en conversion bio. Le style des vins associe la probité d’une approche artisanal à la vigne à une recherche louable d’équilibre dans le vin. Le domaine travaille beaucoup sur ses élevages, à la recherche du meilleur mariage entre chaque cru et le bois qui lui convient le mieux. L’utilisation de plus en plus importante de vendange entière gomme la discrétion que pouvaient avoir les vins. Souvent délicats et épurés, ils sont de plus en plus précis. 2018 les voit plus construits avec en pointe le morey-saint-denis les-millandes et le gevrey les goulots.

Le vin
Domaine Heresztyn-Mazzini, Morey-Saint-Denis premier cru Les Millandes, rouge 2018
Profond dans sa couleur, dans sa matière, séveux et équilibré. Les Millandes figuraient déjà en première cuvée dans le classement du docteur Lavalle de 1855, ce que ne dément pas ce 2018.

La note
17/20

Le prix
55 euros

Les coordonnées
03 80 33 62 71 // [email protected]
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Domaine Georges Chicotot, match au sommet à Nuits : Vaucrains versus Saint-Georges

Un modèle du style
Ce petit domaine artisanal de 9,5 hectares que nous promouvons dans notre hiérarchie s’affirme d’une année sur l’autre comme une des sources les plus remarquables. Les parcelles sont petites mais toutes très bien situées et les vins, méticuleusement vinifiés depuis 22 ans par Pascale, l’épouse de Georges Chicotot rejointe par leur fils Clément, peuvent servir de modèle de style. 2018 confirme le tournant vers des rouges encore plus fins tout en étant de garde, sans la pointe de réduction qui demandait un carafage avant le service en vin jeune. Par son sens inné de l’accueil, une descente de cave avec le truculent Georges est un grand moment dans la grande tradition de l’hospitalité vigneronne bourguignonne.

Le vin
Domaine Georges Chicotot, Nuits-Saint-Georges premier cru Les Vaucrains, rouge 2018
Vaucrains voudrait dire sol pauvre, qui ne vaut rien. Seule la vigne peut pousser dans ce climat au-dessus des célèbres saint-georges dont il partage de nombreuses caractéristiques. Profond, racé, dense, le tannin est de grande qualité, la suite de bouche impressionne d’énergie et de race.

La note
18/20

Le prix
70 euros

Les coordonnées
03 80 61 19 33 // [email protected]

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Domaine Guy & Yvan Dufouleur, les remarquables Perrières de nuits-saint-georges

Élégance et puissance
Ce domaine est géré par le descendant de l’une des familles nuitonnes les plus connues, également président de l’appellation nuits-saint-georges. Il s’étend de Fixin à Santenay. Yvan a renoncé au négoce familial pour se consacrer à son vignoble. La qualité de la gamme ne souffre d’aucun reproche, dès les appellations régionales, ce qui n’est pas pour nous étonner quand on connaît l’exigence d’Yvan. Elle progresse même depuis des années ce qui mérite une promotion dans notre classement. Les 2018 sont construits selon les crus sur l’élégance ou sur la puissance. En ce cas, intenses en goût, ils constituent des vins de garde. Achat en toute confiance.

Le vin
Domaine Guy & Yvan Dufouleur, Nuits-Saint-Georges premier cru Clos des Perrières, rouge 2018
La Bourgogne compte une multitude de grands terroirs appelés Perrières. Nous aimons la dynamique fraîche de ce climat sur calcaire situé sur une carrière souterraine de marbre en activité. Réputé produire des vins fins, 2018 le voit musclé, racé. Une petite garde lui serait nécessaire.

La note
17/20

Le prix
59 euros

Les coordonnées
03 80 61 09 35  // [email protected]

Le beaujolais nouveau d’un nouveau monde (10 euros et moins)

Le beaujolais nouveau façon fête mondialisée, c’était les années 80. Le beaujolais nouveau c’est pas bon, c’était les années 00. Maintenant, c’est 2020. Le beaujolais nouveau est toujours là. C’est celui d’un monde qui change. Tu dois faire partie de ceux qui l’ont compris.
Par Coureur Devin

Je ne veux plus entendre « Le beaujolais nouveau, j’aime pas ça ». Terminé. T’es plus un enfant. Le beaujolais nouveau, c’est comme tout : y’en a des pas terribles, y’en a des délicieux. Faut boire les bons, c’est tout. Moi je suis là pour ça. Pour que tu en boives, parce que tous les ans c’est une fête de retrouver ce vin primeur d’une région que j’aime de tout mon cœur. Et cette année, plus que les autres années, nous avons besoin de cette fête. Parce que jeudi soir, nous n’irons pas au bistrot. Mais ça va apérozoomer grave dans les foyers. En solo, à deux, avec des collocs masqués, un verre de beaujolais nouveau va nous redonner le moral. Je suis là aussi pour que tu boives les meilleurs. J’en ai goûté 24, à l’aveugle, j’en ai gardé huit.

Frédéric Berne, beaujolais nouveau gamay noir, bio, 9 euros
Il veut tout changer à Lantignié, un beaujolais-villages. Enthousiaste au-delà du raisonnable, Frédéric fait tout très bon, très bio. Son nouveau a le même sérieux que tous les autres vins du domaine. Il faut lui donner un peu d’air pour qu’il s’exprime. C’est un nouveau avec du fond, qui n’a pas qu’une tête de nouveau. Tu peux ne pas le boire tout de suite.
Le vigneron : [email protected]
Où ?
Terre de Vignes, https://www.terre-de-vignes.fr/ dans les Yvelines
Pierre Noble à Rouen, https://www.cavespierrenoble.fr/
Le 91 à Villefranche-sur-Saône, 04 74 03 14 10

Domaine Bertrand, Beaujolais nouveau by Super Canon, bio, 7,50 euros
Dans la famille Bertrand je demande Julien, le méticuleux, au sud du mont Brouilly. La nouvelle génération sait que mieux c’est moins. Un domaine plus petit = des vins plus grands. Ce nouveau est un super canon, fin, facile à boire, mais avec cette petite trame aromatique et tanique qui sonne juste.
Le vigneron : [email protected]
Où ?
Les Mets Chais, 02 31 26 20 34, à Caen
La Cave du Sommelier, https://www.lacavedusommelier.fr/ à Rennes
Carnet de Vin https://www.carnetdevins.fr/ à Lorient
Jus d’Octobre, https://www.lejusdoctobre.com/ à Saint-Malo.

David Large, Massaï beaujolais nouveau, bio, 10 euros
Un vigneron trentenaire qui se fait un nom à la vitesse de la lumière. Si tu es né dans les années 80 et 90, tu vas adorer ses références culturelles. Si tu es né avant ou après, tu vas juste aimer ses vins et son côté décalé. Aromatique assez large pour un nouveau finalement assez fin (12,5°). Joli touché de bouche.
Le vigneron : [email protected]
Où ?
À Paris : Les Caves de Prague, 01 72 68 07 36 ; En Vrac, 01 53 26 03 94 et le Canon d’Achille, 01 44 52 96 53.
À Toulouse : Chai Vincent, 05 61 12 34 51 ; In Vino Fredo, 05 61 20 26 51 ;
Une Note de Vin (Nailloux), 05 34 66 87 75 et Cavutopie (Cugnaux), 09 81 89 31 39.

Domaine des Jeunes Pousses, Préambule, bio, 10 euros
Le coup de cœur. Avant même de savoir ce que c’était, j’écrivais « Le vrai beaujolais nouveau, frais, délicat, pimpant ». Deux gars bien, Thibault Liger-belair et Ivan Massonnat, donnent un coup de pouce à deux jeunes en prêtant des vignes et du matos pendant trois ans. Ils ne se sont pas trompés en choisissant Angela Quiblier et Hugo Foizel qui défoncent tout avec cette cuvée. Tu dois en boire, mais ils n’en ont pas fait assez.
Les vignerons : [email protected]

Jean-Baptiste Duperray, beaujolais vieilles vignes nouveau, 7,50 euros
Duperray a l’air d’être un nom béni dans le Beaujolais. Le tout jeune Jean-Baptiste ne fait pas trop de bruit, planqué du côté de Villefranche-sur-Saône, mais il a l’air d’être comme son vin, frais et avec du fond. Étiquette sympa sur la bouteille, jolie aromatique et tannins fins dedans. C’est très réussi, tout simplement, et avec très très peu de sulfites pour les naturistes. Le vigneron : [email protected]
Où ?
À Marseille, Au Marchand de Vin, 04 91 34 92 11.
À Rouen, Les caves Pierre Noble, https://www.cavespierrenoble.fr/

Jean Loron, Tradition Beaujolais nouveau, 6,70 euros
Le journaliste bobo a tendance à embrasser les vignerons et à snober les grosses maisons. Il a tort, évidemment. La Maison Jean Loron place haut-la-main ce vin dans la sélection. Un nouveau compact, structuré, qui file droit, vraiment très bien fait. En plus, il est vraiment pas cher et très bien diffusé comme produit de première nécessité dans les supermarchés.
Le vigneron : [email protected],
Où ? https://boutique.loron.fr/, https://www.nicolas.com/fr/

La Marduette, Famille Chasselay, bio, 10 euros
Tu sais ce qu’est une battle ? C’est quand je m’engueule avec ma femme pour savoir quel est le meilleur vin. Tu sais comment ça finit ? C’est elle qui a raison. Parce que les Chasselay c’est toujours bon, et c’est elle en premier qui a compris que cette cuvée était bonne, malgré son style un peu riche (14°). Mais on a là une belle aromatique, un nouveau généreux, avec un air sudiste des pierres dorées.
Le vigneron : [email protected]
Où ? Dans le réseau La Vie Claire et chez Spirale à Nantes, [email protected]

Maxime Troncy, Sourire de nouveau, conversion bio, 7 euros
« C’est un jeune qui n’en veut », comme aurait dit Les Deschiens sur Canal+. Déjà le nom de sa cuvée, c’est un coup de génie, avec une étiquette qui fait qu’instantanément tu vas mieux. Dans la bouteille, y’a du génie aussi, des arômes appétants, de la personnalité, de la buvabilité. J’ai écrit : « Envie d’en reboire instantanément ». Soit très prudent si tu es gourmand.
Le vigneron : [email protected]
Où ?
À Lyon, Banastou & Fourquet, http://banastouetfourquet.fr/
Vercoquin, https://www.vercoquin.com/
À Paris, Cave Chabrol, 01 53 34 82 73 ; restaurant Le Mordant (vente à emporter, lemordant-restaurant.fr).
À Saint-Ouen, La Cave Garibaldi, 01 82 02 64 98.

Cinq belles expressions du nord de la côte de Beaune

Après corton, beaune premier cru et gevrey-chambertin, voici cinq très belles expressions du nord de la côte de Beaune qui ont particulièrement enthousiasmé notre dégustateur

 

Françoise André, un pernand de grand charme

Un duo ambitieux
Le domaine des Terregelesses, créé en 1983, est devenu Françoise André pour signifier le retour à une exploitation familiale. Fait rare, c’est une belle-fille de la famille, Lauriane, qui en a repris les rênes en 2009 en abandonnant son métier de DRH, épaulée par Jérôme Desprès, régisseur du domaine à partir de l’année suivante. Avec modestie et enthousiasme, ce duo ne manque pas d’ambition. Il travaille aujourd’hui un vignoble de onze hectares situé majoritairement au nord de la côte de Beaune et cultivé selon les préceptes biodynamiques. Cette taille de domaine approche de l’optimum pour Lauriane qui privilégie la qualité du vin et ne souhaite pas à ce titre démarrer d’activité de négoce. Les rouges ne subissent pas d’extraction importante. S’ils sont accessibles assez vite, ils offrent comme les blancs une représentation fidèle de leur terroir d’origine.

Le vin
Domaine Françoise André, Pernand-Vergelesses premier cru Sous Frétille, blanc 2018
Climat promu en premier cru en 2000 pour sa production en blanc. Il donne un vin noisetté, frais, équilibré entre ses amers et une fine acidité.

La note
15,5/20

Le prix
38,50 euros

Les coordonnées
03 80 24 21 65 // [email protected]

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Domaine Chevalier Père et Fils, ladoix l’appellation à suivre

Finesse et élégance
L’histoire commence avec trois hectares de gamay en 1850 et perdure aujourd’hui avec trois des cinq filles de Claude Chevalier : Julie au commerce, Anaïs à la gestion et Chloé depuis 2010 aux manettes techniques des seize hectares du vignoble acquis à la cause de la colline de Corton et de ses environs. Chloé a eu à cœur de faire progresser les rouges qui vivaient dans l’ombre des blancs et affirme le potentiel de ses ladoix dont on sous-estime souvent la puissance native qu’il faut canaliser. Les vins d’aujourd’hui se différencient par leur finesse et leur élégance naturelle, admirablement mises en avant par une extraction intelligente et plus juste.

Le vin
Domaine Chevalier Père et Fils, Ladoix, rouge 2018
Remarquable ladoix qui a trouvé dans le millésime une assise étonnante, de la densité sans excès de tannins avec une dimension rare dans l’expression du fruit. Ladoix est une appellation hautement fréquentable.

La note
15,5/20

Le prix
20 euros

Les coordonnées
03 80 26 46 30 // [email protected]

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Rodolphe Demougeot, les Charmots, un pommard tendre et délicat

Des rouges énergiques
Bien qu’installé depuis 1998 dans la commune de Meursault, Rodolphe Demougeot développe depuis 1992 un domaine dont le cœur de 7,8 hectares se compose principalement d’une jolie représentation des crus de Pommard et de Savigny-lès-Beaune. Les vins rouges, issus de raisins minutieusement triés, égrappés ou non, vinifiés en cuves béton, ont une énergie qui leur assure une buvabilité dès leur jeune âge avec une capacité de petite garde. Les blancs, quant à eux, offrent droiture et verticalité.

Le vin
Rodolphe Demougeot, Pommard premier cru Les Charmots Le Cœur des Dames, rouge 2018
Cette parcelle au sol rouge se situe dans le mini-clos en forme de cœur juste au-dessus des Epenots. Typique des charmots, souple et gourmand, ses tannins sont délicats, la fin de bouche développe une persistance agréable.

La note
16/20

Le prix
48 euros

Les coordonnées
03 80 21 28 99  // [email protected]

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Domaine Vincent Girardin, pour connaître les grands bourgognes

Biodynamie et style
Vincent Girardin créa en 1982 ce négoce novateur puis l’entreprise a été cédée en 2012 à la Compagnie des Vins d’Autrefois, basée à Beaune. Éric Germain, associé de première heure, continue la gestion de son équipe et de ses vignobles qui ne cessent de s’agrandir et comptent aujourd’hui 22 hectares entre propriété et prestation de service, avec une représentation unique des climats de côte de Beaune. En 2018, l’ensemble est conduit en biodynamie et le style des vins s’est affiné. Aujourd’hui les blancs et les rouges, toujours réussis, sont devenus des valeurs sûres et peuvent servir de métronome sur la côte, chaque cru correspond à l’idée que l’on peut se faire de ce terroir quand il est bien mené. Ceux qui connaissent mal les grands bourgognes pourront venir ici s’en faire une idée juste.

Le vin
Domaine Vincent Girardin, Volnay premier cru Santenots, rouge 2018
Belle réussite. Ce santenots aux accents poivrés, épicés impressionne par sa densité sans qu’aucun tannin n’accroche. Il sera aussi bon dans sa jeunesse que dans sa maturité comme le sera le volnay premier cru Mitans du domaine.

La note
17/20

Le prix
56 euros

Les coordonnées

03 80 20 81 00 // [email protected]

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Domaine Jean-Marc et Hugues Pavelot, des 2018 unanimement remarqués

Des rouges intenses
Avec un passé viticole remontant au XVIIIe siècle, les Pavelot exploitent aujourd’hui treize hectares de très belles parcelles autour de Savigny-lès-Beaune. Hugues et Pierre-Yves succèdent à Jean-Marc pour produire en lutte raisonnée leur gamme de vins, principalement rouges. Une petite activité d’achat de raisins, étiquetée sous le seul nom d’Hugues Pavelot, complète la gamme sur des climats non représentés au domaine. Les vins rouges sont issus de raisins éraflés à 100 %, vinifiés en cuves béton, inox et bois pour les premiers crus. 2018 est une réussite pour ce domaine très sérieux avec des rouges remarqués qui ont su capter l’intensité du millésime.

Le vin

Domaine Jean-Marc et Hugues Pavelot, Savigny-lès-Beaune premier cru Les Serpentières, rouge 2018
Petite parcelle au sol argileux et à la pente abrupte qui donne un vin en général assez mûr, c’est le cas en 2018. Nez de kirsch, de fleurs mauves. La bouche est puissante avec des tannins très fins dans ce millésime.

La note
16/20

Le prix
28 euros

Les coordonnées
03 80 21 55 21 // [email protected]

Le super bordeaux qu’il vous faut

L’amateur de Bordeaux doit attendre le meilleur des crus classés 1855. Il leur demande d’entretenir le rêve absolu du grand vin. Ceux d’aujourd’hui n’ont jamais été aussi bons. De plus en plus, ils sont en mesure de conquérir un marché qui continue de les bouder – souvent injustement – celui de la bistronomie. L’un des exemples de ce super bordeaux que nous essayons de porter, c’est cette cuvée du château Dauzac. Un vin en appellation bordeaux capable de jouer sur le registre du plaisir à un prix sage, tout en profitant du savoir-faire de toute l’équipe technique de Laurent Fortin et d’un grand cru classé de Margaux. D de Dauzac est un modèle de vin rouge gourmand et souple, floral et épicé, assemblage charmeur où 45 % de merlot apportent rondeur et suavité à un cabernet-sauvignon extrait avec délicatesse. Surtout, le cru ne tombe pas dans cette facilité de style qui confond maigreur avec légèreté et fatigue avec souplesse. Ce bordeaux de Dauzac est un séducteur hors-pair parce qu’il est lui-même et qu’il cherche à plaire. Dans la course des vins de demain, ces deux qualités comptent. Laissons-nous charmer par autant de franchise et de volonté.

Château Dauzac, D de Dauzac, bordeaux 2017
Médaille d’or Concours Prix Plaisir Bettane+Desseauve 2020
10 euros
Disponible

Pierre-Jean Villa, un maître du coteau

L’œil bleu dur, le menton énergique et la carrure qui confirme, pierre-jean villa est aussi rieur, créatif, gonflé. Nous l’avons rencontré au pied des pentes abruptes de la Côte-Rôtie. Et comme nous étions ravis, nous l’avons écouté

D’où venez-vous ?
« Mon père était footballeur en Espagne. Il est arrivé dans la région en 1962. Il a rencontré ma mère et s’est installé. Ma mère était fille d’un petit artisan tisseur. C’est mon père qui a créé le club de foot du village, puis il s’est occupé de la ligue Rhône-Alpes. J’étais parti pour faire comme lui, je n’avais pas le même talent. Une école de commerce et je me suis retrouvé dans une banque. Ce n’était pas pour moi. Un de mes copains d’enfance, Yves Cuilleron, a repris le petit domaine de son oncle. Comme je passais mon temps avec lui, j’ai commencé à travailler dans les vignes. Les vendanges, les marchés aux vins, je suis parti avec lui en Hollande, en Belgique. Ma vie, c’était ce monde-là. Je me suis retrouvé en Bourgogne en 1992, responsable des ventes au Clos de Tart. Quand Sylvain Pitiot est arrivé, il m’a donné envie de devenir vigneron. Je suis revenu en 2002 dans le Rhône. »

Vigneron ou négociant ou les deux ?
« Si un jour mes enfants veulent faire un négoce, ça ne s’appellera pas Domaine Pierre-Jean Villa. Georges Vernay m’a dit un jour : “Pour l’instant tout va bien mais le jour où tout ira mal, il faut se débrouiller avec les contrats que tu es obligé d’honorer”. La seule manière de s’agrandir, c’est de passer par des groupements de foncier viticole avec des investisseurs. »

Quels côte-rôtie ?
« Je fais deux côte-rôtie. La cuvée Fongeant est une sélection parcellaire. La cuvée Carmina est un assemblage d’une petite partie de Fongeant complétée par des vignes situées au nord d’Ampuis. Celles-ci sont assez jeunes, je les travaille en vendange égrappée avec des élevages plus courts. Ce sont des vignes tellement vigoureuses qu’elles produisent des baies qui grimpent rapidement en sucre. La maturité alcoolique arrive subitement, la maturité phénolique n’est pas toujours idéale. Si je les laisse avec la rafle, ça durcit un peu la matière. »

Et la vendange entière, c’est mieux que l’égrappage ?
« Avec ces années chaudes, on est content d’en mettre un peu. Ça permet de donner cette fraîcheur. La rafle libère de la potasse et fait chuter l’acidité. C’est ce qui est intéressant, le gain gustatif est supérieur au déficit analytique. Cela dit, il faut faire le vin comme on le sent. Je n’ai pas deux millésimes dans lesquels j’ai la même proportion de rafle. »

Le bio et la biodynamie
« Ce sont des contraintes supplémentaires. Pour réussir, il faut observer et aller contre les idées reçues. Une fois ce stade passé, on devient plus serein. Les grands techniciens de la biodynamie sont des gens hyper rigoureux et des hygiénistes de premier ordre, pas des babas en sandales. La philosophie oblige à une rigueur intellectuelle très forte. Il n’y a pas de filets si on se trompe. »

C’est quoi cette histoire de blanc dans le rouge, de viognier avec la syrah ?
« Nos vignes sont au nord de l’appellation. Dans les vignes plantées, achetées ou reprises, il n’y a pas de viognier. Les anciens m’ont toujours dit que le viognier était surtout planté sur la partie sud. En fait, avant la création des appellations et la séparation entre condrieu et côte-rôtie, tout était complanté. La zone de Condrieu a toujours été plantée en blanc mais vers Tupin, par exemple, il y avait souvent des zones de complantage. Quand on a
décidé de n’autoriser que des vins blancs en AOC condrieu et rouges en AOC côte-rôtie, certains parmi ceux qui étaient au nord avaient parfois jusqu’à 40 % de viognier dans leurs parcelles. C’était impossible de les perdre et il y a eu l’instauration de cette tolérance de 20 %. Si on se rapproche du cœur de l’appellation, vers les terroirs de la Brune et de la Blonde, il y a très peu de viognier. En termes de vinification, je pense que la co-vinification du blanc avec le rouge ne fonctionne pas. Quand on essaie de faire macérer du viognier et de le vinifier comme un rouge, il y a une aigreur et une amertume impossibles. »

À suivre : un grand sujet sur l’appellation côte-rôtie dans En Magnum #21 (novembre 2020).

Photo : Mathieu Garçon

Domaine Gallois, un terroir de vins de grande chasse

Le domaine
Dominique Gallois cultive les quatre hectares de vignes du domaine familial, installé depuis 1901 à Gevrey-Chambertin. Il produit désormais des vins corsés, de couleur sombre, de grande garde avec le fond attendu. Leur puissance en 2018 est relayée par une pointe d’acidité qui les rafraîchit.

Le vin

Domaine Gallois, Gevrey-Chambertin premier cru Combe aux Moines, rouge 2018
Impressionnant premier cru fort bien situé, proche des cazetiers et du clos saint-jacques mais exposé plein est. Il se dégage une densité imposante de ce cru qui a la réputation produire des vins de grande chasse.

La note
17/20

Le prix
58 euros

Les coordonnées
03 80 34 11 99 // [email protected]