Accueil Blog Page 111

En (demi) Magnum, le hors-série de l’été

 
Cher abonné, cher lecteur, cher ami,
 

 

Vous le savez, ou vous vous en doutez, la période n’a pas été propice aux reportages dans le vignoble de France ou d’Europe.
Impossible de rencontrer nos grandes figures vigneronnes, nos élaborateurs de beaux vins, difficile de suivre la saison, d’organiser des dégustations.
Il n’y aura pas de En Magnum en ce mois de juin. Pas de version papier, celle que nous aimons tant, avec son format hors-cadre, ces grandes photos, ces verticales épatantes, ces informations pointues.
Pour faire face à cette absence, nous avons créé un numéro réservé à internet, ce qu’on appelle un flipbook, en accès libre sur en magnum.com. Nous l’avons appelé En(demi)Magnum puisqu’il ne remplit qu’une partie de nos objectifs.
Là, vous retrouverez celles et ceux que nous avons nommé « Les grandes personnes du vignoble », une invitation au voyage dans les vignes françaises, une sélection des meilleurs rosés de l’été.
Et il faudra attendre les premiers jours de septembre pour que notre En Magnum retrouve une édition papier.
Soyez certains que nous sommes désolés de cet état de fait, que nous partageons avec vous un sentiment de frustration bien naturel, même s’il est sans issue.
Nous vous souhaitons le plus bel été possible en attendant de retrouver dans votre boîte aux lettres En Magnum, le vrai, et le Nouveau Guide Bettane+Desseauve, quelques temps après.
Large soif, chers amis
 

 

Michel Bettane et Thierry Desseauve

Six côtes-du-rhône qu’il vous faut, la suite

L’auguste appellation des côtes-du-rhône aura, cette année encore, toute sa place sur vos tables d’été. Dans son vivier de vignerons talentueux et de vins au rapport prix-plaisir défiant toute concurrence, voici cinq rouges et un blanc que nous aimons particulièrement.

Domaine Elodie Balme, côtes-du-rhône 2018
La jeune Elodie Balme a le statut d’étoile montante depuis dix ans. Le temps est peut-être venu de l’en débarrasser pour lui donner celui de valeur sûre. L’élève de Marcel Richaud marche dans les pas de son mentor en suivant les préceptes d’une vinification la moins interventionniste possible (extractions douces, SO2 uniquement à la mise). Son côtes-du-rhône, avec ses tannins fins et soyeux, gagnera à être attendu. Il est aussi appréciable dans sa jeunesse, plein d’un fruit éclatant et juteux. Bref, la tentation d’y céder avant l’heure sera grande.
24 euros, le magnum.
Disponible sur iDealwine.com

Paul Jaboulet Ainé, Parallèle 45, côtes-du-rhône 2018
Beaucoup de choses se sont passées depuis la reprise de cette institution par la famille Frey. En bien, là où c’est essentiel : dans les vignes, dans le chai et dans la bouteille. En mieux, là où c’est devenu indispensable : dans la communication. Si Caroline Frey, œnologue bien occupée, prend le temps de promouvoir ses propriétés sur les réseaux sociaux, elle n’oublie pas de faire du bon vin, à tous les prix et pour toutes les occasions. Parallèle-45 s’inscrit avec justesse sur le segment des côtes-du-rhône de plaisir, aux notes intenses de fruits noirs mûrs et aux tannins souples.
10,60 euros, 21,90 euros le magnum.
Disponible sur Vinatis.com

Domaine Charvin, côtes-du-rhône 2018
Les vignerons qui maîtrisent aussi bien la vinification de vendanges entières (non éraflées) ne sont pas si nombreux. La rafle, lorsqu’elle n’est pas mûre, amène des gouts végétaux et une amertume désagréable. Laurent Charvin est assurément l’un d’eux. Il signe en plus de ses recherchés châteauneuf-du-pape, ce côtes-du-rhône raffiné, au nez pur et gourmand, pulpeux en bouche, expressif dans sa jeunesse mais qui gagnera à être un peu gardé en cave.
24 euros, le magnum.
Disponible sur iDealwine.com

Domaine de la Solitude, La Solitude, côtes-du-rhône 2018
La renommée de Châteauneuf-du-Pape est telle qu’on la résume parfois, pour mieux la lire, à ses propriétés iconiques. C’est jeter l’ombre sur bon nombre d’autres domaines, parfois historiques, qui contribuent à la grandeur du lieu. Florent Lançon, nouvelle génération de ce domaine au nom évocateur, continue d’apporter sa pierre à l’édifice et ses talents pour donner au style des vins de la maison davantage de définition aromatique. Il faut découvrir son travail et son côtes-du-rhône souple, fin en bouche, charmeur avec ses notes d’épices et de poivre.
15 euros environ

Maison Ogier, Artésis, côtes-du-rhône 2015
C’est vrai, le niveau des vins n’a pas toujours été celui que réclamait le rang de cette institution, vieille de plus de 150 ans et détentrice du plus grand chai d’élevage de la région. François Miquel aujourd’hui (et Jean-Pierre Durand avant lui) ont beaucoup œuvré à remettre la maison sur les bons rails, en concentrant les efforts sur le sourcing des raisins et sur des vinifications respectueuses de la matière. Classique et bien fait, Artésis a tout du bon côtes-du-rhône : un fruit mûr, des tannins souples et une grande buvabilité. Rapport prix-plaisir évident.
8,50 euros
Disponible sur clubfrançaisduvin.com

Un blanc en bonus
Tardieu-Laurent, Guy Louis, côtes-du-rhône blanc 2017
Peu d’amateurs ont le réflexe de tirer le bouchon d’un côtes-du-rhône blanc quand ils veulent un blanc gastronomique et riche. Qu’ils essayent celui-ci, remarquable de minéralité et de puissance aromatique. La roussanne domine de quelques longueurs un assemblage de clairette, de grenache blanc, de marsanne et de viognier, élevé avec précision huit mois dans le chêne. Tout le savoir-faire de la famille Tardieu est réuni dans ce blanc de classe, exercice difficile dans un vignoble où un fruit trop large peut vite prendre le dessus sur la tension. Coup de cœur.
15 euros

Domaine Henri et Gilles Buisson, le saint-romain sort de son cirque

Alain Chameyrat est un chanceux : il déguste en ce moment les bourgogne 2018 de la Côte d’or. Chaque jeudi, il nous livre un coup de cœur dans un millésime qui se révèle magnifique. Aujourd’hui, un saint-romain très nature.

Le domaine
Frédérick et Franck Buisson, dont la présence familiale à Saint-Romain, un village tapi dans un cirque rocheux incroyable, remonte au XIIe siècle, représentent la huitième génération de vignerons de ce domaine historique. Certifiés Ecocert depuis 2012, ils développent une viticulture et une œnologie des plus naturelles. Les vins rouges, qui contiennent toujours un peu de grappes entières offrent une vision précise de leur terroir qui milite pour la redécouverte d’un saint-romain que nous n’avons pas souvent vu à ce niveau. Les blancs, d’une grande précision, sont également très recommandables.

Le vin
Henri et Gilles Buisson, Sous Roche, saint-romain rouge 2018

C’est une vision aboutie de ce que peut produire cette parcelle de 2.5 ha plantée dans les années 1950 en sélection massale sur le pur calcaire du haut du climat. Le vin est profond, dense sans être saturant, très équilibré. Belle réussite.

Le prix
35,40 euros

Les coordonnées
03 80 21 22 22 // [email protected]

Vive les rosés du Languedoc

Le voisin du géant Provence est d’abord un géant en rouge. Mais le premier vignoble de France en volume se défend aussi très bien dans la catégorie rosé. En voici cinq que nous plébiscitons.

Clos Marie, pic-saint-loup 2019
C’est le domaine star de Pic-Saint-Loup, appellation en forme dans une région où la renommée met du temps à se faire, malgré les sacrifices consentis et la créativité investie. Depuis 1995, Christophe Peyrus y cultive vingt deux hectares et signe des vins superbes de finesse et de fraîcheur. On prendra beaucoup de plaisir à goûter cet assemblage délicat de grenache, syrah et mourvèdre, première marche vers les vins rouges du domaine. Peu importe la couleur, les vins qui étonnent ne sont pas si nombreux. Celui-ci excelle dans ce registre.
16 euros
Disponible chez iDealwine

Gérard Bertrand, Joy, pays-d’oc 2019
Gérard Bertrand est assurément l’homme qui a montré la voie du rayonnement du Languedoc viticole. Le succès de la marque, parmi les premières de cette envergure sur le marché français du vin, ne se dément pas et continue de donner des idées à ceux qui s’occuperont demain de faire rayonner le vignoble dans le monde. Qu’ils retiennent que le marketing et la communication doivent se mettre au service du savoir-faire et de la maîtrise et non l’inverse. Il en faut pour faire ce pays-d’oc équilibré entre ses notes de pamplemousse et de petits fruits rouges, frais et dynamique en bouche. Un beau rosé, épatant à l’apéritif et à l’aise à table.
13,90 euros
Disponible chez Vinatis

Domaine d’Aigues Belles, Cuvée du Poirier des Rougettes, languedoc rosé 2019
L’expertise Bettane+Desseauve consiste à repérer chaque année les endroits où l’on fait du bon vin et les hommes et les femmes qui le font. Les terroirs où sont installés Gilles Palatan, vigneron passionné et attachant, ne sont vraiment pas les plus connus du Gard. Sur vingt hectares, il réussit pourtant le tour de force de donner à ses vins une dimension supplémentaire, permise par des élevages précis et justes. Cette cuvée est ce que l’indication pays-d’oc peut produire de meilleur en matière de vin rosé. Notes florales, fraîcheur du fruit, tout y est.
9,50 euros

Château Paul Mas, languedoc rosé 2019
On oublie facilement le début de l’aventure, le travail accompli et le temps qu’il a fallu pour que le succès nouveau de cette jeune entreprise crée dans les années 2000 se mue en une réussite internationale de premier plan. Jean-Claude Mas a créé la marque à partir de 35 hectares hérités de son père, Paul. Il lui rend hommage avec un rosé qui porte son nom, cuvée de haut-vol, maitrisé de bout en bout, bien construit, désaltérant et aux jolies notes épicées. En attendant la suite, réjouissons-nous aussi du reste de la gamme.
12 euros

Vignobles Lorgeril, Château de Pennautier, cabardès rosé 2019
Malgré de nombreux microclimats, le Languedoc reste un territoire chaud, idéal pour la maturité des raisins quand le millésime est bon mais réclamant une vigilance de tous les instants pour conserver la fraîcheur des jus. Ce soin devient extrême pour le rosé et il faut récompenser Miren et Nicolas de Lorgeril pour réussir à garder ce souci de fraîcheur et de buvabilité dans leurs vins rosés. Avec ses notes d’agrumes et une finale réglissée, cet excellent cabardès nous rappelle que la maison est une adresse sûre.
7,60 euros chez Nicolas

Photo : Fabrice Leseigneur

« En direct du vignoble », Château La Gaffelière

A l’occasion de la diffusion de cette vidéo qui permet d’en savoir plus sur le millésime 2019 au Château La Gaffelière (saint-émilion), découvrez ce texte de Michel Bettane, paru dans En Magnum #19, avec une verticale de 1943 à 2017.

La Gaffelière, un saint-émilion de caractère

Après quarante ans de dégustations régulières, on imagine que j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de grandes bouteilles. Peu m’ont autant marqué que les extraordinaires gaffelière 1952 et 1953, certes un peu liées à ma date de naissance mais vraiment uniques par leur style et leur incroyable état de conservation. De là mon affection pour cette magnifique propriété aux mains de la même famille depuis 1705 et le mariage d’un membre de la très noble et ancienne famille Malet, dont un aïeul avait glorieusement pris part à la bataille d’Hastings. L’exposition sud-sud-ouest, à l’entrée sud du cœur de Saint-Emilion, sur trois étages, plateau, coteau et piémont de coteau, a certainement été repérée par les Romains. Léo de Malet n’a donc pas été étonné en 1969 de découvrir sur sa propriété la trace d’une grande villa romaine au lieu-dit Palat, avec des fragments superbes de mosaïques qu’on peut admirer désormais au château. On imagine aisément qu’il s’agissait de la villa d’Ausone, dont le terroir jouxte celui de La Gaffelière. Le vignoble actuel couvre 22 hectares, planté pour 75 % en merlot, et 25 % en cabernet franc, dont la proportion pourrait encore augmenter. Alexandre Malet a intelligemment fait appel à Stéphane Derenoncourt et son équipe pour conduire le vignoble avec rigueur et respect de l’environnement. Un nouveau cuvier et un nouveau chai, aussi beaux qu’efficaces, permettent de vinifier dans des conditions idéales, ce que démontre cette magnifique dégustation où les derniers millésimes offrent un évident supplément de précision et d’harmonie. Le style inimitable des beaux millésimes du château associe la minéralité propre aux grands sols calcaires à un velouté et une douceur de texture qui le démarquent des vins un peu plus austères issus du pur plateau. Seuls Ausone à son meilleur et Bélair depuis son extension sur la côte Magdeleine, ses immédiats voisins, peuvent partager ce caractère. Les prix restent sages à ce niveau suprême, surtout comparés à quelques marques plus ambitieuses. Chez les Malet, le sens de l’honneur est dans le vin, pas dans le prix.
Par Michel Bettane

Six rosés de garde pour fêter les mamans

Ce dimanche, nous fêterons nos mères. En plus du bouquet de fleurs de rigueur, vous pouvez offrir des grands vins rosés, rares et précieux. En voici six qui se sublimeront avec les années. Comme elles.

Domaine de la Bégude, L’Irréductible, bandol rosé 2019
Où que l’on soit à Bandol, la Méditerranée donne au fond de l’air une fraîcheur bienvenue. Situé sur le point culminant de l’appellation, les 22 hectares de vignes du domaine de la Bégude dominent ce paysage magnifique et sauvage. La famille Tari y signe l’un des bandols les plus originaux du marché. L’Irréductible, avec ses 90 % de mourvèdre récolté à faible rendement, est prêt à affronter les années. Il mettra du temps avant de révéler tout son potentiel et de délivrer ses notes complexes de fruits rouges et ses arômes floraux. Tant mieux, dans dix ans, il nous rappellera que ce n’est pas si mal de se bonifier.
26 euros

Château Simone, Palette rosé 2018
Deux siècles que la famille Rougier continue de faire de Simone la propriété reine de cette appellation à l’origine de l’un des rosés parmi les plus iconiques de France. Ici, face au massif de la Sainte-Victoire et autour d’un parc magnifique, on destine les 23 hectares de vignes, dont certaines sont centenaires, à la production de grands vins. Parmi eux, ce rosé vibrant et d’une complexité sans commune mesure pour la couleur, dès lors qu’on prend soin de l’oublier en cave pendant un certain temps. Parce que c’est un vin unique et à part, Il faut faire une fois dans sa vie l’expérience de cette grande émotion.
32 euros

Clos Cibonne, Caroline, côtes-de-provence 2018
Partout en France et dans le monde, le savoir-faire vigneron et l’œnologie moderne permettent de faire des vins rosés remarquables et en quelques endroits, de grands vins de terroir. À en juger par l’expression que prend le tibouren planté dans ce clos historique, on comprend mieux ce que la notion de terroir signifie et à quel point elle est sous-estimée dès lors que l’on parle de rosé. On choisira cette cuvée Caroline où un peu de grenache marié au tibouren donnent un nez intense entre notes florales et agrumes. Quelques années en cave feront de lui un immense vin de Provence.
23 euros

Château d’Aqueria, tavel 2018
Il y a environ 500 médaillés tous les ans au Concours Prix-Plaisir Bettane+Desseauve. Parmi eux, des domaines inconnus, des marques importantes et des noms réputés dont on oublie souvent, du fait de cette notoriété, l’excellent rapport prix plaisir. C’est le cas du château d’Aqueria et de son tavel, primé lorsqu’il est dégusté jeune et capable de basculer dans le monde des vins de grande classe quand on lui laisse le temps de s’exprimer pleinement. La rencontre avec un vieux vin de Tavel ne laisse pas indifférent et rappelle à toutes et à tous que ce vignoble n’est pas la première appellation de vin rosé en France pour rien. Souvenons-nous-en.
11,95 euros

Veuve Clicquot-Ponsardin, La Grande Dame rosé 2008
Le monde entier connaît Veuve Clicquot. C’est la star de cette série et un champagne rosé bien nommé à offrir pour une occasion comme la Fête des mères. Il faudra pourtant résister à la tentation de l’ouvrir en cette circonstance et le garder encore un peu en cave. C’est sûrement ce qui se fait de mieux en matière de champagne rosé millésimé, dans un style vineux propre à la maison, floral et délicat, aux notes boisées parfaitement intégrées et d’une longueur sans fin.
350 euros

Château des Tours, Parisy, vin de table (non millésimé)
Bien sûr, les vins d’Emmanuel Reynaud sont difficiles à trouver et ils n’ont pas besoin de notre soutien pour garantir la bonne santé de leur marché. On regrette beaucoup de choses à leur sujet, des prix affichés aux enchères (dont l’écart avec ceux pratiqués à la propriété ne cesse de grandir) jusqu’à cette tendance à les déguster bien trop jeunes. Réjouissons-nous de cette cuvée Parisy, rosé un peu en retrait dans la gamme du château des Tours, pure gourmandise d’une délicatesse folle au nez subtil de fraise et de pivoine. C’est le cadeau ultime et le plus dur sera de ne pas l’ouvrir.
30 euros environ

Découvrez le millésime 2019 gratuitement et en avant-première

Quelques châteaux bordelais ouvrent leurs portes tous les week-ends de juin pour des visites privées et gratuites. Amateurs et amatrices, c’est une occasion unique de découvrir le millésime 2019.

Cinq châteaux, 4 week-ends, plein d’occasion d’avoir la chance de découvrir le millésime 2019.

Lors du dernier week-end de l’Ascension, les visites organisées par les châteaux Lafon-Rochet à Saint-Estèphe et Siran à Margaux ont séduit les aficionados du vin. Leurs propriétaires ont donc décidé de poursuivre cette bonne idée en organisant des visites privées tous les week-ends de juin. Les châteaux Haut-Bages Libéral (pauillac), Carbonnieux (pessac-léognan) et Ferrand à Saint-Emilion ont décidé de faire de même.
Au cours de ces visites, les amateurs et amatrices pourront déguster en avant-première le millésime 2019.
Les visites sont gratuites, sur rendez-vous, entre 10h et 17h, par petits groupes de six personnes maximum. Au programme, visite des chais, cuvier et dégustation… le tout dans le respect des règles sanitaires en vigueur. Des aires de pique-nique sont mis à disposition des visiteurs dans les Châteaux Siran et Lafon-Rochet.

Réservations impératives par mail :
Château Lafon-Rochet : [email protected]
Château Siran : [email protected]
Château Haut-Bages Libéral : [email protected]
Château Carbonnieux : [email protected]
Château de Ferrand : [email protected]

Le retour des grands crémants

Maison Simonnet-Fèbvre, P100, blanc de noir,
crémant-de-bourgogne

Pourquoi lui
J’adore les crémants de cette maison depuis longtemps. Chaque fois que je tire un bouchon, le plaisir est là avec son cortège de bulles, sa bouche fraîche, ses qualités apéritives. Un vin qui donne faim, oui, ça existe.

On l’aime parce que
La gamme des crémants est particulièrement bien faite. Sous la houlette familiale et raisonnable de la maison beaunoise Louis Latour, tout est là. Le rosé est juste dingue, on en parlera une autre fois.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Camille Giroud, un chassagne-montrachet un peu plus près des étoiles

Alain Chameyrat est un chanceux : il déguste en ce moment les bourgogne 2018 de la Côte d’or. Chaque semaine, il nous livre un coup de cœur dans un millésime qui se révèle magnifique.

Le domaine
Carel Voorhuis a succédé au talentueux David Croix depuis 2017, parti s’occuper de son domaine personnel à Beaune. Camille Giroud est un petit négoce de 75 000 bouteilles sur vingt-huit cuvées. Les 2018 de la nouvelle équipe ne renient rien de ce qui avait fait la renommée de cette maison qui existe depuis 1865. On retrouve toujours cette précision, cette pureté dans des vins qui s’imposent par leur spontanéité, leur soyeux et le parfum du pinot noir qu’ils exhalent. Les 2018 blancs et rouges sont d’un haut niveau, infiniment gourmands, racés, du plus modeste vin aux grands crus, avec la délicatesse et les touchers de bouche subtils qui sont la marque de cette maison bien proche d’une quatrième étoile.

Le vin
Camille Giroud, Tonton Marcel, chassagne-montrachet premier cru, blanc 2018

Ce tonton Marcel aurait eu l’habitude de faire la sieste auprès d’un menhir planté là bien après l’époque gauloise. Pur et cristallin, ce 2018 salin est de haute volée, aérien et précis sans occulter la petite rondeur caractéristique des chassagne-montrachet.

Le prix
110 euros

Les coordonnées
03 80 22 12 65 // [email protected]

Le rosé est le nouveau noir

Partout en France ou presque, là où l’on fait du vin, on fait du rosé. Et il y a de quoi être fier. En voici six pour la belle saison, premiers d’une série à suivre tout l’été.

Château Haut-Bailly, Rose de Haut-Bailly, bordeaux rosé 2019
Certaines années, quelques propriétés classées de Bordeaux proposent un vin rosé. L’initiative permet, entre autres, de découvrir leurs terroirs sous un angle nouveau. Haut-Bailly signe ce rosé de cabernets original et réussi. Rien d’étonnant quand on sait l’implication de Véronique Sanders et de son équipe. On y retrouve le raffinement propre au cru et un tannin délicat. Cette forte tête ne fera pas l’unanimité. Tant mieux, c’est ce qu’on appelle avoir du caractère et le rosé de Bordeaux en a.
17 euros

Domaine Montirius, Perle de Rosée, vacqueyras 2019
Les odeurs de garrigues, le romarin, la fraîcheur de la nuit qui tombe sur le Vaucluse l’été… Les bons millésimes, c’est ça les vins de Montirius. Et toute la gentillesse des deux générations de la famille Saurel. Depuis quelques années, leurs vins enchantent par un profil racé et minéral qui respecte le lieu et son identité solaire. Ce rosé 100 % grenache, conduit sur un hectare en biodynamie, oscille avec classe entre la fraise et la framboise.
14 euros

Clos du Mont-Olivet, lirac rosé 2018
Comme beaucoup de familles historiquement établies à Châteauneuf-du-Pape, les Sabon ont des vignes à Lirac. Les deux crus, séparés seulement par le Rhône, partagent le même terroir et ses spectaculaires galets roulés. Ils font parfois oublier l’autre grand sol des lieux : le sable. Frais, fin et profond, il apporte de la finesse et une fraîcheur immense à ce rosé obtenu à partir d’une pressée de mourvèdre (95 %) et d’une saignée de grenache (5 %). Coup de cœur absolu.
15 euros

Domaine du Bagnol, cassis 2019
Il y a dans le vin de Cassis, petit paradis que la Méditerranée a donné à la France, la beauté des eaux turquoise jetées au pied du majestueux Cap Canaille. Une poignée de vignerons prend soin de cette vieille appellation (seulement 200 hectares aujourd’hui) où, comme en de rares endroits, la magie du lieu prend le dessus sur celle du vin. Ce rosé salin, précis et équilibré, donnera un grand supplément d’âme à des rougets en papillote ou à la provençale.
15,50 euros

Château de la Mulonnière, La Vie en rose, cabernet d’anjou 2016
L’appellation, dont la santé est excellente en grandes et moyennes surfaces, produit quelques vins rosés remarquables, capables de s’accorder aux cuisines réputées difficile à marier. Bien vinifié par les équipes de la maison Saget, ce rosé offre un nez riche de fruits rouges acidulés et une bouche digeste malgré les sucres résiduels propres à l’appellation. Il faut regretter les préjugés tenaces à son propos.
8 euros

Une jolie bulle en bonus
Simonnet-Febvre, crémant de bourgogne rosé
Une crémant-de-bourgogne pour finir. Ou bien pour commencer. La maison, spécialiste de l’exercice, livre cette copie effervescente et rosée du pinot noir, au fruit gourmand, digeste et à la finale aérienne. C’est réussi et à ce prix, il faut en prendre au moins six bouteilles.
8,95 euros