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Whisky : la marque française Bellevoye se dote d’une brasserie-distillerie

Marque qui s’attache depuis quelques années à faire parler le français aux amateurs de whisky, Bellevoye vient de prendre le contrôle de la distillerie Bercloux, fondée en 2002 par Philippe Laclie dans le village éponyme. Cette distillerie possédant sa propre brasserie – fait rare dans l’industrie hexagonale – était devenue l’un de ses principaux fournisseurs du fait de « la qualité exceptionnelle de sa bière à whisky, produite exclusivement à base d’orge maltée (malt).  »

En rappelant que le whisky est un distillat de bière à whisky et que la qualité de cette dernière est essentielle, Bellevoye évoque un rapprochement « logique ». D’abord parce que sa croissance exponentielle nécessite des investissements en rapport, ensuite parce que les relations sont excellentes entre les équipes des deux maisons (Philippe Laclie apportant notamment au projet son orge cultivée autour du village de Bercloux). Outre la maîtrise de son intrant charentais, la maison Bellevoye va également implanter au sein de sa nouvelle brasserie-distillerie un « ambitieux programme de recherche et développement » visant à compléter les travaux de son laboratoire actuel.

Philippe Laclie reste quant à lui actionnaire et gérant de la distillerie « qui va garder son autonomie et sa culture tout en bénéficiant de la dynamique très porteuse des Bienheureux, société propriétaire du whisky Bellevoye » (ainsi que des rhums El Pasador de Oro, Embargo, Coro Coro et de la cachaça Parati). L’aventure du triple malt Bellevoye, assemblage de trois whiskies single malt (Charente, Nord, Est), continue. En un peu plus grand.

Quel contexte pour la prochaine vente des Hospices de Beaune ?

© Hospices de Beaune

La 159e vente des vins du domaine des Hospices de Beaune se tiendra le dimanche 17 novembre. A quel résultat faut-il s’attendre ? Très probablement à un produit total des adjudications en retrait par rapport à celui de l’an passé, établi à près de 17 millions d’euros. Non que la “taxe Trump” de 25 % qui s’applique désormais aux vins tranquilles titrant moins de 14° affectera de manière significative les enchères. On peut en effet estimer qu’à peine plus de 10 % des lots prendront la direction des Etats-Unis, et parmi eux un certain nombre avec un degré supérieur à 14° – surtout dans les grands crus – qui devraient échapper à cette taxation.

Non, le facteur principal de ce pronostic plutôt pessimiste réside dans une baisse de l’ordre de 30 % de la production par rapport à l’an passé, année record en volume il est vrai. Il y aura 589 pièces en 2019, contre 843 en 2018. En contrepartie, soulignons bien des aspects positifs. Une qualité réputée excellente, ce que devrait confirmer nos prochaines dégustations et des institutions caritatives de premier plan pour l’attribution de la pièce des Présidents : une cuvée unique, jamais produite à ce jour de corton-bressandes, élevée séparément, dans un contenant luxueux de chêne issu de la forêt des Bertranges.

© Hospices de Beaune
Le produit de sa vente ira à deux associations tournées vers les maladies neurologiques dont l’Institut du cerveau et de la moelle épinière présidé par le Professeur Gérard Saillan et parrainé par Gérard Depardieu et Tony Parker. Plus de détails sur la session 2019 de cette célèbre vente aux enchères sur le site du domaine viticole des Hospices de Beaune, c’est ici.

Raoul Salama

Dans ses vignobles du Médoc, Jean Guyon protège la biodiversité

Aventure commencée avec les deux hectares du château Rollan de By en 1989 et complétée au fil du temps par l’acquisition des châteaux Haut Condissas, Tour Seran, La Clare, La Rose de By, Greysac, de By et du Monthil, les vignobles appartenant à Jean Guyon forment aujourd’hui un ensemble de 185 hectares. Au sein du territoire encore sauvage du nord du Médoc, les domaines Rollan de By constituent un précieux écrin de verdure au sein duquel la protection de la biodiversité est un engagement fort. « Préserver l’environnement, retrouver un équilibre, préserver les écosystèmes, valoriser la précision des gestes des équipes et laisser des terres meilleures aux générations futures » sont autant de missions qui ont donné lieu à différentes démarches ces dernières années.

Parmi elle, le fait d’avoir rejoint le réseau Natura 2000 – qui rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l’Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu’ils abritent – illustre une volonté de protéger ces terres « de manière active, réglementaire et économique. » Fermer les vannes d’un pulvérisateur lors des passages sur les tournières et en bord de parcelle, préserver les haies et les bosquets au sein des vignes, raisonner les traitements phytosanitaires, protéger les marais, entretenir les prairies et les forêts et protéger tout abri animalier et toute espèce vivante, animale et végétale, sont quelques unes des actions concrètes et quotidiennes qu’implique cette adhésion.

Hampton Water, rosé de stars

A peine lancé, le rosé élaboré par Gérard Bertrand, Jon Bon Jovi et son fils Jesse Bongiovi (photo) se voit élevé au rang de star par le Wine Enthousiast. Chaque année, les Wine Star Awards remis par le magazine récompensent « les hommes et les femmes qui ont contribué au succès de l’industrie des vins et spiritueux dans le monde. » Une mission accomplie par Hampton Water 2018, cuvée de languedoc qui recevra en janvier, lors du vingtième anniversaire de la cérémonie, le “Wine and Culture” Wine Star Award 2019.

Cette catégorie porte spécifiquement sur « la manière dont le vin encourage le partage et rassemble les gens de toutes cultures. » Ici, l’esprit de convivialité des Hamptons et celui du sud de la France se rencontrent sur un terrain commun, « profiter de la vie avec une belle bouteille de vin partagée entre amis. » Aussi rassembleur que peut l’être la musique, et disponible en demi-bouteille, bouteille, magnum et jéroboam, le vin imaginé par le trio est accompagné par cette phrase : Made in France, enjoyed everywhere.

Champagne Lanson, à New York en verticale

Prestigieux rendez-vous rassemblant chaque année des amateurs et collectionneurs du monde entier, La Fête du champagne (en français dans le texte, s’il vous plaît) organisée par le sommelier Daniel Johnnes et le critique vin Peter Liem se tiendra à New York du 7 au 9 novembre. A cette occasion, une collection unique de champagnes Lanson sera servie lors du dîner d’exception consacré à la maison rémoise qui se tiendra au restaurant deux-étoiles Jungsik.

Avec cette verticale de vieux millésimes allant de 2008 à 1961, spécialement dégorgés pour l’occasion depuis 2015 par son chef de caves, Hervé Dantan, la maison Lanson participe pour la toute première fois à cet événement qui s’apprête, lui, à dérouler la sixième édition d’une célébration du champagne ponctuée de dégustations, de séminaires et de dîners de chefs (le beau programme est à découvrir ici).

Limité à quarante-cinq convives, ce dîner en forme de rétrospective retracera l’histoire et le savoir-faire de cette maison née en 1760 au fil de de treize vins servis en magnum : Black Label Brut NV Lanson, Clos Lanson 2006, Gold Label 2008, Lanson Vintage Collection (LVC) 1999, 1996, 1990, 1988, 1985, 1979 1976, Vintage 1969, Vintage 1964, Vintage 1961. Réservation sur le site lafeteduchampagne.com

Le cognac vient d’ici et il le dit

Pédagogique, visuel et faisant la part belle aux valeurs de l’appellation, « parmi lesquelles l’authenticité, la générosité et le souci du détail et du beau », le nouveau site internet de la filière du cognac (cognac.fr) est en ligne depuis quelques jours. Outre le fait de rappeler l’origine contrôlée de «  cette eau-de-vie d’exception appréciée dans le monde entier », son propos est de transmettre la passion et les savoir-faire de ceux qui, chaque jour, travaillent à son élaboration et de faire connaître la dimension humaine et culturelle de cette appellation qui réunit près de 4 300 viticulteurs, 110 distillateurs professionnels et 270 négociants (et génère par ailleurs 17 000 emplois directs et 60 000 emplois indirects).

Découvrir, déguster, visiter, s’engager

Illustration d’une communication fondée sur la promesse et l’expérience, le renouvellement de la vitrine digitale de ce territoire viticole de 78 000 hectares, qui a enregistré en 2018 un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros (soit près du quart de la valeur totale des exportations françaises dans le secteur des vins et spiritueux) permet aussi de réaffirmer le positionnement haut de gamme du cognac. Conçu par Label Agence, spécialiste du digital dans le monde des spiritueux, ce site dont le graphisme épuré et contrasté fait écho à l’univers du cognac (chais, distilleries, vignes) a été lancé en version anglaise et française et est adaptable en Chine au mini-programme Wechat de l’interprofession (BNIC).

L’activité des tonneliers a progressé en France

Tonnellerie Billon. Photo : Michel Joly

La fédération des tonneliers de France annonce avoir poursuivi sa progression en 2018, année marquée par une production de 670 000 unités, soit 2 % de plus, et un chiffre d’affaires de 475,6 millions d’euros, en hausse de 3,2 %. Si les exportations sont restées stables, les 58 adhérents à la fédération (qui emploient 1 900 personnes) ont vu leurs ventes de barriques neuves progresser en France, un marché qui représente 68 % de leur activité globale en volume et 70 % en valeur. Dans un contexte difficile et après une baisse en 2017, le marché français repart à la hausse, encouragé par la bonne santé de la filière cognac et une belle récolte en Bourgogne. Au total, 222 530 fûts ont été vendus dans l’Hexagone (+ 7 %), ce qui correspond à un chiffre d’affaires de 141 543 millions d’euros (+ 9 %).

La Chine viticole se développe

Derrière la France se classent les mêmes pays qu’en 2017 : États-Unis (29 % en volume, 31 % en valeur), Espagne (7 % en volume, 6 % en valeur), Australie et Italie (6 % en volume, 6 % en valeur). La légère baisse des États-Unis, 2 % en volume et 0,1 % en valeur, trouve son origine dans les incendies californiens, les barriques non utilisées ayant été stockées pour la vendange suivante. Par ailleurs, si la plupart des marchés de l’Hémisphère sud ont légèrement décliné en 2018, la Chine est en nette évolution et le développement de la viticulture dans ce pays a pour conséquence une hausse de 20 % en volume et de 26 % en valeur sur ce marché.

Les grands contenants prennent plus de place

Enfin, il faut noter que le marché du grand contenant – demi-muid, foudre, etc. – confirme sa progression avec une hausse conséquente : 21 % en volume et de 26 % en valeur. « En dépit de phénomènes météorologiques qui impactent les rendements et de tensions économiques sur certains marchés », la tonnellerie française maintient son rang, constate Jean-Luc Sylvain, le président de la fédération des tonneliers de France. « Partout dans le monde les vins premium restent prisés des consommateurs et nos clients concentrent tous leurs efforts sur la qualité. Or, et plus que jamais, l’élevage en barrique française est un gage de forte valeur ajoutée. »

Charles Heidsieck, la Champagne du côté tranquille

Quatre coups de cœur du chef de cave de la maison, Cyril Brun, réunis dans une valise-dégustation le temps d’une édition ultra-limitée (300 exemplaires, c’est tout), c’est le moment pour l’amateur de se pencher sur l’autre savoir-faire champenois de Charles Heidsieck. Car avant l’assemblage et la sélection de vins de réserve qui rejoindront ceux de la vendange de l’année, il y a la sélection des crus et ces quatre blancs-là – vinifiés et élevés 15 mois sous-bois dans des fûts de chêne qui ont entre trois et quatre ans de service – ont été réunis afin de constituer une dégustation horizontale à envisager comme une promenade au cœur du terroir de la Champagne, à Villers-Marmery, Vertus, Oger et Montgueux.

Chacun de ces vins a été sélectionné avec la plus grande attention par Cyril Brun afin de donner à voir et à comprendre une partie de son travail de création : « Les coteaux-champenois existent depuis que la vigne a fait son apparition en Champagne. Les déguster permet de comprendre l’identité de nos champagnes. Avant l’apparition de l’effervescence, tous nos vins sont tranquilles, c’est à partir de ces vins que notre intuition guide nos choix d’assemblage. Lors de nos dégustations, quatre barriques m’ont particulièrement marqué. Ces pépites, mes coups de cœurs, sont désormais à partager avec tous les œnophiles curieux d’expérimenter une facette de mon métier d’assembleur. »

Afin d’apprécier entièrement la spécificité et la diversité de chacun, il recommande de les découvrir dans l’ordre cité ci-dessus. On pourra si on le souhaite les accorder respectivement à un selles-sur-cher, un comté (12 mois), un beaufort (18 mois) et un chaource.

Charles Heidsieck, Coffret Coteaux (4 bouteilles), 250 euros

Vente en ligne : trois ex-amateurs partagent leurs coups de cœur issus de tout le vignoble

Ce montage est issu des différentes entrées du site Audeladuvin.com. Ici, de haut en bas, le Languedoc, le Roussillon et la Provence, il y a encore le Sud-Ouest, la Loire, la vallée du Rhône, la Bourgogne,le Bordelais, la Champagne, l'Alsace, le Jura.

Avec une offre qui se veut à mille lieues des « catalogues informatisés rébarbatifs », le site de vente en ligne Audeladuvin.com transforme l’amitié entretenue entre ses créateurs et des vignerons de toute la France en de jolies possibilités de découverte pour l’amateur, évidemment assorties d’un service clients très disponible et de conseils sur le vin et ses usages. Avant cette plateforme créée fin 2015 par deux frères, Bruno et Étienne Colin, « avides de partager leurs trouvailles et coups de cœur » et rejoints en 2018 par Amaury de Condé, il y avait une classique histoire d’amateurs sillonnant la France en quête de flacons sortant des sentiers battus. D’abord toute personnelle, l’aventure s’est étendue aux caves des amis et de la famille voulant profiter des trouvailles des deux frères, « joyeux mélange de vins de soif ou de plaisir de toutes les couleurs, de flacons de garde, de sublimes champagnes comme de pétillants naturels, issus de toutes les régions. » Et c’est toujours cet esprit qui anime aujourd’hui ce site nourri par les dégustations de ce trio, avec pour seul mot d’ordre l’émotion. On y trouve des vins nature, des vins bio, des vins issus de la biodynamie, ainsi que de vieux millésimes. Le travail de plus de soixante vignerons est ici relayé avec plus de 250 références (toutes disponibles à l’unité, précisons-le) vendues au prix “propriété” et livrables en France et en Europe sous 48 heures.

Après le côtes-de-provence, Valérie Rousselle se lance dans le côtes-du-rhône

Le domaine Chante Bise, à Suze-la-Rousse

Déjà propriétaire de vignobles dans le Var, le château Roubine et le château Sainte Béatrice, Valérie Rousselle s’implante aujourd’hui en côtes du Rhône avec son fils, Adrien Riboud. Ce tandem familial, « fort d’une belle complicité » qui est à l’origine du succès des cuvées provençales, vient d’acquérir le domaine Chante Bise, une propriété située entre le mon Ventoux et les dentelles de Montmirail. Un choix qui s’explique autant par le potentiel de développement de ce vignoble au nom chantant que par l’amour de Valérie pour cette région (elle a suivi sa formation de viticulture œnologique pendant plusieurs mois à l’université du vin de Suze-la-Rousse) et pour ses vins.

Comme à Roubine et Sainte Béatrice, dont les 120 hectares sont cultivés en bio, le nouveau domaine de la famille sera mené en bio (il l’est déjà pour moitié). Pilotée par le directeur technique du château Roubine, Pierre Gérin, l’équipe se constitue peu à peu, Michel Rieu, qui était propriétaire de ces terres avec son frère, assurant « une transition en douceur. » Valérie Rousselle et son fils annoncent vouloir valoriser Chante Bise par la création de cuvées qui seront disponibles dès 2020. Chargé du développement, Adrien Riboud prévoit également une rénovation du caveau du domaine « idéalement situé à la limite de la Drôme et du Vaucluse, sur la route touristique reliant Nyons à Bollène. »