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A Pauillac, le château Pédesclaux se convertit officiellement au bio

Après dix ans d’essais, le grand cru classé de Pauillac mené par la famille Lorenzetti entre en phase officielle de conversion à l’agriculture bio. Plus de la moitié du parcellaire du vignoble était déjà exploité selon ces principes vertueux (bio et biodynamie), le reste de la propriété étant en agriculture raisonnée.

Les différentes micro-cuvées effectuées au fil des ans pour comparer les vins issus de ces raisins différemment cultivés ont permis de déterminer que le mode de culture bio était bien le plus adéquat. Pour la préservation de l’environnement comme pour la qualité des vins.

Au château Pédesclaux, la décision d’entrer dans la phase active de certification – qui démarre avec ce millésime en vue de l’obtention de la mention AB pour le millésime 2022 – a donc été prise « avec confiance, ambition et enthousiasme. »

Le premier tour du monde du vin

L’auteur au fond d’un qvevri dans le village de Tkemlovana, en Géorgie (©Brice Garcin).

Il l’avait rêvé, il l’a fait. Jean-Baptiste Ancelot, aka Wine Explorers, a parcouru 90 pays, 101 régions, a dégusté et répertorié près de 5 500 vins. Il sort ces jours-ci un ouvrage sur ce premier tour du monde des vignobles.

À la rédaction d’En Magnum, on connaît bien Jean-Baptiste Ancelot et ses compères photographes, Ludovic Pollet puis Brice Garcin. Au début de leur aventure, ils étaient venus nous voir pour nous parler du tour du monde du vin qu’ils venaient d’entamer. Leur objectif ? Réaliser le premier recensement mondial de tous les pays viticoles. Rien que ça. Évidemment, cela nous a intéressé et le rédacteur en chef Nicolas de Rouyn leur a immédiatement proposé un rendez-vous récurrent avec les lecteurs d’En Magnum à coups de photos en doubles pages (parce qu’en grand, c’est toujours mieux). Dernier en date, « Les vignobles impossibles » (En Magnum #17), un dossier qui zoome sur les endroits les plus inattendus pour faire du vin : la Norvège et son vignoble le plus septentrional au monde, l’Équateur où la vigne pousse dans des conditions extrêmes et le Gabon qui possède une micro production de vin près de la latitude zéro.

Un globe-trotter heureux et bien entouré lors de la soirée de lancement du livre, avec de gauche à droite : Sumit Jaiswal (domaine Grover Zampa, Inde), Sari Khoury (domaine Philokalia, Palestine), Jean-Baptiste Ancelot et Nasser Soumi (artiste Palestinien). ©Brice Garcin.

Après quatre ans de voyage, le globe-trotter a donc réussi à boucler son tour du monde. Plus de 500 domaines visités, 5 500 vins répertoriés, 400 000 km parcourus… Cette folle aventure valait bien un ouvrage de 300 et quelques pages qui recensent les vignobles de tous les pays visités par l’auteur. Une vision 360° de la planète vin et des vigneron(ne)s du monde entier qui parlent au fond tou(te)s le même langage universel du terroir.

Wine Explorers, le premier tour du monde du vin, Jean-Baptiste Ancelot, préface de Jean Moueix, Omniscience, 35 euros.

Pour ceux qui ne connaissent pas le projet, nous avions interviewé l’auteur il y a quelques mois.

Photo d’ouverture : L’auteur au fond d’un qvevri dans le village de Tkemlovana, en Géorgie (©Brice Garcin).

Women do wine

Depuis les années 80, le vignoble du Languedoc a gravi progressivement mais sûrement les échelons de la reconnaissance, Corbières en tête, promus au rang d’AOC en 1985. Une révolution qualitative à laquelle, on ne le sait pas toujours, bien des femmes ont pris part. Par Pascale Cassagnes

Un rôle clé au sein de l’appellation
Aujourd’hui une nouvelle génération a pris le relais. Vigneronnes, conseillères-œnologues, directrices de cave ou de syndicat, elles « jouent un rôle déterminant au sein de notre appellation devenue leader de la culture biologique (…) », assure Gérard Bertrand qui signe la préface d’un livre qui vient de leur être consacré. L’auteur, Jean-Jacques Monitgnies, qui a déjà signé une trilogie sur le vin (de Loire, Beaujolais et Cahors), y brosse le portrait de seize d’entre elles, avec la complicité de Jérôme Morel, photographe et éditeur.

Seize femmes qui font du vin
Ponctués d’épisodes historiques, de haltes gourmandes, de récits de balades dans les garrigues, près des étangs, des oliviers ou des amandiers, ces portraits « de femmes qui font du vin et non des vins de femmes » ont la saveur des belles rencontres. On fait ainsi plus ample connaissance avec Claude Vialade qui dans le sillage de son père Jean a voulu que ses domaines (Auriol) soient « en avance sur leur temps ». Et a contribué à la définition des onze terroirs. Sur les Terrasses de Lézignan, on admire la reconversion de Laurence Rigal, qui a laissé derrière elle Paris et une carrière dans la publicité pour poursuivre l’œuvre d’optimisation qualitative initiée par sa mère au Château du Grand Caumont. Non loin, au château de Boutenac, on découvre les objectifs ambitieux de Catherine Verneuil, depuis trois ans à la tête de l’AOC, première du Languedoc en superficie comme en volume, et, près de Lagrasse, le beau chemin parcouru par Gwendoline Briot, une Bretonne qui conduit la dynamique cave coopérative de Camplong… Pour ne citer que quelques-unes de ces « fées des parcelles » qui participent activement à l’essor et au dynamisme actuel des vins des Corbières.

Femmes de vin en Corbières, Jean-Jacques Montignies, photographies de Jérôme Morel – Editions de la Cévenne – 28 euros.

Un second vin qui a tout d’un grand

Vinifié de main de maître, ce second vin La Chapelle de Potensac est une parfaite représentation de ce qui fait le grand charme des vins de Bordeaux, n’en déplaise aux adeptes du bordeaux bashing.

La grande zone viticole du Médoc couvre le haut-médoc avec ses appellations illustres, margaux, pauillac, saint-julien… Contrairement à l’idée répandue, le haut-médoc est la zone la plus au sud et la plus élevée en altitude ; son point culminant à Listrac ne dépasse pourtant pas 43 mètres.

Un vrai bordeaux, savoureux et équilibré
La partie la plus au nord, bien plus petite en taille, couvre l’appellation médoc, la plus proche de l’océan. On y trouve souvent des vins d’un abord un peu plus austère que celui des crus prestigieux du sud. Mais quand un domaine est de longue date aux mains d’une équipe technique de premier plan, celle du château Léoville Las Cases de saint-julien que nous assimilons depuis des lustres à un premier cru classé, cette austérité est totalement gommée. La Chapelle de Potensac est un second vin. Elle a été vinifiée pour être plus souple que son grand frère mais ne manque certainement pas de matière. Elle bénéficie de la plénitude du millésime 2015 et permet de se faire une idée juste de cette récolte remarquable quand beaucoup de crus classés sont actuellement dans une phase dite « fermée ». C’est un vrai bordeaux, savoureux et plein, équilibré, digeste. Il ravira les amateurs du style, dommage pour ceux qui ont décrété que la région est passée de mode.

Le vin : Château Potensac, la chapelle de Potensac, médoc, rouge 2015
Le prix : environ 14 euros, 26,50 euros en magnum chez Leclerc
Les coordonnées : 05 56 73 25 26 et [email protected]

Toutes les infos sur ce domaine sont à retrouver dans l’appli Le Grand Tasting.

Environnement : Rémy Martin accompagne et salue l’engagement de toute la filière du cognac

De gauche à droite, Eric Le Gall, directeur des produits et des domaines Rémy Martin, Sonia Sicaire, viticultrice, Philippe Farnier, directeur général de la maison Rémy Martin, et Christophe Forget, président d'Alliance Fine Champagne.

Deux cents exploitations de Petite et Grande Champagne certifiées HVE (pour haute valeur environnementale), c’est la belle annonce faite à l’heure des vendanges par la maison Rémy Martin et la coopérative Alliance Fine Champagne au sortir de leur réunion annuelle d’information sur le millésime, rendez-vous réunissant plusieurs centaines de viticulteurs. Cette étape de plus sur la route de l’engagement envers l’environnement réjouit le directeur général de Rémy Martin, Philippe Farnier : « Nous progressons rapidement vers les objectifs que nous nous sommes fixés : 50 % des surfaces de nos partenaires devront obtenir la certification HVE d’ici trois ans. »

Fortement impliquée, avec la coopérative Alliance Fine Champagne, dans la promotion de pratiques agroécologiques auprès des viticulteurs, Rémy Martin a été la première maison en Charente à voir ses domaines certifiés HVE par le ministère de l’Agriculture. C’était en 2012. Depuis, sa stratégie environnementale s’est déployée à ses partenaires (via des formations proposées à partir de 2014 avec le soutien des chambres d’Agriculture) et s’est incarnée dans les récompenses qu’elle leur remet depuis deux ans, “Centaures de l’environnement” venant saluer les certifications HVE. En avril dernier, pas moins de 88 exploitations ont reçu l’emblématique statuette. A ce jour, 43 % des surfaces viticoles qui livrent la maison sont certifiées HVE et plus de 95 % sont engagées dans la démarche.

Heureuse d’avoir fait partie du groupe pilote créé par la maison Rémy Martin, Sonia Sicaire, viticultrice à Segonzac, est l’une des premières à s’être vu attribuer le label HVE : « Le projet de certification environnementale me confortait dans mes convictions, à la fois personnelles et professionnelles, d’une démarche responsable et respectueuse de l’environnement dans le but notamment de préserver la biodiversité de mon vignoble. Cette certification m’a permis d’apporter des améliorations à la fois à mon outil de travail mais aussi et surtout de redonner à mes eaux-de-vie l’expression la plus pure de leur terroir d’origine. » En janvier 2019, plus de 1 500 exploitations certifiées HVE était recensées par le ministère de l’Agriculture, dont 166 en Charentes. Une dynamique forte de la filière cognac que le programme de certification lancé en juillet dernier par l’interprofession (Bnic) devrait encore renforcer.

Un nouveau président et une nouvelle maison du vin à Saint-Estèphe

Basile Tesseron (photo), qui dirige le château Lafon-Rochet, grand cru classé de Saint-Estèphe, vient de succéder à Bernard Audoy à la tête du syndicat viticole de l’appellation. Membre du bureau depuis deux décennies, le président sortant souhaitait laisser sa place et son engagement a été salué par le conseil d’administration qui l’a remercié pour sa « contribution sans faille » et les qualités professionnelles et humaines qu’il a mises au service de l’AOC saint-estèphe.



Le mandat du nouveau, jeune et dynamique président de l’appellation, « représentant la nouvelle génération des viticulteurs de Saint-Estèphe », impliqué depuis plus de dix ans dans l’exploitation familiale et possédant déjà « une solide expérience en tant que dirigeant de Château Lafon Rochet », comprendra notamment la mise en place de nouvelles activités dans le domaine de l’œnotourisme et la rénovation de la maison du vin de Saint-Estèphe.

Les travaux, qui débutent ces jours-ci, devraient s’achever au printemps prochain. Ce nouvel écrin permettant de valoriser les vins et le patrimoine viticole de l’AOC déploiera un pôle dégustation et vente au rez-de-chaussée et accueillera à l’étage « un parcours initiatique » ponctué d’animations (film en 3D, expositions, collection minéralogique des “cailloux” de Saint-Estèphe, etc.).

Le nouveau chef de cave de la maison Mumm entrera en fonction début 2020

Avec enthousiasme, le blog La Champagne de Sophie Claeys annonce la nomination de Laurent Fresnet (photo), en tant que chef de cave de la maison Mumm à partir de janvier prochain. Cet œnologue né dans une famille de vignerons est un « Champenois pur jus », nous dit-elle, et le vice-président de l’Amicale des chefs de caves présidée par Hervé Deschamps (Perrier-Jouët). Depuis 2006, il est le chef de cave de la maison de champagne Henriot, au sein de laquelle il continuera à exercer jusqu’à la fin de l’année. Sa biographie complète par Sophie Claeys est à découvrir ici.

Foire aux vins, nos quatre pépites chez Monoprix

A l’occasion des traditionnelles Foires aux vins, les experts Bettane+Desseauve ont tout dégusté (ou presque). Vous pourrez retrouver leur sélection intraitable sur l’appli Le Grand Tasting, onglet Évènement, FAV 2019 puis Rendez-vous pour sélectionner l’enseigne qui vous intéresse.

En attendant, Véronique Raisin vous livre en vidéo ses choix ultimes chez Monoprix (9-27 octobre).

Foire aux vins, nos quatre pépites chez Leclerc

A l’occasion des traditionnelles Foires aux vins, les experts Bettane+Desseauve ont tout dégusté (ou presque). Vous pourrez retrouver leur sélection intraitable sur l’appli Le Grand Tasting, onglet Évènement, FAV 2019 puis Rendez-vous pour sélectionner l’enseigne qui vous intéresse.

En attendant, Pierre Guigui vous livre en vidéo ses choix ultimes chez E. Leclerc (exclu jusqu’au 30 septembre sur www.macave.leclerc et du 1er-13 octobre en magasin).

Château Pavie se livre

« L’un des meilleurs vins du monde » d’après l’influent critique américain Robert Parker, le château Pavie méritait bien un livre. Le voici, dans son élégante couverture rouge, à l’image de ce premier grand cru classé A de saint-émilion. Par Pascale Cassagnes

Un vignoble mythique
Le grand reporter Jean-François Chaigneau et la photographe Anne-Emmanuelle Thion racontent l’histoire d’une nouvelle vie. Celle de Chantal et Gérard Perse, propriétaires de supermarchés en région parisienne, tombés amoureux il y a 25 ans du vignoble mythique de Pavie. Ceux qui « se sont faits eux-mêmes » font l’acquisition du grand cru en 1998 avec l’envie de conquérir « la plus orgueilleuse, la plus rayonnante des buttes de Saint-Emilion ». Aidés par Michel Rolland, un des œnologues les plus réputés du Bordelais, ils réorganisent le vignoble, repensent le style des vins, conçoivent l’architecture des bâtiments et la décoration avec Alberto Pinto, figure légendaire du design d’intérieur.

Derrière le mythe du grand cru classé de saint-émilion, un art de vivre
Conscient que le monde entier vient à Saint-Émilion pour y découvrir un certain art de vivre, les Perse donnent à Pavie un espace réceptif de 8 500 m2 qui permet au visiteur de déguster les grandes cuvées en admirant la fameuse « côte Pavie ». Un niveau d’excellence que l’on retrouve aussi dans leur l’Hostellerie de Plaisance, au cœur du village de Saint-Emilion, dont la table a été récompensée par deux étoiles au guide Michelin. Plus loin, c’est en Provence et sur leur huile d’olive que l’on retrouve leur signature, au domaine de La Clusière. Derrière le mythe du château Pavie, voilà donc le récit de l’aventure des Perse. Une histoire humaine dédiée avant tout à l’art du vin et à l’art de vivre.

Château Pavie, Signature Perse, Edition Glénat, 60 euros