L’ail. Ce bulbe malodorant adulé par les cuisiniers paresseux ou radins ou les deux, ce fumet envahissant, entêtant, ces lendemains qui déchantent, ces réunions foutues, ces amis chers dont on s’écarte en détournant la tête, ces gigots sacrifiés, ces baisers repoussés. D’où nous vient cet Attila des saveurs, des goûts, des sensations, des plaisirs, derrière lequel les arômes ne repoussent pas ? D’une lointaine époque où nous manquions de froid. Pas de frigo, pas de conservation. Dans les pays du sud de l’Europe, les chaleurs avaient vite fait de mettre à mal les aliments frais et l’ail servait de cache-misère, prolongeait de quelques jours les aliments fragiles, viandes, poissons, légumes. Son goût très fort masquait les odeurs de pré-décomposition et chacun, je suppose, y trouvait son compte, faisait une économie. Très bien. Aujourd’hui, nos sociétés suréquipées et délicates jettent les aliments périmés avant que les choses deviennent graves ou juste incommodantes. Pas question d’une petite mauvaise odeur au creux du frigo familial. Quoique. Celle de l’ail, pas petite, y est trop souvent admise. L’ail règne en maître. Où que nos gourmandises nous portent, nos narines sont agressées par des odeurs d’ail, cru, cuit.
Une nouvelle carte des vins, s’il vous plaît
Pour sa 6e édition, le WineLab fait peau neuve et devient Le Grand Tasting Pro.
Comme Le Grand Tasting Paris et ses déclinaisons en Asie, Le Grand Tasting Pro se positionne comme un événement de référence pour les professionnels du vin. Cavistes, restaurateurs, sommeliers, acteurs de la grande distribution, peuvent rencontrer quelque 95 vigneron(ne)s venus des quatre coins de la France et déguster des vins sélectionnés avec soin par les experts Bettane+Desseauve. Alsace, Bordeaux, Bourgogne, Champagne, Vallée de la Loire, Vallée du Rhône, Jura, Savoie, Sud-Ouest, Languedoc, toutes les grandes régions viticoles sont représentées par des producteurs hautement recommandés. Le moment idéal pour trouver de nouvelles références pour sa carte des vins.
Le Grand Tasting Pro permet aux pros d’accéder à une sélection pointue qui met en avant les talents du vignoble d’aujourd’hui et de demain, dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale. L’accent est mis également sur des cuvées à l’excellent rapport qualité prix qui séduiront le consommateur final. Nouveauté 2019, l’espace exposants s’agrandit avec une troisième salle.
Rendez-vous le 1er lundi du printemps au Pavillon Wagram.
Inscriptions sur : https://pro.grandtasting.com/
Il se passe des choses à l’ombre de l’hermitage
Près de Valence dans la Drôme, l’appellation crozes-hermitage propose des vins plus accessibles en prix et en densité de texture que l’hermitage voisin.
Les terroirs de cette appellation sont assez variés, des terrasses de cailloutis et d’argile rouge mais également des coteaux assez pentus et des zones de sable et de granit.
Le décret d’appellation permet en rouge de compléter la syrah en lui ajoutant jusqu’à 15 % de cépages blancs, marsanne et/ou roussanne. C’est rarement le cas hélas, la demande de blancs dans l’appellation étant très supérieure à l’offre. Si la typicité de crozes-hermitage est de proposer des vins croquants de fruits et d’épices pour les cuvées axées sur la gourmandise, on trouvera davantage d’intensité dans les cuvées les plus ambitieuses.
En rouge
Nos coups de cœur
Domaine les Bruyères, Georges, 2016, 17,50 euros
Domaine Gilles Robin, Albéric, 2016, 20 euros
À découvrir absolument
Domaine Habrard, Valérie, 2016, 19 euros
Domaine Yann Chave, Le Rouvre, 2016, 25 euros
Maison Delas frères, Domaine des Grands Chemins, 2016, 22,20 euros
Maison les Alexandrins, 2016, 18 euros
Paul Jaboulet Aîné, Domaine de Thalabert, 2016,
26 euros
En blanc
Les meilleurs
Cave de Tain, les Hauts d’Éole 2017, 13,15 euros
Domaine Combier, Clos des Grives 2016, 38 euros
Domaine des Entrefaux, les Pends 2016, 22 euros
Paul Jaboulet Aîné, Mule blanche 2017, 30 euros
Les Caves de Taillevent inventent la vente flash en boutique
Dreamwine, un vin de rêve, jolie façon de parler d’un vieux millésime du domaine Leflaive.
Dreamwine c’est aussi le nom de la vente exceptionnelle organisée par Les Caves du Taillevent ce mercredi 20 février à 10h. Une vente flash, comme on en trouve partout sur le web, mais en boutique. L’originalité est là, la vraie bonne idée aussi. Les grands vins ont pour vocation de réunir les passionnés. Ils seront tous là, ou presque. Huit millésimes (entre 1987 et 2010) des vins du domaine seront proposés à la vente. Évidemment, les quantités sont confidentielles. Evidemment, il ne faut pas être en retard.
Plus d’informations
Inscription : bit.ly/2GlRQja
Ouverture des ventes le mercredi 20 février à 10h
Stocks limités, pas de pré-réservation
Les Caves de Taillevent
15 rue Lamennais, 75008 Paris
01 44 95 15 01
Paul Dubrule en cavale
Ce qui a commencé comme une maison de vacances est devenu
au fil du temps un vignoble animé par une ambition.
Paul Dubrule, le célèbre co-fondateur et dirigeant du groupe Accor
y tient beaucoup
« Mon intention était de faire la plus jolie cave du Lubéron dans laquelle il se passerait beaucoup de choses. » La première partie de la proposition a été réalisée par l’architecte Jean-Michel Wilmotte de 2010 à 2017. Puis, la nouvelle vie de La Cavale peut commencer avec l’arrivée d’une équipe dirigée par Corinne Conroy (ex-Brane-Cantenac à Margaux). Le maître-mot est œnotourisme et l’ambition, majeure. Pourtant, son logo au cheval cabré, comme Ferrari, le déçoit. « Je m’attendais à être traîné en justice par Ferrari, mais ils ne m’ont jamais attaqué. On ne peut faire confiance à personne. Je voulais du buzz. Et rien. Pfff. »
Lire la suite ici sur le blog bonvivant
Rayas, au cœur du mythe
Thierry Desseauve a recueilli les confidences d’Emmanuel Reynaud, producteur mythique à Châteauneuf-du-Pape, aussi secret que charismatique.
Ses vins sont notés entre 16,5/20 et 19,5/20.
Retrouvez les notes et commentaires dans le Guide des Vins Bettane+Desseauve et sur l’appli Le Grand Tasting.
Le prince du brunello est mort
Gianfranco Soldera, le plus mythique des producteurs de brunello, nous a quittés samedi 16 février, à 82 ans. Il a trouvé la mort en voiture sur un petit chemin qui traverse ses vignes, sans doute victime d’une crise cardiaque.
Né à Trévise en 1937, l’icône de Montalcino avait commencé sa carrière de vigneron sur le tard après une moitié de vie dans la finance à Milan. Son premier millésime est 1977, un 100 % sangiovese, règle à laquelle il s’est toujours tenu. Il avait cette particularité d’élever ses vins en foudre pendant six ans avant la mise sur le marché. Cette exigence lui a valu une reconnaissance internationale.
Pourtant, en 2012, son chai avait été vandalisé (lire ici).
À son épouse Graziella et à ses enfants, la rédaction éblouie d’En Magnum présente ses condoléances attristées.
Le talent de Delamain
Lors de la seizième édition du sommet du luxe et de la création, événement en forme de think tank dédié aux dirigeants, créateurs et artisans des métiers du luxe qui s’est tenu début février à Paris et explorait cette année le thème de “La fabrique de l’émotion”, douze talents ont été primés dans différentes catégories (ces prix et leurs récipiendaires sont à découvrir là).
Parmi les différentes valeurs du luxe incarnées lors de cette cérémonie annuelle (audace, harmonie, innovation, originalité, rareté, etc.), c’est dans la catégorie “Elégance” que Dominique Touteau (photo), maître de chai de la maison de cognac Delamain depuis 38 ans, a été distingué.
Découvrir les accords mets-saké
Le saké, appelé nihonshu, fait l’objet de rites de fabrication et de consommation très pointus au pays du soleil levant. Pour que les Français s’y initient, le gouvernement japonais organise la saké japonais week, dans une sélection de restaurants parisiens, à partir du 15 février. Par Gilles DD
Le vin de riz
Plus qu’un alcool de riz, le saké peut être considéré comme un vin de riz, puisqu’il n’est pas distillé mais fermenté et qu’il est à peine plus alcoolisé que nos vins (16/17 degrés). Vu de l’extérieur, c’est une boisson qui peut sembler simple. Mais les Japonais sont les rois du raffinement et ils savent pousser très loin le fétichisme. Si le riz est essentiel, il en existe une centaine de variétés destinées exclusivement à la production de saké, l’eau est également très importante. Le Japon est un pays de montagnes aux multiples sources et chaque région a sa typicité en fonction de la minéralité de son eau. À cela il faut rajouter le koji, le ferment qui va transformer l’amidon du riz en sucre. Le tôji est la personne qui va diriger le processus de fabrication dans chaque brasserie. Certains tôji japonais sont de véritables stars.
Du point de vue du consommateur, il faut surtout retenir quelques mots qui servent à catégoriser les sakés, en particulier les meilleurs. Junmai veut dire qu’il n’y a pas eu d’ajout d’alcool dans la fabrication du saké, ce qui est une garantie d’authenticité. Ginjô ou dainginjô font référence au processus de polissage du riz. En effet, le grain est poli pour n’en garder que le cœur. Ginjô signifie qu’il ne reste que 50 à 60 % du grain. Daiginjô qu’il reste moins de 50 % du grain. C’est un facteur de qualité et aussi un outil marketing.
Accords inédits mets-saké
La saké japonais week se déroule du vendredi 15 au vendredi 22 février. Elle permet de déguster un verre de saké avec des plats savamment choisis dans une centaine de restaurants parisiens. L’occasion de découvrir des associations inédites et qui fonctionnent très bien. Avec des sushis, évidemment, mais aussi avec des huîtres ou du fromage, par exemple.
Liste des restaurants en cliquant ici (mettre le lien https://www.degustez-sakejaponais.com/sakeweek/
Les vins secs de Quinta do Noval
A l’occasion de la sortie du dernier millésime – le 2016 –, le directeur général de Quinta do Noval, Christian Seely, et son directeur technique, Carlos Agrellos, présentent une gamme de vins secs revisitée, six flacons en tout dont les étiquettes ont été modifiées et harmonisées « dans le but de présenter plus clairement la grande variété des cépages » de ce domaine historique de la vallée du Douro.
Sous ce nouvel habillage entièrement repensé qui suit l’évolution et la restructuration du vignoble et de ses cuvées réalisées ces dernières années figurent trois vins d’assemblage, les Cedro do Noval blanc (DOC douro) et rouge (vin régional Duriense), nommés « d’après le cèdre emblématique qui domine la terrasse de Quinta do Noval », et le douro Quinta do Noval Reserva, issu d’une stricte sélection des meilleurs lots de différents cépages autochtones.
Les trois autres flacons sont des cuvées monocépages, Quinta do Noval Syrah (vin régional Duriense), Quinta do Noval Petit Verdot (vin régional Duriense), un cépage qui s’est particulièrement bien adapté dans le Douro où il donne « des vins puissants et de caractère, à la structure tannique équilibrée qui leur permettra de vieillir pendant des années » et le douro Touriga Nacional, issu « d’une sélection minutieuse des meilleures parcelles de la quinta chaque année. »