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Une bouteille vendue sur trois est un rosé

La France est le premier pays producteur (31 %) et consommateur (35 %) de vins rosés dans le monde devant l’Espagne, les Etats-Unis, l’Italie et l’Afrique du Sud.

C’est incontestablement la teinte à la mode : dans le monde, la consommation de rosé a progressé de 32 % en quinze ans quand la consommation totale de vins tranquilles est restée stable. Déjà consommés partout dans l’Hexagone, les rosés de Provence font avec succès la conquête du monde, comme le démontrent leurs performances à l’export : en 2017, leurs ventes à l’étranger ont bondi de 36 % en un an, et même de 40 % aux Etats-Unis. En valeur, la progression est encore plus forte, avec une croissance de 38 %.

En France, la soif de rosé ne tarit pas : en moyenne, chacun de nos compatriotes consomme l’équivalent de vingt bouteilles par an ; et une bouteille sur trois aujourd’hui vendue dans l’Hexagone est une bouteille de rosé (contre la moitié du marché au vin rouge et 16 % au vin blanc).

La Provence reste la reine incontestée de cette couleur. Dans ce vignoble de 26 000 hectares, le rosé représente 89 % de la production (soit 5 % des vins rosés dans le monde), contre 7 % pour les vins rouges et 4 % pour les blancs. C’est aussi le premier vignoble de France pour les rosés d’appellation : 42 % des rosés AOC français sont des vins de Provence.

Sur la première marche du podium des appellations françaises de vins rosés : l’AOC côtes-de-provence. A elle seule, elle représente 34 % des rosés AOC français.

Sources chiffres vins de Provence : Conseil interprofessionnel des vins de Provence qui fédère 562 caves particulières, 61 caves coopératives ainsi qu’une centaine de sociétés de négoce mettant en marché des vins en AOC Côtes de Provence, AOC Coteaux d’Aix-en-Provence et AOC Coteaux Varois en Provence.

Sources chiffres vins rosés : Observatoire économique mondial des vins rosés – Chiffres 2015

 

Par Pascale Cassagnes

Sur les chemins des rosés de Provence

Un rosé de Provence, c’est plus qu’un vin. Une lumière particulière, des paysages magnifiques, une atmosphère qui fleure bon les vacances, des tables qui épousent le soleil. Entre les collines de l’arrière-pays, les champs d’olivier et les plages de sable fin, quelques bonnes étapes pour le plaisir des yeux, des sens et de l’esprit.

 

La cave cathédrale du Château Romanin

En résonance avec la culture biodynamique pratiquée ici depuis 1988, une impressionnante cave cathédrale a été creusée dans la roche selon les préceptes des compagnons bâtisseurs du Moyen-Âge et le fameux chiffre d’or. Une cave « astronomique, construite selon la ronde des planètes et le magnétisme terrestre ». Un dôme végétalisé et trois étages la surplombent. Sa terrasse réserve une vue à 360° sur les Alpilles d’un côté, le Mont Ventoux de l’autre et le vignoble en contrebas. Egalement un caveau de dégustation, des sentiers de randonnée et un parcours pédestre.
Château Romanin – Route de Cavaillon 13210 Saint-Rémy-de-Provence – France Tél. : 04 90 92 45 87
Accueil tous les jours d’avril à octobre, y compris les jours fériés, sans rendez-vous.


 

Le Pi-Bar de Château de Pibarnon, LA terrasse de l’été

La Provence, cette « civilisation de la terrasse » disait Giono. Cet été, en Provence, la plus magique des terrasses naturelles sera celle du Pi-Bar. Aux lueurs du soleil couchant, sous les pins sculptés par les vents marins, les soirées dégustation des grands vins du domaine accompagnés de produits gourmands et de musique offriront une vue exceptionnelle sur la Sainte-Baume et les vertigineuses « restanques » de vignes s’ouvrant en éventail devant la Grande Bleue.
Pi-Bar Éphémère du Château de Pibarnon à partir du 5 juillet : 410 chemin de la Croix des Signaux, 83740 La Cadière d’Azur. Sur réservation uniquement au 04 94 90 12 73 – [email protected] Ouvert les jeudis soirs jusqu’à fin septembre de 19h à 23h.


 

Tout le charme du Sud Luberon au Château La Verrerie

Près de Lourmarin, la boutique et l’espace de dégustation du Château la Verrerie ont été entièrement réaménagés en 2018. Au programme : dégustation des cuvées, découverte d’huiles d’olive bio dont celles du domaine, large sélection de produits régionaux et collection de verrerie ancienne. Sur réservation, le domaine propose des promenades pédagogiques dans les vignes, la découverte de son chai d’élevage en foudres, l’un des rares des environs, des parcours-découvertes et des masterclass. L’été, le Château La Verrerie est aussi de sortie : le wine truck du domaine sillonne la région et fait déguster ses cuvées sur les marchés, de la Tour d’Aigues à Cavaillon.
Chais et boutique du Château la Verrerie : 1810 route du Luberon, 84630 Puget sur Durance. Tous les jours 9h30 à 18h30 et tous les week-ends et jours fériés de 10h à 13h et de 15h à 18h30.
Tél. : 04 90 08 97 97.


 

Photo prise le 04 juin 2008 du chai du château Vignelaure à Rians. PHOTO ERIC ESTRADE/TTL

Art en cave à Vignelaure

Au nord-est d’Aix-en-Provence, George Brunet a quitté à la fin des années 60 le cru classé Château la Lagune pour fonder Vignelaure. Grand amateur d’art, il a créé entre la cuverie et le chai à barriques une  galerie d’art souterraine pour accueillir une collection exceptionnelle : César, Buffet, Cartier-Bresson, Arman, Lartigues, Miro, etc. Les propriétaires actuels, Mette et Bengt Sundstrom, fondateurs du site de vente aux enchères d’œuvres d’art et de design Lauritz.com, perpétuent la tradition. Ils ont aussi installé des œuvres monumentales dans le parc et la salle de réception.
Chateau Vignelaure, Route de Jouques, 83560 Rians. Tél. : 04 94 37 21 10. Dégustation au caveau, visite des Caves et Galerie d’Art tous les jours de 10h à 17h (18h pour la dégustation). Sur réservation.

 

Par Pascale Cassagnes

La Provence confirme son talent en rosé en attendant les rouges

Une terrasse ombragée, des cigales qui chantent, et dans les verres un rosé délicieusement fruité et désaltérant. Simple vin de soif ? Plus seulement. La qualité de ces vins a fait un bond en avant ces dernières années, en particulier en Provence, berceau historique.

Rosés d’été, mais aussi d’automne et d’hiver
Ici, le rosé est roi : 89 % de la production lui est consacrée. D’un côté, il y a des rosés pâles, dont le succès repose sur la fraîcheur et la légèreté. Mais ils ne reflètent pas toujours leur terroir. De l’autre, des rosés qui font preuve d’un caractère affirmé sur plusieurs registres, celui du vin plaisir, frais, friand et franc, et celui du grand rosé de gastronomie, charnu, complexe, doté d’une belle longueur en bouche. Rosés d’été mais aussi d’automne et d’hiver. Ces rosés à forte identité sont l’expression d’un seul cépage ou le résultat d’un assemblage original, portent la patte d’un vinificateur ou traduisent au plus près les nuances de leur terroir et du millésime. Ils sont le fruit d’un soin méticuleux à chaque étape, avec un travail pointu des sols, souvent une viticulture bio ou en biodynamie, de petits rendements, des vendanges la nuit ou tôt le matin pour maîtriser l’oxydation qui joue sur la couleur et le goût, le tri des grains, une utilisation de levures indigènes. Parfois une part des raisins est vinifiée en saignée pour gagner en couleur et en densité, des élevages sur lies fines en cuves ou sous-bois apportent de la générosité et de la structure. Certains rosés peuvent ainsi se garder quelques années en cave pour s’épanouir.

Les grands domaines de rouges et de blancs font les meilleurs rosés
Paradoxalement, ces nouvelles conceptions du vin rosé ont émergé sous l’impulsion de vignerons dont la recherche qualitative s’est portée sur la part marginale de la production provençale : les rouges et les blancs. Ils se sont concentrés sur ces couleurs jugées plus valorisantes pour démontrer le beau potentiel des sols provençaux et révéler une autre facette, plus gratifiante, de la vocation viticole régionale. Ils ont ainsi identifié des terroirs, adapté leurs cépages, affûté leur savoir-faire, se sont donné les moyens de leurs ambitions dans la vigne comme à la cave. Pour leurs rosés, forcément, ils ont aussi visé le meilleur, avec cette même volonté d’exprimer à la fois le terroir et le millésime. De sorte que les meilleurs rosés de Provence émanent aujourd’hui des propriétés reconnues pour leurs rouges. Ainsi le Château de Pibarnon, le Domaine Tempier, le Domaine de la Bégude à Bandol, le ChâteauVignelaure dans les coteaux-d’aix-en provence, le Château La Verrerie dans le Luberon, le Château Romanin et le Domaine Hauvette dans Les Baux-de-Provence, le château Barbeyrolles ou le Clos Cibonne en Côtes de Provence. De grands domaines de blancs démontrent également dans leurs rosés tout leur savoir-faire de précision et de fraîcheur, comme Château Simone à Palette, le Clos Sainte Magdeleine à Cassis, le Château de Bellet à Nice. Force est de constater que la grande maîtrise de ces domaines en rouge et blanc a déteint, pour le meilleur, sur leurs rosés, dotés d’une véritable singularité, devenus des références. Des rosés au-dessus de tout ennui.

 

Par Pascale Cassagnes

La conseillante 2017, la violette et le velouté

L’anniversaire des Terres Secrètes

Deuxième événement d’envergure de cette année 2018 après la tenue en janvier de la fête de la Saint-Vincent (nous vous en avions parlé ), l’anniversaire de la coopérative née en 1928 donnera lieu ce week-end à différentes dégustations et animations au caveau de Prissé (de 9 h à 19 h, entrée libre), notamment une exposition retraçant l’histoire de la viticulture sur ces terres de l’extrême sud de la Bourgogne depuis les années 1920. Outre les vignerons œuvrant au sein de la cave des Terres Secrètes (ils sont au nombre de 120), différents producteurs de spécialités régionales seront présents ainsi que les viticulteurs du caveau des Hautes Côtes à Beaune (Nuiton-Beaunoy), invité d’honneur de ces festivités.

Lors de son inauguration en mars 1928, la cave de Prissé comptait 188 adhérents travaillant 300 hectares et celle de Verzé (photo ci-dessous), inaugurée en décembre de la même année, 93 adhérents pour 200 hectares. Il y a vingt ans, ces deux caves et celle de Sologny (fondée en 1951) ont fusionné pour devenir PSV, qui fut rebaptisé Terres Secrètes en 2007. Labellisée « vignerons en développement durable » depuis 2013, cette coopérative située dans le périmètre du Grand site de France Solutré-Pouilly-Vergisson représente aujourd’hui 912 hectares de vignes : 439 ha en appellation mâcon blanc, 72 ha en mâcon rouge, 239 ha en AOC saint-véran (soit 38 % du volume de production de cette appellation), 147 ha en appellation bourgogne, 9 ha en pouilly-fuissé et 6 ha en AOC beaujolais.

Le bar éphémère de l’avenue de Champagne

Les beaux jours reviennent et avec eux, l’espace de dégustation proposé pour la troisième année consécutive à Epernay par « Champagne de vigneron », bannière collective réunissant 5 000 vignerons et coopératives du vignoble champenois. Vingt-quatre vignerons issus des quatre régions de l’appellation champagne (côte des Bar, côte des Blancs, montagne de Reims et vallée de la Marne) se succèderont dès aujourd’hui et jusqu’au 2 septembre dans la cour du syndicat général des vignerons de la Champagne « pour présenter la richesse de leur terroir et l’authenticité de leur savoir-faire dans une ambiance festive et décontractée. » Consacré à la diversité des champagnes et fait d’échanges privilégiés entre amateurs et producteurs, ce bar éphémère qui a séduit un large public l’an dernier (4 200 bouteilles vendues), et notamment un très grand nombre de touristes étrangers, propose des champagnes à la coupe et à la bouteille ainsi qu’un forfait-découverte des quatre régions champenoises.

L’Eté des Vignerons – le bar éphémère de “Champagne de vigneron”
19, Avenue de Champagne, 51200 Epernay.
De 11 h 30 à 20 h et jusqu’à 21 h les vendredis et samedis.

2017, le succès de Cheval Blanc

Les meilleures notes de bettane+desseauve pour la Rive droite de Bordeaux


Vignobles Despagne
Bordeaux Château Mont-Pérat, Blanc, Sec 2017

Excellent, finesse et profondeur


Château Valandraud
Bordeaux, Blanc, Sec 2017

ca
Belle ampleur en attaque de palais, puis le vin gagne en tension avec une belle envolée finale sur les agrumes.


Château Canon-la-Gaffelière

Roc de Cambes
Côtes de Bourg, Rouge, Sec 2017

Tannin déjà bien dégagé avec un fruit mûr, une belle assise et un beau potentiel.


Château de la Dauphine
Fronsac, Rouge, Sec 2017

Élégant et racé, velouté et délicat, profond et raffiné. L’un des vins du millésime avec un raffinement de tannin, un soyeux et un fruit juteux et frais.


Château Haut-Carles
Fronsac Haut-Carles, Rouge, Sec 2017

Ample et velouté, tanin fin, fruit noir mûr, longueur suave. Confirme la classe du cru dans un millésime pas simple.


Château La Fleur de Boüard
Lalande de Pomerol, Rouge, Sec 2017

Gourmand, savoureux, texture ultra gourmande et soyeuse, brillant dans un registre qui restera dédié aux happy few vu le faible volume produit.


Château Lafleur
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Nez de violette, attaque toute en suavité, puis on trouve une forme de perfection, avec un profil tout en infusion tannique ; la bouche possède également de l’assise, on a un frisson final de grand millésime.


Petrus
Pomerol, Rouge, Sec 2017

C’est historique, les vendanges qui ont duré trois semaines, n’ont jamais été aussi longues. Il fallait aboutir à la maturité juste de chaque parcelle. On obtient ainsi un nez de violette et d’iris avec une touche de cassis très subtile au nez. L’aromatique est déjà très expressive. La structure en bouche offre une assise tannique bien ancrée dans son argile avec un fumé très stylé.


Château La Conseillante
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Grand style floral, tannin satiné profond avec une belle envolée finale sur la violette. Au velouté et au charme aromatique classique du cru, s’ajoute avec ce millésime un surcroît de profondeur et de structure tannique d’un très grand raffinement.


Château La Violette
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Floral distingué au nez comme en bouche, avec un soyeux qui se déroule de très belle façon.


Château Trotanoy
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Très belle assise soyeuse, avec des accents de rose poivrée qui se dévoilent progressivement. Le vin rayonne par paliers successifs avec une fraîcheur confondante et une intensité savoureuse.


Vieux Château Certan
Pomerol, Rouge, Sec 2017

« On fait partie des 200 hectares de Pomerol qui n’ont pas gelé, cela s’est joué à 0,5 degré » explique Alexandre Thienpont. C’est un millésime précoce de vieilles vignes, ce qui donne un vin en tension, avec de grands cabernets, une puissance contenue et un crémeux soyeux de la meilleure étoffe et une finale minérale. 81 % de merlot, 14 % de cabernet franc et 5 % de cabernet-sauvignon.


Château L’Évangile
Pomerol, Rouge, Sec 2017

« Toutes les vignes sur le plateau ont gelé, soit près de la moitié de la récolte, on a fait en moyenne 20 hl/ha. » C’est un 100 % merlot, ce qui est une première. Au nez, une très belle profondeur, avec des accents de cassis et d’iris. La bouche dense au tannin soyeux offre une structure parmi les plus accomplies du millésime, le premier vraiment bio.


Château L’Église Clinet
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Nez très subtil de pivoine et d’iris, on retrouve cette fraîcheur dans une bouche d’une élégance folle avec des tanins qui possèdent une énergie toute en profondeur.


Le Pin
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Texture soyeuse qui déroule son fil du début à la fin de bouche, avec des touches florales fraîches et élégantes.


Château La Fleur-Petrus
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Nez profond de violette, attaque soyeuse et florale ; milieu de bouche bien assis qui rayonne avec une finale aérienne bien construite. On est dans le charme haute couture.


Château Petit-Village
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Bouche bien centrée avec un tannin soyeux et frais dans le sens de la profondeur.


Château Vray Croix de Gay
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Intensité savoureuse, longueur profonde


Château Bourgneuf
Pomerol, Rouge, Sec 2017

C’est l’un des vins du millésime sur l’appellation, avec un grand style floral, crémeux et poivré, la bouche rayonne avec intensité et mesure. On se laisse porter et on savoure.


Clos du Clocher
Pomerol, Rouge, Sec 2017

De belles promesses pour ce vin qui possède beaucoup de fond et un potentiel qui se dévoilera dans les prochains mois.


L’Enclos de Tourmaline
Pomerol L’enclos de Tourmaline, Rouge, Sec 2017

Nez profond qui fait saliver de truffe et d’iris avec un zeste de zan: la bouche est pleine, sensuelle avec un tannin juteux raffiné. Très beau retour de violette.


Château La Croix de Gay
Pomerol La Fleur de Gay , Rouge, Sec 2017

Très expressif, avec une aromatique florale déclinant le joli mois de mai, le vin offre un soyeux énergique et profond en bouche.


Château Le Gay
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Belle assise tannique, avec un joli fruit derrière et des accents épicés, l’élevage devrait l’affiner.


Château du Domaine de l’Église
Pomerol, Rouge, Sec 2017

30 % de gel, 97 % de merlot et 3 % de cabernet franc, voilà pour les chiffres du millésime. On a déjà une jolie enveloppe tannique, un beau fruit et une vraie profondeur.


Clos L’Église
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Ce vin allie élégance et charme aromatique dans une palette de violette, de cassis et d’iris, les tanins sont longs et bien dessinés et l’élevage, bien intégré.


Château Nénin
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Pas de Fugue, cette année, mais uniquement du grand vin qui séduit par ses accents floraux et poivrés qui font saliver, la bouche offre un tannin énergique avec une allonge soyeuse fraîche et distinguée.


Château Certan de May
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Vin tout en potentiel qui possède une belle trame. L’élevage affinera le tout.


Château Clinet
Pomerol, Rouge, Sec 2017

92 % de merlot et 8 % de cabernet franc composent l’assemblage final. Le vin déjà très expressif montre des rondeurs bienveillantes parfaitement veloutées.


Château Gazin
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Le vin est assez raffiné avec une élégance dans le sens de la profondeur et de la fraîcheur.


Château Hosanna
Pomerol, Rouge, Sec 2017

De l’assise, de l’élégance et une fraîcheur de constitution de haut niveau.


Château La Croix-Saint-Georges
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Le cru se met en place avec une bonne densité et un velouté épicé.


Château Latour-à-Pomerol
Pomerol, Rouge, Sec 2017

Belle assise florale avec une densité subtile et une fraîcheur digne d’éloge.


Château Ausone
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Avec une assise tannique particulièrement précise et fine, Ausone, qui n’a pas gelé au printemps, se déploie avec le raffinement et l’élégance naturelle du cru. Belle longueur, incontestablement beaucoup de complexité.


Château Angélus
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Velouté avec une belle fraîcheur, Angélus s’impose en profondeur et en équilibre. Un style moins imposant que dans certains millésimes classiques de la propriété, mais d’une finesse superbe.


Château Cheval Blanc
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Le gel a touché Cheval Blanc, mais pas partout. De ce fait, la propriété a pu créer un grand vin plus dominé par le merlot qu’à l’habitude, mais le cru garde sa fraîcheur unique, son énergie raffinée et son éclat si brillant.


Château Belair-Monange
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Nez floral et crayeux, attaque veloutée : grandissime bouche d’une précision absolue dans le dessin du tannin, une suavité tenue par une tension habillée d’un crémeux distingué. La trame calcaire assure l’envol final.


Château Figeac
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Il a fallu un travail extrêmement méticuleux pour distinguer les pieds qui ont souffert du gel et les autres. Au final, figeac 2017, avec près de la moitié de son assemblage en cabernet-sauvignon, brille par sa grande structure profonde. Énergique et intense, moins raffiné que les deux millésimes précédents, c’est certainement l’un des vins du millésime qui possède le meilleur potentiel de vieillissement.


Château Pavie
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Une subtile évolution alliant la puissance habituelle du cru avec des atours un rien moins démonstratifs – le bois neuf en particulier – le tanin est ciselé et mûr, l’allonge profonde, moins coureur de fond que 15 et 16, un hurdler musclé et élancé.


Château Tertre-Rotebœuf
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

La propriété sait apprivoiser les millésimes difficiles pour créer des vins à la personnalité unique. C’est le cas ici : fruit mûr vibrant, avec un tannin qui se met en place en déroulant un velours bien tendu.


Château Valandraud
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Attaque crémeuse et fraîche, bouche bien centrée avec un velouté distingué et un bon rayonnement en bouche. C’est l’une des réussites du millésime.


Château La Gaffelière
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

45 % de cabernet franc permettent au vin de se recentrer et de proposer l’un des vins les plus frais de la rive droite. Encore une fois, ce sera l’une des priorités du millésime. On retrouve là le style des années 1950.


Clos Fourtet
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

C’est l’une des réussites du millésime avec un style en tension poivrée, un fruit parfaitement dégagé. La bouche rayonne avec intensité et mesure. Ce vin truffera de la plus belle des façons à l’horizon 2030. On se laisse porter et on savoure.


L’If
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Pas de gel significatif sur les parcelles. À noter, un retour du cabernet franc avec 9 %, pour 91 % de merlot. On a un nez floral bien dégagé, une élégance et une juste concentration. Tannins très subtils au satiné irrésistible.


Quintus
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

54,4 % de merlot et 45,6 % de cabernet franc composent l’assemblage. Le nez est très salivant, il y a une vraie colonne vertébrale donnée par le cabernet franc qui apporte également de la fraîcheur. La tension du tannin est justement enrobée avec élégance.


Château Trottevieille
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

56 % de cabernet franc, 1 % de cabernet sauvignon et 43 % de merlot composent l’assemblage de ce 2017 qui est encore l’une des réussites du millésime avec une attaque d’une fraîcheur veloutée, prolongée par un tannin qui déroule un soyeux tendu très stylée, quasiment salin. Vin complet.


Château Beauséjour Duffau-Lagarrosse
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Élégance harmonieuse, vin profond et racé, belle intensité.


Château Bellevue
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Très savoureux, longueur délicate, saveur profonde, générosité racée.


Château La Clotte
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Accents floraux délicieux qui font saliver, le tannin est fondant, soyeux, plein, gourmand tout en restant raffiné. C’est l’une des grandes réussites du millésime.


La Mondotte
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

5 pieds seulement ont été touchés par le gel. En bouche, un superbe volume, avec un cabernet franc mûr et disponible pour distiller sa fraîcheur, un tannin subtilement juteux.


Château Larcis Ducasse
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Une vraie fraîcheur harmonieuse, du fruit et de la profondeur, de la saveur.


Château Ausone
Saint-Émilion grand cru Chapelle d’Ausone, Rouge, Sec 2017

Belle attaque racée et pleine avec de l’énergie, on est sur un grand raffinement de tannin, avec une allonge de caractère et une finesse de structure impressionnante.


Château Canon-la-Gaffelière
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Nez de cassis, avec une puissance dans le sens de la profondeur et surtout une belle fraîcheur finale. De très beaux équilibres.


Château Fonplégade
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Le cru magnifiquement repris en main par Denise et Stephen Adams est aujourd’hui parvenu à traduire tout le potentiel de son merveilleux terroir, assurément l’un des plus brillants de Saint-Emilion. Un corps profond, intense, soutenu par des tanins de grande finesse, une longueur veloutée et délicate, assurément l’une de nos recommandations majeures pour le millésime.


Château Pavie-Decesse
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Superbe grain, avec un tannin énergique et subtil, enrobé comme il faut et une finale saline de grande classe.


Château Canon
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Au fil des dégustations le vin gagne en assise à partir du milieu de bouche, avec un grain calcaire frais toujours très subtil dans le sens de la longueur.


Château Sansonnet
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Du caractère, de la mâche et du fond pour ce cru aux tanins rayonnants et bien corsetés. Il y a déjà du charme, la finale progresse au fil des dégustations. Ce sera une belle bouteille.


Château Troplong-Mondot
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Généreux et charnu, avec une palette aromatique plus axée sur le chocolat que sur la fraîcheur, mais le vin est à la hauteur du cru.


Château Villemaurine
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Racé, élégant, raffiné et délicat, allonge précise avec du fruit noir.


Château Pavie-Macquin
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

À ce stade, le vin impressionne par une puissance assez sévère. Il faudra dompter ces grands tanins racés et sérieux.


Château Barde-Haut
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Joli équilibre avec un tannin élancé et une fraîcheur crayeuse sur la finale avec un beau retour de fruit.


Château Beauséjour-Bécot
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

2017 marque le changement de style du château avec un pourcentage de vendange entière, une vinification plus en infusion et un tannin plus frais. Laissons lui le temps de gagner en complexité et la note risque de prendre de la hauteur dans les prochains mois.


Château Bellefont-Belcier
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Le nouveau propriétaire a voulu marquer une forme de rupture avec une sélection parcellaire plus poussée et une vinification plus douce. De ce fait il n’y aura que 30000 bouteilles en 2017. Ce millésime se compose de 30% de cabernet franc et 70% de merlot. Le tannin se montre généreux avec un bel élan crayeux à partir du milieu de bouche. Une première réussie!


Château Berliquet
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Grain élégant, raffiné, assez savoureux, mais avec un manque évident de profondeur.


Château Capet Guillier
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Nez profond salivant, avec une intensité savoureuse d’une superbe définition. Ce sera l’un des vins du millésime sur le secteur.


Château Fleur Cardinale
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Longueur harmonieuse, générosité intense, race et fond.


Château Grand-Mayne
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Belle dimension profonde, intensité généreuse.


Château Haut-Segottes
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Charnu, très sincère, bon tanin, excellent


Château Le Prieuré
Saint-Émilion grand cru, Rouge, Sec 2017

Délicat et fin, allonge pure, sérieux et fin.

Catherine, Raphaël, Marc et Louis, des vignerons pour demain

Le verdict est tombé. Le grand gagnant du concours Vignerons et Terroirs d’Avenir est Marc Fraysse du domaine des Boissières en AOP marcillac, dans l’Aveyron. Ce jeune vigneron l’a emporté avec un projet de promotion du fer servadou, cépage bien peu utilisé.

 

Voilà, c’est fait. Les noms des trois gagnants du concours Vignerons et Terroirs d’Avenir ont été annoncés aujourd’hui, lors de la remise des prix au Club Français du Vin, à Paris.

Le terroir aveyronnais sur la 1ère marche du podium
C’est Marc Fraysse, 27 ans, viticulteur en AOP marcillac qui succède à Frédéric Berne, du Château des Vergers en Beaujolais (vainqueur 2016, lire son portrait dans EnMagnum #05), et à Nicolas Fernandez et Maya Sallée du domaine La Calmette à Cahors (lauréats 2017, lire « Le retour des jeunes paysans », En Magnum #10). Son projet de préservation et de dynamisation de vieilles vignes héritées de son grand-père a convaincu les membres du jury professionnel. Défenseur du fer servadou, le cépage de marcillac, Marc travaille en biodynamie un peu moins de trois hectares de vignes en terrasses. Il repart avec un prix de 50 000 euros et sept jours d’accompagnement par les membres du jury. « Rien que le fait de participer au concours m’a déjà permis de prendre du recul sur mon projet. Gagner, c’est la cerise sur le gâteau, un énorme coup de pouce pour la réalisation de mon rêve, développer ce magnifique terroir. », explique le jeune homme.

Les Alsaciens au top
Le 2e prix du jury professionnel a été attribué au Domaine de l’Envol, projet porté par Catherine Hirsinger, son frère Daniel, et le compagnon de Catherine, Raphaël Marshal. Les trois jeunes vignerons travaillent en famille et en bio-dynamie 20 hectares d’une mosaïque de terroirs alsaciens. « On a la chance d’avoir des vignes sur trois grands crus. Mais actuellement, on dépend de la coopération et on voudrait développer et valoriser notre vente en bouteilles », lâche Catherine dans un grand sourire. Le 2e prix, c’est 25 000 euros de gain et trois jours de formation par des experts.

Un jeune belge tombé amoureux du chatus
Louis de Moerloose, jeune Belge ultra sympathique, a été plébiscité par le public. Pour mémoire, il suffisait de voter sur notre site pour encourager son vigneron préféré. Le jeune homme a été bluffé par ce soutien. « Franchement, je ne m’y attendais pas, c’est génial d’être soutenu par les consommateurs ». Louis a repris le domaine Mas de Bagnols en Ardèche et veut faire des côtes-du-vivarais une appellation aussi connue que les côtes-du-rhône. À voir son visage s’animer et la conviction de son discours quand il parle du chatus, cépage historique cévenol, on ne peut qu’y croire. Le prix de public permet au gagnant de remporter 2 000 euros.

Les vidéos des deux gagnants

Le palmarès
1er prix : Domaine des Boissières : www.domainedesboissieres.com
2e prix : Domaine de l’Envol : www.domainedelenvol.fr
Prix du public : Mas de Bagnols : www.mas-de-bagnols.com

C’est quoi, ce concours ?
Vignerons et Terroirs d’Avenir, créé en 2015 par AdVini, Montpellier SupAgro et SupAgro Fondation, a pour ambition de favoriser l’installation durable de jeunes vignerons dans des terroirs français. L’idée est d’encourager le développement de l’activité viticole en soutenant des projets humains et respectueux de l’environnement qui mettent en avant la grande variété des terroirs français.
AdVini est le leader Français des vins de terroirs, présent sur 2 333 hectares de vignobles, trente domaines & châteaux et onze maisons de vins en France et en Afrique du Sud.
Montpellier SupAgro, Institut supérieur des sciences agronomiques de Montpellier, est une école d’ingénieur en agronomie qui regroupe plus de 1600 élèves et notamment une spécialisation reconnu internationalement en Vigne et Vin.
SupAgro Fondation, la fondation de Montpellier SupAgro, a pour objectif de co-construire des projets collectifs entre les entreprises, les enseignants-chercheurs et les étudiants comme avec le concours Vignerons et terroirs d’avenir.

Rendez-vous en octobre 2018 pour les inscriptions à la session 2019 : www.advini.com et www.supagro.fr/fondation/

Vente aux enchères de Tokaj : Londres 1 – Paris 0

Le combat s’est déroulé samedi 21 avril entre la petite ville hongroise et la capitale anglaise. A Tokaj, le centre culturel accueillait la vente aux enchères menée par la pétulante commissaire-priseur Nora Winkler, face à un parterre de passionnés de l’historique vin hongrois. Parmi eux, des Parisiens, Olivier Madinier de Verny, « caviste en chambre » situé rue Saint-Honoré (dans le 1er arrondissement) et Alejandro Chavarro, chef sommelier du restaurant l’Astrance, rue Beethoven (16e). À Londres, des acheteurs du club privé 67 Pall Mall, voisin de Buckingham Palace, étaient prêts à en découdre.
Parmi les 39 lots à la vente, le dernier a particulièrement attisé les envies : un Tokaji Aszú 5 puttonyos 1963 de Grand Tokaj (l’ex-ferme d’Etat), resté au calme, dans la fraîcheur et l’humidité des caves profondes de Tokaj pendant cinquante-cinq ans sans avoir bougé d’un millimètre. Un vin intact, explosant d’arômes complexes, cacaotés, superbe expression du tokaj de cette époque.
Deux acheteurs se faisaient face : Olivier Madinier et Grant Ashton, patron de 37 Pall Mall, déterminé à emporter le vénérable nectar. C’est donc ce dernier qui l’a emporté, douze bouteilles de 500 ml au prix de 450 euros l’exemplaire. Un record pour cette vente de Tokaj, sixième édition, qui présentait pour la première fois un vieux millésime. Les Anglais ont, par ailleurs, acquis quatre autres lots.
Rappelons que la vente aux enchères de Tokaj est organisée par la Confrérie de Tokaj, association de producteurs, professionnels et amateurs de vins de Tokaj. Elle offre des lots uniques, présentés pour l’occasion sous forme de fût ou de bouteilles.
Le millésime 2017 était particulièrement représenté cette année. L’équilibre entre les vins secs sans botrytis et les liquoreux était parfait. Dix-neuf lots sont partis, pour un somme totale de 60 000 euros. C’est la première fois qu’un vin non contemporain est offert sous le marteau et que la vente se fait en duplex et en direct, entre le point central de Tokaj et une ville européenne.
La prochaine vente aux enchères de Tokaj aura lieu le samedi 27 avril 2019 dans le cadre du Printemps de Tokaj qui réunit pendant trois jours les amoureux du grand vin blond.
Mathilde Hulot