La deuxième édition de France Quintessence, salon dédié aux spiritueux français (très exactement à « des grandes marques, des liqueurs cultes, des appellations de renom, des recettes ancestrales, des productions maison, des grands classiques, des revenants et plein de nouveautés »), se tient ce week-end à Paris. Pour le néophyte comme pour l’amateur averti, c’est l’occasion de découvrir la production actuelle et notamment comment la jeune génération renouvelle les propositions de maisons qui ont quelques siècles de savoir-faire. Ainsi en va-t-il au domaine de Laballe dont nous vous avions déjà parlé là, une propriété acquise en 1820 par la famille Laubet où la huitième génération perpétue des méthodes ancestrales tout en modernisant l’image de la plus vieille eau-de-vie de France (la preuve ci-dessous). Exposants, animations, conférences, le programme de France Quintessence 2016 est à découvrir ici.

Armagnac, etc.
Séparés par la vie, réunis par Lanson
C’est une jolie histoire, une histoire de vieux compagnons qui, au soir de leurs vies, se retrouvent enfin par la grâce de la maison Lanson.
Roger Boulanger et Achille Muller sont tous deux nés à Forbach en Moselle. Ils grandissent dans la même rue et sont amis. En 1940, la Moselle compte parmi les trois départements français annexés par l’Allemagne nazie. Ils ont respectivement 14 et 15 ans ; leur vie en est bouleversée à tout jamais.

Le 14 juillet 1942, âgé de 17 ans, refusant d’être enrôlé dans les Jeunesses hitlériennes, Achille Muller quitte les siens pour un voyage à haut risque : il part à Londres à vélo pour s’engager au service de la France. Formé au parachutisme, il est engagé dans le Special Air Service (SAS) et participe aux manœuvres de la Libération.
Après 1945, il poursuit une carrière militaire. Depuis 2010, il donne des conférences sur la Seconde guerre mondiale dans des lycées et collèges béarnais.
En mai 1943, Roger Boulanger a 17 ans. Il refuse lui aussi d’être incorporé dans la Wehrmacht sous l’uniforme allemand. Interné à la prison de Sarreguemines, il est déporté au camp de Natzweiler-Struthof, puis transféré en Allemagne dans le camp de Flossenbürg. En avril 1945, il survit à l’évacuation des camps.
De retour en France, il s’enferme, comme la plupart de ses camarades déportés, dans un long et profond silence qui durera près de quarante ans.
Enfin, il décide de confronter ses souvenirs de déporté aux travaux des historiens et entreprend lui-même des recherches dans les archives allemandes. Depuis, il ne cesse de témoigner et de dialoguer avec les jeunes générations, à l’occasion de la préparation au Concours de la résistance et de la déportation, ou lors des nombreuses visites au Camp-mémorial du Struthof qu’il accompagne régulièrement.
Roger Boulanger et Achille Muller se sont rapidement aperçus en 1945 et ne se sont pas revus depuis.
ÉPILOGUE
Passionné d’histoire, Philippe BAIJOT lit, à quelques mois d’intervalle, le livre de Roger Boulanger, son ancien professeur d’allemand, et celui d’Achille Muller.
Il comprend alors le lien qui les unit.
Président de la maison de champagnes Lanson, Philippe BAIJOT a décidé d’organiser les retrouvailles d’Achille Muller et Roger Boulanger. Celles-ci ont eu lieu le mardi 30 août, jour du 72e anniversaire de la Libération de Reims, autour d’un magnum de champagne de 1926, ce qi correspond à peu près à leurs années de naissance. L’émotion était à son comble.
Mes magnums (15), un languedoc
Domaine Le Conte des Floris, cuvée Homo Habilis,
languedoc-pézenas 2011
Ce qu’il fait là
Sans chercher à forcer la main de quiconque, il est grand temps de se pencher à nouveau sur ce que le Languedoc veut nous dire de plus intéressant. Nous avons commencé dans le dernier numéro de En Magnum, nous continuons ici…
Lire la suite ici sur le blog bonvivant
Cheverny à la fête
Les vignerons des AOC cheverny et cour-cheverny attendent de nombreux amateurs ce samedi pour la sixième édition de leur fête des vendanges qui débutera par des randonnées à pieds (8 ou 12 kilomètres) ou à vélo (20 km) à travers les vignes. Outre le nouveau millésime issu de ce terroir situé sur la rive gauche de la Loire qui produit des vins blancs (cour-cheverny), rouges et rosés (cheverny), cette festive journée mettra à l’honneur les produits locaux (marché de producteurs), la musique, les enfants, le raisin et bien d’autres choses encore, toutes les animations sont à découvrir là.
Pour vous faire une idée très précise de l’ambiance qui règnera, regardez la vidéo ci-dessous, mise en ligne par la maison des vins de Cheverny et tournée lors de la dernière édition de ce rendez-vous œnotouristique. Nouveauté cette année, une navette gratuite allant de la gare de Blois à Cheverny est mise en place par les vignerons avec Agglopolys afin de permettre aux visiteurs de se passer de leur voiture : « Il est possible de s’amuser, de faire la fête, mais les viticulteurs ont choisi de faire de la prévention et sensibiliser à la consommation responsable. » Plus de renseignements ici.
Allez les verres !
LE HAUT NIVEAU RAPPROCHE SOUVENT LE MONDE DE LA VIGNE DE CELUI DU SPORT. NOUS AVONS DEMANDÉ À THIERRY DESSEAUVE, EXPERT EN VINS DU CABINET BETTANE ET DESSEAUVE, DE MENER UN PARALLÈLE ENTRE CHAMPIONS ET DIVE BOUTEILLE. PAR BRUNO GARAY (L’ÉQUIPE MAGAZINE)
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Promenades en Cadillac
Outre la ronde de nuit qui attend les visiteurs ce samedi soir dans la ville et les jardins du château de Cadillac (Sur les traces de Molière, plus de renseignements ici), les amateurs ont droit à deux rendez-vous supplémentaires avant la clôture de l’édition 2016 du festival estival et culturel Les balades en Cadillac organisé en partenariat avec la maison des vins de l’appellation.
Les 17 et 18 septembre, les Journées européennes du patrimoine donneront l’occasion aux amateurs de découvrir des propriétés de l’AOC cadillac-côtes-de-bordeaux (Château Peneau le samedi, 05 56 23 05 10 ; Château Lamothe le dimanche, 05 57 34 53 00 ; Château Le Sens tout le week-end, 05 56 21 06 43) ainsi que la villa gallo-romaine de Loupiac (06 48 21 91 25).
Le dimanche 2 octobre, une randonnée au cœur du vignoble dans le cadre des vendanges est au programme. Visites de propriétés, balades dans les vignes, pique-nique avec les vignerons, explications sur les processus de fermentation et de vinification, la participation à cette journée est gratuite, mais il faut s’annoncer en s’inscrivant ici avant le 28 septembre.
L’Oregon, l’autre pays du pinot noir

Il fallait être visionnaire pour deviner que, trente ans plus tard, l’Oregon serait la deuxième patrie du pinot noir. Quand Robert Drouhin est tombé sur ces coteaux couverts de forêts et de prairies, il a tout de suite compris que c’était là qu’il fallait planter de la vigne.

« Moi, je voulais la Californie. » Véronique Drouhin parle ici de la destination de son premier stage. Elle avait une vingtaine d’années et devait engranger quelques expériences de vinification avant de rejoindre Joseph Drouhin, la maison familiale installée rue d’Enfer, à Beaune, sur le castrum romain dont elle a conservé les caves époustouflantes. La Napa Valley, peut-être, mais la Californie, bien sûr. Ça claquait – et ça claque toujours – plus fort dans le conscient collectif que l’Oregon.
Ce sera l’Oregon. Son père, Robert Drouhin, a décidé. Elle ira chez un de ses amis, David Lett, grand pionnier du pinot noir dans les collines de la Willamette et créateur du domaine The Eyrie. Sa femme se souvient en riant : « Un cépage inconnu, un nom incompréhensible, une région ignorée, on avait tout bon. Finalement, David y avait gagné un surnom. Tout le monde l’appelait Papa Pinot ». Peu de temps après ce stage, Lett signale à Robert un beau coteau bien exposé, une cinquantaine d’hectares à vendre dans les collines de Dundee. Il viendra avec Véronique et se décidera rapidement. Non sans avoir convaincu au préalable sa fille de porter le projet d’un bout à l’autre, ce qu’elle fera. Trente ans plus tard, Véronique et ses frères ne regrettent rien. Mieux même, ils viennent d’acquérir un magnifique coteau d’une centaine d’hectares (la moitié est plantée) dans les collines d’Eola-Amity, à quelques kilomètres du domaine originel. Là, quand on lève les yeux, on se retrouve nez à nez avec le mont Fuji. Non, nous ne sommes pas au Japon, c’est le mont Hood. Même silhouette conique, même neiges éternelles, un volcan aussi. C’est frappant, cette ressemblance.

Quand les Drouhin sont arrivés dans les collines de Dundee, les quelques-uns qui faisaient pousser du pinot noir en Oregon ont surtout poussé un ouf de soulagement. L’arrivée d’une maison beaunoise d’aussi parfaite réputation, d’un empereur du pinot noir pour ainsi dire, ne pouvait que profiter à leurs vignobles. L’Oregon est l’autre patrie du pinot noir, plus personne ne discuterait. Ainsi, les Lett, les Aldersheim et les autres du premier contingent de pionniers ont réservé un très bel accueil aux Bourguignons de chez Drouhin, comme ils le font aujourd’hui avec Louis-Michel Liger-Belair (La Romanée à Vosne-Romanée), Jean-Nicolas Méo (Méo-Camuzet à Vosne-Romanée aussi), Dominique Lafon (Comtes Lafon à Meursault) ou Louis Jadot, l’autre grande maison beaunoise qui se décide enfin à tenter l’expérience. Ils ont eu raison, au moins partiellement, puisque la Nouvelle-Zélande est une candidate très performante. Disons qu’avec l’Oregon, la Bourgogne et la Nouvelle-Zélande, le marché globalisé peut compter sur les pinots noirs qu’il réclame. Sans oublier quelques vignerons alsaciens, suisses, nord-italiens ou autrichiens. Bien sûr.
Photos : Mathieu Garçon
Krug sublime l'œuf
Après la pomme de terre, c’est l’œuf qui a été choisi par la maison Krug pour être associé à son champagne emblématique, assemblage de 120 vins (de l’année et de réserve) recréé tous les ans par le chef de cave Eric Lebel et dont la « mosaïque d’arômes et de saveurs » autorise bien des accords. Comme chaque année, cet ingrédient tout à fait « ordinaire » sera travaillé par différents chefs dans le monde afin de créer une expérience de dégustation inédite autour de Krug grande Cuvée, déclinée en « temps forts gastronomiques, de la bouchée apéritive à la déclinaison verticale d’un dîner d’exception. »
A Paris, l’audacieux accord Krug & Œuf est à découvrir dès à présent et jusqu’à la mi-novembre au Royal Monceau. Roberto Rispoli, chef étoilé du restaurant Il Carpaccio, propose un déjeuner (149 euros) et un dîner (350 euros) gastronomiques autour de la question – les menus sont là – et Laurent André, le chef exécutif en charge de l’offre culinaire de l’hôtel depuis sa réouverture en 2010, a composé un Croq’Krug servi au bar qui associe en toute simplicité un verre de Krug Grande Cuvée à un œuf, des lamelles de truffes et des mouillettes (49 euros). Renseignements et réservation au 01 42 99 88 77.
Krug sublime l’œuf
Après la pomme de terre, c’est l’œuf qui a été choisi par la maison Krug pour être associé à son champagne emblématique, assemblage de 120 vins (de l’année et de réserve) recréé tous les ans par le chef de cave Eric Lebel et dont la « mosaïque d’arômes et de saveurs » autorise bien des accords. Comme chaque année, cet ingrédient tout à fait « ordinaire » sera travaillé par différents chefs dans le monde afin de créer une expérience de dégustation inédite autour de Krug grande Cuvée, déclinée en « temps forts gastronomiques, de la bouchée apéritive à la déclinaison verticale d’un dîner d’exception. »
A Paris, l’audacieux accord Krug & Œuf est à découvrir dès à présent et jusqu’à la mi-novembre au Royal Monceau. Roberto Rispoli, chef étoilé du restaurant Il Carpaccio, propose un déjeuner (149 euros) et un dîner (350 euros) gastronomiques autour de la question – les menus sont là – et Laurent André, le chef exécutif en charge de l’offre culinaire de l’hôtel depuis sa réouverture en 2010, a composé un Croq’Krug servi au bar qui associe en toute simplicité un verre de Krug Grande Cuvée à un œuf, des lamelles de truffes et des mouillettes (49 euros). Renseignements et réservation au 01 42 99 88 77.









