Le comité interprofessionnel du vin de Champagne annonce que sa démarche de viticulture durable, initiée il y a maintenant quatorze ans, est désormais officiellement reconnue par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (lire l’arrêté ici). « Cette nouvelle étape qui vient d’être franchie montre à la fois la crédibilité de la démarche et l’ambition des vignerons et maisons de Champagne de poursuivre leur engagement en faveur d’une viticulture doublement performante sur les plans économique et environnemental. » Cette certification, basée sur un référentiel technique mis à la disposition des vignerons (en lire plus ici), concerne d’ores et déjà plus de 2 000 hectares, soit 6 % des surfaces. « L’objectif est de mettre en mouvement la totalité des exploitations viticoles dans une dynamique de progrès. »
« Viticulture Durable en Champagne »
La fraîcheur bordelaise
Jusqu’en juin, les vignerons de l’appellation entre-deux-mers sont à Bordeaux
pour faire découvrir leurs vins blancs secs aux amateurs dans différents bars à vins.
Quand, où et qui ? Voici le programme :
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23 avril, Aux quatre coins du vin :
Château Les Arromans
Château Martinon
7 mai, L’Oenolimit :
Château Landereau
Château Haut Guillebot
21 mai, La Parcelle :
Château Vignol
Château Ferran
Château Landereau
28 mai, Sicambre :
Château Moulin de Launay
Château Sainte Marie
Château Nardique la Gravière
11 juin, Magasin Général :
Château Ferran
Château des Seigneurs de Pommyers , domaine dont le dernier millésime s’est vu décerner le trophée du Top Vin 2015 de l’appellation (nous vous en avions parlé là).
Plus de renseignements sur la page facebook dédiée à ces dégustations.
Le millésime à Chambolle-Musigny et les vins de Christophe Roumier
Christophe Roumier aime semer la curiosité et éveiller la sensibilité des amateurs de très grands bourgognes. Il affectionne les alliances mets vins du Millésime, restaurant situé au coeur de Chambolle où le chef Matthieu Mazoyer pourrait dédicacer son nom à Gevrey. En prélude, un cras 2013 offre son expression florale et minérale avec une finale saline aérienne admirable. Plus enrobé avec une touche soyeuse, le 2012 est un pur délice. Emouvantes, les-amoureuses aux accents de lilas et de jasmin offrent leur texture soyeuse irrésistible à un macaron au boudin noir. Le corton-charlemagne 2006 incisif va naturellement vers la royale de foie gras et son émulsion de topinambour. Le chambolle-musigny 2002 sort de sa carafe avec son nez de belle intensité qui monte progressivement.
Le tannin d’une grande subtilité possède un fruit parfaitement intégré, la texture soyeuse se prolonge de très belle façon avec une finale fraîche et élancée. Celle-ci permet des accords subtils avec un spectre large allant de la madeleine au comté et poitrine fumée, aux langoustines en passant par le rouget. Ce dernier qui fraie avec un croustillant de pied de cochon aime la minéralité épanouie du musigny 1994 qui constitue une heureuse surprise, avec de belles envolées tanniques. Sur le pigeon au risotto d’épeautre, on fait donner le bonnes-mares 1999 flamboyant et racé à la profondeur multidimensionnelle. Autant de crus émouvants qui célèbrent à pleins tannins le génie des chambolle-musigny.
Le Cornichon, élu meilleur bistrot
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Menu
35€ (au déjeuner)
Accueil : jusqu’à 22h30. Terrasse.
Fermé le samedi et le dimanche. Fermé en Août et à Noël.
34, rue Gassendi – 75014
Métro : Alésia ou Denfert-Rochereau
01 43 20 40 19
www.lecornichon.fr
Franck Bellanger et Matthieu Nadjar
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Élu Meilleur Bistrot par le Prix Staub-Lebey à l’unanimité du jury (ce qui n’arrive pas tous les ans), ce Cornichon est comme tous les beaux flacons inscrits sur la carte : il s’affine et s’améliore avec le temps ! Sa réussite fait plaisir à voir et tant le souci du détail que la complémentarité de Matthieu (le chef, longtemps second d’Yves Jégo à l’Ami Jean) et de Franck (le responsable de salle… ancien informaticien !) laissent augurer un bel avenir à ce chaleureux et ambitieux bistrot dans le sens le plus noble du terme. La clientèle d’habitués fidèles (dont Michel Bras, le chef de Laguiole, lorsqu’il est de passage à Paris) l’a d’ailleurs compris depuis longtemps et impose aujourd’hui des réservations plusieurs jours à l’avance. Rançon d’un succès amplement mérité.
À LA CARTE menu 35€ :
- Pressé grillé de kako et oreilles de cochon, huître frite, pourpier et pickles
- Soupe de petit épeautre aux épices, râpé de pecorino et poitrine fumée
- Ravioles d’escargots en pâte verte, bisque de crevettes, pousses d’épinards et artichauts
- Jarret de veau au bouillon thaï, soja, mizuna et sésame
- Cuisse de canard confite grillée, chapelure verte, pomme darphin, sucrine vinaigrée
- Cochon de lait de Mayenne rôti croustillant, grenailles à l’aigre douce et ail confit
- Chaudrée de merlu aux coquillages, herbe croustillante, petits légumes et croutons
- Litchi frais, sorbet mélasse noire, rose des sables chocolat blanc, jus au miel
- Souflé Grand Marnier, crème glacée aux marrons
- Carpaccio ananas, gelée de citron vert et coriandre, crème glacée banane, tuile coco
Notre sélection
- Coteaux-du-vendômois Pierre à Feu 2010, Patrice Colin 28€
- Côteaux-d’Aix-en-Provence 2011, Château Revelette 33€
- Saint-Aubin Les Argiliers 2009, Marc Colin 35€
- Côtes-du-rhône 2010, Domaine de la Janasse 35€
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DÉCOUVREZ LA SÉLECTION LEBEY
La grâce des petites appellations
On ne me fera pas un méchant procès si je divise le monde en petits et grands. C’est comme ça et merci de n’y voir rien d’insultant, de condescendant ou que sais-je encore de péjoratif.
Il s’agit là de vins reçus la semaine dernière et que j’ai goûté à table avec une gastronomie de famille, simple comme ces vins qui s’en sont trouvé très bien. Ce sont des vins de la côte roannaise et des coteaux du Forez. Des gamays vibrants, bien en place, charnus, juteux, impeccables dans leur absolue nudité. Des vins sincères, comme disent les gardiens du temple. Je n’ai jamais très bien compris ce que ça signifiait au juste, mettons que ça s’applique ici…lire la suite sur le blog bonvivant
Degustaçao de vinho
Désormais, Legrand Filles et Fils parle aussi portugais. Dès le mois de mai, l’historique cave parisienne installée rue de la Banque depuis 1880 proposera des ateliers aux consommateurs et touristes brésiliens. C’est une première pour la Maison et pour la capitale que cette proposition spécialement dédiée aux amateurs d’un pays qui fait partie des vingt premiers importateurs de vin au monde. Selon l’Institut du vin brésilien, la consommation de vin, en plein boom au Brésil, devrait fortement augmenter dans les quinze prochaines années. Cet intérêt pour le vin associé à l’augmentation du pouvoir d’achat font du Brésil un pays au fort potentiel de croissance pour la vente de vin et de ses amateurs de passage une cible de choix pour Legrand Filles et Fils qui a mis au point trois formules d’une durée de trois heures pour leur faire « découvrir les spécificités des crus français. »
Divisés en trois parties, chacun des cours listés ci-après abordera les méthodes de vinification et le concept de terroir, les techniques de dégustation (examen visuel, olfactif et gustatif) et proposera à la dégustation cinq vins et un champagne, accompagnés de produits issus de l’épicerie fine de la Maison. Pour Gérard Sibourd-Baudry directeur général de Legrand Filles et Fils, l’objectif est désormais de proposer, en portugais, tous les services existant déjà en français, « tels que les dégustations, l’événementiel, les conseils aux particuliers pour la constitution de caves, ainsi que le suivi personnalisé des ventes. » Huit dates sont d’ores et déjà au programme, la réservation se fait sur le site (par ici) ou au 01 45 01 46 25.
Fórmula « Grands crus de France » :
« Cette formule “haut de gamme” s’intéresse aux appellations françaises
les plus renommées, telles que margaux, gevrey-chambertin ou côte-rôtie,
avec la dégustation de quelques-uns de leurs plus grands vins. »
Mercredi 6 mai, vendredi 29 mai et vendredi 19 juin
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Fórmula « Vins de vignerons » :
« L’objectif de cette dégustation est de sortir des sentiers battus
pour découvrir des crus à la fois uniques et spécifiques de leur terroir,
vinifiés par des hommes et des femmes de talent. »
Vendredi 15 mai, mercredi 3 juin et mercredi 24 juin.
Fórmula « Les blancs de France »
« Grâce à ce cours, les participants découvriront quelques-uns
des plus grands vins blancs français et leurs spécificités,
qu’ils viennent d’Alsace, de Loire ou de Bourgogne. »
Mercredi 20 mai et mercredi 10 juin.
Bordeaux prend de la hauteur
Depuis le 8 avril, la Cité des civilisations du vin en cours de construction à Bordeaux est entrée dans une nouvelle phase, « étape spectaculaire » qui a débuté avec la pose des arcs en bois, ou « épines », de la tour. « Au total ce sont 128 arcs qui viendront enlacer la tour » qui atteindra 55 mètres de haut. Nous vous avions parlé ici de tous les détails techniques de ce chantier, et notamment des pièces qui constituent sa charpente. Le compte instagram de la Cité des civilisations du vin permet de suivre en direct et en images l’évolution du bâtiment, c’est par là.
La bonne réponse pour un millésime attendu
Dourthe n’augmente pas ses prix et s’en explique dans le communiqué signé par son président que nous reproduisons ci-dessous dans son intégralité.
« 2014 restera dans les annales de Bordeaux comme un millésime de très haut niveau, mais aussi comme un millésime singulier tant il est frais, élégant, et raffiné, classique au sens le plus noble.
Pour les Vignobles Dourthe, il marque une nouvelle étape majeure. En 2014, chacun de nos vignobles exprime son terroir avec encore plus de force et de sincérité que dans aucun autre millésime. C’est, j’en suis convaincu, le millésime le plus abouti que nous ayons produit, et de ce fait, sans doute le plus profond.
L’économie mondiale, et avec elle le marché des grands vins, montre des signes de reprise depuis plusieurs mois, et l’intérêt pour Bordeaux s’en trouve revivifié dans la plupart des marchés.
Ainsi, après trois campagnes primeurs consécutives de baisse des prix, et au regard d’une qualité remarquable, 2014 justifie indiscutablement un prix supérieur au millésime 2013.
Néanmoins, Bordeaux souffre trop aujourd’hui de ce que les commentaires soient souvent focalisés sur la seule question du prix, occultant le travail, l’énergie déployée, les frontières qualitatives inlassablement repoussées, et plus simplement la nature même de nos grands vins, vecteurs de partage et d’émotions.
Aussi, avec l’espoir de replacer le vin au centre de la discussion, nous avons décidé de ne pas augmenter nos prix cette année, afin d’envoyer un message fort et indiscutable à nos clients.
Chacun des Vignobles Dourthe sera donc proposé au même prix que l’année dernière. Nous sortirons tous nos vins* en même temps dès demain. »
Patrick Jestin, président des Vignobles Dourthe
*Château Belgrave, Château Le Boscq, Château La Garde, Château Grand Barrail Lamarzelle Figeac, Château Rahoul, Château Reysson, Château Haut Gros Caillou, Château Pey La Tour, Château de Ricaud, Dourthe N°1, Dourthe La Grande Cuvée.
Clicquologie
C’est avec un flacon habillé pour être vu, « brillant au soleil et scintillant la nuit » que la maison Veuve Clicquot se lance dans la mixologie avec un nouveau vin baptisé « Rich », pas seulement en référence à l’aspect délibérément bling-bling de sa bouteille. Cette audace offre à l’amateur une occasion de se plonger dans une histoire qui ne fut pas toujours celle du non-dosé, mais bien celle d’une plus grande sucrosité de vins décrits alors comme “riches”. Ainsi les bouteilles Veuve Clicquot des années 1840 retrouvées au large des îles d’Aland (nous vous en avions parlé là) affichaient-elle plus de 150 grammes de sucre par litre.
Si la maison remet au goût du jour une tradition que certains n’ont jamais délaissée (les consommateurs Russes, apprend-on, sucrent leur champagne), elle le fait avec un vin élaboré tout exprès, « avec un dosage supérieur (60 grammes de sucre par litre) et un assemblage sur mesure » sur lequel elle a travaillé avec des des mixologistes. Le chef de cave de la maison, Dominique Demarville, précise que « le sucre dans le champagne, c’est comme les épices dans une recette, utilisé correctement, il peut dévoiler des arômes spécifiques et jouer avec les saveurs ».
Signature de Veuve Clicquot, le pinot noir trouve avec ce dosage « une nouvelle polyvalence » tandis qu’une plus grande présence de meunier (40 %) « privilégie les notes fraîches, fruitées et gourmandes. » Champagne spécialement créé pour être apprécié en cocktail, mélangé avec d’autres ingrédients tels que le pamplemousse, l’ananas, le concombre, le céleri, le poivron ou encore le thé, ce vin supporte évidemment très bien les glaçons, l’idée étant même de commencer par là. Il sera disponible dès la fin avril en bouteille, magnum et jéroboam.
Champagne Veuve Clicquot, Rich. 40 € la bouteille
Ogereau, 5e génération
Le domaine Ogereau, en Anjou, annonce l’arrivée aux commandes d’une nouvelle génération et, avec elle, « de nouveaux projets. » Diplômé de l’ESA d’Angers (ingénieur en viticulture-oenologie) et de l’ESC Dijon (mastère commerce international des vins et spiritueux), le jeune vigneron Emmanuel Ogereau rejoint ses parents après avoir bénéficié de différentes expériences aux quatre coins de France et du monde (Sud-Ouest, Rhône, Oregon, Nouvelle-Zélande). Avec Vincent et Catherine Ogereau, il partage l’ambition de « produire de grands chenins (…) en secs et en liquoreux » et celle de toujours progresser « dans la recherche d’une viticulture à l’écoute de la nature et de la personnalité de chaque terroir. »
Au programme de cette nouvelle association familiale, la culture d’un nouveau vignoble en coteaux-du-layon 1er cru Chaume (43 ares) et grand cru Quarts de Chaume (87 ares). « Une exaltante période de transmission du savoir-faire et d’échange » débute au domaine, où des plantations sont en cours sur différents secteurs, afin « d’explorer de nouvelles facettes de l’expression du chenin blanc. »