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Vendanges précoces en Provence

Le club Vignobles & Signatures, association fondée sur la solidarité viticole initiée en 1984
qui regroupe seize domaines familiaux dans seize régions (ce qui représente 1 660 hectares de vignes, 11 300 000 bouteilles, 410 salariés, et un chiffre d’affaires de 74 000 000 euros), propose comme chaque année un tour de France des vendanges. Aujourd’hui, la Provence avec le domaine Saint André de Figuière, où toute la récolte est rentrée et les fermentations sont en cours.

« On a vendangé plus tôt que d’habitude, entre le 21 août et le 15 septembre. Cette année, l’ennemi
ce n’étaient pas les sangliers, 80 % du domaine étant désormais équipé de clôtures électriques, mais le mistral qui a soufflé pendant toute une semaine. Le risque de sur-concentration des raisins a imposé des vendanges précoces. Précoces mais mûres, les jus sont beaux et complexes, déroulant de très jolis arômes. Le petit stress thermique subi par les raisins a généré un millésime sur la fraîcheur. Un beau millésime dont on attend notamment de jolis rouges avec une bonne matière et pas trop de chaleur.

Pour s’amuser, en sus des cuvées classiques reconnues du Domaine, et parce qu’on est curieux à Figuière, on a choisi de tester cette année différents principes de vinification et d’élevage. Par exemple, une micro-cuvée de 70 hl de syrah en macération carbonique. Obtiendra-t-on un vin sur le fruit et souple ? Ou encore une vinification comparative de deux lots du même rosé, en fût (5 hl) et en cuve inox (12 hl), avec ajout de buchettes de chêne (qui sont des assemblages de plusieurs chauffes) dans les deux. Laissons le temps au temps. Bien sûr, la destination de ces jus sera déterminée par la dégustation une fois les fermentations achevées. »

François Combard, responsable de la production, et Magali Combard.


© Domaine Saint André de FiguièreGrenache©érafloirdomaineSaintAndrédeFiguière© Domaine Saint André de Figuière

En haut, le vignoble et sa vue sur la mer,
ci-dessus, grenache, érafloir, et jus de goutte.
©Saint André de Figuière.

La création de Bisquit


Inspirée par le cuivre de ses alambics, la Maison Bisquit vient de lancer une édition limitée rendant hommage à leurs chatoyantes nuances. Habillé d’un alliage d’or et de cuivre, cette luxueuse carafe Bisquit XO Rose Gold célèbre en seulement 1819 exemplaires (tous peints et décorés à la main avant d’être scellés et numérotés) l’année de la fondation de la Maison par Alexandre Bisquit. En 1819, celui-ci voulait accorder du temps au temps et près de 200 ans après les cognacs Bisquit font toujours l’objet d’une distillation en moyenne 15 % plus longue.

Denis Lahouratate, le maître de chai de la Maison, a sélectionné des eaux-de-vie provenant uniquement de six fûts. « La couleur exceptionnelle et le bouquet d’arômes de Bisquit XO Rose Gold témoignent de la parfaite maîtrise du temps au sein de notre Maison », explique-t-il. Une maîtrise largement primée, Bisquit étant la seule maison à avoir remporté un prix pour chacun de ses cognacs pour la cinquième année consécutive à l’International Wine and Spirit Competition 2013 ainsi que la médaille d’or pour son VSOP lors des Cognac Masters 2012.

Bisquit XO Rose Gold, 350 euros. Edition limitée, uniquement en duty-free.

Meilleur caviste, les prétendants

Ils étaient quarante lors de la demi-finale qui s’est déroulée le 15 septembre dernier au château Belgrave. Ils ne sont plus que huit désormais et ils défendront leur candidature le 6 octobre prochain à Paris lors de cinq épreuves « de haut niveau ». Les organisateurs du concours, Thiénot France, société de distribution de vins fins, champagnes et spiritueux filiale du groupe familial Thiénot Bordeaux Champagne, et le Syndicat des cavistes professionnels* (SCP), se disent « ravis de cette sélection récompensant des mois de travail pour les cavistes et mettant en avant leurs qualités de conseil et d’expertise. » Ils précisent également que « toutes les grandes familles des 5 536 cavistes étaient représentées au travers des indépendants, des franchisés, des chaînés et des intégrés. »

La première épreuve portait sur des questions relatives à la gestion d’entreprise et à la culture œnologique. La deuxième épreuve s’attachait à juger de la sensibilité, de la créativité et de la curiosité des candidats au titre de « Meilleur caviste de France » ainsi que de la qualité de leurs commentaires de dégustation à l’aveugle. Les cavistes ont été interrogés sur leur perception des produits, invités à les identifier, à imaginer les bons accords à conseiller à leurs clients et à en évaluer le prix. « Une nouvelle fois, les questions ouvertes ont été décisives, grâce à des coefficients permettant de valoriser l’originalité des réponses, les argumentaires bien construits, la pertinence des réflexions. » Les huit cavistes ci-dessous sont donc les prétendants aux titres de cavistes d’or, d’argent et de bronze 2014 :

Stéphane Alberti, Cave Vin Passion (63450)


Marco Bertossi, Cave Art de Vin (34170)

Xavier de Castro, La Vignery Bretigny (91220)

Vincent Drubay, Wine Shop (64200)

Yves-Louis Jacob, La Vignery Rambouillet (78511)


Stéphane Le Rest, Les Couleurs du vignoble (35360)


Philippe Soulie, Aux Caves d’Enghien (95880)


Jean-Philippe Venck, Cave des Grands Crus (68500)


* Créé en 2011 et présidé par Yves Legrand, le Syndicat des cavistes professionnels réunit toutes
les composantes de la profession des cavistes afin de représenter ses spécificités auprès des institutionnels, de contribuer au développement et à la valorisation du métier et de lui donner une meilleure visibilité auprès du public.

Chœur de vendangeurs

Comme chaque année depuis l’acquisition en 2011 de 40 % du domaine par 427 propriétaires
du monde entier (via un groupement foncier agricole, lire l’histoire ici ), le château Réaut attend
ses co-vendangeurs. Ils seront 300 ce samedi à venir avec famille et pique-nique à Rions,
à 4 kilomètres de Cadillac, pour récolter les premières baies qui donneront le côtes-de-bordeaux 2014 dont ils recevront chacun 36 bouteilles. Entièrement replantés entre 2004 et 2009 (58 % de merlot, 37 % de cabernet-sauvignon, 5 % de cabernet franc), les 26 hectares de vignes de Château Réaut
sont vendangés manuellement.

Les millésimes 2010 et 2011 sont disponibles à l’achat au prix de 12,90 euros la bouteille.

En Bourgogne, soleil et volume


Le soleil revenu depuis la fin août a accéléré la maturité des raisins et les vendanges ont débuté à la mi-septembre. Selon le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), ce millésime 2014 s’annonce prometteur.

En tout début d’année, c’est dans des conditions climatiques douces que s’est amorcée la reprise du cycle de la vigne. Dès les premiers jours d’avril, la grande majorité des parcelles affichaient de nombreux bourgeons, une dizaine de jours en avance par rapport à la moyenne des vingt dernières années. Tout au long du printemps, la météo est restée très belle et, fin mai, un air d’été flottait sur le vignoble. Sous ce soleil, assorti de quelques pluies indispensables, la floraison s’est produite en seulement quelques jours. La transformation des fleurs en fruits (nouaison) ne s’est pas déroulée aussi parfaitement partout et certains ceps ont subi des phénomènes de coulure importants.

Dans l’ensemble, le volume potentiel de récolte restait satisfaisant et le beau temps a perduré jusqu’aux premiers jours de l’été. Malheureusement, le 28 juin 2014, un violent orage de grêle a frappé certains secteurs de la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire. Quant à la Côte de Beaune, elle a été fortement touchée pour la troisième année consécutive et les dégâts ont été importants. Après cette date, nuages et pluies se sont installés jusqu’à fin juillet où un bref épisode caniculaire a brûlé les baies (échaudage) dans certaines zones. Août est resté gris et plutôt frais. Si les raisins ont continué à mûrir à bon rythme, l’avance s’est perdue en route.

Un adage bourguignon veut que septembre fasse le millésime. Le retour du soleil à cette période a pleinement profité aux raisins. Equation subtile entre maturité, météo et état sanitaire, le difficile exercice consistant à choisir les dates de vendanges s’est fait dans un état d’esprit où le soulagement dominait. Après plusieurs années de récolte déficitaire, et une météo 2014 très confuse, les vignerons devraient rentrer cette année une récolte se rapprochant de la normale. Et une matière première très prometteuse dont on se fera une idée plus précise le troisième dimanche de novembre, lors de la Vente des vins des Hospices de Beaune.

©BiVBRaisins de pinot noir sur la colline de Corton, 4-09-2014.

Ci-dessus, raisins de pinot noir sur la colline de Corton, le 4 septembre 2014. ©BIVB
En tête de l’article, raisins de chardonnay vers Pouilly-Fuissé, le 3 septembre. ©BIVB

Toutes les facettes d’un cognac

Comme un écho au cristal taillé dont sont plus traditionnellement habillé les cognacs, la dernière carafe de la maison Hennessy est un hommage aux très nombreuses eaux-de-vie âgées de 12 à 30 ans qui composent l’assemblage de son X.O (elles sont plus de cent), ici représentées par une très contemporaine mosaïque de lumière. C’est le designer britannique Tom Dixon qui signe cette réalisation en cuivre obtenue par un procédé appelé tessellation, un pavage combinant tradition et technique de pointe. « La carafe Hennessy X.O est un objet intemporel que je souhaitais traiter d’une manière originale et moderne », explique celui qui a conçu cet objet de collection sur la base de la vision qui le mène depuis toujours, « illuminer et aménager le futur », et dont les pièces iconiques font partie des collections permanentes de nombreux musées, le Victoria & Albert Museum de Londres, les musées d’art moderne de New York et Tokyo ou encore le Centre Pompidou à Paris.

Hennessy X.O Exclusive Collection by Tom Dixon, 190 euros.

Classé ne puis, bourgeois je suis

Avec trente millions de bouteilles, le tiers de la production du Médoc, les deux cent cinquante-six châteaux de l’Alliance des crus bourgeois revendiquent une offre qualitative et abordable. Encore en quête de reconnaissance, mais bienvenue dans un contexte de crise.

Jean-Michel Marle, qui dirige Château Belle-Vue, « le plus margaux des haut-médoc, 13 % d’alcool, 87 % de passion », a le sens de la formule. « Avec les crus bourgeois, on a la sensation de rouler en Ferrari pour le prix d’une Twingo. Le cahier des charges du label nous rapproche de l’exigence des grands crus classés, mais nous ne commettons pas de péché d’orgueil, nous ne sommes pas dans le luxe, nous visons la partie premium du marché avec des quantités suffisantes et des prix accessibles. Un vin à 20euros n’est pas forcément cinq fois moins bon qu’un vin à 100 euros. Belle-Vue (entre 17 et 22 euros selon les millésimes) est à la fois distribué par la place de Bordeaux et disponible chez Auchan, notamment pendant la Foire aux vins. » Une aubaine pour les amateurs et une période-clé pour Frédéric de Luze, président de l’Alliance des crus bourgeois du Médoc. « Le contexte économique nous sert. Les vins chers se vendent moins, les distributeurs cherchent des vins attractifs qui présentent des volumes importants. Les consommateurs, eux, sont en quête de bons rapports qualité-prix et veulent être sûrs de ce qu’ils achètent. C’est ce qu’ils trouvent avec la famille des crus bourgeois. Les prix vont de 7 à 25 euros et les vignerons s’engagent sur la qualité et la traçabilité. » Mi-septembre sera dévoilée la nouvelle sélection officielle consacrant le millésime 2012. Comme chaque année depuis le millésime 2008, le nombre devrait avoisiner les 250 châteaux (il y en avait 256 pour le 2011). Sur les huit appellations médoc, haut-médoc, listrac-médoc, moulis, margaux, saint-julien, pauillac, saint-estèphe, les trois quarts des vins proviennent des deux premières et 15 % des trois plus prestigieuses.

Comment devient-on bourgeois ? « La démarche valide la qualité d’un vin sur un millésime pour un volume donné et la garantit au consommateur », résume Frédéric de Luze. Chaque domaine et chaque étape de la labellisation sont contrôlés et certifiés par l’Alliance et par le bureau Veritas. Un comité de dégustateurs définit dans un premier temps le vin « référent » du millésime à l’aune duquel ceux des candidats seront ensuite dégustés et notés à l’aveugle par six experts qui ne se concertent pas. Si la moyenne des notes obtenues est supérieure ou égale à celle du référent, le vin est agréé “cru bourgeois”. Chaque bouteille est obligatoirement dotée du sticker du label, sécurisé et à code unique. « Les Anglais, qui veulent des vins avec une histoire, faciles à boire, de qualité et à bon prix, ont été les premiers à s’intéresser à nous », poursuit le président de l’Alliance. « Ils s’étaient détournés des bordeaux, ils y reviennent avec les crus bourgeois. La Chine est en forte croissance, 167 crus bourgeois y sont déjà distribués. Aux États-Unis, en un an, on est passé de 120 à 180 vins référencés, tous millésimes confondus. Le marché français, lui, s’y est mis plus tard. »

Si la dénomination remonte au XVe siècle, si les courtiers de la place dénombrent 444 crus bourgeois en 1932 et si un syndicat est créé en 1962, c’est seulement en 2003 qu’un arrêté ministériel homologue le premier classement officiel des crus bourgeois du Médoc qui consacre 247 châteaux. Problème, les 243 recalés portent l’affaire devant les tribunaux et le classement est invalidé en 2007. Inimaginable cependant de se priver du label. Le président de l’Alliance, à l’époque Thierry Gardinier (Phélan-Ségur), élabore une nouvelle démarche de sélection qualitative des crus bourgeois du Médoc homologuée en 2009 par les pouvoirs publics et mise en œuvre en 2010. On ne classe plus, on labellise, sous le contrôle du bureau Veritas. Mais les catégories “cru bourgeois”, “cru bourgeois supérieur”, “cru bourgeois exceptionnel” disparaissent. Nouveau problème. Les exceptionnels et certains supérieurs se retirent, estimant que leur nom ou leur appellation suffit à leur promotion. « Tout cela est derrière nous », assure Frédéric de Luze. « Avec le 2012, nous en sommes à notre cinquième millésime, nous installons la marque. »

Les marchés détestant l’instabilité et l’incertitude, comment faire comprendre aux négociants et aux consommateurs qu’un vin labellisé “cru bourgeois” telle année ne le sera peut-être pas l’année suivante ? Et comment justifier un écart de prix de 1 à 3 dans un même niveau de qualité, celui garanti par le label ? À ce titre, la Coupe des crus bourgeois, qui distingue chaque année dix propriétés, peut s’envisager comme une sélection dans la sélection.

Pour Jérôme Bibey, gérant de Château Labadie (Médoc), vainqueur 2014, qui réalise 70 % de ses ventes en France et 30 % à l’export, « le label est un gage de qualité. » Jusqu’à présent, la moitié de sa production était en cru bourgeois. Pour le 2012, ce sera la totalité. « C’est une très belle vitrine. Quant à la coupe, c’est motivant, c’est une reconnaissance supplémentaire qui me permet de mieux vendre, en l’occurrence 8 000 bouteilles de plus pour le 2011, et j’ai pu majorer mon prix. » Même satisfecit au Château Belle-Vue, dont 100 % de la production est en cru bourgeois, soit 90 000 bouteilles : « Les trois fois où nous avons été distingués par la coupe, nos ventes ont bondi de 20 à 25 %. L’impact du label lui-même n’est pas chiffrable, mais la mention cru bourgeois est un critère indiscutable. Revendiquer une marque forte qui existait avant le classement de 1855 est un élément important dans ce contexte ultra concurrentiel et dans le rapport qualité-prix où nous nous trouvons. C’est aussi consubstantiel de la force de notre propre marque. » Avec 80 % des ventes réalisées à l’export, il précise qu’être un cru bourgeois est un prérequis pour les professionnels chinois et européens. « Certes, l’effort financier n’est pas neutre (la cotisation à l’Alliance, en hausse de 30 % l’année dernière, est calculée sur le nombre d’hectolitres labellisés, NDLR), mais c’est marginal par rapport au coût de production. Et l’optimisation coût-efficacité est remarquable. ».

Message entendu par l’Alliance qui consacre une grande partie de son budget à la promotion de ses châteaux « tous si différents », vignobles de deux hectares ou de plus de cent qui sont la propriété de familles (tels Paveil de Luze, Taillan, Le Crock), d’investisseurs privés (Lilian Ladouys, Branas-Grand-Poujeaux) ou institutionnels (Blaignan et La Tour de Mons) ou qui sont des actifs de grands groupes comme Castel (Barreyres) ou Fayat (Clément-Pichon) et dont les vins peuvent être distribués par la place de Bordeaux ou vendus en direct. « Dans les prochains mois, nous serons présents sur une centaine de manifestations pour le grand public et pour les professionnels, soit une tous les trois jours », indique Frédéric de Luze. Favoriser la découverte des vins au château est également un objectif au programme, via un circuit œnotouristique des crus bourgeois du Médoc. À suivre.

Béatrice Brasseur

Enquête à Lagrézette

Il y a différents genres de consécrations. A n’en pas douter, voir ses vins notés entre 90 et 95 sur 100 au Parker quand on a redonné vie à une propriété et rendu ses lettres de noblesse au cépage (malbec) qui poussait sur ses terres depuis 500 ans est une sérieuse récompense. Mais la passion d’Alain Dominique Perrin pour le château Lagrézette – le coup de foudre date de 1980 – va largement au-delà de la vigne et du chai. Quand il a racheté ce domaine de 90 hectares tombé dans l’oubli depuis les années 30, c’est d’abord dans une restauration complète du château et de son parc qu’il s’est lancé,
en même temps qu’il rendait possible le retour du domaine à sa vocation première, la viticulture.
Après douze années de gros travaux suivies de dix autres consacrées aux finitions, on peut sans doute considérer comme un hommage à la beauté du lieu, classé monument historique, la toute récente tenue du tournage d’un épisode de la cinquième saison de la série policière et viticole diffusée sur France 3, Le Sang de la vigne. Son héros Pierre Arditi, ou plutôt Benjamin Lebel, le personnage d’œnologue qu’il incarne, a arpenté la propriété pendant une dizaine de jours, avec Didier Bezace et Julia Molkhou, pour les besoins de sa nouvelle enquête mise en scène par le réalisateur Marc Rivière.

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Les vertus de Duval-Leroy

Récompensant « les entreprises familiales qui sont à la pointe dans un domaine d’activité particulier », les trophées Les Chênes organisés par la Société Générale ont distingué la maison Duval-Leroy, qui a reçu jeudi le Trophée du développement durable 2014. Composé de chefs d’entreprises et présidé par Emmanuel Viellard, vice président-directeur général du groupe LISI, le jury de cette première édition portant sur les entreprises familiales d’Alsace, de Lorraine, de Franche-Comté et de Champagne-Ardenne, a ainsi honoré l’une des valeurs fondamentales de cette maison de Champagne familiale et indépendante fondée en 1859, la protection de l’environnement. Sur la base d’un engagement fort de son entreprise, celui qui veut qu’un champagne de qualité provienne d’un travail en accord total avec la nature, Carol Duval-Leroy a mis en place une démarche globale et durable associant une viticulture, des techniques de vinification et un savoir-faire toujours plus respectueux de la nature.

©raisinsDuval-Leroy
Depuis 1991, date à laquelle Carol Duval-Leroy a pris les commandes, de nombreuses avancées ont été mises en oeuvre qui ont fait de la Maison un précurseur dans de nombreux domaines. Première en Champagne à recevoir, en 1994, la certification ISO 9002 (norme de maîtrise de la qualité pour la production), la Maison Duval-Leroy a inauguré en 2009 la première cuverie au monde dotée d’une centrale solaire photovoltaïque, d’un système de récupération des eaux de pluie et d’une isolation phonique par mur végétal. En 2010, elle fut encore la première à obtenir la triple certification IFS, BRC et ISO 22000 en matière de sécurité alimentaire. Composées à 70 % de verre recyclé, les bouteilles de champagne Duval-Leroy sont dotées de bouchons en liège provenant de forêts FSC fabriqués par Amorim. A une politique de gestion des déchets visant depuis plus de vingt ans à éviter tout rejet dans les milieux naturels, la Maison associe depuis longtemps une préférence « locale » dans le choix de ses fournisseurs afin de réduire les émissions de carbone.

©caveDuvalLeroy

Pour finir avec du champagne, le cœur et la raison de toute ces décisions, précisons que la Maison Duval-Leroy produit entre autres une cuvée Brut AB à partir de raisins biologiques champenois issus des terroirs du Barséquanais et de la Montagne de Reims ainsi qu’une cuvée Authentis, élaborée avec des pinots noirs bios vinifiés sous bois. Enfin, son Clos des Bouveries est une cuvée “œnoclimatique” millésimée chaque année issue d’une parcelle centenaire du vignoble qui fait l’objet d’une expérience unique. « Un travail minutieux consistant à analyser quotidiennement les données climatiques et végétatives du Clos des Bouveries permet de comprendre l’incidence des mutations climatiques sur
la vigne, pour faire face aux défis environnementaux des trente prochaines années.
»

Un nouveau directeur pour La Dominique

jeanmyrtillaurent-fayat

Celui qui a pris la semaine dernière la direction de Château La Dominique (grand
cru classé, Saint-Emilion), mais aussi de Château Clément-Pichon (cru bourgeois, Haut-Médoc) et de Château Fayat (Pomerol) a 39 ans et 15 ans d’expérience dans des
de comités de direction de grandes entreprises du secteur viticole. Après une école supérieure de commerce et un MBA aux Etats-Unis, Jean-Myrtil Laurent a démarré sa carrière auprès du groupe Rémy-Cointreau. Il a ensuite rejoint le Domaine Laroche (Chablis), puis la maison de négoce Mähler-Besse en tant que directeur marketing et commercial international. Au sein des Vignobles Clément Fayat, il est désormais en charge de la stratégie et du développement de ces trois propriétés pour lesquelles l’œnologue Michel Rolland supervise l’élaboration des vins.